29/5/2022

Danube 24 — Wachau (2) Ybbs

Classé dans: — Brigitte @ 21:04:57

               Au km 2059, nous débarquons dans la petite ville d’Ybbs, que nous visitons.

          Située à l’intersection d’importantes routes commerciales avec le Danube et à la frontière entre le Strudengau et le Nibelungengau, Ybbs occupait déjà une position importante au Moyen Âge. Avec Linz et Klosterneuburg, Ybbs était, en effet, l’une des trois villes à péage les plus importantes. Le bâtiment du péage du vin, l’office du sel et ce qu’on appelle le Passauer Kasten rappellent encore cette époque. La vieille ville historique et pittoresque est située directement sur le Danube - plus proche du fleuve que toute autre ville autrichienne, toutes séparées du fleuve soit par des rues, soit par des structures de protection contre les inondations.

          À Ybbs, en revanche, l’accès sans entrave au Danube a été conservé dans le cadre de la rénovation exemplaire de la vieille ville. Après quelques pas, vous vous trouvez dans la vieille ville avec ses ruelles romantiques et ses recoins. L’hôtel de ville sur la place principale date du XVIIe siècle et a reçu plus tard une façade classique. L’église paroissiale gothique de Saint-Laurent du XVe siècle a préservé, malgré les incendies de la ville un intérieur baroque.

          L’ancienne capitainerie évoque encore aujourd’hui les capitaines de navire qui réglementaient autrefois le trafic sur le Danube. Le plus connu est probablement Matthias Feldmülle. Aujourd’hui, l’ancienne maison du capitaine abrite “l’Atelier sur le Danube“, une plateforme internationale d’art contemporain, qui offre aux artistes autrichiens et internationaux des conditions de travail et des possibilités d’échange uniques. À Ybbs, un musée du vélo situé au 12 Herrengasse mérite également la visite.

          À 16h 30, nous quittons Ybbs pour poursuivre notre route vers Passau, notre point de départ du 16 mai, que nous atteindrons demain matin, 30 mai. Ce sera la fin de notre croisière sur le Danube…

               L’église fortifiée Saint-Michel est une église catholique romaine orientée à l’est avec une tour ouest située dans la paroisse cadastrale de Saint-Michel dans le bourg de Weißenkirchen dans la Wachau en Basse-Autriche. C’est une église filiale de la paroisse de Wösendorf dans le doyenné de Spitz.

                Il est temps d’aller dîner et de passer une dernière nuit sur le navire avant le débarquement qui se fera le lendemain après le petit déjeuner. Nous retrouverons, à Passau, notre voiture qui nous ramènera en France. Mais nous voulons terminer cette visite du Danube en effectuant une halte et une visite de Nüremberg, où nous passerons la nuit…

Danube 23 — Vallée de la Wachau (1)

Classé dans: — Brigitte @ 19:49:42

          La vallée de la Wachau, que nous parcourons, ce matin, est une vallée magnifique, de Basse-Autriche traversée par le Danube et située à environ 80 km à l’ouest de Vienne entre les villes de Krems et Melk. La vallée, longue d’environ 30 km, est un haut lieu touristique d’Autriche. Nous ferons escale à Ybbs, après l’écluse de Melk, que nous atteindrons vers 13 heures.

Entre Melk et Krems, le Danube traverse le Massif de Bohême. C’est ce mélange de Danube et de basses montagnes qui forme la Wachau. Le point culminant est le Jauerling qui atteint 960 m d’altitude. Les reliefs du Nord appartiennent au plateau de granit et de gneiss, qui s’étend sur presque tout le territoire autrichien situé au Nord du Danube, tandis que le Sud de la Wachau est constitué du Dunkelsteinerwald.

Le site de la vallée de la Wachau et inscrit au patrimoine de l’UNESCO.

          Krems (au km 2001) débute la vallée. C’est l’une des plus anciennes villes d’Autriche. La vieille ville de Krems est inscrite au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO depuis l’année 2000. C’est la grande ville de la région.

          Au km 2009, la ville de Dürnstein (la “perle de la Wachau”). Centre historique. C’est ici que fut emprisonné Richard Cœur de Lion. Ruines d’un château du XIIe siècle et abbaye fondée en 1410 dont la tour bleue est un des symboles de la région.

          Au km 2013, nous nous trouvons à Weissenkirchen, avec son célèbre centre historique et son église fortifiée du XIVe siècle. À côté, on peut voir la plus vieille école de Basse-Autriche, où l’on enseigne encore aujourd’hui depuis 600 ans !… C’est, également, la deuxième plus grande région viticole de la Wachau.

          Spitz (km 2019) est le centre de la vallée de la WachauHinterhaus, impostant château du XIIe siècle.

            Le château de Schönbuhel (du XIIe siècle et constamment remanié au cours des siècles) :

          Au km 2036, Melk marque la fin de la vallée. Elle est dominée par le magnifique édifice baroque du monastère bénédictin, édifié au début du XVIIIe siècle sur les plans de Jakob Prandtauer. Elle figure au patrimoine mondial de l’UNESCO.

          Après le déjeuner, nous débarquons à Ybbs (km 2059), que nous visitons.

28/5/2022

Danube (22) — Bratislava 2 (Slovaquie)

Classé dans: — Brigitte @ 20:32:30

                         Nous poursuivons la visite de Bratislava (alias Presbourg). Nous avons encore beaucoup à faire et à voir…

La bibliothèque du Centre slovaque, où l’on peut s’installer pour lire ou se reposer, et, même rechercher un livre, dans les rayons, à l’aide d’une échelle obligeamment installée ! ;-)

Les petites rues toujours animées :

Un pub irlandais très connu et bien achalandé :

Des statues bizarres et pittoresques, qui parsèment la ville, comme ce Cumil, représentant un homme sortant d’un égout… :

Et voilà que nous pouvons faire une halte pour nous restaurer l’esprit et l’estomac dans cette pâtisserie-musée très connue : la “Konditorei Kormuth” :

L’intérieur est meublé de meubles anciens originaux du 16ème au 19ème siècle et décoré de peintures anciennes. On n’y peut entrer que pour consommer, mais, pour la somme de 10 euros, on peut déguster une boisson et un gâteau délicieux :

                  

                            

                            

Après cet halte réconfortante, nous reprenons notre chemin dans les rues vivantes de cette capitale :

… pour nous rendre à la cathédrale Saint-Martin, que nous n’avions pas pu visiter, jusqu’à présent, parce qu’elle était occupée par une cérémonie de mariage :

Au sommet de la Tour de la cathédrale est posée une réplique dorée à l’or fin de la couronne de Saint Étienne, premier roi de Hongrie.

                 Autrefois, les services religieux avaient lieu au château de Bratislava. Mais, lorsque sa sécurité fut menacée, l’église fut déplacée hors du château (en 1221). Au fur et à mesure que la ville se développait, on entreprit la construction d’une église plus importante – c’était en 1311. La construction fut interrompue par la guerre, mais la cathédrale fut finalement consacrée en 1452, bien que les travaux se poursuivirent beaucoup plus longtemps. La cathédrale fut également l’église de couronnement des rois et reines de Hongrie. Onze rois et reines et huit de leurs époux y furent couronnés entre 1563 et 1830.

                              

                                      

                              

À 18h 30, il nous faut être de nouveau sur notre navire, où nous attend un beau coucher de soleil, qui accompagne un dîner de gala :

                    Nous sommes, à présent, en Autriche. Demain, nous nous dirigerons vers YBBS, à travers la magnifique vallée de la Wachau, l’une des vallées fluviales les plus enchanteresses d’Europe…

Danube (21) — Bratislava 1 (Slovaquie)

Classé dans: — Brigitte @ 19:59:00

                                 Aujourd’hui samedi 28 mai, notre navire continue sa route sur le chemin du retour et nous arrivons à Bratislava à 13h 30. Il nous faut attendre jusque vers 14h 30 que l’on nous permette de débarquer, mais, par chance, le port est tout près du centre ville et de la vieille ville. Nous aurons toute l’après-midi pour visiter.

Comme on le voit, sur la carte, Bratislava est située à la frontière de l’Autriche et de la Hongrie, sur les rives du Danube. C’est la seule capitale nationale qui jouxte deux pays voisins. Cela lui confère une position stratégique et une richesse culturelle. Bratislava est aussi proche de Vienne, capitale de l’Autriche, éloignée d’environ 60 km. Les deux villes sont reliées par un service régulier de bateaux et de trains.

                                Bratislava a une histoire riche et mouvementée, qui remonte à l’Antiquité. Fondée par les Romains, sous le nom de “Posonium“, elle a été le lieu de passage de nombreuses civilisations, comme les Celtes, les Romains, les Slaves, les Hongrois, les Habsbourg, les Ottomans, la France de Napoléon et les Tchécoslovaques. Elle se nomma, tour à tour, Pozsony, Preßburg (Presbourg), Presporok, elle fut la capitale du royaume de Hongrie du XVIe au XVIIIe siècle et vit le couronnement de onze rois et reines hongrois entre 1563 et 1830. Elle a, également, été le siège du parlement hongrois entre 1848 et 1849, et le centre du mouvement national slovaque au XIXe siècle. Elle a fait partie de la Tchécoslovaquie entre 1918 et 1992, sauf pendant la Seconde Guerre mondiale où elle fut annexée par l’Allemagne nazie, et elle est, actuellement, devenue la capitale de la Slovaquie indépendante en 1993.

C’est dans l’harmonieux centre historique, sur la rive nord du Danube, que se dévoile le charme de Bratislava. Il fait bon flâner dans ses ruelles piétonnes ponctuées de places ombragées, de belles églises et de palais baroques ou rococo dans lesquels sont aménagés les principaux musées de la ville.

                                Non loin de l’embarcadère, nous admirons le magnifique bâtiment de la Reduta, l’un des bâtiments historiques les plus célèbres et les plus beaux de la ville, construit dans un style éclectique. Construit entre 1913 et 1919, il est le siège de l’Orchestre Philharmonique Slovaque.

                               Nos pas nous mènent, un peu plus loin, sur la place Hviezdoslavovo námestie (littéralement place Hviezdoslav). C’est l’une des places les plus connues de Bratislava, située dans la vieille ville, entre le nouveau pont et le Théâtre national slovaque.

                               La place porte le nom de Pavol Országh Hviezdoslav, poète slovaque (1849-1921), dont on voit la statue plus grande que nature. Cette place existait dans le Royaume de Hongrie depuis 1000 ans. De nombreuses maisons médiévales y ont été construites. Les bâtiments les plus remarquables sont le cloître Notre-Dame et l’actuel Théâtre national slovaque, qui se trouvent dans la partie est de la place. Auparavant, les nobles les plus importants envoyaient leurs filles étudier dans ce cloître, par exemple : Pálffy, Forgách, Harrach, Lichtenstein.

(Au fond, l’ambassade des USA)

Le 17 mars 1848, le leader national hongrois Lajos Kossuth proclama depuis le balcon de l’hôtel Zöldfa (littéralement : Arbre vert) “La Hongrie renaît” à la foule rassemblée sur cette place, Ferdinand V ayant signé la veille les lois de mars au Palais du Primat. La salle de pratique de la première école de fanfare hongroise fonctionnait également ici. Lajos Kossuth, Francois-Joseph, Albert Einstein et Alfred Nobel ont également séjourné dans cet hôtel, qui est, aujourd’hui l’hôtel Carlton.

En 1911, la sculpture de Sándor Petőfi, poète inspirateur du nationalisme hongrois et de la révolution de 1848, fut érigée en face de l’actuel Théâtre national slovaque. Après l’occupation de la ville par l’armée tchécoslovaque en 1918, elle fut attaquée sans succès à la dynamite. Elle a été retirée, depuis. Cette place a subi d’importantes reconstructions à la fin du XXe siècle. Avant la reconstruction, elle ressemblait à un petit parc urbain ; à présent, c’est une belles promenade. Le 24 février 2005, le président américain George W. Bush a prononcé un discours public sur la place Hviezdoslav, lors de sa visite à Bratislava pour le sommet slovaque de 2005 en présence du président russe Vladimir Poutine.

Un peu plus loin, nous nous dirigeons vers une des plus jolies curiosités de cette cité : L’Église Sainte-Elisabeth, ou Église bleue. Baptisée en l’honneur d’une princesse hongroise, cette église populaire est un étonnant sanctuaire de style Sécession (Art nouveau hongrois) bâti dans les années 1910. En dehors de ces couleurs inhabituelles, on peut admirer ses mosaïques, notamment celle du portail qui conte un miracle de la sainte.

                                   

                                   

            Un peu plus loin, l’église et le monastère Sainte-Élisabeth de Hongrie

                                   

                Élisabeth de Hongrie ou Élisabeth de Thuringe (Presbourg, 7 juillet 1207 - Marbourg, 17 novembre 1231) est une souveraine de Thuringe membre du Tiers-Ordre franciscain et reconnue comme sainte par l’Église catholique. Sa fête est fixée au 17 novembre. L’ordre Teutonique fait construire une église gothique destinée à recevoir ses reliques. Celles-ci attirent des foules nombreuses faisant de Marbourg un grand centre de pèlerinage de l’Occident chrétien. Des franciscains allemands font découvrir à la jeune landgravine l’esprit de François d’Assise et elle décide alors de renoncer à une vie de luxe et de frivolité pour se mettre au service des pauvres. Sa piété la fait juger extravagante voire indigne par la cour et notamment sa belle-mère, la landgravine Sophie…

Le miracle des roses : On raconte qu’elle portait secrètement du pain aux pauvres d’Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, la rencontrant sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu’elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit d’abord que c’étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c’était du pain. Mais, lorsque son mari lui ordonna alors d’ouvrir son manteau, il n’y trouva que des roses…

                                   

La rue Michalská est l’une des plus anciennes et célèbres de Bratislava. Elle traverse l’axe nord-sud de la vielle ville. Cet itinéraire très fréquenté, bordé de boutiques de luxe, joue le rôle d’un corso urbain où il est bon de flâner. Les maisons, autrefois maisons marchandes, sont pour la plupart de style Renaissance. L’impressionnante porte St-Michel, symbole de Bratislava, est la seule des quatre portes des remparts ayant été conservée.

Le musée de la ville de Bratislava, sur la place primatiale :

Le palais Primatial (qui abrite, désormais, la mairie de la cité) :

C’est dans ce palais à la séduisante façade néoclassique, construit en 1778-1781, qu’après la bataille d’Austerlitz, l’empereur Napoléon Ier signa avec l’empereur François Ier d’Autriche la paix de Presbourg en décembre 1805. La rue de Presbourg à Paris célèbre ce souvenir. Le palais renferme un véritable trésor : de somptueuses tapisseries qu’on estime réalisées en 1619-1688 à Londres.

La place principale (Hlavne namestie)

C’est l’ancienne place du marché. En son centre s’élève une fontaine Renaissance que fit construire le roi Maximilien II en 1572. L’édifice le plus impressionnant reste l’ancien hôtel de ville avec sa grande tour. La place est le point de rendez-vous des habitants de la ville qui en été viennent y chercher un peu de fraîcheur. En hiver, elle accueille le marché de Noël où il fait bon flâner sous les effluves de vin chaud et de pains d’épices. L’Ambassade de France donne sur cette place.

Au fond, le Wild Elephants Hostel (« Meilleure auberge pour faire la fête » (sic) :-)

(suite et fin de Bratislava dans le prochain article)

27/5/2022

Danube (20) — Budapest 4 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 23:18:51

                    Après un dîner au restaurant décoré, cette fois, aux couleurs de la Hongrie, que nous allons bientôt quitter :

je monte sur le pont-soleil pour admirer la traversée de la cité illuminée, ce qui me permet de revoir les monuments déjà vus ou visités :

          Les illuminations génèrent des reflets magiques sur les eaux du Danube…

          et, à tout seigneur, tout honneur, le Parlement, dans son entièreté :

                    (vous pouvez voir cette image en grande taille dans une autre fenêtre en cliquant ici)

          Il est, à présent, l’heure d’aller dormir, mais, si vous voulez regarder, ici ou en plein écran, une petite vidéo de cette traversée, je vous l’ai partagée ci-dessous :

Danube (19) — Budapest 3 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:50:24

                    La Grande Synagogue de Budapest est aussi connue sous le nom de “Synagogue Dohány” car elle se trouve dans la rue Dohány. Elle est considérée comme la plus grande d’Europe1 et la seconde du monde par sa capacité d’accueil (3 500 places), et non par sa taille, après le Temple Emanu-El à New York.

                    « L’édifice a été construit [ je cite, ici, Wikipedia ] entre 1854 et 1859 par l’architecte viennois Ludwig Förster dans le style mauresque, inspiré principalement par les modèles musulmans d’Afrique du Nord et d’Espagne (l’Alhambra), selon un plan de Ludwig Förster, avec un style intérieur dû en partie à Frigyes Feszl. Cette synagogue se distingue aussi par les éléments d’aménagements chrétiens notables qu’y a apportés son architecte, lui-même catholique : plan basilical, table de lecture de la Torah (tébah) au fond du bâtiment et non pas au milieu, riche décoration ou encore présence de deux chaires latérales. »

Elle se situe dans le quartier juif de Budapest. Sa façade fait face à l’est, en direction de Jérusalem. Une surface intérieure de 1200 m2, 2964 places assises (1492 hommes, 1472 femmes), 53,1 m de longueur et le point le plus haut est à 43,6 m.

                                

                    Des musiciens célèbres y ont joué de l’orgue, comme Franz Liszt (lors de l’inauguration) et Camille Saint-Saëns. Cette synagogue est, du reste, l’une des rares à posséder un orgue (avec la Grande synagogue de Paris, rue de la Victoire, ou la synagogue espagnole, à Prague). Jouer de la musique étant interdit durant le chabbat, c’est un non-juif, le Shabbes goy, qui joue pendant les cérémonies.

                                

                                

Dans la cour arrière, le Raoul Wallenberg Emlékpark (parc de mémoire)

abrite le mémorial des Martyrs juifs hongrois (600 000 d’entre eux ont été assassinés par les nazis) en même temps qu’un mémorial dédié à Raoul Wallenberg et à d’autres « Justes parmi les nations ».

À côté, et contrairement aux règles religieuses habituelles, on trouve un cimetière dans le jardin de la synagogue. L’édifice se trouve, en effet, dans l’ancien ghetto juif où, pendant la Seconde Guerre Mondiale des milliers de personnes ont perdu la vie. D’où l’obligation était d’enterrer les corps.

On peut, également y admirer l’Arbre de vie, monument dédié aux victimes de la Shoah. Œuvre en métal d’Imre Varga, dévoilée en 1991, ce saule pleureur à la mémoire des 600 000 juifs hongrois tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale fut en partie financé par l’association de l’acteur américain d’origine hongroise Tony Curtis. Les noms de victimes sont écrits sur les feuilles de cet arbre.

                                

                    Après cette visite émouvante et un dernier adieu à cette magnifique synagogue, et avant de retourner au bateau, nous avions l’intention, pour nous reposer de cette journée de marche, de faire un arrête au New-York Café, qui aurait la réputation d’être le plus beau café du monde ! Rien que ça !… Ce fut chose faite.

                             

                                

          La décoration est sublime, en effet :

                                     

                       

          Le temps de se reposer de manière agréable en musique, en dégustant une douceur…

                                

                    En rentrant au port, nous nous recueillons auprès de paisibles statues d’une église paroissiale :

          Le dîner est à 19 heures, et le départ du bateau prévu à 20h 30. Le temps est magnifique. Nous nous réjouissons de pouvoir contempler la cité illuminée que nous longerons en partant (voir le prochain article).

                                                                                                

Danube (18) — Budapest 2 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:40:49

                    J’entreprends, donc, de rendre une visite au Palais de Budavár (ou Château de Buda), situé sur la colline de Buda.

La construction du Palais de Budavár débute au XIIIe siècle, sous le règne du roi Béla IV de Hongrie. Au siècle suivant, le roi Sigismond de Luxembourg agrandit nettement le palais et consolide ses fortifications. Au XVe siècle, Matthias Ier de Hongrie ajoute à son tour sa pierre à l’édifice en faisant construire un palais renaissance adjacent au château existant déjà.

Aux XVIe et XVIIe siècles, le Palais de Budavár est endommagé à plusieurs reprises et presque complètement détruit lors des affrontements opposant l’Empire ottoman au Royaume de Hongrie puis à la Maison de Habsbourg. Mais l’édifice est entièrement reconstruit dans le style baroque au XVIIIe siècle, sous le règne de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, puis brièvement converti en université avant de devenir la résidence du Palatin de Hongrie (le plus haut dignitaire du royaume après le roi).

          Pendant la Révolution hongroise de 1848, le Palais de Budavár est détruit dans un incendie. Il est par la suite reconstruit, cette fois-ci dans le style néo-classique.

Cependant, lors de la Seconde Guerre mondiale, le Château de Buda est détruit pour la troisième fois. Il est reconstruit dans les années 1960, mais cette reconstruction est aujourd’hui très critiquée par les spécialistes. Si les volumes en sont reconstruits, ses riches ornements et ses statues ne sont pas reconstitués, et sa coupole, ancienne pièce maîtresse du palais, n’est pas refaite à l’identique, mais remplacée par une version aux courbes modernes. De nouvelles rénovations sont à l’ordre du jour pour corriger les erreurs commises dans les années 1960 et rendre au Palais de Budavár sa splendeur d’antan !

Il n’est malheureusement pas possible de pénétrer dans le Palais de Budavár de Budapest. Mais la visite est intéressante, ne fût-ce que pour la vue que l’on a, de la colline, sur le Parlement, le Danube et la ville de Pest.

            Le Turul : oiseau perché sur le portail du Palais de Budavár, face au Danube. Dans la mythologie hongroise, le Turul est un oiseau mythique proche de l’aigle ou du faucon, et, selon la légende, c’est lui qui aurait mené le peuple Magyar (les ancêtres des Hongrois) dans le bassin des Carpates.

          La statue équestre du Prince Eugène de Savoie, face à l’entrée principale du Palais : considéré comme l’un des plus grands généraux de son époque, il s’est illustré dans la guerre opposant l’Empire ottoman aux armées autrichiennes. Réalisée par l’artiste József Róna, la statue est à l’origine une commande de la ville de Senta, en Serbie. Cette dernière ne pouvant finalement pas se permettre de la payer, la statue a trouvé sa place devant le Château de Buda.

          La fontaine du roi Matthias : située dans la cour ouest du Palais de Budavár, cette fontaine monumentale de style néo-baroque est l’œuvre de l’artiste hongrois Alajos Stróbl. Elle représente une partie de chasse menée par le roi Matthias Ier, représenté arc en main, un cerf mort à ses pieds. Sur les rochers en contrebas, son lieutenant souffle dans sa corne, tandis qu’un autre chasseur se repose. Trois chiens complètent la partie centrale de la fontaine.

          Ilonka (à droite) et Galeotto Marzio (un chroniqueur italien qui vivait à la cour du roi Matthias, à gauche), encadrent la fontaine de chaque côté.

                              

                                        

Et encore une statue de 4 m du sculpteur Statue de György Vastagh Jr :

Une vue du Parlement :

                    J’ai traversé le Danube et me dirige, en effet, vers le Parlement, dans l’intention de rejoindre le bus, afin de visiter la Grande synagogue de Budapest, la plus grande d’Europe.

Nous passons devant le Musée ethnographique de Budapest.

Il est situé sur la place Lajos Kossuth,

où a été érigé un monument en hommage au chef de la révolution hongroise. Il converse avec les autres membres du gouvernement provisoire de 1848-1849 constitué avant la répression de l’Autriche, aidée par la Russie. En fait, ces gens se livrèrent une lutte acharnée… et le monument n’est pas l’original, mais une copie de l’œuvre réalisée entre 1906 et 1914.

Nous sommes, ici, à quelques minutes à pied du Parlement.

                    Au XIXe siècle, Pest et Buda deviennent Budapest. À l’époque, il n’y a encore aucun monument symbolisant la nouvelle ville. Ce sont les mots « Notre nation n’a pas de maison » prononcés par le poète hongrois Mihály Voromarty qui ont présidé à la construction d’un bâtiment hongrois à l’image de la capitale. Après un concours lancé par l’empereur François-Joseph et le premier ministre de la Hongrie, l’architecte Imre Steindhl ressort gagnant et lance la construction du Parlement de Budapest en 1882. On raconte que, si ce Parlement est construit face au Château royal, c’est pour revendiquer l’indépendance naissante de la Hongrie, face à l’Empire….

Il s’agit d’un vaste bâtiment, inauguré au début du XXe siècle, situé sur la rive orientale du Danube. La construction, qui dura 17 ans, mêle deux styles artistiques : byzantin et néo-gothique. Le bâtiment était censé être achevé en 1896, mais il ne verra le jour qu’en 1902. Il aura fallu 1000 ouvriers, 40 millions de briques, 40 kg d’or et un demi-million de pierres semi-précieuses pour bâtir le deuxième plus haut bâtiment de Budapest.

Depuis 1902, il est le siège de l’Assemblée nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires ainsi que la Bibliothèque de l’Assemblée nationale de Hongrie. Cet édifice, dont les volumes s’organisent autour du dôme central, possède une façade néo-gothique, mais un plan au sol qui suit des conventions baroques. En 2010, il s’agissait encore du plus grand bâtiment de Hongrie et d’un des plus grands parlements d’Europe avec 18 000 m². 242 statues décorent la façade, et représentent des souverains de Transylvanie, héros militaires, rois, ducs…

La synagogue n’ouvrant qu’à 14 heures, nous prenons un peu de repos dans l’entrée du Parlement

Pour voir la photo précédente (du Parlement) en très grande taille dans une autre fenêtre, vous pouvez cliquer ici.

Je décrirai la synagogue dans le prochain article..

                                                                

Danube (17) — Budapest 1 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:25:12

          En ce vendredi 27 mai, nous faisons escale à Budapest, dont je vais, à présent relater la visite.

          Mais j’ai déjà beaucoup parlé de Budapest, lors de notre voyage d’aller, le 18 mai, quand nous avons traversé en bateau cette capitale. Je ne reviendrai, donc, pas sur les détails déjà écrits, afin d’en ajouter d’autres, aujourd’hui. Je renvoie mes lecteurs à l’article Danube (5) - de l’Autriche à la Hongrie, qu’ils pourront retrouver en cliquant sur le lien (ce qui ouvrira une nouvelle page avec l’article que l’on peut, par conséquent, consulter en même temps que celui-ci).

          Adoncques, sur le chemin du retour, notre navire accoste à Budapest, que nous ne quitterons que vers 20h 30, ce qui nous donnera beaucoup de temps pour nous promener et visiter la ville.

En arrivant, vers 8 heures, nous retrouvons et saluons le Pont de la Liberté que nous avions pu admirer il y a neuf jours.

Et la statue de la Liberté, également, qui s’élève fièrement sur les hauteurs :

          Dès le débarquement, je file à l’Office de tourisme le plus proche, afin de me faire conseiller sur le moyen le plus simple et le plus efficace de visiter la cité. Deux dames pas très sympathiques, que, visiblement, notre venue gênait dans leurs papotages, me répondent que je n’ai qu’à aller voir « là-bas » (un geste vague qui montre l’autre côté de la place), pour acheter un billet pour le bus touristique.

Le bus touristique de Budapest est, en effet, une manière pratique de parcourir cette ville. On peut monter et descendre à n’importe lequel de ses arrêts pour explorer la ville comme l’on veut.

Le circuit de ce véhicule décapotable à deux étages, jaune ou rouge, , qui se fait toujours dans le même sens, compte 22 arrêts. Muni d’un plan de la ville, on peut, alors, choisir judicieusement ses étapes, afin de visiter les principaux lieux d’intérêt. Pendant le trajet, on peut, à l’aide d’écouteurs, entendre les commentaires dans la langue de son choix. Le seul inconvénient est le temps d’attente aux arrêts, qui est très variable. Une petite croisière d’une heure sur le Danube est comprise dans le prix de la journée, mais elle doit se faire à l’heure où nous devrons rentre pour le dîner. Et, aussi bien, nous la ferons à bord de notre bateau ! :-)

          À tout seigneur tout honneur, je désire commencer par la Basilique Saint-Étienne, le roi de Hongrie que j’ai déjà évoqué le 18 mai et qui apporta la foi chrétienne en Hongrie. Nous passons, sur la place Deák Ferenc devant le fabuleux palais Art nouveau, conçu par József Kollár et Sámuel Révész.

                                

Cependant, son bastion était autrefois une tour qui se dressait sous un dôme. Le bâtiment a été gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale et, une fois réparé, sa décoration la plus étonnante n’a jamais été reconstruite. cette tour est abondamment décorée à chaque fête de Noël.

L’hôtel Ritz-Carlton :

                                

Et nous voilà devant la Basilique Saint-Étienne.

C’est le plus grand édifice religieux de Hongrie. On dit que cette basilique permet d’accueillir plus de 8 500 personnes en son sein. Son nom en hongrois est Szent István-bazilika.

Elle a été consacrée à Saint-Étienne, le premier roi de Hongrie (975-1038), qui a créé la Hongrie en lui apportant la foi chrétienne. Il fut canonisé en 1083. À l’intérieur de l’église est conservée l’une des reliques sacrées les plus importantes du pays : sa main droite, que nous verrons tout à l’heure.

La base de l’édifice mesure 55 mètres de large sur 87 mètres de longueur, cependant que sa coupole est à 96 mètres de hauteur. Il est, avec le Parlement le bâtiment le plus haut de Budapest. Sa construction, commencée en 1851 et terminée en 1905, s’est poursuivie durant plus d’un demi-siècle ; elle fut retardée par l’effondrement de la coupole en 1868. C’est l’empereur François-Joseph 1er qui l’inaugura.

L’intérieur est magnifique : murs en marbre, décorés de mosaïques, de tableaux, de sculptures des plus grands artistes hongrois, et de très beaux vitraux.

                                

Des épisodes de la vie du roi sont représentés derrière le maître-autel, orné au centre d’une effigie d’István, taillée dans le marbre par Alajos Stróbl.

La châsse contenant la main du roi :

Sur le tableau qui se trouve derrière, composé par Gyula Benczúr, le roi István, resté sans héritier, dédie la Hongrie à la Vierge, en la faisant Patrona Hugariae, la protectrice du pays. La relique a subi bien des vicissitudes avant de revenir ici :

Nous nous trouvons, à présent, devant l’Académie hongroise des Sciences :

Non loin d’elle se dresse le buste de Gabor Szarvas (1832-95), un linguiste membre de cette académie, qui a œuvré pour préserver la pureté de la langue hongroise. Il créa, en 1872, la revue « Magyar Nyelvor afin de lutter contre l’usage incorrect des formes de mots dans la langue, les néologismes et les emprunts aux langues étrangères. Il publia, également, des articles sur l’étymologie. Ce buste est l’œuvre du sculpteur Jankovits Gyula qui représente une femme tentant de couronner le savant.

               Nous passons sur la Place des Héros, l’une des places les plus importantes de Budapest. Ses statues ont été érigées en l’honneur des chefs des septs tribus fondatrices de Hongrie. On y voit le monument commémoratif du millénaire

dont la construction, de 1896 à 1922, s’inscrit dans une série de grands travaux célébrant les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine des Carpates en 896. Il est formé d’une imposante colonne de 36 mètres de hauteur surmontée d’une statue de l’archange Gabriel constituant le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849. Le soubassement s’orne d’une statue équestre du chef Árpád entouré des six autres chefs de tribu de l’Honfoglalás : Tétény, Ond et Kond puis Tas, Huba et Előd.

Pour voir l’image en plus grande taille dans une nouvelle fenêtre, cliquez ici.

Puis ce sont les Thermes, et l’hôtel Gellert :

                    Nous nous dirigeons vers le Palais royal de Buda. Non loin de là, le musée d’histoire militaire, devant lequel se dressent d’impressionnantes sculptures de 4 m de hauteur représentant des combattants de la Première Guerre mondiale :

                   Et nous voilà à l’entrée du château de Buda. Il va falloir monter sur la colline :

(voir l’article suivant)

                                                                

26/5/2022

Danube (16) — Batina (Croatie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:56:38

          En cette matinée du jeudi 26 mai, nous voguons en Croatie et faisons une courte escale, à l’heure du petit-déjeuner, dans la petite ville d’Aljmas, afin de permettre aux autorités croates de venir vérifier les papiers, puis aux passagers qui veulent visiter Osijek de débarquer.

          Nous continuons, ensuite, sur 40 km, notre route vers la petite ville de Batina que nous atteindrons à 12 h :

           Un pont sur le Danube construit en 1974 relie Batina à la ville serbe de Bezdan. À la convergence des frontières croate, serbe et hongroise, Batina est le siège d’un imposant mémorial datant de l’ère communiste, œuvre du célèbre sculpteur croate Antun Augustinčić ; il commémore une victoire majeure des forces soviétiques sur les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. La vue sur le Danube y est splendide.

          Nous avons à peu près 1 heure avant le déjeuner (fixé à 13 h 30, aujourd’hui). Nous débarquons pour monter, en marche rapide, jusqu’au monument, situé sur une colline qui domine la ville.

          La vue sur la ville et le Danube que nous avons, depuis ce sommet, est, en effet, magnifique.

          Après la visite d’un charmant cimetière, avec vue sur les flots,

         nous redescendons. Après tout, il est temps de se rafraîchir avant d’aller déjeuner.

          Notre navire repart aussitôt pour le port de Mohács, en Hongrie. Demain, nous visiterons, en effet, Budapest !… :-)

          Au restaurant, c’est, aujourd’hui, le drapeau croate, qui est déployé. Et, le soir, nous admirons, au cours du dîner, un beau coucher de soleil sur le Danube :

           Mais la soirée n’est pas terminée pour autant. L’on nous a réservé une surprise musicale…

En effet, après le repas, vers 21 heures, nous sommes conviés à un spectacle de Jazz et Dixieland :

          Je vous quitte, pour ce soir, en vous invitant à en écouter quelques extraits dans la vidéo suivante :

25/5/2022

Danube (15) — Novi Sad (Serbie) 2

Classé dans: — Brigitte @ 23:30:33

          Dans le centre de Novi Sad, de l’autre côté de Trg slobode (la « place de la Liberté ») se dresse l’Église du Nom-de-Marie  :

                                

Cette église, la plus vaste de Novi Sad, les habitants l’appellent « la cathédrale », bien que la paroisse relève du diocèse de Subotica, ville qui abrite la cathédrale catholique diocésaine. Après le traité de Karlowitz de 1699 qui concluait la Grande guerre turque, Novi Sad devint une possession des Habsbourgs. La paroisse catholique locale fut organisée en 1702, et une église fut construite en 1719 à l’emplacement de l’église actuelle ; l’église fut dédiée à Marie, secours des Chrétiens, en mémoire de la victoire de la Sainte-Ligue lors de la bataille de Vienne contre les Ottomans (1693), et renommée peu après «  église du Nom-de-Marie ».

                                

En 1739, après la reconquête de Belgrade par les Turcs, de nombreux catholiques riches vinrent s’établir à Novi Sad, et l’église originelle fut démolie pour permettre la construction d’une seconde église au même endroit. En 1849, au moment de la révolution hongroise, l’église, comme beaucoup d’autres bâtiments de Novi Sad, fut gravement endommagée par le bombardement de la forteresse de Petrovaradin et son clocher fut détruit. En 1891, le conseil municipal prit la décision de démolir cette seconde église et d’en construire une troisième entièrement nouvelle ; l’architecte hongrois György Molnár dessina le nouvel édifice en 1892, en travaillant gratuitement pour la ville, et le bâtiment fut achevé en novembre 1893 ; le clocher surmonté d’une croix d’or fut terminé quant à lui en 1894.

L’église, de style néo-gothique, mesure 52 m de long sur 25 m de large et est constituée d’une triple nef. À l’extérieur, elle possède un portail à deux vantaux surmonté d’un blason en relief portant l’inscription « Crux amore  ». Le toit, qui s’élève à 22 m, est décoré de tuiles de céramique émaillée.

Nous assistons, à l’intérieur, à une cérémonie où le prêtre, agenouillé seul aux pieds d’une statue de Marie, récite un rosaire au micro, tandis que des choristes accompagnent, dans la nef, sa prière par leurs champs.

                                

L’intérieur de l’église possède quatre autels. L’autel de la Résurrection de Jésus, un autel dédié au tombeau du Christ, le maître-autel, situé sous l’abside avec une grande icône représentant la Mère de Dieu avec les rois hongrois canonisés Istvan et Laszlo, et un autel dédié à saint Florian. Dans une niche sous le chœur est placé un buste de Molnár György, l’architecte de ce magnifique bâtiment.

                                

          Le chemin de croix en bas-reliefs :

                                

          Nous sortons, en passant devant la statue impressionnante de Laza Kostić (1841-1910), considéré comme l’un des plus grands écrivains du romantisme serbe. Monument de 3 m de haut, érigé à l’occasion du 170e anniversaire de sa naissance. Il a fréquenté le lycée de la ville et y a été professeur, avant d’être avocat, notaire, voire président de tribunal.

                                

          J’arrive enfin devant la Galerie de la Matica Srpska

La Matica Srpska est l’institution scientifique et culturelle la plus ancienne du peuple serbe. Elle a été fondée en 1826 à Pest et transférée en 1864 à Novi Sad, la ville la plus importante de la région de Voïvodine, qui faisait alors partie de l’Empire d’Autriche. En raison de sa valeur patrimoniale, culturelle et architecturale, le bâtiment qui accueille l’institution est inscrit sur la liste des monuments culturels protégés de la République de Serbie.

Ce musée, le plus important pour l’art pictural serbe, propose une approche assez complète de la peinture nationale des XVIIIe et XIXe siècles. La galerie n’expose qu’une petite partie des 7 000 pièces stockées dans ses caves : tableaux, sculptures, dessins. On ne peut, donc, y admirer que des œuvres des deux derniers siècles de la période XVIe-XIXe siècle dont dispose le musée. Les œuvres exposées rendent bien compte du processus complexe d’européisation de l’art pictural serbe depuis les grandes migrations de 1690 jusqu’à la création de la Yougoslavie en 1918. La section consacrée au XXe siècle offre une bonne illustration de l’art visuel en Voïvodine.

Par bonheur, la galerie ferme tard. J’ai le temps de la visiter avant de retourner au bateau pour dîner. Quelques exemples de tableaux, pour le plaisir des yeux :

                                

                                

          Il est temps, à présent, de retourner au port… Un petit coup d’œil à la citadelle, sous le soleil :

          Après le dîner, nous ressortons, pour visiter Novi Sad by night ;-) en nous promenant dans la ville illuminée, toujours très vivante et animée.

          Peinture murale

Le palais épiscopal est magnifique, la nuit :

          Des rues et places très vivantes et des terrasses de restaurants et cafés bien remplies :

          Les monuments sont brillamment éclairés, aussi :

                                

          Et, voilà. Il est temps de rentrer. Les autorités serbes vont venir faire les opérations d’usage, puisque nous quittons la Serbie et retournons dans l’Union européenne par la Croatie : le navire appareille, en effet, pour Aljmas que nous atteindrons au réveil. Nous disons, sur le pont, dernier au revoir à la charmante cité de Novi Sad , avec sa citadelle de Petrovaradin et son pont de Žeželj tout éclairés :

Danube (14) — Novi Sad (Serbie) 1

Classé dans: — Brigitte @ 23:18:40

          Nous sommes le mercredi 25 mai et avons changé d’heure cette nuit, en regagnant une heure, pour repasser à l’heure de l’Europe Centrale, qui est la nôtre à Paris. Nous remontons le Danube, qui constituait, jusqu’alors, la frontière entre la Roumanie et la Serbie et naviguons, à présent, complètement en Serbie. Nous prévoyons de visiter, cet après-midi, la ville serbe de Novi Sad, où notre bateau fera escale à partir de 15 heures jusqu’à 22 h 30.

          La côte serbe, que nous admirons, depuis le pont…

          Nous passons devant l’impressionnante forteresse de Smederevo :

… que vous pouvez voir en plus grande taille dans une autre page en cliquant ici.

          À l’époque romaine, Smederevo portait le nom de Semendria. C’est, du reste, encore sous cette appellation que la Roumanie et l’Allemagne la connaissent.

          Lors de la conquête ottomane des Balkans au début du XVe siècle, les souverains chrétiens de la région subirent de nombreuses défaites, mais Stefan Lazarević réussit à maintenir un État serbe, sous la forme du Despotat de Serbie. Vers 1403, il accepta la suzeraineté hongroise du roi Sigismond Ier et établit sa nouvelle capitale à Belgrade, qui lui fut cédée en récompense de ses services. Mais, à la mort de Stefan en 1426, son neveu et successeur, Đurađ Branković, devant restituer Belgrade aux Hongrois, décida de compenser cette perte en établissant sa nouvelle capitale à Smederevo. D’autant que la situation de Smederevo, entre Belgrade et Golubac, lui permettait à la fois d’avoir un accès facile aux autres villes le long du fleuve, mais aussi de contrôler tout trafic sur le Danube, qu’il soit hongrois ou turc.

La construction de la forteresse de Smederevo, se poursuivit de 1428 à 1439. Le 20 avril 1434, on y célébra le mariage de Katarina, la fille la plus jeune de Đurađ Branković avec Ulrich II de Celje, proche parent de la reine de Hongrie. Cette union inquiéta la Sublime Porte, qui proposa au despote le mariage de sa fille aînée Mara, avec le sultan Mourad II ; ce mariage fut accepté. Le 14 avril 1435, un accord de « fraternité et d’amitié » fut signé entre la Serbie et la République de Venise dans la salle de réception de la forteresse de Smederevo. En outre, cet accord offrit à Đurađ et ses fils la citoyenneté vénitienne.

Mais la paix fut de courte durée… En 1489, Mourad II prit, avec 130 000 hommes, les collines dominant la ville, qui résista. Laissant le commandement à son fils Grgur, Branković demanda aux Hongrois une aide qui se fit attendre et Smederovo repoussa l’attaque des Ottomans, même quand ceux-ci usèrent de canons ! Cependant, après trois mois de siège, les Serbes, poussés par la faim, se rendirent. Grgur et Stefan furent envoyés, prisonniers, en Anatolie, où on leur brûla les yeux, malgré les supplications et les pleurs de Mara, leur sœur, devenue sultane. Đurađ Branković ne récupéra ses fils que cinq années plus tard, grâce au traité de Szeged.

Cependant, dès 1453, Mehmed II attaqua de nouveau la ville, qui résista à 6 000 hommes contre 20 000. Mais, en 1456, le jour de Noël, Đurađ Branković mourut à Smederevo et, en 1459, la cité tomba une nouvelle fois aux mains des Ottomans, ce qui mit un terme à l‘État médiéval serbe. La citadelle, qui jouait un rôle stratégique à la frontière entre la Hongrie et l’Empire ottoman, fut plusieurs fois agrandie et renforcée par les Turcs ; et il fallut attendre 1805 et la première révolte serbe contre les Turcs pour voir la ville libérée, qui devint, un temps, la capitale de la Serbie. C’est en 867 que les Turcs remirent officiellement les “clés” de la cité. Occupée par les forces allemandes pendant la Seconde guerre mondiale, la forteresse a subi une explosion et des bombardements qui ont engendré d’importants dégâts.

          Nous passons, à présent, devant Belgrade, que nous avons visitée en descendant le Danube et dont vous retrouverez l’article ici (cliquez).

          Après le déjeuner, nous regardons, sur le pont, défiler le paysage, avant d’arriver à Novi Sad.

          Et voilà qu’apparaît, sous nos yeux, le célèbre pont de Žeželj de Novi Sad, tout neuf, puisque, détruit en 1999 par les bombardements de l’OTAN (lors de la guerre du Kosovo), il a été reconstruit et n’a été rouvert qu’en 2018 !…

          Notre arrivée ne saurait, donc, tarder !

Le pont originel de Žeželj (377 mètres de long) était un pont en arc construit entre 1957 et 1961, qui reliait la zone de la ville de Novi Sad et Petrovaradin. Il y avait une ligne de chemin de fer internationale et une route de transit à travers Novi Sad. Ce pont a subi 12 bombardements. Le 23 avril 1999, il a définitivement été détruit, ce qui interrompait le trafic ferroviaire entre Belgrade et Subotica, c’est-à-dire entre la Serbie et la Hongrie. Sous le bombardement de l’OTAN, les trois grands ponts du Danube à Novi Sad (pont Žeželj, pont de Varadin et pont de la Liberté) ont été totalement détruits…

Sur la rive droite, la forteresse de Petrovaradin, juchée sur son promontoire, semble veiller sereinement sur la ville. Ses nombreux saillants à étages et sa situation stratégique sur le Danube ont valu à Petrovaradin le surnom de Gibraltar du Danube car elle fut construite selon le système Vauban de 1692 à 1780 : Eugène de Savoie délogea les Turcs de ce site, mais c’est après la victoire définitive de 1716 que les Habsbourg entreprirent des travaux de fortification de grande ampleur. Sur 112 hectares, plus de 16 km de galeries souterraines, réparties sur quatre étages, furent creusées pour recevoir 400 canons et 12 000 meurtrières. Cette place forte avait une telle réputation d’inexpugnabilité que la famille impériale autrichienne y fit transporter le trésor de la couronne lors de l’avancée de Napoléon sur Vienne. A l’est de la forteresse, un peu en contrebas, se trouvent plus de 88 ateliers d’artistes creusés dans le roc.

La tour de l’horloge blanche est l’un des symboles importants de la forteresse de Novi Sad, avec ses cadrans noirs sur les quatre côtés. Les chiffres sont très grands pour être vus de loin, et une particularité de cette horloge est que la grande aiguille indique les heures tandis que la petite indique les minutes. Et cela afin qu’à lépoque les marins sur le Danube pussent voir l’heure à grande distance. En outre, pour les quarts de travail des gardes de la forteresse, les heures comptaient bien plus que les minutes…

Certains nomment cette horloge l’horloge ivre. Car, le mécanisme supportant mal les changements de température, elle retarde en hiver avec le froid et avance en été avec la chaleur. C’est un mécanisme très ancien, qui est remonté quotidiennement.

                  

De récentes études archéologiques ont apporté un nouvel éclairage sur l’histoire de cette région. Dans la partie haute de la forteresse on a découvert les restes d’un village du paléolithique supérieur datant de 19 000 à 15 000 avant Jésus-Christ. Il est, à présent, établi que le site a accueilli sans discontinuer une présence humaine depuis le paléolithique jusqu’aujourd’hui. Durant les fouilles effectuées en 2005, les archéologues, en examinant des vestiges de l’âge du bronze (aux alentours de 3000 av. J.-C.), ont découvert des restes de remparts, preuve qu’à cette époque le site était déjà fortifié. Les premières grandes fortifications furent construites par les Romains à leur arrivée dans la région ; la forteresse (alors baptisée forteresse de Cusum) se trouvait sur un limes longeant le Danube.

         Nous débarquons, très près du centre de la cité.

          L’histoire de Novi Sad est intimement liée au Danube. Sur la rive gauche s’est développé un pôle commercial et fluvial de première importance. Dès le XVIIIe siècle, la ville est une étape importante sur le Danube, entre l’Europe centrale et les Balkans : on y décharge les produits miniers pour y transporter les céréales de la région. Novi Sad devient ainsi la capitale économique de l’immense plaine céréalière de Voïvodine. Vient s’y ajouter au XXe siècle une importante activité industrielle. Et c’est ainsi que Novi Sad est aujourd’hui la seconde ville du pays, avec 300 000 habitants. Cité multiethnique (Serbes, Hongrois, Monténégrins, Slovaques, Ruthènes, Croates, Tziganes), elle est la capitale de la province autonome de Voïvodine. L’influence austro-hongroise, bien présente, donne à la ville un charme tout particulier.

Novi Sad est, en effet, le berceau de la culture serbe, qui s’y est développée sous la protection austro-hongroise et grâce à des personnalités de caractère. La « Matrice serbe », réunissant tous les plus grands hommes de lettres et penseurs de langue serbe, est créée en 1826, suivie du premier lycée et de la première bibliothèque serbe. Au XIXe siècle, la ville accueille toute l’intelligentsia serbe, qui y trouve refuge après avoir fui le joug ottoman et souvent après avoir fait des études dans les grandes universités de Vienne, Budapest ou Cracovie.

          L’après-midi est avancé, quand nous débarquons, et je me dépêche d’aller visiter le musée de Voïvodine, qui présente des collections d’archéologie, d’histoire et d’ethnologie. Heureusement, je m’aperçois qu’il ne ferme qu’à 19 heures ! Ouf !…

L’Antiquité y est notamment représentée par deux casques de cérémonie recouverts d’argent doré décorés d’incrustations et d’ornements martelés du IVe siècle découverts à Berkasovo :

          Pour la Préhistoire, le Néolithique (6000-3200 av. J.-C.), qui correspond à l’installation des premières cultures agricoles en Voïvodine, est la période la mieux représentée.

Deux dames, la première de l’âge du cuivre (3200-2000 av. J.-C.), qui précéda l’âge du bronze, dont relève la seconde jeune femme :

Un monsieur un peu plus tard :

                                                      

Des paysans serbes :

De beaux vêtements de personnes plus riches :

L’impératrice Marie-Thérèse, reine de Hongrie, de Bohême, de Croatie, de Slavonie et autres lieux… :

          J’ai l’intention, également, de visiter la Galerie Matice Srpska, qui contient nombre d’œuvres d’art des XIXe et XXe siècles. Mais elle ne ferme qu’à 22 heures. Nous avons, donc, le temps de marcher en ville avant de voir cette galerie et de rentrer pour le dîner que l’on nous a fixé à 19 h 30, aujourd’hui. Je ressortirai ensuite, puisque le bateau n’est censé repartir qu’après 22 h 30…

                     Le centre ville, historique, a l’avantage d’avoir de petites dimensions. On y flâne aisément. Le musée Voïvodine, que je viens de quitter, est tout près du fameux Parc du Danube, “le plus beau, le plus ancien, le plus célèbre", paraît-il.

(Vous pouvez voir cette image en grande taille dans une autre fenêtre en cliquant ici.)

Des rues très animées avec de nombreux cafés, fort bien achalandés.

          Nous passons devant l’évêché :

Ce magnifique palais résulte de la combinaison de plusieurs influences stylistiques différentes. Les éléments décoratifs de la cour sont d’origine byzantine et orientale, mais l’on y rencontre, encore, des éléments qui rappellent la façade des monastères médiévaux serbes. Ce monument est, à présent, protégé en tant que monument culturel et il est devenu la résidence de l’évêque de Backa, Irinej Bulovic, qui est professeur à la faculté de théologie de Belgrade.

          Nous approchons, maintenant, de l’hôtel de ville et de la Place de la Liberté qui s’étend devant lui.

Construit en 1895, dans un style “néo-renaissance", il serait une copie de l’hôtel de ville de Graz. Il y eu de gros désaccords sur l’emplacement de ce bâtiment avant le début de la construction. Le maire Svetozar Miletic, dont la statue a été érigée sur la place, voulait que le Théâtre national serbe fût construit à l’endroit où se trouve actuellement l’hôtel de ville, et que ll’on implantât ce dernier sur le terrain de Hanski. Mais les catholiques exigèrent que la mairie commence à construire juste en face de l’église catholique, sur la place principale de la ville.

La place, construite au XVIIIe siècle, a souvent changé de nom, au cours de l’histoire. Au cours du règne des Habsbourg, elle se nommait “Place François-Joseph“. Après la Première Guerre Mondiale, c’était la “Place de la Libération“, et elle ne reçut son nom actuel ” Trg slobode ” qu’après la Seconde Guerre Mondiale.

(Vous pouvez regarder cette image en grande taille en cliquant ici).

On distingue, à droite, le bâtiment de la banque Vojvođanska. Autrefois, en 1754, il hébergeait un restaurant. Puis il est devenu un hôtel. Les propriétaires ont souvent changé l’apparence du bâtiment jusqu’au XIXe siècle où la ville l’a démoli. En 1892, Emmerich Mayer construisit un hôtel de luxe sur ses fondations, de style néo-baroque, le “Grand Hotel Mayer“. Peu de temps après, Lazar Dunđerski, le Serbe le plus riche de l’époque, l’acquit, le destinant à devenir un centre pour les événements cérémoniels et politiques. Dans l’une des salles de congrès se tint la Grande Assemblée nationale des Serbes, des Bunjevci et d’autres peuples slaves, qui déclarèrent ici la fusion du Royaume des Serbes, en novembre 1918.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel fut rebaptisé “Sloboda” et a fonctionné jusqu’en 1953, avant de devenir le bâtiment de l’Armée nationale yougoslave (JNA). Enfin, il devint le bâtiment administratif de la Vojvodjanska Bank. Les nombreuses transformations intérieures et extérieures le rendent, à présent très différent de l’aspect original.

                

Cette place est le cadre de tous les événements importants de la ville, et la statue, en bronze de 5 m de haut, du maire Svetozar Miletic (1826-1901) se dresse fièrement. C’est l’une des sculptures les plus célèbres du sculpteur et architecte yougoslave Ivan Mestrovic , laquelle fut érigée, sur un socle carré de granite gris, pour la première fois en 1939 devant l’hôtel de ville. Svetozar Miletic était l’un des personnages politiques les plus influents, à l’époque de la monarchie des Habsbourg, à la fin du XIXe siècle. Il fut délégué, avocat, rédacteur en chef et maire de Novi Sad à deux reprises.

          Nous nous dirigeons vers l’église catholique, dont je parlerai dans l’article suivant.

24/5/2022

Danube (13) — Les Portes de Fer (2)

Classé dans: — Brigitte @ 17:21:27

          Aujourd’hui, mardi 24 mai, nous ne quitterons pas le bateau, étant donné que nous retrouvons, en sens inverse, les écluses et les paysages des Portes de Fer que nous avions contemplées il y a cinq jours.

          Je vous renvoie, donc, pour la descriptions des lieux, à mon article de vendredi 20 — danube (9) — ici (cliquez).

          La journée sera, par conséquent, consacrée au repos, à l’observation, sur le pont, de ces beaux paysages qui défilent sous nos yeux, et à la peinture… D’autant que ma cabine est dotée d’un balcon à la française dont je compte profiter…

Quelques images du jour, cependant :

          La journée sera rythmée par le déjeuner, à midi, puis le thé, à 16 heures, et, enfin, nous sommes conviés à 18 h 30, à un dîner-pirate !!!…

                              

                    Notre serveur…

          La table a été dressée n’importe comment, enfin, dans un chaos parfaitement organisé ! :-)

                    

                              

          Et le drapeau pirate trône au fond du restaurant :

          Il nous faudra défroisser les menus pour pouvoir distinguer quelque chose, redresser salière et poivrière, reprendre les couverts, etc. Mais le repas sera bien servi, par notre pirate, et sera parfait ! :-)

23/5/2022

Danube (12) — Bucarest

Classé dans: — Brigitte @ 20:05:29

Aujourd’hui, 23 mai, notre navire fait escale à Oltenita, en Roumanie à 10 h 30. Il repartira une heure après pour continuer vers Giurgiu. Mais nous ne restons pas à bord et partons en excursion afin de visiter la ville de Bucarest. Ce qui va durer environ 5 heures et demie. Nous rejoindrons le navire à Giurgiu, et il repartira, du reste, aussitôt que tous les passagers de l’excursion seront à bord.

          Si Bucarest est la capitale de Roumanie depuis 1861, la cité fut fondée dès le IVe siècle par Mircea l’Ancien, prince de Valachie. Au XVe siècle, Vlad Țepeș (le voïvode qui inspira le personnage de Dracula) y fit construire une cour royale, dont on peut encore admirer les ruines aujourd’hui.

Bucarest devient un centre commercial important au XVIIe siècle. Occupée tour à tour par les Ottomans, les Autrichiens et les Russes, elle acquiert son statut de capitale et se développe considérablement au XIXe et au XXe siècle. Son architecture offre au regard une traversée intéressante des époques qui ont marqué la ville ; l’on peut même voir quelques édifices médiévaux dans la rue Lipscani, la plus ancienne rue de Bucarest.

Certes, elle apparaît, de prime abord, quelque peu chaotique, sans homogénéité architecturale, du fait des mélanges et de sa transformation par la mégalomanie d’un homme et la pauvreté se fait sentir en bien des endroits, de même que la publicité sauvage qui est, hélas le lot de nombreuses cités des anciens pays de l’Est… Mais une grande partie du centre historique a miraculeusement échappé à de la folie destructrice de Nicolae Ceauşescu, et il est agréable de flâner dans ses rues piétonnières et animées, et de s’attarder aux terrasses des cafés qui mordent sur les trottoirs.

          De fait, la première visite sera pour cet immense bâtiment qu’est le Palais du Parlement ou Maison du Peuple. Symbole controversé de la dictature, le palais du Parlement, initialement appelé la Maison du peuple, a été construit dans les années 1980 après la démolition d’un vaste quartier de maisons anciennes particulièrement pittoresques et d’édifices historiques d’une valeur inestimable, gratte-ciel stalinien, qui abrite le Parlement roumain composé de la Chambre des députés et du Sénat. Avec sa surface intérieure de 350 000 m2 habitables (!!!), il est l’un des plus grands bâtiments d’Europe avec le marché aux fleurs d’Aalsmeer (Pays-Bas) et le complexe de bureaux « Cœur Défense » (France). Enfin, il est le plus grand bâtiment en pierre et le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde après le Pentagone !

Le leader communiste, qui le considérait comme son logis personnel, souhaitait, alors, regrouper dans un seul bâtiment, ses propres logements de fonction, ceux des ministres et les quatre plus grandes institutions du pays : la présidence de la République, la Grande Assemblée nationale, le Conseil des ministres, et le Tribunal suprême (« Tribunalul Suprem  »). Des bâtiments résidentiels situés devant le palais, vers l’est, sur la place de la Constitution et le long du boulevard de l’Union, complètent l’ensemble avec pour vocation de loger les hauts fonctionnaires du régime.

Une vue panoramique du Palais et de ses alentours donne la mesure de cette construction :

Et, en face, vue du Palais :

Une avenue aux jets d’eau rachitiques, le Bulevardul Unirii (Boulevard de l’Union) complète l’ensemble…

          Nous poursuivons notre visite de la ville et passons devant l’Arc de Triomphe, sur le Boulevard de la Reine Elisabeth :

En 1878, un mois après l’accession du pays à l’indépendance, un premier arc de triomphe en bois est érigé rapidement afin d’y faire défiler les troupes victorieuses. Après la Première Guerre mondiale, un autre arc provisoire lui succède sur le même emplacement en 1922. Mais, détruit en 1935, il est remplacé par l’arc de triomphe actuel, de 27 m, inauguré en septembre 1936. Il est orné de sculptures réalisées par des artistes célèbres.

          Puis devant la l’Université de Bucarest.

Situé en face du musée national d’Art, ce superbe bâtiment de 1895 est l’œuvre de l’architecte français Paul Gottereau. Construit par le roi Carol Ier, il accueille la bibliothèque centrale universitaire, la plus vieille de la ville. Gravement endommagé pendant la révolution de 1989, l’édifice, formé de trois corps, a été rénové. En 2010, on installa une statue équestre de Carol Ier devant le palais de la fondation, qui constitue le corps d’origine.

Ici, nous croisons des étudiants qui viennent de recevoir leur diplôme :

          Le Palais CEC (une banque). Il héberge, en effet, l’activité de la CEC Bank, mais, à partir de 2005, on y trouve, également, un Musée CEC.

Présenté comme l’un des symboles de l’influence française sur l’architecture roumaine du début du XXe siècle, le Palais CEC est l’un des bâtiments les plus remarquables de Bucarest. C’est sur les ruines de l’église “Sfântul Ioan cel Mare", dans l’Avenue de la Victoire, qu’a été construit le premier Palais CEC, d’après les plans de l’ingénieur français Jean Alfred Gottereau. La nouvelle institution reçoit le nom de CEC — Caisse des dépôts et des envois.

Cependant, ce n’est que le 8 juin 1897, que la première pierre du palais que nous connaissons aujourd’hui, est posée, en présence du roi Carol Ier et de la reine Elizabeth. Ce palais semble devenir une affaire de famille, construit qu’il est d’après les plans du fils de Jean Alfred Gottereau, l’architecte français Paul Gottereau. Ce dernier s’était fait connaître pour son implication dans la construction du Palais Royal et de la Bibliothèque Centrale Universitaire Carol I, mais aussi pour avoir réalisé les plans du Palais Cotroceni.

Le bâtiment est édifié dans un style éclectique, qui rappelle les formes du Petit Palais de Paris érigé pour l’Exposition universelle de 1900. Sa haute entrée en arc est symétriquement soutenue par des colonnes en ordre composite ; les petites coupoles inspirées par la Renaissance, couvrent les quatre sections de coin de l’édifice. Elles sont couronnées par un véritable dôme en verre et en acier, qui abrite le couloir central de l’institution.

          Nous avançons, à présent, dans le quartier de Lipscani, dans le centre historique de la cité, dans un dédale de rues piétonnes riche en librairies et vieilles échoppes. À l’époque communiste, l’endroit était devenu dangereux, partiellement détruit, les maisons art déco abandonnées, saccagées. Longtemps mal famé, il n’était plus fréquenté, car devenu le terrain des chiens errants et des enfants en guenilles. Une extrême pauvreté y régnait…

Aujourd’hui, le quartier renaît, les vieux immeubles ont été réhabilités… On y rencontre une multitude de bars branchés, de galeries d’art et de jeunes créateurs. Le niveau de vie moyen s’est considérablement amélioré.

Et nous arrivons devant une merveille : le monastère Stavropoleos. En fait, comme la plaque apposée l’indique : Église des saints archanges Michel et Gabriel, du saint martyr Justin le Philosophe, et du saint hiérarque Athanase le Grand… Excusez du peu !

C’est le petit joyau du centre historique. Édifié, en 1724, dans le style brâncovenesc, c’est un superbe exemple parmi les nombreux édifices apparus durant le siècle des Phanariotes, ces gouverneurs imposés par les Turcs. La façade est richement décorée de colonnes sculptées, de médaillons et de multiples motifs végétaux. L’intérieur est également remarquable, recouvert de fresques et doté d’une belle iconostase en bois sculpté. La modeste taille de l’édifice, la pénombre qui y règne, le jeu des lumières sur les icônes lui confèrent une atmosphère très particulière.

Derrière l’église, une très belle cour ensoleillée et fleurie est entourée sur trois côtés par des arcades. Une série de pierres tombales, certaines datant des années 1700. On peut y voir aller et venir des religieuses, depuis la bibliothèque de l’église qui abrite une collection de 8 000 livres sur l’art, l’histoire et la musique byzantins.

Dans ce même quartier, nous passons devant le Palais de la Banque Nationale de Roumanie, construit en 1830 par deux architectes français :

et le Palatul Pinacotecii (Palais de la pinacothèque), ancien Palais Dacia :

Des plaques d’égout diverses, dont certaines avec l’euro : € :

          Nous avions, évidemment, emporté un en-cas, pour le déjeuner ; nous faisons une halte reposante dans un charmant café pour prendre une boisson et échanger nos sentiments, sur cette visite. Les lavabos des toilettes sont assez pittoresques…  

          Il est temps de retourner au bateau qui nous attendra, donc, à Giurgiu. Nous quittons la ville en passant devant quelques immeubles de type soviétique aux façades colorées :

          Et puis, nous admirerons, sur le pont, le coucher de soleil sur le Danube…

Demain, pas de visite de ville, puisque nous remontons vers les Portes de Fer. Demain, aussi, nous gagnerons une heure de sommeil, puisque nous reculerons, cette fois, nos montres d’une heure, en revenant de l’heure de l’Europe de l’Est à celle du Centre.

22/5/2022

Danube (11) — Delta du Danube

Classé dans: — Brigitte @ 19:55:55

Tulcea - Delta du Danube

          En cette matinée du dimanche 22 mai, nous arrivons à Tulcea  (au km 71,3 ou mille marin 38, rive droite et rive gauche pour la petite commune de Tudor Vladimirescu intégrée à Tulcea), grande ville de 95 000 habitants, dans la région de Dobrogée (Dobrudja) roumaine, préfecture du district du même nom. Elle est aujourd’hui avec son port fluvial la porte d’entrée incontournable pour rejoindre la partie roumaine du delta du Danube et sa Réserve de biosphère. La direction de la Réserve de biosphère du delta du Danube siège à Tulcea.

          Comme on le voit, nous nous trouvons, ici, à la frontière de l’Ukraine (en guerre contre l’invasion russe) et proches de la Moldavie.

          Nous débarquons pour visiter, en petit bateau à moteur, la partie roumaine du delta.

Pour le moment, nous croisons de bien plus gros bateaux. Mais nous pourrons nous faufiler dans les petits bras pour observer la faune et la flore.

Le delta du Danube est la formation géologique la plus récente de Roumanie et d’Ukraine : elle commence par la mise en place d’une série de cordons littoraux après que le niveau de la mer Noire eut atteint son niveau actuel, 5 500 ans avant notre ère, à la fin de la transgression marine néolithique. Ces cordons, qui ont varié dans le temps, délimitent des complexes lagunaires que les alluvions danubiennes vont progressivement combler jusqu’à nos jours.

La présence humaine sur les rives nord et sud du delta est attestée depuis le néolithique, alors que le delta lui-même était encore un golfe de la mer Noire. L’apport d’alluvions par la mer a créé des langues et bancs de sable qui ont divisé le golfe en lagunes, peu à peu comblées par les alluvions terrigènes du Danube et par les accumulations de végétaux morts et vivants flottants aux hautes eaux.

Il y a environ 2 500 ans, selon Hérodote, le Danube se divisait en sept bras. Aujourd’hui, il se divise, en amont de Tulcea, en trois bras qui vont se jeter dans la mer : au nord Chilia, qui fait office de frontière roumano-ukrainienne (sauf à son embouchure, intégralement ukrainienne), au centre Sulina et au sud Sfântu Gheorghe, mais beaucoup d’autres canaux irriguent le delta en nombreux secteurs avec des roseaux, des marais ou des forêts, qui sont parfois inondés au printemps et en automne.

Environ 15 000 personnes vivent dans les villages du delta, pour la plupart de la pêche, et, de plus en plus, du tourisme. Les villes, elles, comptent ensemble environ 25 000 habitants. Ils se divisent en différentes ethnies qui cohabitent depuis des centaines d’années : des Roumains, des Ukrainiens, des Russes, des Turcs, des Grecs et des Russes Lipovènes ! Un litige territorial subsiste, entre la Roumanie et l’Ukraine, dans la région Nord, surtout au niveau du golfe de Musura, à l’embouchure du bras de Sulina, où la sédimentation fait progresser le delta secondaire du bras de Chilia en direction de Sulina, ce qui a amené l’Ukraine à poser, en 2006, des balises-frontière le long de la digue nord du chenal de Sulina, juridiquement territoire roumain…

Le delta du Danube est le deuxième plus grand delta d’Europe, après celui formé par la Volga. À l’heure actuelle, il couvre une superficie de plus de 5 700 km² (qui augmente chaque année d’environ 40 m²) dont seulement 10 % sont des terres. Il comprend pas moins de 23 écosystèmes différents. On y trouve des rivières aux eaux douces ou salées, des canaux, des marais, des lacs, des îles, des prairies, des plages, etc., ce qui en fait le refuge de nombreuses espèces de plantes, d’animaux, de reptiles, d’amphibiens, de crustacés, de poissons, d’escargots, de coquillages, d’insectes et surtout d’oiseaux.

                                Un martin-pêcheur

                                L’aigrette garzette mesure entre 55 et 65 cm avec une envergure de 85 à 95 cm. Elle pèse 500 g en moyenne. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel. Elle est entièrement blanche avec un bec noir légèrement gris bleuté à la base et ses pattes sont noires avec des doigts jaunes. En période nuptiale, elle porte sur la nuque deux longues plumes fines de 20 cm environ (les aigrettes).

          Ce labyrinthe de lacs, d’îles et de canaux possède aussi la plus grande surface de roseaux compacts au monde, d’environ 1750 km².

Le delta du Danube abrite la plus grande colonie de pélicans en dehors de l’Afrique, presque toute la population mondiale de canards à cou-rouge, mais aussi d’autres espèces menacées. Le climat tempéré et l’abondance de poissons y attirent chaque année les oiseaux migrateurs.

                  Tiens, un cormoran ! ;-)

        

          Au fil de notre promenade fluviale, nous observons la végétation et les oiseaux :

 

 

 

 

 

 

 

                                 

                                                    Tout un village de cormorans…

          Nous nous trouvons très précisément ici :

                                           

 

 

          Des aigrettes garzettes, encore. Et nous arrivons à un village que nous visitons…

 

                                           

          Izmaïl est une ville de l’oblast d’Odessa, dans le sud-ouest de l’Ukraine. Nous sommes tout près de la frontière !…

          Encore quelques canaux…

 

          Et nous repartons vers le Danube pour rejoindre notre navire…

 

 

                    Si, maintenant, vous désirez faire un petit tour en bateau à moteur sur le delta du Danube, cliquez ici (vous pouvez, naturellement, regarder la vidéo en plein écran ou en “image dans l’image”) :

          Le soir, nous aurons droit à un beau repas de fête… et un magnifique coucher de soleil sur les calmes eaux. Demain, lundi, nous visiterons la ville de Bucarest, capitale de la Roumanie.

 

21/5/2022

Danube (10) — Roussé (Bulgarie)

Classé dans: — Brigitte @ 17:44:25

          En ce matin du samedi 21 mai, nous faisons escale à Roussé, en Bulgarie.

          Roussé (Ruse ou Pyce), ville de 180 000 habitants) est l’un des plus grands ports de Bulgarie, le plus grand sur le Danube, et la capitale du Nord. Le pont au-dessus du Danube, Dunav Most, assure la jonction terrestre avec la Roumanie par un poste-frontière gigantesque, avec la ville roumaine de Giurgiu. On dit que Ruse est la ville la plus européenne de la Bulgarie. C’est un savant mélange de cultures bulgare, roumaine et autrichienne. La place principale est magnifique, le centre-ville est vivant, moderne, et d’une architecture très esthétique. Au XIXe siècle, ville cosmopolite, marchande et intellectuelle, Ruse fut la porte de l’Europe pour la Bulgarie. Elle était surnommée la Vienne de l’Est.

C’est la quatrième ville de Bulgarie. Elle s’appelait, Roustchouk (son nom turc), jusqu’à l’indépendance de la Bulgarie en 1878. Son patrimoine architectural rappelle, de manière quelque peu nostalgique, une Bulgarie danubienne de la « Belle Époque ».

                            

                                Place et Monument de la Liberté

« L’Europe, c’était le reste du monde. Quand quelqu’un remontait le Danube vers Vienne, on disait : il va en Europe ; l’Europe commençait là ou finissait l’empire ottoman ». Elias Canetti (1905-1994), prix Nobel de Littérature, « La Langue sauvée : Histoire d’une jeunesse (1905-1921) »

            Des découvertes archéologiques ont permis d’établir que des hommes s’étaient installés sur ces lieux dès l’époque néolithique. Des populations thraces, d’origine indo-européenne, s’y établissent par la suite. Les Romains leur succèdent.

À l’époque où cet empire s’étendait jusqu’aux rives du Danube (provinces de Thrace et de Mésie), la cité-forteresse portait le nom de Sextanta Prista (Soixante navires) en raison, semble-t-il, de la présence de nombreux bateaux, les « pristes » de la flotte militaire romaine danubienne qui était chargée de protéger le Limes.

Les premières tribus slaves arrivent ensuite dans la région au Ve siècle. Les Turcs envahissent le second empire bulgare au XIVe siècle et conquièrent Ruse en 1388. Ils en font à leur tour un port pour leur armada militaire et la rebaptisent du nom de Routschouk (petite ruse en langue turque). La ville restera comme la Bulgarie sous la domination des Ottomans pendant près de cinq siècles…

                                Le Palais de Justice

                                Le Panthéon de la Renaissance

C’est un monument-ossuaire national des héros, tombés pour la liberté de la Bulgarie. Il a été inauguré le 28 février 1978 lors du centième anniversaire de la libération de la Bulgarie du joug ottoman. Lorsque le régime communiste se met en place, en 1946, un rideau opaque tombe brutalement sur les années de gloire de la « Petite Vienne » bulgare.

                                Le Théâtre National

L’atmosphère séduisante et décontractée de la ville, son patrimoine architectural comme le Théâtre National, la place de la Liberté, la place Alexandre de Battenberg, la cathédrale catholique Saint-Paul en style néo-gothique (1892), le Musée d’Histoire Régionale et son trésor thrace de Borino, le lycée et la bibliothèque, l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité (construite en 1632), la charmante rue piétonne Alexandrovska, la gare (premier édifice de ce genre en Bulgarie construit en 1866), ou encore la promenade sur le Danube, reflètent un savant mélange cosmopolite d’ambiances, de cultures et d’influences occidentale et orientales.

Certes, François Maspero n’est pas aussi enthousiaste que Canetti, qui décrit, ici, je cite : « une impression ténue de désastre irrémédiable […] dans des parcelles de temps décomposé [ …], un catalogue de l’architecture du siècle dans toute la splendeur de ces médiocrités successives » (sic)

          Et il est vrai que l’on déplore des restes de l’architecture stalinienne massive de l’après-guerre, et des immeubles encore habités, mais bien délabrés :

          Cela dit, je tente d’apprécier dans l’instant les beautés qui me sont offertes…

          Et ce banc de construction assez particulière rappelle, en ses inscriptions bulgares, que cette ville a été la première en beaucoup de choses :

Par exemple, on y avait fondé la première gare de Bulgarie, et on inaugura en 1866 la première ligne de chemin de fer de l’empire ottoman reliant Ruse à Varna. C’est à Ruse qu’ont lieu les premières séances publiques de cinéma et que sont fondées la première maison d’édition et la première compagnie d’assurances de Bulgarie, etc.

          Nous voilà devant la charmante cathédrale orthodoxe de la Sainte Trinité (Sveta Troitsa Cathedral). Datant de 1632, et reconstruite à plusieurs reprises, cette superbe église s’inspire de l’architecture russe, mêlant façade baroque, et intérieur de style médiéval.

                                     

Cette pseudo-basilique a trois nefs de 31,20 m de long et 15,60 m de large. Deux rangées de sept colonnes séparent les nefs. Elle a été creusée à quatre mètres et demi sous le niveau de la cour en raison des exigences des autorités ottomanes. Les vestiges de catacombes, datant peut-être du Ve siècle, sont situés dans l’angle sud-ouest du temple. Pendant la domination ottomane, il était plus facile de délivrer une autorisation pour la construction d’une nouvelle église à l’emplacement d’un temple plus ancien. Les chrétiens de Ruse ont vraisemblablement utilisé l’ancienne catacombe pour construire l’église.

Nous nous promenons à travers la ville :

Et nous visitons la jolie petite église orthodoxe St Nicolas :

Puis l’église catholique Saint Paul. C’est dans cette église catholique que se trouve ce qui fut le premier orgue bulgare, datant de 1907. Elle fut érigée en 1890 dans le style néoclassique d’après les plans de l’architecte italien Valentino. Elle se trouve, par ailleurs, proche du Danube, ce qui lui confère une position remarquable, et nous permet de nous rapprocher de notre bateau, où nous devons déjeuner vers 13h 30. Un bel édifice qui se démarque des autres églises orthodoxes :

                                

                                

           Pendant que nous déjeunons, notre navire quitte le port pour filer vers le delta du Danube que nous atteindrons demain matin et que nous nous réjouissons de visiter en petit bateau. Pour l’heure, il ne me reste plus qu’à attendre et admirer, sur le soir, les feux du coucher de soleil sur le Danube…

                                    

20/5/2022

Danube (9) — Les Portes de fer

Classé dans: — Brigitte @ 18:09:48

          Aujourd’hui, vendredi 20 mai, nous traversons la région des « Portes de Fer  ». En fait, il s’agit d’une gorge du Danube. C’est ici, dans le plus grand défilé fluvial d’Europe, à la lisière de la Roumanie, que la Serbie offre ses paysages les plus spectaculaires, là où le fleuve mythique sépare les Carpates au nord, en Roumanie, des Balkans au sud, en Serbie. Ces gorges s’étendent sur 135 km, de Bazia à Turnu-Severin. La largeur du Danube varie de 2 km à moins de 150 mètres par endroits. Le fleuve disparaît dans la puissante percée, à travers les dernières montagnes des Carpates du Sud. Le lit se rétrécit et il est dominé par de véritables murailles pouvant atteindre jusqu’à 600 mètres de haut. On aperçoit les vestiges d’une route taillée par les Romains à l’époque de l’empereur Trajan.

          Le canyon des Portes de Fer a été creusé il y a environ cinq millions d’années, au Messinien, avant la série de glaciations et de phases interglaciaires commencée depuis deux millions d’années, dont l’alternance a cependant aussi contribué à sa morphologie actuelle. En amont, on trouvait le lac Pannonien, dont le proto-haut-Danube était un affluent. Le niveau hydrologique de base s’étant abaissé au Messinien, de nombreux cours d’eau ont alors accru leur capacité d’érosion et, à un moment, le lac Pannonien put se déverser via le bas-Danube jusqu’en mer Noire : le Danube était dès lors formé, les Portes de Fer représentant la jonction. Avec le temps, le lac Pannonien se combla d’alluvions, devenant une plaine que parcourent le moyen-Danube et ses affluents.

          C’est sur la rive serbe des Portes de Fer, à Lepenski Vir , que se trouvent les traces archéologiques de l’un des plus anciens villages sédentaires d’Europe, datant de la fin du paléolithique. Durant des siècles, ce défilé, dont l’entrée est gardée par la forteresse de Golubac, a été une frontière des empires romain, grec, bulgare, serbe et turc : le premier y a laissé les langues roumaines, le deuxième la religion chrétienne orthodoxe, les suivants les langues slaves, la dernière des forteresses et une bourgade fortifiée peuplée de Turcs sur une île : Ada Kaleh (« île fortifiée » en turc), qui fut submergée en 1970 par le lac de retenue du barrage des Portes de Fer. Au nord du défilé et parfois par le fleuve lui-même passèrent maintes invasions : Celtes, Huns, Germains, Avars, Magyars, Tatars et bien d’autres, avant que des principautés vassales de la Hongrie puis des Turcs ne s’y établissent (Transylvanie et Valachie). Ce défilé forme, depuis 1878, la frontière internationale entre Serbie et Roumanie.

          Nous nous levons très tôt, ce matin, parce qu’il nous faut être sur le pont dès six heures, quand nous entamons le défilé, encore appelé Kataraktenstrecke en allemand.

La forteresse de Golubac:

          Au km 1040,5, nous voyons se dresser sur la rive droite du Danube, la ville médiévale fortifiée de Golubac avec son château, qui garde l’entrée du défilé et fut le théâtre de célèbres batailles. Elle aurait été construite au XIVe siècle et est inscrite sur la liste des monuments culturels d’importance exceptionnelle de la République de Serbie. Les bases de l’édifice sont aujourd’hui immergées, le niveau du Danube ayant significativement monté, à la suite de la construction du barrage aux Portes de Fer achevé en 1972.

Cette très belle forteresse domine le Danube à un emplacement stratégique : à cet endroit le fleuve devient plus étroit et tumultueux dans le défilé, rendant la navigation (surtout avant l’apparition des moteurs) plus difficile : ainsi les possesseurs de ce fort pouvaient à leur aise contrôler le trafic fluvial et taxer les marchandises. Au Moyen Âge, on barrait le passage aux navires grâce à une forte chaîne ancrée à un récif appelé Babakaj, de l’autre côté du fleuve.

Golubac comporte trois grandes enceintes défendues par dix tours et deux herses, solidaires des remparts par des refends épais de 2 à 3 mètres. À l’entrée de la forteresse, la première muraille doublait la défense assurée par les fossés, alimentés par des éclusettes au Danube et certainement noyés en cas de siège. Il y avait un petit village hors les murs. Bien entendu cet emplacement stratégique en a fait le théâtre d’affrontements fréquents, notamment entre Serbes, ou Hongrois et Ottomans.

La brume matinale fait fumer le Danube… ;-)

          Nous naviguons de détroit en détroit. L partie la plus belle est le troisième canyon que nous atteindrons vers 9 h 20.

          Au km 1004, nous trouvons, sur la rive serbe, le site de Lepenski vir, un site archéologique du Mésolithique, qui figure sur la liste des sites exceptionnels de Serbie.

La culture de Lepenski Vir site s’est développée sur un grand site principal, Lepenski Vir, et une dizaine de villages secondaires, appartenant à la même culture et à la même époque, situés dans un espace géographique voisin, désormais à cheval sur la Serbie, la Roumanie et la Bulgarie : Hadjucka Vodenica, Padina, Vlašac, Icoana, ou encore Kladovska Skela.

On suppose que l’origine de la culture de Lepenski Vir, parfois appelée Vârtejul Teiului en Roumanie, remonte aux premières populations européennes de chasseurs-cueilleurs de la fin de la dernière ère glaciaire. Des traces archéologiques d’une occupation humaine des grottes avoisinantes ont en effet été datées d’environ 20 000 ans avant notre ère. L’occupation du site s’étend largement sur un millénaire, du Mésolithique jusqu’au Néolithique.

Les premières fouilles archéologiques ont eu lieu en 1965 mais ce n’est qu’en 1967 que l’importance du site fut pleinement reconnue, après la découverte des premières sculptures mésolithiques. Les fouilles furent achevées en 1971, quand l’ensemble du site fut déménagé près de trente mètres plus haut pour éviter son engloutissement par le lac de retenue résultant de la construction du barrage roumano-yougoslave de Kladovo-Turnu Severin. 136 bâtiments et autels ont été découverts durant les fouilles initiales, de 1965 à 1970. À côté de sculptures simples composées de dessins géométriques, on a trouvé des sculptures plus complexes au style anthropomorphique, comme la statue dite du Dieu-poisson de Lepenski Vir. Ele est datée de 7 000 ans. Ces sculptures sont le témoin d’une civilisation très développée dotée un haut degré de savoir et de technicité.

Si la datation est correcte, cette civilisation serait plus ancienne que celle de la Mésopotamie et cela témoignerait du fait que l’agriculture et l’élevage du bétail n’ont pas été introduits via des cultures orientales, mais existaient déjà dans cette région du Danube pour se répandre, ensuite, vers l’Ouest, dans toute l’Europe…

          Au km 974, nous arrivons aux gorges de Kazan. La largeur du fleuve se réduit drastiquement et les falaises s’élèvent à pic sur les 19 km du haut et du bas-Kazan. Par endroits, la largeur ne fait plus que 150 m tandis que la profondeur est de 53 m… Et ne peut passer qu’un bateau à la fois !

C’est la partie la plus pittoresque. Et on peut y voir des monuments intéressants :

Sur la rive roumaine, au km 968, le monastère Mraconia (Mănăstirea Mraconia)

“Monastère sous l’eau, Mraconia", c’est la réplique d’un ancien monastère englouti par les eaux du Danube lors de la construction du barrage des Portes de Fer. Mraconia signifie “eau sombre” ou “endroit caché". Le monastère de Mraconia a connu toutes les vicissitudes de l’histoire, depuis les envahisseurst jusqu’à être englouti par les eaux du Danube. L’église est dédiée aux Saints Archanges Michel et Gabriel et à la Sainte Trinité.

         Non loin de là (voir carte ci-dessus), et encore sur la rive roumaine, la sculpture de Décébale : une sculpture monumentale, réalisée de 1994 à 2004, haute de 40 m et large de 20 m, c’est actuellement la sculpture rocheuse la plus haute d’Europe.

La roche est à l’effigie de Décébale, le dernier roi des Daces (qui régna de 87 à 106) et qui combattit les empereurs romains Domitien et Trajan afin de préserver l’indépendance de son pays, l’actuelle Roumanie.

Sous le visage de Décébale se trouve une inscription en latin : DECEBALUS REX—DRAGAN FECIT (traduction : le roi Décébale - fait par Drăgan), du nom du mécène qui a financé l’œuvre et a acheté le rocher en 1993. La sculpture a nécessité dix ans de travaux et douze sculpteurs1, pour un coût d’un million de dollars américains. Les six premières années ont été consacrées au dynamitage du rocher en la forme grossière voulue, et les quatre autres années, à la sculpture du visage.

          Sur l’autre rive du Danube, en terre serbe, la Table de Trajan (au km 964) :

Table réalisée par l’empereur Trajan pour commémorer le lieu de la victoire de l’armée romaine qui a conduit à la conquête de la Dacie en 105 ap. J.-C., contre, précisément, le roi Décébale et les tribus menaçantes du nord-est du Danube. C’est une plaque verticale taillée dans le rocher ornée de deux dauphins ailés, de roses à six feuilles et d’un aigle aux ailes déployées, qui mesure 3,20 m de longueur sur une hauteur de 1,80 m. Elle est surplombée d’un fronton portant une inscription moderne « Tabula Traiana ».

Ce symbole des conquêtes romaines et de l’appartenance au monde latin de la Roumanie faillit disparaître au XXe siècle lors de la construction et de la mise en eaux du barrage de la centrale hydro-électrique de Djerdap (1963-1972) car il se trouvait, alors, au-dessous du futur niveau des eaux de la retenue. Pour le sauver on entreprit de découper la table avec son entourage de rocher pour la réinstaller une cinquantaine de mètres plus haut.

On peut lire sur la plaque l’inscription en langue latine abrégée et rédigée comme suit :

  • « IMP CAESAR DIVI NERVAE F
  • NERVA TRAIANVS AUG GERM
  • PONTIF MAXIMVS TRIB POT IIII
  • MONTIBVS EXCISI. ANCO..BVS
PATER PATRIAE COS III
  • SVBLATIS VIA. .E. »

soit, dans sa reconstitution intégrale : « IMP(ERATOR) CAESAR DIVI NERVAE F(ILIVS) NERVA TRAIANVS AUG(VSTVS) GERM(ANICVS) PONTIF(EX) MAXIMVS TRIB(VNICIA) POT(ESTATE) IIII PATER PATRIAE CO(N)S(VL) III MONTIBVS EXCISI(S) ANCO(NI)BVS SVBLAT(I)S VIA(M R)E(FECIT) »

Et sa traduction en français :

L’empereur César, fils du divin Nerva, Nerva Trajan Auguste, vainqueur des Germains, Suprême pontif quatre fois investi de la puissance des tribuns, Père de la patrie, trois fois consul A entaillé la montagne et posé des poutres Pour la réfection de cette voie.

Cet empereur conquérant n’hésita pas également à faire tailler sur la rive droite du Danube, dans les parois rocheuses des Portes-de-Fer, une voie partant de Belgrade pour permettre le passage de ses armées au cœur du défilé. Cette voie rejoignait en aval, à hauteur de Drobeta Turnu-Severin, un pont sur piles de briques avec un tablier en bois, construit par l’ingénieux architecte Appolodore de Damas (entre 50 et 60-130) et sur lequel les soldats purent aisément et rapidement franchir le Danube. Quelques vestiges de ce premier pont en dur sur le fleuve sont encore visibles sur les deux rives roumaines et serbes bien que le successeur de Trajan, l’empereur Hadrien (76-138), craignant que des tribus barbares ne s’en servissent à leur tour, cessa de l’entretenir.

                          L’empire romain à la mort de Trajan

Nous passons, au km 954,2 devant la nouvelle ville d’Orsova construite à l’embouchure de la rivière Czerva. L’ancienne ville, érigée sur une île nommée Tierna par les Romains, a été engloutie sous les eaux du barrage.

                    C’est le capitaine qui a pris les commandes du bateau. Nous arrivons au barrage, au km 943. En fait, nous pouvons voir, ici, deux doubles écluses, un barrage et une centrale hydroélectrique. La différence de niveau de l’eau, de part et d’autre des écluses, est de 32 m. Ce barrage fait 78 m de hauteur et sa puissance est de 2160 MW. La première écluse a été ouverte en 1972.

Vous pouvez voir, ci-dessous, un résumé que j’ai réalisé en vidéo du passage du défilé des Portes de Fer. Vous pouvez également la regarder en plein écran ou en “image dans l’image” :

Le Danube entame, après ce passage, un grand virage vers le sud. Il traverse Gruia, Pristol, Cetate et Calafat. Il poursuit ensuite son chemin vers l’est où il forme sur 400 kilomètres la frontière avec la Bulgarie.

Demain, nous serons en Bulgarie. Mais admirons, ce soir, le coucher de soleil sur le Danube :

19/5/2022

Danube (8) — Belgrade (Serbie) 2.

Classé dans: — Brigitte @ 22:16:04

         Nous quittons ce beau Musée National et, repassant par la Place de la République, nous prenons des rues animées et d’agréables jardins qui respirent le calme :

 

 

 

 

 

 

          Comme nous nous dirigeons vers le parc Kalemegdan, où se trouve la forteresse, nous trouvons, près de l’entrée, le « monument de reconnaissance à la France »

 

                                    

 

          Érigé en 1930 par le sculpteur Ivan Meštrović dans un style Art déco, il se veut un hommage du peuple serbe à la France pour l’aide qu’elle lui a apportée pendant la Première Guerre mondiale. C’est en effet l’armée d’Orient qui a récupéré l’armée serbe en 1915 pour la remettre sur pied et, à partir du front de Salonique, exécuter, à l’automne 1918, une progression victorieuse à travers la Serbie. C’est cet esprit de sacrifice et les liens très forts qui se sont noués à cette occasion entre Serbes et Français que Meštrović a voulu honorer. Sous plusieurs bas-reliefs de soldats français, il est écrit : « Nous aimons la France comme elle nous a aimés. »

          Nous arrivons à la forteresse.

 

 

                               Vestiges du mur romain de Singidunum

 

En raison de son importance, elle figure sur la liste des « monuments culturels d’importance exceptionnelle » de la République de Serbie1 et sur la liste des biens culturels de la Ville de Belgrade. L’actuelle ville de Belgrade s’est développée autour de la forteresse ; construite au début du 1er siècle avec des murs en terre, elle est devenue un castrum romain au IIe siècle, pui un château byzantin de vie au XIIe siècle. Capitale fortifiée du Despotat de Serbie du XIIIe au XVe siècle et fut occupée par les Autrichiens aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle constitue aujourd’hui un des hauts lieux culturels et historiques du parc de Kalemegdan et, plus généralement, de la capitale serbe.

La forteresse changea souvent de maîtres, conquise tour à tour par les Hongrois, les Bulgares et les Byzantins. Elle fit ainsi partie des terres de l’empereur Samuel Ier de Bulgarie et de ses successeurs jusqu’en 1018 puis redevint byzantine avant de passer aux mains des Hongrois, qui la conservèrent jusqu’au XIIe siècle. En 1127, le roi Béla la forteresse est offerte en cadeau à Béla II, pour son mariage avec la princesse serbe Jelena, ou Ilona (ou Hélène de Rascie), la fille de Stefan Uroš Ier. Béla II et son père Almos avaient eu les yeux crevés en 1115 pour s’être rebellés contre le roi Coloman (frère d’Almos). Mais, quand Béla II, aveugle, fut couronné roi de Hongrie après qu’Étienne II, succédant à Coloman, fut décédé sans postérité, Hélène prit les rênes du pouvoir et l’un de ses premiers actes fut de faire condamner et exécuter sous ses yeux les 68 seigneurs hongrois qu’elle accusait d’être responsables du châtiment de son mari !   Et, après la mort, dix ans après, de ce dernier, elle continua à régner sur la Hongrie. Cette jeune reine ne plaisantait guère avec les principes. Belgrade resta principalement une terre hongroise, sauf entre 1282 et 1319.

Puis la citadelle fut assiégée par les Turcs, trois fois, avant d’être emportée en 1521 par Soliman le Magnifique. Les Autrichiens s’en emparèrent en 1688 mais elle fut reprise par les Turcs deux ans plus tard. Et ce fut un aller-retour incessant jusqu’au jour où la Principauté de Serbie devint complètement indépendante de la Sublime Porte en 1868 et, à cette occasion, le prince Michel Obrenović reçut symboliquement des Turcs les clés de la forteresse….

Depuis la citadelle, on peut admirer un panorama magnifique sur la ville et le confluent du Danube et de la Save. (Vous pouvez obtenir les images en plein écran agrandissables d’un clic dans une autre fenêtre en cliquant sur les photos)

 

          Pobednik (en serbe cyrillique : Победник), en français Le Vainqueur, a été érigé en 1928 dans la Haute ville de la forteresse de Belgrade à l’occasion de la célébration du dixième anniversaire de la percée du front de Thessalonique.

                                                 

     Le monument est constitué d’une figure d’homme portant un aigle dans la main gauche et l’épée abaissée dans celle de droite. Œuvre du sculpteur Ivan Meštrović, sur un socle en forme de colonne dorique creusée de cannelures sur une haute base cubique, de l’architecte Petar Bajalovic1. L’aigle représente l’accueil chaleureux d’un peuple qui accepte les étrangers, mais l’épée signifie que quand même les Hongrois sont accueillants, ils savent se venger de la trahison, et n’ont pas vocation à se laisser écraser…

          Un peu plus loin, au-dessus de l’église Ružica, des ouvriers turcs œuvrent à la restauration des fortifications de la citadelle… Ironie de l’histoire… ;-)

       En descendant, nous découvrons, dans la partie basse, l’église Ružica ("rose", en serbo-croate), qui est l’église la plus ancienne de la ville, et qui a subi de nombreuses vicissitudes au cours de son histoire. Transformée en mosquée en 1521, l’église fut tour à tour en possession des Turcs, des Hongrois, des Autrichiens… Au XVIIIe siècle, le bâtiment servait de poudrière. Et en 1867, après le prince Obrenovic eut reçu les clés de la forteresse de Belgrade, le bâtiment fut rénové et consacré à nouveau - cette fois en tant qu’église de garnison. C’est alors qu’elle reçut le nom de Ruzica. Mais ses malheurs ont recommencé lors de la Première Guerre mondiale, où elle fut pratiquement détruite. Reconstruite ensuite par les artisans de Kragujevac qui lui ont fabriqué trois lustres uniques composés de sabres, de baïonnettes, de douilles, d’obus d’artillerie, de pièces de fusils et de pièces d’armes légères en souvenir de la Grande Guerre.

                                     

Devant l’entrée de l’église, deux sculptures ont été installées - le roi serbe Stefan Dušan en armure de l’époque de la bataille du Kosovo et un fantassin des guerres des Balkans qui ont précédé la Première Guerre mondiale.

Une vue d’ensemble de la citadelle, depuis le bas de la ville pendant que nous rejoignons le navire, avant le repas du soir, pour ressortir plus tard, pour le spectacle vespéral.

À 20 heures, nous avons un spectacle folklorique où nous pouvons assister à un florilège de danses serbes, certaines ayant des accents typiquement orientaux.

        Ci-dessous une vidéo montrant des extraits de ce spectacle que vous pouvez, également, regarder en plein écran ou en “image dans l’image :-) :

    Il est temps de rentrer, le bateau va bientôt continuer son voyage sur le Danube. Nous quittons cette belle ville, toujours animée, dans la nuit.

          Demain, il fera jour… Et nous passerons les célèbres Portes de fer… Brrrrr !…

Danube (7) — Belgrade (Serbie) 1.

Classé dans: — Brigitte @ 19:05:12

                    En ce jeudi 19 mai, nous allons visiter Belgrade, capitale de la Serbie. Nous y arriverons vers 11 heures et débarquerons après le déjeuner, et après que les autorités serbes auront accompli les formalités de douane et police. Nous ne reviendrons que pour le repas du soir ; après quoi, une sortie est prévue pour un spectacle de danses folkloriques serbes, cette nuit.

À l’entrée du pays, la rive droite est croate, la rive gauche serbe. Mais, très vite, le Danube forme une boucle et traverse la Serbie vers le sud-est en s’éloignant de la frontière croate et en se rapprochant de la frontière roumaine. Cette région est charnière, car elle marque le passage entre l’Europe centrale et l’Europe orientale. Par sa situation, elle fut longtemps la convoitise des différents empires romains, byzantins, ottomans, austro-hongrois, etc. Elle porte encore les stigmates de cette situation, cette mosaïque culturelle étant à l’origine de discordes, qui ont entraîné des conflits, certains assez récents.

La ville portuaire d’Apatin est la première cité de moyenne importance que nous rencontrons après la frontière. Plus en aval, le fleuve passe Novi Sad , dont les ponts ont été gravement endommagés en 1999 lors de la guerre du Kosovo. Nous visiterons cette ville au retour de notre croisière. Pendant plus de six ans, la circulation entre les deux parties de la ville s’est effectuée à l’aide d’un pont flottant de fortune perturbant la navigation sur le fleuve. Le nouveau pont appelé Pont de la Liberté a été inauguré le 11 octobre 2005. 70 kilomètres plus loin, le Danube atteint Belgrade, la troisième plus grande ville riveraine du fleuve avec 1,6 million d’habitants. Elle est construite autour du confluent de Danube avec la Save et son centre est dominé par l’imposante forteresse Kalemegdan.

Étape aujourd’hui importante du canal Rhin – Main – Danube, le port de Belgrade se trouve sur l’axe fluvial le plus important d’Europe, qui mène des navires de grand gabarit de la mer du Nord à la mer Noire.

Elle draine, également, un important trafic depuis l’Europe centrale vers les confins orientaux des Balkans. La route de Salonique, d’Istanbul et de Sofia passe ainsi nécessairement par Belgrade. C’est pourquoi l’Union européenne a choisi de faire passer le Corridor 10, ensemble de voies autoroutières et ferroviaires de première importance, par la région de Belgrade.

          Belgrade (j’emprunte, ici, des éléments de Wikipedia, repris un peu partout) est l’une des plus anciennes cités d’Europe, avec une histoire qui s’étend sur plus de 7 000 ans. Selon les historiens, on évalue la destruction de la ville entre 28 et 33 fois, sa position stratégique en Europe faisant, à la fois, son bonheur et son malheur, d’où les vers du xve siècle de Constantin le philosophe, « Pleure ville blanche, le noir de tes deuils ». Les premières traces de présence humaine dans la région remontent à la Préhistoire et à la culture de Vinča. Elle a été la cité de Singidunum, colonie romaine située dans la province de Mésie. Le nom slave Beograd apparaît pour la première fois le 16 avril 878, dans une épître envoyée par le pape Jean VIII au prince Boris Ier de Bulgarie. Il signifie la « ville blanche ». Au fil de son histoire mouvementée, la ville a été conquise par quarante armées : elle fut, tour à tour, romaine, byzantine, hongroise, serbe, autrichienne, ottomane puis capitale de la Serbie officiellement indépendante de la Sublime Porte en 1878.

                    Je donnerai, au fur et à mesure de ma visite, d’autres éléments historiques se rapportant aux monuments et œuvres que j’approcherai ou visiterai. Pour l’heure, j’ai très envie de me rendre, en passant par la ville, au Musée national, situé en son cœur et qui, outre un panorama complet de l’archéologie et de l’art de la Serbie, est réputé posséder une très riche collection de peintres impressionnistes, en particulier français… Il a été rouvert en juin 2018, après quinze ans de travaux de rénovation.

          Nous montons par une rue pittoresque, aux pavés irréguliers :

et parvenons au centre par des rues et places fort animées (il est aux alentours de 13h 30) :

          Ce restaurant souhaite la bienvenue au Français ! ;-)

                    La Place de la République (Трг Републике) est l’un des quartiers les plus vivants de la capitale.

C’est, aussi, là que se trouve le musée que je cherche, non loin de la statue à cheval du Prince Michel

C’est une œuvre en bronze du sculpteur italien Enrico Pazzi, qui représente le prince à cheval. Il fut érigé en 1882 pour célébrer le départ définitif des Turcs en 1867. Jusqu’à cette date, sept villes étaient encore occupées par une garnison ottomane ; leurs noms sont gravés sur une plaque apposée sur le piédestal de la statue. Le monument est aujourd’hui classé. D’après certains Belgradois, sa main (voir photo précédente) montre aux Turcs la direction du retour à Constantinople. Le prince Michel joua un rôle important dans l’autonomie de la Serbie.

                    Pour entrer dans le Musée, il me faut toquer à la porte. Un monsieur, fort aimable, nous ouvre et nous tend deux billets. L’entrée est gratuite et l’on peut photographier sans problème. Mais je ne puis me rendre directement au 2e étage, où se trouvent les pièces maîtresses (Tintoret, Renoir, Impressionistes). Il faut obligatoirement commencer par le bas…

                                        

         La photo suivante montre l’immense tableau de la Proclamation de la loi de Dušan, qui a une belle histoire :

La proclamation du codex de la loi de Dušan (en serbe : Проглашење Душановог законика , Proglašenje Dušanovog zakonika) est le nom donné à chacune des sept versions d’une composition peinte par Paja Jovanović qui représente Dušan le Puissant présentant le premier codex de loi de Serbie à ses sujets, en 1349. Le gouvernement royal serbe commanda la première version pour 30 000 dinars en 1899, dans l’intention de la présenter à l’Exposition Universelle de l’année suivante à Paris

Lors de sa commande initiale, le tableau devait représenter le couronnement de Dušan en 1346 en tant qu’empereur de Serbie. Après avoir consulté le politicien et historien Stojan Novaković, Jovanović a décidé de ne pas peindre une scène du couronnement de Dušan et a choisi de représenter, plutôt, la proclamation de son codex de lois. Jovanović a accordé une grande attention aux détails historiques, visitant plusieurs monastères orthodoxes serbes médiévaux au Kosovo et en Macédoine, étudiant les costumes et les armes médiévales et consultant des experts sur la période. Stefan Dušan était, en effet, l’un des dirigeants les plus puissants de Serbie. Au milieu du XIVe siècle, il a participé à la création d’un grand État serbe qui s’étendait du Danube au continent grec. En raison de son œuvre historique, il est appelé Dušan le Puissant ou Dušan le Législateur.

La première version a été achevée à temps pour l’Exposition universelle, où elle a été largement saluée par la critique et a reçu une médaille d’or par le comité artistique de la foire. Il jugeait, alors, cette peinture à égalité avec les œuvres des plus grands artistes du monde. Un certain nombre d’historiens et de critiques d’art considèrent La Proclamation du codex de la loi de Dušan comme l’une des plus belles œuvres de Jovanović, et Jovanović lui-même a estimé que la peinture était « sa plus belle composition ».

           Quelques tableaux de notre 2e étage de ce musée très riche :

                de Beta Vukanović (1872-1972), connue, également, sous le nom de Babette Bachmayer, et mariée au peintre impressionniste Rista Vukanović, qui eut une grande influence sur l’évolution de la peinture serbe.

                de Boža Ilić, 1948.

                de Marie Laurencin (1883-1956)

                de Maurive Utrillo (1883-1955)

                    

                Marie Laurencin, encore

                            

                    

                de Camille Pissaro (1830-1903)

                                             

                marbre de Giuseppe Croff (1810-1869)

                de Canaletto (1697-1768)

                              

                1930, Portrait d’Anne, d’André Lhote (1885-1962)

          Nous quittons le musée en revenant sur la place. Il nous reste beaucoup de belles choses à voir… Je me rendrai, tout à l’heure, à la forteresse Kalemegdan, site dont l’histoire est très riche, et dont j’évoquerai quelques événements dans le prochain article, toujours consacré à Belgrade. :-)

=====> Pour ce second article, le lien est celui-ci (cliquez)

18/5/2022

Danube (6) — Pécs (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 20:22:31

Arrivés à Solt (km 1561), nous débarquons après le déjeuner, à 13h 30, pour visiter la belle ville de Pécs. Nous rejoindrons, ensuite, sur le soir, le bateau qui repart aussitôt pour Mohacs.

          La ville de Pécs a eu une histoire mouvementée. Située sur le site de Sopianae, fondée par les Romains et perdue lors de la chute de l’Empire, elle fut connue dès 871 sous le nom de Quinque Basilicae, parce que son église fut construite à partir des restes de cinq autres. D’où son nom français : Cinq-Églises, son nom italien Cinquechiese,et son nom allemand : Fünfkirchen.

          L’arrivée des Magyars dans les Carpates conduit, en l’an 1000, à la fondation du royaume de Hongrie. Son premier roi, Étienne 1er, y fonde un épiscopat en 1009. Ce roi, Saint Étienne de Hongrie fut, en effet, le premier à consacrer un royaume à la Vierge Marie ; il avait épousé sainte Gisèle, la sœur de l’empereur d’Allemagne Henri II et, consacrant les quarante années de son règne à christianiser son royaume, il fonda huit évêchés et de nombreux monastères.

          Après 1235, la ville est connue sous le nom de Pécs. Louis 1er y fonde en 1367 la première université du pays et elle devient, ainsi, au XVe siècle, un haut lieu de l’humanisme de la Renaissance. Mais les Ottomans la prennent au XVIe siècle. Puis ils sont chassés et l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche lui confère le statut de ville libre royale. Cinquième ville de Hongrie, son patrimoine est très riche.

          Nous débutons la visite de la ville par celle de sa cathédrale Saint Pierre & Paul

             

Reconnaissable aisément grâce à ses quatre tours qui dominent la ville, la cathédrale de Pécs fut construite au XIIe siècle sur les vestiges de l’ancienne église épiscopale détruite en 1064 par un incendie. Inspirée, alors, par le courant venu de l’Italie du Nord, elle a connu de nombreuses modifications au cours des siècles. Au XIVe et au XVe siècle, elle est fortement endommagée lors des incursions mongoles. L’on remplace, alors, son toit plat par des voûtes gothiques. Au moment de l’occupation turque, elle est utilisée comme mosquée et sa crypte devient un magasin d’armes.

Lorsque la ville est libérée du joug turc, on pense à la transformer entièrement en édifice baroque mais ce projet n’aboutit pas. La cathédrale connaît alors peu de transformations jusqu’au XIXe siècle où, en très mauvais état, on construit une deuxième façade pour l’église qui menace de s’effondrer.

La seconde façade n’aidant en rien, on décide de restaurer la cathédrale en la reconstruisant presque entièrement, tout en respectant le plan d’origine. C’est l’architecte viennois Friedrich Schmidt qui en a la charge et qui donne à la cathédrale Saint-Pierre de Pécs son apparence actuelle. De nombreuses sculptures de pierre et des peintures murales oubliées ont été redécouvertes en cette occasion. Elle a été relativement épargnée lors de la Seconde Guerre Mondiale.

          L’intérieur somptueux de la cathédrale :

                                   

          Après avoir écouté un petit récital d’orgue, tout en admirant les fresques et plafonds, nous descendons pour visiter la crypte :

            Puis nous sortons pour visiter le reste de la ville. Au détour du chemin, nous tombons sur cette statue de Franz Liszt qui semble nous observer étrangement :

          Irme Varga, qui l’a réalisée en 1983, a voulu cette statue du compositeur et pianiste hongrois de la fin du XIXe à la fois figée dans le temps et vivante, accoudée au balcon du palais épiscopal, intriguée par le spectacle de la rue. ;-)

                              

                    Nous découvrirons, du reste, d’autres statues de bronze de peintres ou d’écrivains, lors de notre promenade dans la ville. Les habitants aiment à rendre ainsi hommage à leurs grands hommes…

… voire aux petits métiers ; ici un cordonnier :

          Dans la rue Janus Pannonius, les grilles remplies de cadenas, preuves d’amour éternel… enfin tant que la rouille ne les a pas détruits ;-)

          Au coeur de la ville de Pécs, la magnifique place Széchenyi :

       avec la belle statue équestre de János (Jean) Hunyadi, qui fut inaugurée en 1956, a l’occasion du cinquième centenaire de la mort du héros de l’histoire de la Hongrie. Régent de Hongrie et commandant de l’armée hongroise, il défit les Ottomans qui assiégeaient Belgrade en 1456). C’était la plus grande victoire des Hongrois sur l’armée turque. Le sculpteur est Pál Pátzay, et l’érection de cette statue avait provoqué de vives contestations, les critiques se scandalisant que la statue n’eût pas été placée en plein milieu de la place. Depuis, tout le monde s’est habitué à cette disposition, après tout fort esthétique.

          Non loin de là, la mosquée du Pasha Gazi Kasim… qui se trouve être une église catholique… Surmontée à la fois d’un croissant ET d’une croix !

Construite au milieu du XVIe siècle, l’ancienne mosquée de Pécs est le plus grand monument de l’ère turque en Hongrie. ce monument fort particulier fut édifié sur les vestiges de l’église Saint-Barthélemy, une église gothique construite au XIIIe siècle et détruite par les Turcs lors de leur invasion de la ville en 1526.

Durant l’occupation turque, en 1543, le Pacha Qasim, alors à la tête de la ville, décide la construction d’une mosquée avec les pierres de l’ancienne église catholique. La mosquée du pacha Qasim est édifiée en 1546.

La domination turque dure plus d’un siècle et demi mais la cité est libérée en 1686. Les Hongrois reprennent la ville et la mosquée est abandonnée. En 1776, les jésuites détruisent son minaret. Entre le XVIIIe et le XXe siècle, de nombreuses modifications ont lieu sur l’ancienne mosquée afin d’en faire, à nouveau, une église catholique. De grandes fresques sont peintes, un immense orgue est installé, et l’on tente d’effacer, le plus possible, les traces du culte musulman.

Mais, en 1955, on prend conscience de la richesse historique du monument et l’ancienne mosquée est restaurée dans son aspect d’origine. Et c’est ainsi que l’on peut, aujourd’hui, y voir des peintures catholiques côtoyer des inscriptions musulmanes.

          Nous parcourons les petites rues et places fort vivantes et agréables :

                                   

          Le beau Théâtre national :

          Tiens, un bronze de l’écrivain Sándor Weöres, assis à une table, et qui semble nous inviter à le rejoindre :

                              

          Bon… Il est temps de rentrer. Nous avons bien profité du soleil et des beautés de cette petite ville…

                                              

        Notre navire nous attend sagement à Mohacs (km 1447), où nous arrivons :

          C’est ici, à Mohács, qu’eut lieu l’un des événements les plus tragiques de l’histoire hongroise : En 1526, après avoir anéanti en ces lieux l’armée hongroise, les Turcs prirent le contrôle du pays pour un siècle et demi. Ce véritable carnage est rappelé par un grand mémorial. Après l’expulsion des Turcs, des colons arrivèrent des pays voisins afin de repeupler le pays dévasté. Ils apportèrent avec eux des traditions qu’ils conservent encore aujourd’hui.Y cohabitent des minorités allemandes, croates, serbes, etc. Le Danube, en quittant Mohács, marque la frontière entre la Croatie et la Serbie. Nous quittons, à 19h 30, le territoire de l’Union européenne. pour entrer en Serbie.

                    Demain, Belgrade, capitale de la Serbie…

Danube (5) - de l’Autriche à la Hongrie

Classé dans: — Brigitte @ 12:03:45

      Soir du 17 mai

          Quand nous quittons Vienne, on aperçoit, sur la rive droite du Danube, une pagode blanche, en forme de cloche : c’est la « Friedenspagode » (pagode de la Paix) :

La propriétaire du restaurant Lindmeier, qui se trouve à côté, était boudhiste. Un jour de 1982, elle reçut la visite de deux moines de l’ordre Michidatsu Fuji, qui avaient, jusque là, construit, partout dans le monde, 70 pagodes de la Paix. Celle qu’ils construisirent ici, répondant au souhait de la propriétaire, fut la première sur le sol européen.

   L’écluse de Feudenau (au km 1921) est l’écluse la plus récente sur le Danube autrichien et l’avant-dernière sur notre trajet pour Budapest. La hauteur du barrage, de 8,5 m, provoque un refoulement des eaux de 28 km, jusqu’au barrage de Greifenstein…

     Hainburg (km 1184, sur la droite) est la dernière ville autrichienne avant la frontière de la Slovaquie. Elle a toujours eu une grande importance stratégique, comme en témoignent les fortifications, encore bien conservées, et le fort sur le Schlossberg (montagne de château). En outre, la route dénommée Bernsteinstrasse passait en ces lieux, qui fut l’une des premières routes les plus importantes d’Europe pour le commerce à longue distance, des Pays baltes à la Méditerranée.

     En 1108, le château entre en possession des ducs d’Autriche. De par sa position stratégique proche de la frontière avec le royaume de Hongrie, la ville de Hainbourg est alors fortifiée. Ces fortifications sont améliorées dans la seconde moitié du XIIe siècle en utilisant une partie de la rançon pour la libération de Richard Cœur de Lion, dont nous avons précédemment évoqué la capture par le duc d’Autriche.

C’est ainsi que Hainbourg possède une des fortifications les mieux conservées d’Europe avec 3 portes, 15 tours et 2,5 km de murs. Une grande partie du matériel de construction a été récupéré dans les ruines de la ville romaine de Carnuntum, proche.

     À la veille du siège de Vienne en 1529, les troupes ottomanes franchirent la frontière du Saint-Empire à Hainbourg et dévastèrent la ville et du château. Le 11 juillet 1683, lors de la deuxième grande guerre contre les Turcs, ceux-ci prirent de nouveau la ville. Les habitants tentèrent, alors, de s’enfuir vers la plaine alluviale, de l’autre côté du Danube, une région exempte de Turcs. Ils se dirigèrent, donc, en masse vers la porte des Pêcheurs. Cependant, celle-ci, qui était, déjà, la plus petite porte des trois portes de la ville, ne pouvait s’ouvrir que de l’intérieur… :-( Du fait de la pression de la cohue, cette ouverture devint impossible, et les Turcs se saisirent des habitants pour les massacrer. Le 12 juin 1683, plus de 8.000 personnes furent tuées dans la ruelle qui fut appelée « Blutgasse » (ruelle de sang).

Huit personnes seulement, sur toute la population de la ville ont pu échapper aux coups des Turcs en se réfugiant dans la cheminée de l’hôtel Wildermann (Homme sauvage). L’une d’elles était Thomas Haydn, le grand-père du célèbre compositeur Joseph Haydn

           Il est temps d’aller dîner (l’appel a sonné). Nous laissons Bratislava, capitale de la Slovaquie, sur la gauche (km 1866). Nous y reviendrons pour la visiter au retour. Elle est située à 60 km de Vienne. Ces deux villes sont, donc, les capitales les plus proches du monde.

                                                                                                  

             18 mai au matin

   Nous sommes, à présent, en Hongrie. Nous montons sur le pont afin d’admirer la traversée de Budapest.

          Budapest est la capitale de la Hongrie, la plus grande ville du pays et la métropole culturelle et économique la plus importante de l’Europe orientale. J’en parlerai plus en détail quand je la visiterai, sur le trajet de retour. Pour l’heure, je me contenterai de décrire ce que je vois et de considérations générales.

Au temps des Celtes, il y avaitdes premières habitations dont on a retrouvé trace, avant même que les Romains y aient installé leur siège administratif Castrum Aquincum dans le quartier de l’actuel arrondissement d’Obuda qui apparaît sur la droite. Ce n’est qu’en 1872 que fut opérée la fusion officielle d’Obuda, de Buda et de Pest.

Aujourd’hui, la ville s’étend sur une surface de 525 km2, avec une population avoisinant les 2 millions d’habitants (la Hongrie en comporte 10 millions, au total). Obuda et Buda occupent environ un tiers de la surface et sont érigées sur la rive droite, dans un paysage valloné ; tandis que Pest s’étend sur la rive gauche du Danube, sur la surface plane. C’est ici le début de la plaine hongroise, la Puszta, qui s’étend loin vers l’Est.

Pest est le centre commercial et le centre d’affaires de la ville, ainsi que le siège des organes politiques les plus importants. On y trouve, également, le premier métro de l’Europe continentale.

     Le Parlement, sur la rive gauche, est un des emblèmes de Budapest. On y conserve les insignes de couronnement, la couronne de Saint-Étienne, l’orbe crucigère, l’épée, ainsi que le manteau de couronnement. Sa construction, commencée en 1884, dura vint ans. Réalisé sous la direction de l’architecte Imre Steindl, il est inspiré par la « House of Parliament » de Londres.

C’est un édifice gigantesque (268 m de longueur sur 118 m de large) et le plus grand bâtiment de la Hongrie. La flèche de la tour s’élève à 96 m. Il a 691 salles, 3.650 fenêtres, 10 cours, 27 portes et 29 escaliers intérieurs. Pour la décoration des salles, on a utilisé 41 kg d’or à 24 carats ! Au temps de la monarchie des Habsbourg, le parlement était composé de deux Chambres, qui se trouvaient dans les deux ailes.

      Matthiaskirche, l’église Matthias, ou Église Notre-Dame de l’Assomption de Budavár.

En haut, sur le « Burgberg » (mont du château), la grande tour qui s’élance vers le ciel est celle de l’église Matthias.

L’ancienne Liebesfauenkirche (Église Notre-Dame) fut construite à la fin du XIIIe siècle, par le roi Bela V. Ce n’est qu’en 1474, après plusieurs constructions, qu’elle reçoit son architecture néogothique et son nom actuels, sous le règne de Matthias Corvin 1er qui agrandit et embellit l’édifice et y célèbre ses noces à deux reprises. Mais, lors de l’occupation turque, au début du XVIe siècle, elle fut transformée en mosquée sous le nom de Suleyman Djami (mosquée de Soliman), les statues des saints ôtées, un mirhab aménagé dans le mur sud, et le sanctuaire reste affecté au culte musulman jusqu’en 1686.

Cette année-là, les armées chrétiennes conduites par le prince Eugène de Savoie reprennent la ville. Après un long siège, une canonnade provoque des fissures dans l’un des murs de l’église, laissant apparaître la statue de la Vierge à l’enfant emmurée plus d’un siècle plus tôt. Cet épisode, considéré par les chrétiens du temps comme le « Miracle de Buda » aurait contribué, selon la légende, à démoraliser les Ottomans.

Après plusieurs péripéties, incendies et reconstructions, l’église sert de cadre, le 8 juin 1867, au couronnement de François-Joseph 1er et de son épouse Élisabeth de Wittelsbach (Sissi) comme roi et reine de Hongrie, sous les accents da la Messe du Couronnement, de Franz Liszt, dirigée par le compositeur en personne. Le 30 décembre 1916 y est célébré le couronnement du dernier roi de Hongrie, Charles IV, et de son épouse, la reine Zita

L’église subira d’autres avanies lors de la Seconde Guerre mondiale et elle est fermée par les autorités communistes. Jean-Paul II y célèbre un office en 1991.

L’église néo-gothique en briques roses, sur le côté Buda du Danube, est l’Église réformée de la place Szilágyi Dezső.

      Die Burg auf dem Burgberg (Le château sur le mont du château)

     Sur la rive droite, toujours, au-dessus du « Pont des chaînes » (ou Pont suspendu), le château de Buda (ou palais royal) trône sur le haut du mont. Construit par le roi Béla IV, au XIIIe siècle, afin de se protéger des Mongols et des Tartares, il était non seulement une forteresse mais une ville tout entière, animée et vivante. Pendant des siècles, il fut la demeure des rois hongrois. Restauré après avoir subi une destruction importante lors de la Seconde Guerre mondiale, il abrite, maintenant des musées importants et des institutions culturelles et est inscrit au patrimoine de l’UNESCO.

     La Statue de la liberté à 14 mètres de haut, est l’oeuvre du sculpteur Zsigmond Kisfaludy Strobi, érigée sur la colline Gellert en 1947 en mémoire de la libération du pays des Nazis.

À côté de la statue de la Liberté, on aperçoit le mur de la citadelle, construite par les Habsbourg en 1851 à la place d’une forteresse turque. Les murs ont, par endroits, une épaisseur de 3 m.

               

     Gellertberg, La colline ou le mont Gellert. C’est un rocher dolmitique qui offre une vue fantastique sur la ville de Pest à 140 m au-dessus du Danube.

Il a été consacré au saint évêque Gellert, un moine bénédictin de Venise que le roi Étienne était allé chercher afin d’apporter à son peuple la foi chrétienne. Après la mort d’Étienne, l’évêque avait tenté sans succès d’empêcher la population de se détourner de la foi. Les païens l’avaient fait mourir en l’enfermant dans un tonneau clouté qu’ils avaient fait rouler du haut de la montagne. Mort en martyr en 1046, l’évêque a été canonisé en 1083.

Au flanc du mont, au-dessus du Pont d’Elisabeth, on lui a dressé une statue (cadeau de l’empereur Guillaume II) : dans sa main droite, l’évêque brandit une croix sur Budapest et les figures à ses pieds symbolisent les païens magyars qu’il a convertis.

     L’ancienne station thermale et l’hôtel Gellert.  Dans tout Budapest, il y a plus de 100 sources d’eau thermale, où l’eau frémit à 78°C. Ces sources étaient fort appréciées des Romains comme des Turcs, qui y avaient construits différents complexes thermaux. Au XIIIe siècle, il s’y trouvait déjà une maison de cure qui usait de l’eau de la montagne. Entre 1900 et 1918, on construisit le Nobelhotel Gellert d’aujourd’hui, de style Art Nouveau. Modernisé en 1983, il a reçu un espace aquatique thremal avec une piscine à vagues et des bains curatifs.

    Fondée en 1782, l’Université de technologie et d’économie de Budapest, abréviation officielle BME, est la plus importante université de technologie de Hongrie. Un magnifique bâtiment, encore.

   Le Pont vert, ou pont de la Liberté (Freiheitsbrücke), très beau pont, qui mène au mont Gellert et relie les villes de Buda et Pest. Baptisé « pont François-Joseph » en 1896 et inauguré à l’occasion du millénaire de la Hongrie, il fait 331 m de long sur 20 m de largeur, tout en acier. Dynamité en 1945, il fut ensuite reconstruit à l’identique en 1946 après la guerre et prit le nom de « pont de la liberté ». Ses 4 piliers sont surmontés d’un « turul », l’oiseau mythique qui aurait guidé Arpad dans sa conquête des Carpates. Oiseau, bien entendu, typiquement hongrois, mais absolument inconnu des zoologistes. Mélange d’aigle et de faucon, il est dans la mythologie hongroise, un messager lumineux de Dieu. Le nom turul est d’origine turque ancienne et est apparenté au turc moderne tuğrul, toğrul « faucon ».

                                                   Université polytechnique et économique de Budapest

Et, pour terminer, une vue nocturne du Parlement et de ses alentours :

Et, cerise sur le gâteau, la vidéo de la traversée de Budapest, que vous pouvez, également, regarder en plein écran ou en “image dans l’image” :-) :

            Nous arrivons bientôt à Solt d’où nous partirons pour visiter la charmante cité de Pécs

17/5/2022

Danube (4) - La Wachau et Vienne

Classé dans: — Brigitte @ 20:07:19

      En cette matinée du 17 mai, après avoir passé trois nouvelles écluses nous traversons le « Nibelungengau » (km 2059 à 2038), la province de Nibelungen, partie de 21 km du Danube entre Ybbs et Melk, dont le nom se rapporte au chant des Nibelungen, car c’est ici que le roi Gunther von Burgund avait réuni sa chevalerie pour une invitation du roi des Huns que Kriemhild avait épousé, après le meurtre de Siegfried, afin de pouvoir se venger de Gunther et de Hagen. Quant au trésor caché des Nibelungen, il est toujours quelque part par ici, Gunther ayant emporté son secret en mourant…

      Passée l’écluse de Melk (km 2036), la Vallée de la Wachau entre Melk et Krems offre de beaux paysages. Elle a conservé intactes de nombreuses traces du passé depuis les temps préhistoriques : monastères, châteaux, ruines, villes et villages agricoles, liés notamment à la culture de la vigne. Elle est inscrite au patrimoine de l’UNESCO.

     Le château de Schönbühel (au km 2032) surplombe le Danube de plus de 40 m. Surnommé le “gardien de Wachau” et autrefois résidence d’été des évêques de Passau, plusieurs fois détruit et reconstruit, il enferme en ses pierres plus de mille ans d’histoire. La construction actuelle a 170 ans et est devenue propriété privée.

     Au niveau de Weissenkirchen, au km 2013, on peut admirer la plus grande région viticole de Wachau. On y produit depuis mille ans un vin délicieux. De fait, ce sont ces terres qui constituent le berceau du Rießling, car c’est ici que coule le ruisseau nommé « Ritzling » d’où dérive ce nom. On n’a apporté le cépage Rießling sur le Rhin que beaucoup plus tard. Et c’est l’église fortifiée de couleur blanche — qui contrastait avec la traditionnelle église en bois de couleur sombre — qui a donné son nom à la ville.

     Dürnstein, petite cité autrichienne du district de Krems en Basse-Autriche s’étire une assise de rochers dominant le Danube, dans l’un des sites les plus frappants de la Wachau. Elle est bien connue pour son château médiéval où le roi Richard Cœur de Lion, au retour de la troisième croisade, fut maintenu prisonnier par le duc Léopold V d’Autriche, en réponse à une querelle de préséance à Acre, avant d’être livré à l’empereur Henri VI.

Selon la légende, lors du siège de Saint-Jean-d’Acre en 1191, la tunique blanche de Léopold, qui commandait, alors, les croisés allemands, se retrouva couverte de sang ennemi. Lorsqu’il retira sa ceinture, une bande blanche apparut au milieu de la tache écarlate, ce qui serait à l’origine du drapeau de l’Autriche. Ces couleurs ont été adoptées en 1230 par Frédéric II.

     Après l’écluse d’Altenwörth (km 1980, 16 m de dénivelée), siège de la centrale hydroélectrique la plus puissante du Danube et de l’Autriche, nous passons devant Zwentendorf (km 1976), où s’élève l’unique centrale nucléaire construite en Autriche. Cependant, cette centrale n’a jamais fonctionné, en raison d’un referendum (novembre 1978) qui a refusé sa mise en service. Elle restera, donc, la ruine la plus chère d’Autriche ! ;-)

     Une autre écluse (Greifenstein, 10 m) et nous faisons escale à Vienne, capitale de l’Autriche (km 1931). Nous descendons après le déjeuner pour visiter le centre-ville. Nous avons jusqu’à 17h 45 avant le départ pour Solt.

                   Vienne

     Sortis du bateau, nous prenons le tram pour rejoindre le centre ville. Cet arrondissement est la vitrine dela capitale autrichienne. Centre touristique, commerçant, on y découvre ses élégantes boutiques, ses rues étroites, ses trésors patrimoniaux (le complexede la Hofburg, la cathédrale Saint-Étienne), ses cafés qui font la réputation de la ville, ses restaurants ainsi que l’élégante avenue qui l’encercle, le Ring. L’ Innere Stadt est le véritable coeur de la ville, de jour notamment, quand tout le monde se presse dans les boutiques du Graben ou de la Kärntner Strasse. On s’y rend aussi pour l’Opéra et les innombrables musées.

Nous parcourons les rues animées et visitons la cathédrale Saint-Étienne (StephansDom). Elle symbolise Vienne et magnifie la place Saint-Étienne, site «le plus sacré du monde» selon l’architecte de la sobriété, d’origine tchèque, Adolph Loos (1870-1933), qui signa de nombreuses villas à Vienne. Les Viennois surnomment cette somptueuse cathédrale « Steff’l » et, croyants ou non, lui vouent une grande tendresse. Malgré les nombreux remaniements qu’il connut, cet édifice demeure l’un des exemples les plus représentatifs du gothique classique et flamboyant en Autriche. Ses façades de grès, extrêmement sensibles à la pollution, nécessitent un entretien régulier, d’un coût annuel de plus de 23 millions d’euros. C’est grâce à la mobilisation de tous les Viennois, à la participation du ministère de la Culture et à d’habiles campagnes publicitaires, que le grand porche des Géants a notamment pu être restauré :

                                           

                                 

                                        

                                        

                              

                  

          L’impressionnant complexe de la Hofburg

     C’est le plus grand palais de la ville, édifié par étapes successives depuis le XIIIe siècle. Ce fut la résidence de la plupart des dirigeants de l’Autriche, notamment de la dynastie des Habsbourg (pendant plus de 600 ans), et des empereurs d’Autriche et d’Autriche-Hongrie. Depuis 1946, c’est la résidence officielle du président fédéral de la république d’Autriche.

     Le noyau primitif, construit sous le règne des Babenberg vers 1220, comprenait un quadrilatère hérissé de tours autour de la cour nommée plus tard Schweizerhof. Les apports successifs des souverains soucieux d’agrandir et d’embellir leur résidence expliquent la juxtaposition de styles très différents. La Hofburg était la résidence d’hiver de la famille impériale, alors que le lieu de villégiature estivale préférée de la famille était le château de Schönbrunn.

                    

                                                              Fontaine du Pouvoir de la Mer (1893), du sculpteur autrichien Rudolf Weyr

                                           Cour intérieure In der Burg, de la Hofburg et monument du Kaiser Franz

Nous passons devant la célèbre école d’équitation espagnole :

          Pour nous rendre au célèbre Hôtel Sacher afin de goûter à sa non moins célèbre Sachertorte, un gâteau au chocolat confectionné par Franz Sacher en 1832 pour le prince de Metternich, qui exigeait un dessert particulier pour ses invités de haut rang. Franz Sacher était alors un jeune apprenti de 16 ans, qui remplaçait pour l’occasion son chef-pâtissier, alité. Plus tard, Sacher ouvrit sa propre pâtisserie à Vienne. De nos jours, cette pâtisserie est la spécialité de l‘hôtel Sacher de Vienne.

Elle est exportée depuis Vienne dans le monde entier, et on la retrouve mentionnée dans nombre d’œuvres littéraires, d’auteurs viennois ou non, comme “La Pitié dangereuse”, de Stefan Zweig, ou “Le meurtre du Commandeur” de Haruki Murakami….

     

     Avant re retourner au bateau, nous allons visiter, également, le Café Central, qui était, à la fin du XIXe siècle, l’un des hauts lieux de la scène intellectuelle viennoise. On y pouvait rencontrer nombre d’habitués, comme Paul Altenberg, Theodor Herzl, Alfred Adler, Hugo von Hofmannstahl, voire Sigmund Freud, Léon Trotski et Joseph Staline…

                                               

                       

           Nous rejoignons notre navire pour partir vers la Hongrie (Solt et Pécs)

16/5/2022

Danube (3) - de Passau à Linz

Classé dans: — Brigitte @ 22:08:41

      Notre navire part pour sa croisière. Après le prochain pont (Kräutelsteinerbrücke), un ancien pont de chemin de fer désaffecté, peu après Passau, au km 2223, la rive gauche du Danube fait toujours partie de la Bavière, tandis que la rive droite appartient, désormais, à l’Autriche. Ce n’est qu’après l’écluse de Jochenstein, 20 km plus loin, que nous aurons l’Autriche sur les deux rives du fleuve. La ligne jaune sur la photo marque la frontière de l’Allemagne.

      L’écluse de Jochenstein.

     C’est la première écluse que nous rencontrerons, au km 2203. En prolongement d’une centrale hydro-électrique construite en coopération par l’Allemagne et l’Autriche en 1953-56. Le moment est assez spectaculaire : notre bateau, enfermé entre deux murs, va descendre de 10,20 m…

Le nom de cette écluse provient de l’île rocailleuse qui s’élève au milieu du fleuve.

               La nymphe de Jochenstein

     Le rocher légendaire de Jochenstein émerge du Danube, après l’écluse, à la hauteur de la frontière austro- allemande. Selon la légende, au pied du rocher se trouve un palais magnifique dans lequel règne la nymphe Isa, sœur danubienne de la Lorelei rhénane. Les nuits de pleine lune, lorsque la brume s’étend sur les eaux, cette ondine sort du fleuve pour protéger et guider les bateaux. Mais malheur à ceux qui se laisseraient séduire par son chant ou tenteraient de la rejoindre : ils se retrouveraient à jamais emprisonnés en son palais ! Giacomo Meyerbeer en fit l’argument de son opéra “La nymphe du Danube” dont il ne reste malheureusement que des fragments.

     Sur le rocher, à l’extrémité de l’île, a été édifiée une statue de style baroque de Saint Jean Népomucène, protecteur des bateliers, qui aurait chassé la nymphe Isa de ces lieux, objet, dès le début de l’ère chrétienne, de pratiques rituelles, notamment aux solstices d’été et d’hiver.

     La Schlögener Schlinge :

     Un peu plus loin, au km 2187, à mi-chemin entre Passau et Linz, le cours du Danube va subir, sur 5 km, deux changements de direction à 180° : un premier virage de 180° du sud-est au nord-ouest, suivi d’un autre virage à 180°, vers la droite, cette fois, avec un plus grand rayon de courbure, avant de poursuivre son chemin vers l’Est. C’est le plus grand méandre forcé d’Europe. Cette section était autrefois considérée comme l’une des plus dangereuses pour la navigation.

              Maintenant, il va nous falloir aller dîner et dormir. Demain, nous serons à Vienne.

Danube (2) - Passau, Bavière

Classé dans: — Brigitte @ 20:18:03

               Arrivés à Passau, en fin d’après-midi, après avoir déposé nos bagages à l’hôtel et déposé au parking la voiture qui nous a permis d’arriver jusque là, nous nous livrons à une promenade dans les rues et ruelles vivantes et colorées.

Passau se trouve sur le Danube au kilomètre 2228 — contrairement aux autres fleuves, on comptabilise les km du Danube depuis l’embouchure jusqu’à la source (2852). Notre navire devra, donc, parcourir, en aller-retour, au cours de ces quinze jours, une distance de 4460 km.

Située au confluent du Danube (Donau), de l’Inn et de l’Ilz, Passau, à présent petite ville universitaire de 50.000 habitants (dont 10.000 étudiants) est surnommée pour cette raison Dreiflüssestadt, c’est-à-dire « la ville aux trois rivières ».

Cette photographie montre bien le confluent, avec, à gauche, l’Ilz, qui prend sa source dans la forêt bavaroise et coule à travers les forêts et les sols marécageux, qui seront à l’origine de son eau noire et lui vaudront son surnom de « perle noire ». Sur le côté droit, l’eau de glacier (« Gletcherwasser ») de l’ Inn, d’une couleur à dominante verte ; il prend sa source à 2500 m d’altitude depuis un lac de montagne des Hautes-Alpes suisses et parcourt plus de 500 km. Enfin le Danube au centre. On distingue, par les couleurs, le mélange des eaux.

            Une colonie celtique occupait autrefois la colline, et la ville fut le siège d’un oppidum romain (Bojodurum) avant de devenir un siège épiscopal vers 739, puis une principauté épiscopale indépendante en 1217. L’influence des princes-évêques de Passau est alors comparable à celle des archevêques de Salzbourg : ils dirigent un gigantesque diocèse qui englobe, jusqu’au xve siècle, toute la vallée autrichienne du Danube, y compris Vienne !

La ville s’épanouit grâce au commerce du sel en provenance de Salzburg. À l’époque de la Renaissance, elle est l’un des plus importants centres de forge de lames d’épée d’Allemagne. L’année 1803 voit la fin de la principauté indépendante quand Passau devient la propriété de l’électorat, puis du royaume de Bavière.

           Notre promenade nocturne nous conduit à travers les rues, ruelles et places de la ville, et notamment la place de la cathédrale Saint-Étienne, baroque, tout éclairée, qui semble dominer la cité entière.

                            

            Le lendemain, nous nous rendrons à la citadelle « Veste Oberhaus », ce qui nous permettra d’admirer, outre les lieux fort intéressants, un panorama unique sur la cité :

Cette citadelle, ancien château fort des princes-évêques de Passau, est un édifice datant de 1219. Son architecture est marquée par trois grandes époques artistiques : gothique, renaissance, baroque. Il renferme, actuellement, un musée de l’histoire de Passau depuis le commerce de sel médiéval jusqu’à la production de porcelaine.

              La vue sur la ville, depuis la citadelle, est spectaculaire :

                      Vous pouvez ouvrir la photographie en plus grande taille, voire en plein écran, dans une autre fenêtre en cliquant sur l’image

En bas, sur la gauche, le pont Luitpold (Luitpoldbrücke), appelé aussi familièrement “pont suspendu", qui remplace, depuis 1910, l’ancien pont piétonnier, le Kettensteg qui, depuis 1869, était le plus ancien pont d’Allemagne traversant le Danube.

On voit, aussi, entre autres, le Rathaus, la cathédrale, avec ses coupoles vertes, et l’église Saint-Paul, de couleur rose, qui a conservé son style baroque

          Avant de nous rendre à la citadelle, nous passons par le Rathaus (hôtel de ville), bâtiment au toit rouge de style gothique tardif, avec sa tour ; il a été érigé à l’endroit de l’ancien marché aux poissons :

          Puis, cheminant par les ruelles, nous allons visiter la cathédrale.

         Impressionnante, dans un mélange harmonieux de deux styles architecturaux différents, gothique et baroque, cette construction gigantesque forme un tout cohérent et bien équilibré qui place la cathédrale de Passau dans une position spéciale parmi toutes les cathédrales de l’espace culturel allemand (”une cathédrale baroque avec une âme gothique“). L’architecte Carlo Lurago a créé une église totalement baroque malgré les arrangements gothiques (une hauteur maximale de 29 mètres/95 pieds avec une nef centrale dont la largeur atteint seulement 12 mètres/39,4 pieds).

                                      

                                                      

De nombreuses églises se sont succédé, depuis 730, à l’emplacement de l’actuelle cathédrale. Construction baroque d’environ 100 m de long, elle apparaît dominer la ville avec ses coupoles vertes. Elle fut édifiée entre 1668 et 1693 après qu’un incendie eut détruit la précédente en 1662, dont il ne reste que le versant oriental d’architecture gothique.

                                                   

La cathédrale de Passau accueille, enfin, un orgue qui a longtemps été le plus grand orgue d’église au monde (et reste, en dehors des États-Unis, le plus grand orgue, religieux ou non). L’orgue actuel comprend 17 774 tuyaux et 233 registres, qui peuvent tous être actionnés depuis la console générale à cinq claviers, située dans la galerie.

La chaire :

                                                   

C’est l’« église mère » de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Elle symbolisait la puissance de l’évêque, élevé au rang de prince dans le Saint-Empire romain germanique.

                   Nous avons assisté à un concert d’orgue, qui se donnait dans la cathédrale.

Avant de reprendre nos bagages pour rejoindre le lieu d’embarquement, encore une petite promenade dans ces rues si accueillantes…

                                      

Et nous montons sur le bateau pour y trouver notre cabine…

15/5/2022

Grande croisière sur le Danube - mai 2022

Classé dans: — Brigitte @ 15:24:31

                   Du 15 au 30 mai 2022, j’ai eu le plaisir de vivre une croisière au fil du Danube, depuis l’Allemagne jusqu’à son delta, où il se jette dans la mer Noire. C’est ce beau voyage que je vais conter à présent.

           Le Danube est le fleuve le plus long d’Europe après la Volga (dont le cours se fait tout entier en Russie). Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne lorsque deux cours d’eau, la Brigach et la Breg (dont la source jaillit à 1078 m d’altitude), se rencontrent à où le fleuve prend le nom de Danube. La source « traditionnelle » que l’on trouve dans les jardins du château princier des Fürstenberg est en fait une résurgence de la Brigach qui fut canalisée en 1876. Un dicton allemand énonce : « Brigach und Breg bringen die Donau zu Weg » (littéralement : “Brigach et Breg amènent le Danube sur le chemin").

           Il s’écoule, ensuite, d’ouest en est sur 2852 km, si l’on prend comme point de départ Donaueschingen, mais 3019 km si l’on prend en compte la source de la Breg. Serpentant au sein des pays d’Europe centrale et orientale, il marque pour nombre d’entre eux une frontière géographique et administrative et baigne plusieurs de leurs capitales : Vienne, Bratislava, Budapest et Belgrade. Quant à son delta qui s’ouvre sur la mer Noire, partagé entre la Roumanie et l’Ukraine, il est protégé par une réserve de biosphère et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

           Ce fleuve, qui parcourt dix pays et traverse les plus grands massifs montagneux du continent européen (Alpes, Carpates, Balkan), a toujours servi de voie de communication tout en restant un milieu naturel rare. Il alterne entre paysages bucoliques, gorges escarpées et plaines boisées. Des forêts alluviales, sans doute parmi les dernières en Europe, sont toujours noyées par ses eaux et son delta est un refuge unique pour une faune peuplée essentiellement d’oiseaux.

Relié par des canaux à l’Oder et au Rhin, il permet de joindre la mer du Nord à la mer Noire. Ce grand fleuve a toujours fait office de passeur entre l’Orient et l’Occident. Danube, Donau, Duna, Dunaj, Dunav ou Dunărea, il change de nom au fur et à mesure de son passage par les différents pays.

                                     

             (Vous pouvez cliquer sur l’image pour l’afficher en grande taille et zoomer)

                                   Le voyage :

            Nous embarquons à Passau, en Allemagne, “ville aux trois rivières“, qui doit son surnom à la rencontre en ces lieux du Danube, de lʼInn et de lʼIlz. C’est là qu’il prend l’allure du grand fleuve qu’il ne quittera plus, jusqu’à son embouchure.

            Notre itinéraire sera le suivant (voir la carte) :

   Passau (Allemagne)  Vienne (Autriche)  Solt et Pécs (Hongrie)  Mohács (Hongrie)  Belgrade (Serbie)  Les Portes de fer Roussé (Bulgarie)  Delta du Danube (Roumanie, à la frontière ukrainienne)

    Puis retour vers Oltenita et excursion à l’intérieur à Bucarest (Roumanie)  Les Portes de fer , de nouveau  Novi Sad (Serbie)  Osijek (Croatie), puis navigation à travers la puszta hongroise aux horizons infinis  Budapest (Hongrie)  Bratislava (Slovaquie)  Ybbs (Autriche)  et, enfin, retour à Passau (Allemagne.

              —> On peut suivre le trajet du bateau et les différentes escales en regardant l’animation suivante en plein écran (cliquer ici) :

                          Mais, avant d’embarquer, nous visiterons la belle ville de Passau, cité des trois rivières, où nous passerons la nuit.

                                                                                                                                                  

17/2/2020

Birmanie (7) - Lac Inle (2)

Classé dans: — Brigitte @ 18:20:50

                            Nous tournons toujours autour du Lac Inle. Si paisible et si vivant !… Nous avons rencontré des « femmes-girafes ». Pauvres femmes… Mais il paraît que la légende selon laquelle l’homme retire le collier de sa femme infidèle pour lui briser le cou… n’est qu’une légende !… Ces colliers sont retirés tous les cinq ans pour en rajouter un nouveau. C’est la femme qui le fait et elle trouve laid le cou d’une blanche qui a un cou normal. Mais voilà, les esprits aiment se nourrir de fables…

                           Voyez cette vidéo

Et cette histoire m’a rappelé deux vers (des “Colombes“) d’André Chénier, et cités par Musset dans son beau poème : « Une soirée perdue » :

                                                 «Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,

                                                 Se plie, et de la neige effacerait l’éclat. »

                        Demain, c’est le dernier jour de notre séjour en Birmanie !…

                                       

                                        

16/2/2020

Birmanie (6) - Lac Inle

Classé dans: — Brigitte @ 22:29:40

                            Lac Inle. Ce matin, nous avons pris une pirogue longue et effilée qui nous a fait découvrir des paysage de toute beauté et pleins de poésie. Des pêcheurs qui ont la particularité d’enrouler leur pied le long d’une perche pour faire avancer leur bateau… Nous avons visité des petits villages lacustres, sans oublier les pagodes et les marchés si typiques…

                              

                             

                             

                             

                             

              Demain, nous continuons à visiter la région. Après, ce sera Rangoon (Yangon)… et le retour…

14/2/2020

Birmanie (5) - Bagan

Classé dans: — Brigitte @ 20:21:21

                           Calme et beauté… Levers et couchers de soleil à Bagan, sur les pagodes.

                                   

                                   

                          Je me suis levée à 4h 30 afin d’aller admirer le spectacle merveilleux du lever du soleil. Nous partons demain matin, en avion, pour Heho, puis pirogue jusqu’au lac Inle….

13/2/2020

Images de Birmanie (4)

Classé dans: — Brigitte @ 20:43:22

                                    

                                    

                                    

                                    

12/2/2020

Images de Birmanie (3)

Classé dans: — Brigitte @ 21:34:08

                            La Birmanie (Myanmar), terre d’influence au fil des siècles. Le bouddhisme est omniprésent dans ce petit et beau pays. Je suis impressionnée par la ferveur des birmans à toute heure du jour et de la nuit. Sa gentillesse et son hospitalité en font une contrée à part dans notre vaste monde dominé par la vitesse et les finances. Instants uniques et précieux !…

                                    

                                    

Images de Birmanie (2)

Classé dans: — Brigitte @ 18:27:55

                 

                          

                          

11/2/2020

Images de Birmanie (1)

Classé dans: — Brigitte @ 21:15:29

      

                                           

                            

                              

10/2/2020

Départ pour la Birmanie

Classé dans: — Brigitte @ 20:43:30

                                Mercredi 5 février 2020. Je pars pour la Birmanie avec quelques amis peintre et dessinateurs pour un voyage d’une quinzaine de jours… 

                              Voyage en avion de Paris à Bangkok, puis :

                              Bangkok - Mandalay par avion,

                              Mandalay - Monywa, par bus,

                              Monywa - Pakkoku (bateauuahe). - Bagan

                              Bagan, où nous demeurerons quatre jours… Puis

                              Bagan (avion) - Hého - Nyaung Shwe

                               Nous resterons trois jours à Nyaung Shwe , que nous quitterons pour Yangon (Rangoon), la capitale.

                              Et, enfin, nous reprendrons l’avion depuis Yangon pour regagner Paris.

                                               Je tâcherai de poster des photos de ce voyage, qui sera, je le sens, magnifique, à tous points de vue ! :-)

                                                                                                                               

22/8/2019

Tokyo…

Classé dans: — Brigitte @ 12:20:35

                              J’attends mon avion… qui ne sera là que demain ! Un jour supplémentaire non prévu, donc, à Tokyo

                             J’en profite pour visiter le musée d’Edo-Tokyo, qui retrace toute l’histoire de Tokyo (Edo). Situé dans le petit quartier de Ryōgoku, à l’est de la ville, il permet d’explorer la culture populaire et l’art de vivre de la capitale japonaise notamment à l’époque d’Edo (1603-1868). Les visiteurs naviguent entre des parties de la ville en modèles réduits et des expositions grandeur nature. Le pont Nihonbashi, à l’époque carrefour des principales routes, permet d’accéder à la dernière partie, la plus moderne, qui présente la naissance de Tokyo, de l’ère Meiji jusqu’à nos jours et retrace les grands évènements du siècle dernier : le tremblement de terre de 1923, les bombardements de la seconde Guerre Mondiale, pour terminer par les Jeux Olympiques de 1964. Passionnant…

                             Puis, en face, le Musée du sumo, au Kokugikan.

Le sumo est un sport ancestral qui a évolué au fil des siècles avant d’adopter la forme actuelle. Il regroupe presque tous les arts traditionnels japonais et en fait une parfaite synthèse. On y retrouve aussi bien la calligraphie, les kimonos, les tambours, la religion et même l’esprit des samuraïs présent à travers la discipline, la coiffure, les katana, etc. Des artistes comme Hiroshige ou Utagawa Kunisada, peintres d’estampes célèbres, ont été fascinés par ce sport.

                        

                          

            

Quelques sumos s’entraînaient en ces lieux…

                

                            Et, pour terminer, toujours dans les parages, le Musée d’Hokusaï, Sumida Hokusai Museum, consacré à Katsushika Hokusai (1760-1849), qui demeure l’artiste japonais le plus connu au monde. Si son nom est toujours associé à l’estampe de La grande vague au large de Kanagawa, ou encore, au Mont Fuji sous l’orage, deux estampes de la série des Trente-six vues du mont Fuji, le génie de cet artiste est loin de se résumer à ces deux estampes.

                                        Réplique d’Hokusai Katsushika et sa fille, Oei.

Ce musée de trois étages a été construit à proximité du lieu où naquit ce célèbre artiste. Composé de plusieurs blocs aux formes géométriques recouverts de panneaux d’aluminium qui brillent au soleil comme un miroir, il offre aux visiteurs un intérieur très lumineux.

                            

                       

                                           

                                           

                       

                                                            

Il n’y a pas de quoi d’ennuyer à Tokyo, voyez-vous ! :-)    J’ai voulu jeter, également, un œil au Musée des Sabres, mais il était fermé… Cette fois-ci, il va me falloir me préparer à partir…

21/8/2019

Retour à Tokyo et fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 18:02:48

Quittant le Fujiyama…

             …j’ai terminé ma boucle dans la péninsule d’Izu

                       Cette péninsule, réputée pour ses plages, ses paysages magnifiques et ses eaux, pour sa maison que l’empereur Miji s’est fait construire et que l’on peut visiter, est célèbre, également, pour la ville de Shimoda, port ouvert aux étrangers par la convention de Kanagawa signée en 1854 sous la férule du commodore Matthew Perry.

Ce traité « inégal », signé entre le shogunat de Tokugawa et le commodore Perry, représentant les Étas-unis, autorisait les Occidentaux à entrer dans les ports japonais de Shimoda et Hakodate afin de s’y ravitailler en charbon et en vivres. Cette convention a permis, un peu plus tard, la signature du traité d’amitié et de commerce États-Unis-Japon de 1858, qui a défini les termes de l’ouverture du Japon au commerce et a permis aux Britanniques, aux Néerlandais, aux Français et aux Russes d’obtenir peu après des conventions similaires.

Cette première capitulation du shogunat devant des étrangers marque le début du déclin du « généralissime » par rapport à l’Empereur, déclin qui aboutit en 1867 à l’avènement de Mutsuhito et à la restauration Meiji. L’empereur Meiji (明治天皇, Meiji Tennō), ou prince Sachi no Miya, connu de son vivant en Occident par son nom personnel Mutsuhito (睦仁), choisit, en effet, selon la tradition impériale, un nom posthume lors de son accession au trône, Meiji, qui désigne également l’ère de son règne : Meiji (明治時代, Meiji jidai). Depuis s’est instaurée pour ses successeurs la coutume de faire coïncider les ères avec le règne des empereurs et de donner leur nom posthume à la période de leur règne.

Son règne (gouvernement éclairé) fut marqué par des réformes radicales,, comme la suppression du système féodal, l’abolition des castes, l’intégration des samouraïs dans l’Armée, l’éducation obligatoire… Elles permirent au Japon de sortir de son isolationnisme et, en se tournant vers l’Occident, de s’industrialiser, transformer profondément son système économique et entrer dans la modernité.

                                    

                            La mine d’or de Toi Kinzan

            À Toi, on a commencé à exploiter l’or en 1370, mais l’exploitation s’est faite à grande échelle vers la fin du XVIe siècle à l’époque de Tokugawa Ieyasu, daimyo puis shogun du Japon. Plusieurs mines étaient en activité en 1577, et Tokugawa Ieyasu entreprit de les développer dès 1601. La péninsule d’Izu comprenait, à un moment donné, soixante mines d’or !  . L’or et l’argent produits par ces mines ont permis la production des pièces de monnaie du système monétaire Tokugawa, et ont contribué à la prospérité des Tokugawa.

           La mine de Toi est la deuxième mine d’or la plus productive du Japon, après la mine de Sado située dans la Préfecture de Niigata. En 1625, l’extraction a été temporairement suspendue et a été reprise en 1906. En 1965 la mine s’est épuisée et a fermé. Elle a produit, au total 40 tonnes d’or (80 tonnes pour Sado) et 400 tonnes d’argent ! Après sa fermeture, la mine d’or s’est reconvertie en attraction touristique. On visite le tunnel datant de la période Edo (1603-1868), qui s’allonge sur plus de 100 km de long, mais dont la partie touristique couvre seulement une longueur de 400 m. On y trouve, également, un musée de la mine, appelé Ogonkan, où l’on peut admirer le plus grand lingot d’or du monde (250 kg).

                      Il va me falloir, à présent, rentrer à Tokyo, afin de prendre l’avion pour la France…

                                    

                                    

18/8/2019

Aquarelles, gouaches, dessins…

Classé dans: — Brigitte @ 11:04:53

           Ce fut un très beau mariage ! Les mariés étaient heureux et magnifiques ! La robe blanche à dentelles de ma nouvelle nièce était de toute beauté !

                                         

               

                       

Quelques aquarelles, gouaches et dessins du voyage…

                                         

          

                                         

16/8/2019

Quelques images du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 20:33:20

                                      Le grand jour est proche !… :-) C’est demain, samedi 17, que mon neveu se marie ! En attendant voilà un « pot-pourri » d’images du voyage… qui se dit, également : ポプリ= popuri, en japonais… ;-)

                         

                         

                         

                                        

                              

                         

                                        

                         

                         

                    

                              

                              

                                        

15/8/2019

Le chemin de Nakasendō

Classé dans: — Brigitte @ 20:11:52

                          Je viens, aujourd’hui, de parcourir une petite portion du célèbre chemin de Nakasendō qui reliait Edo (Tokyo) à Kyoto par l’intérieur du pays et reproduit en estampes par Hiroshige.

                         Le chemin de Nakasendō (中山道), également appelé Kisokaidō (木曾街道), qui signifie grossièrement « route de l’intérieur », est l’une des cinq grandes routes impériales du Japon pendant la période Tokugawa ou Edo (1603-1868), et permettait de joindre Edo (ancienne Tokyo) à Kyoto en traversant les montagnes centrales :

                         Ce chemin, d’une longueur de 533 km, était parcouru en une vingtaine de jours. Il nécessitait parfois une préparation spécifique, notamment lors du passage de certains cols comme le col des Torii au-dessous de Narai. Plus longue et plus difficile que la route côtière de Tokaido, celle du Nakasendô était un peu moins empruntée, mais plus sûre. Comme les quatre autres routes, celle-ci s’est développée sur des portions de routes plus anciennes, et comptait 69 villages-étapes qui permettaient aux voyageurs de se reposer en chemin. Onze de ces 69 villages se trouvent dans la vallée de Kiso, et ils étaient déjà reliés entre eux avant même la construction du Nakasendô par un chemin appelé Kisoji (d’où l’autre nom de cette voie). Ce chemin était à l’origine un chemin commercial, intégré, par la suite, au Nakasendō.

                        Bien qu’il y ait eu beaucoup de constructions modernes le long de cette voie, quelques parcelles d’origine demeurent, alors que d’autres ont été reconstituées ces dernières décennies. La section la plus connue et la plus spectaculaire se situe dans la vallée de Kiso, entre Magome-juku (préfecture de Gifu) et Tsumago-juku (préfecture de Nagano), les 42e et 43e étapes du chemin. Ce sont les deux villages les plus authentiques, Long de 8km, ce chemin, par endroits encore pavé par le Ishidatami (« tatami de pierre »), permet de marcher sur les traces des empereurs, au cœur de la forêt et des montagnes.

          Utagawa Hiroshige - Les 69 étapes du Kisokaido: 42e station : Magome © Trustees of the British Museum

                      Je suis, donc partie de Magome pour me rendre à Tsumago qui compte une douzaine de kms. Ces 2 villages sont typiques de villages de montagne avec leur rue principale en pierre et leurs maisons de style japonais en bois. Le sentier démarre en haut du village. Après avoir passé les tablettes (kousatsuba) qui annonçaient les ordres du shogun, le chemin bien tracé grimpe doucement jusqu’à un moulin. La vue sur la vallée et la campagne est magnifique !…

                         

                             

                         

                        

                        

                       Le chemin constitué, parfois, de pavés, parfois de pierres, parfois plus sablonneux, passe entre les maisons des villages, les champs, les forêts de pins et de bambous et rencontre des rivières et des cascades, le tout avec les montagnes en arrière plan. Sur le côté de la voie, un panneau conseille de faire sonner la petite cloche mise à disposition afin d’éloigner les ours.

                        

Il paraît que des ours traînent dans le coin et, tous les 100 m, à peu près, il faut tirer une petite cloche pour les éloigner…

                        

                        

                        

                        

                       Le bruissement du vent dans les cyprès, le chant des oiseaux et le bruit des cascades et rivières en font un sentier bucolique. J’étais sur mes gardes, je n’ai rencontré qu’un serpent et je ne sais lequel des deux a été le plus effrayé…

                        

                        

                                 

         

                        

                             

               

                        

                        En continuant de descendre, la forêt s’éclaircit, et on arrive, alors, au village de Tsumago.

                        

                        

                        

                        

                        

                        

          Utagawa Hiroshige - Les 69 étapes du Kisokaido: 43e station : Tsumago © Trustees of the British Museum

14/8/2019

Matsumoto et Kamikochi

Classé dans: — Brigitte @ 20:03:20

                              Matsumoto

                               C’est une ville de 239.000 habitants, située à 50 km de Nagano, à une altitude de 592 m. La célébrité de l’élégant château de Matsumoto dépasse largement le cadre de l’archipel. Et pour cause : superbement conservé alors que sa construction remonte au XVIe siècle, devenu plus récemment Trésor national du Japon, il est, sans doute, doute l’un des châteaux japonais les plus représentés, grâce, notamment, à sa superbe robe noire qui rappelle celle du château d’Okayama (voir mon voyage Le Japon en automne). C’est la raison pour laquelle on l’a surnommé “Karasu-jō : le château du corbeau“.

                             Construit en 1504, à l’époque troublée des guerres civiles, il n’a jamais été reconstruit. C’est le château original, que l’on visite. Son imposant donjon, aujourd’hui classé Trésor national, est le plus ancien des donjons à cinq étages de tous les châteaux du pays. On y a une très belle vue sur les sommets des Alpes japonaises et sur le plateau de Utsukushigahara.

                         

                           Cependant, il faut y monter, comme je l’ai fait… sur des marches de 40 cm de hauteur ! Dans des escaliers d’époque à double sens avec un passage qui se rétrécit avec l’altitude !… Comment faisaient tous ces samouraïs avec leur attirail ?!…

                                             

                              Kamikochi

                             Aujourd’hui j’ai fait une grande randonnée dans les Alpes Japonaises (15 km) à Kamikochi, vallée forestière de 15 kilomètres située le long de la rivière Azusa, au cœur des Alpes Japonaises dans la préfecture de Nagano. Le plateau de Kamikochi s’étend entre 1.400 et 1.600 mètres d’altitude, entouré de sommets atteignant plus de 3.000 mètres pour les massifs environnants. Le premier à avoir atteint les pics de la région serait le prêtre bouddhiste Banryu (1786 - 1840), issu d’une branche du bouddhisme prônant les longues retraites en montagne.

                                             

                         

                          

Les chemins sont parfaitement tracés et balisés, impossible de se perdre.

                         

                          

                         Puis, de retour à Matsumoto, arrêt au Musée des estampes japonaises (Ukiyo-e). Pas de quoi s’ennuyer !…

                         

                          

                        Ce musée privé, appartenant à la famille Sakai, conserve un patrimoine artistique rassemblé sur cinq générations depuis 200 ans ! Cent mille pièces comprenant œuvres originales et tirages des premières Ukiyo-e juqu’aux gravures modernes, certaines d’artistes célèbres comme Katsushika Hokusai ou Hiroshige Ando, composent cette immense collection. L’accès au musée, situé en périphérie de la ville, n’est certes pas aisé, mais l’on ne saurait se passer de le visiter.

                         

                          

                     Le jour J approche !… Le but de ma venue au Japon, cette année, est le mariage de mon neveu avec une jeune Japonaise au pied du Mont Fuji, le week-end prochain, et auquel je suis invitée…

                                                                                 

13/8/2019

Impressions de Nagano

Classé dans: — Brigitte @ 09:20:44

                         

                                     

12/8/2019

Nagano et Obuse

Classé dans: — Brigitte @ 20:00:35

                              Au cœur des Alpes Japonaises à Nagano, sélève un temple vénérable : le Zenkō-ji, (reconstruit au XVIIIe siècle), le deuxième temple le plus important après celui de Nara.

                          

Avec la reconstruction du temple Zenkō-ji au XVIIIe siècle, la ville de Nagano a connu une croissance rapide grâce au flux constant de pèlerins. Elle est, aujourd’hui, un centre politique, économique et culturel prospère qui a acquis une renommée internationale, lors des Jeux Olympiques d’hiver en 1998.

                            Construit au VIIe siècle, ce temple est classé Trésor National; il abriterait la toute première statue de Bouddha Amida apportée sur l’Archipel par des missionnaires coréens lors d’une visite en 552… Mais elle n’a jamais été proposée à la vue du public. Fût-ce lors de la grande cérémonie Gokaichō qui a lieu une fois tous les sept ans ; c’est une copie qui est exposée.

                           En dehors de cet événement exceptionnel, le temple reçoit chaque année des millions de fidèles, qui franchissent deux portes massives (Niōmon et Sanmon), de part et d’autre de la rue Nakamise dōri,. Dans son bâtiment principal, les plus audacieux peuvent emprunter un couloir souterrain dont la traversée dans l’obscurité complète leur permettra d’essayer de toucher une lourde clé les conduisant à… l’Éveil !

                          Tous les matins, aux alentours de 5h 1/2-6h se tient une cérémonie religieuse publique, nommée « Ojuzu-Chodai ». Le père supérieur tapote la tête des fidèles avec son chapelet, le juzu, pour les bénir. Nombre de pèlerins s’y pressent. C’est un temple très tolérant qui accepte à la fois les deux sectes Jodō Shū et Tendai, deux tendances du bouddhisme japonais, et les hommes comme les femmes. Je me suis particulièrement attachée à la cérémonie de l’aube. J’ai gravi vaillamment les escaliers à 4h30 du matin. Le grand prêtre nous a bénis un à un, puis les moines, crânes rasés et vêtus de somptueuses robes de soie vinrent se mettre à genoux devant l’autel. Des lectures de textes sacrés entrecoupées de sons de gong et de volutes d’encens. Tout un rituel s’ensuit pendant près de 2 h. Photos interdites…

Le temple de Zenkō-ji, dont la cloche avait sonné l’ouverture de la cérémonie d’inauguration des Jeux d’hiver de Nagano en 1998, a refusé de participer au relais de la flamme olympique, lors des Jeux de Pékin, en 2008, en solidarité avec les Tibétains. Il devait être le point de départ de la flamme dans le pays, et a contraint le Japon à choisir un autre point de départ. Il fut vandalisé quelques jours plus tard, peut-être en relation avec cette décision…

                          Ensuite, j’ai pris un train local pour me rendre à Obuse où vécu Hokusaï. C’est une petite ville aux multiples secrets, avec un très beau centre montrant de luxueuses maisons anciennes. Mais elle n’a pas toujours été une petite ville. À l’époque Edo, elle était un important domaine féodal qui avait su tirer profit de son emplacement idéal sur les routes commerciales du centre du Japon pour prospérer. Outre des industriels, elle attirait à cette époque des artistes de renom, dont l’un des plus célèbres : Katsushika Hokusai. Résidant à Edo (aujourd’hui Tokyo), il a passé beaucoup de temps à Obuse dans les dernières années de sa vie. Il y est venu pour la première fois en 1844 à l’invitation d’un jeune marchand local qui avait brillamment réussi dans le commerce, et qui lui fit construire une demeure où il a pu travailler confortablement et calmement jusqu’à la fin de sa vie.

Cette histoire est retracée dans le très beau musée Hokusai, situé en plein cœur d’Obuse, au milieu des vignobles et des châtaigneraies. Le lieu abrite d’innombrables œuvres de l’artiste, et, notamment, des peintures réalisées ici à la fin de sa vie. On peut visionner des vidéos retraçant la belle carrière de cet artiste, dont ses œuvres les plus célèbres : Les trente-six vues du Mont Fuji :

Tout commence à la fin de l’époque Edo (1603-1868), quand Kozan Takai, peintre d’ukiyo-e confucianiste, voyage à Edo (l’ancienne Tokyo) et rencontre l’artiste déjà célèbre Hokusai Katsushika. Quelques années plus tard, ce dernier lui rend visite à Obuse. C’est le début d’une amitié artistique. Kozan est issu d’une riche famille de marchands de saké. Il aime l’art mais devient surtout un mécène pour les artistes, particulièrement pour Hokusai. Il lui fait construire un atelier sur place pour lui permettre de se consacrer pleinement à la peinture. Il a déjà 83 ans, Kozan 37. Par générosité, l’artiste fait plusieurs séjours à Obuse jusqu’à ses 89 ans, laissant de nombreuses œuvres derrière lui.

                            

                            

                    Coup de chance, ma longue journée fut complétée par la fête d’Obon (fête des âmes). Elle se déroule au milieu du mois d’août, lors des vacances d’été. Les Japonais rentrent dans leurs familles pour honorer leurs ancêtres et en profitent pour participer à de nombreux festivals locaux et régionaux (matsuri ), que j’ai déjà évoqués précédemment.

                            

                            

                            

Au Japon la perception de la mort n’est pas exactement la même qu’en Occident. La disparition d’un proche signifie un renouveau pour son âme. La fête d’Obon traduit bien cet état d’esprit. Chaque famille agrémente l’autel de la maison appelé butsudan de certaines offrandes : de l’encens, des fleurs ou des fruits selon les régions. Obon est un rassemblement familial. Des danses traditionnelles sont associées à cet événement. Chanteurs et musiciens animent les rues et places où les visiteurs, vêtus de leurs yucatas dansent en rond. Au son du tambour, une jeune femme dirigeait cet ensemble…

10/8/2019

Kakunodate - Les samouraïs

Classé dans: — Brigitte @ 21:14:45

             Je ne pouvais pas passer dans le Nord du Japon (Akita) sans aller visiter la ville de Kakunodate 角館, le fief des samouraïs.

          

                           On dénombre plus de 80 demeures, dont une bonne dizaine sont entièrement d’époque (XVème siècle) bien entretenues entourées d’un beau jardin aux essences multiples.

Certaines sont transformées en musée (famille Aoyagike). Ces maisons sont habitées et conservées depuis l’époque Edo(1603-1868) et n’ont pas été influencées par l’occidentalisation voulue à l’époque Meiji (1868-1912)

La ville a donc gardé la même allure depuis 400 ans, avec ses ruelles tranquilles, son quartier résidentiel au charme mystérieux. En 1620, le Daimyô (gouverneur féodal du XIIe au XIXe siècle) Ashina ordonne de construire une citadelle au nord de la plaine de Senboku, un lieu entouré de montagnes, idéal pour rester protégé. Pourtant en 1656, la famille Satake s’empare de la citadelle, gardant le pouvoir durant 200 ans. Un bienfait car Kakunodate connaitra, alors, une grande prospérité, devenant le centre politique, économique et culturel de la région du Senboku.

                       Uchimachi  est le quartier des maisons de samouraïs, jalousement gardées par les descendants des fameux guerriers qui nous ouvrent leur porte, gratuitement. La ville est coupée en deux par une grande place appelée Hiyoke. C’est une nécessité adoptée depuis longtemps afin de protéger des incendies les quartiers de maisons en bois des commerçants et des samouraïs.

                        

                        

                

                                  

                           

                        

                        

                        

                        

Au bord de la rivière Hinokinai, un long tunnel de cerisiers, ou somei yoshino, s’étend sur plus de deux kilomètres depuis 1934. Ils ont été plantés pour fêter la naissance de l’empereur du Japon Akihito, qui vient d’abdiquer pour laisser le pouvoir à son fils. Début mai, sous les branches de cerisiers aux fleurs roses, les bords de la rivière offrent, ainsi, un spectacle enchanteur. C’est ce qui a fait surnommé cette ville « la petite Kyoto du Tohoku »

                Kakunodate est, donc, connue pour la magnificence de ses cerisiers et ses maisons de samouraïs, mais également pour le travail du kaba-zaiku : objets réalisés en écorce de cerisier polie, excessivement chers ! . L’écorce est d’abord nettoyée et traitée pour la rendre lisse et uniforme. Le bois de l’arbre lui-même est découpé dans la forme souhaitée, puis l’écorce est ensuite ré-appliquée en usant de la sève du bois comme adhésif. Le processus d’application consiste à utiliser une petite truelle métallique chauffée au feu. Chaque surface nécessitant une procédure distincte, ce travail prend beaucoup de temps…

9/8/2019

Hiraizumie et Gembikei

Classé dans: — Brigitte @ 20:55:00

                            Vendredi 9 août… Ce jour à Hiraizumi-Chō, les temples rivalisent de beauté, les originaux brûlés, ont été reconstruits à l’identique.

                           平泉町, Hiraizumi-chō, inscrite, avec les cinq sites qui l’entourent, au patrimoine mondial de l’humanité, est un bourg de 8.000 habitants, environ, situé dans le nord de l’île de Honshū, dans la préfecture d’Iwate. Mais elle a un passé historique remarquable, rivalisant, au XIIe siècle d’opulence avec Kyoto !…

Je suis enchantée par une allée de cryptomères âgés de plus de 350 ans dont les racines torturées témoignent de leur longue vie.

                          

                          

    

    

                         

                         

                         

                         

                         

                         

                     Puis de longs chemins compliqués de trains et bus locaux, m’ont conduite à la beauté calme des gorges de Gembikei, après avoir traversé de tous petits villages aux maisons basses avec jardinets, fleurs bichonnées, visages burinés des habitants…

                      La beauté de ces gorges est renommée depuis des siècles. Le seigneur du clan Date de Sendai, Date Masamune (1567-1636), considérant qu’il s’agissait là d’un lieu à la beauté extraordinaire s’y rendait régulièrement. Il y aurait même fait planter des cerisiers afin de sublimer un peu plus le cadre. Une cinquantaine d’arbres fleurissent toujours chaque printemps. La rivière Iwai aux eaux turquoise qui y coule est tempétueuse. Son fort courant drainant sable et cailloux dans des tourbillons a creusé au fil du temps de larges crevasses dans les rochers à proximité de la rive.

                         

                         

                         

   

8/8/2019

Quelques aquarelles…

Classé dans: — Brigitte @ 17:53:59

                       Ce matin, très tôt, j’ai pris un train pour aller voir le célèbre marché de poissons à Shiogama, mais celui-ci n’a pas grand-chose à voir avec celui de Tokyo. Puis changement de cap pour arriver à Hiraizumi avec changement de train. Pas d’auberge de jeunesse ici ; donc j’avais réservé un petit hôtel, mais un peu éloigné, en indiquant mon heure d’arrivée…

                       Quelle ne fut pas ma surprise, à la gare, de constater que j’étais attendue !… :-) Et je viens de goûter aux joies d’un très bel onsen… Agréable hôtel ! Tout se passe bien.

                         Aujourd’hui, quelques aquarelles de mon carnet de voyage…

                                 

                                 

                                 

                             

                                           Matsuri Tanaba, à Sendaï

                      En espérant que le Fuji-san ne va pas se réveiller !… ;-) Mais, peut-être pour un petit feu d’artifice pour un certain mariage… Qui sait ?… :-)

7/8/2019

Le temple Yama-dera

Classé dans: — Brigitte @ 21:25:25

                       Aujourd’hui je me suis éloignée de Sendaï pour aller, par le train local, sur les traces du poète-voyageur Matsuo Bashō à Yamagata située à 60 km, afin de visiter le temple Yama-dera (山寺, litt. « temple de la montagne »). C’est un temple bouddhique, construit à flanc de montagne ; son véritable nom est Risshaku-ji (立石寺 – temple des rochers debout). Il est constitué, en réalité, d’une quarantaine de bâtiments, certains localisés à la base de la montagne tandis que d’autres s’élèvent au sommet, à des altitudes comprises entre 300 et 420 mètres. Au sein du bâtiment Konponchu-do brûle une flamme importée du temple Enryaku à Kyoto et qui serait présente sur place, et allumée, depuis la création du Yamadera, soit en l’an 860 ! C’est ici que Matsuo Bashō a composé l’un de ses plus célèbres haïkus :

                            

« 閑さや – 巖にしみ入る – 蝉の声 »

« Shizukasa ya – iwa ni shimiiru – semi no koe »

« Ah le silence

et vrille, vrille le roc
le cri des cigales »

                      Eh bien, c’est tout-à-fait cela : aller sur la montagne, gravir les 1200 marches (à la température de 35 degrés), accompagnée des chants des cigales et de l’odeur des grands pins… Des temples sont accrochés à la montagne, qui laissent découvrir des rochers aux formes étranges. Tout est silence…

                            

                            

                         

                                  

                                  

                                  

                                      

                       En 1932 le Risshaku-ji fut classé site historique national du Japon, mais, en 1996, un honneur d’un autre genre lui fut décerné. En effet, le Ministère de l’environnement japonais, dans l’intention de combattre la pollution sonore, décida de créer une liste de cent sons naturels du Japon… dans laquelle on retrouve le chant des cigales du Yamadera

                                                                                    

6/8/2019

Visite de Sendaï

Classé dans: — Brigitte @ 22:43:54

                     Aujourd’hui visite de la belle ville moderne et très arborée de Sendaï. Peuplée de 1.100.000 habitants, 仙台市, Sendai-shi est l’une des douze plus grandes villes du Japon, la plus importante de la région du Tohoku. Entre les montagnes, à l’est et la côte du Pacifique à l’ouest. La plupart des montagnes de Sendaï sont de très anciens volcans endormis. On y rencontre de nombreuses sources chaudes témoignant d’une activité hydrothermique. Elle possède un château, construit près de la rivière Hirose-gawa, afin de l’utiliser comme douve naturelle. La rivière est réputée pour son eau exceptionnellement propre et sa beauté naturelle, et a été choisie par l’Agence japonaise pour l’environnement comme l’une des « 100 Grandes eaux du Japon ». De beaux musées et temples détruits pendant la guerre et reconstruits à l’identique, au poil près. :-)

                    Le Zuihō-den est un mausolée orné d’un seigneur féodal d’Edo, aux belles sculptures. Un musée s’élève à proximité du tombeau :

                           

                           

                           

                    En ce moment, le matsuri de Sendaï bat son plein. Les Japonais célèbreraient chaque année entre 100 000 et 300 000 fêtes (matsuri). Dans pratiquement chaque communauté de l’Archipel, il existe un matsuri unique en son genre aux origines et des caractéristiques tout à fait particulières. Les habitants ont une affection particulière pour ces fêtes traditionnelles qui ponctuent la vie du pays, tout au long de l’année. Beaucoup de ces fêtes sont étroitement liées à un moment particulier du calendrier, entre autres la célébration du repiquage du riz au printemps et les rituels de conjuration des épidémies, typhons et autres ravages provoqués par les insectes dans les cultures pendant l’été. La récolte du riz en automne est l’occasion d’autres fêtes pour remercier les divinités (kami). Les matsuri célébrés en hiver sont, quant à eux, destinés à purifier les membres de la communauté avant la fin de l’année et à les revigorer pendant la saison froide. Le cycle des fêtes célébrées tout au long de l’année au Japon témoigne du sens aigu du changement des saisons des habitants de l’Archipel.

                           

                           

                      De grandes banderoles et guirlandes multicolores attachées à des mâts où chaque couleur a sa signification. Je suis allée voir le feu d’artifice qui ouvre le matsuri.

                           

                     À cette occasion, les jeunes gens ont revêtu leurs beaux kimonos et yukatas. Les familles se promènent et pique-niquent sur les pelouses en s’éventant. Il faut bon vivre à Sendaï malgré la bonne chaleur bien « humide »…

5/8/2019

La baie de Matsushima

Classé dans: — Brigitte @ 22:30:31

Le clou de la journée de ce lundi 5 août a été la visite de la baie de Matsushima située à 20 kms de Sendaï. La baie de Matsushima est, dit-on, l’un des trois plus beaux paysages du Japon ! Elle offre, en effet, un spectacle saisissant. Les pins qui revêtent ses 260 îlots ont donné son nom à l’archipel, “îles aux pins", et lui ont valu de faire partie des Nihon sankei, les trois paysages les plus pittoresques du pays, aux côtés d’Itsukushima, sur l’île de Miyajima, et d’Amanohashidate, au nord de Kyoto.

                         

Les îles de Matsushima sont le résultat d’un phénomène géologique singulier : chacune d’elles est la pointe émergée d’une ancienne vallée recouverte par les eaux au gré des mouvements tectoniques. Au sein de l’archipel, la profondeur de la mer ne dépasse pas 10 mètres. Le temps ne laissa dépasser que ces îlots et l’érosion leur donna toutes les formes imaginables, dont certaines aux allures de champignon. Les pins profitèrent de ces conditions naturelles favorables pour recouvrir l’archipel d’un manteau de verdure et achever d’en faire un paysage unique au Japon.

                         

                         

J’ai pu admirer dans le calme temples et jardins sans oublier les quatre vues recommandées (magnifique, mystérieuse, splendide et dynamique) de ce paysage insulaire qui semble flotter sur la mer et s’étendre à l ‘infini dans le ciel. Je comprends que les moines aient choisi cet endroit !

4/8/2019

SendaI… et séisme

Classé dans: — Brigitte @ 21:57:51

                         Aujourd’hui, je pars pour Sendaï dans le Shinkansen (train rapide et beaucoup plus confortable et précis que notre TGV).

                        Et puis, voilà qu’à peine arrivée, je vis un tremblement de terre de force 6,3 !…

Séisme de magnitude 6,3 à 52 km de Minamisōma, préfecture de Fukushimal. 4 août à 12h 23 (heure de Paris)

Donc 19h 30 pour moi !… Bon rien de grave, mais l’émotion est là ! Ce matin je suis passée par Fukushima. Tout avait l’air bien calme. L’épicentre se trouve non loin des côtes de Sendaï où je suis. La nuit tombe vite, ici. Il faisait déjà noir depuis longtemps. Tout le monde est descendu dans la rue et même les Japonais qui ont l’habitude étaient effrayés. Ils sont collés à la TV… En espérant qu’il n’y aura pas de choc plus grave…

             Je ne m’inquiète pas ; je me console devant une assiette de sushis et une bière de Sapporo.

             Tiens, rions un peu, avant de nous endormir : une photo de cet après-midi auprès de la statue de bronze d’un sumo qui fut très célèbre au Japon :

                              

3/8/2019

Japon — Troisième voyage

Classé dans: — Brigitte @ 23:08:31

                    J’ai quitté Paris le 2 août afin d’entamer un troisième voyage au Japon. Du côté des Alpes japonaises, cette fois !

                    Ce sera, donc, après l’automne et le printemps, le Japon en été ! :-)

                   Me voilà bien arrivée à Tokyo, sans problème… Tout glisse bien comme leur train. Une douce chaleur enveloppante m’a envahie à la sortie de l’avion.

                   Quand il fait chaud — et il fait chaud ! — je suis dans mon élément. Mais c’est vrai : on transpire bien !

                   J’ai eu le temps d’aller déjà dans un musée mais l’expo annoncée sur Bonnard était terminée… depuis un an !… Ils ne mettent pas à jour leur calendrier !

J’ai retrouvé l’ambiance frénétique et pleine de lumière de Rappongi :

                      

La nuit tombe très tôt. Je continue ma collection de photos de plaques d’égout…

              Et je dois penser à me sustenter…

                                        

En fait, j’ai dégusté ces trois coquillages préparés genre barbecue. J’ai craqué quand j’ai vu cela, dans l’avion on meurt de faim maintenant et il faut payer pour avoir un extra…

                                        

              Première impression de Tokyo la nuit :

     

             Ensuite, je vais retrouver mon lit… Je dors dans une auberge de jeunesse près du parc Ueno. Très bien située et jeunes sympas, mais il me faut grimper sur le lit en hauteur où m’attend un bon matelas moelleux.

            Bonne nuit, les amis ! :-)

24/7/2018

31 mars _ En mer

Classé dans: — Brigitte @ 12:02:29

                   Aujourd’hui, nous passons la journée en mer, mais, ce soir, nous avons la surprise de voir fêter l’anniversaire de notre voisin de table :

                                    

                 Il est fêté avec un gâteau — dont il nous fait profiter ! — et des danses, s’il vous plaît ! :-)

                             

                              (vidéo)

             Demain matin, 1er avril, nous débarquons à Hiva Oa, en pleine fête de Pâques !…

Farakava - Rotoava

Classé dans: — Brigitte @ 10:49:56

                    Nous sommes vendredi 30 mars 2018, et c’est, aujourd’hui, le Vendredi Saint, ce qui est important, pour les habitants et aussi pour les occupants du bateau ! Nous abordons l’île de Farakava.

                    Fakarava est un atoll situé dans l’archipel des Tuamotu.

                   Après le débarquement, nous longeons à pied un petit sentier qui mène à des plages paradisiaques. Un petit orchestre nous accueille, comme il est de coutume dans toutes les îles que nous aborderons. J’ai l’impression d’être sur une carte postale : une bande de cocotiers penchent doucement leurs longs bras au gré du vent frémissant. On peut entrevoir ce ciel d’un bleu insolent où quelques nuages passent langoureusement. Le sable fin et cette mer d’une infinité de bleus nous invitent à plonger dans ces eaux. Divers poissons nous accompagnent et grâce à nos masques, nous pouvons les voir se faufiler. Tout est doux, et je comprends ce que le mot indolent signifie. Une jolie petite église est là, bien plantée, toute propre, encadrée de ces beaux palmiers.

                   Ici, encore, nous sommes accueillis en musique… :-(

                                    

                                  (vidéo)

                                                         

                                   

                Demain, 31 mars, nous passerons la journée en mer… Ce qui nous permettra de profiter de tout ce que nous propose le navire, et, notamment, les conférences.

23/7/2018

En route vers les Marquises

Classé dans: — Brigitte @ 15:53:35

                       Nous sommes accueillis, sur le navire, par des danses polynésiennes :

       Vous pouvez, également, visionner les vidéos en “image dans l’image", ou en plein écran, en cliquant sur les boutons ad hoc)

                 Nous quittons Tahiti et passerons le reste de cette journée en mer, avant de pour gagner l’île de Fakarava. ce qui nous permettra de faire connaissance avec le navire qui nous hébergera pendant 14 jours…

                        (vidéo)

                    Le repas est bientôt servi dans la salle à manger !…

                 Noua aurons droit à un beau coucher de soleil… Bonne nuit !… ;-)

Les îles Marquises et l’Aranui V

Classé dans: — Brigitte @ 12:25:27

               Aujourd’hui, 29 mars 2018, nous embarquons sur l’Aranui V pour un périple qui nous permettra de visiter les îles Marquises…

      

               Les îles Marquises sont situées dans l’Océan Pacifique. Elles forment un des cinq archipels de la Polynésie française. Elles sont au nombre de quinze, de formation volcanique, à 4000 km d’Hawaï et 1400 km de Papeete (Tahiti). Environ 8000 personnes y vivent. On y cultive le coprah et le noni (fruit jaune avec des propriétés thérapeutiques). Les habitants sculptent le bois et les os.

               Les Marquises sont habitées par des Polynésiens dès 150 av. J.-C. Ils venaient des Samoa et des Tonga. Chaque vallée était le territoire d’une tribu avec un système social propre, une aristocratie et un clergé. Des guerres tribales opposaient parfois les Marquisiens qui pratiquaient, alors, le cannibalisme rituel avec les prisonniers de guerre. Le premier souverain de l’île de Pâques, Ariki Hotu Matu’a, serait venu, avec sa tribu, de « Hiva » (Nuku Hiva ou Hiva Oa) aux Marquises.

Explorations européennes

                Le premier Européen qui en fait la découverte est l’Espagnol Álvaro de Mendaña en 1595. Deux siècles passèrent, ensuite, avant qu’un autre Européen, James Cook, ne revienne et y reste plus d’un mois pour se reposer de son exploration de l’Antarctique. Deux mois plus tard, le Français Étienne Marchand prend possession de l’archipel au nom de la France, et le nomme « îles de la Révolution ».

               Johann Adam von Krusenstern, capitaine de la marine impériale russe, visite en 1804 les îles Marquises lors de son voyage de circumnavigation (1803-1806). Il découvre, sur la côte sud-occidentale de Nuku Hiva, une baie (actuelle baie d’Hakaui).

               En 1842, le Français Aubert du Petit-Thouars prend possession de l’archipel, qui est intégré aux Établissements français de l’Océanie. Dès cette époque, du Petit-Thouars, ainsi que François Guizot, envisagent de créer en cet endroit un lieu accueillant les condamnés à la peine de mort.

               D’une superficie totale de 997 km2, ces îles constituent un des archipels les plus étendus de la Polynésie française. Elles se situent au sud de l’équateur, à une distance comprise entre 975 km (de Nuku Hiva) et 1 159 km (de Fatu Hiva). Cet archipel se situe, d’autre part, à environ 1000 km au nord-nord-est des îles Tuamotu. Depuis Nuku Hiva, où se situe le centre administratif de l’archipel, il est nécessaire d’effectuer un parcours de 1 398 km pour rejoindre Tahiti, dans les îles de la Société.

              Toutes les îles des Marquises sont d’origine volcanique, à l’exception de Motu One : elles ont été formées par le point chaud des Marquises. Elles ont un relief escarpé et ne sont pas protégées par un récif de corail (sauf Fatu Hiva et quelques vallées comme Anaho à Nuku-Hiva). Les sommets peuvent atteindre les 1 100 mètres d’altitude. Les falaises plongent dans la mer jusque dans les fonds marins et sont constamment érodées par les courants du Pacifique-Sud. Les côtes ont l’aspect d’une muraille coupée de profondes crevasses et de quelques plages. Quelques vallées profondes et isolées coupent les chaînes de montagnes.

             Les paysages volcaniques sont à l’origine de nombreux noms de lieux : Hiva Oa, La Grande Crête ; Nuku Hiva, La Crête des Falaises ; Fatu Hiva, Les Neuf Roches ou la Neuvième Île ; Fatu Huku, Morceau de Pierre ; Ua Pou, Les Deux Piliers, sans oublier la surprenante « Baie des Verges » que les missionnaires changèrent en « Baie des Vierges ».

Petite histoire de l’Aranui.

            L’Aranui (qui signifie « le long chemin »), est un cargo mixte qui assure la liaison entre Tahiti et les îles lointaines de l’archipel des Marquises. À l’origine de cette aventure, en 1954, un chinois polynésien nommé Wong lance la Compagnie Polynésienne de Transport Maritime (CPTM). Son navire, à l’origine, assurait la liaison entre l’archipel des Tuamutu et l’archipel des Gambier. Ce premier bateau fera naufrage quelques années plus tard. Il sera remplacé par l’Aranui I, puis l’Aranui II, l’Aranui III et l’Aranui V qui sera inauguré le 8 décembre 2015 à Papeete. Il n’existe pas d’Aranui 4, ce chiffre portant malheur pour les Chinois…

22/7/2018

Tahiti (3) 28 mars 2018

Classé dans: — Brigitte @ 18:58:42

                       Après un pique-nique, nous remontons dans la camionnette 4x4 et repartons pour traverser l’île. Les chemins ne sont pas faciles et, parfois, vertigineux :

                    Notre guide dégage, sur le chemin, un ananas qu’il a planté il y a quelque temps. La nature est généreuse, ici, les fruits poussent en abondance !

                 Il y a une vraie marche à descendre… La voiture tiendra-t-elle le coup ? Heureusement, notre guide connaît parfaitement les lieux et se révèle un chauffeur hors pair. C’est heureux, car certains virages en épingle à cheveux que l’on doit prendre en dérapage au bord du ravin sonst susceptibles de vous donner des sueurs froides !…

                 Nous parvenons aux abords du lac Vaihairia le seul lac naturel d’altitude de Tahiti. Un endroit enchanteur ! Nous y faisons une pause…

               Vous pouvez admirer ce panorama en grande taille ici (Cliquez !)

               Notre guide, puis l’un de nos collègues vietnamiens profitent des eaux d’une cascade pour se rafraîchir !… Assez froide, la cascade ;-)

                                   

              La nature est si foisonnante que notre chauffeur va dégager le chemin, déjà encombrée par la végétation luxuriante !

               Et, enfin, c’est le retour à Papeete… et la nuit. Demain, nous embarquerons pour les Marquises à bord de l’Aranui V ! :-)

Tahiti (2) 28 mars 2018

Classé dans: — Brigitte @ 18:34:46

                Aujourd’hui, après avoir rendu la voiture, nous louons les services d’un guide local, qui nous retrouve là-bas et nous emmène, dans sa camionnette à bancs, jusqu’à Papeete où il prend en charge également deux touristes vietnamiens, un père (qui ne parle qu’anglais) et son fils qui feront le voyage avec nous. En chemin, nous rencontrerons d’autres petits véhicules transportant des touristes, mais il s’arrêteront à midi, après un circuit facile, alors que nous traverserons l’île du nord au sud par des chemins montagneux et escarpés que nous n’aurions su prendre avec une voiture normal (le véhicule de notre guide a les quatre roues motrices et il s’est trouvé en difficulté deux ou trois fois, sur le trajet).

              Nous admirons de magnifiques paysages…

            Nous franchissons un gué…

           Un homme nourrit des anguilles avec du pain (notre guide en avait acheté, quand nous avions fait les courses pour le pique-nique au supermarché où ils nous avait arrêtés).

                                         

                                      

              Nous entrons dans la vallée Papenoo

                        Après un pique-nique dans un endroit paradisiaque, nous allons entamer la traversée des montagnes…

21/7/2018

Tahiti (1) 27 mars 2018

Classé dans: — Brigitte @ 17:53:15

                    Après notre petite semaine sur l’île de Pâques, nous voilà à Tahiti, accueillis à l’aéroport par des jolies vahinés, un collier de fleurs de Tiare (un petit arbuste au puissant parfum de jasmin) à notre cou. Déjà enveloppés par la douce moiteur du climat polynésien, nous passerons 2 jours sur l’île avant de regagner le but de notre voyage, la visite de l’archipel des Iles Marquises sur l’Aranui V.

               Après une brève nuit passée dans le charmant petit hôtel que nous avions réservé et après un bon petit-déjeuner agrémenté des gâteaux concoctés par notre hôtesse, nous louons une voiture afin de faire le tour de l’île, en nous proposant, le lendemain, d’en visiter l’intérieur (mais, là, les chemins étant fort difficiles et dangereux, dans les montagnes, nous louerons les services d’un guide).

                                   

                                   

               Nous déjeunons au bord de la mer dans un délicieux restaurant que l’on nous avait conseillé, au sud de l’île. Les eaux étaient claires et limpides. C’était un plaisir de voir ces petits poissons nager tout près de nous, sous ce soleil…

             Les jardins sont magnifiques et les cocotiers servent de poteaux télégraphiques… ;-)

          Près de Mataeia, nous visitons le jardin d’eau de Vaipahi, très vite, hélas, parce qu’il ferme tôt !…

           Le soleil se couche tôt, sous ces latitudes… nous dînerons en ville, dans les jardins près du port de Papeete et ne rendrons la voiture que le lendemain matin.

20/7/2018

Tahiti et Marquises

                                                                                                Brigitte

                        Après l’île de Pâques, c’est ici que commence le récit de mon voyage à Tahiti et aux îles Marquises (27-29 mars 2018 et 29 mars au 11 avril 2018)

Tahiti et les îles Marquises

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15/7/2018

Conclusion : une île fascinante

Classé dans: — Brigitte @ 15:23:21

île de Pâques

                         Il ne fait guère de doute que ce sont les Polynésiens qui, grâce à leur parfaite science maritime, leur organisation sociale et leur technologie les rendant capables de construire de grands et solides navires, peuplèrent l’île de Pâques. C’était, du reste, l’opinion des explorateurs du XVIIIe siècle. Comme James Cook, constatant que Iti Iti, un jeune homme de Bora Bora (une des îles de la Société, en Polynésie française) qui l’accompagnait, était en mesure de tenir une conversation avec les indigènes, l’idiome rapa nui étant proche parent du marquisien, langue polynésienne, de la famille des langues austronésiennes.

Cependant, l’observation des réalisations colossales accomplies sur un espace minuscule par quelques hommes dénués de tout (au XVIIIe siècle, les voyageurs décrivent une île complètement dénudée) a stimulé les imaginations, et on leur a prêté, au cours du temps et des ouvrages, de l’Égypte à l’Amérique, en passant par l’Atlantide et les extraterrestres, les origines les plus diverses et les plus délirantes. À peu près toutes les parties émergées, voire mythiques, du globe ont été passées en revue, dans les pages de l’abondante et foisonnante littérature qui a été consacrée à l’île…

île de Pâques

Et, déjà, en 1899, comme le fait remarquer Michel Orliac, Pierre Loti contribuait, par le talent de ses évocations poétiques, à la création du mythe, en décrivant, dans le journal qu’il tenait à bord de La Flore, à propos des coulées de lave refroidie, polies par l’érosion, qui s’enfoncent dans la mer,

« des routes dallées, comme étaient les voies romaines, [qui] descendent se perdre dans l’Océan », puis : « Par ailleurs, l’île semble bien petite en proportion de cette zone considérable, occupée par les monuments et les idoles. Était-ce donc une île sacrée, où l’on venait de loin pour des cérémonies religieuses, à l’époque très ancienne de la splendeur des Polynésiens, quand les rois des archipels avaient encore des pirogues de guerre capables d’affronter les tempêtes du bien ce pays est-il un lambeau de quelque continent submergé jadis comme celui des Atlantes ? ».

La vérité est que ce petit peuple a accompli de grandes choses, en tentant vaillamment de résister aux vicissitudes de son environnement, sur cette terre minuscule, dont l’article de Michel Orliac, dont je reprendrai quelques passages, brosse, ici, très justement, l’histoire.

« Ainsi, depuis un centre de production unique, les œuvres exprimant la fierté des lignages circulent, sans doute de façon très solennelle, à travers de nombreux territoires. Ces déplacements nécessitent des rencontres destinées à obtenir l’autorisation et l’aide de chacune des autorités territoriales. C’est l’occasion d’honorer, par des fêtes, les dieux et les ancêtres respectifs.»

« Deux cent trente moai ont rejoint leurs ahu — qui peuvent en porter jusqu’à quinze, tel celui de Tongariki. Quatre cents statues sont restées dans la carrière ; certaines sont en cours d’élaboration ; d’autres, achevées, sont plantées dans les flancs du cratère, enfouies parfois jusqu’au menton dans les déchets d’extraction. Ainsi, pendant sept ou huit siècles, les Pascuans ont déployé une énergie folle dans la sculpture et le déplacement des géants de pierre. Mais ceci n’est rien auprès de la construction des ahu qui les exposaient. Les plus grands, longs de cent cinquante mètres, ont mobilisé des milliers de mètres cubes de terre et de roches, parfois énormes.

« Ces réalisations impliquent le recours à une grande quantité de matières premières d’origine végétale : fibres des câbles de traction, madriers des leviers, fûts des trains de roulement. La flore de l’île de Pâques pouvait alors largement satisfaire ces besoins extraordinaires, qui s’ajoutaient à ceux, plus courants, de la construction des bateaux et des édifices terrestres. En effet, les analyses polliniques montrent un paysage où des bosquets de l’arbuste toromiro sont abrités par le plus grand des palmiers, Paschalococos disperta.

Depuis 1995, nos travaux sur les végétaux utilisés comme combustibles ont révélé une flore ligneuse beaucoup plus variée que celle conservée par les pollens ; en effet, ils ajoutent quatorze arbres et arbustes aux huit connus dans la flore actuelle et par les pollens. Par ailleurs, ils montrent que la brusque disparition des arbres se situe au XVIe siècle ou plus probablement au XVIIe, et non au début du XVe siècle, comme l’annoncent les analyses polliniques. »

La thèse de l’écocide, soutenue, par exemple, par l’anthropologue américain Jared Diamond, est controversée. Cela dit, les Pascuans faisaient, tout de même, une utilisation outrancière du bois : pour la crémation des morts, pour cuisiner, pour le transport des statues géantes, pour leurs bateaux… En outre, les clans vainqueurs n’hésitaient pas à détruire les arbres des vaincus en les incendiant, comme c’était le cas dans toute la Polynésie lors des guerres tribales : on tuait les hommes, on emportait les femmes, voire les enfants, et on anéantissait systématiquement les ressources alimentaires des perdants (bananiers, arbres à pain, etc.). Sans compter l’action dévastatrice du rat polynésien, importé par l’homme, responsable probable de la disparition du palmier endémique.

Or, donc, quelle que soit la cause réelle de la déforestation, surexploitation du milieu ou accident climatique (sécheresse provoquée par le phénomène du Niño et aggravant les effets de l’action humaine sur un écosystème fragile), celle-ci a eu pour terrible conséquence une raréfaction des pluies. L’île comptait, alors, probablement, 8 000 habitants qu’il était devenu difficile de nourrir. Tous les dauphins avaient été massacrés depuis longtemps, comme le montrent les fouilles pratiquées à Anakena, les ressources agricoles, faute d’eau, étaient presque épuisées. Seuls de petits jardins ou des tunnels de lave au toit effondré, comme nous l’avons vu dans la grotte de Ana Te Pahu, conservant l’humidité, à l’abri du vent, du sel et des embruns, ont permis aux Pascuans de subsister. Ces jardins, des espaces restreints entourés de murs, souvent autour d’un enfoncement du relief, les manavai, ne pouvaient subvenir qu’aux besoins d’une population très réduite. D’où les guerres entre clans. D’où, également, l’anthropophagie, parfois évoquée.     

île de Pâques

île de Pâques

Les oiseaux, ne pouvant plus nicher, auraient déserté l’île et la raréfaction du bois signifiait moins de bateaux, puis plus de bateaux du tout !…   :-( L’une des activités essentielles des Pascuans étant la pêche, comme en témoignent les nombreux hameçons découverts sur les sites et les pétroglyphes, la pêche en haute mer devenait impossible, comme la liaison avec d’autres îles. Petit à petit, les Rapa Nui se sont retrouvés sans pirogues dignes de ce nom et, du reste, les premiers Européens n’ont observé que de simples « barcasses », inaptes à une véritable utilisation en mer.

Au demeurant, confection et érection des statues, toujours plus grandes et plus majestueuses, destinées à témoigner de la suprématie du clan, devenaient, sur la fin, prodigieusement coûteuses en énergie, pour cette petite population, car les ouvriers employés à cet effet ne pêchaient ni ne cultivaient et il fallait, cependant, les nourrir. Ce qui explique, également, la différence entre le nombre de moaï sculptés (env. un millier) et les quelque trois cents érigés sur les plates-formes. Les statues n’étaient peut-être pas seulement renversées par les ennemis, mais pouvaient s’écrouler, aussi, du fait d’un défaut de maintenance des ahu, voire par les agissements d’une communauté en perte de foi, lassée de constater que le « mana » qu’elles étaient censés répandre sur le peuple ne parvenait plus à lui permettre de subsister.

Michel Oriac ajoute :

« L’adaptation des Pascuans se traduit évidemment par l’abandon de la sculpture des moaï ; par ailleurs, les nouveaux ahu ne comportent plus de blocs de grande dimension ; les cadavres ne subissent plus la crémation, dévoreuse de bois ; mais les restes des ancêtres trouvent toujours leur place dans le ahu ancestral : des espaces sont aménagés dans les anciennes plates-formes et entre les statues effondrées. »

Et c’est, sans doute, une explication à l’avènement, au XVIIe siècle, après la crise, de la cérémonie du tangata manu (homme-oiseau) sur le haut-lieu d’Orongo. On ne sait à quand remonte le culte de Make-Make, le dieu créateur, qui assure la fertilité, mais ce rite est, sans doute, une tentative sinon de supprimer, mais, du moins, de maîtriser la violence, en désignant et en renouvelant, d’année en année, un arbitre qui pût endiguer l’anarchie destructrice.

De toute cette histoire, effervescente et riche en événements, nous retiendrons que cette petite société a montré une résistance exemplaire aux variations de son environnement, et je terminerai par cette citation d’Alfred Métraux : « Le miracle de l’île de Pâques réside dans cette audace qui a poussé les habitants d’une petite île, dénuée de ressources, à dresser sur l’horizon du Pacifique des monuments dignes d’un grand peuple. »

île de Pâques

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13/7/2018

Les Mythes et légendes (en guise d’au revoir !)

Classé dans: — Brigitte @ 15:32:10

Pour terminer, rassasions-nous de quelques images de cette belle île… mythique, parsemées, si vous le voulez bien, de l’évocation des mythes et légendes qui y ont pris naissance…

île de Pâques

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                    En raison de son isolement, cette île a été chargée de mystère. L’histoire du peuple Rapa Nui et de sa culture n’a jamais été complètement élucidée et cela a donné lieu à nombre de mythes et légendes transmis oralement par les indigènes et recueillis par les premiers visiteurs. Bien évidemment, ces mythes, qui tentent d’expliquer les événements passés, sont généralement embellis ou enjolivés par l’imagination du conteur… ou de l’auditeur. Par conséquent, la reconstruction historique basée sur ces contes navigue entre réalité et fantaisie…

île de Pâques  

                                      Hotu Matu’a et les sept explorateurs

C’est la légende principale de Rapanui, qui tente d’expliquer la colonisation de l’île de Pâques. La tradition orale de l’île de Pâques, telle qu’elle a été recueillie par les différents explorateurs et missionnaires européens (entre autres Jakob Roggeveen, James Cook et ses naturalistes Reinhold et Georg Forster, Eugène Eyraud, Catherine Routledge et Alfred Métraux) fait état d’un chef de clan (ariki nui signifiant « grand roi») de l’île de Hiva (peut-être Nuku Hiva ou Hiva Oa dans l’archipel des Marquises), lequel, confronté à des problèmes de surpopulation et de rivalités territoriales accrues dans sa terre d’origine, aurait envoyé sept va’a (grandes pirogues) vers le soleil du matin, afin de trouver de nouvelles terres inhabitées. L’une d’elles ayant découvert l’île de Pâques, le chef Hotu Matu’a s’embarqua avec ses prêtres et son peuple pour s’installer sur la nouvelle terre qui prit alors le nom de Te kainga a Hotu Matu’a (« le peuple de Hotu Matu’a »). Certains évoquent, aussi, le rêve d’Hau Maka, prêtre du grand roi (voir précédemment).

île de Pâques

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Thor Heyerdahl, quant à lui, fait état d’une version plus sanglante : Hotu Matu’a, ayant perdu une guerre féroce pour le contrôle de Hiva, aurait étéjeté à la mer par ses ennemis, avec les survivants de son clan, et n’aurait dû son salut qu’à la découverte providentielle de l’île de Pâques. Heyerdahl lui-même inclinait à penser, et souhaitait démontrer que les premiers habitants de l’île de Pâques provenaient, au moins pour partie, d’Amérique du Sud et que leur classe dominante, les longues-oreilles (voir plus loin), était issue des civilisations précolombiennes andines.

île de Pâques

                                                  Le triangle polynésien

Revenons à la légende… Après plusieurs jours de navigation, les sept explorateurs sont arrivés sur une petite île inhabitée, qui semblait assez fertile pour vivre. On dit que, outre les ignames, les explorateurs avaient apporté un moaï avec eux et un collier de perles, qui avaient été abandonnés lors de leur retour à Hiva, en laissant derrière eux sur l’île un seul explorateur. Quelque temps plus tard, Hotu Matu’a accosta sur l’île sur deux grands navires avec son entourage, qui se composait de sa femme, sa sœur et d’une centaine d’autres personnes. Depuis lors, l’île a été appelée Te pito o te Henua, ce qui signifie « nombril du monde ».

Certains chercheurs s’appuient sur cette légende pour déclarer que, lorsque Hotu Matu’a est arrivé sur l’île de Pâques, celle-ci était déjà habitée et qu’il y a trouvé des ignames et plusieurs statues moaï érigées. Pour certains, les sept explorateurs représentent les sept générations ou tribus qui habitaient l’endroit, dont une seul aurait survécu en se mélangeant au peuple de Hotu Matu’a.

Ces sept explorateurs sont représentés par les sept moaï qui se trouvent sur l’Ahu Akivi (voir ce chapitre).

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                                      Longues oreilles et oreilles courtes

Un autre mythe Rapa Nui raconte qu’après l’arrivée des Polynésiens sur l’île, aurait eu lieu une autre immigration d’origine inconnue, et que les caractéristiques raciales de ces nouveaux colons étaient différentes de celles des indigènes. Les nouveaux arrivants étaient plus corpulents et robustes et seraient connus sous le nom de Hanau E’epe , « longues oreilles », contrairement aux Hanau Momoko, autochtones ou « courtes oreilles ». Certaines versions avancent que les Hanau E’epeauarient eu des lobes d’oreilles très développés et les relieraient aux Incas, les Hanau Momoko étant d’origine polynésienne.

Cependant, d’autres chercheurs, comme Sebastian Englert, estiment que la différence entre les deux groupes était essentiellement basée sur le physique et seulement cela, les Hanau E’epe étant la race trapue, la classe ouvrière, tandis que les Hanau Momoco, plus minces, auraient été la tribu ou la classe dirigeante. Étirer le lobe de l’oreille (si caractéristique du moaï) était une pratique courante dans de nombreuses cultures à travers le monde, et la classe dirigeante devait plus souvent s’orner les oreilles que l’autre… Thomas Barthel, qui a étudié les traditions orales de l’île, a soutenu, également, que les Hanau E’epe étaient le groupe subordonné, installé à Poike, loin du principal centre de pouvoir.

île de Pâques

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                                      Make-Make, le dieu créateur

Selon la légende, Make-Make, après avoir créé la Terre, se sentait seul et pensait qu’il manquait quelque chose. Ayant saisi, alors, une calebasse pleine d’eau il s’abîmait dans sa réflexion en contemplant son reflet dans l’eau, quand, à ce moment précis, un oiseau vint se poser sur son épaule. Make-Make, admirant la fusion de leurs reflets, décida, alors, de nous créer en donnant vie à son fils premier-né.

Mais Make-Make n’était pas satisfait de son œuvre ; il désirait créer un être comme lui, qui avait le don de la pensée et de la parole. Sa première tentative fut de féconder quelques thons, mais l’effet ne fut guère probant. Il féconda, alors, l’eau et la mer remplie de poissons. En fin de compte, fécondant l’argile rouge de la terre, il en fit un homme. Mais l’homme était seul ; alors il l’endormit et, de sa côte, créa la femme.

C’est Make-Make qui, en collaboration avec le dieu Haua, dirigea les oiseaux (manutaras), des sternes, ou hirondelles de mer (à moins que ce ne soit des frégates, d’aspect similaire) vers les îlots (motus) devant le volcan Rano Kau, ce qui permit l’instauration du culte du Tangata Manu, « Homme-oiseau ».

île de Pâques

 

                                      Le Moaï Kava Kava

Le moai kava kava est, sans doute, l’une des statuettes les plus caractéristiques de l’artisanat Rapa Nui en bois sculpté. Autrefois, elles étaient sculptées dans le bois de l’arbuste toromiro, espèce presque éteinte et, actuellement, en phase de restauration, mais d’autres types de bois sont actuellement utilisés.

La forme de ces sculptures est, généralement, toujours la même, avec des variations mineures : une statuette mâle squelettique au ventre creux et aux côtes saillantes, ce qui est précisément ce que le mot « kava » signifie, en Rapa Nui. Le tronc est long et les jambes courtes avec de petits pieds. Le visage est anguleux, les joues minces, et le profil aquilin se termine, généralement, par une petite barbe. Ses oreilles sont larges et pointues et les yeux, en os et obsidienne, sont largement ouverts avec une expression d’effroi. Certains ont des reliefs dessinés sur le crâne, d’autres portent une sorte de casque ou un chapeau et apparaissent parfois ornés de cheveux humains.

                                                île de Pâques

On peut trouver, également, mais plus rarement, des représentations similaires du genre féminin. Bien que leur apparence soit similaire, ils n’ont, généralement, pas les côtes saillantes, ce sont des formes plates, avec des seins tombants. Ces moaï en bois de nature féminine sont appelés Moai Papa’a .

Ces statuettes sont une représentation désincarnée des aku aku, ou esprits d’un autre monde. On raconte que, lorsqu’une personne brise un tabou (« tapu » dans la langue Rapa Nui), une règle sacrée veut qu’après sa mort son âme devienne un Aku-Aku qui vagabonde entre le monde physique et spirituel…

                          La légende du Moai Kava Kava

La légende raconte qu’un jour fatidique, l’Ariki Tu’u Koihu, fils aîné de Hotu Matu’a, marchait à minuit par Puna Pau quand il découvrit, devant lui, deux esprits, ou Aku Aku, endormis. En les examinant de plus près, il se rendit compte que leurs corps étaient squelettiques, et décida de partir et de les laisser. Cependant en tentant de fuir, il les réveilla, et les aku aku le pourchassèrent, craignant qu’il ne révèle à quelqu’un ce qu’il avait vu.

Tuu Koihu nia avoir vu quoi que ce soit, mais les esprits ne voulaient pas le croire et le surveillèrent pendant deux jours et deux nuits. Constatant qu’il ne disait rien à personne, ils partirent. Une fois libéré des esprits, l’Ariki retourna à Tore Ta’hana, entra dans une cabane, et sculpta sur un morceau de bois de toromiro les deux figures hâves des aku aku qu’il avait vues et dont il avait gardé l’image dans sa mémoire. Ce fut le moyen de communication que l’Ariki utilisa pour révéler ce qu’il avait observé.

Telle est, selon la tradition, l’origine du Moai Kava Kava que les insulaires avaient l’habitude de tailler et suspendre à leur porte, à l’intérieur, afin d’effrayer les mauvais esprits….   

Bon, que diriez-vous, pour nous remettre de ces contes effrayants, d’un bon mojito ? Ils sont excellents, ici !… À votre santé ! :-)

île de Pâques

Et le ceviche est délicieux, également !… Ils ont, aussi, des trouvailles, en ces lieux éloignés !

île de Pâques

En outre, nous bénéficions d’un beau coucher de soleil ! Il serait dommage de s’en priver !

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Et, à propos de poissons, une dernière légende, celle des :

                                      Les Mangai, les hameçons Rapa Nui

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L’hameçon, ou mangai, en langue Rapa Nui, est considéré, dans toute la Polynésie, comme l’un des objets les plus précieux qui puisse être sur une île, car il permet à ses habitants de se procurer la nourriture nécessaire à leur subsistance.

L’hameçon a joué un rôle majeur dans les mythes de création polynésiens. L’un d’eux, décrit comment le dieu Maui a utilisé un crochet et une ligne, pour extraire les îles hors de la mer, comme des « poissons », et les amener à la surface.

Ces associations mythologiques et l’utilisation fondamentale de l’outil lui-même peuvent expliquer pourquoi les personnes appréciaient tant cet objet, au point d’en faire une de ces pièces précieuses, alors héritées de père en fils, comme un bijou de famille. Ces hameçons étaient d’une très grande variété. Les plus petits, connus sous le nom de rou et piko, étaient fabriqués à partir d’os humains ou de volaille, avaient un crochet droit et ouvert et étaient utilisés pour la pêche de petits poissons sur la rive. Les hameçons aux plus grands crochets, appelés mangai, servaient pour la pêche de gros poissons en haute mer ; la courbe est plus serrée et le crochet est dirigé vers l’intérieur. Enfin, il y avait les mangai en pierre, en basalte poli, géants, de très belle facture, réservés à la pêche au thon (kahi).

Dans son livre sur les hameçons du Pacifique, l’anthropologue et collectionneur H.G. Beasley indique que des crochets en pierre polie l’île de Pâques sont extraordinaires, en termes d’ajustement, et que leur finition est celle d’une œuvre d’art. En outre, il note qu’il n’a trouvé nulle part ailleurs de telles pièces dans le Pacifique, à l’exception de la Nouvelle-Zélande, qui leur donne le nom de he’i matua. À Papa Vaka, j’ai décrit le rocher nommé, justement, Papa Mangai, où l’on peut distinguer, sur le dessin original d’une pieuvre servant d’appât, quantité d’hameçons qui y sont attachés.

Mais ces hameçons géants, trouvés dans les tombes des ariki (rois) pouvaient aussi avoir une autre destination. Martinsson-Wallin raconte que, dans certaines îles de la Polynésie orientale, ce genre de « pêche » servait au sacrifice de corps humains que l’on suspendait à un arbre par un grand crochet inséré dans la bouche de la victime. L’origine de cette terrible pratique peut se voir dans une légende polynésienne, qui raconte comment deux pêcheurs qui devaient offrir leurs prises aux dieux avaient mangé le poisson. Bien plus, impénitents après la fête, ils donnèrent leurs restes au prêtre, qui, fâché de recevoir une arête en guise d’offrande, s’indigna en apprenant que les pêcheurs avaient dévoré le poisson. Il décida, donc, de sacrifier les contrevenants en lieu et place du poisson. Les deux hommes furent pendus à un arbre et donnés en offrande aux dieux en tant que i’a avae raraa (un poisson spécial).

                                          Une autre légende : origine du mangai :

Une vieille légende attribue à un homme nommé Ure Avai, la première fabrication du Mangai ivi tangata, hameçon fabriqué à partir d’un os humain :

Ure Avai était un jeune pêcheur vivant à Hanga Piko. Bien que descendant d’une ancienne famille de pêcheurs, il n’était pas satisfait des résultats de ses prises. Comme les autres pêcheurs sur l’île, il usait de crochets en pierre, maea mangai , mais ne parvenait pas à obtenir le résultat escompté pour la capture du thon, car la plupart des poissons s’échappaient quand il tentait de les tirer dans sa barque depuis les eaux profondes.

Un soir, après un triste retour d’une journée infructueuse, il pria le dieu de la pêche, Mea Kahi, de lui apporter de l’aide dans sa tâche. La nuit, alors qu’il dormait, il fit un rêve. L’esprit d’un ancêtre (tupuna) nommé Tirakoka lui apparut, qui lui indiqua pourquoi sa pêche était infructueuse. Puis il lui ordonna d’aller à la grotte où étaient enterrés les restes de son père, et de prélever un morceau de fémur pour construire un crochet.

Le lendemain, toujours absorbé par sa vision, il marcha jusqu’à la grotte où son père avait été enterré, prit un morceau de fémur et commença à le sculpter en crochet comme le lui avait indiqué l’esprit. Quand il fut prêt, embarquant dans son bateau, il se dirigea vers la haute mer, loin de ses compagnons, afin de tester son nouvel outil. Le mangai lancé commença à attraper des poissons très facilement, si bien qu’il rentra au port avec de grandes quantités de poissons.

Le succès continu de sa pêche suscita, d’abord, l’étonnement, puis l’envie de ses collègues qui ne comprenaient pas comment Ure Avai pouvait prendre tant de poissons. Ils lui demandèrent son secret, mais il refusa de le révéler, déclenchant une querelle. Mais, un jour, les autres pêcheurs, désespérés, décidèrent de suivre Ure jusqu’à son lieu de pêche préféré afin de tenter de le faire parler. Ure, voulant garder son secret, périt dans le combat. Les pêcheurs fouillèrent, alors, son navire et y trouvèrent son nouveau crochet en os.

On raconte que, depuis lors, les pêcheurs de Rapa Nui ont utilisé le Tangata ivi mangai pour obtenir une pêche abondante, qu’ils n’ont plus de problème pour nourrir leurs familles et que le mauvais esprit de Ure Avai erre encore dans l’île…

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12/7/2018

Ahu Tahai (26 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 09:25:39

                         Le site archéologique de Tahai est une des plus anciennes colonies de l’île ; ses premiers vestiges remontent à 700 apr. J.-C.. Il semble que ces terres étaient occupées par le clan Marama, et, peut-être, le clan Miru, en vue d’en faire leur centre politique et religieux. Selon la tradition, Tahai a été le dernier lieu de résidence de Ngaara, le dernier Ariki mau, ou dirigeant de haut rang, qui est mort et a été enterré en ces lieux.

L’occupation de Tahai par les premiers colons n’était pas fortuite. Cet endroit leur donnait, en effet, un accès facile à la mer pour aller à la pêche, et ils y jouissaient d’un approvisionnement régulier en eau douce par des sources souterraines.

Tahai

Le site de Tahai occupe une vaste zone qui s’étend sur un peu plus de 250 mètres du nord au sud et sur environ 200 mètres d’est en ouest. Le terrain descend en pente douce de l’intérieur jusqu’à la côte, où s’est formée une petite anse appelée Hanga Moana Verovero.

Ce site est un bon exemple de la façon dont les anciens habitants ont modifié l’environnement naturel pour l’adapter à leurs besoins. Afin d’atteindre le résultat final que l’on peut, maintenant, observer, ils niveler et remplir le terrain de milliers de mètres cubes de terre et de pierre. On y trouve des chambres funéraires, des maisons-bateaux (hare-paenga, qui ont une forme de bateau renversé) à ouverture étroite. On estime que 75 à 200 personnes pouvaient y vivre, mais la plupart d’entre elles trouvaient refuge dans des grottes aménagées, à proximité.

Cependant, ce qui retient le plus l’attention, sur ce site, est l’ensemble des trois ahus, plates-formes cérémonielles situées sur la petite falaise rocheuse qui se dresse au-dessus de la mer. Les autels forment une ligne qui s’étend dans ce cadre magnifique.

                    Un premier groupe de cinq statues de moaï est l’AhuVai Uri , ensuite se dresse l’Ahu Tahai, et le dernier, avec une seule statue portant un pukao (chapeau), est l’Ahu Ko Te Riku.

Tahai

Tahai

                    L’Ahu Vai Uri , dont le nom pourrait se traduire par eau sombre ou eau verte, est la plate-forme qui comprend le plus grand nombre de statues érigées. Sa construction date de 1200 apr. J.-C. et ses cinq moaï restaurés représentent un échantillon des différents styles de sculpture.

                    L’Ahu Tahai n’a qu’un moai solitaire, qui fait, environ, 4,5 mètres de hauteur. La statue, qui est très érodée, montre un torse épais et un large col, et est érigée sur la plate-forme la plus ancienne de l’ensemble construit autour de 700 apr. J.-C..

Tahai

En dépit de l’érosion importante subie par le moaï au fil du temps, il témoigne, encore, de la grandeur et de la fierté des ancêtres qu’il représente et, d’une certaine manière, transmet encore cette puissance mythique appelée mana.

                    Située un peu plus au nord, la dernière plate-forme, la plus récente et assez singulière, l’Ahu Ko Te Riku, porte un moaï de 5,1 mètres de haut, qui a été restauré en état avec tous les éléments qui ornaient les anciennes statues complètes.

Tahai

Sur la tête, il porte un pukao, une pièce cylindrique sculptée dans la scorie rouge du volcan Puna Pau. Cette forme, qui, selon les gens, représente soit un chapeau, soit un chignon, a été placé dans la dernière phase de construction de l’Ahu. On pense que le pukao original de ce moaï a été utilisé pour tailler la croix chrétienne qui se trouve dans le cimetière proche de Tahai, mais, à la vérité, on ne sait même pas précisément s’il en avait un…

En dehors de cette restauration, les autres statues qui conservent, actuellement, leur pukao d’origine sont celles de l’ Ahu Nau Nau, situé sur la plage magnifique d’Anakena (voir l’article), et le second moai à droite, sur l’Ahu de Tongariki.

Une autre caractéristique importante de l’Ahu Ko Te Riku est que son moaï est le seul, sur toute l’île, qui possède des yeux !

Tahai

On pense qu’après avoir installé un moaï sur son Ahu, on sculptait ses orbites, puis, après une cérémonie rituelle, on y insérait ses yeux, sclérotiques en corail blanc et pupilles en obsidienne. À partir de ce moment, on considérait que la statue était vivante et capable de projeter le mana (pouvoir spirituel) sur sa tribu afin de la protéger. C’est pourquoi tous les moaïs regardaient vers l’intérieur de l’île, comme à Tahai, c’est-à-dire en direction de l’endroit où se trouvent les villages et leurs habitants, et non vers l’océan.

Jusqu’à une époque récente, on ignorait que les statues avaient des yeux. Dans les témoignages des premiers Européens qui avaient visité l’île, il n’était nullement fait mention de cet aspect du moaï. Il semble, donc, que les yeux avaient été éliminés et détruits, lors des guerres tribales qui ont fini par mettre à bas toutes les statues. Cependant, en 1978, lors des fouilles de l’Ahu Nau Nau, à Anakena, on a fait la découverte d’un œil original de corail, qui est, à présent, exposé au Musée Sebastian Englert (voir l’article sur Anakena).

Tahai

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Tahai

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11/7/2018

Vinapu (24 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 12:24:20

                    Vinapu est un complexe archéologique situé sur une vaste esplanade au bord de la côte sud de l’île, sur les pentes nord-est du volcan Rano Kau. On peut y contempler le plus grand « ahu » (plate-forme de pierre) de l’île construit en pierres taillées. Le mur de pierres fait face au lever du soleil, lors du solstice d’hiver.

Vinapu

          On y a retrouvé les restes de trois plates-formes, mais deux d’entre elles sont vraiment intéressantes et l’une d’elles sort vraiment de l’ordinaire par la finesse de l’agencement des mégalithes qui la composent. Ici, comme dans d’autres centres cérémoniels, tous les moaï ont été démolis autour des XVIIIe et XIXe siècles, pendant les guerres qui ont eu lieu entre les différents clans de l’île.

Vinapu

Vinapu

Mais, à Vinapu les statues passent au second plan, parce que ce site se singularise par les techniques de construction et de sculpture qui ont été développées pour l’élaboration des Ahus. On peut y admirer une manière de travailler la pierre qui n’existe pas dans toute autre partie de la Polynésie, et qui a donné lieu à de nombreuses théories sur les origines de la population de l’île, lesquelles vont jusqu’à évoquer la culture Inca d’Amérique du Sud.

Devant l’ahu principal, ou Vinapu I, ou Tahira, on peut voir un moaï enfoui dont seule la tête dépasse du sol, très détériorée par l’érosion :

Vinapu

Mais, derrière la statue, se dresse le mur arrière de l’ahu qui est à l’origine de la renommée de ce lieu unique sur l’île et de diverses théories sur les liens entre l’île de Pâques et l’Amérique du Sud. Ce mur, qui est l’une des plus belles réalisations de l’architecture Rapanui, est, en effet construit d’énormes blocs de pierre de plusieurs tonnes, ajustés sans mortier et posés avec une grande précision et, également, un grand sens esthétique.

Vinapu

Vinapu

Cette construction présente une grande ressemblance avec des structures que l’on peut observer dans la forteresse de Sacsayhuamán comme dans la citadelle du Machu Picchu au Pérou. Cette similitude étonnante a conduit certains membres de la communauté scientifique à évoquer la possibilité de contacts possibles entre les anciens habitants de la Polynésie et l’Amérique du Sud…

D’où une théorie selon laquelle Vinapu aurait été construit par l’Inca Tupac Yupanqui , lors de son expédition dans le Pacifique. Cette théorie est soutenue par l’historien péruvien José Antonio del Busto, qui se base sur les narrations écrites au XVIe siècle par les chroniqueurs espagnols Pedro Sarmiento de Gamboa, Martín de Murua et Miguel Cabello de Balboa. Selon ces écrits, lorsque Tupac Yupanqui était dans la zone nord du Pérou, il aurait appris l’existence d’îles lointaines et décidé de les aller conquérir. Ayant construit un grand nombre de radeaux à voile et accompagné de 20 000 guerriers, il serait parvenu dans les îles appelées Ninachumbi et Auachumbi.

José Antonio del Busto soutient que ces deux îles pourraient être Mangareva (en Polynésie française) et l’île de Pâques. Il aurait avancé plusieurs preuves à l’appui de son hypothèse, notamment le fait qu’à Mangareva, on rapporte la légende d’un roi Tupa, venu de l’est dans un radeau à voile, apportant orfèvrerie, céramique et textiles. Une histoire très similaire existerait dans les îles Marquises.

L’historien français Jean Hervé Daude soutient que les plates-formes de Vinapu sont élaborées de la même manière que les chullpas de Sillustani, un site pré-inca, près du lac Titicaca au Pérou, les mêmes que ceux érigés pendant la période de Tupac Yupanqui. Les deux bâtiments sont formés par une façade en pierre qui soutient les décombres servant de remplissage. Il souligne, également, que, sur l’île de Pâques, l’Inca aurait été appelé Mahuna-te Ra’a, ce qui signifie « fils du soleil ».

Voilà, voilà, pour les théories et les mystères, qui abondent sur cette île. On peut, cependant, faire remarquer que de tels ajustements de mégalithes se voient ailleurs, notamment en Égypte (ancienne) et au Japon… ;-)

Vinapu

Vinapu

Vinapu

Outre cette construction exceptionnelle, l’Ahu Vinapu, connu sous le nom de Vinapu II , situé à droite de l’Ahu Tahira, est une ancienne plate - forme. Cinq moaï renversés et plusieurs pukaos dispersés autour. On peut y voir une énorme coiffe en pierre rouge, sur la surface de laquelle a été sculptée une taheta, cavité destinée à recueillir l’eau de pluie.

Vinapu

Mais l’attraction principale est, ici, la colonne rouge peu commune qui se dresse en face de l’Ahu. Découverte et érigée à nouveau par l’archéologue William Mulloy lors de l’expédition de Thor Heyerdahl en 1956, elle est constituée de scorie rouge, le même matériau que les pukaos, sculptés dans la carrière du volcan Puna Pau.

                              Vinapu

Il est communément admis que cette « colonne » très érodée représente, en fait, un moaï particulier, féminin, comme l’indiquent les détails de sa surface. Selon certains témoins, il aurait pu, à l’origine, posséder deux têtes, et être utilisé pour soutenir un cadre en bois où, dans les temps anciens, les cadavres étaient mis à sécher avant d’être enterré.

Les statues découvertes, ici, représentant le sexe féminin sont très rares. Outre cette « colonne » de Vinapu, le plus important moaï femelle a été trouvé sur la plage d’Anakena par l’expédition d’Heyerdahl, et conservée sur l’île au Musée Sebastian Englert.

On peut, encore, distinguer les restes d’une troisième plate-forme, appelée Vinapu III, qui serait la plus ancienne du complexe, mais c’est à peine un tas de pierres…. Cette zone est, surtout utilisée pour l’installation des grands réservoirs de carburant de la société ENAP qui constituent la principale réserve d’essence et de kérosène de l’île…

… Cela me fait penser qu’il est temps de refaire le plein d’essence et de rendre la voiture, avant d’aller faire quelques courses et, peut-être, d’aller déguster, en bas, au bord de la mer, au coucher du soleil, un mojito, ma foi bien mérité !    :-)

10/7/2018

Orongo et le Rano Kau (24 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 09:35:58

               Le village cérémoniel d’Orongo, au sud de l’île de Pâques, est l’un des sites archéologiques les plus intéressants et les plus spectaculaires de cette île. Le site archéologique est situé dans la partie sud-ouest du volcan Rano Kau, dans une bande étroite entre le bord du cratère qui entoure le lac intérieur et la falaise qui descend presque verticalement sur la mer, en face des îlots Motu Nui, Motu Iti et Motu Kao Kao.

Orongo

                Avant d’arriver à Orongo, la route grimpe jusqu’au bord du volcan où le vent souffle sans relâche. Ce volcan, date de 2,5 millions d’années a un vaste cratère (caldeira) rempli d’eau douce et tapissé à sa surface de petites touffes d’herbes. Selon la lumière du jour, l’eau que l’on peut entrevoir entre ces touffes d’herbes et de joncs prend des teintes colorées allant d’un bleu limpide à un gris foncé. Pierre Loti écrivait à propos de ce volcan : « c’est un Colisée immense et magnifique, dans lequel manoeuvrerait aisément une armée ».

               Rano Kau, ou Rano Kao, est le plus grand volcan et l’un des plus impressionnants des splendides décors naturels que l’on peut admirer sur l’île de Pâques.

Orongo

                                                  Vue aérienne de la face sud du volcan et ses falaises

C’est l’un des trois principaux cônes volcaniques (avec le Poike, le premier, puis le Terevaka, le plus jeune) qui ont donné naissance à ce petit triangle de terre qui est Rapa Nui. Le cratère, qui a une hauteur maximale de 324 mètres, est presque circulaire et se situe dans le sud-ouest extrême de ce triangle, à quelques kilomètres de Hanga Roa.

      Pour plus de précisions sur la formation géologique de cette île, lire un article très clair et bien documenté en cliquant ici

                La formation du volcan est due à de nombreux flux de laves basaltiques, dont les premières manifestations ont eu lieu il y a environ 2,5 millions d’années. À la suite de ces éruptions, d’autres cônes secondaires sont apparus, tels que le Maunga Orito, le Maunga Te Manavai et les trois motus ou îlots situés en face du volcan, tous formées par des laves acides. On peut observer des échantillons de ce type de lave à la surface supérieure des affleurements : obsidienne, fragments de trachyte et autres matériaux pyroclastiques. Le plus précieux de tous est, d’un point de vue archéologique, l’obsidienne, qui apparaît en plus grande quantité sur les deux cônes cités précédemment et dans l’îlot de Motu Iti, principaux lieux d’extraction de cette matière première, qui a servi à l’élaboration de plusieurs objets, notamment des fers de lance, des herminettes de pierre (toki), des grattoirs, les pupilles des yeux des moaï, etc.

L’une des caractéristiques des laves acides est leur teneur plus élevée en silice (SiO2 > 60 %), ce qui provoque des explosions violentes, comme celle qui a eu lieu dans la dernière éruption du Rano Kau, il y a environ 180 000 ans, et qui a donné naissance à l’immense caldeira de 1,6 km de diamètre.

Du côté nord, qui fait face à l’intérieur de l’île, le volcan descend en pente douce pratiquement jusqu’à la piste de l’aéroport de Mataveri, à proximité de Hanga Roa. Cependant, sur son flanc sud et sud - ouest, un fort processus d’érosion marine a contribué en quelques milliers d’années, à la formation des falaises vertigineuses qui atteignent une hauteur de 300 mètres.

Orongo

                              Pour explorer le panorama en très grande taille, cliquer ici (attendre que l’image se charge)

On peut observer une énorme brèche d’une largeur de 400 mètres dans le mur volcanique, nommée Kari Kari, par laquelle la coulée de lave s’est déversée dans l’océan. On pense qu’au fil des années, l’assaut continu des vagues finira par effondrer ce mur fragile qui sépare le cratère de la mer.

La lagune à l’intérieur du cratère

Dans la langue Rapanui, le mot Rano désigne un volcan à l’intérieur duquel de l’eau est stockée, comme c’est le cas pour les Rano Raraku ou Rano Aroi. Le mot Kau a plusieurs significations telles que « abondance d’eau » ou « grand, vaste ». Ainsi, le sens de Rano Kau pourrait être « un vaste volcan avec beaucoup d’eau ». L’accumulation d’eau de pluie à l’intérieur de la grande caldeira du cratère forme un grand lac d’environ un kilomètre et demi de diamètre, dont la rive se trouve à environ 200 mètres sous le bord supérieur. La surface du lac, dont la profondeur est estimée à environ 10 mètres, est couverte, dans une large mesure, par de nombreuses îles flottantes de roseaux totora, que leur faible épaisseur (env. un mètre) rend très instables.

Plusieurs expéditions scientifiques ont extrait des échantillons de sédiments afin d’étudier les différentes couches accumulées au fil du temps. Cette lagune était, jusqu’à une époque récente (quelques décennies), l’une des principales sources d’eau douce pour la population de l’île. Sur une île sans cours d’eau permanents, l’activité humaine s’est développée principalement près des petits lacs intérieurs de Rano Kau, Rano Raraku et Rano Aroi, et près des sources et des petits étangs formés dans les roches volcaniques… L’importance que revêtait l’accès à l’eau, pour ces populations, est démontrée, également, par le fait que tous les dépôts avaient leur nom propre, comme le nom légendaire de ce cratère : Te Poko Uri To Haumaka O Hiva, l’abîme noir de Hau Maka, de Hiva (Hau Maka étant le prêtre du premier roi dont le rêve aurait déclenché l’expédition de celui-ci, après l’envoi, depuis Hiva, des sept explorateurs - voir l’article sur l’Ahu Akivi)

                              Une immense serre naturelle

Orongo

L’intérieur du cratère, avec des murs de plus de 200 mètres, qui le protègent contre les vents forts et favorisent l’accumulation d’humidité, constitue une grande serre naturelle générant un microclimat favorable au développement et à la culture de nombreuses espèces végétales. Ces conditions ont permis la conservation des espèces végétales endémiques ainsi que d’autres, introduites par les colonisateurs polynésiens. Notamment mako’i, hau hau, mahute et marikuru. L’un des derniers spécimens de l’espèce presque éteinte toromiro, un arbuste de trois mètres de haut, a été sauvegardée, ici, lors de l’expédition de Thor Heyerdahl en 1955. Le dernier arbre indigène aurait disparu en 1962, victime du surpâturage des élevages ovins de l’île et, grâce à sa reproduction dans plusieurs jardins botaniques d’Europe, il pourrait être réintroduit dans l’île.

                                                            Orongo

    Moaï kava kava bicéphale de l’île de Pâques en bois de Sophora toromiro, obsidienne et os d’oiseau, Muséum de La Rochelle

Dans les temps historiques, une variété d’arbres et d’arbustes exotiques ont été plantés en terrasses, construites sur les pentes intérieures du volcan. Par la suite, d’autres espèces ont été introduites telles que les avocats, goyaves, bananes, vignes, figuiers, tubercules, etc.

On considère que le manavai, ancien système de culture dans un cercle protégé par un mur de pierre, comme nous en en avons vus ailleurs, par exemple à Akahanga, ont été inspirés par les cratères des volcans tels que le Rano Kau.

Ce grand volcan a, donc, été lié intimement à l’histoire de l’île de Pâques depuis le début (rêve du grand prêtre) puis l’arrivée de ses premiers colons. On raconte, encore, que le premier roi Hotu Matu’a choisit le côté sud-est du cratère pour y passer ses derniers jours après que son épouse, Vakai, eut rendu l’âme. Quand il sentit sa mort approcher, il s’en fut sur le site sacré d’Orongo et contempla avec nostalgie l’horizon, vers l’îlot de Motu Nui, en songeant à son pays natal Hiva

À l’intérieur et à l’extérieur du cratère Rano Kau, des grottes, des pétroglyphes, des fondations de maisons et, même, des restes d’Ahus ont été découverts. Tous ces vestiges montrent que le volcan avait une grande importance dans la vie des colons anciens. Parmi tous ces sites, l’ensemble cérémonial de Orongo se distingue par son emplacement et son importance historique.

Orongo

                         Le village cérémoniel d’Orongo

En bordure du sud du cratère, la crête devient plus étroite dominant la mer de 300 mètres d’un côté, et descendant, de l’autre, abruptement vers la lagune, pour aboutir à une paroi rocheuse allongée qui se termine par une pointe acérée. C’est ici, sur le bord le plus étroit du Rano Kau, que se trouve le village cérémoniel d’Orongo qui a vu naître le culte de « L’Homme Oiseau ».

Orongo

Orongo

Orongo

                    Composé de quelque 50 maisons en pierre elliptiques offrant une vue imprenable sur les trois îles ou motus en face du Rano Kau, ce village était habité uniquement pendant les jours précédant la cérémonie de l’Homme-Oiseau ou Tangata Manu, au cours du mois de septembre, à l’arrivée du printemps quand les différents clans de l’île entraient en lice pour récolter le premier oeuf « sacré » de l’oiseau Manutara afin d’obtenir, ainsi, le gouvernement de l’île. Cette cérémonie religieuse, en l’honneur du dieu créateur Make Make, a eu lieu jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Orongo

Orongo

Cependant, il convient de noter que les premières constructions d’Orongo ne sont pas liées au culte de Manutara. En fait, juste avant le début du village, au bord de la lagune, on peut apercevoir les restes d’une petite plate-forme, où persiste seulement la base au niveau du sol d’un unique moai, et qui aurait pu être utilisée comme un observatoire astronomique pour déterminer la position du soleil. Les premières maisons en pierre d’Orongo semblent avoir été construites vers 1400 apr. J.C. à partir de l’affleurement de roches qui monte vers ce qui serait maintenant le centre du village.

Au fil du temps et, surtout, en raison de la cérémonie de Tangata Manu, 54 maisons alignées sur le bord du cratère ont été construites, formant trois ensembles indépendants face à la mer. Presque toutes les maisons ont été pillées et détruites lors des différentes expéditions européennes et reconstruites à plusieurs reprises au cours des dernières décennies.

Sur les bords du cratère abondent des dalles de basalte laminaires, appelées Keho.

Orongo

C’est ce matériau que l’on utilisa pour construire des murs épais et pleins atteignant 2 mètres de large. Le toit est formé par des dalles plus longues, placées horizontalement sur les parois comme une voûte, recouverte d’autres dalles plus petites. Enfin, le toit était tapissé d’une épaisseur de terre et de pierres sur laquelle l’herbe poussait, donnant la stabilité à la construction et une protection contre les intempéries.

Orongo

Orongo

Les maisons ont un sol de forme ovale avec une longueur variable comprise entre 6 et 12 mètres et une largeur maximale d’environ deux mètres. La hauteur intérieure est de 1 à 2 mètres dans le meilleur des cas, et, dans la plupart des demeures, il est impossible de se lever. Certaines sont reliées entre elles par des couloirs étroits.

L’accès aux maisons est situé à l’avant donnant sur la mer et sa taille réduite, de forme carrée, contraint à entrer et sortir en rampant. C’est l’unique ouverture dans la structure par laquelle peut pénétrer la lumière, de sorte que l’intérieur est obscur et difficile à ventiler, si bien que ces constructions n’étaient utilisées que pour dormir. Ces édifices solides, qui contrastent avec les traditionnelles « maisons-bateaux » du reste de l’île résultent de la nécessité de se protéger des vents violents qui déferlent, en ces lieux. À l’intérieur de quelques maisons, on peut voir quelques peintures rupestres évoquant la cérémonie de Tangata Manu.

L’un des éléments les plus impressionnants du village d’Orongo était un moaï de basalte nommé Hoa Hakananai’a. Ce moai, de 2,5 mètres de haut, est unique non seulement parce qu’il a été sculpté dans le basalte, la matière première la plus dure disponible, mais aussi parce qu’il représente la continuité entre la culture ancienne et le changement qui se produisait.

Orongo

Il apporte, en effet, un lien entre l’ancien culte des ancêtres et le nouveau culte de l’Homme-oiseau. Sa face antérieure présente la forme classique de la période de floraison des grandes statues, mais, à l’arrière, sont gravés tous les motifs représentant la phase suivante : Tangata manu (homme oiseau), ao (pagaie double, symbole de puissance) et Komari (vulve, le symbole de la fertilité). À demi enterré dans l’une des maisons du secteur central, il en a été extrait, en 1868, par l’équipage du navire de guerre anglais Topaze et est conservé, depuis, au British Museum.

                         La cérémonie

                   Chaque famille (ou clan) envoyait l’un de ses hommes représenter son lignage et prendre part à une compétition en vue de prendre la place suprême au sommet de la pyramide sociale de leur peuple. Il s’agissait de dévaler la falaise d’Orongo (300 m), puis de rejoindre Motu Nui (un petit îlot situé à moins de 2 km des côtes) à l’aide d’un flotteur en roseaux (pora), attendre patiemment qu’un oiseau migrateur (le manutara) y ponde un oeuf, trouver cet œuf, puis le ramener jusqu’au village. Il devait donc retraverser le petit détroit jusqu’à la côte et escalader de nouveau la falaise avec cet œuf maintenu sur le front à l’aide d’une bandelette. Le gagnant apportait alors, semble-t-il, le pouvoir à son chef et à son clan jusqu’au printemps suivant où tout se rejouait.

On se rend compte, sur ces images et schémas, de la difficulté de la chose !…

Orongo

Orongo

Orongo

L’homme-oiseau, qui incarnait, alors, sur terre, le dieu Make-Make devait se raser le crâne et, soumis à de sévères interdits en raison de son caractère sacré, vivre seul, ensuite, dans une maison pendant 5 mois, et se débrouiller pour sa survie. L’œuf était, finalement, vidé et suspendu dans la maison de l’homme-oiseau. À sa mort, on lui attachait un coq vivant à chaque doigt de pied, puis on les détachait. Le brouhaha, l’envolée de plumes multicolores évoquaient alors l’envolée de l’esprit immortel du défunt. Sur le lieu de sépulture, les ossements étaient enfouis devant l’ahu, puis étaient déterrés durant une grande cérémonie de purification des os avant d’être remis en terre.

Orongo

Orongo

                    Après un adieu à ce magnifique volcan, nous quittons Orongo pour aller visiter Vinapu, avant de rendre la voiture qui nous aura permis de naviguer au fil des chemins quelque peu défoncés de l’île…

Orongo

Orongo

9/7/2018

Grotte d’Ana Te Pahu (24 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 14:59:25

            Avant de visiter le site d’Orongo et le volcan Rano Kau, nous allons voir la grotte d’Ana Te Pahu, la plus grande de l’île. Il faut faire à peu près 15 minutes de marche pour l’atteindre, après le poste de contrôle.

Ana Te Pahu

Les éruptions volcaniques qui ont conduit, il y a des milliers d’années, à la formation de l’île de Pâques, ont créé des canaux de lave qui s’étendent en grande partie dans le sous-sol. Ana Te Pahu , situé sur les pentes du Terevaka, est la plus grande caverne sur l’île et le meilleur exemple de ces grands tunnels volcaniques.

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu

                    Un grand tambour de lave refroidie

Les dernières explorations spéléologiques ont montré que cette caverne comprend plusieurs chambres souterraines interconnectées dont le parcours total est supérieur à 7 kilomètres de longueur. Elle a été habitée jusqu’en 1938. Le terme pahu, en langue rapanui, désigne une sorte de tambour. Cette grotte pourrait, donc, être qualifiée de grotte du tambour. La couche mince de lave durcie qui recouvre la cavité forme, en effet, un tambour naturel gigantesque d’un kilomètre et demi de diamètre. On entend résonner à l’intérieur les coups portés à l’écorce extérieure de lave.

Ana Te Pahu

Les anciens habitants, profitant de l’ampleur de cette grotte et de sa facilité d’accès, l’ont utilisée en guise d’habitation. Ceci est prouvé par les restes de umu pae (anciens fours en pierre) où ils ont cuisiné la nourriture. Les ouvertures de plafond causées par des effondrements de matériau empêchaient l’accumulation de fumée à l’intérieur.

Ana Te Pahu

L’une des principales chambres de Ana Te Pahu a été utilisée comme réservoir d’eau : les précipitations fréquentes, typiques du climat subtropical, filtrent à travers la roche et s’accumulent à l’intérieur. Cela a permis aux résidents d’avoir une réserve d’eau très accessible. Cet étang naturel a été particulièrement utile dans les moments où Ana Te Pahu a servi de refuge, au cours des affrontements pour le pouvoir qui ont eu lieu entre les différentes tribus, et pendant la série de « raids » entrepris pour capturer des esclaves, au milieu du XIXe siècle.

                    La grotte des bananes, une pépinière naturelle

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu est également connue comme la « grotte de bananes », car il y a beaucoup de bananiers à l’entrée située à quelques mètres sous la surface. À côté, on cultivait la vigne, les avocats, et les tubercules comme le taro ou l’igname. La grande humidité à l’intérieur et la protection contre le vent offert par la grotte ont favorisé l’utilisation de celle-ci comme pépinière naturelle par les anciens habitants de l’île. Ils ont effectué, à cet endroit, une grande variété de cultures, lesquelles prospéraient grâce à la lumière du soleil et à la pluie fréquente.

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu

L’entrée de la caverne se fait par l’un des secteurs où la couche de lave est effondrée.

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu

L’entrée du tunnel est protégée par des barrières de pierre, murettes destinées à contraindre les éventuels intrus à entrer un par un, ce qui facilite la défense des occupants de la grotte.

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu

Ana Te Pahu

                 Après cette longue matinée, commencée avec le lever de soleil sur Tongariki, nous rentrons à Hanga Roa, puis profiterons de la voiture et de l’après-midi pour visiter Orongo et le Rano Kau. Il fait très beau, le ciel est avec nous ! ;-)

8/7/2018

Puna Pau et l’Ahu Akivi (24 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 14:26:30

PUNA PAU,  la carrière des pukaos (chapeaux des Moaï).

Puna Pau est un petit volcan éteint, situé à environ 7 km au nord-est de Hanga Roa, et dont le nom fait référence à une source ou un puits d’eau qui aurait existé dans son environnement. Ce cône volcanique fait partie d’un ensemble de cônes parasites qui émergèrent au cours des éruptions de Ma’unga Terevaka, le plus jeune et le plus haut volcan sur l’île de Pâques.

À l’intérieur du cratère de Puna Pau se trouve une carrière de scorie rouge qui était autrefois une source importante de matières premières pour les insulaires. La scorie rouge ou hani hani, son nom en langue rapa nui, est un type de cendre volcanique d’une grande porosité et d’une structure particulière, qui présente une couleur rougeâtre due à l’oxyde de fer présent dans sa composition. Les caractéristiques de ce matériau tendre et facile à sculpter, ce qui le rendait impropre à la construction, ont été utilisées pour la fabrication de différents types d’objets, dont certains très spéciaux. Parmi eux, une vingtaine de statues de petite taille, des récipients pour l’eau, appelés taheta, des blocs de type ornemental et des yeux de moaï.

Bien qu’il existe d’autres dépôts de cendres rouges sur l’île, la carrière de Puna Pau était la plus important de tous, et est considérée comme étant à l’origine de la plupart des objets connus sculptés en hani hani . La couleur rouge est, en effet, une couleur symbolique associée aux rites sacrés et au mana (force spirituelle).

Puna Pau

Puna Pau

                    La forme actuelle du petit volcan est le résultat de l’intervention de l’homme au cours de l’histoire. Selon les dernières fouilles, la période entre les XIVe et XVIIe siècles a donné lieu à un intense travail d’extraction dont le motif principal était l’élaboration des pukaos (chapeaux) cylindriques qui couronnaient quelques-unes des statues de l’île de Pâques. Tout comme le versant sud du volcan Rano Raraku  (voir cet article) est à l’origine de la plupart des statues de l’île, on estime que le tiers du cratère de Puna Pau a été utilisé pour fabriquer tous les pukaos. On pense, également, que, dans la carrière, se formaient différentes équipes de travail se concurrençant pour délimiter leurs propres zones de production.

Puna Pau

Puna Pau

Puna Pau

                    Cependant, contrairement à Rano Raraku, il semble que Puna Pau ait été considéré comme un lieu secret et sacré. Son emplacement dissimulé aux autres parties de l’île, une production presque silencieuse, réalisée à l’intérieur du cratère, et cette couleur rouge particulièrement appréciée a contribué à son isolement à un certain mysticisme.

Un chemin un peu raide et, parfois, glissant mène au cratère et on peut monter jusqu’au sommet du volcan pour découvrir un magnifique point de vue sur la périphérie de Hanga Roa, l’océan Pacifique et les terres cultivées où se dressent doucement des cônes volcaniques.

Puna Pau

Puna Pau

Puna Pau

Puna Pau

Puna Pau

                    Cliquer sur l’image, pour regarder le panorama en très grande taille  ;-)

   

L’AHU AKIVI   Les sept explorateurs

                    Ce site présente des caractéristiques singulières, en raison de son emplacement unique, de son orientation astronomique, bien étudiée et des travaux de restauration qui ont été opérés et qui représentent une étape importante dans l’histoire récente de l’île de Pâques.

Ahu Akivi est situé sur le flanc sud-ouest du volcan Maunga Terevaka (511 m), le point culminant de l’île, à 2,6 km à l’intérieur de la côte centre-ouest. Cette situation est déjà importante, puisque la plupart des plates-formes cérémonielles sont élevées sur le littoral de l’île.

Ahu Akivi

Des quelques Ahus construits à l’intérieur de l’île (environ une trentaine), Ahu Akivi est la plate-forme la plus importante et complexe. D’après les fouilles et les études réalisées, on pense que la première phase de construction a commencé vers la fin du XVe siècle. On érigea, tout d’abord, une plate-forme rectangulaire sur une surface plane, d’où partait une rampe de 25 mètres. À l’arrière se trouvait un crématorium utilisé dans les cérémonies de crémation.

Au cours de la deuxième phase, qui débuta à la fin du XVIe siècle, des améliorations et des modifications furent apportées : on construisit un deuxième crématorium et l’on édifia sept statues de Moaï sur la plate-forme centrale.

Ahu Akivi est situé dans un territoire associé au puissant clan Miru, l’une des tribus les plus puissantes de l’ile. On pense que les moaï ont été érigés environ 150 ans avant le premier contact avec les visiteurs européens, ce qui suggère qu’à ce moment, considéré comme une date tardive, il régnait encore une stabilité politique et l’abondance économique nécessaire pour mener à bien une construction de cette ampleur.

Ahu Akivi

           Les statues qui regardent la mer

Les sept statues ont été transportées depuis la carrière du volcan Rano Raraku (voir cet article) situé à 15 km, à travers un terrain irrégulier et en utilisant une méthode encore sujette à nombre d’hypothèses. Les statues présentent, entre elles, une uniformité minutieuse, quelque chose que l’on ne voit pas à Tahai ou Tongariki, et qui confère au monument une impression d’harmonie et d’équilibre.

On dit souvent que les moaï de Ahu Akivi sont les seules statues qui regardent la mer, sur l’île, puisque toutes les autres tournent le dos à l’océan. Mais, bien que ce ne soit pas faux, la vérité est toute autre : ils sont, en effet, orientés comme le reste des plates-formes : leurs visages regardent vers l’esplanade qui se prolonge devant eux, où s’étendait, autrefois, un village. Les statues de Akivi ont été placées, comme toutes les autres, de manière à surveiller et protéger les habitants du village, par le pouvoir de leur mana, leur puissance mystique.

Ahu Akivi

Ahu Akivi

Un observatoire astronomique précis

Comme d’autres plates-formes sur l’île, y compris le moaï seul de l’Ahu Huri a Urenga, l’Ahu Akivi a été construit suivant une orientation astronomique précise. De cette manière, les moaï contrôlaient le changement des saisons et les moments les plus appropriés pour les tâches agricoles. Ici, l’axe de la plate-forme a été orienté Nord-Sud, de manière à ce que les visages des moaï regardent exactement à l’endroit où le soleil se couche lors l’équinoxe du printemps austral (le 21 septembre) et montrent leur dos au lever de soleil de l’aube de l’équinoxe d’automne (le 21 mars).

La légende de sept explorateurs

La littérature récente sur Akivi fait état d’un lien qui existerait entre les sept statues de la plate-forme et la légende des sept jeunes gens qui avaient été envoyés en exploration, avant sa première colonisation de l’île, par le roi Hotu Matu’a.

Cette légende raconte que Hau Maka, le prêtre de Hotu Matu’a avait fait un rêve dans lequel son âme volait à travers l’océan et lui avait fait voir l’île. Par la suite, il aurait dépêché sept explorateurs sur la mer pour localiser l’île, étudier ses caractéristiques et juger du meilleur endroit pour y débarquer.

Bien que l’idée soit séduisante, de cette légende évoquée dans la pierre, on peut largement douter de cette interprétation. Les Moaï de ce site appartiennent à une période sculpturale assez tardive, après l’an 1440 apr. JC, et les historiens admettent que les premiers colons sont arrivés sur l’île vers le Ve siècle, excluant, ainsi, une relation entre les deux faits…

Ahu Akivi

La restauration

L’Ahu Akivi a été le premier Ahu restauré après qu’un petit groupe d’insulaires, à la demande de Thor Heyerdahl, eut érigé la statue de l’Ahu Ature Huki sur la plage de Anakena en 1956 (voir cet article). L’anthropologue américain William Mulloy, membre de cette équipe norvégienne, consacra, dès lors, une grande partie de son existence à étudier les mystères de l’île de Pâques.

Les travaux de reconstruction de l’Ahu Akivi ont commencé au mois de mars 1960 et continué jusqu’en octobre. William Mulloy et son collègue chilien Gonzalo Figueroa œuvrèrent avec une équipe de 25 Pascuans dans diverses phases d’excavation et de reconstruction. Ce fut la première fouille archéologique sérieuse et la première restauration complète d’un site de cérémonie à Rapa Nui.

Les travaux ont été réalisés avec peu de moyens matériels, ils utilisèrent uniquement des poteaux en bois, des pierres et une paire de bœufs. Mais avec de la persévérance, de l’ingéniosité et beaucoup d’efforts, ils atteignirent leur objectif. Pour soulever et placer le premier moaï, ils usèrent d’une rampe en pierre et de deux grands leviers en bois. Une opération qui prit un mois entier. Cependant, après avoir perfectionné leur technique et avec le bénéfice l’expérience acquise, il leur a fallu moins d’une semaine, ensuite, pour élever la septième statue. La restauration d’Akivi est considérée comme un tournant, sur l’île, car, à partir de ce moment, les autres restaurations de plates-formes importantes (Tongariki et autres) ont commencé, qui conduisirent à une véritable renaissance culturelle…

Ahu Akivi

7/7/2018

Papa Vaka, Te Pito Kura, Anakena (23 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 14:34:41

                    Papa Vaka est un site archéologique situé au nord de la route de l’île, entre l’Ahu Te Pito Kura et Pu o Hiro , avant d’arriver à Anakena. Il se caractérise par le grand nombre de pétroglyphes que l’on peut y voir sur les grandes dalles d’origine basaltique émergeant au niveau du sol.

Carte île de Pâques

Les figures marines de Papa Vaka illustrent l’art rupestre typique de la côte nord de Rapa Nui, et témoignent de l’intérêt des habitants de ces territoires pour la domination de la mer. Tous les bas-reliefs ont trait à l’immense océan qui entoure l’île. Diverses créatures marines peuvent être observées, outre les Vaka (pirogues) et Mangai (hameçons), des outils essentiels dans les temps anciens, pour le contrôle des ressources marines.

Papa Mangó  Cette zone contient en abondance des représentations de kahi (thon), très important dans la vie de ces habitants) et deux images de mangó (requin) :

Papa Vaka

Papa Mangai,  le rocher des hameçons:

… Où l’on distingue une grande concentration d’hameçons (mangai), notamment pour le thon (mangai kahi)

L’un de ceux-ci peut représenter un octopode (heke) ou un crabe (pikea) :

                                        Papa Vaka

Papa Vaka,  la pierre du grand canoë:

Le terme papa signifie « pierre » en langue Rapanui et vaka « canoë », si bien que le nom de ce lieu se réfère au plus grand des pétroglyphes recensés dans toute l’île de Pâques :

Papa Vaka

Bien qu’une grande variété de pirogues, des tortues, des hameçons, et un grand nombre de trous dont le sens est ignoré puissent être distingués, sur cette grande pierre, la figure principale est la grande pirogue double, comprenant deux coques de 12 mètres de long. On ne sait pas si ce grand pétroglyphe représente un canot très spécial, ou s’il peut vouloir se rappeler le grand bateau qui a amené les ancêtres qui ont peuplé Rapa Nui…

          Papa Vaka

                    Te Pito Kura, et le nombril de la lumière !

Te Pito Kura est un site archéologique situé en face de la baie de La Pérouse (voir carte ci-dessus). Dans ce centre cérémoniel se dresse le Ahu du Paro, dont le seul moaï, nommé Paro, est resté dans la même position où il s’est trouvé, lorsqu’il fut abattu, il y a près de deux siècles.

Te Pito Kura

Le Paro est important, parce que c’est la plus grande statue moaï transportée depuis la carrière du volcan Rano Raraku et érigé avec succès sur une plate-forme. Ses dimensions sont spectaculaires : ses oreilles mesurent 2 mètres, sa hauteur atteint 10 mètres et on estime que son poids doit être supérieur à 80 tonnes !… Il gît la face tournée vers le sol et son corps est brisé à demi (au niveau du cou) à la suite de sa chute. Devant sa tête se trouve son pukao gigantesque, ovale : de près de 2 mètres de haut et pesant environ 10 tonnes, il est, également, considéré comme l’un des plus volumineux pukaos sculptés et apportés depuis la carrière de Puna Pau.

Te Pito Kura

Selon la tradition, la construction de ce moaï fut commandée par une veuve, en mémoire de son défunt mari. Il semble que le moaï Paro a été l’une des dernières statues à être renversée de son ahu et l’on pense que le fait s’est produit peu après 1838, puisqu’après cette date, il n’y a aucun rapport de visiteur décrivant un moaï dressé sur ce site.

La pierre magnétique.

À quelques mètres de cet ahu, on peut contempler une grosse pierre de forme ovoïde et de 80 centimètres de diamètre. L’expression Te Pito Kura signifie « nombril de la lumière » et certaines personnes se référant, pour le nom de ce lieu, aux qualités particulières de ce rocher, lui attribuent l’un des noms avec lequel il est connu dans l’île de Pâques, Te Pito O Te Henua ce qui signifie « nombril du monde ».

Cette pierre singulière était autrefois connue sous le nom de Tita’a Hanga ‘o te Henua, et selon la légende, elle fut apportée par Hotu Matu’a, le roi fondateur du peuple Rapanui, dans le bateau qui l’amena de Hiva, sa terre natale, aux alentours de 450. On dit que, dans ce rocher presque sphérique et lisse, se concentre une énergie magnétique et surnaturelle appelée mana.

Te Pito Kura

En raison de sa teneur élevée en fer, cette pierre se réchauffe plus vite que les autres et induit un comportement bizarre de la boussole. De nombreux visiteurs portaient la main sur elle pour capter son énergie ou encore, selon la croyance de certains, améliorer la fertilité féminine. Mais il semble que certains touristes, trop confiants en leur pouvoir, aient commis des actes obscènes sur la pierre, ce qui a conduit, depuis lors, à l’enfermer au centre d’une muraille de pierres. Les quatre pierres qui l’entourent indiquent les quatre points cardinaux.

Te Pito Kura

                    ANAKENA

Anakena est le siège d’une plage idyllique… Nous continuons à longer la côte nord, après ces sites, pour arriver à Anakena, au bord de la mer. Nous la découvrons avec émerveillement, et je ne résiste pas à l’envie de prendre un bain de mer sur cette jolie plage unique de sable fin ! :-)

Anakena

Anakena

C’est là qu’aurait débarqué le roi Hotu Matu’a, venu de Polynésie, il y a plus de 1 700 ans. Les cocotiers (seule espèce sur l’île à cet endroit) penchent élégamment leurs silhouettes sur cette plage avec, en arrière-plan, un ensemble de sept statues : l’Ahu Nau Nau.

Anakena

Anakena

Anakena

À l’arrière, on peut voir l’Ahu Ature Huki avec son unique moaï qui fut le premier à être redressé en 1956 par la méthode de Thor Heyerdahl, dite des “petits cailloux", qui consiste à lever le moaï de quelques centimètres par des leviers et des cordes et de combler les espaces par des petits cailloux. L’équipe de pascuans mit 18 jours pour relever ce colosse.

Anakena

En fait, le vrai nom de la plage et de la petite baie est Hanga Mori o Un, ou bien Hanga Rau Ariki ou la Baie du Roi, en l’honneur du premier fondateur. Le nom par lequel la plage est connue provient, de fait, d’une grotte voisine, où Hotu Matu’a aurait pu s’installer pendant la construction de sa demeure. La grotte (« ana » en langage Rapanui) et Kena, un nom désignant le fou masqué (Sula dactylatra), un oiseau de mer qui construit toujours des nids dans l’île.

Anakena

Au fil du temps, Anakena est devenu un important centre de peuplement à travers l’histoire, la résidence de la tribu royale Miru et le lieu de rencontre des maîtres de l’ancienne écriture Rongo Rongo..

L’Ahu Nau Nau :

La plate-forme la plus imposante et qui domine le centre du paysage est l’Ahu Nau Nau, qui fait 60 m de longueur sur 12 m de large. Ses sept moaïs, de nouveau érigés après la restauration effectuée par l’équipe de Sergio Rapu en 1978, se distinguent par la finesse de ses traits et les détails gravés sur leur dos. C’est l’une des plates-formes les mieux préservées de l’île parce ces moaïs sont restés ensevelis sous le sable quand ils ont été abattus, ce qui les protégeait des facteurs météorologiques qui ont érodé bien d’autres statues…

Les diverses fouilles archéologiques conduites dans Anakena ont révélé que il y avait au moins trois périodes de construction, pour cet Ahu. La phase la plus ancienne, appelée Nau Nau I, daterait de 1 100 après JC. Elle a été suivie par une phase intermédiaire, Nau Nau II, entre 1 190 et 1 380, et, enfin, d’une dernière phase, Nau Nau III, avec une date estimée entre 1 300 et 1 400 de notre ère.

Anakena

Anakena

Cependant, il a été prouvé que la première colonie Anakena pouvait être antérieure d’environ 200 ou 300 ans à la première construction de cet Ahu. Anakena serait l’un des lieux habités les plus anciens de l’île, reliant ainsi l’histoire et la légende.

L’Ahu Nau Nau est historiquement connu comme Ahu Ature Hoa, et, selon la tradition, Vakai, l’épouse de Hotu Matu’a, y serait enterrée. Il semble que le nom par lequel il est nommé, à l’heure actuelle, peut être associé au Naunau ou nau opata, un arbuste, aujourd’hui disparu, de la famille du santal. Cette plante, dont le bois aromatique était autrefois utilisé pour fabriquer un parfum, produisait, également, un fruit consommable ressemblant à une noix. Selon la légende, le premier Ariki, Hotu Matu’a, et ses disciples auraient apporté ces noix de leur terre natale afin de se nourrir pendant les premiers mois sur l’île.

Les quatre premiers moaï à gauche sont pratiquement intacts et couronnés par un pukao, la coiffure volcanique de scorie rouge de la carrière de Puna Pau. Ces moaï, avec le seul moaï coiffé de Tongariki et le Ahu Ko Te Riku à Tahai, sont les seuls sur l’île qui portent un pukao.

Le cinquième moai est, également, très bien conservé, mais il n’a pas de pukao, le sixième n’a plus de tête et le septième montre à peine un demi-torse.

La surface des statues, assez uniformes et stylisées, est soigneusement polie et les traits du visage, nez, oreilles, mains sont finement sculptés et sont un peu plus saillants que pour d’autres monuments. Même les pukao sont très bien travaillés, celui de la première statue présentant une forme conique inhabituelle.

Anakena

On peut observer le travail des détails au dos de ces moaï. Ceintures au niveau des hanches, symboles, peintures corporelles, tatouages ? Ces détails ne sont pas fréquents. Cependant, on peut en voir sur certaines statues exhumées de la carrière de Rano Raraku (voir l’article) et à l’arrière du fameux moaï Hoa Hakananai’a qui a été transporté d’Orongo (voir l’article) au British Museum de Londres.

                                        Anakena

                                        Anakena

Une belle découverte :  L’œil du Moaï :

               Lors des travaux de restauration effectués en 1978 par l’équipe de Sergio Rapu, l’archéologue Rapanui Sonia Haoa a trouvé des fragments de corail blanc et un disque de scorie rouge en fouillant à proximité d’un moaï renversé et à demi-enterré dans le sable. Les restes recueillis, une fois assemblés, forment un oeil d’environ 35 cm de long, ce qui convenait parfaitement à l’orbite vide de la statue… Cette constatation a marqué une étape importante, dans la connaissance des historiens, car, jusqu’alors, on pensait que les orbites des statues étaient restées vides.

L’anthropologue William Mulloy avait déjà découvert des fragments similaires dans ses fouilles effectuées 20 ans plus tôt, à Vinapu sur la côte sud, mais on pensait qu’ils étaient des fragments d’un plat à base de corail.

Depuis la découverte de Sonia Haoa, d’autres restes d’yeux de corail ont été trouvés dans d’autres endroits, sur l’île de Pâques, et autour de l’Ahu Nau Nau, nombre d’entre eux portant, encore, des marques des outils utilisés pour leur fabrication.

                                        Anakena

                    Nous regagnons Hango Roa en passant, cette fois, par le centre de l’île. C’est pratiquement le seul endroit où nous pouvons contempler une petite forêt d’arbres (eucalyptus). En effet, le sol de l’île, sans cesse balayé par les vents marins, est très pauvre en végétaux. Il est presque entièrement recouvert d’une herbe rase et jaune ; la terre végétale n’atteignant que 50 cm de profondeur, il est très difficile, pour les arbres, d’y maintenir leurs racines.

                                        Anakena

6/7/2018

Tongariki (23-24 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 17:00:22

Tongariki, l’ahu dont les quinze moaï tournent le dos à la mer est une image célèbre de l’île de Pâques.

Tongariki

Tongariki

Ce site, dont le nom se réfère aux vents d’est, est situé à l’extrémité est de la côte sud de l’île de Pâques (voir carte de l’article précédent sur Rano Raraku) dans un paysage d’une grande beauté. Sur la gauche, se dresse le volcan Poike, le plus ancien de l’île, dont les éruptions ont donné naissance à la péninsule du même nom et où, selon la tradition, s’est déroulée la bataille entre « les longues oreilles » (dominantes) et « les oreilles courtes ». À son sommet, un cratère, à présent recouvert d’une petite forêt d’eucalyptus. Sa pente sud descend par des falaises abruptes au niveau de la mer, où les roches volcaniques forment la baie de Hanga Nui (grande baie).

À l’arrière-plan, l’îlot connu sous le nom motu Maratiri, qui dans les temps anciens a servi de refuge pour beaucoup de personnes, lors des conflits tribaux, et constitue le cadre de plusieurs mythes et légendes.

Et, devant l’ahu, face au sud, la masse impressionnante du volcan Rano Raraku , d’où ont été extraites de la plupart des statues de l’île.

L’histoire de Tongariki mêle des récits mythologiques, ceux de guerres entre les clans et les règlements des tribus qui remontent au Xe siècle. Dans la grande esplanade qui s’étend devant le ahu, on trouve des restes de bateaux-maisons ou hare paenga et des centaines de pétroglyphes gravés dans la roche volcanique qui reflètent l’importance de ce lieu dont on pense qu’il était le centre sociopolitique et centre religieux de Hotu Iti, l’un des deux grands clans qui regroupait les tribus du secteur est de l’île. La première occupation humaine date de l’an 900 après J.-C. et est liée à la première phase d’un premier AHU. L’impressionnant monument final est le résultat de séries successives de modifications et extensions, réalisées tout au long de l’histoire, qui montrent la maîtrise technique atteinte par les constructeurs.

Tongariki

L’ahu Tongariki est la plus grande structure cérémonielle construite sur l’île de Pâques et le plus important monument mégalithique dans toute la Polynésie. Il représente le summum des constructions sacrées nommées Ahu-moai , développés dans Rapa Nui pendant plus de 500 ans. Mais, malheureusement, comme cela s’est passé pour le reste des plates-formes cérémonielles de l’île, les moaï ont été renversés de l’Ahu au cours des épisodes de violence qui ont opposé les différents clans de l’île au moment de la décadence de la culture Rapa nui. On estime que cette période a commencé après 1500 apr. J.-C., pour atteindre son acmé à la fin du XVIIe siècle. On ne sait pas avec certitude quand les statues de l’Ahu Tongariki ont été démolies, mais, selon les témoignages des premiers navigateurs européens qui sont arrivés sur l’île, il semble que celles-ci ne tenaient plus debout quand ils sont arrivés au début du XVIIIe siècle. L’endroit a, cependant, continué à être utilisé comme cimetière jusqu’à la conversion de la population au catholicisme dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Tongariki

Selon les dessins, les textes et des photos qui ont été conservés, on sait que, jusqu’en 1960, l’état de conservation du Ahu a été relativement bon, même si les statues avaient été renversées avec leurs visages vers le sol et si l’une des ailes latérales avait été détruite, les pierres ayant été utilisées comme matériau de construction d’une clôture pour le bétail. Mais, dans la nuit du 22 au 23 mai 1960, s’est produit l’un des plus grands tremblements de terre jamais enregistrés dans l’histoire, d’intensité de 9,5 sur l’échelle de Richter, lequel a détruit la plupart des régions du centre et du sud du Chili causant de nombreuses victimes, son épicentre étant situé dans la ville chilienne de Valdivia située 3 700 km à l’est de l’île. Ce tremblement de terre a produit une vague qui a traversé le Pacifique pour atteindre les côtes de l’Océanie et de l’Asie, provoquant de grandes destructions sur les îles de Polynésie. Près de 6 heures après le séisme, le tsunami a atteint l’île de Pâques sur son côté est, atteignant directement Tongariki. Puis, le tsunami contourna l’île et reprit son cours en Polynésie, où, 15 heures après le séisme, une vague de 10 mètres de haut a frappé Hilo à Hawaï, tuant des dizaines de personnes et détruisant complètement la ville. La dévastation a continué jusqu’aux côtes du Japon et de la Nouvelle - Zélande.

La vague gigantesque qui avait atteint la baie de Hanga Nui a dépassé les 10 mètres de hauteur et est entrée sur plus de 500 mètres à l’intérieur des terres, pour atteindre la base du volcan Rano Raraku, détruisant complètement la principale plate-forme jusqu’aux fondations, la puissance de la mer repoussant quelques-unes des statues de plus de 100 mètres à l’intérieur. Certaines d’entre elles étaient brisées, et d’autres, retournées face vers le haut, montraient leur visage pour la première fois après plusieurs siècles.

Tongariki

Lorsque les eaux se furent retirées, elles avaient complètement détruit la majeure partie du monument et la zone était couverte de rochers de la côte, des pierres de l’Ahu et des restes de statues, mélangés avec des os et de crânes humains des tombes creusées sous la plate-forme… De nombreuses informations ont été perdues à jamais. Mais, à partir de 1988 des scientifiques se sont mobilisés pour effectuer une restauration qui a eu lieu à partir de 1992 (importation d’une énorme grue fournie par le Japon) et parachevée en 2003-2006, dans le cadre du projet UNESCO-Japon Île de Pâques.

Ce qui nous permet d’admirer, à présent, ces quinze géants qui nous observent de leur position dominante en cet endroit unique au monde. Ces images mégalithiques, rangées sur leur plate-forme de 100 mètres de long, tournent le dos à la mer afin de projeter leur mana, leur protection spirituelle, sur l’ancien village qui existait auparavant.

Tongariki

Tongariki

Tongariki

La variété dans les formes et les tailles des statues est frappante. Ici, contrairement à ce que l’on peut voir sur d’autres plates-formes de l’île, telles que Ahu Nau Nau ou Ahu Akivi, les Moaï sont tous différents. Il sont minces, épais, grands ou petits (entre 5,6 et 8,7 m), et même les expressions semblent différentes…

Tongariki

Il est possible, comme le proposent certaines théories, qu’ils reflètent de cette manière, le caractère ou les caractéristiques des différents ancêtres représentés. Bien que les différences esthétiques soient plus susceptibles d’être la conséquence des différentes époques où ils ont été fabriqués. Lors de la reconstruction, des vieilles têtes ont été trouvées qui montrent une forme plus ronde et naturelle, mais il semble qu’au cours du temps, les caractéristiques soeint devenues de plus en plus stylisée.

Toutes les statues Moai ont été sculptées dans le tuf volcanique des carrières du volcan Rano Raraku, situé à un kilomètre au nord-ouest. En dépit de la proximité relative, on s’interroge toujours sur la manière de transporter ces énormes géants d’un poids moyen de 40 tonnes.

Autrefois tous les moaï de l’Ahu portaient un pukao (le chapeau rouge) sur leur tête, mais au cours de la restauration on n’a pu en placer un que sur le deuxième à partir de la droite, les autresayant été trop érodés, en raison du passage du temps et du tsunami. Sur le côté droit de la plate - forme, on peut contempler sept de ces énormes cylindres gravés dans la scorie rouge extraite du volcan Puna Pau :

Tongariki

D’après les vestiges découverts, on estime qu’au moins 30 moaï faisaient partie de Tongariki, dans ses différentes étapes, sur une période qui a duré plus de 700 ans.

Au milieu de cette place, à environ 80 m de la plate - forme, une autre énorme statue en pierre repose sur l’herbe, couchée. Ce moai, divisé en deux parties, se trouve sur le dos et regarde en l’air de ses orbites non sculptés…

Tongariki

Le voyageur

À quelques mètres de l’accès ouest du site, très près des restes d’un hare-paenga (bateau-maison), se dresse une statue singulière…

                              Tongariki

Qui est tournée dans le sens opposé à celui des moaï de la plate-forme… comme pour montrer son irritation de n’avoir pas été incluse dans le monument. elle a eu son moment de gloire en étant expédiée au Japon afin de participer à une exposition à Osaka. C’est pourquoi les insulaires l’ont surnommé « le moaï voyageur » ;-)

Il a été utilisé, également, en 1986, dans les expériences de l’explorateur norvégien Pavel Pavel qui, pour démontrer sa théorie sur le déplacement des statues, a fait « marcher » ses neuf tonnes en usant de cordes, aidé d’un petit groupe de vingt personnes.

Tongariki

On découvre et admire, également, sur ce site, nombre de pétroglyphes, représentant, notamment, des tortues géantes ou d’homme-oiseau (Tangata manu).

Mais l’une des merveilles de l’Ahu Tongariki est le spectacle indescriptible que l’on y peut admirer à l’aube : on y arrive dans la nuit noire… Puis, les étoiles s’éteignent les unes après les autres pour laisser place à l’apparition du maître soleil qui montre ses premières lueurs colorées. Les moaï, impassibles, se laissent caresser tout doucement par les premiers rayons du soleil. Puis le maître apparaît, tel un dieu resplendissant, derrière ces autres dieux sculptés de la main de l’homme. L’ombre de ces statues s’allonge petit à petit. Les visiteurs respectent cet instant solennel, en silence, chacun dans son monde intérieur…

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Tongariki

Il y a du monde pour contempler ce merveilleux spectacle !… ;-)

Tongariki

Vous pouvez regarder, ci-dessous, en plein écran, la vidéo que j’ai réalisée du lever de soleil sur Tongariki  ;-) :

                       

Tongariki

Rano Raraku (23 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 11:36:55

          Rano Raraku, la carrière des Moaï !

L’un des endroits de l’île qui m’a le plus fascinée et impressionnée est le fameux volcan Rano Raraku. Le lieu, lui-même, est vraiment extraordinaire. Pour y parvenir, nous parcourons, en longeant la côte, une petite route quelquefois défoncée, où, comme sur toute l’île, des chevaux en liberté s’égayent.

Chevaux dans l'île de Pâques

Sur les pentes de ce volcan, on peut voir surgir par ci, par-là, des dizaines d’hommes de pierre, à demi-enterrés pour certains, d’autres brisés ou inachevés, ou certains prêts à se lever, mais comme figés brusquement dans le temps.

Rano Raraku

Rano Raraku

Ce volcan a servi de carrière aux sculpteurs de cette époque. Au fond du cratère, un lac aux herbes folles, coloré d’une sorte de mousse ocre dorée donne l’aspect d’un tapis d’or.

lac de Rano Raraku

Le silence y règne, seul un léger souffle de vent fait bruisser les ajoncs (appelés totora) du lac. C’est à cet endroit que les moaï ont été extraits par les sculpteurs d’antan.

          Volcan Rano Raraku

Le volcan Rano Raraku est situé à 20 km au nord-est de Hanga Roa, très proche de la péninsule Poike et à seulement 1000 mètres au nord-ouest de la baie Hanga Nui. Il offre une vue unique sur la baie de Tongariki, et une très belle perspective depuis sa colline. L’ancien nom de ce lieu était Maunga Eo, qui signifie « colline parfumée ». En effet, il y poussait, dans le passé, une plante très aromatique dont le parfum imprégnait toute la région. Une ancienne légende raconte comment deux esprits de jeunes femmes sont venus dans l’île, attirés par l’arôme intense du lieu.

Le nom actuel dérive du mot Rano, qui, dans la langue Rapanui, se réfère aux volcans qui ont un lac intérieur. On pense que le terme Raraku, qui signifie rayé ou rainuré, fait référence aux larges rainures présentes sur la face sud de la montagne. Ici, une vue aérienne :

Rano Raraku, vue aérienne

Rano Raraku, vue aérienne 2

Le cône volcanique s’est formé il y a plus de 300 000 ans, par l’activité éruptive des volcans Maunga Terevaka et Pua KATIKI. Il a une hauteur maximale de 180 mètres sur son bord sud-est et son cratère présente une forme elliptique dont le plus grand diamètre est d’environ 700 mètres. À l’intérieur, il abrite un lac d’eau douce d’environ 3 à 4 mètres de profondeur créé par les pluies fréquentes subies par l’île. À l’Est, le bord domine une imposante falaise.

Contrairement à la plupart des cônes volcaniques de l’île, Rano Raraku est composé d’un type unique de roche sur l’île connue sous le nom de tuf, formée par compaction des lapilli : une roche poreuse formée par l’accumulation de cendres volcaniques éjectées lors d’une éruption, qui, lorsqu’elles ont refroidi, par contact avec l’atmosphère, se trouvent compactées et durcies. Sa principale caractéristique est sa faible dureté sous la surface, par rapport au basalte, ce qui a encouragé les anciens sculpteurs à l’utiliser comme matière première pour tailler les énormes statues. Il est frappant de constater que la plus grande part de ce tuf est concentrée dans la moitié sud du cône, coïncidant avec la paroi verticale, émergeant un peu dans la moitié nord. Selon certains géologues, cette grande falaise rocheuse serait le seul vestige d’un volcan sous-marin antique. Ce qui, en grande partie, a disparu en raison de l’érosion a été couvert, par la suite, des cendres rouges émises par le nouveau cratère adjacent, ce qui expliquerait la grande différence des matériaux rencontrés sur les deux côtés du Rano Raraku.

Ces détails géologiques expliquent pourquoi Rano Raraku est devenue la carrière dans laquelle a été sculptée la quasi-totalité du millier de statues trouvées sur l’île de Pâques, avant d’être acheminées sur les plates-formes ou ahu de cérémonie, réparties le long de toute la côte, afin d’honorer la mémoire des ancêtres. Dans cette carrière, qui fait plus de 800 mètres de long, les statues sont partout, voire dans des endroits presque inaccessibles, comme si le mot d’ordre avait été donné de profiter de tout l’espace disponible pour un matériau précieux et limité.

Rano Raraku

Une fois sculptée et détachée de sa gangue, il fallait que la statue glisse sans dommage sur la pente raide. Quels que soient les moyens employés, de nombreux accidents se sont produits comme en témoignent les restes de torses et têtes cassées qui parsèment la colline… On estime que le travail de sculpture des statues du Rano Raraku a duré plus de 500 ans, en commençant vers l’an 1000 et se terminant au milieu du XVIIIe siècle. Selon une ancienne légende, la cessation de l’activité est consécutive à la colère d’une vieille femme qui avait le pouvoir de permettre le déplacement des statues. Mais un jour, les travailleurs ont mangé du homard sans lui en garder une part. La femme, prise de colère, a ordonné que les statues s’effondrent, paralysant les œuvres pour toujours. Cependant, il semble que l’abandon du travail dans Rano Raraku n’a pas été due à un événement soudain et dramatique, mais à une décroissance progressive des valeurs et des croyances qui ont affecté les rares ressources disponibles et provoqué des guerres tribales à répétition, qui ont fini par détruire le système.

Rano Raraku était le seul endroit sur l’île qui avait gardé des statues debout, après que toutes les autres eurent été renversées de leurs plates-formes, au cours des conflits entre clans survenus il y a près de 300 ans. On peut apercevoir des moai debout dans des fosses qui étaient auparavant creusées dans le sol afin de terminer la sculpture de leur dos. Le fait que chaque statue apparaît à moitié enterrée dans une plus ou moins grande mesure, certaines jusqu’aux épaules et d’autres jusqu’au nez, est frappant. En réalité, ce sont des statues complètes enfouies sous les couches successives de sédiments qui se sont accumulés au fil du temps.

Rano Raraku

Les excavations pratiquées dans plusieurs cas ont révélé que la longueur de la tête correspond à environ un tiers de la hauteur totale de la statue. La couleur jaune originale du tuf était également visible à nouveau, et des gravures intéressantes ont été découvertes sur le dos de quelques statues avec des dessins semblables à ceux trouvés sur les statues du Ahu Nau Nau et sur le célèbre moai Hoa Hakananai’a qui est exposé à le British Museum de Londres.

                              Rano Raraku

Dans la partie inférieure de la carrière, on peut admirer une énorme statue couchée qui reste dans la niche dans laquelle elle a été sculptée. C’est Te Tokanga, « le géant », d’une longueur de près de 22 mètres et un poids estimé à 200 tonnes !… C’est la plus grande statue jamais sculptée sur l’île de Pâques. On pense qu’elle avait pu être destinée à l’Ahu Tahira dans Vipanu, l’une des dernières plates-formes construites, située dans la pente de la Rano Kau. Mais elle n’a jamais atteint sa destination finale parce que ce colosse n’a jamais été libéré de son socle. Ses sculpteurs ambitieux et optimistes ont dû réaliser qu’ils ne pouvaient se déplacer une statue avec un poids équivalent à celui d’un avion commercial, de sorte qu’ils ne sont même pas pris la peine de le terminer.

                                   Rano Raraku

Deux autres énormes statues tête-bêche non terminées :

Rano Raraku

Le Moaï Piro Piro est l’une des figures les plus célèbres de l’île. Situé dans les premiers mètres du chemin principal qui traverse la carrière, comme pour accueillir le visiteur, son nom signifie « mauvaise odeur », non pas parce que la statue sentirait mauvais, mais parce qu’il semble que son nez proéminent fait un geste de dégoût devant un arôme désagréable.

Rano Raraku   Piro Piro

Cette statue unique se distingue également par le fait que sa tête énorme de 4 mètres est projetée vers l’avant des épaules, comme si le moai était quelque peu bossu. En outre, Piro Piro se distingue parmi les autres statues par ses dimensions gigantesques. L’explorateur Thor Heyerdahl, en creusant dans le sol des moai, a calculé que la partie enterrée du corps mesure presque deux fois la hauteur de la tête visible. La longueur totale de celui-ci atteint 11 mètres, ce qui le classe comme le plus grand moaï debout jamais extrait de la carrière.

À l’extrémité sud de la carrière du Rano Raraku, où le chemin principal forme une courbe, on peut admirer une vue spectaculaire sur le volcan Poike avec les 15 figures du Ahu Tongariki se découpant sur l’océan.

Rano Raraku

Rano Raraku

Rano Raraku

À cet endroit se tient le moai Tukuturi, l’une des figures les plus controversées et les plus énigmatiques de l’île de Pâques : Elle mesure 3,70 mètres de hauteur, pèse environ 10 tonnes et présente une finition assez grossière. Et c’est, également, la seule figure qui regarde vers le Rano Raraku , puisque tous les autres lui tournent le dos…

                              Rano Raraku  Tukuturi

La statue ne ressemble à aucune autre sur l’île, puisque son apparence est beaucoup plus naturelle et réaliste . La tête est arrondie, avec les yeux sculptés qui regardent et son menton a une barbiche comme le kava moai . Mais ce qui le distingue des autres, dont la sculpture est interrompue à la taille, est que Tukuturi a un corps entier. Il est représenté dans une position agenouillée avec ses jambes repliées et ses fesses reposant sur ses talons. Les mains apparaissent sur les cuisses au lieu de se rencontrer sur le ventre, dans une posture très utilisée en Polynésie pour indiquer le respect…

Rano Raraku  Tukuturi

Certains chercheurs suggèrent que ce serait un type de moaï « précoce », qui pourrait remonter au Xe siècle. Cependant, d’autres experts soutiennent que cette statue serait une figure tardive qui pourrait se référer au culte du Tangata Manu ou homme-oiseau qui a eu lieu, plus tard, dans le village cérémoniel d’Orongo (voir l’article consacré à ce site). Enfin, il ne manque pas d’autres hypothèses controversées et originales, comme celle qui suppose que Tukuturi aurait pu être l’œuvre d’habitants de Tahiti qui ont été déportés à l’ île de Pâques pour y travailler à la fin du XIXe siècle. La figure de Tukuturi ressemble, de fait, plus à un tiki, un type de totem typique de la Polynésie, qu’à un moai…

À un peu plus de 100 mètres de l’entrée de la carrière, un chemin mène à l’intérieur du cratère du volcan…

Rano Raraku

Rano Raraku

Après environ 300 mètres, on parvient à une fissure dans le cratère qui relie les pentes extérieures et intérieures . Dans un couloir étroit, on peut apercevoir la cendre rouge compacte qui forme la partie nord du volcan et qui contraste nettement avec la dureté du tuf volcanique à l’extrémité sud. Le lac, où les chevaux vont habituellement paître et boire, est l’une des principales zones humides de Rapa Nui. Sur une île où il n’existe ni cours d’eau, ni torrents, les lagunes intérieures des cratères où la pluie s’accumule, constituaient les plus grandes réserves disponibles d’eau douce pour les anciens habitants.

Rano Raraku Lac intérieur

(Cliquez ici, si vous désirez regarder l’image en grande taille)

À l’intérieur du cratère et en particulier dans le lac, on distingue plusieurs espèces végétales autochtones qui coexistent avec les grandes masses de roseaux de totora. Le totora a été utilisé par les habitants depuis des siècles, et, à présent, ils en usent pour des travaux manuels et la construction de radeaux de roseaux traditionnels qu’ils utilisent pendant le festival Tapati.

Rano Raraku Lac intérieur

(Cliquez ici, si vous désirez regarder l’image en grande taille et les moaï enterrés)

On se laisse aller à goûter le calme et le silence bienfaisant de l’endroit…

Rano Raraku

Rano Raraku

5/7/2018

Akahanga (22 mars)

Classé dans: — Brigitte @ 10:53:02

                               Nous louons une voiture pour deux jours, afin de pouvoir sillonner l’île tranquillement et visiter les principaux sites. Certes, la voiture n’est pas de toute première jeunesse, mais elle nous emmènera vaillamment sur les chemins, parfois plus ou moins défoncés…

Paques 2018

Paques 2018

                             À Akahanga (ou Aka Hanga), près d’une petite baie (hanga) située sur la côte sud de l’île (voir la carte), se trouvent les restes d’un ancien village. Akahang, par son histoire et le nombre de statues retrouvées est l’un des sites les plus importants de l’île.

Paques 2018

Paques 2018

Paques 2018

                    On peut voir les fondations en pierre de plusieurs hare paenga (barques maisons), appelées ainsi en raison de leur forme elliptique qui rappelle celle d’un navire, où vivaient les anciens habitants. Très près des maisons, l’on aperçoit plusieurs umu pae ou vieux fours en pierre, qui ont été utilisés pour préparer l’umu. Pae dans la langue Rapanui signifie cinq, et se réfère au nombre de pierres qui étaient habituellement utilisées pour construire le four.

                    Sur la droite face à la mer, une petite grotte appelée Ana Akahanga, dont l’entrée est renforcée avec une pierre ajoutée. La cavité, qui est du type karava en raison de sa largeur et sa faible profondeur, a été utilisée comme un refuge temporaire, principalement par les pêcheurs, pour se mettre à l’abri de la pluie ou passer la nuit.

Paques 2018

                    L’Ahu Akahanga est à gauche, face à la mer, dont les vagues viennent battre les rochers. Cette grande plate-forme de 18 mètres de long n’a pas été restaurée, ce qui permet de se faire une idée de l’état dans lequel se trouvaient tous les ahu à l’époque de la décadence de l’île. Dans la plupart des plates-formes détruites, les statues se trouvent face cachée avec leurs visages cachés. Cependant, à Ahu Akahanga, les 13 moaïs, qui mesurent entre 5 et 7 mètres, ont été renversés face cachée ou face vers le ciel, ce qui permet d’examiner les sculptures…

Paques 2018

Paques 2018

                              Cliquer sur les deux photos précédentes, pour les afficher en plus grande taille

                 Devant la plate-forme, on peut, également, voir des pukao à terre, coiffes en scories volcaniques rouges, qui coiffaient les moai jetés à terre.

Paques 2018

Paques 2018

Paques 2018

                 La plate-forme, qui était un centre de cérémonies, a été souvent remaniée, chaque fois qu’une famille en prenait possession, en abattant les moais de la tribu qui l’avait précédée.

                 Selon la tradition orale, c’est en ces lieux que le premier roi de l’île, le légendaire ariki Hotu Matu’a aurait été enterré. Ses fils l’ont déplacé du haut du volcan Rano Kau, qui était son dernier lieu de sépulture, à Akahanga. Une légende raconte qu’après l’avoir enterré sous un monticule de pierres, Tu’u Maheke, le fils aîné, a coupé la tête de Hotu Matu’a et l’a enterrée entre des pierres. Quelqu’un l’a découvert quelque temps plus tard, et après cela l’Ariki Tu’u Ko Ihu a volé le crâne de son dernier propriétaire et l’a caché dans sa maison à Ahu Te Peu. Finalement, il a été récupéré par les descendants légitimes du roi dans le but de bénéficier du mana, du pouvoir spirituel émanant d’un objet aussi précieux. Les fouilles effectuées n’ont pas encore permis de trouver des restes de l’ancien roi. Il a été exclu que l’ariki soit enterré sous l’ahu, puisque celui-ci ne fut construit que plusieurs siècles après sa mort, mais il est possible que la chambre funéraire hypothétique soit située sous un monticule de pierres à proximité…

Paques 2018

Paques 2018

Paques 2018

                                                 La légende du frère et de la sœur, reliés par le soleil :

                      Akahanga est située au centre de la côte sud de l’île de Pâques. Selon certains chercheurs, le choix de cet endroit comme lieu de sépulture pour Hotu Matu’a peut être dû au fait que le pouvoir supposé émanant de l’ariki pourrait être réparti de manière égale des deux côtés de l’île, permettant à tous d’avoir de bonnes récoltes et une bonne pêche. Curieusement, Ava Rei Pua, la soeur de Hotu Matu’a et l’épouse de l’Ariki Tu’u Ko Ihu, que j’ai cité plus haut, a été enterrée à l’autre extrémité de l’île, à Ahu Te Peu, son lieu de résidence. Des recherches récentes ont établi une relation astronomique et géométrique entre ces deux sites : les deux sites où furent enterrés ces deux frère et soeur d’origine royale sont, en effet, situés aux extrémités d’un axe rejoignant le lever du soleil au solstice d’été et son coucher lors du solstice d’hiver, reliant, par conséquent, symboliquement leurs lieux de sépulture au cycle solaire annuel. Quand on contemple le coucher du soleil au solstice d’hiver à Akahanga, situé sur la côte sud-est de l’île, le dernier rayon de soleil se dirige vers Te Peu, où la tradition situe la tombe d’Ava Rei Pua. De même, depuis Te Peu, au nord-ouest de l’île, il est possible de voir le soleil se lever en direction d’Akahanga, lieu de sépulture du roi Hotu Matu’a, à l’aube du solstice d’été. Ce fait n’est, peut-être, qu’une simple coïncidence géographique, mais il peut être séduisant de penser que l’ancien peuple rapanui utilisa ses connaissances de la géométrie et de l’astronomie pour unir symboliquement la dernière demeure de ces frère et sœur, d’une importance capitale dans l’histoire de cette île… :-)

4/7/2018

HANGA_ROA (22 mars 2018)

Classé dans: — Brigitte @ 10:33:15

                         J’étais très excitée quand, depuis le hublot de l’avion (après 4h 30 de vol), j’ai vu se dessiner les contours de l’île, en réel, cette fois-ci !

Paques 2018

Déjà, sur la carte, j’avais remarqué que cette île ressemblait à une grosse tortue, mais c’est un peu vrai ; et ma tortue était là, bien vivante ! Un tout petit aéroport nous a accueillis, tout simplement.

Paques 2018

                                 Paques 2018

                    Nous avions trouvé un petit logement, dans la rue principale de la « capitale », Hanga Roa. Une lourde chaleur humide nous a rapidement fait oublier l’air conditionné de l’avion. Une grande rue traverse cette « capitale », bordée de petites maisons basses, servant de boutiques (épiceries, échoppes de vêtements, locations de voitures…). Des arbres, hibiscus et frangipaniers accordent agréablement leur ombre aux passants, tout le long de cette rue, qui se poursuit jusqu’à la mer. Il est agréable d’aller prendre un verre ou de manger dans les quelques petits restaurants au bord de l’Océan.

Paques 2018

Un cimetière, en bordure du village, surprend par la décoration de ses tombes,

Paques 2018

Paques 2018

Paques 2018

et l’église du village, colorée à souhait, est pleine de charme…

Ȋle de Pâques (22 au 27 mars 2018)

Classé dans: — Brigitte @ 08:55:48

                         Perdu dans l’Océan Pacifique, un petit caillou très mystérieux (Ah oui, c’est là où sont les grandes statues ! disent les gens), l’Ȋle de Pâques est chilienne, à mi-chemin entre Santiago (3700 km) et Tahiti (4100 km). Pour moi, cela me semblait très difficile de m’y rendre (coût et éloignement). Mon voyage en Polynésie française était l’occasion de faire un stop dans cette île étrange. J’avais, également, lu les descriptions de Pierre Loti et avait été frappée de la fascination qu’il avait eue pour cette île, dont il avait attisé le mystère par la force de ses évocations poétiques, île, où, selon lui, « des routes dallées, comme étaient les voies romaines, descendent se perdre dans l’Océan »…

                        M’y voilà donc, enfin ! Cette petite île, une des plus isolées du monde, est longue de 23 km sur 12 km de large. Elle est constituée de 3 volcans principaux (le Poike, le Rano Kau et le Terevaka), aujourd’hui éteints. L’Île est très verte, sans arbres ou très peu, et agrémentée de douces collines. On peut apercevoir quelques vaches (j’ai l’impression d’être en Normandie), et des chevaux qui s’égayent, libres dans la nature.

                         Cette île fut découverte en 1722 par Jakob Roggeveen, le dimanche de Pâques d’où le nom qu’on lui a donné. En 1774, le capitaine Cook y fait escale, puis, en 1776, une première expédition française commandée par La Pérouse l’atteint. L’île fut annexée par l’Espagne en 1770 et devint possession chilienne en 1888. En 1862, les chasseurs d’esclaves péruviens déciment la population ; puis les missionnaires français débarquent sur l’île et mettent pratiquement fin aux derniers rituels ancestraux, malgré l’opposition des indigènes. En 1868, tous les indigènes sont convertis. En 1888 le Chili annexe l’île et loue les terrains pour l’élevage des moutons, à l’exception du village d’Hanga Roa, réservé aux insulaires. En 1966, l’île de Pâques est définitivement rattachée au Chili.

                         Terre de légendes, cette île est classée au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco. À partir du Xe siècle, ces grandes statues (appelées moaïs) de tuf volcanique, au nombre (actuel) de 887 sont taillées et 288 ont été transportées et érigées sur un ahû, sorte de terrasse en pierres sous lesquelles sont enterrées les corps des membres de la tribu décédés. Elles peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres de haut et peser plus de 80 tonnes, la plupart tournant le dos à la mer. On suppose qu’il pourrait s’agir de symboles d’un culte mais le mystère reste entier et des hypothèses diverses, mais non confirmées, ont fait couler beaucoup d’encre…. Jusqu’à nos jours.

Paques 2018

Paques 2018

                                           (Cliquer sur l’image pour l’afficher en grande taille)

3/7/2018

Chili (19-22 mars) - Valparaiso

Classé dans: — Brigitte @ 15:00:39

                         Nous ne manquons pas faire une escapade à Valparaiso, ville portuaire que j’avais également visitée lors de mon voyage autour du monde. Je me souviens de cette ville artistique au nom mythique où charme et légendes m’avaient interpellée. Cité chatoyante, accrochée à ces quarante-cinq collines ondulant comme les vagues de l’Océan Pacifique qui la borde. Il est bon de flâner dans les ruelles et de contempler ces maisons colorées où les artistes marquent leur empreinte de Street Art, aussi bien sur les murs que sur les poteaux télégraphiques.

Chili 2018

                       La Sébastiana, ancienne demeure de Pablo Neruda qui domine la ville m’avait séduite, mais nous n’avons pas eu le temps de la visiter cette fois-ci. Nous déambulons dans les petites rues, un peu au hasard, les mollets allègres sur ces dénivelés. J’avais adoré prendre les funiculaires (ascensores) (classés par l’UNESCO). Nous en avons repris deux ou trois, avons admiré quelques points de vue, pris un bus qui a dévalé quelques collines à une allure folle, est passé devant les 2 fameux cimetières (cementerios) si « vivants » pour nous laisser, perdus, dans je ne sais quelle rue !… Nous marchons, marchons, puis visitons le musée d’Histoire Naturelle placé dans un très beau palais du XIVe siècle. Y sont très bien représentés la faune et la flore, mais aussi les civilisations primitives du Chili. Vite, le temps passe, la ville reste, un peu pâlie dans mon esprit après ce retour rapide, mais toujours avec ce charme qui lui apporte une âme.

Chili 2018

                              Chili 2018

                              Chili 2018

                              Chili 2018

Chili 2018

                       Nous avons, également, longé la baie, en bateau, sur le coup de midi :

Chili 2018

Cliquer sur l’image suivante pour afficher le panorama de la baie en très grande taille (8156 pxls) :

Chili 2018

                              Chili 2018

                              Chili 2018

2/7/2018

Chili (19-22 mars) - Santiago

Classé dans: — Brigitte @ 15:24:30

                       Nous resterons deux jours à Santiago. J’avais gardé, de cette ville, le souvenir d’une grande cité bruyante et polluée. Je découvre Santiago pleine de lumière et parsemée de petits cafés et restaurants, des parcs et des places où les gens jouent aux échecs, flânent à l’ombre des arbres…

Chili 2018

Chili 2018

                                   Chili 2018

Chili 2018

                       Lors de ma précédente visite de Santiago, je n’avais pas pu visiter le Musée de l’Art précolombien. Mes pas me portent, donc, cette fois, vers ce magnifique Musée.

                                  Chili 2018

Chili 2018

Chili 2018

                        Il possède une très belle collection de céramiques, textiles et sculptures datant d’avant l’arrivée de Christophe Colomb. On accède au sous-sol par un escalier sombre qui nous entraîne aux « entrailles » de la terre. Parmi toutes les pièces exposées, j’ai été très curieuse d’observer les momies Chinchorro, les plus anciennes du monde, antérieures à celles des Égyptiens, avec tout un système de momifications spécifiques : les momies noires, (squelettes recomposés et recouverts d’une pâte noire) et les momies rouges (après avoir extrait les organes, on redonnait au corps sa rigidité avec baguettes de bois pointus et le corps était enduit avec de l’ocre rouge). J’ai pu en apercevoir quelques-unes…

1/7/2018

Voyage au Chili, île de Pâque, Polynésie, en mars-avril 2018

Classé dans: — Brigitte @ 12:59:56

                              J’avais déjà entrepris un voyage en cargo (Tour du Monde), il y a quelques années que je relate sur ce blog (voir 01 ou cliquer). Il y a bien longtemps que je rêvais de me rendre aux Ȋles Marquises

          J’avais eu connaissance d’un bateau postal (l’Aranui 5 ou grand chemin en tahitien) qui fait la liaison entre Papeete et ces Ȋles en transportant voyageurs et cargaison. Un beau jour de mars 2018, j’entreprends ce voyage… Voilà donc mon rêve devenir réalité. Un ami m’accompagne. Nous sommes déjà dans l’avion pour ce beau périple, avec un arrêt au Chili (Santiago et Ȋle de Pâques).

Voyage polynésie

Voyage polynésie

                                                                                                  

8/6/2018

RAPPEL

Classé dans: — Brigitte @ 09:22:53

                           Je rappelle à mes fidèles lecteurs que, comme il est spécifié à droite de ce blog : il convient de ne pas oublier de rafraîchir la page si elle ne s’affiche pas complètement, et que, d’autre part, ils voient seulement, en arrivant sur cette adresse, et afin que l’affichage de la page soit plus rapide, en raison des photos, les 10 derniers messages.

                           Pour consulter les précédents, il convient d’effectuer une recherche dans les “archives” (ci-dessous) pour le mois qui vous intéresse…

                          Ou bien dans les “catégories“, si vous désirez découvrir la totalité de la relation d’un voyage. Par exemple : “14.équateur” ou “15.namibie” ou “18.japon en automne“, etc.

Pour lire et regarder les photos de mon voyage en Iran, vous devez, donc, cliquer sur : « 24. Iran 2016 »… ou bien encore, pour cette fois, cliquer sur l’image ci-dessous !

           Bonne lecture, et à bientôt pour d’autres belles aventures !    :-)

Iran 2016

23/2/2017

La Manzanilla (fin du voyage)

Classé dans: — Brigitte @ 23:12:25

      L’Océan est toujours là avec ses couchers de soleil tous différents les uns des autres, et toujours magnifiques. Un vieux médecin à la retraite nous a invités à pique-niquer dans son bungalow qui donne sur la mer. Je me suis baignée et j’ai plongé dans les vagues inlassablement… Hier soir, c’était la fête au village. Toute cette petite ville a une âme et on fait rapidement connaissance. Ce matin, une artiste m’a invitée à voir son travail….

                          Mexique 2017

 Mexique 2017

 Mexique 2017

      Et voilà !… Je suis parvenue à la fin du voyage…

Une dernière balade…

                          Mexique 2017

… Un pique-nique en admirant mon dernier coucher de soleil mexicain ; puis la nuit est tombée doucement…

          Je reprends l’avion ce soir pour Paris où j’arriverai demain soir. ¡ Hasta luego México y hasta pronto ! :-)

 Mexique 2017

17/2/2017

Tenacatita

Classé dans: — Brigitte @ 18:46:41

       Aujourd’hui, nous avons pique-niqué au bord de la mer à Tenacatita ! Plage réputée pour sa magnifique mangrove, riche d’une grande diversité de flore et de faune, et célèbre pour la beauté de sa plage dorée, qui se reflète dans la mer aux couleurs contrastant du bleu à l’émeraude, et, parfois, totalement transparente…

 Mexique 2017

                          Mexique 2017

 Mexique 2017

 Mexique 2017

       Je me suis baignée dans cette eau de rêve. Le paradis !… :-)

16/2/2017

La Manzanilla (2)

Classé dans: — Brigitte @ 17:00:59

       La Manzanilla est un petit village de pêcheurs, tout simple, avec des routes encore en terre battue. Ce matin, je me suis levée tôt pour aller voir les pêcheurs qui partaient, puis j’ai assisté, également, à leur retour. L’Océan Pacifique est à une agréable température ; les vagues sont un peu fortes à mon goût. Il faut faire attention de ne pas être emportée.

Mexique 2017

                             Mexique 2017

                             Mexique 2017

                             Mexique 2017

                             Mexique 2017

                             Mexique 2017

      Je suis allée faire une excursion, avec mon amie, à Barra de Navidad , une petite ville proche, sur la côte. C’est de Barra de Navidad que sont partis, tôt le matin du 21 novembre 1564, Miguel López de Legazpi et le père André de Urdaneta, à la tête de 5 navires et 500 soldats, pour conquérir les Philippines pour le compte du roi d’Espagne Philippe II. (Ils débarquèrent aux Philippines le 5 février 1565.

15/2/2017

La Manzanilla

Classé dans: — Brigitte @ 22:41:13

       Nous voilà, donc, arrivées à La Manzanilla, petit village de pêcheurs, sur la côte Pacifique du Mexique, à une heure de route au nord de Manzanillo et à trois heures au sud de Puerto Vallarta, dans l’État de Jalisco. Nous nous situons, donc, dans la région nommée Costa Allegre (Côte heureuse).

Mexique 2017

Mexique 2017

       Mexique 2017

       La route de Guadalajara à Manzanilla était belle, mais il y avait énormément de virages et j’étais un peu mal dans mon bus pendant 5 heures ! Bon, j’étais attendue à l’arrivée, et c’était bien agréable !…

J’ai déjà rencontré un autre crocodile, mais derrière un grillage cette fois-ci !   ;-)

       Mexique 2017

      Enfin, nous nous sommes rendus sur la plage pour admirer le coucher du soleil…

       Mexique 2017

14/2/2017

GUADALAJARA (2)

Classé dans: — Brigitte @ 22:41:36

      J’ai fait un tour de cette cité de Guadalajara, quelque peu étouffante et polluée. À mon avis, seul le centre historique est intéressant. Nous avons visité le Palacio de Gobiernio, où nous avons pu admirer les peintures murales saisissantes d’Orozco.

Yucatan 2017

      Nous avons visité, également, la cathédrale reconstruite.

Yucatan 2017

      J’ai repéré un cimetière étrange, en ruines, aux tombes rongées par le temps et dévorées par les herbes, et hanté paraît-il !   

Yucatan 2017

                         Yucatan 2017

      Nous avons pu le visiter (El Panteón de Belén). Hélas, je n’ai vu ni fantôme, ni vampire !  :-( Puis nous sommes revenues à la réalité pour visiter l’Instituto cultural Cabañas. Lieu magnifique, avec, également, de grandes peintures murales.

                         Yucatan 2017

                         Yucatan 2017

Yucatan 2017

         Aujourd’hui, la ville de Guadalajara commémore ses 450 ans, en liesse, avec lumières multicolores, musique ubiquitaire et chants à pleins poumons. C’est un peu fatigant quand on est habitué au calme…

        Nous quittons, demain, cette cité, pour nous rendre à Manzanillo, ville portuaire de l’état de Colima.

12/2/2017

GUADALAJARA (1)

Classé dans: — Brigitte @ 21:57:57

      Guadalajara, capitale de l’État de Jalisco, située à 1561 m au-dessus du niveau de la mer, dans la valée d’Atemaja, et à 540 km au nord-ouest de Mexico, est la deuxième ville du Mexique par le nombre d’habitants et la plus grande (814 km2) par sa surface. Avec les villes qui l’entourent, elle forme une métropole peuplée de 4,1 millions d’habitants.

      C’est sur le sol de ce centre industriel et commercial parmi les plus importants du Mexique et riche d’une architecture coloniale, que sont nés mariachis et tequila.

      Cependant, à la différence de beaucoup de villes coloniales qui ont conservé leur organisation urbaine d’origine, un projet d’envergure a changé le visage de cette cité, dans les années 1950. Les bâtiments anciens furent démolis pour laisser place à des avenues aux constructions neuves, à des parkings souterrains et à des centres commerciaux. Par bonheur, les plus beaux bâtiments anciens ont été conservés.

Mexique 2017

      Nous voilà, donc, à Guadalajara depuis hier soir. C’est une grande ville, assez polluée, qui nous change de Guanajuato. J’ai pris un tour pour visiter la route de la Tequila.

Mexique 2017

Mexique 2017

Mexique 2017

J’ai visité les ateliers de production où rien ne perd de la racine jusqu’au bout de la tige.

Mexique 2017

Des mariachis nous attendaient (tourisme oblige) et après quelques verres, l’ambiance allait bon train.

Mexique 2017

                       Mexique 2017

      Nous nous sommes arrêtés dans d’autres endroits pour finir dans la jolie petite ville de Tequila. Les paysages étaient très beaux et, de loin, ces champs d’agaves m’ont rappelé la Provence et ses champs de lavande…

      Nous aurons un jour plein demain pour visiter cette grande ville de Guadalajara.

11/2/2017

GUANAJUATO

Classé dans: — Brigitte @ 21:22:38

      Guanajuato, capitale de l’État du même nom, , inscrite au Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO, est une ville fascinante de l’époque coloniale située dans une vallée pittoresque, entourée par les montagnes de la Sierra de Guanajuato.

Mexique 2017

      Elle est surnommée « la colline des grenouilles », en raison de la forme de son terrain montagneux, comparée, par ses habitants, à celle d’une grenouille. Fondée en 1559, cette ville de 78.000 habitants est ancienne. On y découvrit, au milieu du XVIIe s., une mine d’argent qui fut exploitée un siècle plus tard : La Valenciana, et qui devint rapidement l’une des plus riches et des plus productives du monde.À proximité de la mine se dresse la riche église de San Cayetano.

Mexique 2017

      La ville est parcourue de centaines de ruelles pavées qui montent à l’assaut de la colline et bordées de constructions typiques de l’architecture coloniale de style néoclassique ou baroque. On a, également, creusé un réseau de tunnels dans le sous-sol, afin de fluidifier la circulation.

Mexique 2017

      Dans cette cité connue pour être le berceau de l’Indépendance du Mexique, on peut visiter l’Alhóndiga de Granaditas, une halle du centre-ville classée monument historique, où se déroula la première grande victoire contre les Espagnols en 1810. Elle abrite, également, une des plus vieilles universités du pays et compte, donc, une importante population étudiante.

      Il est agréable de se promener dans les petites ruelles entrelacées, mais remplies de touristes et de mariachis qui font résonner leurs instruments et leurs voix. Le célèbre Callejón del Beso est une ruelle si étroite qu’un couple peut s’embrasser de deux balcons se faisant face…

      Je suis allée visiter le Musée des Momies dont je poste, ici, quelques photos :

Mexique 2017

Mexique 2017

      On éprouve une impression étrange en contemplant ces mains et ces visages tordus par le temps et la mort. Ces momies sont très bien conservées dans un air sec sans oxygène.

            La ville accueille tous les ans le Festival international Cervantino, nommé ainsi en l’honneur de Miguel de Cervantes Saavedra, l’auteur de Don Quichotte, et dédié aux arts de la scène. Elle possède, également, un musée dédié à Don Quichotte et des statues du chevalier errant et de son fidèle écuyer Sancho Panza, sur la Plaza Allende, à l’extérieur du Théâtre Cervantes. J’ai visité avec plaisir ce musée installé dans une très belle demeure coloniale du XVIIIe siècle.

                             Mexique 2017

Mexique 2017

                                                                 Un cordonnier dans son magasin

Mexique 2017

       Je loge dans une petite pension très sympathique, mais il faut grimper ferme pour atteindre mon logis, dans cette ville très surprenante. La wifi est toujours hésitante, mais je parviens à m’arranger quand même pour poster le récit de ce voyage.

                             Mexique 2017

Demain, nous partons pour Guadalajara, dernière étape avant Manzanillo ! :-)

9/2/2017

MEXICO

Classé dans: — Brigitte @ 22:42:54

            Mon avion m’a déposée comme une fleur sans problème à Mexico, où j’ai retrouvé mon amie à l’aéroport.

      J’avais déjà relaté ma visite de Mexico, lors de mon précédent voyage au Mexique et au Guatemala, que l’on peut lire ici (cliquer).

      Notre journée a été très occupée ! Ici, le temps est un peu plus frais. Nous avons visité, entre autres, le Palacio de Belles Artes, où nous avons pu admirer un magnifique rideau de scène en mosaïque de cristaux. Beaucoup de peintures de peintres muralistes mexicains (Diego de Rivera, Orozco, Siqueros et, mon préféré, Tamayo).

Yucatan 2017

                             Yucatan 2017

                             Yucatan 2017

Yucatan 2017

                             Yucatan 2017

      Et, par hasard, nous avons rencontré une responsable qui nous a invitées pour le soir même à l’inauguration d’une autre expo qui commence demain : (Pinta la Revolución). Exposition très intéressante, dont nous revenons….

                             Yucatan 2017

Yucatan 2017

                        Yucatan 2017

                        Yucatan 2017

Yucatan 2017

      Nous sommes, également, allées visiter le Musée Soumaya, bâtiment d’une architecture étrange, financé par un milliardaire, avec plus de 60.000 pièces de collection, dont des Monet, Guillaumin, des nombreuses sculptures de Rodin et la peinture des grands muralistes mexicains. Nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer, lors de cette journée passée à Mexico !

Yucatan 2017

      Demain, nous prenons le bus pour Guanajuato !

8/2/2017

Le marché de Campeche

Classé dans: — Brigitte @ 15:16:38

        Avant de quitter Campeche pour me rendre à Mexico, où je dois retrouver une amie…

Yucatan 2017

       … un tour au cimetière…

Yucatan 2017

         … et, ensuite, au marché ! ;-)

Yucatan 2017

                       Yucatan 2017

Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

Yucatan 2017

                             Yucatan 2017

        J’ai hésité à me rendre à Edznà aujourd’hui, mais je dois prendre l’avion tout à l’heure. J’ai visité le musée archéologique qui se situe à 5 km d’ici. J’avais, heureusement, trouvé un transport pour y aller, mais rien pour revenir sinon à pied… sous une belle chaleur.

          Bon appétit !    ;-)

Yucatan 2017

7/2/2017

Campeche

Classé dans: — Brigitte @ 18:30:08

        Campeche (San Francisco de Campeche) est la capitale de l’État mexicain du même nom. La ville historique, dont les fortifications datent du XVIIe siècle, est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

       Ce sont les conquistadors qui fondèrent la ville, à partir d’un village maya Can Pech. Le port sera un point de départ important pour la conquête du Yucatan. Sa situation dans le golfe du Mexique en fit le principal lieu d’échanges de la péninsule. Elle exporte, notamment, du bois de Campeche, petit arbre tropical de la famille des fabacae : Haematoxylum campechianum, qui donne un bois très dur et très sombre, à la sève de teinte rouge, appelée campêche ou hématine et utilisée en teinture. La possession de ce bois a été à l’origine de guerres, en Amérique latine, entre l’Espagne et l’Angleterre. En effet, après la conquête de l’Amérique centrale par l’Espagne, l’Europe a commencé à utiliser ce colorant en grande quantité, en remplacement des colorants guède et indigo, ce qui eut pour conséquence de provoquer une récession sur le marché anglais conventionnel du colorant. En variant les produits de mordançage, on peut obtenir, avec ce colorant, des teintes allant du bleu au rouge, en passant par les violets et les mauves, jusqu’au noir le plus profond. L’‘hématoxyline est, également, le colorant naturel le plus utilisé en histochimie, associé ou non à l’éosine. Enfin, le bois de cet arbuste peut donner du charbon de bois très réputé, et les feuilles ont, également, un usage médicinal (fébrifuge, anti-inflammatoire et hémostatique). Quant à ses fleurs, très mellifères, elles sont appréciées des apiculteurs. À noter que la décoction de bois de Campeche peut être utilisée comme encre sympathique, dont l’écriture est révélée avec un fer à repasser chaud. ;-)

     Il fallait lutter contre la piraterie. Les plus grands pirates (Morgan, Francis Drake, Jean Laffitte, John Hawkins, etc.) ont attaqué Campeche. À partir de 1686, on commence la construction de fortifications que l’ingénieur français Louis Bouchard dirigera jusqu’en 1704. Deux forts et huit bastions…

       La ville est très colorée…

Yucatan 2017

                                          Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

Yucatan 2017

       … Et très vivante !…

                                                 Yucatan 2017

Yucatan 2017

       … Mais la Sécurité veille !…

Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

6/2/2017

Mérida

Classé dans: — Brigitte @ 13:48:45

     Mérida est la capitale de l’État du Yucatán. J’y loge dans une accueillante auberge de jeunesse. J’y rencontre nombre de voyageurs intéressants. Il me semble être sur le Chemin de Saint-Jacques. ;-)

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

                                                        Mon auberge…

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

       La piscine de l’auberge ! ;-) Il est si agréable de pouvoir nager, après toute cette marche !

Demain, une autre ville : Campeche

                              Yucatan 2017

5/2/2017

Chichén Itzá

Classé dans: — Brigitte @ 12:50:47

       Chichén Itzá, qui fut, probablement, au xe siècle, le principal centre religieux du Yucatán, reste aujourd’hui l’un des sites archéologiques les plus importants de la région, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Le 7 juillet 2007, il a été élu comme étant l’une des « sept nouvelles merveilles du monde » par un vote organisé par la New Seven Wonders Foundation.

                              Yucatan 2017

                                                            Chichén Itzá  : L’ « Observatoire » ou « Caracol »

      Située entre Merida et Cancún, cette ancienne cité maya fut, sans doute, un centre religieux majeur. Son implantation en cette région aride s’explique par la présence de puits naturels (les cénotes). La source d’eau souterraine a d’ailleurs donné son nom, Chi Chén (« près du puits »), au site. Itzá est le nom du peuple qui fonda la cité vers 450, avant de l’abandonner un siècle plus tard pour des raisons qui restent encore mystérieuses. Dès le Xe siècle, après une période de déclin, Chichén Itzá passa aux mains de la florissante civilisation maya, puis de tribus toltèques, dont les influences croisées se lisent sur la pyramide de Kukulkán, le « Serpent à plumes ».

 Yucatan 2017

                                                            Chichén Itzá  : Kukulkán  ou  « El Castillo »

                              Yucatan 2017

 Yucatan 2017

        Au moment de l’équinoxe, des milliers de visiteurs se rassemblent pour voir se manifester, sous l’ombre projetée par le soleil, le « serpent d’ombre et de lumière » qui monte ou descend l’escalier d’El Castillo. Une belle illusion d’optique !

  Yucatan 2017

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

       Une journée magnifique, comme toujours, mais éprouvante, sur ce site. Arrivée très tôt, j’ai pris mon temps pour admirer chaque pierre, mais l’arrivée de groupes bruyants a quelque peu terni l’atmosphère agréable et, à midi, il y avait, déjà, des milliers de gens sous une belle chaleur !… À noter qu’il est, à présent, interdit de monter les marches des pyramides mexicaines…

      Vers 14 heures, je suis allée prendre un bai délicieux dans un cénote… :

                              Yucatan 2017

… Avant de prendre le bus pour Mérida, où je loge.

4/2/2017

TULUM et COBÁ

Classé dans: — Brigitte @ 12:23:05

      Me voilà, donc, à Tulum.

      Se baigner tout près d’un site archéologique mondialement connu ? C’est possible à Tulum, qui signifie “forteresse” en maya. Elle est la seule cité que ce peuple a construite en bord de mer à l’époque postclassique (XIIIe-XVIe siècles). À ses pieds s’étend une immense plage de sable blanc, vierge de construction, sur des kilomètres jusqu’à Punta Allen ! C’est ici que les Mayas virent apparaître les premières caravelles espagnoles en 1518.

                              Yucatan 2017

       J’ai opté pour le vélo, pour visiter le parc, car les sites sont éloignés, les uns des autres. Cela m’a fait vivre de petites aventures… qui se sont, heureusement, bien terminées : perdue dans la jungle, j’ai fait la rencontre d’un crocodile … je me suis égarée… j’ai bien rallongé ma course d’une douzaine de kilomètres ! Mais que de beautés à admirer ! Et la population est aimable au possible ! ;-)

 Yucatan 2017

      Le site de Tulum est édifié dans un site naturel exceptionnel, sur un promontoire rocheux, au bord des eaux turquoise de la mer des Caraïbes. La plupart des monuments avaient des fonctions cérémonielles. Des traces de peinture rouge indiquent qu’ils étaient, probablement, peints, à l’époque maya.

 Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

      Ensuite, je me suis rendue à Cobá, qui un site très important, une cité qui s’étendait sur 70 km2, rivale de Chichèn Itzà, et dont la plupart des monuments furent édifiés entre 500 et 900 apr. J.-C., à l’époque classique maya. Il semble qu’elle ait constituée des alliances militaires ou matrimoniales avec d’autres cités célèbres, comme celle de Tikal.

Après l’an 1000, elle perdit de son influence politique, tout en conservant, semble-t-il, une grande influence symbolique et religieuse qui permit sa renaissance à l’époque post-classique, entre 1200 et 1450.

Quand les Espagnols affermirent leur occupation du Yucatan, ses habitants l’avaient, cependant, laissée totalement à l’abandon. Les scientifiques connaissaient mal ce site d’accès difficile, situé à l’écart des routes, dans la forêt tropicale et ce n’est qu’en 1920-26 que les archéologues commencèrent à effectuer des observation sérieuses. Mais, face la popularité de Chichèn Itzà, partiellement reconstruit et restauré, fit qu’elle resta dans l’oubi jusque dans les années 1970. Ce n’est qu’après 1980 qu’une nouvelle route fut ouverte pour desservir le site et qu’un peu plus tard une ligne de cars fut mise en place.

                              Yucatan 2017

 Yucatan 2017

 Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

          Demain, je visiterai Chichèn Itzà !… :-)

3/2/2017

Cancún

Classé dans: — Brigitte @ 12:18:09

                 C’est par Cancún, ville située dans l’État du Quintana Roo, au nord-est de la Péninsule du Yucatán que je suis arrivée de Paris. Située au bord de la mer des Caraïbes, c’est une ville très touristique.

         La température est de 27°C. Cela me change des 5°C de Paris ! :-) Je suis bien arrivée, dans cette forêt de béton parsemée d’une autre forêt de petits restaurants dont les musiques criardes rivalisent à longueur de journée…

 Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

                              Yucatan 2017

       Le musée est très intéressant. Beaucoup de belles pièces :

                                 Yucatan 2017

                                   Yucatan 2017

                    Yucatan 2017

          Demain, je loue un vélo et vais visiter Tulum :-)

Voyage au Mexique (Yucatan)

Classé dans: — Brigitte @ 11:24:19

      Le 1er février 2017, je suis partie pour un voyage au Mexique, en commençant par le Yucatan

          Yucatan 2017

      Située au nord du Guatemala et du Belize, et remontant dans le golfe du Mexique, cette péninsule est née d’un accident géologique majeur, l’impact d’un formidable astéroïde, il y a environ 65 millions d’années.

          Yucatan 2017

      Elle est divisée, en fait, en trois régions indépendantes : le Quintana Roo (le long de la côte Caraïbe, de Cancún à Bacalar), Campeche et le Yucatán :

          Yucatan 2017

      Pays de jungles impénétrables et de plages infinies, il est la terre d’une des civilisations les plus intéressantes et les plus mystérieuses de la méso-Amérique : les Mayas. Mathématiciens, bâtisseurs géniaux, commerçants, cultivateurs, joueurs de pelote, mais aussi aux dieux amateurs de sacrifices humains, leur civilisation a régné sur la péninsule de 500 av. J.-C. jusqu’aux environs de 925 apr. J.-C. où elle a périclité et abandonné ses cités à la jungle, pour des raisons encore très discutées. Ils furent assimilés par les Toltèques jusqu’à l’arrivée des premières caravelles españoles. Francisco Hernández de Córdoba, en débarquant en 1517, découvrit un pays magique où s’élevaient vers le ciel de gigantesques pyramides au cœur de cités tracées au cordeau.

                              Yucatan 2017

      La géographie se caractérise donc par un nombre incalculable de cavités en relation avec la nappe d’eau souterraine : les cénotes. Ce vaste réseau de réservoirs d’eau douce permit jadis au peuple maya de développer sa culture. Aujourd’hui, ces trous d’eau cristalline dissimulés en pleine forêt sont un vrai bonheur pour les amateurs de plongée et de snorkelling.

25/1/2017

IRAN - Conclusion (provisoire) du voyage…

Classé dans: — Brigitte @ 18:35:33

               IRAN - Conclusion (provisoire) du voyage…

                        Mes images floues sur l’Iran, la Perse et son histoire très riche se sont un peu précisées. En gravissant les marches de l’Apadana de Persépolis, j’ai ressenti toute l’émotion, l’exaltation et la crainte de ces émissaires qui venaient apporter leur tribut au Palais de Darius. J’ai admiré le profil de leur fin visage, les coiffes de ces ambassadeurs, leurs costumes, la puissance des bas-reliefs des lions qui chassent une gazelle et de tous les détails si finement sculptés par ces grands artistes.

                    Malgré le froid qui commençait à sévir à Ispahan, j’ai été fascinée par la mer des camaïeux bleus des mosquées. Pierre Loti, ce grand voyageur, écrivait « Les dômes bleus, les minarets bleus, les donjons bleus commencent de nous montrer le détail de leurs arabesques, pareilles aux dessins des vieux tapis de prière. Et, dans le ciel merveilleux, des vols de pigeons s’ébattent de tous côtés au-dessus d’Ispahan, se lèvent, tourbillonnent, puis se posent à nouveau sur les tours de faïence… ».

                    J’ai découvert le pays d’Avicenne et d’Hafez, la gentillesse des Iraniens. Hélas, nous ne sommes pas restés assez longtemps pour savourer le temps qui passe… Je regrette, par exemple, de ne pas m’être arrêtée dans un de ces salons de thé aux longs divans colorés, afin de savourer un thé brûlant, ou de n’avoir pas souvent eu le temps de m’asseoir sur un banc dans un jardin, pour humer l’odeur subtile des roses. En effet, notre espace-temps était occupé par de longs parcours et la visite de toutes ces richesses plus belles et intéressantes les unes que les autres… De nombreux sites et beautés iraniennes me restent encore à découvrir, de la mer Caspienne à l’Est, mais ce sera pour un prochain voyage, c’est sûr ! À bientôt, beau pays qui se dévoile peu à peu, à l’image des Iraniennes dont le foulard tombe petit à petit, découvrant à demi leur belle chevelure !…

                                                                                                  

Jour 15 (23 novembre) Téhéran, le musée Réza Abbassi

Classé dans: — Brigitte @ 10:42:05

                        C’est aujourd’hui, le jour du départ. Nous sommes, évidemment, quelque peu tristes, mais la ville est belle sous la neige, et, auparavant, le musée Réza Abbassi nous propose une formidable aventure à travers plus de quatre millénaires d’histoire et d’art iranien. On y passe, de salle en salle, de l’orfèvrerie sassanide aux créations les plus contemporaines… Avant notre vol, nous allons y réviser notre histoire de la Perse…

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

                                Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

                                      Musée Téhéran 2016

                              Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

Musée Téhéran 2016

                         Musée Téhéran 2016

24/1/2017

Jour 14 (22 novembre) Natanz - Kashan - Téhéran

Classé dans: — Brigitte @ 15:31:46

                         Nous traversons la région qui se situe en bordure de la grande dépression désertique du Dash i-Lut, avant d’arriver à Kashan. Nous rencontrons la neige, qui va nous accompagner jusqu’à Kashan.

Natanz 2016

Natanz 2016

                      À Natanz, à 75 km de Kashan, la mosquée du Vendredi (Masdjed-e Djame), construite au début du XIVe siècle, présente un minaret décoré d’une alternance de briques et de céramiques émaillées. Elle abrite le mausolée du sheikh Abd al-Samad, mort vers 1300.

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

                     Le bleu de Kashan :

Natanz 2016

                  Nous visitons l’atelier d’un céramiste célèbre :

Natanz 2016

Natanz 2016

                      Nous évoquons les périodes les plus anciennes de l’histoire iranienne devant le site emblématique de Tepe Sialk où Roman Ghirshman mit en évidence, en 1930, la succession des peuples qui vinrent habiter le plateau iranien.

Natanz 2016

                     Arrivés à Kashan, nous déjeunerons près du Bagh-e-Fin, autrefois l’un des plus beaux jardins persans, réalisé par le Shah Abbas qui aimait s’y détendre…

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

                  (Le hamam-e-Qajari)

Natanz 2016

Natanz 2016

                              Natanz 2016

               Kashan est une grande oasis, dans les déserts du centre de l’Iran. Elle fut habitée depuis la fin du VIe millénaire avant notre ère, comme en témoigne le site néolithique de Tepe Sialk en bordure de la ville actuelle. La cité de Kashan connut un développement notable sous l’impulsion de l’épouse du calife abbasside Hâroun al-Rachîd (786-809). Au Moyen Âge, la ville est renommée pour ses ateliers de céramique. En effet, le nom de la ville trouve son origine dans le nom persan désignant le carreau de céramique, kashi. Au xie siècle, le sultan Malik Shah Ier de la dynastie seldjoukide y fait construire une forteresse dont les murs sont encore visibles aujourd’hui au centre de la ville.

Natanz 2016

Kashan atteint son apogée avec les Safavides. Shah Abbas Ier (1571-1629) l’enrichit de palais, de jardins et de bazars et se fait enterrer dans la ville.

               La Maison des Boroudjerd (en persan Khaneh-yé Boroudjerdi, khaneh signifiant maison) est une maison historique célèbre de Kashan, construite en 1857, et offerte en cadeau de noces à la femme du riche marchand Haji Mehdi Boroudjerdui. La mariée était originaire de la famille des Tabatabai, pour laquelle l’architecte, Ustad Ali Maryam, avait construit une maison quelques années plus tôt (la maison Tabatabaei).

           Une cour rectangulaire, avec pièces attenantes recouvertes de peintures du peintre royal Kamal-ol-molk et trois badgirs (tours à vent) hautes de 40 mètres qui aident à rafraîchir la maison les jours de chaleur. Elle possède trois entrées, et toutes les composantes de l’architecture résidentielle persane traditionnelle tels que le birouni et l’andarouni. La construction de la maison prit dix-huit ans et nécessita les efforts de cent cinquante ouvriers. La maison est considérée comme un véritable chef-d’œuvre de l’architecture résidentielle persane traditionnelle.

Natanz 2016

                              Natanz 2016

                              Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

Natanz 2016

                              Natanz 2016

Natanz 2016

                    Il ne nous reste plus qu’à rejoindre Téhéran, que nous retrouvons sous la neige………

23/1/2017

Jour 13 (21 novembre) 2.- Ispahan, la Mosquée du Vendredi

Classé dans: — Brigitte @ 12:36:47

                      Après le déjeuner, nous entreprenons la visite de la fameuse Mosquée du Vendredi, en passant par les souks…

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

                    La grande mosquée, ou vieille mosquée ou mosquée du Vendredi, présente l’une des architectures les plus complexes des arts de l’Islam. D’abord pour sa taille (elle compte 476 voûtes individuelles) mais surtout par sa construction, qui s’est poursuivie sur près de dix siècles. C’est la seule mosquée de Perse à conserver intacts des bâtiments et des décors des périodes, seldjoukide (1051-1220), ilkhanide (1220-1380), timuride (1370-1506), safavide (1502-1736) et turcomane la plus baroque.

Une première mosquée existait, déjà, au VIIIe siècle, sous le califat abbasside. Reconstruite aux siècles suivants, elle se vit rajouter aux XIe siècle, par les Seldjoukides, de vastes salles hypostyles. Mais un incendie la ravagea, épargnant un certain nombre de salles, qui nécessita une nouvelle reconstruction seldjoukide au XIIe siècle. Actuellement, la mosquée suit le plan iranien à quatre iwans, avec une salle de prière sous coupole qui devait, à l’origine, être détachée de l’ensemble architecturale. Bordée d’arcades sur deux niveaux, elle est entourée d’une multitude de petites salles sous coupolettes. La décoration de céramiques émaillées qui recouvre les iwans et les façades se poursuivit aux époques safavide et qadjare.

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                             Uldjaïtu, petit-fils de Gengis Khan, hérita de l’un des quatre royaumes issus du partage de l’empire mongol et fonda la dynastie il-khanide (1256-1335).

Il fit construire dans la mosquée du vendredi d’Ispahan une petite salle de prière qui renferme un mirhab considéré comme l’un des plus beaux de l’art musulman : il est orné de calligraphies de stuc et de motifs végétaux et géométriques et est entouré de deux minbars de bois :

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                    Enfin, une porte conduit à la salle d’hiver, ou shabestan, une grande pièce basse, trapue, sans aucune décoration, construite en 1448 sous les Timourides, et dont les croisées d’arcs qui descendent du plafond jusqu’au sol forment des piliers puissants :

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                    Nous sortons par le bazar…

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                    Et le soir, après le dîner, nous sommes invités à assister à une démonstration d’athlétisme en salle :

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

               Demain, nous rentrons vers Téhéran, une longue étape de 495 km…

Jour 13 (21 novembre) 1.- Ispahan, le quartier arménien

Classé dans: — Brigitte @ 09:28:57

                    En ce matin pluvieux, nous visitons le quartier arménien d’Ispahan, le quartier de Djoulfa, du nom d’une ville de l’actuel Azerbaïdjan. Le roi Shah Abbas a, en effet, fait déporter à Ispahan une grande partie des familles chrétiennes arméniennes, afin de développer, en 1600, le commerce dans sa nouvelle capitale. Comme ces marchands et artistes étaient réputés, on leur laissa la liberté de culte, d’où la construction, dans cette zone, de nombre d’églises et cathédrales.

                    Nous commençons par la cathédrale Vank, plus connue sous le nom de cathédrale Saint-Sauveur d’Ispahan. Elle est la cathédrale la plus visitée d’Iran et son église est celle de St Joseph d’Arimathie. Située dans le quartier arménien d’Ispahan appelé La Nouvelle-Djoulfa, elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ) et a été construite entre 1655 et 1664, après que les Arméniens de Djoulfa eurent été déportés à la Nouvelle-Djoulfa par le chah.

Ispahan 2016

Vue de la rue, la cathédrale a le même aspect qu’une mosquée si ce n’est la croix au sommet du dôme. L’intérieur est recouvert de fresques racontant entre autres le martyre légendaire de saint Grégoire l’Illuminateur, fondateur de l’Église arménienne. Tous les supplices possibles et imaginables sont évoqués en images…

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                         Ispahan 2016

                                        Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

               On voit même un homme traîner le saint par son auréole ! ;-)

Ispahan 2016

Ispahan 2016

              À côté de la cathédrale se trouve un musée de l’art arménien, avec un mémorial du génocide arménien.

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Cette cathédrale abrite également, aujourd’hui, un musée consacré à l’histoire des Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa, une imprimerie ancienne, ainsi qu’une grande bibliothèque de manuscrits arméniens (au nombre de sept cents).

               Ispahan 2016

                               Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                    Nous voyons encore d’autres églises, comme celle de Bethléem :

Ispahan 2016

Ispahan 2016

… Avant de boire un café dans une échoppe :

                               Ispahan 2016

Ce boulanger fabrique un pain vraiment délicieux…

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

… Et tout se termine, encore, comme de juste par des tapis, arméniens ou iraniens, avant le repas. Car, cet après-midi, nous visiterons la belle mosquée du Vendredi.

                               Ispahan 2016

22/1/2017

Jour 12 (20 novembre) 4.- Ispahan, le Palais de Chehel Sotoun

Classé dans: — Brigitte @ 16:50:00

                 Nous rendons visite à un célèbre miniaturiste : Hossein Falahi, qui dessine devant nous… :

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                                   Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

… avant d’aller visiter le Palais Chehel Sotoun, situé au milieu d’un jardin qui faisait à l’origine hectares. À l’Est s’étend un long bassin rectangulaire dans lequel il se reflète.

              Le talār compte dix-huit colonnes de section octogonale reposant sur des socles de pierre et se terminant par des chapiteaux ornés de muqarnas. Des lions sont sculptés sur le socle des quatre colonnes se trouvant autour du bassin central. Deux colonnes le séparent de la pièce adjacente, ce qui fait que le bâtiment compte vingt colonnes, qui se voient comme quarante quand elles se reflètent dans le grand bassin faisant face au palais, ce qui a donné son nom au palais : Chehel Sotoun signifie “quarante colonnes“.

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

Ispahan 2016

La salle de banquet est décorée de peintures historiques exaltant le courage des souverains safavides ou leur magnanimité.

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Dans les salles secondaires se trouvent également de nombreuses scènes galantes et des personnages en pied (les scènes galantes ont subi d’importantes dégradations ou effacements dans le cadre de la révolution islamique). On note dans le décor des influences occidentales (ouverture sur un paysage, similarités avec le quartier arménien) et indiennes (cheval représenté teint au henné, iwans couverts de miroirs).

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                       Nous allons, ensuite, arpenter les deux ponts qui enjambent le Zayandeh Rud : le Pol-e Sharestan, le plus ancien pont d’Ispahan : ses piles remonteraient à l’époque sassanide et les arches aux Seldjoukides.… :

Ispahan 2016

… et le magnifique Pol-e Khâdju que nous avions vu éclairé, la nuit précédente. Doté de vingt-trois arches, sur une longueur de 105 mètres, il est garni de loggias, dans sa partie haute, tandis qu’au milieu du pont, un pavillon octogonal abrite la loge royale :

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                       Nous découvrons, encore, un pigeonnier de l’époque safavide :

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Avant d’aller prendre quelque collation dans le superbe hôtel Abbasi :

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                 Tandis que la journée se termine, comme de juste, par une présentation de tapis d’Ispahan… ;-)

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Jour 12 (20 novembre) 3.- Ispahan, Le Palais d’Ali Qapou, la mosquée du Cheikh Lotfallah

Classé dans: — Brigitte @ 13:14:26

                         Dressé face à la mosquée Lotfallâh, le pavillon d’Ali Qâpu constituait, à l’époque, la haute porte d’entrée des palais et jardins royaux, autrefois interdits aux étrangers. On y lit encore ” Je suis la ville de la science et Ali est sa porte “. Ce bâtiment accueillait également les bureaux administratifs et les audiences officielles des ambassades étrangères.

                Élevé sur six étages, le palais domine la place Royale depuis sa haute terrasse couverte, dont le toit de marqueterie est soutenu par 18 fines colonnes de bois. C’est ici que le roi assistait aux tournois de polo qui se tenaient sur la grande place qu’elle surplombe. On y découvre une vue superbe sur la place, ses jardins, la merveilleuse coupole de la mosquée Lotfollâh et la mosquée Royale.

Ispahan 2016

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Une somptueuse salle du trône, ornée de peintures du règne de Shah Abbas Ier. Les petits salons, alcôves et corridors restent également accessibles dans la partie postérieure du bâtiment. Ils ont conservé leurs célèbres fresques murales d’époque en dépit des dégâts causés sous l’époque Qadjar. Au sixième étage, se trouve une “salle de musique", décorée de niches circulaires complexes ayant une fonction décorative autant qu’acoustique. Les dix-huit colonnes du tālār sont décorées de miroirs et le plafond de bois, décoré de marqueterie.

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                       La mosquée du Cheikh Lotfallah a été érigée à Ispahan entre 1598 et 1619, avant même la mosquée du Shah. Son plan est peu banal : une salle de prière entièrement sous un dôme à laquelle on accède par un long couloir sombre en chicane menant à un grand portail. L’absence de cour est remarquable car exceptionnelle, de même que la présence d’escalier menant au portail. Son autre caractéristique est l’absence de minaret, inutile puisque seule la famille royale avait accès à cette mosquée.

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                      Le décor de cette petite mosquée qui semble avoir réellement servi d’oratoire pour le souverain, est réalisé avec des lambris d’onyx jaune et de la céramique glaçurée. Le portail possède des muqarnas très raffinées. Dans la mosquée, c’est le bleu qui domine, avec des ajouts de vert, jaune, rouge et turquoise, mais à l’extérieur, sur le dôme, on note l’utilisation d’une palette très particulière, avec une dominance du jaune qui n’existe que dans cet édifice à cette période et pourrait peut-être rappeler le dôme du tombeau d’Ismail Ier à Ardabil.

Ispahan 2016

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          Le bazar qui jouxte, comme d’habitude, la mosquée…

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Ispahan 2016

                    Mais il est l’heure de se rendre au restaurant ! :-)

Ispahan 2016

Jour 12 (20 novembre) 2.- Ispahan, la rose d’Ipahan

Classé dans: — Brigitte @ 10:57:51

Ispahan 2016

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Jour 12 (20 novembre) 1.- Ispahan, la Mosquée du Chah

Classé dans: — Brigitte @ 08:50:08

                         La formation de l’Empire safavide, qui, avec les Empires ottoman et moghol, fut l’un des trois derniers empires musulmans, constitua en 1501 un événement majeur de l’histoire de l’Iran moderne. Pour la première fois après des siècles, les Safavides rétablissaient la souveraineté persane sur l’ensemble du territoire considéré comme le coeur de l’Iran historique. A la veille de leur arrivée, la situation politique était très complexe. L’unification de l’Etat persan et la centralisation du pouvoir, le choix du chiisme comme religion officielle, la reconstitution des assises territoriales du pays, dont les limites sont toujours, en partie du moins, celles de l’Iran actuel, furent l’oeuvre des Safavides. Sous le règne de cette dynastie s’établirent des liens commerciaux et politiques importants avec l’Europe.

               Les Safavides inaugurèrent une ère dont les caractéristiques politiques, culturelles et sociales continuent à marquer l’Iran d’aujourd’hui. C’est le cas de l’introduction, dans la dynamique politique iranienne, du conflit – parfois latent, parfois ouvert – entre ordre « séculier » et clergé chiite, entre « le turban et la couronne », entre élites politiques et hommes de religion. Celui qui deviendra le plus célèbre des Safavides et l’un des plus grands monarques de son temps : Shah Abbas Ier (1587-1629) restaure le pouvoir central, renforce l’intégrité territoriale du pays et mène l’Etat safavide à l’apogée de sa puissance. Sur le plan militaire, il bâtit une armée régulière et rétablit le contrôle de l’Etat sur le Caucase, le golfe Persique et une grande partie de l’Afghanistan actuel.

Sur le plan artistique, l’Iran connaît une véritable renaissance qui se manifeste dans l’art décoratif, l’architecture, la miniature ainsi que l’urbanisme. Shah Abbas Ier fait d’Ispahan sa capitale (1597) et contribue à embellir cette vieille cité, dont la beauté devient proverbiale. Des ambassadeurs européens, de nombreux marchands, des représentants d’ordres religieux étrangers se pressent à sa cour. Il se consacra à l’érection de palais et mosquées avec un tel enthousiasme qu’Ispahan s’imposa, au XVIIe siècle, comme la plus belle ville du monde. La nouvelle cité, conçue selon un urbanisme grandiose, connut alors une période de richesse exceptionnelle. L’écroulement en 1722 de la dynastie safavide, héritière de Shah Abbas, marqua le déclin de la capitale, réduite jusqu’à nos jours, au rang de cité provinciale, mais qui a gardé toute la splendeur de son glorieux passé.

Ispahan 2016© Figaro Histoire

Nous allons visiter les principaux monuments de cette place Naghsh-e Jahan que nous avons admirée la nuit dernière…

Ispahan 2016

Vous pouvez voir cette photo en plus grande taille en cliquant ici

Ispahan 2016

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Et, d’abord, la Mosquée du Chah :

                     Construite entre 1612 et 1627 par le roi safavide Shâh Abbâs Ier, cette mosquée (aujourd’hui mosquée de l’Imam) est l’une des plus belles mosquées d’Iran. Conçue par un architecte de la ville, Ali Akbar Esfahâni, elle possède, à la différence de tant d’autres mosquées transformées au cours des siècles, une remarquable unité architecturale et décorative. Son splendide décor de céramique émaillée, où des motifs végétaux (symboles paradisiaques) s’associent à des calligraphies de la parole divine (noms saints, versets coraniques), emploie principalement du jaune (évoquant le soleil et la lumière divine), du bleu et du turquoise (des couleurs associées au ciel dans la tradition persane). Bordant un petit côté de la place, elle est annoncée par un haut portail décoré de mosaïque de céramique émaillée.

Ispahan 2016

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21/1/2017

Jour 11 (19 novembre) 3.- Ispahan de nuit

Classé dans: — Brigitte @ 20:24:39

                         Nous profitons du temps que nous avons, après dîner, pour effectuer une petite visite d’Ispahan de nuit, source d’émerveillements. Nous commençons par déambuler sur le magnifique pont Khaju, un des plus beaux exemples d’architecture persane, construit par le roi séfévide Shah Abbas II autour de 1650, sur les fondations d’un ancien pont. Servant à la fois de pont et de barrage (seuil) sur la rivière Zayandeh rud, il relie le quartier Khaju sur la rive nord avec le quartier Zoroastrien au sud. Il a également été conçu pour servir de bâtiment et de lieu de réunions publiques.

Ispahan 2016

Ispahan 2016

                    Nous nous dirigeons, ensuite, dans la nuit, vers la place principale de la ville : Naghsh-e Jahan (portrait du monde), ou Meidān-e Emām (Place de l’Imam), ancienne Meidān-e Shāh (Place Royale), sous la direction de notre guide iranien, qui se fourvoie dans les petites ruelles obscures et nous fait marcher pendant de longues minutes. Nous arrivons, enfin, sur cette immense place de 9 hectares (l’une des plus grandes du monde) avec les deux mosquées : Alignée sur une direction Nord-Sud, elle est entourée par des monuments historiques importants de l’époque safavide : la mosquée du Chah au Sud, le palais Ali Qapu à l’Ouest, la mosquée du Cheikh Lotfallah à l’Est et une des portes du grand bazar d’Ispahan sur le côté Nord.

Ispahan 2016

Ispahan 2016

Ispahan 2016

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Ispahan 2016

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Ispahan 2016

                              Ispahan 2016

                    Nous admirerons toutes ces merveilles demain en plein jour…

Jour 11 (19 novembre) 2.- Ardistan

Classé dans: — Brigitte @ 17:11:46

                Arrivés à Ardistan, nous admirons la mosquée du Vendredi, l’une des plus anciennes d’Iran.

Ardistan 2016

Ardistan 2016

                              Ardistan 2016

Ardistan 2016

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                              Ardistan 2016

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                              Ardistan 2016

                    Nous continuons, ensuite, notre route sur le plateau iranien vers la ville d’Ispahan où nous passerons la nuit et que nous visiterons pendant les deux jours suivants.

Jour 11 (19 novembre) 1.- Now Gonbad - Nain

Classé dans: — Brigitte @ 09:48:59

                                Nous prenons, à présent, la route d’Ispahan, pour une étape de 380 km. Nous quittons Yazd en traversant la zone désertique du centre de l’Iran.

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

                            À Now Gonbad, en bordure du désert, subsiste un ensemble de caravansérails particulièrement bien conservé.

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

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Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

                              Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

Now Gonbad 2016

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                              Now Gonbad 2016

                    Plus au nord, Nain est une cité dont le patrimoine monumental traditionnel a été préservé : autour d’un ancien château sassanide se dressent encore une splendide mosquée et de nombreux édifices. L’un d’eux est un husseniye, spécialement construit pour la représentation théâtrale religieuse commémorant le martyre d’Hussein, le fils d’Ali assassiné à Kerbela en 680 par les Omeyyades.

Nain 2016

Nain 2016

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Nain 2016

                 Nous partons, à présent, vers Ardistan, sur la route qui doit nous mener à Ispahan.

20/1/2017

Jour 10 (18 novembre) Yazd 3.- La Tour des Vents

Classé dans: — Brigitte @ 15:07:03

                          L’après-midi, le palais de Dowlat-Abad, édifié en 1738 par un gouverneur de la ville sous le règne de Nâder-Shâh, nous révélera un beau jardin persan où s’élève un pavillon extraordinaire rafraîchi en permanence par sa tour des Vents haute de près de 34 mètres.

Sous la tour, le centre du pavillon, occupé par un bassin surmonté d’une coupole, communique, par des baies ou des claustra, avec les différentes pièces des deux niveaux. La structure de l’édifice permet un rafraîchissement efficace de toutes les pièces du pavillon.

                              Yazd 2016

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                              L’eau des bassins de la mosquée est teintée de rouge en raison de la commémoration, ce mois-ci, de la mort de Hussein, petit-fils de Mahomet, lors de la bataille de Kerbala. Fils d’Ali et de Fatima, il est le troisième des douze imams du chiisme duodécimain. Sa mort fut l’un des éléments déterminants de la naissance du chiisme, religion de l’Iran. Il avait épousé Shahr Banu, l’une des filles du dernier empereur sassanide de Perse Yazdgard III.

Yazd 2016

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Jour 10 (18 novembre) Yazd 2.- La Grande Mosquée et la Tour des Vents

Classé dans: — Brigitte @ 13:51:14

                        Dans les quartiers de la ville, construits en terre et en bois, autour de la Grande Mosquée, une promenade nous donne l’occasion d’admirer des maisons anciennes et une medersa à l’architecture tout à fait stupéfiante.

                              Yazd 2016

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                           Il est temps, à présent, de se restaurer. Cet après-midi, nous irons admirer la Tour des Vents.

Jour 10 (18 novembre) Yazd 1.- Les Zoroastriens

Classé dans: — Brigitte @ 10:21:02

                              Yazd est une ancienne ville caravanière dont la prospérité s’établit jusqu’au XVIIe siècle sur le commerce de la soie.

                    Nous partons à la découverte des zoroastriens, aujourd’hui encore adeptes de cette ancienne religion de l’Iran. Nous admirerons, dans les solitudes du désert, d’anciennes tours du Silence où, il y a quelques années encore, des défunts se faisaient déchiqueter par les oiseaux, afin que ne fussent pollués ni la terre par l’inhumation ni l’air par la crémation.

Yazd 2016

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Yazd 2016

                         En nous dirigeant vers le temple de cette religion, nous passons par la rue des Mazaris : mazari un métier vieux de sept cents ans / la rue des Mazaris à Yazd sent bon le henné. Beaucoup de métiers anciens en rapport avec les traditions locales ou nationales ont existé un temps et disparu. À Yazd depuis 700 ans le métier des broyeurs du henné existe et se perpétue à travers des siècles, dans les Mazari(s) = moulin au henné. Maz = la roue laminoir qui broie la feuille du Henné a donné son nom à ce métier. Ces Mazari(s) sont tous installés dans une rue de Yazd à laquelle ils ont donné leur nom. Une vieille rue aux senteurs du henné et d’épices, souvent méconnue lors d’un premier voyage.

Yazd 2016

Yazd 2016

     Yazd 2016

Yazd 2016

La renommée du henné de Yazd, exporté par les commerçants locaux jusqu’en Inde, Pakistan et les pays du Golf Persique et d’autres pays voisins, en a fait un produit recherché et prisé jusqu’à ce jour. En fait, les feuilles du henné sont importées d’autres régions d’Iran et seulement moulues à Yazd . Depuis sept siècles, ce sont les mêmes outils et la même façon de faire. Les pierres sont choisies, à quelques kilomètres de là, dans les montagnes de Mehriz , la roue tourne dans la plupart des moulins avec un attelage “cheval , âne, mule ou chameau” sans céder à la tentation de l’industrialisation.

Yazd 2016

Yazd 2016

                              Yazd 2016

                      Nous visitons ensuite l’actuel temple du Feu de Yazd, où brûle un feu allumé il y a près de 1 500 ans, le plus ancien feu en activité dans l’Iran d’aujourd’hui.

                   Yazd 2016

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Yazd 2016

                      Nous poursuivons notre visite de la ville en nous dirigeant vers la Grande Mosquée.

19/1/2017

Jour 9 (17 novembre) 2.-Abarqu

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:38

                         Entre Shiraz et Yazd,une halte à Abarqu s’impose. Cette ville fut prospère du Xe au XIVe siècle. Le Gonbad e Ali, sobre mais raffiné mausolée du XIe siècle, qui surplombe la cité, témoigne de cette richesse ancienne. Et un cyprès vieux de 4500-5000 ans, y traverse les millénaires, bien soigné, entouré de nombreuses légendes et toujours vert,bien sûr….

                Mais, avant d’y arriver, situé en bord de route, ce bâtiment nous interpelle…

Abarqu 2016

               Il s’agit, en fait, d’une glacière antique, qui permet, dans ces régions torrides, d’apprécier l’ingéniosité des “techniciens” de l’époque. Un réfrigérateur restauré, vieux de plus de 4000 ans !…

Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

                    Nous arrivons à Abarqu et son jradin au cyprès toujours vert, vieux de 4000 ans :

                                   Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

           Le Gonbad e Âli :

                    Ce monument funéraire est situé à 3 km à l’est d’Abarqu, sur une colline près de la route reliant Abarqu à Yazd. Ce dôme est l’un des monuments les mieux conservés de la période seldjoukide. Le monument fut construit entièrement en pierre sur une plate-forme carrée située à 2 mètres au-dessus du niveau de la terre. Les pierres ont été placées les unes sur les autres, en utilisant un mélange de plâtre et de sable. Le dôme forme un octogone tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. À la suite de la construction de ce monument, le plan octogonal devint la forme la plus utilisée dans la construction de dômes en Iran.

Contrairement aux dômes à base cylindrique, le plan des dômes à base octogonale permet aux architectes d’ajouter plus d’ornements. Dans ce type de dôme, les façades latérales sont très simples, sans aucun élément décoratif. La décoration du monument se réduit à deux séries d’épigraphies calligraphiées en écriture coufique, l’une au-dessus de l’entrée et l’autre au-dessous de trois séries de mogharnas (ou muqarnas : éléments en forme d’alvéoles en encorbellement ou de stalactites dans les constructions islamiques) sous la base de la coupole.

Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

                                   Abarqu 2016

          Un très beau point de vue, depuis le monument…

Abarqu 2016

                    Nous arrivons à Yazd où nous faisons étape.

Jour 9 (17 novembre) 1.-Pasargades

Classé dans: — Brigitte @ 10:24:13

                    Ce matin, nous partons vers Yazd, pour une route de 440 km. Nous faisons, d’abord, une halte à Pasargades (au patrimoine de l’Unesco), du grec ancien Πασαργαδών / Pasargadốn, cité antique bâtie à 1 900 mètres d’altitude dans le Zagros et à 40 km de Persépolis, dans l’actuelle province du Fārs en Iran. Elle fut la première capitale historique de l’Empire perse, bâtie, en l’an 550 avant notre ère, par le roi achéménide Cyrus II. Selon l’auteur grec Strabon (XV, 3, 8) :

« La grande vénération de Cyrus pour Pasargades venait de ce qu’il avait livré sur l’emplacement de cette ville la dernière bataille dans laquelle Astyage le Mède avait été vaincu, bataille décisive qui avait transporté entre ses mains l’empire de l’Asie. C’était même pour consacrer à tout jamais le souvenir de cet événement qu’avait été fondé et bâti le palais de Pasargades. »

                    Cependant, cette interprétation semble douteuse : la bataille de Pasargades n’est pas la dernière de la guerre contre les Mèdes, et les indices archéologiques indiquent une fondation ultérieure de la ville, après la conquête de Sardes (vers 546 av. J.-C.). Pour Hérodote (I, 125), le choix du site s’explique, plutôt, parce que Pasargades est le berceau de l’une des trois tribus perses, celle dont est issu le clan des Achéménides.

                    Pasargades reste la capitale jusqu’au règne de Darius Ier qui déplace son siège à Persépolis. Nous y admirons les vestiges imposants d’une terrasse, dite ” le trône de la mère de Salomon “, dont la fonction était sans doute la même que celle des terrasses de Persépolis aux époques ultérieures, les vestiges d’un temple du Feu, d’un palais et, surtout, l’émouvant tombeau de Cyrus.

Pasargades 2016

Pasargades 2016

                  Le monument le plus important de la cité est, en effet, la tombe de Cyrus le Grand, décrite de manière contradictoire par les auteurs anciens. La chambre funéraire, coiffée d’un toit à double pente, mesure 3,17 m de long, 2,11 m de large et 2,11 m de haut et possède deux entrées. Elle est érigée au sommet d’un podium à six degrés.

          Quand Alexandre le Grand conquit et détruisit Persépolis, il visita la tombe de Cyrus. Il ordonna à l’un de ses soldats, Aristobulus, d’entrer dans le monument. Celui-ci y trouva un lit en or, une table montée avec des verres et des boissons, un cercueil en or et de nombreux bijoux et ornements sertis de pierres précieuses. Sur la tombe, on pouvait lire :

« Passant, Je suis Cyrus le Grand, J’ai donné aux Perses un Empire et J’ai régné sur l’Asie,
Alors ne jalouse pas ma tombe. »

Nous visitons les ruines deux palais royaux — le palais P, datant probablement du règne de Darius, et le palais S, bâti sous Cyrus.

Pasargades 2016

                                   Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Enfin, le site contient un jardin royal et de nombreux autres jardins, les plus anciens représentants du concept de « paradis » perse (pairi-daeza).

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

                                   Pasargades 2016

Pasargades 2016

Dans l’après-midi, sur la grande route caravanière qui reliait la Méditerranée à la Chine par les Indes, nous découvrirons Abarqu, qui fut prospère du Xe au XIVe siècle.

18/1/2017

Jour 8 (16 novembre) . Chiraz (suite)

Classé dans: — Brigitte @ 16:28:05

Chiraz 2016

                 Nous visitons la ville, et nous arrêtons devant le mausolée de Saadi, penseur qui marqua l’apogée de la poésie persane au XIIIe siècle.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

               Nous flânons dans les rues de la ville et les quelques quartiers anciens encore préservés

Chiraz 2016

Chiraz 2016

               La mosquée Vakil :

Karim Khan, l’un des généraux de Nadir Chah s’empara du pouvoir, peu après sa mort en 1747, et fit de Chiraz sa capitale. Il fit construire le fort de Chiraz ainsi que de nombreuses constructions au centre de la ville dont le Hammam Vakil et la mosquée Vakil qui jouxte le bazar. La composition de la mosquée reprend les principes de l’architecture classique iranienne : une grande cour bordée de portiques décorés de mosaïques bleues et vertes précède une grande salle hypostyle en brique d’une très grande beauté.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

          Sa salle de prière de nuit (Shabestan), avec une superficie de près de 2700 mètres carrés, comprend 48 piliers monolithiques sculptés en spirales et ornés de feuilles d’acanthe.

Chiraz 2016

Le minbar de cette salle, constitué de marbre vert et d’un escalier de 14 marches, est considéré comme l’une des pièces maîtresses de la Dynastie Zand.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

             Nous finissons de nous promener dans les jardins et le bazar :

Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

                                   Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Jour 8 (16 novembre) 2. Chiraz (1)

Classé dans: — Brigitte @ 15:50:49

                      De retour à Chiraz, nous découvrirons la ville, telle qu’elle fut voulue par Karim Khan Zend qui en fit sa capitale au XVIIIe siècle.

Et, notamment le jardin d’Eram, qui figure, depuis 2011, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est un jardin historique persan, créé vraisemblablement au XIe siècle sous la dynastie Seldjoukide. Il s’étend sur une surface de 110 000 m². En persan, Eram signifie paradis.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

              Au cours des siècles, le jardin a subi de profondes transformations du fait de sa fonction et de son appartenance à différents propriétaires. Le jardin actuel date du XVIIIe siècle, et c’est à cette époque sous la dynastie Qadjar, que l’on construit un superbe pavillon, chef-d’œuvre architectural dont les façades sont ornées de magnifiques sculptures et céramiques.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

           Devant le pavillon, un bassin de 335 m² rempli d’une eau cristalline reflète le paysage alentour.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

              Le jardin possède de nombreuses variétés d’arbres et de fleurs et est regardé comme un jardin botanique. Il est bordé d’immenses cyprès d’orient (dont le plus haut culmine majestueusement à 35 mètres), de palmiers… Il abrite également plusieurs variétés d’agrumes et de grenadiers, de magnifiques roses ainsi que des plantes les plus variées. L’ensemble constitue un véritable tableau végétal d’un esthétisme rare.

Chiraz 2016

Chiraz 2016

Chiraz 2016

                    La dynastie Pahlavi a beaucoup investi dans ce jardin pour lui donner une reconnaissance internationale. L’université Pahlavi a utilisé le complexe pendant de nombreuses années comme école de droit. Le jardin appartient aujourd’hui à l’université de Chiraz et est ouvert au public. Le caractère exceptionnel de ce jardin qui est l’un des plus beaux d’orient, lui vaut d’être protégé par l’organisation du patrimoine culturel iranien.

Chiraz 2016

                 Nous continuons à visiter la ville…

Jour 8 (16 novembre) 1. Firuzabad

Classé dans: — Brigitte @ 12:58:56

                 Depuis Chiraz, où nous avons passé la nuit dans un bel hôtel, ous partons pour Firuzabad, l’antique cité sassanide de Ghour, importante ville sassanide de plan parfaitement circulaire édifiée par Ardashir Ier au IIIe siècle, à l’emplacement où il vainquit Artaban V en 224. S’il ne reste que des traces de la ville ancienne, Firuzabad nous offre, cependant, les extraordinaires vestiges du palais d’Ardashir Ier qui fut peut-être le premier édifice à coupole édifié en Iran.

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

                                   Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

                                   Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Firuzabad 2016

Nous retournons, ensuite, à Chiraz.

Firuzabad 2016

17/1/2017

Jour 7 (15 novembre) Chiraz - Persépolis

Classé dans: — Brigitte @ 09:58:36

                 Notre matinée fut consacrée à la visite de Persépolis (patrimoine Unesco). Dans un périmètre étroit construit de main d’homme furent édifiés, pendant plus de cent ans, des monuments spectaculaires dont l’objectif était d’attester, au regard des peuples vaincus et vassaux, de la grandeur de l’Empire achéménide. Empruntant le majestueux escalier qui se prolonge par la voie processionnelle, nous atteignons l’Apadana dont les accès sont décorés de la célèbre frise des Tributaires. Arpenter cette salle de l’Apadana au palais de Darius, c’est ressentir, intacte, la puissance qui émane des lions et taureaux expressionistes surgissant de la pierre. C’est se délecter d’un fourmillement de détails étonnants dont l’esthétique, empruntée aux Scythes, à la Grèce, à la Mésopotamie et à l’Egypte rappelle l’étendue de l’aire culturelle iranienne. Une fois dans sa vie, il faut avoir gravi l’escalier processionnel de l’Apadana en admirant costumes et coiffures des émissaires des 23 pays de l’empire avec leur tribut de bétail, chevaux, vêtements, bijoux, vaisselle, lionceaux… Cette salle d’audience a été érigée par Darius le Grand en 515 av. J.-C., selon deux tablettes d’or et d’argent insérées dans les fondations. Il y avait fait graver son nom et les détails de son empire. La construction a été achevée par Xerxès. Elle est, avec le Palais des Cent Colonnes, la plus grande et la plus complexes des constructions monumentales de ce lieu, visible de loin et accessible par deux escaliers monumentaux en doubles rampes symétriques et parallèles.

Persépolis 2016

Persépolis 2016

Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

                 Nous découvrons ensuite la salle aux Cent Colonnes édifiée par Xerxès et le ” trésor", centre administratif et financier de l’Empire achéménide.

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

Les deux tombeaux d’Artaxerxès II et d’Artaxerxès III surplombent le site d’une manière grandiose.

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

                    Plus au sud, à Naqsh-e Radjab, nous admirons des bas-reliefs d’époque sassanide. Enfin, à Naqsh-e Rostem, creusés dans les falaises, quatre hypogées cruciformes sculptés en l’honneur des Darius, de Xerxès et d’Artaxerxès Ier nous livrent de nouvelles traces du passé. Devant ces hypogées s’élève un monumental temple du Feu édifié à l’époque perse.

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

Au bas des falaises se trouvent d’intéressants bas-reliefs d’époque sassanide et quelques vestiges des oeuvres antérieures des Parthes arsacides.

                  Un panorama du site de Persépolis vu d’en haut (cliquer ici pour le voir en grande taille) :

Persépolis 2016

        Puis découverte de Chiraz avec la visite du tombeau d’Hafiz grand penseur du XIVe siècle.

                              Persépolis 2016

Persépolis 2016

Persépolis 2016

                              Persépolis 2016

16/1/2017

Jour 6 (14 novembre) Bishapour

Classé dans: — Brigitte @ 09:51:04

                    Nous traversons une zone de champs pétrolifères avant d’atteindre les montagnes du Fārs. Dans l’après-midi, nous arrivons à Bishapour où subsistent les vestiges de la capitale sassanide du roi Chapour Ier. Les fortifications de la ville, un temple peut-être dédié à la déesse Anahita et des salles d’audience témoignent de cette période de grandeur.

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

                                   Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

                                   Bishapour 2016

                                   Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

           À quelques centaines de mètres, sur les rives du Band-i Shapur qui se fraye un passage à travers la montagne, nous admirerons un ensemble exceptionnel de bas-reliefs sassanides.

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

Bishapour 2016

          Nous poursuivons, ensuite, notre route vers Chiraz.

15/1/2017

Jour 5 (13 novembre) Suse et Tchoga Zambil

Classé dans: — Brigitte @ 08:57:56

                    Aujourd’hui, nous franchissons les montagnes du Zagros, dans un paysage admirable, avant de descendre vers la Mésopotamie. Arrivés dans la plaine d’Ahvaz, nous découvrons avec émotion le site de Suse  (classé au patrimoine de l’Unesco) dont les origines se perdent dans la nuit des temps. L’immense tell archéologique nous permet d’évoquer la période élamite et la ville achéménide fondée par Cyrus le Grand en 559 avant J.-C.

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

       Suse 2016

Suse 2016

Un peu plus au sud, à Tchoga Zambil, qui était jadis une cité religieuse dont l’éclat fut comparable à celui de la capitale, Suse, nous nous arrêtons devant les vestiges de ce qui fut la plus grande ziggourat de Mésopotamie.

Suse 2016

Suse 2016

                              Suse 2016

                              Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

Suse 2016

14/1/2017

Jour 4 (12 novembre) — Hamadan - Bisotoun - Taq-e-Bostan

Classé dans: — Brigitte @ 10:57:47

                    Il ne subsiste plus grand-chose d’Ecbatane, la capitale des Mèdes au VIe siècle av. J.-C., que recouvre la ville moderne d’Hamadan. Nous visitons le mausolée d’Esther et de Mardochée, toujours vénérés par la communauté juive d’Iran, et le Gonbad-e-Alavian, très belle tour funéraire d’époque seldjoukide.

Nous évoquerons, devant son mausolée, Avicenne, symbole du rayonnement intellectuel de l’Iran du Xe siècle. Edifié en 1954, ce mausolée s’inspire de l’antique tour funéraire de Gonbad-e Kavus à Gorgan. Douze colonnes en granit soutiennent un toit conique surplombant la salle funéraire, ornée d’inscriptions rappelant l’oeuvre du ” prince des philosophes “.

Hamadan 2016

                              Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

                              Hamadan 2016

Hamadan 2016

                              Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

Nous nous dirigeons ensuite vers Kermanshah.

Hamadan 2016

Hamadan 2016

À Kengavar, nous découvrons les éléments d’impressionnantes colonnes d’un temple d’époque séleucide, puis, à Bisotoun (Unesco), le fameux bas-relief de Darius le Grand.

                              Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

                              Hamadan 2016

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Hamadan 2016

Hamadan 2016

                      Enfin, à Taq e Bostan, site sassanide des IVe et VIe siècles, nous admirons les grottes sculptées, ornées de bas-reliefs, à côté d’une source et au pied d’une montagne. En particulier une scène représentant l’investiture de Shapour II et sa victoire sur Julien l’Apostat et, dans un iwan creusé dans la paroi rocheuse, une étonnante scène de chasse aux sangliers.

Hamadan 2016

Hamadan 2016

                              Hamadan 2016

Hamadan 2016

Hamadan 2016

13/1/2017

Jour 3 (11 novembre) — Qazvin - Soltanieh

Classé dans: — Brigitte @ 14:07:59

               Nous quittons Téhéran pour un parcours de 420 km qui va nous mener à Qazvin et à Soltanieh jusqu’à Hamadan. Au passage, nous admirons la Tour Azadi.

Téhéran 2016

          Tour de 45 m de hauteur, entièrement recouverte de 25.000 plaques de marbre blanc d’Ispahan, elle a été inaugurée le 16 octobre 1971 pour la commémoration du 2500e anniversaire de la fondation de l’empire perse, et renommée Azadi (Liberté) après la révolution de 1979.

               Nous partons, donc, de grand matin, vers Qazvin qui sera l’occasion d’un premier contact avec l’architecture des Séfévides et des Qadjars. Nous atteignons, ensuite, Soltanieh (classée au patrimoine de l’Unesco), ancienne ville impériale fondée en 1290 par le souverain mongol Arghoun. Nous y admirerons la mosquée funéraire du sultan Oldjaitou Khodabendeh, splendide édifice surmonté d’un dôme qui culmine à plus de 50 mètres.

Qazvin 2016

                               Qazvin 2016

           Dans la mosquée, la tenue islamique est de rigueur…   

Qazvin 2016

                               Qazvin 2016

Qazvin 2016

Qazvin 2016

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   Qazvin 2016

Qazvin 2016

Qazvin 2016

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Qazvin 2016

                               Qazvin 2016

Nous poursuivrons notre route vers Hamadan où nous passerons la nuit.

12/1/2017

Jour 2 (10 novembre) — Téhéran

Classé dans: — Brigitte @ 13:32:15

                  Capitale actuelle de l’Iran, Téhéran est une ville moderne dont les mille richesses se dissimulent au coeur d’une mégalopole de quatorze millions d’habitants. Petit bourg commerçant, Téhéran se développa après la destruction de RayRaghès pour les Anciens — lors de l’invasion mongole de 1228, mais ne devint capitale que sous les Séfévides au XVIe siècle. Nous avons visité le Musée archéologique où a été rassemblée la plus grande part des trésors découverts lors des fouilles entreprises dans le pays. Nous pouvons ainsi parcourir, en un seul coup d’oeil, toute l’histoire de l’Iran, des temps antiques à l’époque islamique.

                 Nous avons découvert le somptueux Palais de Golestân, classé par l’Unesco. J’ai été éblouie par toute cette décoration de mille et un petit miroirs qui ornent les murs. L’ensemble des bâtiments palatiaux sont construits sur un modèle irano-européen du milieu du XIXe siècle. La salle du Trône de Marbre est exceptionnelle. Je ne dois pas oublier la visite du musée du Tapis qui nous dévoile les plus remarquables spécimens de cet art typiquement persan.

                               Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

Téhéran 2016

                                          Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

Téhéran 2016

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Téhéran 2016

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Téhéran 2016

Téhéran 2016

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Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

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Téhéran 2016

Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

                               Téhéran 2016

11/1/2017

L’Iran

Classé dans: — Brigitte @ 13:52:19

                    Héritier d’une histoire plurimillénaire et détenteur d’un patrimoine archéologique et historique exceptionnel, l’Iran apparaît comme l’un des principaux foyers culturels du monde moyen-oriental. Dans l’ancien Elam, à Tchoga Zambil, au sud de l’imposante barrière du Zagros, s’élève la plus grande des ziggourats mésopotamiennes. C’est également dans cette région que les souverains achéménides installeront, à Suse, au premier millénaire avant notre ère, l’une de leurs capitales. C’est à Ecbatane (l’actuelle Hamadan) que s’est forgée leur puissance, et à Persépolis que les peuples soumis viendront les honorer et s’acquitter de leurs tributs. L’Iran parthe puis sassanide succède à l’Empire achéménide balayé par Alexandre et c’est à Bishapur et à Taq e Bostan que l’on retrouve les traces des rois qui disputèrent à Rome la frontière de l’Euphrate et qui firent trembler Byzance. Vaincue par les envahisseurs arabes, l’ancienne Perse va bientôt jouer un rôle majeur dans la genèse et l’affirmation d’une civilisation musulmane brillamment illustrée par le philosophe Avicenne, le poète Hafiz ou les somptueux monuments que feront édifier à Ispahan les souverains de la dynastie séfévide.

10/1/2017

Le trajet du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 22:45:53

          Une fois arrivés par avion à Téhéran, nous avons accompli le reste du voyage en bus, dans un bus très confortable, avec sièges inclinables et repose-pieds.  

          Le circuit que j’ai fait, dans ce beau pays, est celui-ci (cliquez sur la flèche pour voir l’animation. Vous pouvez, également, mettre la vidéo en plein écran) :

 

Peuples et dynasties

Classé dans: — Brigitte @ 21:25:41

          L’Iran compte 83 millions d’habitants. La langue officielle est le persan et plusieurs minorités parlant azéri, kurde, lori, gilaki, baloutche, mazandarani, kachkaï et arabe peuplent les 31 provinces.

          Ce pays a subi de multiples invasions, au cours de l’histoire. Je donnerai, ici, un schéma simplifié des différentes dynasties qui se sont succédé à la tête de ce territoire. Mais, même ainsi, il paraît complexe, tant cette histoire est riche :

 Iran 2016

          Il s’ensuit que les ethnies qui peuplent ce pays sont multiples. L’Iran est une mosaïque de plus de 80 groupes ethniques différents. Les deux origines principales des langues sont indo-européennes ou turques. La majorité des Iraniens parlent une langue du groupe iranien et comprennent le persan. Ils écrivent cette langue en caractères arabes.

 Iran 2016

          Partis le 9 novembre aux aurores de Paris, nous arrivons à Téhéran en fin d’après-midi. Le décalage horaire est de (+ 2h 30 min).

Mon voyage en Iran

Classé dans: — Brigitte @ 20:27:52

          Je vais vous conter aujourd’hui, le voyage que j’ai fait en Iran, du 9 au 23 novembre derniers (année 2016)

          J’avais déjà mis le pied au Proche-Orient en vagabondant en Turquie, en Syrie, au Pakistan à une époque plus clémente, donc approché par petites touches ces grandes civilisations antiques. Comment appréhender les traces de ces milliers d’années, des Élamites, des Mèdes, à l’Empire achéménide, puis celui des Parthes, des Sassanides, jusqu’à l’Iran d’aujourd’hui ?

          Des images se bousculaient dans mon esprit : de magnifiques mosquées, parées de camaïeu de bleus, ou toutes simples, en briques, des vestiges archéologiques, de Persépolis à la grande ziggourat de Tchoga Zambil… Je voyais revivre aussi, en imagination, les caravanes chargées de produits précieux qui s’égrenaient lentement sur la route de la soie sillonnant ce pays d’où venaient, dit-on, les rois mages… Allons, donc, à la découverte de ce pays aux mille facettes, de Zarathoustra au poète Hafiz, à l’exploration de la richesse de sa culture si raffinée…

          Situons, déjà, sur la carte, le pays et le voyage que j’ai eu le bonheur de faire, à la fin de cette année 2016 :

 Iran 2016

       Je donnerai des précisions dans le prochain article…

1/6/2016

Le chemin de Compostelle (suite 4 et fin)

              Après mon voyage en Éthiopie, en janvier (voir voyage 22 , ci dessous) , j’ai entrepris, à pied, au mois de mai, la dernière partie de mon chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Munie toujours, bien entendu, de mon carnet et mon nécessaire d’aquarelles, et, comme je l’ai déjà rapporté (voir voyages 09, 12, 16 et 19), j’y note mes étapes et esquisse rapidement, pour moi-même, croquis et aquarelles.

               Mes lecteurs, toujours impatients de contempler de nouvelles images et de lire de nouvelles aventures, me pressent d’écrire… Je leur livre, donc, ces quelques pages, extraites de mes carnets de cette dernière randonnée, qui m’a conduite à Santiago.

                                                                                      fee_Brig 2009

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

                                     Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

   Compostelle (fin)

                                    Compostelle (fin)

                                                 Compostelle (fin)

                                                                     À bientôt !

                            Bises à tous mes amis, artistes ou non, aux amis de ce blog et de mon site de peintures………     Brigitte

                                                                                                                                 

30/3/2016

Conclusion Éthiopie

Classé dans: — Brigitte @ 12:23:19

ÉTHIOPIE - CONCLUSION

                       Me voilà parvenue à la fin de cette visite du Nord de l’Éthiopie. je rappelle à mes lecteurs qu’afin d’alléger la navigation, seuls les dix derniers messages s’affichent, quand on arrive sur le blog. Si l’on veut afficher un voyage en entier, il faut cliquer sur son nom, dans la rubrique « catégories ». Donc, pour celui-ci, sur « éthiopie nord »   (Vous pouvez, également cliquer sur ce mot et sur l’image qui suit )   … et commencer à lire les articles par le bas, bien sûr ! ;-)

   Éthiopie

                      J’avais rêvé d’aller en Abyssinie quand j’étais petite, de voir le lion dont mon grand-oncle me parlait… Je reviens, à présent, de ce pays, appelé maintenant Éthiopie, sans avoir vu de lion… Mais… j’ai entraperçu quelques beautés de ce coin d’Afrique où le temps s’est arrêté.

   Éthiopie

                     Le temps commence déjà par la division des heures. Quand il est 16 h à ma montre, il est 10 h à l’horloge éthiopienne. le comptage des heures s’effectue au lever du soleil : ainsi, la première heure du jour commence à 1 h et la dernière à 12. À midi, il est six heures, à l’heure éthiopienne. Alors, attention, pour la fixation des rendez-vous !…

   Éthiopie

                                  Éthiopie

                    Je revois le paysan drapé dans sa longue tunique traditionnelle de coton labourer son champ, la bête tirant péniblement l’araire, soulevant la poussière de cette terre sèche. Au loin, les montagnes ouatées d’un bleu à peine prononcé se profilent à l’infini. Les arbres se répondent les uns aux autres, reliés par leur ombre, créant une harmonie bienfaisante. Tout est silencieux, un oiseau chante, quelques enfants aux pieds nus viennent quémander friandises ou birr (monnaie locale). J’ai aimé les grands yeux de ces petites filles aux tresses bien rangées et ceux des petits garçons au crâne souvent rasé, où seule une petite touffe reste posée sur leur tête, comme l’euphorbe dans la plaine aride. Ces enfants serrent dans leur bras leur cahier d’écolier et entendent recevoir le savoir, chemin vers une vie meilleure, espérons-le…

   Éthiopie

                                     Éthiopie

   Éthiopie

                    J’ai aimé les fêtes de Lalibela, entendre pendant trois jours et deux nuits les mélopées de ce peuple plein de ferveur, tout habillé de blanc, dont les ondes se mouvaient comme des vagues, uni accéder au plus haut. Les prêtres appuyés sur leur long bâton à la belle crosse en fourche, arboraient leurs magnifiques vêtements de cérémonie, brodés de fil d’or et de couleurs se plissant au gré du vent. J’ai découvert l’âme de ce peuple dont les souverains descendent de la Reine de Saba et du Roi Salomon, les légendes de ce vieux pays, où la beauté des hommes et des paysages contraste avec la capitale Addis Abeba, cette ville tournée vers l’avenir, où l’on sent toute une frénésie nouvelle en action, mêlant les futurs gratte-ciel aux simples habitations fatiguées et aux belles églises anciennes. Ce ne sont que quelques mots pour évoquer ce pays entraperçu qui mérite de poursuivre un rêve à l’ombre de ce monde trépidant.

                                   Éthiopie

   Éthiopie

29/3/2016

Lalibela (4) Les églises

Classé dans: — Brigitte @ 12:57:39

                         J’avais, précédemment, évoqué les onze églises construites dans cette roche de granite rose. La légende raconte que les anges auraient donné des coups de pioches pendant la nuit pour les aider. La plus célèbre, Bete Giyorgis (Église Saint-Georges), est en forme de croix.

                           Église St-Georges

  Église St-Georges

                           Église St-Georges

                           Église St-Georges

Il faut descendre un chemin très étroit, creusé dans la roche, pour en franchir le seuil près de 12 mètres plus bas. Elle est reliée par un réseau de tunnels et de petites gorges taillés dans la roche.

                                          Église St-Georges

                                Église St-Georges

          Nous accédons ainsi à l’église St-Emmanuel (Bet Amanuel) purement monolithique et finement travaillée, elle aurait été la chapelle privée de la famille.

  Église Bet-Amanuel

          Chacune de ces églises visitées recèle des trésors, accumulés au fil des siècles : croix somptueusement décorées, bibles aux riches enluminures et manuscrits illustrés. Le prêtre et gardien de ces églises nous présente ces trésors les uns après les autres. Ils sont mis sur des étagères poussiéreuses, fermés par un simple cadenas.

                      sites des églises Lalibela

          Certaines églises sont encore en activité, mais la dégradation du site par l’érosion naturelle a obligé les architectes, dans un premier temps, à construire des abris échafaudés et recouverts de tôles ondulées soutenues par des piliers. En 2001, l’UNESCO lance un concours afin de concevoir une protection plus esthétique.

  Église St-Georges

                           Églises Lalibela

                                          Églises Lalibela

                           Églises Lalibela

                           Églises Lalibela

                           Églises Lalibela

                           Églises Lalibela

                           Églises Lalibela

 Églises Lalibela

 Églises Lalibela

28/3/2016

Lalibela (3) Fête du Timkat (suite)

Classé dans: — Brigitte @ 20:13:51

                         Après la cérémonie, les prêtres aspergent les fidèles qui s’aspergent aussi entre eux, à parti de l’eau bénite du bassin, afin de commémorer le baptême du Christ par Saint-Jean-Baptiste.

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

          Je posterai prochainement une vidéo relative à cette cérémonie…

          Nous irons, demain, 21 janvier, visiter les célèbres églises « enterrées » (en fait creusées dans la roche granitique) de la région. Cela ferai l’objet du prochain article. Près des églises, le village de Lalibela compte des maisons rondes à étage bâties en pierre rouge locale et connues sous le nom de Lasta Tukuls. Ce sont les maisons anciennes de Lalibela :

  maisons anciennes de Lalibela

                         Mais l’heure de midi est passée depuis longtemps et notre guide nous emmène dans un étrange restaurant tenu par une Écossaise  le «  Ben Abeba  », à l’architecture insolite, et qui jouit d’une très belle vue.

                                Restaurant Ben Abeba

                                Restaurant Ben Abeba

  Restaurant Ben Abeba

          Un petit buffet nous est offert avec le fameux plat « injira » (grande crêpe au goût acidulé, plat traditionnel éthiopien). C’est une grande galette à base de teff, une céréale qui pousse sur les hauts plateaux. On pose dessus des légumes épicés, des morceaux de viande… Le tedj, une forme d’hydromel est servi en carafe.

  Le café

                         Plus tard, en revenant sur Lalibela, nous nous arrêtons à l’entrée du village pour boire un café. Ici, en Éthiopie, la cérémonie du café peut être comparée à celle du thé au Japon. Assis sur des petits tabourets, nous contemplons religieusement une femme préparer le célèbre « nectar noir » devant une petite table basse.

                          Le café

          Les grains de café vert ne sont jamais torréfiés à l’avance. Ils sont d’abord lavés, puis grillés et puis pilés. Le café ainsi moulu est mis dans une jolie petite cafetière en terre cuite noire pour infusion. Il est ensuite versé dans de petites tasses dépourvues d’anses, placées sur un plateau posé sur cette table basse. Puis, à chaque convive, une tasse est donnée et c’est une délectation de boire ce café tout en discutant. Le café peut être accompagné de grains-d’orge fraîchement grillés, voire de pop corn…

                           Le café

                                     fête de Timkat à Lalibela

                                        Notre hôtesse…

Lalibela (2) Fête du Timkat

Classé dans: — Brigitte @ 19:26:36

                         Nous voici, donc, au 20 janvier à Lalibela… La fête du Timkat est connue pour sa reconstitution rituelle du baptême. Elle est une des cérémonies durant laquelle les tabots (répliques de l’Arche de l’Alliance) sont retirés des églises pour être vus par la foule (toutefois enroulés dans des tissus), puis amenés vers une étendue d’eau. À 2 h du matin, la Divine Liturgie y est célébrée. On entend les chants religieux qui transpercent la nuit. À l’aube, le jour de la fête, l’eau est bénie et l’on en arrose la foule… Certaines personnes entrent entièrement dans l’eau, afin de renouveler symboliquement leurs vœux de baptême. Vers midi, les tabots retournent vers les églises au cours d’une procession colorée pendant laquelle les prêtres et les participants chantent et dansent avec grande ferveur.

          Les prêtres portent de beaux ornements liturgiques, brodés d’or et de couleurs. Leurs ombrelles aux couleurs chatoyantes se marient bien avec le drapé blanc des vêtements des fidèles. J’assiste à ces mélopées qui montent des entrailles de la terre jusqu’au ciel serein. Les familles retournent ensuite à leur domicile pour continuer les célébrations.

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

                           fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                                fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                    Magnifiques cérémonies, qui durent trois jours, voire toute la semaine. Demain, nous irons visiter les églises creusées dans la roche granitique…

27/3/2016

Lalibela (1)

Classé dans: — Brigitte @ 16:43:44

                         Enfin, la destination que j’attendais depuis des années : les fêtes de l’Épiphanie à Lalibela. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la « Jérusalem d’Afrique  », Lalibela est une cité monastique, jadis puissante capitale, aujourd’hui un bourg de 8 000 habitants. Elle est située à 2 630 mètres, à 400 kilomètres au nord d’Addis-Abeba.

                         Mais tout d’abord, un peu d’histoire : Lalibela tire son nom de l’histoire merveilleuse du roi Gebre Mesqel Lalibela, lequel était membre de la dynastie Zagwe, qui a régné sur l’Éthiopie (1172-1212). Gebre n’était pas destiné à être roi ; c’est à son frère aîné que devait échoir la couronne.

          La légende raconte qu’à un moment, durant son enfance, Gebre s’est retrouvé entouré par un essaim d’abeilles. Sa mère, voyant, là, un signe royal, décida que Gebre devrait être roi. Son frère envisagea, alors, de l’empoisonner en préparant une omelette au cyanure. Après avoir avalé la délicieuse omelette, Gebre tomba dans un profond sommeil. Au bout de 3 jours, il se réveilla. Abasourdi par ce miracle, le frère mal intentionné lui abandonna le trône.

           Après un voyage à Jérusalem, Gebre, appelé, également, Lalibela (abeilles) décide d’amener Jérusalem à Roha (l’ancien nom de la ville). En effet, le pèlerinage à Jérusalem devenait de plus en plus dangereux, en raison des attaques de brigands qui sévissaient, de l’expansion de l’islam, qui massacrait les « infidèles », des épidémies… Le roi lance, alors, la construction de ces célèbres églises souterraines : onze églises ont été construites dans cette roche de granite rose. La légende raconte que des anges auraient donné des coups de pioche pendant la nuit afin d’aider les humains à construire ces églises…

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

             Nous visiterons ces églises le lendemain. Pour l’heure, comme je l’écrivais, nous arrivons, comme je l’écrivais, le jour de la fête de Timkat, l’Épiphanie éthiopienne, la fête majeure de l’année liturgique. Timkat est la célébration éthiopienne orthodoxe à la fois du baptême de Jésus dans le Jourdain et de l’Épiphanie. Elle a lieu le 19 janvier.

            Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous partons rejoindre les processions qui débutent. Il est 16 heures… :

                                fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                                fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

  fête de Timkat à Lalibela

                         Demain, 20 janvier, sera une grande journée avec toutes les cérémonies, que je rapporterai dans le prochain article…

26/3/2016

La route de Mekele à Lalibela

Classé dans: — Brigitte @ 15:50:02

                         La route de Mekele à Lalibela est longue de 350 km. Huit heures de route, à travers les montagnes, principalement en piste, parfois en route goudronnée construite par les Chinois, omniprésents, en Éthiopie. De très beaux paysages de montagne et la rencontre de populations et villages vivants :

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

                            route de Mekele à Lalibela

                         Après le repas, la cérémonie du café s’impose !… ;-)

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

                         Nous faisons quelques arrêts pour réaliser des photos de paysages, d’enfants qui viennent nous quémander quelques sous ou friandises. Je suis émue de les voir si pauvres mais avec ce magnifique et profond regard. Les petites filles ont leurs cheveux tressés en petites tresses bien sagement rangées. C’est la coiffure des femmes de cette région du Tigré…

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

                route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

 route de Mekele à Lalibela

                         Nous arrivons à Lalibela, et, comme c’est le 19 janvier, tout au début des cérémonies de l’Épiphanie, très grande fête, en Éthiopie, que j’évoquerai et dont je donnerai des images dans les prochains articles…

25/3/2016

Église de Tcherqos

Classé dans: — Brigitte @ 18:59:42

                              À Wukro, nous rejoignons la route principale et visitons l’église rupestre de Tcherqos, taillée dans la roche.

 Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

                      Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

                    Eglise de Tcherqos

                         Après que le prêtre nous a bénis avec sa croix, nous repartons… Des enfants viennent à notre rencontre…

 Eglise de Tcherqos

                         Avant d’arriver à Mekele, où nous ferons étape, nous visitons un nouveau musée archéologique flambant neuf qui vient d’ouvrir et nous avons la chance d’être dans les premiers visiteurs, guidés par le dynamique et enthousiaste directeur. Nous avons pu admirer de belles pièces archéologiques avec des inscriptions sabéennes, ainsi que des photos historiques de collection du pays :

                        Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

                      Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

 Eglise de Tcherqos

                         Nous voilà à Mekele. Demain, nous faisons route, à travers des régions montagneuses, vers Lalibela, où nous arriverons pour les fêtes de l’Épiphanie !… :-)

L’église d’Abreha et Atsbea

Classé dans: — Brigitte @ 15:40:50

                    Abreha et Atsbeha étaient frères et rois tous les deux. Un jour, Dieu leur apparut et leur intima l’ordre de se rendre dans les montagnes lointaines, d’en fouiller les falaises et de révéler aux yeux des croyants une église enfouie là depuis toujours. Abreha et Atsbeha quittèrent leur royaume pour s’aventurer dans les montagnes et gravir la falaise de Korkor. En vain. Les cimes pointées par le doigt divin étaient inaccessibles. Appelé à la rescousse, Dieu, d’un geste et d’un seul, fendit la montagne en deux, demanda à Satan de combler la fissure par cette roche en fusion qui bouillonne dans les marmites de l’enfer, et d’y forger un escalier. Une fois solidifiée, la lave noire guida les frères vers le piton sacré où se cachait la demeure de Dieu. Pierre après pierre, ils excavèrent l’une des plus belles églises troglodytes d’Éthiopie.

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                                         Eglise d'Abreha et Atsbea

                                         Eglise d'Abreha et Atsbea

                    Ce sont les salles situées à l’Est, les plus importantes en raison de leur fonction funéraire, qui ont été creusées dans le cœur de la falaise.

          La décoration, d’uns somptuosité rare, date du XIIe siècle et c’est sous le règne de l’empereur Yohannès, au XIXe siècle, que le vestibule a été remanié et décoré des peintures actuelles. Certaines représentent, du reste, l’empereur Yohannès IV chevauchant en partant pour la bataille contre les Égyptiens, suivi des religieux.

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                                       Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                     Le prêtre…

                                        Eglise d'Abreha et Atsbea

                                        Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                                        Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                      Après la visite de l’église, le prêtre nous montre ses trésors :

                                        Eglise d'Abreha et Atsbea

 Eglise d'Abreha et Atsbea

                     Puis, à l’extérieur, nous présente, après être allé la chercher dans un lieu interdit à tous, la précieuse croix des processions, qui date du VIe siècle…

                                         Eglise d'Abreha et Atsbea

                              Eglise d'Abreha et Atsbea

Gheralta (suite)

Classé dans: — Brigitte @ 10:55:13

                    Au matin, nous quittons notre logis…

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

                    Nous prenons la route, qui est, souvent, une piste, à travers le somptueux massif du Gherlata afin de nous rendre à la découverte des églises du Tigré, et, notamment de l’église d’Abreha et Atsbeha, sans doute le monument le plus imposant de la région (et qui fera l’objet du prochain article).

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

                    Nous arrivons à l’église d’Abreha et Atsbeha…

24/3/2016

Le Massif du Gheralta

Classé dans: — Brigitte @ 18:26:04

                    Nous prenons la route à travers le massif montagneux du Gheralta, à mi-chemin entre Axoum et Mekelé, la capitale du Tigré. Une route construite par les Chinois, omniprésents, en Éthiopie, avec des passages de piste. C’est un enchantement que ce voyage dans des paysages de western :

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

                    Après cette belle route, nous arrivons à notre hôtel, à Hawzen, des petits pavillons parsemés dans un parc…

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

 Massif de Gheralta

Axoum — > Yeha

Classé dans: — Brigitte @ 15:19:12

                    Nous poursuivons notre route à travers les hauts plateaux du Tigré…

 Hauts-plateaux du Tigré

 Hauts-plateaux du Tigré

 Hauts-plateaux du Tigré

 Hauts-plateaux du Tigré

 Hauts-plateaux du Tigré

 Hauts-plateaux du Tigré

           …pour Yeha, un site sabéen qui a conservé un magnifique temple du Ve siècle avant notre ère, converti en église dédiée à Abba Afsé, lʼun des neuf fondateurs mythiques du christianisme éthiopien.

           Nous arrivons à la ville, afin de visiter le site :

 Yeha

 Yeha

 Yeha

 Yeha

           … et l’église :

 Église de Yeha

 Église de Yeha

 Église de Yeha

 Église de Yeha

          …Où un prêtre nous accueille et nous montre ses trésors : livres anciens enluminés, écrits en guèze :

 Église de Yeha

 Église de Yeha

 Église de Yeha

                               Église de Yeha

                                       Église de Yeha

 Église de Yeha

 Église de Yeha

 Église de Yeha

                    Une image de l’impératrice, au milieu d’autres trésors anciens :

                                       Église de Yeha

 Église de Yeha

                    Cet aimable prêtre a, même, poussé la gentillesse jusqu’à nous psalmodier un passage de ses Évangiles :

 

                   Nous sortons…

 Église de Yeha

                  Il est temps d’aller boire un café… Ce qui, en Éthiopie, est toute une cérémonie…   :-)

 

23/3/2016

Axoum (6) Abba Pantaléon (2)

Classé dans: — Brigitte @ 16:52:36

                    Nous voici, donc, au monastère d’Abba Pantaléon.

 Monastère d'Abba Pantaléon

                    C’est à Axoum que le christianisme fut décrété religion d’État, au IVe siècle. Les Neuf Saints Syriens, dont Pantaléone, sont un groupe de missionnaires, qui joua un rôle important dans la diffusion du christianisme en Éthiopie et en Érythrée, au cours du Ve siècle. En fait, seuls deux ou trois d’entre eux étaient syriens, semble-t-il. Et tous portèrent le titre d’Abba, qui veut dire père. Selon la tradition, les Saints aurait été accueillis par le roi d’Axoum, à leur arrivée en Éthiopie. Ils diffusèrent la religion chrétienne le long des routes caravanières, convertissant la population locale et fondant de nombreux monastères.

                           Monastère d'Abba Pantaléon

                     Le monastère est interdit aux femmes, mais les moines sont toujours prêts à montrer aux visiteurs leurs trésors anciens (livres sacrés, croix anciennes, couronnes, dont celle de Khaleb).

 Monastère d'Abba Pantaléon

                           Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

                                         Évangiles écrits en guèze

 Monastère d'Abba Pantaléon

                    Le panorama que l’on peut admirer, du haut de la colline est magnifique :

 Monastère d'Abba Pantaléon

            L’église est située légèrement au-dessus du monastère, au sommet du piton solitaire où, selon la légende, le saint resta pendant 45 ans debout, en prières. L’accès au sommet est interdit aux femmes…

          Liganos et Pantaléon bâtirent ce monastère, où le roi Kaleb vint terminer son existence. Un autre saint, Abba Garimâ naquit miraculeusement, selon la légende, d’une mère stérile grâce à l’intercession de la Vierge Marie. On raconte, encore qu’après des études de théologie, il fut transporté en trois heures seulement de Syrie à Axoum par l’Archange Gabriel, où il se retira pendant cinq ans avec saint Pantaléon. (Cela ne vous rappelle rien ? ;-) )

          Enfin, Abba Garimâ édifia le monastère de Madara au nord d’Adoua ; on lui attribue la traduction des Évangiles en guèze.

          La visite de l’église, au sommet de la colline :

                     Monastère d'Abba Pantaléon

                                         Le plafond de l’église, avec les regards des anges

                           Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

                                         Les Neufs Saints syriens

 Monastère d'Abba Pantaléon

                                   Tombe du roi Kaleb

                                         Tombe du roi Kaleb (Le tombeau est vide mais nul autre qu’un prêtre ne peut s’en approcher : on le voit à travers une fenêtre)…

                    En redescendant au niveau du monastère, on peut visiter une petite église intéressante, aussi, pour ses décorations, et accessible au sexe féminin, celle-là :

                           Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

                           Monastère d'Abba Pantaléon

                           Monastère d'Abba Pantaléon

               Puis nous redescendons sur Axoum, que nous quitterons dans la matinée, pour prendre la route des hauts-plateaux du Tigré

 Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

 Monastère d'Abba Pantaléon

                                         Traces de pas, sur le chemin

 Monastère d'Abba Pantaléon

Axoum (5) Abba Pantaléon

Classé dans: — Brigitte @ 13:07:37

                         Le lendemain matin, très tôt, nous visitions le Monastère d’Abba Pantaléon, situé au sommet d’une colline. Nous prenons un petit chemin caillouteux pour arriver à ce site qui domine toute la vallée. Abba Pantaléon est un des Neuf Saints dont j’évoquerai l’histoire dans le chapitre suivant. Il nous faut marcher pour arriver au monastère et à son église :

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

                          Saint Pantaleon  était l’un des neuf saints syriens fondateurs de l’Eglise d’Éthiopie. Le sentier qui mène à l’église et au monastère où se retira jadis l’empereur Khaleb s’accroche aux flancs abrupts du pic et passe à proximité de maisonnettes entourées de murs en pierre. Avec des points de vue splendides sur la plaine d’Axoum et les monts d’Adwa.

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

                    Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

                    Une fois arrivés au monastère, nous pouvons admirer le très beau panorama qui s’offre à nos regards (voir article suivant). Les femmes n’ont pas accès au monastère, ni à l’église qui la domine mais elles peuvent visiter l’église attenante ornée de belles peintures murales dont celle des Neuf Saints.

 Chemin vers Abba Pantaléon

           Chemin vers Abba Pantaléon

 Chemin vers Abba Pantaléon

22/3/2016

Axoum (4)

Classé dans: — Brigitte @ 14:45:20

               Nous nous rendons, ensuite aux ruines du palais de Dungur qui domine un autre champ de stèle. Ce palais est connu localement pour avoir été celui de la Reine de Saba.

 Axoum 30

 Axoum 30

                          Axoum 32

                          Enfant aux vanneries

 Axoum 30

               Nous tombons sur un mariage très coloré :

 Mariage Axoum

 Mariage Axoum

 Mariage Axoum

 Axoum

               Nous partons, ensuite, visiter les églises Sainte-Marie-de-Sion, l’ancienne et la nouvelle (l’ancienne est interdite aux femmes).

C’est la plus importante église d’Éthiopie. Sainte-Marie de Sion était le lieu traditionnel où les empereurs éthiopiens venaient pour être couronnés et désignés par le titre de « Atse ». Elle fut plusieurs fois détruite. Dans les années 50, l’empereur Haïlé Sélassié fit construire une nouvelle immense cathédrale ouverte aux hommes et aux femmes :

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

               L’ancienne cathédrale reste accessible uniquement aux hommes. Marie est la seule femme admise dans son enceinte. elle est symbolisée par l’Arche d’Alliance (voir ci-dessous).

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

                          Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

                          Ste-Marie de Sion

                          Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

                         Entre les deux édifices se dresse une étrange petite chapelle qui est censée héberger la légendaire Arche d’Alliance. Une légende éthiopienne affirme, comme la Bible et le Coran, que le roi Salomon reçut la visite de la reine de Saba à Jérusalem. De cette rencontre nocturne naquit un fils, Ménélik, qui, sous le nm de Ménélik 1er, devint le premier empereur d’Éthiopie.

 Ste-Marie de Sion

Ménélik passe sa jeunesse à Jérusalem à la cour de Salomon, jusqu’au jour où il s’enfuit en Éthiopie … après avoir volé l’Arche d’Alliance, avec les Tablettes des Dix commandements, dans le Temple de Jérusalem, où il a déposé une copie. La réussite du vol indique que Dieu fait des Éthiopiens le nouveau « Peuple élu », et de l’Éthiopie la « Nouvelle Sion ». Cette Arche d’Alliance se trouve dans cette chapelle à Axoum, gardée par un homme reclus à vie, qui a seul le droit de désigner son successeur. Tout cela est invérifiable car nul ne peut y entrer…

 Ste-Marie de Sion

 Ste-Marie de Sion

                                                    Magasin de croix éthiopiennes

 Ste-Marie de Sion

Axoum (3)

Classé dans: — Brigitte @ 10:18:37

 Axoum 21

 Axoum 22

 Axoum 23

 Axoum 20

                     Axoum 21

 Axoum 24

 Axoum 22

                                         Église et son cimetière

                     Axoum 31

                                         Un prêtre moderne

 Axoum 25

 Axoum 26

                                         Un marché de vanneries multicolores

 Axoum 27

 Axoum 27

 Axoum 28

                                         Exposition de vanneries

 Axoum 28

                                     Bon, il est temps de prendre un café…   ;-)

21/3/2016

Axoum (Aksoum) (2)

Classé dans: — Brigitte @ 13:32:38

 Axoum 12

                  Axoum est une ville de 40.000 habitants, située à 2130 m d’altitude, en bordure de la vaste plaine d’Azebo, au pied des monts Zikanos et Zohado. Nous commençons notre journée par la visite, un peu à l’extérieur d’Axoum, du tombeau des rois Kaleb et Gabra Masqal , qui contient trois sarcophages.

 Axoum 7

                       Axoum 8

                      Axoum 9

                  Notre guide nous montre encore une étonnante pierre gravée en trois langues – grec, guèze et sabéen – connue sous le nom de « pierre d’Ezana » et haute de 2,5 mètres. L’inscription de la stèle relate une bataille contre les ennemis du royaume (les Beja) et met en garde celui qui voudrait se débarrasser de l’édifice… Personne n’a voulu prendre le risque de la déplacer, et elle se trouve donc toujours à l’endroit où elle a été découverte (en 1981 par un agriculteur).

                      Pierre d'Ezana

                  Ezana est un roi d’Aksoum, converti au christianisme, qui à régné de 325, env. à 356 env.. À la mort d’Ezana, dans les années 350, Aksoum est à l’apogée de sa puissance : selon les auteurs byzantins, elle est en rapport avec Constantinople, la Perse, l’Inde et Ceylan. Ses ambassades lui permettent de faire libérer en Perse un évêque emprisonné. Elle commerce par la mer Rouge, par les routes de caravanes remontant d’Égypte ou partant du Yémen vers la Mésopotamie. Elle exporte des émeraudes venues des cataractes du Nil (pays des Blemmyes), des épices, de l’encens, des bœufs, du fer et du sel.

                  Un exemplaire presque similaire de stèle gravée est exposé dans le petit jardin d’Ezana, au centre de la ville. Il fut placé là par les Italiens au milieu d’autres vestiges hétéroclites.

                      Pierre d'Ezana 2

                Puis nous descendons voir la tombe du roi Remhal ou « tombe de la fausse porte ». Elle contient un sarcophage de pierre qui résonne étrangement. La journée se poursuit en empruntant un petit chemin agréable qui nous mène au champ des stèles. On dénombre environ 300 stèles et obélisques. Le plus grand (33 mètres) est couché et brisé en plusieurs morceaux. Il se serait brisé lors de son érection, en raison de fondations insuffisantes pour ses 400 tonnes. Les archéologues ignorent encore aujourd’hui comment ces énormes blocs de granit ont pu être érigés à cet endroit.

 Axoum 13

 Axoum 14

20/3/2016

Sur la route d’Aksum

Classé dans: — Brigitte @ 15:02:13

                  Le lendemain, nous continuons notre route avec, au loin, la découpe des montagnes bleutées qui se perdent à l’horizon. De belles plaines avec vues champêtres, où les bergers poussent leurs troupeaux avec leur long bâton et les petits agriculteurs travaillent la terre munis d’une simple houe ou d’une charrue très rudimentaire, tirée par une vache. Ces scènes pourraient être sorties des pages de la Bible. Nous faisons un arrêt à Addi Arkay qui présente l’intérêt d’offrir un marché pittoresque.

 Axoum 1  Axoum 2  Axoum 3  Aksoum 2  Aksoum 3  Aksoum 1

                                                        Sur la route d’Aksoum…

                     Axoum 1  Axoum 2  Axoum 3  Axoum 1  Axoum 2  Aksoum 5

                  Nous continuons notre trajet pour arriver dans la région nord du Tigré.

                     Axoum 9                 Axoum 10  Axoum 11

                         Axoum 12

                  Nous arrivons à Axoum (አክሱም, Aksum) , la ville où la Reine de Saba a résidé, en son palais. La ville d’Axoum est considérée comme la capitale religieuse de l’Eglise orthodoxe éthiopienne. Elle a été aussi été le centre de l’empire aksoumite entre le Ier et le VIe siècle de notre ère. Le site archéologique où se dressent les obélisques d’Aksoum a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980. Ils figurent parmi les plus grands monolithes façonnés par l’homme et marquent, selon les archéologues, l’emplacement des tombeaux des souverains. Et cet emplacement serait, également, une nécropole royale de plusieurs dynasties pré-chrétiennes.

19/3/2016

Parc du Simien

Classé dans: — Brigitte @ 16:06:25

          PARC du SIMIEN

                    Nous prenons la route en nous arrêtant dans le village « Falasha », au bord de la route. Les Falashas sont des juifs éthiopiens, émigrés de la côte d’Abyssinie et qui se sont réfugiés sur ces hauts plateaux en respectant certaines coutumes. Des petites filles nous proposent d’acheter de petits objets en terre cuite.

                               Falashas

                                 Falashas 1

 Falashas

                                 Falashas 2

                               Falashas

                                 Falashas 3

 Falashas

                                 Falashas 4

                   Ensuite, nous continuons notre route vers le Parc National du Simien (dont le plus haut sommet d’Éthiopie, le Ras Dejen, culmine à 4 543 m), inscrit au Patrimoine Mondial de lʼUNESCO.

          Une érosion massive au cours de millions d’années a formé, sur le plateau éthiopien, un des paysages les plus spectaculaires du monde, avec des pics accidentés, de profondes vallées, et des précipices atteignant jusqu’à 1 500 m de profondeur. Ce parc est d’une importance mondiale pour ce qui est de la conservation de la biodiversité, car il est le refuge d’espèces menacées, notamment Walia ibex, une chèvre des montagnes que l’on ne trouve nulle part ailleurs, le babouin gelada et le loup d’Éthiopie.

 Parc Simien

                                 Parc Simien 1

 Parc Simien

                                 Parc Simien 2

 Parc Simien

                                 Parc Simien 3

 Parc Simien

                                 Parc Simien 4

          Nous nous alimentons d’un petit pique-nique frugal devant un magnifique paysage qui me rappelle le Grand Canyon du Colorado. Des montagnes volcaniques constituées de masses érodées par des siècles de pluies, couvertes par endroits de végétation. Des randonnées y sont organisées, mais, pour nous, ce sera, plutôt, une promenade d’agrément le long d’un petit sentier. Nous n’avons de cesse d’admirer les magnifiques points de vue sur ces falaises abruptes.

                         Parc Simien

                                 Parc Simien 5
                                    Parc Simien
                                 Parc Simien 6

                                 Pour se déplacer dans le parc, il est impératif d’être accompagné par des scouts (rangers) armés !

 Parc Simien

                                 Parc Simien 7

          On peut, également, y apercevoir des colonies de babouins Gelada. Ces singes (appelés aussi singes lions, en raison de leur crinière et leurs canines pointues) ont la spécificité d’émettre des sons qui pourraient être les précurseurs du langage humain.

                                   Parc Simien

                                   Babouin gelada

                                                        Babouins gelada

18/3/2016

GONDAR

Classé dans: — Brigitte @ 13:13:14

                             Nous continuons notre route en direction de la Cité Royale de Gondar, capitale de lʼEmpire éthiopien du XVIIe au XIXe siècle. Gondar (amharique : ጎንደር, Gondär) est située au nord-est du lac Tana.

Fasil ghebi

L’enceinte, entourée d’un rempart de 900 m de long est percée de 12 portes. La ville royale contient :

  • le palais de Fasiladas,
  • le palais de Iyasou Ier,
  • le pavillon de l’Allégresse de David,
  • la salle des banquets de l’empereur Bacaffa l’Impitoyable et ses écuries,
  • le palais de l’impératrice Mentouab,
  • la chancellerie de Yohannès Ier, sa bibliothèque
  • Elfign Giyorgis et 2 autres églises.

Ce site est inscrit depuis 1979 au Patrimoine mondial par l’Unesco.

 GONDAR le château 1

                              GONDAR le château 1
 GONDAR le château 2
                              GONDAR le château 2

                    Nous découvrons un château impressionnant qui domine la vallée. C’est en 1635 que l’empereur Fasiladas décide de faire de Gondar sa capitale, afin de lutter contre les diverses invasions. Il unifie le pays et entreprend un programme de construction grandiose. On y découvre une salle de musique, des bains, des églises. Les cinq empereurs qui lui succèdent érigent également leurs palais dans la ville. En 1699, un médecin français vivant au Caire, Charles-Jacques Poncet, se rend à Gondar pour soigner (et guérir) le Négus et son fils. Nous lui devons les salles de soins et fumigations (l’empereur, en fait, était atteint de la gale) et des écrits décrivant la vie à Gondar et à la cour.

                          GONDAR le château 3

                              GONDAR le château 3

                     Nous surprenons un petit groupe de musiciens de la radio qui enregistre à l’ombre d’un grand mur.

 GONDAR le château 1

                              GONDAR château musiciens

 Bains de Fasiladas

                              Bains de Fasiladas (remplis lors de la fête de Timqet : Épiphanie)

                   Lors de la visite des bains, je suis saisie par les racines d’immenses banians qui enlacent les murs allègrement depuis des siècles.

 Bains de Fasiladas

                              Mur d’enceinte des bains de Fasiladas 1

                      Bains de Fasiladas

                              Mur d’enceinte des bains de Fasiladas 2

 Bains de Fasiladas

                              Mur d’enceinte des bains de Fasiladas 3

                    Nous visitons la cathédrale de Gondar, Debré Berhan Selassié et ses belles peintures.

 Debré Birhan Sélassié

                              Debré Berhan Sélassié 1

 Debré Birhan Sélassié

                              Debré Berhan Sélassié 2

 Debré Birhan Sélassié

                              Debré Berhan Sélassié 3

 Debré Birhan Sélassié

                              Debré Berhan Sélassié 4

                Marchand poulets Gondar

                              Marchand de poulets à Gondar

                  Enfin, un arrêt au « Restaurant des quatre sœurs », où un buffet de cuisine éthiopienne nous est servi dans un cadre magnifique :

 Restaurant des quatre sœurs

                              Restaurant des quatre sœurs 1

                               Restaurant des quatre sœurs

                              Restaurant des quatre sœurs 2

 Restaurant des quatre sœurs

                              Restaurant des quatre sœurs 3

17/3/2016

Baher Dar

Classé dans: — Brigitte @ 08:41:42

                    Baher Dar (en amharique : ባሕር ዳር, Baḥər Dar) (Bahir Dar ou encore Bahar Dar) est une ville située au nord-ouest de l’Éthiopie. Elle compte 191 016 habitants.

          Nous sommes arrivés à Bahar Dar, avec un jour d’avance, en raison d’une erreur de notre billet d’avion.

          Au cœur du pays Amhara, le grand Lac Tana est situé à 1840 m d’altitude. Il est la source du Nil Bleu (l’un des deux bras qui compose, en aval, le Nil. Il abrite de nombreuses îles liées à la spiritualité orthodoxe éthiopienne, avec les églises des monastères dʼUra Kidane Mehret et Azoa Mariam connues pour leurs peintures.

 Marché à Bahar-Dar

                              Marché à Bahar-Dar

                      Dans un jardin à Bahar-Dar

                              Dans un jardin à Bahar-Dar

 Sur la route

                              Sur la route

                      Source du Nil Bleu

                              Source du Nil Bleu

                    Situé sur la péninsule de Zéghé, qui abrite également les églises Beta Mariam, Beta Giorgis et d’Azwa Mariam, Ura Kidane Mehret est l’un des plus importants sanctuaires du lac Tana, célèbre pour ses peintures du XVIIIe au XXe siècle, en grande partie restaurées. L’église circulaire en torchis, couverte d’un toit de chaume, abrite un maqdas entièrement couvert de scènes bibliques et historiques se déployant en une sorte d’immense bande dessinée.

 Ura Kidane Mehret 1

                              Ura Kidane Mehret 1

                     Ura Kidane Mehret 2

                              Ura Kidane Mehret 2

                     Ura Kidane Mehret3

                              Ura Kidane Mehret 3

       Ura Kidane Mehret 4

                              Ura Kidane Mehret 4

 Ura Kidane Mehret 5

                              Ura Kidane Mehret 5

                     Ura Kidane Mehret 6

                              Ura Kidane Mehret 6

                     Ura Kidane Mehret 7

                              Ura Kidane Mehret 7

                     Ura Kidane Mehret 8

                              Ura Kidane Mehret 8

 Tankwa, pirogue tressée en papyrus

                              Tankwa, pirogue tressée en papyrus

                      Ura Kidane Mehret 9

                              Ura Kidane Mehret 9

 coucher de soleil sur le lac Tana

                              Coucher de soleil sur le lac Tana

                     Prêtres à Bahar Dar

                              Prêtres à Bahar Dar

                     Marché à Bahar Dar

                              Marché à Bahar Dar

16/3/2016

Les différentes étapes du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 19:18:07

               Le circuit que nous avons effectué, entre le 10 et le 21 janvier (Nous avons fait le voyage en avion de nuit) :             Carte du circuit en Éthiopie

15/3/2016

Mon voyage en Éthiopie du Nord (janvier 2016)

Classé dans: — Brigitte @ 17:14:23

                        Depuis longtemps, je rêvais d’aller en Éthiopie… l’Abyssinie, comme on l’appelait autrefois, nichée dans cette petite corne de l’Afrique de l’Est. Un grand oncle y avait habité et nous racontait de nombreuses histoires sur ce pays et, même, qu’il avait même vu un lion de près, et qu’il était resté immobile face au lion afin de ne pas être dévoré…

         Le lion est le symbole de ce pays. Je me souviens, aussi, d’avoir entendu vanter ces grandes fêtes religieuses très colorées, où les chants s’élevaient en mélopée de ces églises creusées dans le roc. Je vais donner un bref résumé historique de l’objet de notre voyage, en laissant place aux photos plus parlantes.

         Petit historique général :

       L’Éthiopie est cette petite tache verte, sur notre planète :

            éthiopie sur la carte

                  La symbolique du drapeau éthiopien :

                             drapeau éthiopien

          Le vert représente l’espoir et la fertilité de la terre, le jaune symbolise la justice et l’harmonie, tandis que le rouge représente le sacrifice et l’héroïsme dans la défense de la terre, le bleu du disque symbolise la paix et le pentagramme l’unité et l’égalité des nationalités et des peuples d’Éthiopie.

      L’origine du nom « Éthiopie » demeure incertaine. Son plus ancien usage attesté remonte aux épopées d’Homère : le mot apparaît deux fois dans l’Iliade et trois fois dans l’Odyssée. En France, et plus généralement hors de l’Éthiopie, le pays a été longtemps connu sous le nom d’Abyssinie. L’Éthiopie, est un État de la Corne de l’Afrique ; elle possède des frontières communes avec l’Érythrée (ancienne province), la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, le Kenya et la République de Djibouti. Depuis l’indépendance de l’Érythrée en 1993, l’Éthiopie n’a plus d’accès à la mer.

      Deuxième pays d’Afrique par sa population (83 millions d’habitants), l’Éthiopie est le neuvième pays du continent par sa superficie. Essentiellement constitué de hauts plateaux, s’étendant de la dépression de Danakil à -120 m jusqu’aux sommets enneigés du mont Ras Dashan à 4 543 m. La capitale, Addis-Abeba, située à 2 400 m d’altitude, est la quatrième capitale la plus élevée au monde…

      Considérée comme un berceau de l’humanité, l’Éthiopie est, avec le Tchad et le Kenya, l’un des pays où l’on retrouve les plus anciens hominidés. On y a découvert Lucy en 1974 et, en 2003, les plus anciens spécimens d’Homo sapiens. Le fait urbain et l’existence d’un État y sont très anciens, le prophète mésopotamien Mani citant au IIIe siècle le royaume d’Aksoum parmi les quatre plus importantes puissances au monde. L’Éthiopie, aujourd’hui constitutionnellement laïque, est un pays où de nombreuses croyances coexistent. Après l’Arménie, c’est la deuxième plus ancienne nation chrétienne au monde. Aujourd’hui, on compte des orthodoxes, des catholiques et des protestants. Par ailleurs, un tiers de ses habitants sont musulmans et des minorités religieuses comme les Falachas ou des animistes y vivent aussi.

      Sur le plan international, l’Éthiopie est signataire de la Déclaration des Nations unies dès 1942 et devient l’un des 51 États membres fondateurs de l’ONU. Addis-Abeba est aujourd’hui le siège de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et de l’Union africaine.

                     Langues

      En raison de l’« impressionnante » concentration de langues très diverses, l’Éthiopie est considérée comme un « paradis pour linguistes », avec 90 langues dont certaines ont moins de 10 000 locuteurs. Même si quelques langues restent encore non classifiées, la majorité peuvent être rattachées à quatre familles principales :

  •  les langues sémitiques,
  •      
  •  les langues couchitiques,
  •         
  • les langues omotiques,
  •         
  • les langues nilotiques.

      Les principales langues parlées on peut mentionner : l’oromo, l’amharique (avec son alphabet de 231 lettres), le somali, le tigrinya, le sidama, le wolaytta, le gurage, l’afar, l’hadiya, le gamo, le gedo, l’opo, le kafa…. Voici un petit exemple de l’amharique avec de jolis caractères :

                    exemple d'amharique

      L’anglais est la première langue étrangère : c’est la langue commerciale, largement utilisée dans l’administration et le tourisme, sans toutefois avoir de statut officiel. L’arabe est la seconde langue internationale, parlée surtout dans les régions de l’Est éthiopien. C’est une langue liturgique et religieuse utilisée par une faible partie des Éthiopiens musulmans. Un nombre non négligeable d’Éthiopiens chrétiens l’utilisent toutefois dans les échanges commerciaux. L’arabe est parlé, généralement comme seconde langue, par 300 000 à 500 000 Éthiopiens.

                              Et, à présent, nous allons faire place au récit de voyage !    :-)

                                                                                     

7/12/2015

CALCUTTA (Kolkata)…  Fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 22:46:12

                    Nous voici, donc, de nouveau à Calcutta, pour le retour… Nous faisons une petite promenade de nuit en bateau…

                   Calcutta 1

                    Calcutta 2

                   Déjà les routes poussiéreuses et cabossées ne sont plus qu’un lointain souvenir, mais si intense ! La découpe des hautes montagnes majestueuses de la chaîne himalayenne sur un fond azur nous a suivie depuis Darjeeling jusqu’à Labrang. Darjeeling où, en plongeant le regard à l’intérieur de ma tasse de thé, je revois toutes ces plantations ponctuées de taches rouges, jaunes ou mauves… ces femmes courbées à cueillir les délicates feuilles de thé. Puis ce sont les vieux monastères du Sikkim annoncés par des drapeaux multicolores flottant gaiement au vent, emportant les prières dans l’au-delà. Nous entendons aussi le rythme mélodieux des psalmodies des textes anciens accompagnés des sons graves des cors tibétains, des cymbales, et des tambours…

  Calcutta 3

  Calcutta 5

  Calcutta 4

                    C’est, encore, la surprise, aussi, de pouvoir admirer les danses chaam où les moines danseurs arborent des costumes somptueusement décorés. Leurs masques peints représentant les têtes d’animaux de la mythologie indienne, si compliquée à comprendre pour nos esprits cartésiens, défilaient lentement sous les yeux des assistants.

  Calcutta 6

  Calcutta 7

                  Enfin, ce fut le Bengale où nous avons eu la chance d’être introduites dans une famille de lettrés : raffinement dans les arts de la musique, la poésie et la cuisine bengali aux mille délicates saveurs. Enfin la ville de Kolkata (Calcutta) une des villes les plus fascinantes de l’Inde, où misère et richesse se côtoient sans honte. Nous sommes de simples voyageuses qui essaient de  « visiter » et « comprendre » l’Inde, mais c’est l’Inde qui nous visite et nous absorbe, en nous laissant en prise au rêve de pouvoir retrouver à nouveau sur le sol indien…

  Calcutta 8

                                       À bientôt !…                 Brigitte

3/12/2015

Burdwan et Tarapith Temple

Classé dans: — Brigitte @ 18:09:39

                              Nous sommes attendues chez des amis de Linda, tous versés dans la musique indienne, et professionnels du sitar, instrument indien à cordes pincées, très complexe, sorte de grand luth à long manche, réputé pour sa sonorité vibrante et obsédante. C’est l’instrument de la musique classique de l’Inde du Nord et du Pakistan ; il est accompagné, généralement, de tambours tabla (voir la photo, plus loin, du maître de maison jouant de cet instrument).

                              Linda et lui, il y a trente ans, avaient le même professeur de musique, en Inde. Et ils ont toujours conservé des liens forts. Ses amis habitent une maison fort agréable dans cette ville de Burdwan, au nord de Calcutta. Ville, d’ailleurs, sans intérêt et poussiéreuse à souhait. Nous avons entendu parler du temple de Tarapith et nous avons convenu d’y aller le lendemain par le train.

  Train Burwan 4

                              Aucune place n’était réservée, aussi nous retrouvons-nous dans le compartiment des femmes, sans place attribuée.

                    Train Burwan 1

  Train Burwan 2

Linda grimpe jusqu’au porte-bagages. Moi, plus simplement, je m’installe sur le marchepied du wagon, m’accrochant à la rampe de la porte, les jambes balançant dans le vide… position normale, bien que dangereuse dans ces trains indiens.

                    Train Burwan 3

                              Après trois heures de route, nous arrivons à Rampurhat, puis nous prenons un « rickshaw » qui nous amène jusqu’à Birbhum-Murshidabad (à 8 km), où se situe ce temple de Tarapith. temple tantrique, dans le parc duquel sont effectués des rites de crémation particuliers à cette religion. Ce temple est dédié à la déesse Tara, redoutable aspect tantrique de la Divine Mère hindoue, dont il constitue le centre cultuel le plus important. Dans l’hindouisme, Tara est l’une des dix Mahāvidyā. Elle est associée au crémations. Elle est, de nos jours, une forme de Kâlî, la déesse mère destructrice et créatrice de l’hindouisme ; elle a une fonction salvatrice.

          Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier descendant parfois jusqu’aux genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence. Son collier composé de crânes représente les 51 lettres du sanscrit.

                    Tarapith 6

                              C’est un lieu de pèlerinage où des milliers de dévots se pressent chaque jour. Ce temple suit des règles tantriques. Beaucoup de sages (sadhus) vivent ici, hommes aux longs cheveux, vêtus de robes rouges, qui sont en quête d’aumônes.

  Tarapith 3

                                Tarapith 2

                           Tarapith 4

                      Tarapith 7

                              Beaucoup de petites boutiques vendent des objets religieux, des images de Tara, Mahakai et même de Bamakhepa, le saint « fou » qui a fait de cet endroit un lieu de culte à la fin du XIX siècle. Tarapith est un temple tout rouge, à l’image de Kali qui est représentée sur fond argenté, bouche grande ouverte rouge, buveuse de sang, la langue tirée.

                    Tarapith 5

                    Nous avons dû nous déchausser pour arpenter les petits bungalows habités par ces sadhus. Nous sommes arrivées au lieu de crémation où l’on venait de déposer un mort nu sur le bûcher. C’est un des rites particuliers à ce temple tantrique.

  Tarapith 2

                    Nous effectuons un long trajet de retour. La campagne est belle, des rizières s’étendant au loin dans la brume de chaleur, les paysans coupent les tiges de riz, les rassemblant en bottes…

  Rampurhat

                    Nous voilà enfin parvenues à destination. Nos hôtes nous attendent et nous ont réservé un délicieux repas indien, plein de saveurs et de couleurs ! :-)
Puis le Maître de maison, célèbre « sitariste », Professeur (Dr) Sabyasachi Sarkhel, directeur de la Visva Bharati University à Santiniketan, nous donne un petit concert de sitar, accompagné de « tablas », sortes de petits tambours qui rythment la musique. Journée assez éprouvante, mais c’est la rançon des voyages intéressants.

  Burdwan Sabyasachi Sarkhel

                       Voir une vidéo en cliquant sur cette ligne.

29/11/2015

Rumtek, Phodong, Labrang

Classé dans: — Brigitte @ 21:29:20

                    RUMTECK

                              À Rumtek, nous nous sommes trouvées dans l’un des plus agréables logis que nous ayons rencontrés jusqu’à présent, pour y passer trois nuits. Niché dans un grand jardin (y compris potager), à 2 km du village. Le personnel de ce « resort » nous a réservé un accueil fort sympathique ! Nous sommes, à nouveau, les seules clientes. Tous les plats sont préparés à partir des légumes fraîchement cueillis… Nous en goûtons le goût délicieux retrouvé . De Rumtek, nous avons une vue sur la vallée et sur Gangtok, la ville la plus proche, grosse ville sans intérêt, mais qui est un point de départ pour la visite des monastères anciens, ou pour effectuer des treks. Le soir, nous voyons briller Gangtok de mille feux, seul moment où la ville est belle…

                    Le monastère de Rumtek est juché sur une colline. Il abrite quelques maisons et boutiques. Comme je l’ai dit, précédemment, c’est l’un des plus grands et des plus riches monastères du Sikkim. Les moines vaquent à leurs occupations et nous avons pu assister à une leçon, les moines plasmodiant au son des longues trompettes et du battement de tambour.

                    PHODONG et LABRANG

                              Nous louons un taxi-jeep pour la journée qui nous emmène visiter ces 2 monastères situés dans le nord du Sikkim à plus de 3 heures de route (50 km) de Rumtek, par une route en très mauvais état, coupée, parfois, par des glissements de terrain, mais bordée d’une végétation luxuriante et offrant des points du vue fort beaux sur les vallées successives que nous traversons. Plusieurs ponts sont en construction, mais les travaux n’ont pas l’air d’avancer vite…. :-)

                              Ces deux temples sont assez proches l’un de l’autre (3 km). Phodong est remarquable par le fait que le temple de ce petit village tranquille, construit en 1740, est bâti en pierres plates. Il appartient à la secte des Kagyupa.

  Phodong temple

                              Nous avons la chance inouïe, en arrivant à Phodong, d’assister à des danses cham kagyu. Les moines revêtent des parures splendides et portent un masque d’animal (nous avons pu assister aussi à leur « habillement », dans une salle spéciale).

  Phodong 15

                                                 Brigitte et Linda avec un moine

                                        Phodong 1

                              Ensuite, ils apparaissent un à un dans la grande cour qui donne sur le monastère en se prosternant, et tournent sur eux-mêmes lentement sous l’œil vigilant d’un maître au haut bonnet rouge. Un petit groupe de moines musiciens employant des instruments tibétains les accompagne. Un lama important assiste à cette représentation, assis sur un grand trône, entouré d’autres officiels moines coiffés aussi de grands bonnets rouges.

                        Phodong 7

                    Phodong 6

                                                          Musiciens

  Phodong 5

          On nous offre du thé (au beurre rance) et des gâteaux préparés pour cette occasion. Ces danses durent 2 jours ; les villageois viennent et partent au gré de leur temps libre. Ces danses comprennent souvent des instructions morales et apportent un mérite à ceux qui les observent.

  Phodong 11

                           Phodong 9

                         Phodong 4

                                        Phodong 10

                                         Phodong 2

                      Phodong 3

  Phodong 12

                              Après un certain moment, nous quittons Phodong pour Labrang. Le temple de Labrang, propriété de la secte des Niyingmapa, fut édifié en 1840. Ce monastère est cher à mon cœur, car Alexandra David-Neel  y a séjourné. Je l’imaginais ici, habitant dans une des petites maisons de bois qui entoure ce monastère et priant dans la grande salle aux murs recouverts de splendides peintures murales. Hélas, nous n’avons pas pu accéder à l’étage supérieur qui comporte d’autres merveilles.

  Labrang monastère

                              Me voici, à présent, à Kalimpong.
          Demain soir, nous prenons le train pour Siliguri qui est à 3 h de route (mauvaise) d’ici. Les amis de Linda nous attendent à Burdwan ; leur rencontre est, aussi, un peu le but de notre voyage.

27/11/2015

TASHIDING et RUMTEK

Classé dans: — Brigitte @ 08:08:35

                    TASHIDING

                    Après une route assez éprouvante, nous sommes arrivées au très beau et ancien monastère de Tashinding. Élevé en 1640 au sommet d’une colline et entouré de grottes sacrées et d’autres monastères, c’est un lieu de pèlerinage important.

                   Le fondateur de ce monastère de l’école Nyingma a contribué énormément au développement du bouddhisme tibétain dans cette région du Sikkim. L’ensemble est composé de plusieurs temples avec moulin à prière que les moines activent consciencieusement. À l’arrière de ce groupe de monastères une forêt de 41 chörtens blancs et dorés, dont le plus grand, le Thongwa Rangdrol, est censé guérir de tous ses péchés.

  Tashiding 4

                    C’est un endroit très serein où il est agréable de se promener. J’ai eu la chance d’assister à des prières accompagnées de chants aux sons graves et ponctuées par des trompettes et des tambours. Ce monastère est entouré d’une multitude de drapeaux qui flottent au vent, emportant les prières dans l’au-delà.

                              Tashiding 1

                              Tashiding 2

                              Tashiding 3

                    Un chörten est la forme tibétaine des stupas bouddhistes. Construits en briques ou en pierre, certains renferment les restes de lamas, d’autres renferment des textes sacrés, ou hébergent des reliques ou des offrandes…
Sa forme répond à une symbolique bien précise.

  Rumteck 2

                    Nous continuons notre route jusqu’à Ravangla, où nous passerons la nuit. Nous avons été très bien accueillies à l’hôtel où nous étions les seules clientes, à tel point que nous avons dîné (dans la cuisine) avec la famille qui tenait l’hôtel. Agréable moment bien convivial. À Ravangla, se dresse une immense statue de Padmasambhava dans le Palchen Choeling Monastic Institute, vaste ensemble qui accueille quelques 200 moines.
                    Padmasambhava est un maître bouddhiste du VIIIe siècle, né au Pakistan, et fondateur du bouddhisme tantrique himalayen. Il est considéré par les membres de l’école du Nyingma comme un second Bouddha…

  Rumteck 1

                    Nous avons fait des au revoir émouvants à la famille de l’hôtel avec promesse de revenir.

                    RUMTECK

                    Nous continuons notre chemin jusqu’à Rumtek où se situe le plus grand monastère du Sikkim. C’est le siège du Karmapa, en exil en Inde. On y découvre un grand temple d’architecture tibétaine avec mille bouddhas d’argile entièrement recouverts d’or et conservés dans des niches de bois. Sa construction remonte à la fin du XVIe siècle. Au-dessus du temple se dresse le Golden Stupa qui abrite les cendres du 16ème Kamapa.

                    Rumteck 3

                    Nous avons la chance de trouver un petit hôtel qui possède un magnifique jardin avec vue donnant sur la vallée et la ville de Gangtok, la capitale du Sikkim, toute proche, qui compte 50.000 habitants. La cuisine est préparée avec les produits de ce jardin. Encore une fois, nous sommes les seules clientes et on nous réserve un accueil très sympathique… :-)

                                                                                   À suivre…

24/11/2015

PELLING et YUKSOM

Classé dans: — Brigitte @ 21:30:13

                    Nous voilà, donc, arrivées à Pelling, village tranquille qui s’étire tout en longueur, entouré d’un paysage grandiose avec le Kangchenjunga qui domine tous les autres sommets.

                                   Pelling

                                                       Femme de Pelling 

                    Mon amie Linda baragouine un peu le bengali et le hindi et cela arrange bien des choses. Elle a vécu dans cette partie de l’Inde plus de 10 ans et a été professeur à l’Université de Kalimpong.

Nous avons beaucoup de chance, il fait un temps magnifique et le ciel est bien dégagé, ce qui est rare, ici, nous dit-on. Nous avons visité le monastère de Pemayangste, construit en 1705, le deuxième du Sikkim en ancienneté. Il est interdit de photographier l’intérieur, où l’on peut admirer des fresques remarquables représentant des milliers de divinités du panthéon bouddhiste.

  Pemayangste

                    Puis nous avons marché, à quelques kilomètres de là, jusqu’aux ruines du palais de Rabdantse. C’est ici que le roi du Sikkim transféra son royaume lorsqu’il abandonna Yuksom à la fin du XVIIe siècle. La ville demeura capitale de 1670 à 1814 jusqu’à sa destruction par l’armée des Gurkhas (Népal).

  palais de Rabdentse

Endroit paisible où nous avons passé un long moment à dessiner, non seulement ces ruines bien restaurées, mais ces montagnes successives qui vont se perdre à l’infini. Le fameux Kangchenjunga ne nous lâche pas… Nous le contemplons avec grand plaisir…

                    Le lendemain, nous prenons la route, toujours en mauvais état, mais bordée d’une belle végétation luxuriante, pour Yuksom. Yuksom est un petit village charmant, niché dans une belle vallée aux collines boisées. C’est ici, que fut couronné le premier roi du Sikkim.

  Yuksom 5

          Nous avons eu la chance d’assister, ce jour-là, à une cérémonie exceptionnelle donnée par le lama Rimpoche Kathok, réincarnation d’un autre lama.

  Yuksom 1

  Yuksom 2

          Nous avons pu goûter la vue de la cérémonie, les drapeaux flottants, musique et chants, sous les grands arbres de cette place du Coronation Throne (trône du Couronnement), qui nous ont apporté un grand moment de paix, bienvenu en ce monde si agité…

                               Yuksom 5

                               Yuksom 5

22/11/2015

DARJEELING (2)

Classé dans: — Brigitte @ 14:16:23

          Nous étions, donc, hier encore, à Darjeeling où nous nous sommes levées en pleine nuit pour nous rendre à Tiger Hill  (à 11 km de Darjeeling), afin d’admirer le lever du soleil sur le Kangchenjunga. une foule de touristes, indienne, en majorité, était déjà là… des gens pas très “civilisés” qui nous compressaient pour récupérer les meilleures places, en vue de contempler le spectacle. Bon, il y avait de la place pour tout le monde, et, quand le soleil s’est enfin levé, nous nous sommes trouvées devant un tableau splendide.

  Darjeeling Kangchenjunga_1

          Le soleil a éclairé, un à un les quatre sommets les plus hauts d’Inde avec, en premier plan, toutes les montagnes qui se succédaient, à la manière d’un lavis d’aquarelle chinoise.

  Darjeeling Kangchenjunga_2

  Darjeeling Kangchenjunga_3

  Darjeeling Kangchenjunga_4

  Darjeeling Kangchenjunga_5

          Puis, de retour à Darjeeling, je suis allée visiter le zoo, qui regroupe beaucoup d’espèces d’animaux himalayens tels que les tigres (du Bengale), les ours noirs, les léopards des neiges, une panthère noire, des loups du Tibet, les rares pandas roux… sans compter toutes les espèces d’arbres et de fleurs.

                              Darjeeling zoo_1

                    Darjeeling zoo_2

                              Darjeeling zoo_3

                         Darjeeling zoo_4

  Darjeeling zoo_5

          Dans le jardin zoologique, un petit musée, l’”Everest Museum“, est consacré au toit du monde. Tous les plus grands alpinistes sont évoqués, notamment sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay , dont la statue et la tombe se trouvent en face du musée.

                              Darjeeling zoo_6

          Et voilà !… La page est tournée pour Darjeeling et nous sommes en route pour le Sikkim, avec notre permis d’entrée dans la poche.… Je viens juste d’arriver à Pelling par une route défoncée (une centaine de kilomètres, mais 7 heures de route !!!…), et ne sais si j’aurai encore le Wi-Fi après ce soir…

                                                                   À suivre, donc…                                                   Brigitte

19/11/2015

DARJEELING (1)

Classé dans: — Brigitte @ 18:04:56

          Darjeeling est une ville de l’État indien du Bengale-Occidental et le centre d’une région portant ce même nom, située dans les contreforts de l’Himalaya, entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude. Darjeeling est le chef-lieu du district de même nom. Son nom vient du tibétain Dorje Ling qui signifie la « cité de la foudre » .

Au XIXe siècle, lorsque l’Inde était sous domination anglaise, les Britanniques de Calcutta prenaient leurs quartiers à Darjeeling pour échapper aux fortes chaleurs des plaines. Darjeeling était, à cette époque, bâtie de cottages, manoirs, églises, tous plus british les uns que les autres ; peu d’Indiens y vivaient, hormis le personnel de maison.

Darjeeling a un côté mystérieux, enveloppée qu’elle est, le plus souvent, dans une petite brume. La nuit tombe très tôt et, déjà, le froid commence à nous saisir. Ce matin, nous avons eu la chance d’apercevoir le  Kanchenjunga (8585 m) (voir photo). Vite à mes pinceaux pour saisir ces instants précieux !… 

          L’après-midi, j’ai « succombé » à la petite promenade en train (surnomé le Toy Train, le train jouet) proposé par l’Indian Railways, sur une distance de 14 kms. Une petite locomotive à vapeur tire péniblement deux wagonnets avec ses voyageurs (dont moi) jusqu’à une petite gare en traversant moult villages, les voies collées à la route. Il y a encore quelques années, la ville de Darjeeling pouvait être atteinte par ce chemin de fer himalayen en provenance de New Jalpaiguri (correspondance avec les trains venant de Calcutta, Delhi, Gauhati), mais le service était irrégulier, car la voie était souvent emportée par des éboulements de terrain, en particulier durant la mousson. Le voyage, très pittoresque, durait 5 à 6 heures pour une distance de 80 kilomètres. Cette ligne est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1999.

                                Darjeelin toy train

                              Le mécanicien du Toy train

  Darjeelin toy train

                              Un porteur de bagages

  Darjeelin toy train

                              Brigitte dans le Toy train

          Le thé

     La région est particulièrement connue pour son thé. Le thé de Darjeeling est considéré, depuis le XIXe siècle, comme l’un des plus appréciés des thés noirs, en particulier en Grande-Bretagne et dans les pays qui faisaient partie de l’Empire britannique.

     La contrefaçon et le marché noir sont un sérieux problème pour le marché du thé. Le volume de thé actuellement vendu dans le monde sous l’appellation de Darjeeling dépasse les 40 000 tonnes, alors que la production annuelle de la région de Darjeeling elle-même est estimée à seulement 8 000 à 11 000 tonnes, ce incluant la consommation locale. Pour faire face à cette situation, le Tea Board of India gère le Darjeeling certification mark and logo.

          L’institut Chakpori de médecine tibétaine

     Après l’invasion chinoise du Tibet, et la destruction de l’Institut Chakpori de médecine tibétaine par l’armée chinoise, l’institut a été refondé à Darjeeling en Inde et forme des médecins tibétains. On y enseigne et on y développe aujourd’hui la « médecine tibétaine en exil ».

16/11/2015

KOLKATA (CALCUTTA)

Classé dans: — Brigitte @ 09:45:35

                                INDE - NOVEMBRE 2016

          Me revoilà, donc, en Inde, meurtrie par les terribles évènements survenus à Paris, la veille… Mais  la  meilleure façon de réagir n’est-elle pas de les ignorer… en continuant la vie ?… :-(

          J’atterris dans cette atmosphère encore étouffante, chaude et humide de ce mois de novembre. La pollution nous prend à la gorge et, tout de suite, nous sommes dans l’ambiance de cette mégapole qu’est Kolkata (Calcutta).

           J’ai, déjà, décrit abondamment cette ville lors de mon voyage en Inde en 2009.     Cliquez ici pour lire ce que j’avais écrit.

          Le taxi se fraye difficilement mais adroitement un passage entre tous ces engins à moteur, de la simple moto pétaradante au bus brinquebalant, perdus dans la fureur des klaxons et le grouillement des passants. Comme le le disais, précédemment, je suis accompagnée d’une amie, Linda, de San Diego, et nous nous sommes rejointes à l’aéroport. Je l’avais rencontrée, lors d’un de mes derniers voyage en Inde, au Ladakh     (voir mon blog sur ce voyage en cliquant ici).

          Des amis indiens de Linda nous accueillent le lendemain de notre arrivée, ce qui nous permet de goûter une journée relaxante après ce long voyage. Ils nous accompagnent à la Gare de Sealdah. Là aussi, toute une vie inextricable se déroule, et les trains « déversent » leur monde infini. Nous avions effectué une réservation depuis la France, avec difficulté, sur le site du chemin de fer indien (irctc.co.in). Et nous voilà, finalement, dans ce train qui nous emmène à Siliguri. De là, nous devrons louer une jeep commune pour Darjeeling   (4 heures de route).

          Notre voyage commence enfin !… :-)

15/11/2015

Voyage en Inde, novembre 2015

Classé dans: — Brigitte @ 17:14:33

                         J’entreprends un nouveau voyage en Inde avec une amie américaine. Je préciserai les détails plus tard.

     Le circuit que nous avons projeté d’effectuer est représenté sur la carte suivante :

  Inde novembre 2015

Et le programme que nous entendons suivre sera :

14 novembre : Paris/San Diego : départ aéroport (je pars de Paris et mon amie de San Diego)

15 novembre : Kolkata via Delhi

16 novembre : de Kolkata à Siliguri (Train)
             Train de nuit

17 novembre : Siliguri –Darjeeling en jeep

18-19 -22 novembre : Darjeeling

21 novembre : Darjeeling - Pelling (bus 7 heures)

22 – 23 novembre : Pelling.

Monastère de Pemayangtse (à 3,5 km de Pelling), Lac Khecheopalri

24 novembre :    Yoksum

25 novembre : Tashiding

26-27 novembre : Rumtek

Monastères de Phodang et Labrang (40 kms de Gangtok)

29 novembre : Gangtok – Kalimpong (Bus 3 heures)

30 novembre : de Kalimpong à Siliguri (Bus 3 hours)
de Siliguri à Burdwan
               Train de nuit

1, 2, 3 décembre :  Burdwan, Santiniketan, Tarapith

4 décembre :       Burdwan –Kolkata

5 - 6 décembre : Kolkata - Paris

                                                                                                    Fée Brigitte 8

13/8/2015

Kyōto (9) — 13e jour (4) Le Château Nijō

Classé dans: — Brigitte @ 16:39:04

          Nous nous dirigeons, ensuite, vers le Château Nijō, son plancher aux oiseaux, et ses jardins, que j’ai décrits, lors de mon voyage au Japon en automne : ici ( cliquez )

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

                                Château Nijō

Château Nijō

                              En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que cinq autres, pris au cours de cette même journée, en grand écran, zoomer, etc.

                                Château Nijō

  Château Nijō

                                Château Nijō

Château Nijō

                             En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que cinq autres, pris au cours de cette même journée, en grand écran, zoomer, etc.

  Château Nijō

                                Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

                                Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

  Château Nijō

          Et nous allons retourner dans notre quartier en empruntant le Chemin de la Philosophie   :-)

Kyōto (8) — 13e jour (3) Le temple Hirano-jinja

Classé dans: — Brigitte @ 13:47:32

          Le sanctuaire Hirano-jinja Shrine (shrine signifie sanctuaire) est moins connu et moins visité que les autres temples à proximité, notamment le Kinkaku-ji, que nous venons de voir, et qui est proche. Cependant, lors de la saison des cerisiers en fleurs, il connaît une recrudescence des visites. En effet, son enceinte renferme environ 400 cerisiers, de 50 espèces différentes, dont certaines très rares !

          Nous nous faisons indiquer sa position, car il n’est pas facile à trouver… Et il faut prononcer « Hilano », avec un h aspiré et un “l", car les Japonais ne connaissent pas le “r"   :-)

    Hirano Shrine

          Et, une fois arrivés sur place, c’est, réellement, un enchantement…

  Hirano Shrine

Hirano Shrine

                   En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que cinq autres, pris au cours de cette même journée, en grand écran, zoomer, etc.

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

Hirano Shrine

                   En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que cinq autres, pris au cours de cette même journée, en grand écran, zoomer, etc.

                                    Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

  Hirano Shrine

                            Hirano Shrine

  Hirano Shrine

          À présent, nous allons nous restaurer, avant d’aller visiter le Château Nijō et ses jardins, que nous avions déjà vus en automne, et rentrer par le Chemin de la Philosophie…   

Kyōto (7) — 13e jour (2) Le Pavillon d’Or

Classé dans: — Brigitte @ 11:28:44

          Nous arrivons au Pavillon d’Or (le temple Kinkaku-ji), dont j’ai longuement parlé lors de mon voyage au Japon en automne : ici (cliquez)

          Nous pourrons, ainsi, comparer nos souvenirs d’automne avec les visions du printemps…

  Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

Kyoto Pavillon d'Or

                   En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que cinq autres, pris au cours de cette même journée, en grand écran, zoomer, etc.

                                Kyoto Pavillon d'Or

Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

  Kyoto Pavillon d'Or

          Nous repartons vers le temple Hirano shrine, dont on nous a vanté les jardins emplis de cerisiers en fleurs…

Kyōto (6) — 13e jour (1) Les quais de la Kamo-gawa

Classé dans: — Brigitte @ 09:04:26

          Aujourd’hui, nous avons décidé d’aller visiter les jardins du Pavillon d’Or et nous nous dirigeons, depuis notre ryokan, vers un arrêt de bus par les berges de la rivière Kamo (Kamo-gawa), fleuries de cerisiers en fleurs…

  Kyoto Kamogawa

  Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

    Kyoto Kamogawa

          Nous arrivons au Pavillon d’Or…      (voir suite)

12/8/2015

Kyōto (5) — 12e jour (4) promenade de nuit

Classé dans: — Brigitte @ 18:52:46

          La nuit est tombée… Nous décidons de visiter de nuit le petit quartier pittoresque de Shinbashi, ainsi que les abords de la rivière Kamo et les canaux éclairés de lampadaires, le quartier de Pontocho sous les cerisiers en fleurs…

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

                                     Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

          Un superbe magasin de thé ! Des centaines de variétés meilleures les unes que les autres, certaines hors de prix !…

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

          Il est temps, pour nous, de retrouver notre ryokan… Demain, nous visitons, encore cette ville pleine de merveilles…

Kyōto (4) — 12e jour (3) arashiyama (3)

Classé dans: — Brigitte @ 13:24:17

          Suite (2), en images, de notre visite d’Arashiyama

        Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

Arashiyama pano printemps

         En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, ainsi que quatre autres, en grand écran, zoomer, etc.

  Arashiyama printemps

           J’avais parié qu’un train passerait !… Et il est arrivé ! :-)

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                                 Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                                  Arashiyama printemps

          Tiens !… Deux dames dont l’une porte un katana, dans la forêt de bambous !… Brrrr !…

                                  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

          La nuit tombe… Il est temps de rentrer sur Kyōto…

Kyōto (3) — 12e jour (2) arashiyama (2)

Classé dans: — Brigitte @ 12:43:01

          Suite, en images, de notre visite d’Arashiyama

                 Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

          Le désherbage soigneux… à la main !…

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                               Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                               Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                               Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                                        Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                        Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

Arashiyama pano printemps

         En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama des environs de la rivière Oi, depuis le pont Togetsukyo, et quatre autres panoramas, en grand écran, zoomer, etc.

  Arashiyama printemps

          Fouette, cocher !… :-) Ces dames se font porter, mais nous continuons la visite ( voir article suivant )…

Kyōto (2) — 12e jour (1) arashiyama (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:20:24

          Nous allons, aujourd’hui, visiter Arashiyama, un quartier excentré, à l’ouest de Kyōto, que nous avions, déjà exploré, lors de notre voyage d’automne   (cliquer ici). Je ne reviendrai, donc, pas sur ce que j’ai déjà écrit…

          Nous nous dirigeons vers la gare en suivant les berges plantées d’arbres en fleurs de la rivière Kamo.

  rivière Kamo

  rivière Kamo

  rivière Kamo

  rivière Kamo

  rivière Kamo

  rivière Kamo

          Un peu plus tard, nous arrivons à Arashiyama et nous dirigeons vers les temples déjà admirés en automne et leurs jardins…

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                               Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

          Toutes les variétés de mousses sont répertoriée…

          Nous pouvons confronter, dans ce temple Tenryu-ji, les souvenirs que nous avons gardés de son exploration en automne (voir plus haut)

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

Arashiyama pano printemps

         En cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, et quatre autres, en grand écran, zoomer, etc.

                              Arashiyama printemps

          Mais continuons la visite d’Arashiyama, de ses temples et de leurs merveilleux jardins :

  Arashiyama printemps

                                           Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

                              Arashiyama printemps

Arashiyama pano2 printemps

         Ici, aussi, cliquant sur l’image précédente, vous pouvez admirer ce panorama, et quatre autres, en grand écran, zoomer, etc.

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

  Arashiyama printemps

Arashiyama pano3 printemps

         Un troisième panorama, que vous pourrez admirer, en même temps que quatre autres, en grand écran, zoomer, etc., en cliaquant sur l’image précédente

               Continuons notre promenade enchanteresse ( voir article suivant )

11/8/2015

Kyōto (1) — 11e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 16:35:58

          D’Ōsaka  à Kyōto, il y a une demi-heure de train. Nous arrivons à la gare de Kyōto vers 17 heures. nous prenons un taxi, qui nous emmène dans la quartier de Gion, où se trouve notre ryokan, à l’Est de la rivière Kamo-gawa. C’est le même que celui de notre précédent voyage. Nous nous y trouvons bien et sa situation nous paraît idéale, dans ce quartier agréable. Nous prenons possession de notre chambre et ressortons, pour parcourir les petites rues de notre quartier.

La nuit tombe vers 17h 45. C’est l’heure où les geishas se rendent à leur office, dans les différentes maisons de thé du quartier. Nous espérons en voir quelques-unes…

                              Kyoto nuit

            Kyoto nuit

                                        Kyoto nuit

  Kyoto nuit

                                      Kyoto nuit

                                      Kyoto nuit

  Kyoto nuit

          Tous les réverbères sont allumés et dispensent une lumière chaude sur les rues…

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

        Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

                                             Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

  Kyoto nuit

          Eh bien voilà… C’est la nuit… Le temps est au beau. Demain, nous comptons nous rendre à Arashiyama, qui nous avait enchantés, en automne, lors de notre précédent voyage, en marchant jusqu’à la gare par les berges fleuries de la rivière Kamo…

Ōsaka — 11e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 10:43:46

         Nous sommes, donc, à Ōsaka, ville que j’ai, déjà, évoquée, en relatant mon voyage au « japon en automne » (voir ce chapitre), et que vous pouvez retrouver en cliquant sur ce lien.

          Nous n’y resterons pas une journée entière, puisque nous passerons la nuit, aujourd’hui, à Kyōto. Nous laissons nos bagages en consigne à la gare d’Ōsaka. et nous dirigeons, d’abord, vers Ōsaka-jo, le château d’Osaka.

Entouré d’une double ceinture de douves renforcées par une épaisse muraille de granit, celui-ci s’élève au milieu d’un parc magnifique, planté de pruniers et cerisiers… En fleurs à cette époque… :-)

         Les abords sont magnifiques, également…

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

          Famille et amis pique-niquent joyeusement sous les cerisiers en fleurs…

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

          Des artistes s’adonnent au dessin ou à la peinture…

  Osaka

  Osaka

          Nous entrons dans le parc du château…

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

          Du haut des murailles, la vue, sur la ville, est magnifique :

Osaka panorama

          Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour découvrir ce panorama en plein écran, zoomer, etc., et en découvrir un autre, du centre-ville

  Osaka

  Osaka

                       Osaka

                              Osaka

  Osaka

      Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

          Nous quittons le château et ses jardins, pour nous rendre au centre-ville…

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

  Osaka

          Nous marchons le long des canaux qui permirent à Osaka de devenir, au XVIe siècle, le principal port d’échanges du Japon… Je les avais évoqués, lors de mon voyage précédent.

  Osaka

          À l’hôtel de ville, nous tombons sur une réunion très importante de personnages fort bien vêtus, avec de nombreuses grosses voitures…

  Osaka

          Deux jeunes filles fort occupées. ;-)

  Osaka

          Les grandes allées du centre-ville…

Osaka

          Vous pouvez, en cliquant sur l’image précédente, (presque) vous y promener avec nous, en visionnant ce panorama en plein écran, zoomer, etc., avec la précédente vue sur la ville depuis le château…

          Mais il est temps, à présent, de retourner à la gare pour y reprendre nos bagages et embarquer dans le train pour Kyōto, où nous avons réservé dans le ryokan qui nous avait accueillis une semaine, lors de notre dernier voyage…

10/8/2015

Kagoshima (6) — 10e jour (2) départ ferry

Classé dans: — Brigitte @ 18:47:39

          Il est 17 heures. Le car qui devait nous emmener à Shibushi, pour prendre le ferry, est bien venu… un peu plus tard que l’heure qu’il nous avait fixée, certes, mais nous sommes arrivés bien à l’heure au port. Nous avions pris nos billets un mois à l’avance, en France…

  Ferry Sunflower

          À Shibushi, nous embarquons à bord du ferry “Sunflower“, pour Osaka. Normalement, le départ doit se faire à 17h55 et l’arrivée doit avoir lieu à 7h40 à Osaka Nanko, après un long trajet en mer :

  route Shibushi-Osaka

          Nous avions pris des billets « avec couchettes », pour cette traversée. En effet, on peut faire la traversée de manière un peu moins onéreuse en choisissant de voyager dans la salle commune :

  Ferry Sunflower

Ce n’est pas inconfortable, il y a shikibutons, couvertures et oreillers, sur les tatamis et on peut mettre ses affaires à côté, mais, il est, tout de même, plus confortable et plus tranquille de dormir sur une couchette dans une cabine à quatre.

Cela dit, la grande gentillesse japonaise a fait que le responsable des affectations de cabine nous a donné une cabine entière à 4 pour nous deux ! Nous avons pu dormir tranquilles. Il y a beaucoup de choses, sur ce bateau, notamment un très grand restaurant avec self-service et plats très variés. on y trouve, également, des endroits où l’on peut faire son café, réchauffer des plats, des distributeurs automatiques, etc. Et, bien sûr des ponts depuis lesquels on peut admirer le paysage.

  Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

          Un groupe de jeunes avait embarqué et s’amusait à lancer des serpentins aux camarades restés à terre, qui les saisissaient, reliant le bateau au quai par ces fils multicolores…

                                Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

          Bientôt le bateau part et nous faisons nos adieux à l’ile de Kyūshū…

    Ferry Sunflower

          D’ailleurs, la nuit tombe…

    Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

          Le lendemain matin, nous nous levons tôt, pour faire notre toilette et aller assister au lever du soleil. Il fait un vent terrible, sur le pont !…

    Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

          L’on a du mal à avancer contre le vent :

    Ferry Sunflower

          Vers 7h 30, nous arrivons, enfin, en vue du port d’Osaka…

    Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

    Ferry Sunflower

          Nous sommes le mercredi 2 avril. Nous en sommes au onzième jour de notre voyage. Une fois débarqués, il va nous falloir trouver le bus, puis le métro qui nous emmèneront, depuis le port, assez éloigné, jusqu’au centre ville d’Osaka, que nous avons, déjà visitée en automne, puisque c’était de là que nous avions pris notre vol de retour sur Shanghai, puis Paris…

          Ce soir, nous repartirons pour Kyōto, par le train. Nous avons toute la journée devant nous pour visiter Osaka au printemps… Et il fait grand soleil ! :-)

Kagoshima (5) — 10e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 14:51:38

                 Nous continuons la visite de Kagoshima, avant de quitter la ville en fin d’après-midi, pour prendre le ferry à Shibushi.Mais, auparavant, il faut que je vous dise, encore, que, dans cette cité, les influences chinoises et coréennes proches ont laissé leur empreinte dans la céramique, d’une part, et les traditions culinaires, privilégiant le porc et la patate douce. L’une des spécialités du cru est, en effet, le shochu, qui est un alcool de patate douce ; la ville n’en compte pas moins de 120 distilleries. Les pâtisseries vendent aussi de délicieuses glaces à la patate douce, de couleur violette…

  kagoshima

          Le Parc mémorial de Saint Xavier et l’église de Saint François Xavier ont été construits en 1949, pour célébrer le 400e anniversaire de l’arrivée de Saint François Xavier à Kagoshima en 1549.

  kagoshima

  kagoshima

          L’église… avec les orgues, à l’intérieur…

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

          Comme je l’ai dit ailleurs, il y a une communauté chrétienne notable à Kagoshima.

          Nous montons, ensuite, au mont Shiroyama, une colline qui s’élève au-dessus de Kagoshima, à travers le parc (une forêt) du même nom, située à flanc de colline, afin d’aller contempler le plus beau panorama sur la cité et le Sakurajima. Shiroyama fut le théâtre de l’ultime bataille de la rébellion de Satsuma (Kagoshima). Et c’est précisément ici que Takamori Saigō se suicida avec ses compagnons d’armes, le 24 décembre 1877, après avoir été vaincu par des forces bien supérieures en nombre (30 000 hommes contre 500 samouraïs).

  bataille de shiroyama

          Le 22 février 1889, l’empereur Meiji gracie Saigō à titre posthume. Une statue de ce général est élevée dans le parc Ueno à Tokyō, et nous avons vu, dernièrement, sa statue à Kagoshima.

          La promenade dans la forêt, qui monte assez fortement vers le sommet de la colline, nous permet de découvrir de beaux points de vue sur la ville :

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

          Nous parvenons au sommet, où s’élève l’hôtel Shiroyama, un magnifique hôtel de luxe depuis lequel nous pouvons admirer une vue panoramique sur Kagoshima, après avoir visité ses galeries…

  kagoshima

                              kagoshima

          Il y a, également, de belles photos des explosions du Sakurajima :

  kagoshima

          Le panorama :

kagoshima

          Vous pouvez, en cliquant sur l’image ci-dessus, contempler en plein écran et au zoom ce panorama

          Nous redescendons, ensuite, par la forêt, et admirons ces mélanges de couleurs tendres et plus vives que nous offre cette belle nature…

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

          Nous passons devant un petit sanctuaire : les statuettes sont bien couvertes et chapeautées ;-)

                             kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

          Nous terminons la matinée, avant de rejoindre notre hôtel pour y prendre nos bagages, dans un parc où de magnifiques cerisiers en fleurs…

  kagoshima

  kagoshima

kagoshima

  kagoshima

          …protègent de leurs pétales des statues de héros nationaux :

                    kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

            mais, aussi, des habitants qui pique-niquent sous ces arbres magnifiques selon la coutume du pays…

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

  kagoshima

          Il est, à présent, temps de rentrer nous restaurer, prendre nos bagages, et d’aller au point de rendez-vous attendre le car qui doit nous emmener jusqu’au port de Shibushi, afin de prendre le ferry pour Osaka. Nous allons faire nos adieux à cette belle île de Kyūshū.

9/8/2015

Kagoshima (4) — 9e jour (2) Jardin Sengan-en

Classé dans: — Brigitte @ 16:45:22

           Cet après-midi, nous visitons le magnifique jardin Sengan-en, l’un des plus beaux du Japon, qui s’étend sur 50.000 m2, à 3 km au nord-est du centre ville, avec un point de vue superbe sur le volcan Sakurajima

  sengan-en 01

  sengan-en 01

          Autrefois baptisé Isotei-en, cet endroit, dessiné en 1658, fut, tout d’abord, le lieu de résidence du puissant Shimazu, qui avait la haute main sur le domaine de Satsuma (la région de Kagoshima). La demeure de ce clan : la demeure Iso, est conservée dans le style de l’époque.

  sengan-en 01

  sengan-en 01

  sengan-en 01

           Rochers, arbustes, étangs, ponts, tous les éléments de ce jardin sont disposés selon l’esthétique du shakkei : le « paysage emprunté », intégrant le lieu dans le paysage naturel, pour donner à penser qu’il n’a point de limites.

Le point de vue sur la presqu’île du Sakurajima ajoute au charme du jardin et à l’effet de profondeur recherché dans cette esthétique. Dans cette optique, Sakurajima devient une colline et la baie de Kagoshima devient un lac. Le jardin s’étend, alors, à l’infini !… En 1958, il a été déclaré « lieu de beauté national ».

  sengan-en 01

          Un arbre étayé, comme souvent, au Japon, afin d’éviter la fracture et la chute…

                                sengan-en 01

                                sengan-en 01

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          Un jeune visiteur japonais parcourait tout le parc en traînant sa valise à roulettes…  

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          En raison de sa beauté, le jardin a souvent été utilisé comme décor de films…

  sengan-en 01

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  sengan-en 01

                              sengan-en 01

                              sengan-en 01

          Nous rentrons en ville… Demain, mardi 1er avril, nous prendrons le ferry (Sunflower) à Shibushi (qui est le port à l’Est de Kagoshima, mais situé à 90 km de la ville), en fin d’après-midi, pour Osaka. Nous y passerons la nuit… Mais il nous reste beaucoup de choses à voir, demain…

Kagoshima (3) — 9e jour (1) Sakurajima

Classé dans: — Brigitte @ 09:54:06

          Nous allons visiter, ce matin, 31 mars, la presqu’île de Sakurajima. Le Sakurajima est l’un des volcans les plus actifs du Japon. Formé de trois sommets qui s’élèvent à plus de 1000 m d’altitude, il se trouvait sur une île au milieu de l’abbé de Kagoshima, jusqu’en 1914, lorsque la lave émise lors d’une violente éruption combla le détroit qui le séparait de l’île de Kyūshū. Il se trouve sur le bord sud de de la caldeira d’Aira qui s’est formée il y a 22.000 ans :

                     caldeira d'Aira

          En 1914, le panache des cendres volcaniques s’est élevé jusqu’à 8000 m d’altitude et des nuées ardentes ont dévalé les flancs du volcan. Puis des coulées de lave ont agrandi l’île, et ont comblé le détroit, large de 400 m et profond de 72 m, qui la séparait de Kyūshū. La modification de la baie a, évidemment, affecté les marées. Le volcan et ses cendres menacent directement la ville de Kagoshima et rythme la vie de ses habitants, qui sont toujours prêts à faire face un plan d’évacuation. Une photo satellite de la NASA montrera la situation :

sakurajima carte

           Cela dit, la presqu’île de Sakurajima est un haut lieu touristique et bénéficie de sources chaudes, de thermalisme, et d’un seul très fertile qui permet, notamment, la culture des plus gros radis chinois du monde (plus d’une dizaine ou vingtaine de kilos).

           Après notre petit déjeuner, nous nous dirigeons vers le port pour prendre le ferry :

  sakurajima ferry

  sakurajima ferry2

          Il nous emmène en 15 minutes sur l’île…

  sakurajima 1

  sakurajima 2

          Là, nous attendons un bus qui va nous faire visiter l’île, à la mode japonaise : on roule, on s’arrête dans un endroit intéressant, quelques minutes, pour prendre des photos, on remonte, et on roule… ;-)

Mais cela nous permet de faire le tour de l’île et de voir le volcan sous tous ses angles. Nous montons vers le volcan par une route magnifique bordée de cerisiers en fleurs :

  sakurajima 3

  sakurajima 4

           Ici, c’est le monument en l’honneur du concert de Tsuyoshi Nagabuchi, qui a lieu en 2004, et devant lequel se tient une flopée de touristes.

  sakurajima 5

  sakurajima 6

          Nous montons encore, et nous avons une belle vue sur Kagoshima, au loin :

  sakurajima 7

          Et sur le volcan, en face de nous :

  sakurajima le volcan

           Vous pouvez contempler un grand panorama de notre volcan, en plein écran, en cliquant sur l’image suivante :

sakurajima le volcan panorama

           Puis nous rentrons à Kagoshima, toujours par le ferry, naturellement…

  sakurajima 7

          Rentrés au port, nous nous y restaurons…

  sakurajima 8

  sakurajima 9

  sakurajima 10

          … avant d’entamer nos visite de l’après-midi. Nous avons un très beau jardin à visiter, un peu loin…

8/8/2015

Kagoshima (2) — 8e jour (2) Visite de la ville

Classé dans: — Brigitte @ 12:24:49

    Kagoshima

  kagoshima ville 1

          Nous voici, donc, arrivés à Kagoshima (鹿児島市). D’une population de 610 000 habitants et siège d’une grande université nationale japonaise, cette cité est surnommée « la Naples de l’Orient », en raison de son ciel bleu, du soleil, et de sa situation sur une baie magnifique, en face du volcan Sakurajima.

  Kagoshima

Ce volcan est un volcan actif qui émet, régulièrement, des décharges de cendres sur la ville, et entre en éruption de temps en temps.

           Cette ancienne cité fortifiée est étroitement associée au nom de Saigō Takamori, son héros, qui au XIXe siècle, a eu un rôle important dans la naissance du Japon moderne. Centre économique, industriel et culturel du sud de l’île de Kyūshū, elle comprend de nombreux lieux et monuments historiques.

          Le 15 août 1549, Saint François-Xavier débarque à Kagoshima ; c’est le début d’une brève évangélisation du sud du Japon. Puis il part vers la Chine. En 1636, un Français, Guillaume Courtet, prêtre dominicain, pénètre, par cette ville, au Japon, malgré l’interdiction du christianisme. Il est capturé, torturé et tué.

          Cependant, actuellement, il existe, dans cette ville, une importante communauté chrétienne, et plusieurs églises, comme nous le verrons plus tard.

          Après nous être restaurés, nous abordons la visite de la ville, de ses quartiers, de ses arcades…

  kagoshima ville 2

  kagoshima ville 3

  kagoshima ville 4

  kagoshima ville 5

          Ici, encore, comme partout, au printemps, au Japon, des familles pique-niquent, dans les parcs sous les cerisiers en fleurs…

  kagoshima ville 6

  kagoshima ville 7

          Ici et là se dressent les statues des grands hommes de la ville et du pays…

                              kagoshima ville 8

             Saigō Takamori

 Notamment Saigō Takamori, leader de la restauration Meiji, commandant de la garde impériale, exilé et rebelle. En effet, la révolution de Meiji ulcère l’aristocratie locale, et les samouraïs de Satsuma se révoltent contre l’abolition de la classe guerrière. Le grand Saigo Takamori veut faire entendre raison à l’empereur, et lance ses troupes à l’assaut du château de Kumamoto. Elles seront défaites, et la célèbre révolte de Satsuma s’achève dans le sang et la résignation.

Saigo Takamori se suicide sur la colline de Shiroyama en 1877, mais il reste pour les Japonais un héros au coeur pur, mort pour ses idées. Presque un idéal collectif. On retrouve sa silhouette et son visage grave sur de nombreux souvenirs locaux.

  kagoshima samourais 1

                        kagoshima samourais 2

          Des samouraïs qui discutent de l’avenir du Japon…

  kagoshima crêpes

          Les restaurants ou crêperies présentent leurs plats de manière plaisante…

  kagoshima filles téléphone

          Deux jeunes filles discutent au téléphone… ;-) Il est 18h 30, la nuit est tombée.

  kagoshima distributeur

          Un distributeur coloré.

  kagoshima salle jeux

          Une salle de jeux extrêmement bruyante…

  kagoshima gkaces

          Hum !… Je crois qu’il est temps, pour nous, de trouver de quoi dîner…

  kagoshima crêpes France

          Il y a, même, une crêperie française !…

  kagoshima ville 9

  kagoshima magasin

            Nous dormons deux nuits à Kagoshima, avant de prendre le ferry pour Osaka, dans l’après-midi di troisième jour. Il nous reste encore mille choses à voir !… Demain matin, nous irons visiter le volcan Sakurajima, qui fume, sur l’île juste en face…

Kagoshima (1) — 8e jour (1) trajet Shinkansen

Classé dans: — Brigitte @ 08:00:15

           Après une excellente nuit dans un hôtel où nous avons eu droit à un agréable bain japonais, nous prenons un petit déjeuner copieux… et japonais…

  Aso petit-dej

           avant de nous rendre, ensuite, à la gare, pour rejoindre Kumamoto.

Il faut faire attention, parce que le train (local) part dans un sens pour revenir dans l’autre ;-) :

  Aso train

           À Kumamoto, nous prenons le train rapide Shinkansen, train très confortable, avec des sièges qui peuvent se tourner dans tous les sens. En outre, ce matin-là, il y avait très peu de voyageurs dans les wagons. Les contrôleurs (cette fois-ci, c’était une contrôleuse) saluent en faisant une courbette en entrant dans le compartiment, puis avant d’en sortir et, d’ailleurs, cette fois-ci, on ne nous a même pas demandé nos billets.

  kumamoto train

La distance entre les deux villes et de 176 km. Elle est parcourue en 51 minutes par notre train. Je fais quelques photos avant d’arriver à Kagoshima.

carte kumamoto-kagoshima

           kagoshima train 1

  kagoshima train 2

  kagoshima train 3

          Nous sommes le 30 mars, il n’est pas loin de midi. Nous allons déposer nos bagages à l’hôtel où nous avons réservé, puis irons nous restaurer avant de visiter cette belle ville…

7/8/2015

Kumamoto (3) — 7e jour (3) Jardin Suizenji-jojuen

Classé dans: — Brigitte @ 20:02:38

          Il est 14 heures. Les rues et les parcs sont remplis de cerisiers en fleurs… Et, avec la pluie, les pétales commencent à joncher le sol, comme autant de flocons de neige…

  Kumamoto rues 01

                      Kumamoto rues 06

  Kumamoto rues 03

  Kumamoto rues 04

         Kumamoto rues 05

          Des gens pique-niquent dans les parcs sous les cerisiers, protégés de la pluie par des parasols…

  Kumamoto rues 07

  Kumamoto rues 08

           Après nous être restaurés, nous arrivons au jardin Suizenji-jojuen. Créé en 1632, c’est un jardin de style Momoyama typique. D’une superficie de 64,6 hectares, il est d’une conception unique, en reproduisant des paysages de l’ancienne route du Tokaido, comme le mont Fuji, ou le lac Biwa… On y trouve, également, une maison de thé, transférée du célèbre jardin Ratsura Rikyu, à Kyōto, que nous visiterons prochainement.

          Vous pouvez cliquer sur l’un des cinq panoramas suivants pour contempler ces cinq panoramas groupés, en plein écran, zoomer, etc.

Kumamoto Suizenji 01

Kumamoto Suizenji 02

Kumamoto Suizenji 03

Kumamoto Suizenji 04

Kumamoto Suizenji 05

          Vous pouvez cliquer sur l’un des cinq panoramas précédents pour contempler ces cinq panoramas groupés, en plein écran, zoomer, etc.

  Kumamoto suizenji 1

  Kumamoto suizenji 2

  Kumamoto suizenji 3

          À la gare, nous tombons sur un train tiré par une ancienne locomotive à vapeur…

  Kumamoto 12

          Il est temps de regagner notre hôtel, qui est en dehors de Kumamoto, parce que nous n’avions pas trouvé d’hébergement à Kumamoto même, quand nous avions fait nos réservations. Demain matin, après le petit-déjeuner, nous prendrons le train pour Kagoshima

Kumamoto (2) — 7e jour (2) Le château (2)

Classé dans: — Brigitte @ 10:58:35

          Nous visitons ce beau château et montons dans le donjon.

  Kumamoto château 01

  Kumamoto château 02

  Kumamoto château 03

  Kumamoto château 04

  Kumamoto château 05

  Kumamoto château 06

  Kumamoto château 07

  Kumamoto château 08

  Kumamoto château 09

          Nous assistons, aussi, dans ces belles salles, à un spectacle de musique et chants :

  Kumamoto musique 01

  Kumamoto musique 07

                      Kumamoto musique 03

  Kumamoto musique 04

  Kumamoto musique 05

  Kumamoto musique 06

          Vous pouvez regarder un petit extrait vidéo de ce spectacle en cliquant sur l’image précédente…

  Kumamoto château 10

          Quand nous sortons, il y a toujours autant de monde dans la file d’attente. Mais la pluie a diminué de vigueur… Nous partons visiter le jardin Suizenji-jojuen, très renommé…

  Kumamoto château 11

Kumamoto (1) — 7e jour (1) Le château

Classé dans: — Brigitte @ 09:08:35

          Nous reprenons, donc, le train en sens inverse, à partir d’Aso, pour visiter Kumamoto.

          Kumamoto (熊本市) est la ville la plus peuplée du sud du Japon, avec une population d’environ 740 000 habitants ; l’agglomération est l’une des vingt plus grandes du pays ; elle rassemble 1,4 millions d’habitants.

Elle a été une ville seigneuriale traite très prospère depuis le début du XVIIe siècle jusqu’à la fin du XIXe siècle. Elle a été surnommée « la ville des bois et de l’eau fraîche » pour ses nombreux jardins.

Le château de Kumamoto, symbole de la ville, a été construit en 1607 et s’élève sur une colline. Il est l’un des trois plus beaux châteaux du Japon. Évidemment, nous l’avons visité.

Nous avons été accueillis par la pluie… Mais, aussi, par les cerisiers en fleurs !

   kumamoto 01

  kumamoto 02

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           Nous arrivons au château…

                                kumamoto 06

  kumamoto 07

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  Kumamoto 15

  Kumamoto 09

  Kumamoto 10

  Kumamoto 11

          Les Japonais font la queue pour entrer…

  Kumamoto 12

  Kumamoto 13

  Kumamoto 14

          Nous pénétrons dans le château… :-)

6/8/2015

Aso (4) — 6e jour (4) Visite Aso

Classé dans: — Brigitte @ 16:38:06

          L’après-midi, nous nous restaurons rapidement, et je vais faire une promenade dans Aso. Je rappelle que la cité se trouve dans la caldeira du volcan. Je vais en profiter pour dessiner et faire un peu d’aquarelle…

  Aso balade 1

  Aso balade 2

  Aso balade 3

          Je m’assieds un moment au pied de cet arbre magnifique pour dessiner…

                              Aso balade Brigitte dessine

         Nous avons vécu, cet après-midi-là, une petite aventure amusante, qui nous a permis d’éprouver, encore, la gentillesse des habitants.

Nous recherchions une pharmacie, afin d’acheter un antiémétique. Les habitants que nous avions interrogés nous avaient répondu qu’il n’y avait pas une véritable pharmacie, dans le coin, mais nous avaient indiqué une sorte d’épicerie, ou de drugstore, si l’on veut, qui faisait, également, herboristerie. Cependant, le gérant, déconcerté par notre demande, s’adressa, pour renseignements, à un monsieur en blouse blanche, l’air très sérieux, qui semblait s’y connaître et que nous avons pris, dès l’abord, pour une sorte de pharmacien.

À notre requête, il conseilla un médicament : une boîte contenant deux petites bouteilles d’un liquide verdâtre, qu’il fallait prendre à six heures d’intervalle. Tout était écrit en japonais, mais le gérant du drugstore semblait d’accord avec cette médication. Nous l’avons, donc, achetée, avec l’intention de demander, à l’hôtelier, en rentrant à l’hôtel, de me traduire la chose, afin de ne pas prendre n’importe quoi. Je vous rassure tout de suite : la liqueur en question avait bien des propriétés antiémétiques, ce que nous a certifié l’hôtelier.

Mais ce n’est pas cela le plus amusant : avant de sortir du magasin, l’homme en blanc n’étant déjà plus dans la pièce, nous avons demandé notre chemin pour une excellente boulangerie que l’on nous avait indiquée. Le gérant ne savait pas nous expliquer, mais il me conseilla d’aller voir le boucher, en face. Quelle ne fut pas notre surprise en constatant que le soi-disant pharmacien, enfin celui que nous avions pris pour tel, était, en fait, le boucher. Celui-ci, heureux de nous revoir, nous fit l’article pour la spécialité du coin : du bœuf qu’il était en train de préparer. Comme nous lui demandions le chemin pour la boulangerie, il nous proposa tout de suite de nous y emmener en voiture parce que, disait-il, c’était loin. Il vida sa petite voiture genre «Smart» pour nous emmener jusqu’à la boulangerie, puis nous indiqua le chemin pour rentrer vers notre hôtel…

  Aso balade 5

Aso balade 6

            Et, pour terminer la journée, un repas de plus appétissants  :-) :

  Aso dîner

          Demain, nous quittons notre guest-house et reprenons le train pour Kumamoto pour visiter cette ville magnifique… et ses cerisiers en fleurs… :-)

  Aso balade 7

  Aso balade Brigitte

Aso (3) — 6e jour (3) Le volcan

Classé dans: — Brigitte @ 15:26:59

          Après le petit-déjeuner, nous nous rendons, donc, au téléphérique, pour monter jusqu’au bord du cratère du volcan Naka-dake, en activité.

      volcan Aso Naka-dake 1

          Je ne sais pas si le « No smoking » s’adresse au volcan, mais le fait est qu’il fume ! :-)

          Quelques panoramas, que vous pouvez contempler en grande taille : 

volcan Aso Naka-dake 2

volcan Aso Naka-dake 3

volcan Aso Naka-dake 4

          Vous pouvez regarder ces panoramas en plein écran, zoomer, etc., en cliquant sur l’une des trois images précédentes…

  volcan Aso Naka-dake 5

            Le petit lac vert, qui est, d’ordinaire, au fond du cratère, avait été absorbé. ou vaporisé…

                                  Brigitte volcan Aso 2

  volcan Aso Naka-dake 6

          Des bunkers en béton ont été construits pour permettre aux visiteurs de se protéger, en cas d’éruptions soudaines et de projections.

  volcan Aso Naka-dake bunker

  volcan Aso Naka-dake bunkers

  volcan Aso Naka-dake 7

  volcan Aso Naka-dake 8

          Nous arrivons à la fin de cette visite… En cliquant sur l’image suivante, vous pourrez regarder le cratère en vidéo

video volcan Aso

          En novembre 2014, le volcan est de nouveau entré en éruption et celle-ci continue toujours, bien que les projections aient diminué. Une impressionnante image prise par satellite, le 13 janvier 2015 :

  Eruption Aso 2015

Aso (2) — 6e jour (1) Lever de soleil sur les volcans

Classé dans: — Brigitte @ 12:05:25

          Nous nous levons, donc, avant l’aurore et, sans déjeuner, nous engouffrons, avec deux ou trois courageux, dans la voiture de l’hôtelier, qui nous emmène, dans des virages en lacets, sur une hauteur au bord de la caldeira, pour contempler le lever du jour sur les volcans, enfin les principaux…

  Lever soleil Aso

          J’ai indiqué l’endroit où se trouve notre hôtel, sur la carte, à l’intérieur de la caldeira. La zone d’Aso contient, environ 100.000 habitants.

          Le spectacle valait, en effet, le déplacement, comme vous pouvez en juger !

  Aso panorama 1

          Vous pourrez contempler les deux panoramas en plein écran, zoomer, vous déplacer, etc., en cliquant sur l’image précédente ou la suivante :

  Aso panorama 2

          Nous n’étions pas seuls. Un spécialiste était prêt et avait installé son matériel :

                             Aso Photographe

  Aso pano1

          Bon… Il faut immortaliser l’instant, bien sûr ! ;-)

  Aso pano2

          Après cela, un petit café était bienvenu, qui nous permettait de nous réchauffer en contemplant les volcans…

                       Aso pano4

          N’est-ce pas ? À votre santé !

  Aso pano5

          Il est 7h 30. Nous allons redescendre, prendre une douche et notre petit-déjeuner, puis nous monterons au volcan Naka-dake, qui fume, en téléphérique…

Aso (1) — 5e jour (3)

Classé dans: — Brigitte @ 08:05:58

          Au soir du 5e jour, le ferry nous emmène, donc, de Shimabara à Kumamoto. Nous reviendrons visiter Kumamoto plus tard, parce que c’est une ville intéressante, qui possède, en particulier, un des plus beaux châteaux du Japon. Mais, pour l’heure, nous nous rendons (par le train) à Aso.

          Aso sera le point de départ pour la visite du Mont Aso (阿蘇山, Aso-san), le plus vaste et un des plus actifs volcans du Japon. C’est, en fait, un complexe volcanique, qui regroupe une quinzaine de cônes, dont cinq principaux, au sein d’une des plus grandes caldeiras du monde. Celle-ci fait 25 km (N-S) sur 18 (E-O), soit une circonférence de 120 km.

Le sommet du cône le plus élevé (Taka-dake) est à 1592 m. le Naka-dake, le plus actif, culmine à 1506 m ; son cratère contient un lac acide de couleur verte, qui se vidange, lors d’éruptions magmato-phréatiques, avec émission de fumerolles et de vapeurs.

Comme le Mont Unzen, que nous avons, vu, et qui se situe à 75 km en ligne directe, et comme le Sakurajima, que nous verrons à 150 km plus au Sud, cette zone volcanique résulte de la subduction de la plaque philippine sous la plaque eurasienne.

          Nous allons loger pour deux nuits dans un charmant « guest-house » dont le propriétaire vient nous chercher à la gare à notre arrivée.

  Aso 1 Asobigokoro

        Il nous apprend que, le lendemain matin, comme tous les vendredis, il emmène les volontaires matinaux sur un sommet afin de contempler le lever du soleil sur les volcans. Bien entendu, nous sommes de la partie. Il nous faudra nous lever tôt pour être à pied d’œuvre, là-haut, à 6 h 30…

           Chambre japonaise classique : futons sur tatami. Il y a une cuisine, pour préparer son petit-déjeuner ou ce que l’on veut, une salle de réunion agréable, où l’on peut déjeuner, des salles de douches, etc.

           Une mention, cependant, pour les toilettes « western style » qui sont équipées d’un katana, un vrai… Mais oui ! ;-)

                              Aso toilettes

Et, puisque nous avons cinq minutes,Et que je n’ai jamais abordé le sujet, il faut que je vous parle brièvement des toilettes japonaises. Par ce que c’est tout un poème !

          En effet, on rencontre, au Japon, deux sortes de toilettes, pour simplifier. Le modèle le plus ancien, très simple, consiste en des sortes de toilettes à la turque inversées, toilettes traditionnelles, que l’on retrouve encore en Chine et dans le reste de l’Asie. Après la Seconde Guerre mondiale, les toilettes occidentales à chasse d’eau sont apparues, en même temps que les urinoirs. Mais les Japonais ont singulièrement perfectionné le système en créant des sortes de toilettes à bidet, nommées « washlets », nom commercial est la propriété de l’entreprise Toto, qui est la principale sur le marché.

          Ces toilettes, qui comprennent de plus en plus de perfectionnements, allant du siège chauffant à la régulation de la température de l’eau qui nettoie le postérieur de l’utilisateur(trice), jusqu’au bruit fictif d’une chasse d’eau (notamment pour les toilettes des dames) qui permet de couvrir les bruits gênants, voire le séchage par ventilation à température ajustable, ces toilettes sont affectées d’un nombre impressionnant de boutons permettant de réaliser ces opérations, si bien que l’on a l’impression, en s’asseyant, de se trouver devant le tableau de bord d’un Boeing ! ;-)

                               Toilettes japon 1

           Un mode d’emploi est, même, très souvent affiché (il s’agit d’un carton plastifié, sur la vue de celles avec katana), surtout pour les étrangers, parce que les Japonais savent très bien s’en servir. D’autant qu’actuellement 80 % des foyers sont pourvus de tels appareils, et qu’on les trouve, même, la plupart du temps, dans les toilettes publiques, très faciles à trouver au Japon.

                               toilettes japon 2

  Mais je n’avais jamais vu de telles toilettes armées !

          Par ailleurs, l’hygiène est quelque chose de très important, au Japon, dont les habitants séparent l’intérieur des habitations, propre, de l’extérieur, pas propre. En conséquence, on laissera les chaussures, qui ont fréquenté l’extérieur, à l’entrée, pour circuler, à l’intérieur, pieds nus, en chaussettes, ou avec des chaussons. Lesdits chaussons sont, d’ailleurs, fournis, dans les ryokans. Même les valises à roulettes doivent éviter de rouler à l’intérieur quand elles ont roulé à l’extérieur !

Cependant, les toilettes, qui, autrefois, étaient à l’extérieur, donc dans un lieu « non propre », ont un statut particulier, car, bien qu’à l’intérieur, elles sont toujours considérées comme pas tout à fait propres. Par suite, on emploiera, pour y entrer, des chaussons spécifiques qui sont devant la porte où on les laissera en repartant…

           C’est pas tout ça, mais, demain, il va falloir se lever tôt, pour aller voir le lever de soleil sur les volcans ! :-)

                                          

5/8/2015

Shimabara (ferry) — 5e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 09:59:42

         Arrivés à Shimabara, nous récupérons nos bagages que nous y avions laissés en consigne et prenons le ferry pour Kumamoto…

  Shimabara 1

  Shimabara 2

  Shimabara 3

  Shimabara 4

  Shimabara vidéo ferry

          Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour regarder un petite vidéo du départ du ferry.

Le Mont Unzen — 5e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:32:07

          Nous quittons Nagasaki pour nous diriger vers Shimabara (voir la carte) afin d’y prendre le ferry pour Kumamoto.

          Mais nous visitons, en passant, le Mont Unzen, un volcan situé sur la péninsule, sur la côte Ouest et qui fait partie de l’arc volcanique qui résulte de la subduction de la plaque des Philippines sous la plaque de l’Eurasie, au niveau de la fosse Nankai-Suruga, profonde d’env. 4500 m. Son sommet est à une altitude de 1360m et il est composé de trois points d’émission principaux : le Kinusaga, le Kusenbu et leFugen, ce dernier plus récent et formé de dômes de lave.

          Ce volcan est de type explosif. On peut citer trois grandes dates, pour ce qui est des éruptions : 1657, 1792, avec une éruption particulièrement violente et meurtrière pour la cité de Shimabara, et celle qui commença en novembre 1990, qui vit la mise en place d’un nouveau cratère en mai 1991 (80 m de hauteur et 150 m de diamètre) et qui coûta la vie à 40 personnes, dont les vulcanologues Katia et Maurice Krafft. Cette dernière éruption a persisté jusqu’en 1993. Le parc national de Unzen est connu pour ses stations thermales.

          De là-haut, nous goûtons une vue panoramique de la région… :

Unzen 1

          Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour contempler le panorama en plein écran, vous déplacer, zoomer, etc. ;-)     Une autre vue, plus serrée :

  Unzen 2

  Unzen 3

  Unzen 5

          En bas, Shimabara et la mer…

  Unzen 6

  Unzen 7

  Unzen 8

  Unzen 9

          Unzen Onsen comporte plus de 30 jets de vapeur (solfatares) et fumerolles, qui rejettent également de l’eau sur une surface perpétuellement agitée par la chaleur.

  Unzen 10

  Unzen11

  Unzen 12

  Unzen 1< /a>

      Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour voir une vidéo de cet endroit.

  Unzen 13

  Unzen 14

          Nous redescendons, à présent, sur Shimabara pour déjeuner et prendre le ferry pour Kumamoto. Et, de Kumamoto, nous irons à Aso… un autre volcan :-)

4/8/2015

Carte de mon itinéraire dans l’île de Kyūshū

Classé dans: — Brigitte @ 14:53:49

            Voici, donc, de manière plus détaillée que les précédentes, la carte de l’itinéraire que j’ai suivi, dans l’île de Kyūshū, avant de regagner l’île de Honshū, l’île principale, où se trouvent Osaka, Kyōto, Tōkyō…

          Vous pouvez cliquer sur la carte pour voir une image plus grande (en 1384 pxls de large)

  Périple à Kyūshū

          La liaison entre Shimabara et Kumamoto a été réalisée par ferry…

Nagasaki (2) — 4e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 12:07:45

          Promenade en images dans Nagasaki, l’après-midi du 26 mars

                          Nagasaki 20

  Nagasaki 21

  Nagasaki 22

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                 Nagasaki 25

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  Nagasaki 32

  Nagasaki 33

  Nagasaki 34

                            Nagasaki 35

                    Voilà !… :-) Bonsoir, les amis !… Nous allons passer une nuit à Nagasaki et puis…

         Demain matin, nous partons, en train, pour le mont Unzen, rendre visite aux volcans de la péninsule de Shimabara, avant de prendre, dans l’après-midi, le ferry, pour traverser le bras de mer jusqu’à Kumamoto, notre prochaine destination…

         Mais je vais vous montrer cela sur la carte…

Nagasaki (1) — 4e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:20:23

          Nagasaki (長崎市), est une ville de 444 000 habitants, environ, connue dans le monde entier pour avoir était la cible du second bombardement atomique, en 1945. Fondée au XVIe siècle, à partir d’un village isolé, par des explorateurs portugais qui avaient échoué accidentellement dans les environs, la cité est rapidement devenue, grâce à son port, un lieu d’échanges importants entre le Japon et le reste du monde.

          Des missionnaires occidentaux arrivèrent très rapidement, qui convertirent une bonne part de la population japonaise locale au christianisme. L’influence grandissante de cette communauté des plus fortement au pouvoir en place, lequel, en 1587, expulsa les missionnaires et persécuta la population de confession chrétienne. Cependant, les marchands occidentaux pouvant rester en place, la cité continua à prospérer.

Mais, à partir de 1614, l’accession de Tokugawa au pouvoir fut marquée par une interdiction de la religion chrétienne. Toute rébellion fut matée et les survivants continuèrent à pratiquer leur religion, mais en secret. Lors de l’avènement de l’ère Meiji, en 1868, le Japon reprenant ses échanges avec l’extérieur, l’interdiction du christianisme fut levée (1872). La cathédrale, construite, alors, au cours de 30 années, au nord de la ville, dans le quartier d’Urakami devint, en 1925 la plus grande d’Asie orientale.

C’est, d’ailleurs, au-dessus de ce quartier d’Urakami qu’explosa la seconde bombe atomique, le 9 août 1945 à 11 heures 02. Malgré les destructions gigantesques et les dizaines de milliers de morts, la reconstruction de la ville fut très rapide. On rebâtit des temples, mais, aussi, des églises, car la présence chrétienne ne disparut jamais. La cathédrale d’Urakami a été reconstruite en 1959. Elle abrite la Vierge de Nagasaki, une statue de bois représentant la Vierge Marie, miraculeusement préservée et retrouvée dans les débris de la cathédrale détruite lors du bombardement atomique, est devenue un symbole de la lutte pour la paix.

          La ville est, actuellement, une cité prospère et ses chantiers de construction navale figurent parmi les plus importants du monde.

          Les cerisiers en fleurs nous accueillent à notre arrivée… Nous dormirons deux nuits à Nagasaki.

  Nagasaki 1

  Nagasaki 2

  Nagasaki 3

          Tout comme Hiroshima (que nous avons visitée lors de notre précédent voyage en automne), Nagasaki possède un jardin de la Paix et un Musée de la Bombe, où nous nous rendons, bien entendu :

  Nagasaki 4

                                  Nagasaki 5 Horloge

          Une horloge « grillée » par la bombe…

                          Nagasaki 6 Musée Bombe      Nagasaki 7 Musée Bombe

  Nagasaki 8 Musée Bombe

  Nagasaki 9

  Nagasaki 10

  Nagasaki 11

  Nagasaki 12

  Nagasaki 13

  Nagasaki 14

  Nagasaki 15

                  Déjà midi !… Il est temps de se restaurer… Une promenade, cet après-midi ? Il semble que le temps ait envie de se mettre au beau… ;-)

3/8/2015

Arita — 3e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 12:48:27

          Nous voici, donc, à Arita ; c’est depuis cette petite ville de potiers que s’est développée toute la richesse de cette région, grâce à l’art des porcelaines.

          Nous allons pouvoir visiter les ateliers où travaillent les artistes, des fours, et de célèbres magasins qui vendent des objets de grande valeur…

  Arita 01

          Ici, encore, et à deux reprises, comme je vais le conter, nous avons pu goûter, avec une certaine admiration, l’hospitalité et la gentillesse japonaises. En effet, comme nous nous adressions à la gérante d’un magasin de porcelaines, pour qu’elle nous indique le chemin à suivre afin de nous rendre dans une fabrique célèbre que nous voulions visiter, celle-ci a commencé par nous offrir un café :

  Arita magasin_café

Puis, alors que nous ne lui demandions rien, et cherchions notre chemin sur le plan de la ville, elle nous a proposé de nous emmener dans sa voiture et, sans même attendre notre réponse, est allée sortir sa voiture et, abandonnant son magasin ouvert, nous a emmenés jusqu’à la porte de notre lieu de destination. :-)

Ces gens sont d’une amabilité étonnante ; nous l’avions éprouvée, lors de notre précédent voyage, et nous devions nous en féliciter de nouveau, un peu plus tard, le même jour…

    Le magasin de l’entreprise en question, célèbre à juste titre, présente des pièces somptueuses :

  Arita vase porcelaine 1

          Oui, vous avez bien lu : 1 million, 260.000 yens pour ce vase… soit 10.000 de nos euros…

          Mais celui-ci est quatre fois plus cher ! ;-)

                          Arita vase porcelaine 2

  Arita vase porcelaine 3

  Arita vase porcelaine 4

  Arita potiers 1

          Intéressons-nous, à présent, quelques instants aux artistes qui réalisent ces pièces magnifiques :

  Imari 13

  Arita potiers 2

  Imari 14

 Imari 15 vidéo

          Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour contempler en vidéo le travail des potiers. :-)

          Nous visitons, également, les fours…

  Arita fours 1

  Arita fours 2

  … avant de repartir. Nous avons, tout de même, un train à prendre pour Nagasaki ! Marchant d’un bon pas, nous avions, bien entendu, laissé nos bagages en consigne à la gare. Le problème c’est que les nuages menaçants, jusque-là, commencent à lâcher leur eau. Bon, ce n’est pas terrible, parce que l’atmosphère est douce… Mais la gare semble loin… Nous tâchons de nous orienter et finissons par entrer dans une imprimerie pour nous assurer de notre chemin auprès de l’imprimeur, seul dans sa boutique, qui nous répond que nous sommes à 4 km de la gare ! :-(

Devant mon air pour le moins dépité (marcher pendant trois quarts d’heure sous la bruine ne me sourit guère), il n’hésite qu’un instant, puis abandonne son travail et nous déclare qu’il va nous emmener à la gare dans sa voiture. Nous le remercions chaleureusement, et acceptons, bien sûr, quelque peu gênés, mais avec délices. Ici encore, il nous accompagne en laissant son magasin ouvert…

En deux jours, trois personnes nous ont proposé spontanément de nous voiturer !… Nous n’en revenons pas.

Nous quittons Arita pour Nagasaki.

  Arita 2

Imari — 3e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:45:41

          Nous prenons, donc, le train, à 8h 30, pour Imari  (伊万里), puis Arita  (有田町), avant de nous rendre à Nagasaki  (長崎市).

  Karatsu 19 gare pour Imari

  Imari train

          Je donnerai, dans un prochain article, une carte détaillée du périple que nous avons effectué dans cette île de Kyūshū.

          Imari  est une cité portuaire, blottie au fond d’une baie, au nord-ouest de Kyūshū. La ville est célèbre pour avoir donné son nom à un décor de porcelaine, un style de céramique qui a toujours eu un grand succès, depuis le XVIIe siècle, où, en 1616, un Coréen, installé dans la région d’Arita, eut l’idée d’exploiter le gisement de kaolin proche. Grâce à la maîtrise qu’il avait des fours à haute température, il réussit à obtenir la fusion du kaolin, vers 1400°C, ce qui lui permit de concurrencer la porcelaine importée de Chine.

         La cité d’Imari prospéra, donc, dès le XVIIe siècle grâce aux exportations des porcelaines en Occident (principalement par les Hollandais), qui étaient fabriquées dans la région d’Arita.

          Le style Imari se reconnaît à ses trois couleurs dominantes (mais elles ne sont pas les seules) : le bleu de cobalt, le rouge tirant sur le safran, et le fond blanc de la porcelaine, le tout étant rehaussé par l’or. Ce style et ses couleurs ont inspiré, dans le courant du XVIIe et du XVIIIe siècle, les artistes européens, d’abord pour les faïences, comme à Delft, puis la porcelaine, comme à Dresde, en Saxe, et un peu plus tard à Vienne. Ils sont adoptés plus tardivement en France (Bayeux, Isigny, Paris, et même Limoges).

          Deux autres styles, qui ont été moins utilisés en Europe, étaient réservés aux gens de la cour du shôgun : les styles Kakiémon et Nabeshima.

  Imari 1

  Imari 2

  Imari 3

          Nous admirons les porcelaines vendues dans les très nombreux magasins, nous arrêtant dans les plus beaux :

  Imari 4 porcelaine 1

  Imari 5 porcelaine 2

                                           Imari 6 porcelaine 3

  Imari 7 porcelaine 4

          Pour donner une idée du prix que vous voyez affiché, l’euro valait, alors, 125 yens (¥, ou 円, en japonais)… Mais nous verrons des porcelaines bien plus chères à Arita ! ;-)

  Imari 8

  Imari 9

  Imari 10

  Imari 11

  Imari 12

                Imari 15 céramique 8

  Imari rue

  Imari 16

             Imari céramiques

                                Imari porcelaines

  Imari maison

          La ville vit, également, beaucoup du tourisme et se sert de sa célébrité. Des porcelaines monumentales ornent les coins des rues, ou certains ponts :

  Imari 18 pont porcelaine

                              Imari 19

  Imari 20

          C’est pas tout ça !… Il est temps de reprendre notre train pour Arita ! ;-)

                                         Imari 21

2/8/2015

Karatsu (2) — 2e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 10:11:05

          Revenus à notre point de départ, nous entreprenons la visite de Karatsu et de ses ateliers et magasins de céramique… En commençant par une vue du château :

  Karatsu 1 château

  Karatsu 2

                            Karatsu 3 caniche

          Il vous est, sans doute, apparu que j’aime ce genre de petit caniche ! :-)

  Karatsu 4

                 Brrrr !…

  panorama Karatsu

          Une vue panoramique…

  Karatsu 5 céramiques

  Karatsu 6 céramique 2

  Karatsu 7 céramique 3

  Karatsu 8 céramique 4

  Karatsu 9 céramique 5

                                   Karatsu 10 céramique 6

          Mais allons voir les fours !…

  Karatsu 12 céramique 8

  Karatsu 13 fours céramique

  Karatsu 14 céramique 10

  Karatsu 15 céramique 11

           Nous n’avions pas vu de cerisiers en fleurs, jusque-là, à notre grand désappointement. En effet, à Fukuoka, les cerisiers étaient encore en boutons. Mais, ici, nous commençons à en voir quelques-uns. ;-)

  Karatsu 16 cerisiers fleurs

  Karatsu 17 cerisiers fleurs

            C’est le soir. La nuit tombe vite, au Japon. Nous rentrons à notre chambre d’hôtel, pour nous restaurer rapidement. Depuis la fenêtre de notre chambre, nous assistons à un magnifique coucher de soleil…

  Karatsu 18 coucher soleil

          Demain, nous nous lèverons tôt. Nous prendrons le train pour visiter Imari, puis Arita, encore de villes de céramistes, au talent reconnu, avant d’arriver à Nagasaki.

                                                                                       

Karatsu-Yobuko — 2e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:04:10

          Le lendemain, nous prenons le train (1h30) pour notre seconde étape : Karatsu, un port de pêche de 130 000 habitants, avec un bord de mer magnifique : rochers aux formes étranges et grottes sculptées par la mer.

  train Karatsu

          La ville est, également, célèbre pour son château, construit en 1608, et, surtout, pour sa fabrication de céramiques Karatsu-yaki, caractérisées par leurs couleurs sobres. De nombreux magasins en proposent, à des prix élevés, et plus de 20 fours sont, encore, en activité dans la ville.

          Arrivés à notre destination, nous nous enquérons, auprès d’une employée, de l’endroit où se situe notre hôtel. Il semble qu’il soit assez loin. Nous demandons, alors, si l’on peut trouver un taxi. À ce moment, un monsieur japonais, chargé de deux grosses valises, qui se trouvait avec nous dans le train, s’approche de nous et nous propose de garder ses valises cependant qu’il va chercher sa voiture (il habite pas très loin de la gare), pour nous emmener à notre hôtel. Confus, mais ravis, nous acceptons. Il revient très vite. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, que nous goûtons l’hospitalité et la gentillesse japonaises ! :-)

           Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, nous commencerons, ce matin, par la visite de Yobuko, port de pêche à 40 minutes, en bus, de Karatsu, qui est réputé pour son marché aux poissons matinal et la qualité des produits de la mer, fruits, et légumes que l’on y trouve. La spécialité de l’endroit est la seiche, comme vous le verrez dans les images suivantes.

  Yobuko 1

  Yobuko 2

  Yobuko 3

  Yobuko 4

  Yobuko 5

  Yobuko 6

                     Yobuko 7

  Yobuko 8

           Il est temps de déjeuner. Nous choisissons un restaurant… de poisson, bien sûr ! Comme d’hab., pour entre, nous ôtons nos chaussures… La dame nous prépare la table…

  Yobuko 9

  Yobuko 10

          C’est assez appétissant, ne trouvez-vous pas ?

  Brigitte à Yobuko

  Yobuko 11

          Un dernier tour et nous prenons le bus pour rentrer à Karatsu, où nous avons fort à faire ! ;-)

1/8/2015

Fukuoka — 1er jour

Classé dans: — Brigitte @ 09:05:35

          La compagnie d’aviation ayant repoussé au dernier moment, le vol prévu le 21 mars au lendemain 22 mars, nous ne mettrons le pied au Japon, à Fukuoka, la plus grande ville de l’île de Kyūshū que le 23 mars… Il a fallu modifier le programme en conséquence : j’avais prévu deux nuits à Fukuoka, non n’en passerons qu’une, les réservations pour les autres jours étant déjà effectuées. Tant pis… ce sont les aléas du voyage… :-(

   Arrivée à Kyushu

   Arrivée à Fukuoka

           Après une brève visite de la ville, nous nous reposons de ce long voyage, afin d’être en forme pour le lendemain.

Voyage au Japon au printemps (printemps 2014)

Classé dans: — Brigitte @ 08:37:20

                Après les couleurs flamboyantes du Japon en automne (voir le chapitre correspondant), je vais, donc, vous conter en images mon second voyage au Japon, mais, cette fois, au printemps, afin de contempler les cerisiers en fleurs et la magnificence du printemps au Japon.

               J’ai décidé de partir le 21 mars et de commencer par l’île de Kyūshū (九州) qui est, des quatre îles principales du Japon, la plus méridionale. Nous ne l’avions pas visitée, lors de notre voyage d’automne, et elle est particulièrement intéressante. Et, ensuite, de revenir sur Kyōto et Tōkyō, où la floraison est plus tardive.

              Voici l’itinéraire que nous avons suivi : Carte voyage Japon printemps

          Les trajets en rouge ont été effectués par mer.            

  • Paris ==> Shangai ==> Fukuoka
  • Fukuoka ==> Yobuko ==> Fukuoka
  • Fukuoka ==> Karatsu
  • Karatsu ==> Imari ==> Arita ==> Nagasaki
  • Nagasaki ==> Unzen ==> Shimabara
  • Shimabara ==> Kumamoto (par le ferry)
  • Kumamoto ==> Aso
  • Aso ==> Kumamoto
  • Kumamoto ==> Kagoshima (par le « Shinkansen »)
  • Kagoshima/Shibushi ==> Osaka, par mer
  • Osaka ==> Kyōto
  • Kyōto ==> Tōkyō, par le Shinkansen
  • enfin, Tōkyō ==> Paris, par Shangai.
  •                                                                                                                 

    10/10/2014

    Le Chemin de Compostelle (suite 3)

                  Après un autre voyage au Japon, au printemps, cette fois, que je vous conterai dans de prochains articles — mais il faut me laisser le temps, tant il y a de belles images à vous montrer —, j’ai entrepris, à pied, la quatrième partie de mon chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Munie toujours, bien entendu, de mon carnet et mon nécessaire d’aquarelles, et, comme je l’ai déjà rapporté (voir voyages 09, 12 et 16), j’y note mes étapes et esquisse rapidement, pour moi-même, croquis et aquarelles.

                   Mes lecteurs, impatients de voir de nouvelles images et de lire de nouvelles aventures, me pressent d’écrire… Je leur livre, donc, ces quelques pages, extraites de mes carnets de cette année. Je compte, encore, emplir trois carnets dans les prochaines années, avant de parvenir, enfin, à Compostelle !

                                                                                          fee_Brig 2009

              Chemin St-Jacques n°4

            Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

       Chemin St-Jacques n°4

                    Chemin St-Jacques n°4

       Chemin St-Jacques n°4

                    Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

                        Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

       Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

                                   Chemin St-Jacques n°4

        Chemin St-Jacques n°4

        Chemin St-Jacques n°4

                                   Chemin St-Jacques n°4

                        Chemin St-Jacques n°4

                                   Chemin St-Jacques n°4

              Chemin St-Jacques n°4

                                                                         À bientôt !

                                Bises à tous mes amis, artistes ou non, amis de ce blog et de mon site de peintures………     Brigitte

                                                                                                                                     

    8/3/2013

    Fin de mon premier voyage au Japon

    Classé dans: — Brigitte @ 10:42:59

                       Voici, donc, venue la fin de ma relation de ce voyage au Japon en automne, qui m’a emportée dans un merveilleux tournoiement de couleurs, de technique, de spiritualité, qui m’a laissée quelque peu étourdie, tout autant qu’éblouie… J’y retournerai, sans nul doute, mais, cette fois, au printemps, afin d’admirer ces sites et ces jardins sous les couleurs plus douces des cerisiers en fleurs.

    Je rappelle à mes lecteurs — c’est, du reste, écrit en haut à droite — que, pour des raisons de rapidité d’affichage, seuls les dix derniers messages apparaissent à l’arrivée sur mon blog, et que, si l’on veut lire l’intégralité d’un voyage, il convient de cliquer sur son nom, dans le bandeau de droite, “catégories". Par exemple : « 18. Japon en automne », pour ce voyage…

                     Bonne lecture !                                                           Brigitte

                                                                                                        

    7/3/2013

    Kōya-san (4) — 21e jour (2) Fin de Kōya-san et retour à Paris

    Classé dans: — Brigitte @ 17:57:15

               Nous parvenons, donc, à l’enceinte sacrée du complexe de Danjō Garan ( 壇上伽藍 ). Elle est précédée, à environ 300 m à l’Ouest, par la majestueuse porte à deux étages, le Dai-mon, dont j’ai déjà parlé.

    En 816. Kōbō Daishi (774-835) établit sa communauté et pose les premières pierres d’une « enceinte sacrée » qui devait rester, avec le Kongobu-ji, l’un des principaux sites religieux de la ville.

    Le lieu compte une vingtaine de temples et bâtiments et est dominé, en son centre, par le Konpon Daitō, grande pagode peinte de vermillon de 50 m de hauteur. Pagode à un niveau, reconstruite à la fin des années 1930, elle figure au centre du mandala en fleur de lotus formé par les huit montagnes entourant Kōya-san. Entre légende et culte, elle abrite le Dainichi Nyorai, Bouddha cosmique, entouré de quatre autres bouddhas qui l’assistent.

      Koyasan Konpon Daito

                Juste en face, se dresse le Kondo, pavillon principal qui accueille les principales cérémonies religieuses. Il fut édifié en 819 et également reconstruit pour la septième fois en 1932. Une statue du Yakushi Nyorai, le Bouddha médecin, se dévoile lorsque le pavillon est ouvert.

      Koyasan Kondo

      Koyasan Kondo 2

                Derrière le Kondo, l’élégant pavillon du Miedo contient le portrait de Kōbō Daishi peint par son disciple Shinnyo. Image précieuse entre toutes, qui est entourée par dix autres portraits des disciples du saint. Initialement, ce pavillon était utilisé par Kōbō Daishi pour sauvegarder ses images de Bouddha et pour se recueillir. Ces deux éléments le rendent particulièrement sacré. Il n’est ouvert qu’une fois l’an, le 21 mars.

      Koyasan Miedo

      À l’Ouest s’élève, encore, une grande pagode en bois, très ancienne, à l’extrémité d’une allée de cèdres : Saitō, la pagode de l’Ouest :

      Koyasan Danjo Garan Pagode

        Nous continuons notre chemin… À droite, Tōtō, la pagode de l’Est.

      Koyasan Danjo Garan 2

        Le Fudodō, le plus ancien bâtiment de Kōya-san ayant échappé aux incendies. Il a été construit par Gyosho shonin en 1198 à la demande de Hachijo-nyonin, la fille de l’empereur Toba. En 1910, le pavillon fut déplacé à son emplacement actuel, à l’occasion de la rénovation de Trésor National. Le bâtiment actuel date de l’époque de Kamakura dans le style archaïque des demeures de l’époque d’Heian. À l’intérieur, l’objet de vénération principal est la divinité Achala ( Fudō Myōō) . On trouve également les huit vassaux ou Hachidai Doji, réalisés par le célèbre sculpteur Unkei. Le pavillon et les huit vassaux sont classés aux Trésors nationaux.

      Koyasan Fudodo

      Koyasan Konpon Daito 2

      Koyasan Danjo Garan 3

                      Au Sud, de l’autre côté de l’étang, le musée Reihō-kan, construit en 1921, conserve les trésors artistiques de Kōya-san. Il possède plusieurs milliers d’œuvres dont 200 sont en circulation, par roulement. bon nombre d’elles sont classées Trésors Nationaux (il possède 8% de ceux du Japon) ou Biens culturels importants. Sculptures, mandalas, tentures… Les photographies sont interdites.

      Koyasan 4

                    Il est onze heures. Nous avons un peu de temps. Je veux refaire une dernière fois, avant de partir, le chemin dallé de l’Okuno-in, jusqu’au temple. Nous trouvons un bus qui nous emmène jusqu’à l’entrée du sanctuaire…

                                         Koyasan Okuno-in 28

      Koyasan Okuno-in 29

      Koyasan Okuno-in 30

      Koyasan Okuno-in 31

             Plaquettes de bois plantées dans la rivière sacrée en l’honneur des enfants morts-nés :

      Koyasan Okuno-in 32

      Koyasan Okuno-in 33

                Des pèlerins :

      Koyasan Okuno-in Pèlerins

                Et des religieux :

      Koyasan Okuno-in Moines

      Koyasan Okuno-in 34

                                        Koyasan Okuno-in Brigitte

      Koyasan Okuno-in 35

      Koyasan Okuno-in 36

      Koyasan Okuno-in 37 Pierre circulaire

                    Et voilà !… Il est 14 heures… il ne nous reste plus qu’à prendre le funiculaire, puis le train jusqu’à Osaka, puis le train jusqu’à la ville de banlieue proche de notre aéroport…

      Koyasan Retour funiculaire

                 Notre séjour japonais se termine. Nous avons vu des choses étonnantes, ou étranges, goûté de merveilleuses beautés, avons été, tour à tour, surpris, émerveillés, et, parfois, eu la sensation de nous trouver sur une autre planète, entourés, imprégnés de cette explosion de couleurs… Et charmés, toujours, de la politesse et, surtout, la gentillesse des humains que nous avons côtoyés et au milieu desquels nous avons vécu des journées inoubliables…

                Notre avion décolle demain, jeudi 29 novembre, pour Pékin à 9h 30. Il nous faudra être à l’aéroport à 7 heures, au moins. Ensuite Pékin-Paris, où il est prévu que nous arriverons à 18h 30, décalage horaire oblige… Voilà. Il nous faut rentrer et retrouver les charges de la vie quotidienne, mais avec, dans le cœur, cette grande gentillesse et ces mille couleurs…

               À un prochain voyage, donc !……… Bizatous !…               Brigitte-san

                                                                                                          

    Kōya-san (3) — 21e jour (1) Cérémonies au temple

    Classé dans: — Brigitte @ 12:02:00

                     C’est le petit matin. La nuit a été glaciale. Certes, nous avions le chauffage d’appoint, pour la nuit. Mais sortir de la chambre pour aller se laver ou aux toilettes nous gelait sur place. Bref, nous voilà réveillés et prêts pour la cérémonie… une heure avant.

                     La cloche sonne et un prêtre vient chercher les « fidèles » (nous !), pour leur faire emprunter un grand escalier de pierre jusqu’à un grand bâtiment où se déroulera la cérémonie bouddhiste du matin. Les moines récitent des soutras, font brûler de l’encens, psalmodient des textes dans une langue inconnue (dérivée du sanscrit), textes qui ont un fort caractère répétitif.

    Nous sommes assis par terre, jambes croisées, ou sur nos talons, sur un coussin. Les moines officient. La cérémonie dure près de trois quarts d’heure. Les personnes présentes sont invitées à s’avancer pour prier et brûler un peu d’encens.

      Koyasan cérémonie 1

                       Puis les moines nous demandent de les suivre dans un autre bâtiment, devant l’enceinte du monastère, où aura lieu la cérémonie du feu.

    Dans la pénombre éclairée de la flamme de bougies, cependant qu’un jeune moine frappe un gong de manière de plus en plus rapide, que d’autres psalmodient à voie basse des matras, le grand-prêtre s’assied devant l’autel chargé d’offrandes, de cloches et de canneliers et allume le feu avec des fagotins de bois.

      Koyasan cérémonie du feu

    Bois, graines, riz, encens. En tout 108 objets seront brûlés, qui représentent les péchés. Au son des clochettes et dans les volutes des fumées d’encens, le feu consume les illusions et délivre des passions. Après une demi-heure, environ, nous sommes invités à passer un par un devant la fumée, afin de l’attirer vers nous de la main, dans le but de nous purifier.

    Il nous est, alors, permis de retourner dans nos chambres, où un jeune moine nous apporte notre petit-déjeuner, végétarien, toujours, sur des petites tables qu’il installe sur le tapis, les futons ayant été rangés dans l’oshiire, pendant notre absence.

      Koyasan petit-déjeuner

                     Après nous être restaurés et avoir tenté de répondre à un ou deux mails urgents dans le local informatique du temple (le seul qui ait un Wi-Fi, du reste anémique, et deux machines aux caractères japonais), nous repartons pour la visite des autres sites de Kōya-san… Non sans une certaine nostalgie…

    En effet, ceci sera notre dernière journée au Japon, ou tout comme. Tout à l’heure, vers 14 heures et des poussières, nous allons reprendre le funiculaire pour Gokurakubashi, puis le train pour la gare de Namba, à Osaka, où nous allons vivre notre dernière nuit japonaise dans un hôtel retenu non loin de l’aéroport, d’où nous prendrons, aux aurores, notre avion pour Paris…

      Koyasan 2

                      Allez, il est 9 heures, en ce mercredi 28 novembre 2012. Il nous reste pas mal de choses à contempler. Nous prenons nos sacs à dos, après avoir réglé notre dû aux moines, et nous dirigeons vers l’Ouest, un peu au centre ville, où s’élève le temple Kongōbu-ji, le saint des saints de Kōya-san et le quartier général de la secte Shingon. L’ensemble, d’une superficie de près de 16 hectares, abrite à la fois des bâtiments administratifs à partir desquels sont gérés les 3600 temples de l’école Shingon de l’archipel, une université religieuse et un temple.

      Koyasan Kongobu-ji 1

      Koyasan Kongobu-ji 2

      Koyasan Kongobu-ji 3

        Devant le temple, la mascotte du Kongōbu-ji. Érigé pour la première fois en 816 par Kōbō-Daishi, il change de visage en 1131, sous la direction de l’empereur Toba, puis se reconvertit en mausolée, en 1593, pour la mère du shōgun Toyotomi Hideyoshi et brûle entièrement en 1863 avant d’être reconstruit. Il reçoit son nom actuel (« Temple de la Montagne du Diamant ») en 1869.

      Koyasan Kongobu-ji 4

      Koyasan Kongobu-ji 5

      Koyasan Kongobu-ji 6

         La salle principale n’est pas ouverte aux visiteurs, excepté pour de grands évènements comme la fête du solstice d’hiver ou le 8 avril, date anniversaire de la naissance de Sakyamuni, autre nom de Bouddha. Mais on peut admirer les œuvres sur fusuma (portes coulissantes) de Kanō Motonobu, fondateur de l’école Kanō au XVIe siècle :

      Koyasan Kongobu-ji 7

      Koyasan Kongobu-ji 8

      Koyasan Kongobu-ji 9

      Koyasan Kongobu-ji 10

      Koyasan Kongobu-ji 11

      Koyasan Kongobu-ji 12

                 Au fond, les rochers du Banryū-tei, le plus grand jardin sec du Japon (2340 m²), évoquent des montagnes ou des dragons émergeant d’une mer de nuages…

      Koyasan Kongobu-ji 13

      Koyasan Kongobu-ji 14

      Koyasan Kongobu-ji 15

                 La visite de ce temple s’achève par l’immense cuisine du monastère, où l’on préparait les repas pour environ 2000 moines…

      Koyasan Kongobu-ji 16

                  Parmi les sept mille habitants de Kōya-san, près de la moitié sont des moines et le reste se compose de leur famille, résultat des mariages survenus après l’arrivée des femmes. Avec encore cent dix temples actifs, la cité, quartier général de l’école bouddhique shingon, reste un centre religieux influent.

                  Ces moines, en effet, ont le droit de se marier, et il n’est pas rare de voir des moines en mobylette ou marchant avec femmes et enfants. La marchandisation du sacré n’a pas épargné le Mont Koya et l’on peut voir, parfois, certains moines en soutane partis faire leurs courses au volant de voitures de luxe… Le but de l’école Shingon est, en effet, nous l’avons vu, d’atteindre l’état de Bouddha pendant son existence. Autrement dit, faire des choix simples, modestes, mais non contraignants. Contrairement à d’autres écoles du bouddhisme, le Shingon ne condamne pas les moines à l’austérité.

                   Nous continuons, à présent, un peu plus à l’Ouest, vers une autre enceinte sacrée, le Danjō-Garan (temples sur plateau), que je vais détailler dans le prochain post, qui sera, hélas, le dernier ayant trait à ce magnifique voyage, rempli de beauté et de couleurs…

                                                           Brigitte-san             

    6/3/2013

    Kōya-san (2) — 20e jour (2) Nuit au temple

    Classé dans: — Brigitte @ 17:01:43

                    Nous revenons, donc, sur nos pas…

    Un peu avant la zone “interdite aux photos", se trouve une rangée de très grands Jizō que les fidèles aspergent, afin de purifier le karma de leurs chers disparus. C’est le Mizu-muke-Jizō :

      Koyasan Okuno-in 10

    Koyasan Okuno-in 11

      Koyasan Okuno-in 12

                                        Koyasan Okuno-in 13

      Koyasan Okuno-in 14

                  Nous nous enfonçons dans le clair-obscur bleuté des frondaisons des cryptomères géants et séculaires…

      Koyasan Okuno-in 15

      Koyasan Okuno-in 16

      Koyasan Okuno-in 17

      Koyasan Okuno-in 18

      Koyasan Okuno-in 19

                  On retrouve de manière ubiquitaire ces gorintō, tours à cinq anneaux, chacun d’eux ayant la forme symbolique de l’un des cinq éléments de l’Univers : la terre (cube), l’eau (sphère), le feu (pyramide), l’air (croissant ou hémisphère) et l’éther.

    C’est, également, la forme traditionnelle de la pierre tombale de la secte Shingon. Elle exprime le fait que les corps, après leur mort physique, reviennent à leur forme élémentaire originelle. En tant que symboles du bouddhisme ésotérique, les deux premières formes (le cube et la sphère) représentent la doctrine la plus parfaite, et contiennent en elles-mêmes les trois autres. Elles sont une image du monde réel (Jutsuzaikai), domaine de la compréhension parfaite, tandis que les trois autres donnent celle de l’Henkai, le monde de la mutation, donc de l’impermanence , lequel renferme le monde où nous vivons (genshōkai).

      Koyasan Okuno-in 20

                                        Koyasan Okuno-in 21

      Koyasan Okuno-in 22

      Koyasan Okuno-in 23

      Koyasan Okuno-in 24

                                        Koyasan Okuno-in 25

                          Mais, comme je l’ai écrit, nous suivons le rythme de la vie du temple. Nous rentrons pour participer à la séance de méditation (explications, puis une demi-heure de méditation, assis bien droits, sur les coussins, jambes croisées, les paumes vers le ciel).

    Ensuite, quand nous rentrons dans notre chambre, vers 17h 30, notre repas est servi. Repas uniquement végétarien (shōjin ryōri), bien entendu, mais délicieux. Cette cuisine interdit la viande, le poisson, l’oignon, le poireau, l’ail et autres racines, puisque les récolter entraînerait la mort de ces légumes. Ces aliments sont remplacés par autre chose, notamment riz, tōfu, haricots et fruits.

      Koyasan Repas du soir

      On nous avertit qu’il nous faudra nous lever tôt, pour participer, à 6 heures, à la cérémonie bouddhiste du matin, puis à la cérémonie du feu.

    Nous faisons notre toilette du soir et décidons, quand même, d’effectuer une marche post-prandiale dans la forêt d’Okuno-in la nuit, et, peut-être, de voir, tout au bout du chemin dallé de 2 km, le Tōrō-dō avec toutes ses lanternes allumées…

      Koyasan Okuno-in 26

      Koyasan Okuno-in 27

            Puis nous rentrons au temple… La table chaufferette est rangée dans un coin. Nos fuyons sont sortis des oshiire et étalés sur le sol, avec une belle couette sur chacun d’eux. On nous a, même, laissé des soutras à calligraphier, pour le cas où nous ne saurions que faire de notre nuit…

    Il ne nous reste plus qu’à enfiler nos yukata et nous coucher…

                                       Koyasan Dame Brigitte

                    Oui, je suis là, toujours, qui veille au grain… Non mais !   ;-)

                     Allez, Bonne nuit ! La cloche va sonner tôt, demain, pour nous appeler au culte…

                                                                                   Brigitte-san

    Kōya-san (1) — 20e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:17:05

                      Le mont Kōya高野山 ) est une montagne au sud d’Ōsaka, qui a vu s’élever, depuis le tout début du IXe siècle, 117 temples bouddhiques. Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, il est le principal centre du bouddhisme Shingon.

      carte Koya-san

                       C’est, en effet, sur ce plateau à 900 m d’altitude moyenne, entouré de huit sommets, que le bonze Kūkai, plus connu sous le nom de Kōbō-Daishi ( 弘法大師 ), le saint fondateur de cette secte, a établi la première communauté religieuse. ce monastère s’est, ensuite, développé, pour devenir une ville, avec une université d’études religieuses et plus de cent temples qui accueillent, à présent, pèlerins et touristes.

    Kōbō-Daishi résume ainsi son enseignement : « Le Shingon est l’enseignement le plus profond du Mahayana. Il se consacre à assurer la paix du pays par la prière, à sauver tous les êtres en chassant les malheurs et en apportant les bonheurs. Son idéal est de devenir Bouddha, dans cette vie, avec ce corps, ce qui signifie vivre dans la vérité ».

    En 813, l’empereur Saga invita les grands maîtres des huit écoles bouddhiques, ésotériques ou non, dans son palais, pour une discussion publique sur les mérites respectifs de leurs doctrines. Tous sauf Kūkai, affirmèrent qu’il était nécessaire de vivre plusieurs vies afin de parvenir à l’état de Bouddha. Kūkai, qui avait effectué un long voyage en Chine, formula l’essentiel de son enseignement à cette occasion.

    Devant le scepticisme des autres religieux, il accomplit les gestes sacrés avec les mains, récita les matras, et entra en méditation sur le Bouddha Grand Soleil (Dainitchi-Nyorai). Et, à la surprise de tous, il entra dans un état de samādhi très profond (renoncement à toute production de la conscience et jusqu’au renoncement à l’idée même de renoncer), son corps devint très lumineux et prit la forme du Bouddha assis sur un lotus à huit pétales…

    À la fois grand religieux, homme de lettres, philosophe, poète et calligraphe (ses calligraphies sont considérées comme trésors nationaux), Kūkai a fortement influencé la culture et la civilisation japonaise. C’est lui qui est à l’origine de la création des hiragana (le syllabaire japonais) et l’auteur du plus ancien dictionnaire d’idéogrammes du Japon. Apportant au Japon le génie qui allait lui permettre de se libérer du carcan culturel chinois, il se lia d’amitié avec l’empereur Saga — 52e empereur et le premier, selon la légende, à boire du thé — lui aussi grand calligraphe et homme de lettres, qui lui permit, en 816, de construire un monastère sur le mont Kōya-san. Ce plateau, entouré de huit montagnes, évoquait, pour lui, le Royaume de la Matrice, le lotus à huit pétales où siège le Bouddha.

    Dans le premier temple élevé, le Kongōbuji, Kūkai célébra, en 832, la cérémonie d’offrande de 10 000 lumières pour le bonheur de tous les êtres. Durant toute sa vie, il s’attacha à tenter de soulager la misère du peuple. Ses qualités humaines et sa conduite exemplaire en faisaient un modèle pour tous. Il ne put voir le parachèvement de son œuvre. Vénéré par la noblesse comme par le peuple ou les religieux, il s’est épuisé à la tâche et meurt en 835. Mais, comme nous le verrons, plus loin, il semble qu’il vive et travaille toujours pour le bonheur de l’humanité…    ;-) Dans tout le Japon, des temples, petits, ou grands, lui sont consacrés.

                   Il fallait faire un peu d’histoire pour expliquer pourquoi ce mont et cette cité de Kōyasan, longtemps refermée sur elle-même, constituent le plus mystique des monts sacrés du Japon.

                  Nous partons de la gare de Namba, à Osaka.

      Osaka gare Namba

    Il est quelque peu compliqué de se rendre au Mont Koya. D’Osaka, nous avons dû prendre un chemin de fer privé, puis changer pour un autre train d’une compagnie différente.

      gare sur la route de Koyasan

    Les paysages bucoliques défilent, derrière les vitres. Bientôt, les habitations se font rares et les collines revêtent un manteau boisé, hermétique. La nature est omniprésente. Peu de personnes vont jusqu’au terminus, au pied du mont, à Gokurakubashi.

      en train sur la route de Koyasan

    Là, un mignon funiculaire, rouge et blanc, élève ses passagers jusqu’à la cité monacale, au travers de tunnels d’hortensias.

      Funiculaire Koyasan

    Cependant, le voyage ne touche pas encore à sa fin puisque les derniers kilomètres, sacrés, ne peuvent être parcourus à pied. Koyasan ne s’offre pas aisément, et c’est en bus que nous arrivons à destination, au cœur de la ville. Autrefois, les pèlerins pénétraient dans l’enceinte sacrée par la Daimon, l’ancienne porte, alors que les femmes, qui n’eurent accès au complexe qu’à partir de 1872, s’arrêtaient au Nyonindo.

      Koyasan Daimon

                     Kōyasan : la Daimon, porte de 25 m de large…

    Initialement construit au XIe siècle dans la vallée Tsuzuraori, cet édifice massif, classé « bien culturel important », fut déplacé un siècle plus tard à son emplacement actuel, marquant l’entrée de la ville de Kōbō Daishi,

    Trois ouvertures, au centre, font office de frontière, de lieu de passage, vide et calme célébrés, tandis qu’au-dessus, les charpentes gravées de couleur vermillon ajoutent une pointe de finesse et d’harmonie au gigantisme. À droite et à gauche, les statues protectrices Un-Gyo et A-Gyo, que j’ai, déjà évoquées ailleurs.

                    Nous nous rendons au monastère (Ekō-in), où nous allons loger, pendant ce court séjour en ces lieux mystiques autant que mythiques… On nomme cela le shukubō ( 宿坊 ), « logement chez les moines ». Ah ! voici l’entrée du nôtre :

      Koyasan Eko-in

      Le thé est servi, dans notre chambre . Oui, sur une table-chaufferette (la température sera glaciale, cette nuit. Heureusement, il y a également un chauffage d’appoint) :

      Koyasan Eko-in Chambre

       Une vue plus large de notre logis :

    Koyasan Chambre dans le temple

                    Nous sommes dans un temple, cependant, et allons vivre la vie du temple, avec les offices et tout et out. Mais, pour l’instant, il est midi et demi. Il fait un peu froid, en cette saison et à cette altitude… Nous sortons nous restaurer d’une bonne soupe très chaude et très nourrissante, puis allons visiter l’Okuno-in, le cimetière le plus prisé du Japon, le plus grand de l’archipel, dépassant deux cent mille tombes. Un lieu sacré.

      Koyasan Okuno-in 1

    Selon les croyances de l’école Shingon, les corps enterrés ici sont seulement des esprits en attente. Un jour, Kōbō Daishi, le fondateur de la communauté religieuse du Mont Koya, sortira de sa méditation lorsqu’arrivera Miroku, le Bouddha du futur. Alors, toutes les âmes en transit reposant au sein de sépultures ou dont les cheveux ou cendres ont été placés par des proches devant le mausolée de Kūkai, s’élanceront à leur suite. En attendant, le nombre de tombes ne cesse d’augmenter dans l’Okuno-in.

    On y trouve des tombeaux de personnages historiques ou célèbres, de samouraïs, mais également de gens ordinaires qui ont voulu se faire enterrer là afin d’être dans les premiers à renaître en Bouddha. Certains appartiennent à de grandes entreprises du Japon, comme celui de Nissan, reconnaissable aux deux statues d’ouvriers et au logo de la marque :

      Koyasan Okuno-in 2

    Ces tombes sont dédiées à la mémoire des employés de ces entreprises qui, bien que n’appartenant pas au courant Shingon, souhaitent disposer symboliquement d’une sépulture en ces lieux.

      Koyasan Okuno-in 3

      Koyasan Okuno-in 4

      Koyasan Okuno-in 5

                   Ce cimetière géant est enfoui dans une forêt de cryptomérias japonica centenaires, à la taille et à la circonférence impressionnantes.

                                        Koyasan Okuno-in 6

    Comme dans tous les sanctuaires japonais, on trouve des Jizō affublés de sortes de bavoirs rouges et/ou de bonnets de la même couleur. il s’agit d’une tradition remontant au VIIe siècle et, en tout cas l’ère Heian, qui a suivi. La couleur rouge protégerait de la maladie et Jizō est l’ami des enfants. Il les console quand ils percent leurs dents, les berce lorsqu’ils pleurent et que les parents sont absents. Il est le compagnon de jeux des enfants morts. C’est pourquoi les mères ayant perdu un enfant les habillent de la sorte, afin qu’ils lui viennent en aide.

    Koyasan Okuno-in 7

      Koyasan Okuno-in 8

               Cet endroit est un lieu sacré dans un site lui-même sacré. Déjà, le fait de franchir le pont Ichi no Hashi qui marque l’entrée de l’Okuno-in revient à traverser la liaison entre deux mondes. Il porte le nom de « Premier pont » puisqu’il constitue le point de départ du chemin (de 2 km) menant au Mausolée de Kūkai, par lequel on doit passer. La croyance veut qu’a à partir de là, Kūkai accompagne les pèlerins jusqu’à Mausolée, et, ensuite, les raccompagne de la même manière jusqu’ici . C’est pourquoi en signe de dévotion moines et fidèles joignent les deux mains avant de passer ce pont.

    De l’autre côté, l’atmosphère a changé, l’air s’est chargé de sacré. Les cèdres vertigineux qui émaillent les premières sépultures masquent le ciel et l’issue du chemin dallé qui s’élance au travers du bois. Les styles des monuments funéraires varient énormément, mais les cénotaphes les plus spectaculaires attirent l’attention, comme celui qu’une entreprise d’insecticides a dédié à ses victimes termites… 

      Koyasan Okuno-in 9

    Après le « Pont du milieu » (Naka-no-hashi) où les pèlerins faisaient leurs ablutions à l’époque Heian, le pont Gobyo no Hashi, annonce le passage à un niveau encore plus avancé du sacré. La passerelle, dont les trente-six planches portent gravées au dos le nom de l’une des divinités bouddhiques, est elle-même considérée comme telle. Il est de rigueur d’à nouveau s’incliner les mains jointes pour invoquer Kūkai avant de la franchir.

      Koyasan Okuno-in 10

                    Au-delà de ce pont, il convient de montrer le plus grand respect : nourriture, boissons et photographies sont interdites. On avance jusqu’à l’escalier d’une trentaine da marches qui conduit au Tōrō-dō, le temple des lanternes, fondé par Shinzen et reconstruit en 1023. Vingt mille lanternes entourent l’édifice, les deux lanternes centrales brûlant sans interruption depuis un millénaire, la première, lanterne de la femme,pauvre ayant été offerte par une jeune fille qui s’était rasé la tête et avait vendu ses cheveux afin de pouvoir faire une offrande à la mémoire de ses parents défunts ; la seconde a été offerte par l’empereur Shirakawa.

    Un peu plus loin se trouve le mausolée Gobyo de Kōbō Daishi,, qui demeure en état de méditation depuis 1200 ans dans le dessein de sauver tous les êtres. Chaque jour, des repas sont déposés à sa porte, tandis que moines et laïcs se recueillent en silence ou en récitant à voix basse des sutras. Les portes, quoiqu’il arrive, restent closes.

                    Nous allons revenir sur nos pas pour continuer la visite…………………

    5/3/2013

    Ōsaka-Dōtonbori — 19e jour (2)

    Classé dans: — Brigitte @ 16:01:50

                      Après un bain relaxant dans l’onsen de l’hôtel, nous avons décidé d’aller nous restaurer en visitant, de nuit, le quartier animé de Dōtonbori. C’est, pratiquement, une unique rue, longeant le canal Dōtonbori entre le pont Dōtonboribashi et le pont Nipponbashi du quartier de Namba, à 10 min. de la gare du même nom.

      Cliquer ici pour voir la carte et une visite guidée en images du quartier

                       En 1621, Dōtonbori fut transformée en rue de divertissement d’Ōsaka. Dès 1662, la rue comptait pas moins de six théâtres kabuki et cinq théâtres buraki, ainsi qu’un théâtre de marionnettes unique en son genre.

    Au fil des années, la désaffection pour ce genre de divertissements amena les attractions d’origine à fermer et les cinq théâtres restants furent détruits lors du bombardement américain de la ville au cours de la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, les théâtres ont disparu, le quartier est célèbre pour ses magasins, ses restaurants, ses enseignes lumineuses et son animation qui en fait le rendez-vous de la jeunesse.

      Dotonbori 1

                         L’enseigne lumineuse, que l’on voit sur la photo précédente, du confiseur Ezaki Glico, représentant un coureur passant la ligne d’arrivée, est mondialement célèbre. Glico est une marque de confiserie célèbre dans toute l’Asie pour ses “Pocky“, commercialisés sous licenc en Europe son le nom de “Mikado“, par LU.

    Pourquoi un coureur, me direz-vous. C’est toute une histoire : en 1919, un monsieur nommé Riichi Ezaki produit ses premiers caramels à base de glycogène. Peu auparavant, ayant vu des enfants jouer avec ardeur, au bord de mer, il s’était imaginé qu’ils tiraient leur énergie du glycogène des huîtres qu’ils consommaient. En 1922, il fonde l’Ezaki Glico Company et, à partir de 1927, commence à mettre des jouets dans les boîtes de friandises pour les enfants.

    Depuis la création de l’entreprise jusqu’à ce jour, l’image du coureur courant 300 m symbolise la marque : la valeur énergétique d’un caramel (16 kcal) permet à une personne mesurant 1,65 m et pesant 55 kg de courir 300 m. D’où le slogan : « 300 mètres avec une bouchée ». L’enseigne modifiée, lors d’événements sportifs, est une attraction d’Osaka et un lieu de rendez-vous facile.

      Dotonbori 2

     Dotonbori 3

    Dotonbori 4

                          Ōsaka est connue pour sa gastronomie. Ses plats régionaux les plus connus sont l’okonomiyaki — cette sorte de crêpe ou d’omelette, entourant des ingrédients très variables, cuite sur une plaque chauffante, que nous avons déjà rencontrée à Hiroshima, mais qui n’est pas tout à fait la même, ici —, le takoyaki — littéralement “poulpe cuit", variété de beignets contenant des morceaux de poulpe, généralement vendu dans des échoppes pour être consommé à l’extérieur ou emporté —, les udon, nouilles traditionnelles japonaises à la farine de blé tendre, ainsi que les sushis régionaux.

      Dotonbori takoyaki

          La préparation de takoyakis.

      Dotonbori 5

      Dotonbori 6

                    Bon… Il est 19h 20 et tout ça me donne faim !… Nous choisissons un petit restaurant sympathique et commençons par des takoyakis :

      Dotonbori 7

                    Ensuite, c’est cela que je m’apprête à manger, cuit sur la plaque :

      Dotonbori repas 1

      Dotonbori repas 2

                    Je vous avais prévenus que j’avais faim !   :-)             Après quoi, nous reprenons notre promenade nocturne. Les enseignes des restaurants sont, parfois, géantes :

      Dotonbori 8

                 Le restaurant… de crabe Kani Doraku et son célèbre crabe géant animé, qui a été copié ailleurs…

      Dotonbori 9

    Dotonbori 12

      Dotonbori 10

      Dotonbori 11

                   Un petit temple :

      Dotonbori 13

      Dotonbori 14

      Dotonbori 15

      Dotonbori 16

                                         Dotonbori 17

                      21 heures ! Il est temps, pour nous, de regagner notre hôtel-capsule, lire nos mails, consulter les nouvelles… et dormir…

      Osaka lit

    Demain, nous partons pour Koya-san.  Bonne nuit !…………… ;-)

    Ōsaka (1) — 19e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:35:27

                        Nous nous rendons, à présent, à Ōsaka, afin de partir de là, par le train régional, pour la cité religieuse de Koya-san, dont je parlerai, bien sûr, prochainement et qui constituera notre dernière étape, avant le retour à Osaka pour prendre l’avion pour la France.

                 Le Shinkansen nous emmène rapidement dans ce port, au bord de la mer intérieure, troisième plus grande ville du Japon, centre commercial et industriel de l’Ouest, pôle majeur pour toutes les techniques novatrices.

                 Il est midi. Pour nous restaurer, nous hésitons entre les divers “paniers-repas", pas très chers, très frais, et appétissants proposés dans les gares et trains japonais… joliment présentés dans des boîtes originales :

    panier-repas train

                 En définitive, notre repas sera celui-ci :

      Repas Osaka

                          Située à l’embouchure de la rivière Yodo qui vient se jeter dans la baie d’Osaka, la ville dispose d’un réseau de canaux qui s’entrecroisent sous ses rues animées et qui ont joué un rôle important dans son essor vers la prospérité. Les quartiers les plus animés sont ceux autour des gares d’Umeda et de Namba. À Umeda, on peut se promener dans de nombreuses galeries souterraines du plus grand modernisme où se pressent toujours visiteurs et acheteurs.

                         Capitale du pays sous le règne du trente-sixième empereur, Kôtoku (597-654), de 645 à 745, la ville s’enorgueillit d’un palais, aujourd’hui disparu, et d’un château, Ōsaka-jō , construit en 1586, et qui fut, jadis, le plus important du Japon. Tout au long de la période féodale et jusqu’au XXe siècle, elle a élaboré sa réputation commerçante d’abord sur la fabrication de textiles, en particulier ses cotonnades, puis sur sa créativité industrielle. Véritable « place du marché du pays », comme disent les Japonais, elle représente le berceau de l’industrie pharmaceutique japonaise et la porte d’entrée d’importants groupes étrangers qui souhaitent s’implanter dans l’archipel. Osaka se flatte de compter une forte concentration de chercheurs.

                         Nous sommes le 26 novembre ; c’est un lundi, et, hélas, le musée national des Beaux-Arts, riche de milliers d’œuvres, gravures, sculptures, peintures et photographies est fermé le lundi. Et le ciel est gris…

    Nous allons, donc, visiter le Musée d’Histoire d’Osaka, à la façade tout en courbes, carrelée de losanges de grès, ornée d’une fente de baies vitrées, et reliée par une bulle de verre au building adjacent de la NHK. Il est fermé le mardi, mais pas le lundi.

    La visite débute par le dixième et dernier et étage de l’édifice, d’où l’on a un beau panorama sur la ville et le château d’Osaka, malheureusement brouillé par les reflets sur les vitres, particulièrement gênants par ce temps gris, et que je me suis efforcée d’éliminer…

      Osaka 1

      Osaka 2

      Osaka 3

                   L’Histoire est, ici, véritablement mise en scène grâce à des reproductions grandeur nature de la salle principale (Daikokuden) du palais d’autrefois et des maquettes d’une grande précision. Les mannequins en tenue de Cour ou les piliers rouges évoquant le palais de Naniwa permettent d’imaginer les cérémonies d’une époque révolue…

      Osaka 4

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                     En changeant d’étage, d’autres vues de la ville et du château :

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                      Et des œuvres picturales anciennes, tapisseries et illustrations :

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                                        Osaka 14

                      Nous rentrons à notre hôtel pour nous préparer pour le soir, avant d’aller dîner quelque part en ville, dans un quartier animé.

    Nous avons voulu faire l’expérience, ici, et cette fois, de dormir dans un hôtel capsule, un « hôtel » typiquement japonais qui a la particularité d’optimiser au maximum l’espace d’occupation et dont les chambres se limitent à une simple cabine-lit.

      Osaka 15

    Dès que l’on pénètre dans la réception, on nous demande d’ôter nos chaussures, placées dans un casier, et des chaussons nous sont proposés. Les bagages sont mis dans un vestiaire personnel à l’entrée de l’hôtel. Dans ce vestiaire, on a à disposition un pyjama-kimono, une serviette et un petit nécessaire basique de toilette.

    Les hôtels capsule ont une structure et une organisation bien particulières. Les cabines de ces hôtels se constituent donc d’un tube généralement en plastique ou en fibre de verre, ont une surface moyenne de deux mètres sur un pour une hauteur d’un mètre vingt-cinq et sont équipées d’une télévision, d’un système d’air conditionné, d’un réveil et d’une radio. Les capsules sont superposées par groupe de deux et alignées le long d’un couloir. La taille des hôtels est variable et ils peuvent proposer d’une cinquantaine à plus de sept cents capsules. Quand aux sanitaires, ils sont communs, mais nombreux, un « onsen » (dans celui où nous avons été) nous attend, bain normal et bain bouillonnant. À côté, de nombreux lavabos, avec tout le nécessaire de toilette, rasoirs, dentifrices, laques, etc.

      Osaka 16

    Homme et femmes sont séparés. L’étage des capsules des femmes était “défendu” par une porte fermée à clé. Un restaurant, une petite salle de jeux, Internet sont mis à notre disposition pour un prix modique. Certains hôtels permettent même de louer une capsule dans la journée pour faire une petite sieste, ce qui s’avère fort pratique pour les hommes d’affaires ou les touristes fatigués.

      Osaka 17

      Osaka 18

    Bon… Nous n’avons, donc, pas à nous préoccuper de notre lit… Nous allons sortir pour nous restaurer et visiter Osaka la nuit… Ce qui fera l’objet du post suivant…

    4/3/2013

    Kurashiki (2) — 18e jour (2)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:33:08

                  Nous continuons, donc, la visite du centre ville ancien de Kurashiki (la ville moderne, architecture de béton, n’est pas très intéressante).

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      Kurashiki 36

                  Nous longeons les canaux, pour trouver un restaurant avant de nous rendre au musée :

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                   Notre déjeuner est servi ! Bon appétit !    :-)

      Kurashiki 41 déjeuner

                   Après déjeuner, nous nous rendons au musée des Beaux Arts Ohara, le long des canaux, décorés d’une végétation flamboyante, sous ce magnifique soleil d’automne…

      Kurashiki 42

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                    Nous voici au musée des Beaux-Arts. Ce bâtiment blanc à deux étages, inspiré par le Parthénon grec, abrite une riche collection d’art occidental : Le Greco, Corot, Monet, Rodin, Gauguin, Picasso, etc. Au fil du temps, les collections se sont enrichies de peintures japonaises modernes, puis d’arts traditionnels japonais et d’antiquités orientales. Il fut le premier musée d’art privé, fondé en 1930 par M. Ohara, gros entrepreneur local, qui dépêcha en Europe, pendant une année, dès 1920, un peint pour choisir les œuvre à exposer dans son musée.

                     On y trouve des tableaux impressionnistes, comme ces tableaux de Monet :

      Kurashiki 44 tableaux

      Kurashiki 45 tableaux

    et d’autres plus modernes…

      Kurashiki 46 tableaux

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    Certains très, très modernes…   ;)

                     Nous continuons notre promenade dans cette jolie ville…

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    Kurashiki 49 personnages

                Reflets sur les eaux :

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                  Il est 17h 20. La nuit est, à présent, tombée. Les boutiques et magasins commencent à fermer. Nous nous promenons encore un peu dans les rues et les canaux illuminés.

                 Nous dormons ici. Demain, nous partons pour Osaka !…

    Kurashiki (1) — 18e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 13:58:04

                En cette belle journée ensoleillée du 25 novembre 2012, nous quittons Okayama pour la ville de Kurashiki, à 15 minutes en train d’Okayama.

    Plaques Kurashiki

                Kurashiki est une ancienne ville de marchands, peuplée de 500 000 habitants. À l’époque seigneuriale, c’était un port actif pour le commerce du riz. Plusieurs vieux entrepôts de riz du XVIIe siècle témoignent de cette époque, où la ville se trouvait au bord de la mer, dont elle est, à présent, distante d’environ 15 km.

    Kurashiki 1

                 Pendant la restauration Meiji, la ville a été connue pour sa fabrication de textiles. Ayant largement échappé aux dommages de la seconde guerre mondiale, ses quartiers historiques sont en bon état et très pittoresques. La zone historique de Bikan, où les entrepôts à fenêtres à meneaux alternent avec les saules pleureurs tout au long des rives de l’ancien canal nous réservent un spectacle enchanteur, à l’automne.

    C’est pourquoi, devant l’abondance des photographies (paysages et personnages) que j’ai eu l’occasion de prendre, ce jour-là, je vais découper cette visite en deux posts, afin de ne pas surcharger les pages du blog.

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      Kurashiki 3

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                                           Kurashiki 11

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      Kurashiki 13

                    En marchant, nous rejoignons un temple où se déroulent des cérémonies (mariage ou autres), pour lesquelles les participants, adultes ou enfants portent des costumes traditionnels japonais :

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      Kurashiki 23

                Jolies, richement vêtues, et bien aimables, ces dames, non ?      :-)

                                           Kurashiki 24

                 Nous revenons dans le centre par la forêt. On peut admirer ces anciens entrepôts du XVIIe siècle, pour la plupart transformés en musées ou autres, avec leurs fenêtres particulières, leurs murs blancs et leurs tuiles vernissées. Tuiles rondes, avec l’emblème de la famille.

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      Kurashiki 26

      Kurashiki 27

      Kurashiki 28

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    Kurashiki 34 personnages

                           Eh bien suivons la dame, qui avance d’un bon pas !   :-)     Suite de la visite dans le post suivant…   

    3/3/2013

    Okayama — 17e jour (2)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:19:01

             Nous arrivons par le train à  Okayama, ville de 700.000 habitants, située en bordure de la mer intérieure de Seto. La fleur qui la symbolise est le chrysanthème. La région d’Okayama possède un dialecte spécial dont les mots usuels diffèrent nettement du japonais standard. Bien que ce dialecte soit utilisé par les hommes et par les femmes, il est considéré comme « rugueux » et peu approprié aux jeunes filles    :-)

      Hiroshima-Okayama

            Selon un ancien conte de fées japonais, un couple de vieillards sans enfant avait, un jour, trouvé une pêche flottant dans la rivière. La recueillant, ils trouvèrent à l’intérieur un petit garçon qu’ils appelèrent Momotarō (l’enfant de la pêche). Celui-ci, en grandissant, se sentait grandement redevable à ce couple qui l’élevait ; et, quand il fut adulte, il annonça qu’il partait en voyage pour l’île d’Onigashima (l’île du démon), afin de lutter contre les démons qui avaient causé des ennuis aux villages voisins.

    La vieille femme lui avait préparé un kibi-dango (boulettes douces de farine de millet). Sur le chemin de l’île, il se lia d’amitié avec un chien, un singe et un faisan, en partageant sa nourriture avec eux. Ils lui apportèrent leur aide pour vaincre les démons.

    Momotarō récupéra les trésors des démons qu’il donna au vieux couple pour le remercier de tout ce qu’ils avaient fait pour lui au fil des ans. Les habitants de Okayama affirment que leur ville est l’endroit où s’est déroulée cette histoire, et sa rue principale est appelée Momotarō-Odōri, en l’honneur du garçon de la pêche. On y rencontre des statues rappelant le conte.

      OKAYAMA 1

              Le château d’Okayama, Okayama-jō , également appelé le château des corneilles (U-jō), en raison de sa couleur noire, rare parmi les châteaux japonais (blancs, le plus souvent). Seules quelques pierres en saillie et le poisson-gargouille de la chance sont dorés. Détruit lors de la seconde guerre mondiale, ce château a été complètement reconstruit à partir de 1966, selon les plans d’origine.

      OKAYAMA Château noir

               Mais, non loin de là, le plus beau site de Okayama est le jardin Koraku-en, qui est considéré comme l’un des trois plus beaux jardins du Japon, avec le Kairaku-en de Mito et le Kenroku-en de Kanazawa, que nous avons visité précédemment.

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                Son nom signifie : « le jardin d’après », en référence à une citation de Confucius qui énonce qu’un prince avisé veille en premier aux besoins de ses sujets puis après, seulement, aux siens. Ce jardin a été élaboré en 1687 et terminé en 1700. Malgré de légères modifications, Koraku-en a gardé les formes qui lui ont été données à l’époque Edo, avec des cascades, des petits sanctuaires, salon de thé, une forêt d’érables miniature, un étang de lotus et, même, une serre remplie d’orchidées et de cactus. On n’y trouve, également, des grues blanches à tête rouge, libéré lors d’occasions spéciales.

                Je vous laisse en contempler sa beauté, dans la lumière d’automne…

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                   Après avoir souhaité une vie de bonheur aux jeunes mariés…

                                        OKAYAMA Jeunes mariés

                  Il est 16h 30. La nuit va bientôt venir. Nous quittons le jardin pour une promenade dans les rues de la ville avant de nous restaurer et de regagner notre hôtel

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                Demain, Kurashiki !    :-)

      

    2/3/2013

    Miyajima — 16e jour (2) et 17e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 14:07:50

                Après déjeuner, nous allons prendre le ferry pour l’île de Miyajima, classée comme « l’un des trois plus beaux sites du Japon » (sic), avec des temples et des sanctuaires dont l’un est inscrit au Patrimoine Mondial. On dit, également de cette île qu’elle est « un Japon en miniature ». Nous nous devions de la visiter…

              Il est 15 heures. Au revoir, Hiroshima ! (nous reviendrons demain, pour repartir sur Okayama ; nous couchons dans l’île).

      Miyajima 1 ferry

      Miyajima 2

               À l’arrivée, le grand torii  qui semble flotter sur l’eau. Portail shintō qui symbolise le passage entre monde profane et monde sacré. Autrefois, l’île entière de Miyajima était considérée comme une divinité, ou, plutôt, un ensemble de déesses. Ce portail, construit à 200 m du sanctuaire d’Itsukushima marque l’entrée de ce temple « flottant », enfin, un temple qui semble flotter sur les eaux, à marée haute.

      Miyajima 3

              Nous allons débarquer et visiter l’île, bien entendu en commençant par ce temple.

      Miyajima 4

      Miyajima 5

              Le torii a été construit, pour la première fois, en 1168, quand Taira-no-Kiyomori, gouverneur de la province d’Aki, démarra la construction du sanctuaire.

      Miyajima 6

               Ce temple, à l’architecture raffinée de l’époque Heian, laqué d’un rouge vermillon flamboyant, contraste avec le bleu intense de la mer et le vert profond des forêts primitives du mont Misen.

       Miyajima 7

                Du fait de nombreux incendies et autres intempéries, le sanctuaire principal, que l’on peut admirer aujourd’hui, est dédié aux trois déesses Munakata, date de 1571, tandis que le sanctuaire Marodo (dédié aux divinités extérieures), date de 1241. C’est un des exemples les plus raffinés de l’architecture de l’époque Heian. Le toit du sanctuaire principal est à deux pentes incurvées et symétriques, et, sur la façade, s’ouvrent des portes losangiques et pliantes à lattes, laquées d’un vernis bleu vert, qui ajoutent une touche de grâce et d’élégance à l’ensemble. La galerie fait 262 m de longueur sur 4 m de largeur ; l’espace entre les piliers est d’environ 2,4 m. De légers espaces entre les lattes permettent de réduire la poussée de l’eau à marée haute et de rejeter les eaux de pluie.

    Comme le sanctuaire est construit en mer, ses fondations, immergées, se décomposent assez facilement. Il est, en outre, soumis aux intempéries, vents marins et typhons. Mais bien qu’il nécessite un entretien constant, après plus de 800 ans, nous pouvons toujours, aujourd’hui, admirer le même sanctuaire que la Cour de l’époque Heian.

       Miyajima 8

    Ce pont apparaît pour la première fois dans un document de l’époque Ninji (1240-1243), ce qui indique qu’il n’existait pas encore lorsque Taira-no-Kiyomori vint visiter le sanctuaire. On dit que les messagers de l’Empereur l’empruntaient pour pénétrer dans le Sanctuaire Principal à l’occasion de festivals tels que le Gochinzasai. Des escaliers temporaires étaient alors montés sur le pont pour faciliter la traversée des messagers.

    Nous continuons la visite de l’île.

      Miyajima 9

                                       Miyajima 10

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               La nuit tombe tôt, au Japon, mais, ici, et tout spécialement en automne, elle s’éclaire de mille couleurs :

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      Miyajima 19                    Après cette petite marche dans la montagne, il est temps de se restaurer… puis d’aller dormir. La matinée suivante, avant de reprendre le ferry, vers 11 heures, nous la consacrons, encore à la visite de l’île :

                                        Miyajima 120

                    La pagode Goju-no-to à cinq étages fut construite, à l’origine, en 1407 et restaurée en 1533. Elle est principalement dédiée au Bouddha de la Guérison ainsi qu’à ses disciples Fugen et Monju. Elle a été construite dans son intégralité en style japonais comme en témoignent les capuchons ornementaux, les piliers de rambarde et le placement des chevrons. Cependant, l’influence chinoise apparaît dans certaines parties comme le sommet des piliers en bois qui supportent les combles ainsi que dans les queues de chevrons.

                                       Miyajima 21

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                                       Miyajima 23

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                        Après la dégustation d’une délicieuse huître gratinée :

      Miyajima 26

    et un adieu au torii plongé dans ses eaux bleues…

      Miyajima 22

    … nous quittons l’île pour nous rendre à Okayama (dans la gare de laquelle nous avons laissé le principal de nos bagages), via Hiroshima.

      

    1/3/2013

    Hiroshima — 16e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:42:30

                     Nous nous levons, donc, tôt (plus tôt que prévu, au départ, donc), pour essayer de prendre le premier train pour Hiroshima. Et bien nous en a pris   :-)

            Notre charmante logeuse se lève également, pour nous saluer avant notre départ… Il pleut à verse, après toutes ces belles journées à Kyoto et Nara… Nous nous habillons en conséquence, enfilons nos chaussures, restées sagement dans l’entrée, comme d’habitude, et nous apprêtons à partir courageusement sous la pluie… quand, par miracle, celle-ci cesse d’un coup dès que je mets le nez dehors !

            Le Ciel n’est, donc pas contre nous !… Nous partons pour la gare et le premier train pour Hiroshima (un shinkansen) comporte au moins quatre ou cinq voitures absolument sans réservation ! Nous avons toute la place que nous voulons, et ces places sont très confortables, dans les trains japonais. Il est heureux que j’aie refusé de tenir compte des dires de l’employée revêche de la veille.

       Shinkasen Kyoto

             Nous effectuons un agréable voyage et arrivons à Hiroshima un peu avant 10h 30. Nous laissons nos gros sacs à la consigne de la gare pour n’emporter dans nos petits sacs à dos que les affaires nécessaires aux deux journées à venir, puisque nous allons coucher non loin de là dans l’île de Miyajima.

            Nous visitons la ville. La première chose qui frappe est, évidemment, les restes détruits en 1945 du Palais des expositions et conservés pour la mémoire…

       Hiroshima 1

       Hiroshima 2

       Hiroshima 3

            Le musée, très intéressant, expose, dans un vaste panorama historique, les causes et les conséquences de la guerre…

       Hiroshima 4

                         Ici, les objets calcinés et fondus par la chaleur de la bombe

        Hiroshima 5

                          Une montre arrêtée à l’heure exacte de l’explosion de la bombe : 8h 15

        La ville, reconstruite…

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       Hiroshima 7

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                     avec de beaux parcs et jardins…

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       Hiroshima 11

                     et les monuments du souvenir…

                                     Hiroshima 12

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       Hiroshima 14

       Hiroshima 15

       Hiroshima 16

             Mais Hiroshima est, également, la capitale de l’okonomiyaki, sorte de crêpe (faite de farine de blé et de poisson séché, puis de nouilles, l’ensemble retourné sur des œufs brouillés) typiquement japonaise. Le mot est composé de okonomi (お好み, littéralement « ce que vous aimez / voulez ») et yaki (焼き, grillé). Le tout est servi tel quel ou bien recouvert avec des oignons verts hachés, que l’on peut, également, recouvrir de sauce spéciale “okonomi“.

             Les restaurants spécialisés sont pris d’assaut… Il faut faire la queue pour y entrer, puis attendre tandis que l’on vous prépare votre repas sur la plaque chauffante, devant vous.

       Okonomiyaki 1

       Okonomiyaki 2

                         Me voilà enfin servie !

       Okonomiyaki 3

       Okonomiyaki 4

                                           Bon appétit !…                :-)                                Brigitte

    28/2/2013

    Kyotō (8) — 15e jour (2) Le Pavillon d’argent

    Classé dans: — Brigitte @ 15:03:41

              Le temple Ginkaku-ji  ou Pavillon d’Argent et son site sont également classés au patrimoine mondial de l’humanité. Il s’agit, là, d’un des endroits les plus délicieux de Kyotō. L’élégant pavillon, principal attrait de ce temple, devait être recouvert de plaques d’argent, ce qui ne fut jamais réalisé. Les structures en bois sont, cependant, recouvertes de laque.

       Kyoto_Pavillon argent 1

       Mais il existe aussi une autre explication à ce nom : devant le pavillon se dresse une petite estrade arrondie, et, le soir, il règne, dans le temple, un silence profond et paisible et le sable argenté de l’estrade réfléchit la lumière de la lune, ce qui couvre le temple d’une couleur argent.

       Kyoto_Pavillon argent 2

       Kyoto_Pavillon argent 3

             Le très beau jardin, de style paradisiaque jōdoshiki, incorpore de nombreux éléments zen (mer de sable, monticules, etc.). En fait, nous nous trouvons, ici, devant la juxtaposition de deux jardins l’un, classique, centré autour d’un étang, l’autre, de type kare sansui, symbolisant la mer de l’Ouest, paysage célèbre en Chine méridionale.

       Kyoto_Pavillon argent 4

       Kyoto_Pavillon argent 5

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       Kyoto_Pavillon argent 11

       Kyoto_Pavillon argent 12

       Kyoto_Pavillon argent 13

                          Et nous repartons vers notre quartier de Gion, en visitant d’autres temples, d’autres jardins…

                                          Kyoto Rue 1

       Kyoto Rue 2

       Kyoto temple 1

       Kyoto jardins 1

                                           Kyoto temple 2

       Kyoto jardins 2

       Kyoto jardins 3

       Kyoto jardins 4

                           Demain, nous devons (hélas) quitter cette merveilleuse ville de Kyotō, et notre sympathique ryokan pour nous rendre à notre prochaine étape : Hiroshima, puis l’île de Miyajima, que nous espérons gagner sur le soir… Nous nous rendons à la gare, pour prendre nos tickets de train.

           Mais l’employée japonaise, assez revêche, de la ligne de chemin de fer nous annonce (après une queue d’une demi-heure), qu’il n’y a plus de place dans les trains pour Hiroshima avant le soir (malgré nos “Pass“) … ce qui nous ferait perdre une journée sur notre planning, et empêcherait la visite d’Hiroshima. Il n’y a, nous assure-t-elle, rien à faire d’autre que partir sur le soir ! 

         Un brin déçue (en outre, c’est la première fois depuis notre arrivée au Japon que nous nous trouvons face à une personne agressive et, semble-t-il, satisfaite de notre déconvenue…), je ne m’avoue, cependant, pas vaincue, et nous refaisons la queue à un autre guichet, où un jeune homme beaucoup plus souriant nous explique qu’il n’y a, en effet, plus de places « à réserver », mais que rien ne nous empêche d’essayer de trouver, en arrivant, des places non réservées, ou, au pire, d’effectuer le trajet debout. Il nous suffit d’entrer avec nos “pass“.

          Nous rentrons soulagés, après avoir remercié le jeune homme, et prenons la résolution de quitter tôt notre logis et de tenter de prendre un des trains (il y en a plusieurs) du matin. Nous en avertissons notre logeuse, que nous avions réglée le lendemain de notre arrivée et, après avoir pris notre repas et rangé nos affaires, sombrons dans un sommeil réparateur, le réveil sonnant tôt, demain matin… En outre, la pluie a commencé à tomber, cette nuit…

                                   À suivre…                                                     Brigitte

    Kyotō (7) — 15e jour (1) Château Nijō et Chemin des Philosophes

    Classé dans: — Brigitte @ 10:33:06

              Nous visitons, ce matin, le Château Nijō (Nijō jō) et le Pavillon d’Argent, à Kyotō.

              Classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco, le château Nijō fut construit à partir de 1603, en bois de cyprès, pour servir de résidence au premier shogoun. Il est limité par des douves et une enceinte, à l’intérieur de laquelle sont dessinés les différents bâtiments, cours et jardins. Par la porte de l’Est, Higashi Ote-mon, on traverse les douves, puis, par la porte chinoise (Kara mon),

      Kara mon

               on accède à la cour du Nino Maru. ce palais shogunal, le plus intéressant à visiter, comporte 33 pièces qui couvrent une surface de 3 300 m2. Ce qui frappe le plus est la sobriété des lieux. Pas un meuble, pas une décoration superflue… seuls quelques 800 tatamis (nattes en paille qui sont utilisées dans les maisons traditionnelles japonaises) recouvrent le sol.

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                On pénètre dans les appartements par un porche au fronton richement sculpté ; les pièces de réception, en retrait les unes des autres, sont bordées par les jardins et reliées entre elles par des couloirs dont les planchers « sifflent » sous les pas (parquets “rossignol“), annonçant la venue des visiteurs. Les pièces, aux plafonds en caissons, renferment des alcôves, des portes coulissantes et des surfaces peintes par Kanō Tan’yū (1602 1674). Dans deux salles ont été placés des mannequins de cire habillés à l’ancienne.

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                 Ce château revêt aussi une importance historique toute particulière. C’est ici, en effet que le quinzième shogun du clan Tokugawa rassembla les seigneurs féodaux en octobre 1867 et déclara que la souveraineté revenait à l’empereur, mettant fin à 270 années de règne militaire Tokugawa, Cet événement est capital dans l’histoire du Japon car il marque la fin du Moyen-Âge japonais et l’entrée dans la modernité de l’ère Meiji.

                 Les jardins…

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                En cliquant sur le panorama qui suit, vous pourrez voir trois panoramas de ce palais, en Flash, en plein écran, où vous pourrez zoomer, vous déplacer, etc.    :-)

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              Puis nous sortons…

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                   pour nous rendre au Pavillon d’argent, par le Chemin des Philosophes

       Kyoto Chemin philosophes

       Chemin_philo_2

                                                                                                         Fée Brigitte 8

    26/2/2013

    Nara (3) — 14e jour (3 et retour à Kyōto)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:12:13

                Au-delà du Kasuga Taisha ont été érigés nombre de sanctuaires auxiliaires… La végétation nous offre de splendides et vibrantes couleurs. Nous nous dirigeons vers les jardins Isuien.

        Nara Kasuga Taisha 11

        Nara Kasuga Taisha 12

        Nara Kasuga Taisha 13

        Nara Kasuga Taisha 14

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        Nara Kasuga Taisha 16

                            Nous arrivons dans ce jardin aux couleurs magnifiques, qui va nous permettre de faire un adieu enchanteur aux beautés de Nara, avant de reprendre le train, à la gare, assez proche.

         Nara, jardin Isuien 1

         Nara, jardin Isuien 2

         Nara, jardin Isuien 3

         Nara, jardin Isuien 4

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          Nara, jardin Isuien 7

          Nara, jardin Isuien 8

          Nara, jardin Isuien 9

          Nara, jardin Isuien 10

          Nara, jardin Isuien 11

          Nara, jardin Isuien 12

          Nara, jardin Isuien 13

          Nara, jardin Isuien 14

                          En rentrant, nous faisons un tour, avant de retrouver notre ryokan, dans l’un de ces établissements de jeux, bruyants au possible, dans lequel les jeunes… et les moins jeunes vont s’abrutir, le soir…

         Kyoto jeux 1

                                    Kyoto jeux 2

         Kyoto jeux 3

                                   Kyoto jeux 4

               Si vous voulez avoir une (très petite) idée du bruit infernal de ces salles, vous pouvez cliquer sur l’image précédente ou ici, pour regarder une courte vidéo que vous pouvez, bien sûr, mettre en plein écran, avec le son au maximum !     :-)

                        Sur ce, je nous souhaite une bonne nuit. Demain, une autre journée (la dernière) à Kyōto…

                                                                                    Brigitte

    Nara (2) — 14e jour (2)

    Classé dans: — Brigitte @ 14:02:12

        Nara Todai-ji 1

                        Le Todai-ji (東大寺, Tôdai, « Grand Temple oriental ») est l’un des temples les plus célèbres du Japon et d’une grande importance historique. En 743, l’empereur Shomu ordonna la construction d’un ambitieux bâtiment permettant d’accueillir ce qui devait être la plus colossale statue de bronze du monde : le grand Bouddha de Nara. La statue fut consacrée en 752.

    Le Todai-ji est le siège de la secte Kegon, qui fut introduite au Japon 735. Dès sa construction, il eut pour vocation « la protection du pays et la prospérité de la nation ». C’était le temple principal de tous les temples bouddhistes provinciaux du Japon. Et sa puissance grandit tellement que la capitale fut transférée de Nara à Nagaoka en 784, afin de réduire l’influence du temple sur les affaires gouvernementales.

    Le pavillon principal, Daibutsu-den, qui contient l’une des plus grandes statues en bronze de Bouddha du Japon, est considéré comme l’édifice en bois le plus grand du monde, avec ses 48,5 m de hauteur sur 57 m de large, bien que la reconstruction actuelle de 1692, n’ait permis au temple de ne garder que les deux tiers de sa taille initiale…

    Sur le parvis, est érigée une très belle lanterne en bronze, octogonale, de 752, décorée de bosatsu musiciens.

                                             Nara Todai-ji 2

        Nara Todai-ji 3

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                       À l’intérieur du bâtiment, on peut admirer la grande statue en bronze doré du Daibutsu Vairocana, le Bouddha cosmique, assis sur une fleur de lotus, en état d’illumination. Sa taille monumentale (15 m) et son poids (250 t) en font le plus grand Bouddha en bronze du monde. La main du Bouddha a la taille d’un homme ! La statue est flanquée de deux Bodhisattvas.

                                           Nara Todai-ji 5

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                                     Nara Todai-ji 7

    L’un des piliers de la salle présente un trou, à sa base, de la taille d’une narine du Bouddha. Il est dit qu’à ceux qui peuvent se glisser dans cette orifice, il sera accordé… le paradis ? non : l’illumination dans leur prochaine vie.

    Beaucoup s’y essaient… Peu y parviennent… Aux innocents les mains pleines ! :-)

         Nara Todai-ji 8

    Vous pouvez cliquer sur l’image ou ici, pour regarder une petite vidéo des tentatives… infructueuse et fructueuse.

                                     Nara Todai-ji 9

                        À l’extérieur, les moines tiennent boutique d’images saintes et d’ex-voto :

         Nara Todai-ji 10

                        Par une allée bordée de centaines de lanternes, parmi lesquelles se faufilent les daims, omniprésents, dans la ville :

         Nara Kasuga Taisha 1

         Nara Kasuga Taisha 2

    nous nous dirigeons vers le sanctuaire Kasuga Taisha, l’un des plus célèbres de Nara, créé en même temps que la capitale, au VIIIe siècle, par la famille Fujiwara, clan familial le plus puissant du Japon pendant la majeure partie des périodes Nara et Heian. Vers le Xe siècle, il fut affilié au temple Kofuku-ji, affiliation qui se prolongea jusqu’à ce qu’en 1868 le shintoïsme fut séparé du bouddhisme par la restauration Meiji.

         Nara Kasuga Taisha 3

         Nara Kasuga Taisha 4

                                           Nara Kasuga Taisha 5

    Le temple est célèbre pour ses lanternes, présents des fidèles. Des centaines de lanternes sont pendues le long des bâtiments et les allées sont bordées de lanternes de pierre. Toutes les lanternes sont allumées deux fois l’an : au début de février et à la mi-août.

          Nara Kasuga Taisha 6

          Nara Kasuga Taisha 7

          Nara Kasuga Taisha 8

          Nara Kasuga Taisha 9

          Nara Kasuga Taisha 10

                       Les plaques de vœux, qui seront, sans doute, brûlées lors d’une prochaine cérémonie…

               La visite de Nara n’est pas terminée… Il nous reste des petits temples et des jardins…     Brigitte

    NARA (1) — 14e jour (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 09:50:56

            Aujourd’hui, nous partons, en train, pour Nara, à 42 km au sud de Kyōto. Cela nous permet d’admirer encore l’architecture de la gare de Kyōto :

     gare de Kyoto entrée train Kyoto

         Ah ! Tiens !… cette entrée dans le train semble réservée aux femmes uniquement !…   

                          Un peu d’histoire…

    C’est sur le sol de Nara, à l’extrémité de la route de la soie, que fut fondée l’ancienne Heijo-kyo, qui devint et resta la première capitale fixe du royaume, de 710 à 784. Avec elle se mit en place un état puissant et centralisé, catalyseur de l’identité nationale. Le bouddhisme, importé de Chine et de Corée, put s’y enraciner et fleurir sous le patronage des souverains successifs dont quatre impératrices. Avant 710, on était contraint de déplacer la capitale à la fin de chaque règne en raison des interdits shintoïstes concernant la mort.Après le décès du souverain les palais, frappés d’impureté, devaient, en effet, être détruits et reconstruits ailleurs.

    Pour pallier cet inconvénient, et peut-être aussi parce que l’influence grandissante du bouddhisme avait effacé les antiques tabous. l’impératrice Gemmei promulgua, en 707, peu après son accession au trône, un édit ordonnant la construction d’une capitale permanente.

    Les grands temples des règnes précédents, tels le Kofuku-ji et le Yakoshi-ji y furent déplacés, et d’autres, comme le Todai-ji, y étaient créés. La ville, construite, à l’image de Chang’an, capitale chinoise des Han, puis des Tang, selon un plan géométrique, qui sera, plus tard, celui de Kyoto, représentait un quadrilatère d’environ 2.500 hectares pour une population de 100.000 habitants. Avec le soutien des empereurs, le bouddhisme s’y épanouit, initiant un essor artistique et culturel sans précédent. En témoigne l’édification, de 747 à 752, de la grande statue de Bouddha en bronze, la plus grande du monde, du Todai-ji.. Pendant 74 ans (de 710 à 784), Nara est la capitale du Japon. Cette époque, connue sous le nom de période de Nara, peut être considéré comme le premier âge d’or du pays.

                Arrivés à Nara, nous nous dirigeons vers le temple Kofuku-ji. Édifiés en 669 au sud de Kyoto, ce temple, appartenant à la puissante famille Fujiwara, fut transféré à Nara en 710, et s’est agrandi au fur et à mesure que cette famille prenait de l’influence.. Entre les VIIe et XIIe siècles, il s’étendait sur près de 12.000 m2 et comptait pas moins de 175 bâtiments Sur le plan architectural, c’est l’un des rares édifices bouddhistes qui a conservé son style d’origine purement japonais sans influence chinoise. La pagode de cinq étages, fine et légère, fut plusieurs fois brûlée mais renaquit, à chaque fois, de ses cendres :

                               Nara pagode

    Avec ses 50 m de haut, elle est la deuxième plus haute pagode du Japon, après celle du To-ji de Kyōto dont je vous ai déjà parlé.

        Kofuku-ji 1

        kofuku-ji 2

    Le Kokuhokan, ancien réfectoire des moines, sert de salle du trésor. Celle-ci recèle plusieurs statues très anciennes. Parmi celles-ci, une tête de bouddha en bronze de 685, reste d’une ancienne statue, dont les yeux étroits et fendus traduisent l’influence chinoise :

                              Kofuku-ji 3

    Plus loin, une statue de la déesse Kannon aux mille bras, en bois laqué et doré d’époque Kamakura (XIIe siècle) rivalise de beauté avec un extraordinaire Ashura ( gardien de la Loi) à trois têtes du VIIIe siècle, en chanvre laqué et aux 6 bras longs et fins. ( voir ci-dessus ; évidemment, toutes les photos sont interdites…   ).

                                      kofuku-ji 4

                   Nous sortons. Des daims se promènent librement dans les grandes allées de la ville et de son parc et harcèlent les promeneurs afin qu’ils leur donnent quelque nourriture. En fait, ce sont des cerfs Sika (cervus nippon), plus petits que les daims européens. Considérés comme des messagers des dieux du sanctuaire Kasuga, ils sont classés trésors nationaux.

       Nara 1

                                      Nara 2

       Nara 3

       Les couleurs du parc sont magnifiques, bien sûr !

        Nara 4

        Nara 5

                  Sous l’œil vigilant des daims,

         Nara 7

    nous franchissons la porte Nandai-mon, la majestueuse porte du Sud à cinq travées et double toit qui nous mène au temple Todai-ji :

        Nara 8

    Deux imposantes statues en bois, classées, avec la porte, trésors nationaux, représentent les deux féroces gardiens Ni-oh. Comme à l’entrée de tous les temples bouddhiques du Japon (nous les avons déjà évoqués, ailleurs), ils sont là pour s’opposer aux forces du mal. Mais encore…

    La statue de droite, « Misshaku Kongō » a la bouche ouverte, symbolisant la première syllabe, en sanscrit, qui se prononce « a », et qui est aussi le premier cri que l’on pousse en naissant. La statue de gauche, « Naraen Kongō », ferme sa bouche, au contraire, symbolisant, lui, la syllabe « Uum », qui est le dernier son que l’on émet. Ainsi, ces deux divinités symbolisent-elles le commencement et la fin de toutes choses ; la contraction des deux sons [Aum] évoque, du reste, « l’absolu » en sanscrit, syllabe sacrée reprise dans le Om ou Aum du bouddhisme. Elles représentent toute la création. On dit aussi que le gardien à la bouche ouverte symbolise la puissance exprimée, alors que celui à la bouche fermée incarne la puissance latente

                                     Nara 9

                              Nara 10

         Nara 11

         Nara 12

         Nara 6

                Et je vous conterai le Todai-ji dans le prochain article… :-)

                                         À suivre…                                     Brigitte

    25/2/2013

    KYOTO (6) — 13e jour (3) Daitaku-ji et Gion

    Classé dans: — Brigitte @ 18:01:38

                        Après nous être un tantinet restaurés, nous entreprenons la visite du Daitoku-ji, vaste complexe monastique, érigé par le prêtre Daito Kohushi, à la demande de l’empereur Go Daigo (1288-1339) dont l’immense enceinte verdoyante abrite 22 temples et leurs jardins, sur les 60 temples d’origine, dont quatre seulement sont ouverts au public.

         Daitoku-ji 1

         Daitoku-ji 2

        Je citerai le Daisen in, qui contient trois jardins secs, et, surtout des fusuma (portes coulissantes, peintes par Soami, dont j’ai déjà parlé : paysages de saison, fleurs, oiseaux, travaux agricoles, photographies interdites…  

        Et le Zuihō-in, fondé en 1535 par Otomo Sorin, qui aurait été un daimyo chrétien, et dont le jardin de la Croix témoigne de la conversion. le jardin sec fut dessiné par Mirei Shimegori, dans les années 1960.

          Daitoku-ji 3

          Daitoku-ji 4

         Daitoku-ji 5

         Daitoku-ji 6

         Daitoku-ji 7

          Un magnifique chemin arboré conduit, enfin, au Koto-in.

          Daitoku-ji 8

          Daitoku-ji 9

          Daitoku-ji 10

                                 Il se fait tard. Nous rejoignons notre quartier de Gion en passant par les rues animées, le long de la rivière :

          Kyoto 16

          Kyoto 17

                                De jeunes mariés en tenue d’apparat se promènent avec leurs amis :

                                Kyoto 18

                                Kyoto 19

           Kyoto 20

                                Nous rentrons, la nuit tombe…

           Kyoto 21

           Kyoto 22

           Kyoto 23

                     Bonsoir !… Demain, nous partons visiter la ville de Nara

                                                             Brigitte

    KYOTO (5) — 13e jour (2) Ryoan-ji et lac Kyoyo-chi

    Classé dans: — Brigitte @ 15:02:54

                       Le temple Ryoan-ji

            Ce temple est un des plus fameux temples Zen du Japon, et est inscrit au Patrimoine mondial, en raison de son jardin sec (kare sansui), qui serait l’œuvre du maître Soami (1472-1523), le plus célèbre des jardins zen, dont l’interprétation, qui a fait couler des flots d’encre, reste toujours aussi difficile et génératrice de mystère.

            Nous pénétrons dans l’enceinte de ce temple du dragon paisible, par les magnifiques jardins qui entourent le lac Kyoyo-chi, dont les abords, merveilleux en toute saison, s’enflamment à l’automne en infinies nuances et séduisants reflets…

        Ryoan-ji 1

        Ryoan-ji 2

        Ryoan-ji 3

        Ryoan-ji 3

        Ryoan-ji Panorama

                ==>    … et vous pouvez, également, cliquer sur l’image précédente, ou bien sur ces mots pour voir ce panorama en plein écran, en musique, zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris.

           À présent, entrons dans le temple, pour contempler son jardin, qui invite à la méditation :

         Ryoan-ji 5

                      Au travers de son étonnante simplicité et de l’harmonie qu’il dégage, ce jardin témoigne des principes de la méditation zen. De dimensions plutôt modestes, il est rectangulaire (30 m d’est en ouest sur 10 m) et entouré de trois murs d’argile. Quinze rochers répartis en 5 groupes, soigneusement disposés sur un fond de mousse semblent flotter sur une mer de graviers soigneusement ratissés. Qu’a voulu représenter l’artiste ? On a, de tout point, une vue ininterrompue sur le jardin, mais il est impossible, de quelque endroit où l’on se place, de voir plus de quatorze pierres à la fois ! L’interprétation se heurte à une énigme irrationnelle, un koan, comme aiment à en manipuler les adeptes de la secte zen Rinzai à laquelle appartient ce temple, une énigme que l’on installe dans son esprit et qu’on va laisser mûrir jusqu’à l’apparition de l’évidence : « Une illusion peut-elle exister ? »…

        Ryoan-ji jardin zen

        Contigu au jardin sec, on trouve un jardin humide composé d’un bosquet d’arbres abritant un parterre de mousses vertes en toutes saisons, symbole de la vie qui ne cesse de croître et de se maintenir.

         Ryoan-ji 6

         Ryoan-ji 7

                   À l’intérieur du temple,

         Ryoan-ji 9

                 la maquette du jardin sec

         Ryoan-ji 8

                 Encore des jardins…

         Ryoan-ji 10

         Ryoan-ji 11

         Ryoan-ji 12

         Ryoan-ji 11

                 Il est temps d’aller déjeuner. Tout à l’heure, d’autres merveilles…

                                                         Brigitte

    KYOTO (4) — 13e jour (1) Pavillon d’Or

    Classé dans: — Brigitte @ 11:50:26

                                                  Le Kinkakuji (Le Pavillon d’or)

                          Nous ne nous étions pas risqués à nous rendre le dimanche au Pavillon d’Or, parce que l’on avait avertis que la foule y est, alors, innombrable et pressante. Nous y sommes allés, ce mardi. C’est, sans doute, le monument le plus célèbre du Japon. Il est, bien sûr, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Construit par le shogun Ashikaga Yoshimitsu en 1397, qui en fit sa résidence pour sa retraite et en fit dessiner le jardin qui l’entoure, l’endroit ne devint un temple qu’après sa mort. Il est très connu pour son paysage plein de luminosité. Au XIVe siècle, Yoshimitsu envisageait de recommencer l’import-export avec la Chine. La Chine étant le plus grand pays d’Asie, il pensait qu’il devait construire un bâtiment pour montrer son prestige, afin de rétablir des relations égales. C’est pourquoi il fit construire ce pavillon, recouvert de feuilles d’or, qui fascina ses invités, l’Empereur comme bien d’autres grandes personnalités chinoises. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple zen de l’école Rinzai. Mais, entrons dans le sanctuaire…

        Kinkaku-ji 1

        Kinkaku-ji 2

                                         Kinkaku-ji 3

        Kinkaku-ji 4

                        Le Pavillon d’or se dresse face à l’étang de Kyoko-chi dans lequel il se mire, entouré de jardins inspirés par le jardin du Temple des mousses, dont j’ai parlé précédemment, dans mon article sur Arashiyama.

         Kinkaku-ji 5

         Kinkaku-ji 6

         Kinkaku-ji 7

         Kinkaku-ji 8

         Kinkaku-ji 9

                         Les feuilles mortes sont soigneusement balayées… Le pavillon est un bâtiment élégant qui regroupe, en toute harmonie, trois types d’architecture différents : le premier niveau épouse le style Shinden-zukuri des palais de l’époque Heian. Le premier étage, le style Buke-zukuri des maisons de samouraï, relevé comme un sabre, et le second étage est de style Karayō, celui des temples zen.

          Kinkaku-ji 10

          Kinkaku-ji 11

                        Pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477), tous les bâtiments furent incendiés et seul le pavillon d’or fut épargné. Le jardin a, cependant, gardé son aspect de l’époque. Sur le toit du pavillon, on peut voir une représentation de phénix qui symbolise la prospérité de Yoshimitsu. Le phénix est un oiseau mythologique qui peut renaître plusieurs fois de ses cendres.

                                           Kinkaku-ji 12

                        En 1950, le pavillon fut entièrement brûlé par un jeune moine, affligé de bégaiement ainsi que d’une grande laideur et obsédé par la beauté de ce temple. Il fut arrêté par la police et sa mère qui habitait loin de Kyoto était venue le voir, mais, à son retour chez elle, sans doute pour assumer une responsabilité, sentiment extrêmement important chez les japonais dont il serait trop long de parler sur ce blog, elle se donna la mort…

                                          Kinkaku-ji 14

    Le supérieur du temple de cette époque, Murakami Jikai, fit un voyage dans tout le pays pour demander des aumônes pour permettre la reconstruction du Pavillon d’or. Le Japon était encore pauvre, alors, mais beaucoup de gens n’ont pas hésité à effectuer des offrandes et le pavillon fût reconstruit à l’identique en 1955. Cette histoire a inspiré le célèbre roman de Mishima (Le pavillon d’Or). En 1987, il est rénové et reçoit une couche cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or, laquelle aurait été enduite d’un vernis-laque à base d’urushiol (l’huile produite par le sumac vénéneux), afin de préserver la couche d’or contre les intempéries.

           Kinkaku-ji 13

                  La matinée n’est pas terminée ; nous quittons ces beautés et d’autres nous attendent..                             Brigitte

    24/1/2013

    KYOTO (3) — Arashiyama (2) Le jardin des mousses et retour à Kyoto

    Classé dans: — Brigitte @ 17:05:37

           Le temple Saiho-ji,  jardin Kokedera

                           Le Saihō-ji (le temple des fragrances de l’ouest) est un temple bouddhiste zen situé dans la banlieue ouest de Kyōto. Le temple est surtout connu sous le nom de Koke-dera (temple des mousses), en raison des 120 espèces de mousses qu’il abrite. La mousse évoque la longévité du cycle de la vie, la vie éternelle, une mousse liée à l’immortalité de l’âme. Le temple, appartenant au courant Rinzai-shu du bouddhisme, est dédié au bouddha Amitabha. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant qu’héritage culturel faisant partie des temples de Kyōto.

        Arashiyama Kokedera 1

                         Fondé en 731 par le prêtre Gyoki et refondé en 1339 par le moine zen Muso Soseki, créateur, également, comme nous l’avons dit, du temple et du jardin Tenryu-ji, son jardin s’étage sur deux niveaux : le jardin bas, d’influence Heian, organisé autour d’une pièce d’eau, et le jardin haut, accroché au flanc d’une colline et parsemé de grosses pierres imitant le lit d’une ancienne cascade.

          Arashiyama Kokedera 2

                          Il faut vraiment avoir envie d’y aller pour atteindre ce temple ! Quelques semaines auparavant, l’on doit adresser par écrit une demande d’autorisation, en anglais, avec nom, adresse, n° de passeport, date de naissance, etc., puis attendre la carte réponse. Le trajet est long aussi : en bus ou tramway, puis reprendre un autre bus et ensuite une petite marche. Muni de votre autorisation, réclamée à l’entrée, après avoir enlevé vos chaussures et vous être installé dans le temple en position de lotus devant votre petite écritoire, vous devez recopier un sutra bouddhique calligraphié en japonais. On vous met à disposition papier, encre et calame !    Bien sûr, au passage, vous réglez 30 € pour le droit de visite…

          Arashiyama Kokedera 3

                        Autour d’un petit étang, le sol est tapissé de mousses végétales, qui forment une moquette matérielle et spirituelle, un « tapis mystique » à l’ombre des arbres. Un endroit calme et serein, où il est si agréable de pouvoir flâner dans le contraste saisissant que fait le vert tendre des mousses avec les ors et pourpres des feuillages d’automne.

          Arashiyama Kokedera 4

          Arashiyama Kokedera 5

          Arashiyama Kokedera 6

          Arashiyama Kokedera 7

          Arashiyama Kokedera 8

                         Soseki a, ainsi, dessiné le premier jardin zen. Le Saiho-ji influença, par suite, le dessin de nombreux jardins, comme ceux des Pavillons d’Or et d’Argent. Il faut noter que les 120 espèces de mousses, qui font, aujourd’hui, la notoriété de ce jardin, ne sont apparues qu’à partir de l’ère Meiji, période pendant laquelle il fut abandonné…

           Arashiyama Kokedera 9

           Arashiyama Kokedera 10

           Arashiyama Kokedera 11

           Arashiyama Kokedera 12

                          Un panorama des environs de la pièce d’eau

           Arashiyama Kokedera 13

                  … et vous pouvez, également, cliquer sur l’image, ou bien sur ces mots pour le voir en plein écran, en musique, zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris, dans la même page que le panorama du temple Tenryu-ji, que nous avons décrit dans l’article précédent. Il vous suffit de choisir la vignette, dans le petit volet, à gauche… 

                            Nous quittons ce temple pour nous promener au bord de la rivière Oi, puis sur la montagne d’Arashiyama (嵐 山  :  yama : 山 veut dire montagne).

           Arashiyama 7

           Arashiyama 8

           Arashiyama 10

                           Le soir venant, les couleurs s’estompent joliment dans des teintes pastel.

           Arashiyama 9

           Arashiyama 10

           Arashiyama 11

           Arashiyama 12

           Arashiyama 13

           Arashiyama 14

                            Rentrés à Kyoto, nous faisons une balade nocturne dans le quartier de Pontocho, qui a conservé, le long d’un canal et de la rivière Kamo, un caractère qui lui donne un charme unique, avec ses venelles, ses maisons basses, en bois, aux formes élégantes et délicatement décorées, ses auberges éclairées par des lampions en papier de riz, se bars, ses maisons à geishas…

            Kyoto 13

            Kyoto 14

            Kyoto 15

                           Et puis, après tout cela, il est temps d’aller dormir ! :-) Demain sera un autre jour et nous avons beaucoup à voir, encore, à Kyōto !

                                                                       Brigitte

    KYOTO (2) — Arashiyama (1) Les temples

    Classé dans: — Brigitte @ 15:27:21

                  Pour cette seconde journée à Kyōto, la douzième de notre séjour au Japon, nous avons résolu de nous rendre à Arashiyama un quartier excentré, à l’ouest de Kyōto. En effet, nous devons y visiter le célèbre jardin des mousses, au sud d’Arashiyama, pour lequel nous avions réservé avant de quitter la France.

                 On peut se rendre de Kyoto à Arashiyama en train, en bus ou bien en tramway (ligne spéciale). C’est le mode de transport que nous avons choisi. À la sortie de la gare, le musée des Locomotives et du Piano présente, côte à côte, de vieilles locomotives… et des pianos :-). La petite ville est traversée par la rivière Oi, une rivière très large et peu profonde, qu’enjambe le célèbre pont en bois, pour piétons et voitures Togetsukyo, que l’on peut voir sur moult cartes postales japonaises.

                Avant de rejoindre le jardin Kokedera, le jardin des mousses, à 2, 5 km de là, où nous avons rendez-vous à 13 heures précises, et qui fera l’objet de mon prochain article, avant, donc, de passer le pont, nous allons admirer certains temples et sanctuaires environnants, dont le temple Tenryu-ji, classé au Patrimoine mondial de l’humanité et un ou deux autres, auparavant.

        Arashiyama 1

       Arashiyama 2

                                        Arashiyama 3

        Arashiyama 4

        Arashiyama 5

                     Toujours cette profusion de couleurs, un véritable enchantement, pour les yeux et l’esprit…

         Arashiyama 7

                     Nous traversons, également, la belle forêt de bambous, laquelle n’est pas seulement un site pittoresque, mais parmi les « cent sons du Japon qui doivent être préservés ». En effet le bruit du vent se déplaçant parmi les bambous est très particulier…

          Arashiyama 6

                     Le temple Tenryu-ji a une histoire peu banale : dans les débuts de l’époque Heian (794-1185), époque faste et bénéfique aux arts de la cour impériale japonaise, l’impératrice Tachibana no Kachiko, épouse de l’empereur Saga fonda, sur ce site, un temple nommé Darin-ji. Mais, un peu plus tard, le temple tomba en désuétude pendant quatre cents ans, jusqu’à ce qu’au milieu du XIIIe siècle, l’empereur Gosaga et son fils transforment l’endroit en palais impérial. Mais Ashikaga Takauji, devenu shogun en 1338, transforma le palais en temple l’année d’après, pour le service commémoratif de l’empereur Go-daigo, son ami, qu’il avait combattu, ensuite, celui-ci ayant ordonné sa mort, et qui était mort en 1339.

          Arashiyama Tenryu-ji 1

         Arashiyama Tenryu-ji 2

        Le jardin, l’un des plus anciens du Japon, est, comme le Kokedera, l’œuvre du moine zen Muso Soseki  (1275-1351).

         Arashiyama Tenryu-ji 4

         Arashiyama Tenryu-ji 5

         Arashiyama Tenryu-ji 6

         Arashiyama Tenryu-ji 7

         Arashiyama Tenryu-ji 8

         Arashiyama Tenryu-ji 9

                   Et, pour ce panorama de la pièce d’eau du jardin

         Arashiyama Tenryu-ji 10

                      vous pouvez cliquer sur l’image, ou bien sur ces mots pour le voir en plein écran, en musique, zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris, dans la même page que le panorama du Kokedera, dont nous allons parler au chapitre suivant. Il vous suffit de choisir la vignette, dans le petit volet, à gauche…

                                                                                                     Brigitte

    23/1/2013

    KYOTO (1) — Arrivée, Gion, Sanjusangen-do

    Classé dans: — Brigitte @ 16:43:36

                      C’est, aujourd’hui, notre onzième jour au Japon. Nous quittons la belle architecture de la gare de Kanazawa et ses charmantes hôtesses aux chapeaux bleus et blancs…

        Gare Kanazawa

          … pour prendre le train pour Kyōto. Le voyage dure deux heures et demie, ce qui me laisse le temps de vous conter un peu l’histoire de cette ville.

                     Kyōto (京都市, Kyōto-shi, « ville capitale ») fut de 794 à 1868 la capitale impériale du Japon. Elle abrite une population de 1.5 million d’habitants. La région de Kyoto fut peuplée vers le VIIe siècle par le clan Hata venu de Corée. Au cours du VIIIe siècle, le clergé bouddhiste devenant influant au sein du gouvernement impérial, l’Empereur prit la décision de déplacer la capitale vers une région éloignée de cette influence. La nouvelle ville, Heiankyo (lit. « la capitale Heian ») devint le siège de la cour impériale en 794. Plus tard, la ville fut renommée Kyōto. Elle resta la capitale du Japon jusqu’au transfert du gouvernement à Edo en 1868, lors de la Restauration Impériale. Après que Edo fut renommée Tokyō (signifiant « la capitale de l’est »), Kyōto fut connu peu de temps sous le nom de Saikyo (« la capitale de l’ouest »).

                      Kyōto présentant un site idéal faillit être détruite en 1945 par la bombe atomique. Mais ce projet fut, heureusement, rejeté par quelques conseillers qui connaissaient la richesse culturelle de la ville et arguèrent que cette destruction aurait été un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon.

                      Avec ses 1600 temples bouddhistes, ses 400 sanctuaires shintō, ses palais, ses 200 jardins classés, son architecture, une vingtaine de sites classés au Patrimoine mondial de l’Humanité, ses universités pourvoyeuses de prix Nobel, Kyōto, qui contient, à elle seule, 20 % des trésors nationaux, est considérée comme le centre culturel du Japon. Malgré son étendue, la ville se découvre facilement à pied ou à bicyclette, sans se presser, le long des ruelles et des canaux bordés de vieilles maisons en bois. Nous nous sommes, tout de même, souvent déplacés en bus et en métro, les temples étant excentrés. On peut prendre une carte de bus pour la journée.

                     Nous avons logé dans le quartier de  Gion,  dans un ryokan, maison traditionnelle où l’on dort à la japonaise sur un futon posé sur un tatami. Gion est un quartier très pittoresque de Kyōto connu pour ses geikos (geishas), et, du reste, notre ryokan était, autrefois, une maison de thé. Une geisha est au Japon une dame raffinée d’excellente compagnie réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la pratique des arts traditionnels japonais. Le mot « geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou « femme qui excelle dans le métier de l’art ». Les geishas, très nombreuses aux XVIIIe et XIXe siècles, se font plus rares, actuellement.

        Kyoto 1

                    Nous sommes accueillis fort agréablement par notre hôtesse qui nous offre, sur le tatami de notre chambre, autour d’un plateau entouré de coussins, un thé avec des petits gâteaux et des fruits, chose rare, au Japon. Elle nous donne les clés de la maison et le code pour rentrer. Ensuite de quoi nous partons pour une promenade, d’abord, dans le quartier de Gion.

         Kyoto 2

         Kyoto 3

                      Nous nous dirigeons, ensuite, vers le temple Sanjūsangen-dō. Fondé en 1164 à la demande de l’empereur Go-Shirakawa, il brûla en 1249 et fut reconstruit en 1266. Ses proportions sont frappantes : il contient, en effet, une vaste salle de 119 µ de long, divisée en 33 (san jū san), baies, chiffre qui évoque le nombre d’incarnations effectuées par la grande déesse de la compassion, Kannon Bosatsu, que j’ai déjà évoquée, à Tokyō.

         Kyoto 4

                     Au centre, se dresse une statue de Kannon à onze faces, de 3 m de haut, en bois de cyprès doré à la feuille d’or, due au ciseau du sculpteur Tankei (1254), et, de part et d’autre, s’alignent, en quinconce, disposées sur des gradins, les mille et une statues de Kannon, dotées des mêmes attributs mais toutes différentes les unes des autres… À l’exception de 124 d’entre elles, datant du XIIe siècle, elles ont toutes été ciselées par les grands artistes de la période Kamakura (Tankei et son fils, notamment). Comme en beaucoup d’endroits, les photos sont interdites…

         Kyoto 5

         On est impressionné, également, par la qualité des statues, le réalisme et la vivacité des traits des 28 divinités d’origine hindouiste de la suite protectrice de Kannon, œuvres majeures de la sculpture japonaise d’époque Kamakura, qui s’égrènent à leurs pieds. Aux extrémités de la galerie, les statues saisissantes des divinités du Vent et du Tonnerre, bien sûr.

                      Nous avons eu de la chance : cet après-midi se tenait, dans la grande cour de ce temple, une cérémonie qui n’a lieu qu’une fois l’an, où l’on jette au feu les ex-voto sur bois achetés par les fidèles. Les prêtres sont assis, recueillis, hiératiques, et les aides allument un immense brasier et, quand le feu a pris avec force fumées et flammes, y jettent par brassées les planchettes de bois sur lesquelles sont gravés les vœux de l’année des fidèles, sous les psalmodies des prêtres et assistants religieux. C’est assez impressionnant :

        Sanjusangen-do 1

        Sanjusangen-do 2

                     Vous pouvez en voir une petite vidéo en cliquant ici.

                       Nous nous dirigeons, ensuite, vers le Musée National, en passant par des arcades

         Kyoto 6

         Des rues aux anciennes pittoresques : celle-ci d’un restaurant :

         Kyoto 7

                         Le musée est en partie en travaux. Dommage.

         Kyoto 8

         Kyoto 9

                        Lors de la fermeture, il fait pratiquement nuit. De jolies lampes éclairent la salle des boutiques :

          Kyoto 10

                       Au dehors, les rues s’égayent de l’éclairage des boutiques :

         Kyoto 11

                      Nous rentrons dans la nuit et rejoignons notre quartier tranquille où une silhouette de geisha, parfois, traverse rapidement une venelle en petits pas pressés…

           Kyoto 12

                           Demain, il fera jour… et Kyoto s’annonce captivante…                                          Brigitte

    22/1/2013

    KANAZAWA (2)  — Jardin, samouraïs et musée

    Classé dans: — Brigitte @ 18:41:11

                        Après avoir déjeuné, quand même, dans un sympathique petit restaurant

          Kanazawa repas

                  Nous nous sommes dirigés (sous la pluie) vers le jardin Kenroku-en.

                 Le jardin Kenroku-en est considéré comme l’un des trois plus beaux du Japon, avec ceux de Mito et d’Okayama. Situé sur les hauteurs de la partie centrale de la ville, ce parc de 11, 4  ha, créé en 1676, puis agrandi par les générations successives des seigneurs Maeda, était, alors, le jardin extérieur du château de Kanazawa.

          Kanazawa Kenroku-en 1

               En son centre, un grand étang artificiel Kasumigaike, entouré de collines et de pavillons et aménagé comme un océan, avec une île placée en son centre, l’on disait qu’un sage ermite immortel y vivait, symbole de longévité et de prospérité. Le nom de ce jardin : « jardin aux six aspects » se réfère aux six aspects que peu de parcs peuvent offrir en un même lieu : espace, quiétude, agencement minutieux, ancienneté, fraîcheur des cours d’eau et charme des paysages.

          Kanazawa Kenroku-en 2

               En effet, ruisseaux, étangs, cascades, bosquets, collines, sentiers, rochers, tout répond à une esthétique parfaite, qui évolue avec les saisons et les floraisons, pruniers et cerisiers en fleurs au printemps, iris et azalées au début de l’été, chrysanthèmes et pourpre des érables, quand vient l’automne, neige, en hiver, qui s’accroche en fils immaculés, créant une ambiance féerique, sur les cordages par lesquels, dès le 1er novembre, on suspend les branches des arbres afin d’éviter qu’elles ne se brisent sous le poids de la neige.

          Kanazawa Kenroku-en 3

          Kanazawa Kenroku-en 4

              Une fontaine, la plus ancienne du Japon, jaillit en exploitant la pression naturelle résultant de la différence de niveau des plans d’eau de l’étang Kasumi, au bord duquel se dresse une lanterne de pierre, Kotoji-toro,

           Kanazawa Kenroku-en 8

    réalisée à l’image des hauts chevalets placés sous les cordes des kotos (cithare japonaise)…

                                              Koto

                …et qui est devenue le symbole du Jardin Kenroku-en.

                Avec les tambours à main des piliers de la gare, la ville nous appelle toujours à la musique.

           Kanazawa Kenroku-en 7

                Un panorama depuis l’étang, malgré la pluie qui tombait sur nous sans relâche, à cette heure :

           Kanazawa Kenroku-en 6

               Vous pouvez cliquer sur l’image, ou bien sur ces mots pour le voir en plein écran, et zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris.

               Ensuite de quoi, nous nous accordons quelques instants de détente dans un café non loin du parc, avant de continuer notre visite de la ville :

          Kanazawa 2

                           Nous repartons vers le quartier de Naga-machi,, ancien quartier des samouraïs.

                          La ville de Kanazawa s’est développée autour du château du Domaine de Kaga et était dirigée par la famille Maeda jusqu’en 1868 (soit environ 280 ans) après l’installation de Toshiie Maeda au château de Kanazawa en 1583. Les résidences de deux des huit vassaux en chef du Domaine de Kaga se trouvaient dans la zone de Naga-machi où vivaient les samouraïs (guerriers japonais au service d’un daimyo) des hautes et moyennes classes. Avec l’arrivée de l’âge moderne, l’aspect des résidences a changé mais les étroites venelle et les murs en torchis ocre de la porte Nagayamon (porte d’une suite de maisons), conservent, cependant, encore intacte l’ambiance de l’ancienne époque.

                         Les murs en torchis ont été bâtis avec des pierres et de la boue insérées dans un moule et durcies. Les toits sont recouverts de minces plaques de bois. Bien que certains anciens mur, âgés de plus de 100 ans soient encore intacts, la majeure partie a été reconstituée. Kanazawa connaît de fortes chutes de neige pendant l’hiver. Afin d’empêcher que les murs en torchis ne s’effritent au moment du dégel au printemps, on les recouvre de nattes de paille, à partir du début décembre et jusqu’à la mi-mars.

                         Le canal d’Onosho qui coule autour de la zone est l’un des plus anciens canaux de Kanazawa et constituait une voie importante pour l’acheminement des marchandises du port jusqu’à la ville sous le château.

                        Toute de bois brun froncé, la luxueuse résidence Buke Yashiki Nomura ke au plafond décoré réalisé entièrement en cyprès japonais, et aux fusuma-e (peintures sur les panneaux des portes coulissantes) réalisées par le peintre personnel de la famille Maeda, appartenait à Nomura Denbei Nobusada, l’un des plus proches lieutenants de Maeda Toshiie. Depuis le XVIe siècle, douze générations de cette famille s’y sont succédé jusqu’à l’ère Meiji, enrichissant la maison et lui conférant, en particulier, un délicieux jardin ornemental où coule une cascade miniature, et qui abrite un myrica rubra âgé de 400 ans et une source aux méandres ponctués de rochers aux formes étonnantes.

                                         Armure Nomura

          Maison Nomura

                  Kanazawa Nomura Katanas

                       Des armes et une lettre de remerciements de 1566, adressée à Shichirogoro Nomura par le seigneur (daimyō) Asakura Yoshikage, remerciant le sieur Nomura pour avoir tué un ennemi de haut rang, au cours d’une bataille et lui avoir fait parvenir sa tête. (Asakura Yoshikage mourra par seppuku, du reste, en 1573).

           Lettre remerciements

           De très belles laques :

           Laques Nomura

                                          Jardin Nomura 1

          Jardin Nomura 2

                      Il est 15h 30. Il nous reste deux heures pour aller visiter le Le Musée d’art contemporain du XXIe siècle de Kanazawa, laquelle bien que considérée comme une petite Kyoto, conservatrice des traditions, n’en abrite pas moins un des espaces les plus célèbres dans le domaine de la création artistique. Ouvert en 2004, au cœur de la ville, le bâtiment, entièrement circulaire, à cinq entrées et de faible hauteur, s’entoure d’une façade de verre et déborde sur des jardins qui accueillent des « installations » permanentes d’artistes internationaux, ainsi que des expositions temporaires de type expérimental d’artistes contemporains de renommée mondiale. Privilégiant légèreté, lumière et fluidité, il invite à un parcours de découverte sur un mode libre et ludique et se veut à l’écoute des nouveaux modes d’expression.

           Musée 21 siècle

           Retour par la gare où l’heure est affichée par les jets d’eau. Il fait nuit. Nous retournerons à l’hôtel nous doucher, nous sécher, nous changer. Demain, nous repartons en train pour un séjour dans la merveilleuse Kyōto:-)

            Kanazawa Heure

                                                                         Brigitte

    KANAZAWA (1)  — 10e jour

    Classé dans: — Brigitte @ 16:08:44

                                                                           carte kanazawa

                         Un proverbe japonais local énonce : « À Kanazawa, tu peux oublier ta femme ou ton repas, mais pas ton parapluie !… ». Et il fut vérifié, ce jour encore…

         Kanazawa 1

                       En effet, la pluie nous accompagna pendant pratiquement toute cette journée, cessant, par moments, pour nous laisser souffler, mais repartant de plus belle ensuite.

                        La ville de Kanazawa est un des joyaux du tourisme japonais, bien que quelque peu oubliée des étrangers (mais pas des touristes nippons). C’est, avec Takayama, l’une des cités les mieux préservées de la période Edo. Elle n’a pas connu de destructions de la guerre, ni celles des catastrophes naturelles, et samouraïs, marchands, geishas et seigneurs y ont tous laissé leurs marques dans un centre compact à la circulation aisée. Sa cuisine est justement célèbre et son artisanat riche et varié, notamment la laque et la feuille d’or.

                      Mais, à tout seigneur tout honneur, commençons par la gare où nous sommes arrivés, à l’architecture magnifique :

          Kanazawa gare 1

                Son dôme de verre baptisé « Dôme de Motenashi » (bienvenue) ressemble à un gigantesque parapluie à l’entrée Est. Il est pourvu d’une porte de bois appelée « Tsuzumi-mon », qui symbolise l’instrument japonais traditionnel tsuzumi (tambours à main). Devant cette porte, des jets d’eau, et l’heure y est affichée sous forme de petits jets d’eau…

          Kanazawa gare 2

                Au XVIIe siècle, cette ville, dont le nom signifie « le ruisseau doré » était l’une des plus puissantes cités féodales du Japon, depuis qu’en 1583 un seigneur Maeda, vassal du shogun Toyotomi Hideyoshi, s’en était emparé, au détriment d’une secte bouddhiste. Elle régna sur la région jusqu’en 1869, et y acquit une telle prospérité qu’elle devint la deuxième famille du pays, se faisant, également mécène des arts (poterie, teinture sur soie, laque, dorure à la feuille, théâtre Nô, etc.).

              Une petite digression, si vous le voulez bien, sur la teinture sur soie Kaga Yûzen 加賀友禅, spécifique de Kanazawa :

          Kanazawa teinture soie

                       A Kanazawa, ville où la cérémonie du thé, le théâtre nô ou la danse traditionnelle ont toujours été florissants, il est fréquent d’apercevoir des silhouettes vêtues de kimonos dans les rues de la ville et pas seulement pour des occasions exceptionnelles. Il en existe une grande variété, chacun correspondant à une occasion ou un lieu particuliers. Le Kaga Yûzen est un kimono que l’on porte à l’occasion de mariages ou de cérémonies solennelles.

             Son histoire, très ancienne, trouverait ses origines dans la technique de teinture umezome, vieille de près de 540 ans. Par la suite, un peintre de Kyôto nommé Yûzensai Miyazaki vint s’installer à Kanazawa et y inventa différents motifs de teinture. Parallèlement à cela, le peintre Kôrin Ogata, représentant de l’école Rinpa, créa ses propres motifs uniques et c’est ainsi que se développa le style Kaga Yûzen.

             L’une des particularités du Kaga Yûzen réside dans ses motifs à la tonalité réaliste qui le différencient du Yûzen de Kyôto (le Kyô Yûzen) aux ornements stylisés. Les principaux motifs du Kaga Yûzen ont pour thème les charmes de la nature à travers les quatre saisons. Différentes techniques, comme celle de la gradation, permettent de rendre avec habileté et précision toute la beauté de la nature. Ainsi, on pourra même reproduire avec un réalisme d’une rare finesse, par exemple, les feuilles rongées par les insectes. Par ailleurs, la gamme des couleurs du Kaga Yûzen est beaucoup plus riche que celle du Kyô Yûzen. Elle est dominée par cinq couleurs principales que l’on nomme kaga gosai, « les cinq couleurs de Kaga⦆» : l’indigo, le cramoisi, l’ocre, le vert et le pourpre. À travers les styles de teinture sur soie des deux villes, on peut sentir la différence entre la culture aristocratique de Kyôto et la culture guerrière de Kanazawa. Le processus de fabrication comporte cinq étapes (à la main, bien sûr).

                 ( Le kimono du haut est l’oeuvre d’Uzan Kimura, grand maître de Kaga Yûzen, promu Trésor National Vivant en 1955. Celui du bas est un kimono formel noir, qui a pour sujet un célèbre paysage hivernal du jardin Kenroku-en, que nous verrons tout à l’heure  )

                 Nous parcourons le quartier d’Higashi Chaya et ses rangées de maisons historiques classées au Patrimoine culturel du Japon. Autrefois, le centre de Kanazawa était parsemé de nombreuses maisons de thé (ochaya), mais elles ont été déplacées dans quatre quartiers éloignés du centre en 1820. Higashi Chaya est le plus grand. La construction de maisons à deux étages était interdite à l’époque d’Edo, excepté pour les maisons de thé qui se caractérise par son magnifique treillis appelé « Kimusuko » du côté extérieur du rez-de-chaussée, et ses salles de réception des invités à la japonaise au premier étage.

           Kanazawa Higashi

                  Au détour d’une rue, nous nous trouvons devant un temple où se déroule, à l’extérieur, d’abord, sous les parapluies, puis à l’intérieur, un mariage :

           Kanazawa mariage 3

           Kanazawa mariage 1

           Kanazawa mariage 2

                    Toujours dans cette ville ancienne, nous visitons la maison de thé Shima, classée au patrimoine culturel important du Japon. Construite à la même époque que le quartier Higashi Chaya en 1820, ses salles de réception et les loges se trouvent au premier étage, la structure sans placard, la petite cour ainsi que l’ensemble du bâtiment sont emplis du charme, de l’atmosphère raffinée et élégante des lieux de divertissement tels qu’ils existaient à l’époque d’Edo.

             Kanazawa Shima1

                   Comme il était coutume à l’époque, les pièces de réception se trouvent toutes à l’étage ; la cuisine, un irori (foyer creusé à même le sol), le dressing et la chambre de la propriétaire occupant le rez-de-chaussée. Toutes les salles où étaient accueillis les visiteurs ont une petite salle d’attente attenante.

             Koto (cithare japonaise, shamisen (instrument à trois cordes pincées) Shima4, tambours et autres poèmes (tankas ou haïkus), les geishas ne manquaient pas d’atouts pour distraire leur hôtes…

             Kanazawa Shima2

                                  Kanazawa Shima3

                       Avant de prendre le bus pour aller visiter le jardin Kenroku-en, nous faisons un tour dans le magasin et l’atelier de dorure à la feuille Sakuda, qui vend de très belles pièces, notamment des laques dorées ou argentées. Kanazawa produit plus de 90 % des feuilles d’or au Japon. Ces dernières servent à recouvrir les autels des temples et sanctuaires et les objets décoratifs, tels les éventails. On use de la poudre d’or ou d’argent pour rehausser les motifs des laques (c’est la technique du maki-e).

             L’atelier permet d’observer la production de feuilles d’or à partir de lingots jusqu’à obtenir une épaisseur de 0,0001 mm. Pour atteindre un tel niveau de finesse, on recourt au procédé de haku-uchi, qui consiste à superposer les feuilles d’or avec des feuilles de papier washi (papier traditionnel japonais) puis à marteler la liasse obtenue avec un batteur mécanique. Le papier utilisé est lui-même un produit d’artisanat traditionnel de Kanazawa transmis depuis des générations.

              On peut également admirer une exposition d’ustensiles et recevoir des explications sur leur utilisation. Les visiteurs peuvent déguster une tasse de thé (vert) contenant des paillettes d’or, censées soulager les rhumatismes… Dans ce magasin, les (vastes) toilettes dames sont entièrement dorées à l’or fin, murs et plafonds ! Les toilettes pour hommes ne sont qu’argentées. :-)

          Sakuda

                         Allez ! Il pleut dehors. Nous devons prendre le bus. C’est, d’ailleurs, une femme qui conduit, avec un masque sur le visage, comme beaucoup de personnes, ici (mais beaucoup moins qu’au Vietnam)… :

           Kanazawa Bus

                     La suite dans le prochain article…                             Brigitte

    21/1/2013

    TAKAYAMA (3) — Hida-no-Sato

    Classé dans: — Brigitte @ 19:45:42

                        Nous nous rendons, donc, sous le soleil, à HIDA-no-Sato. Ce beau et pittoresque musée en plein air rassemble, dans un vallon boisé, au bord d’un lac, une trentaine de maisons rurales datant pour la plupart des XVIIe et XIXe siècles. Sous leurs larges toits de chaume, d’écorce ou de bardeaux, ces vastes maisons montrent des intérieurs parfaitement conservés. La neige, déposée sur le chaume, ce jour-là, faisait penser, au soleil, à un gâteau saupoudré de sucre glace…

         Hida-Takayama 1

         Hida-Takayama 2

         Hida-Takayama 3

         Hida-Takayama 4

         Hida-Takayama 5

                           Le centre de la pièce principale, au sol en terre battue, est occupé par un espace surélevé couvert de tatamis et pourvu d’un foyer creusé dans le sol (irori), autour duquel on se réunissait. Les salles et entrepôts abritent des outils pour le quotidien, ustensiles de cuisine, l’agriculture ou la sériciculture, qui témoignent de la vie des villages de montagne.

                                    Hida-Takayama 6

          Hida-Takayama 7

          Hida-Takayama 8

                           Certaines grandes maisons peuvent accueillir plusieurs familles…

           Ah oui !… Il faut se déchausser pour entrer ! je ne vous l’avais pas dit ? ;-)

            Hida-Takayama 9

           Hida-Takayama 10

                            Les gasshō-zukuri, que l’on peut voir ici, et, surtout, à Shirakawa-gō sont des chaumières géantes à trois ou quatre étages, où vivaient une trentaine d’individus de plusieurs générations, ou plusieurs branches de la même famille.

           Hida-Takayama 11

           Hida-Takayama 12

                              Par endroits, on peut admirer, également, un beau panorama sur les Alpes japonaises, comme celui que vous pourrez contempler en fin de cet article.

            Hida-Takayama 13

            Hida-Takayama 14

                             Une culture de riz en cercles concentriques :

             Hida-Takayama 15

            Hida-Takayama 16

            Hida-Takayama 17

            Hida-Takayama 18

            Hida-Takayama 19

                              Et voilà le panorama promis :

             Hida-Takayama 20

                              Si vous trouvez l’image trop petite, vous pouvez cliquer dessus, ou bien sur ces mots pour le voir en plein écran, et zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris.

                            Nous, nous avons un train à prendre à 17h 13 pour KANAZAWA via Toyama. Nous arriverons un peu tard, mais l’hôtel est réservé. Je vous raconterai la suite de nos aventures dans un prochain chapitre…

                                                                               Brigitte

    TAKAYAMA (2) — Le retour du soleil

    Classé dans: — Brigitte @ 16:42:11

         Le quartier de Sanmachi, constitué par trois rues étroites, forme le cœur de la ville ancienne où abondent des maisons pittoresques. La plupart des maisons de marchands à pans de bois ont été reconverties en musées ou en boutiques d’antiquités, laques et poteries. On y voit, également, des brasseries de saké, qui sont une des spécialités de la ville.

         Takayama Sanmachi 1

         Takayama Sannochi 2

                                       Takayama fleurs de lotus

         Takayama Sannochi 3

                 Des touristes japonais parcourent le quartier en rickshaw :

         Takayama Sannochi 4

          Nous visitons, entre autres, deux demeures intéressantes, la Yoshijima House à la cage d’escalier construite autour d’une colonne centrale et baignée de le lumière naturelle qui tombe d’une lucarne, et la Kusakabe Heritage House, ancienne résidence, en bois de cyprès d’un prêteur sur gages et négociant en soie, dont le vaste intérieur, conçu pour faire circuler air et lumière, est agrémenté d’un beau jardin, qu’éclaire de ses rayons le soleil revenu, et renferme une belle collection d’objets anciens…

           Takayama Sannochi 5

           Takayama Sannochi 6

                      Takayama Sannochi 7

           Takayama Sannochi 8

                                        Takayama Sannochi 9

            Takayama Sannochi 10

            Takayama Sannochi 11

            Takayama Sannochi 12

                           La ville resplendit, à présent sous le soleil,

            Takayama Sannochi 13

            Takayama Sannochi 15

                          particulièrement le pont sur la Miya gawa sur lequel passent les chars du festival de printemps et d’automne :

            Takayama Sannochi 16

                                         Un exemple de chars :

            Takayama Chars festival

                          La vieille ville et les musées d’art populaire sont intéressants, mais le plus authentique reste le musée en plein air d’Hida (Hida no sato), situé à une quinzaine de minutes en bus de Takayama. On peut y admirer une trentaine de fermes et habitations traditionnelles. De là, l’on a, également, une belle vue sur les Alpes Japonaises. Nous allons y passer l’après-midi ; et cela fait l’objet du prochain article.

             Takayama Sannochi 17

                                                                                                Brigitte

    TAKAYAMA (1) — Neige à Takayama

    Classé dans: — Brigitte @ 15:19:52

                           Il est 18h 30 quand nous arrivons à TAKAYAMA, à 165 km de Nagoya, 180 km de Kanazawa, notre prochaine étape, Cette cité de 100.000 habitants, occupe, au Nord de la préfecture de Gifu, un plateau, dans les « Alpes Japonaises », à 580m d’altitude, cerné par des pics de plus de 3000 m. Son nom signifie “haute montagne“. L’occupation de cette région est fort ancienne.

        carte Takayama

                           La ville possède de nombreux monuments historiques qui lui valent le surnom de « petite Kyōto ». N’ayant pas subi les dommages de la guerre, elle a conservé intactes ses très vieilles maisons de bois et de papier, ses quartiers classés de l’époque d’Edo (1600-1868). Ses charpentiers et menuisiers, ceux de l’ancienne capitale de HIDA, étaient réputés être parmi les meilleurs du Japon et ont contribué à la construction des temples de Nara et de Kyōto. En effet, la ville ne pouvant pas payer d’impôts en riz, en raison du climat qui réduit la production possible, le gouvernement avait, donc, exigé, à titre de compensation, que les ouvriers de la ville viennent participer à des chantiers de construction dans tout le pays.

                          Takayama est aussi connue pour ses défilés de chars (l’un au printemps, l’autre en automne), qui sont parmi les trois plus beaux du Japon. Les ancêtres des charpentiers ont participé à la construction des 25 chars du festival, qui se déroule, donc, en deux temps, les riches marchands des différents quartiers de la ville y voyant l’occasion de déployer leur richesse. Côté gastronomie, on vient de tout le Japon pour déguster ses plats raffinés.

                         À la sortie de la gare, donc en pleine nuit, nous sommes accueillis par le spectacle de blancheur, car il neige… Heureusement, notre ryokan (hôtel typiquement japonais) n’est qu’à trois minutes à pied. Nous nous y rendons immédiatement, non sans avoir admiré la très belle structure de la gare.

                         La propriétaire du ryokan nous accueille et nous fait déchausser, comme de juste, à l’entrée, après nous avoir quelque peu — mais très poliment — reproché de ne pas avoir confirmé notre venue « avant 18 heures », comme nous aurions dû le faire (mais la chambré était déjà réservée et réglée…). Nous lui expliquons que nous y avons bien pensé mais que nous étions dans le train, le chemin étant long, depuis Odawara. Avant de nous laisser entrer nos sacs à roulettes dans le hall, elle s’empresse, avec chiffon, avec de petits cris, d’essuyer les roues légèrement enneigées. Puis, se relevant, nous dit qu’elle est en train de préparer les tables pour le repas du soir (repas du soir et petit-déjeuner étaient compris dans le prix de l’hôtel). Nous lui demandons à quelle heure il nous faudra venir. « Mais, maintenant ! », nous dit-elle :-) — « Avons-nous cinq minutes ?… » — « Oui, bien sûr !  »

                         Bien, bien. Nous nous rendons à la chambre qu’elle nous a indiquée, y déposons nos affaires et descendons à la salle à manger. C’est une pièce magnifique, meublée à la japonaise, avec des tables basses devant lesquelles on doit s’asseoir en ciseaux… en principe et sur lesquelles nous est servi notre repas…

        repas Takayama

             … un délicieux et copieux reps !

         repas Takayama 2

          Tout ce qu’il fallait pour terminer en beauté la soirée et nous permettre de passer une bonne nuit, après la douche… Au matin, en nous levant, nous pouvions observer, depuis notre fenêtre, ce paysage : la neige ne tombait plus mais le temps était gris… Cependant, le soleil ne devait pas être loin, derrière la brume…

         Takayama Kokubun-ji

           Nous sommes tout à côté du temple le plus ancien de la ville : le Kokubun-ji, reconnaissable à sa pagode à trois étages, fondé en 746 par l’empereur Shomu.

           Après un petit-déjeuner, tout aussi fin et délicieux et joliment servi (à 7h 30 tapantes) que le repas du soir,

          Takayama petit-dej

     nous partons pour une visite à pied de la ville, en passant par notre voisin, le temple Kokubu-ji, dont l’enceinte contient un gingko au tronc noueux âgé de 1200 ans !

          Takayama Kokubun-ji 2

                         Nous nous rendons, d’abord, le long de la rivière Miya,

          Takayama Miya 1

                                         Takayama Miya 2

                                         Takayama Miya 3

    pour y visiter le marché matinal, Miyagawa marcket, où, depuis plus de deux cents ans, les paysannes viennent vendre dès l’aube leurs légumes, fruits, condiments et racines bizarres.

           Takayama Miyagawa 2

           Takayama Miyagawa 1

           Takayama Miyagawa 3

           Takayama Miyagawa 4

                                                            À suivre………                                                              Brigitte

    20/1/2013

    HAKONE (2) et départ pour Takayama

    Classé dans: — Brigitte @ 15:28:47

                     Dès notre petit-déjeuner pris, nous allons visiter ce magnifique sanctuaire, après avoir passé un petit pont sur la rivière :

         Hakone 17

         Me voilà dans une cathédrale naturelle, perdue, ravie, au milieu d’une symphonie de couleurs…

         Hakone 24

         Hakone 18

         Hakone 19

         Hakone 20

         Hakone 21

                             Au sol, une multitude de petits Bouddhas aux attitudes plus pittoresques les unes que les autres :

          Hakone 22

          Hakone 22

                             Certains coiffés d’un bonnet et affublés d’un châle pour les protéger du froid…

          Hakone 25

          Hakone 26

                            C’est une véritable jouissance que de vaguer dans ce jardin et de contempler ces couleurs, exacerbées par un soleil magnifique.

          Brigitte à Hakone

          Hakone 27

                …sous le regard serein ou malicieux de ces statuettes…

          Hakone 28

          Hakone 29

          Hakone 30

                        et, même au milieu de la rivière,

          Hakone 31

          Hakone 32

          Hakone 33

                          La beauté de ces feuilles aux teintes vives, tendres ou pastel, qui se détachent sur le ciel,

           Hakone 34

           … une armée de photographes à l’outillage sophistiqué est venue pour en capter le moindre détail :

           Hakone 35

           Il est vrai que l’on a envie de faire durer ce plaisir inouï de vivre sous ces couleurs étonnantes…

           Hakone 36

          Hakone 37

          Hakone 38

                      Mais l’heure tourne et il me faut dire adieu à mes petits bouddhas, car nous avons une longue route à faire, cet après-midi…

                                       Hakone 39

                     En partant, nous passons devant le musée du Petit Prince, un véritable petit château consacré à Antoine de Saint-Exupéry

          Hakone 40

         Hakone 41

                      Et, à la devanture des maraichers, les fruits sont toujours aussi chers (1 € = 100 yens, env.)

         Hakone fruits

                                      Hakone fruits 2

         Après un rapide déjeuner, nous reprenons nos bagages à l’hôtel et prenons le bus jusqu’à Odawara pour prendre le train Shinkansen (TGV japonais) pour Takayama, via Nagoya. Nous utilisons notre “JR Pass” de 14 jours qui nous permettra d’utiliser le train sans compter pendant 14 jours, à partir d’aujourd’hui.

         Shinkansen

        Hakone 42

                        Voyage très agréable, malgré la distance à couvrir. Nous glissons dans ce train silencieux aux larges fauteuils. Le mot « retard » ou « grève » n’existe pas. Le personnel est d’une grande amabilité. Les contrôleurs font un salut à leur entrée ou sortie du compartiment, et ils ne vous ennuient pas. Si un passager dort, on ne le réveille pas. On a à peine le temps de voir le paysage défiler que l’on est déjà arrivé.

                         Nous arrivons à Takayama, au pied des Alpes japonaises dans la nuit (forcément, il est plus de 17 heures)… et les rues sont couvertes de neige. Eh oui, il a neigé, pendant que nous goûtions le soleil d’Hakone ! Mais une heureuse surprise nous attend… que je vous conterai demain, parce que ceci est une autre histoire :-)

                                                            Brigitte

         

    19/1/2013

    HAKONE (1) et le Fuji-Yama

    Classé dans: — Brigitte @ 12:41:24

                          Hakone, à 1h30 de train de la gare de Shinjuku à Tokyō, est perchée dans la très belle région montagneuse qui héberge le Parc National de Fuji-Hakone-Izu. La région d’Hakone, bloquée entre le mont Fuji (on dit : Fuji-san, en japonais et non Fuji-Yama), s’est formée sur le site d’un ancien volcan éteint dont le cratère aurait atteint 40 km de circonférence. Ce parc naturel présente du Japon ses traits les plus caractéristiques : volcans, petits lacs, sources thermales et futaies verdoyantes. On y trouve les stations thermales les plus réputées du Japon et c’est ici, aussi, le règne des onsen, ces bains thermaux spécifiques du pays.

         Carte Hakone

                          Nous achetons, à Shinjuku, un Hakone Free Pass qui, outre le voyage, nous permettra, une fois parvenus à destination, de prendre, également, le bus, le téléphérique et le bateau pirate sur le lac Ashi. Nous allons en train rapide jusqu’à Odawara. Un peu avant d’arriver, nous avons la joie de voir apparaître devant nos fenêtres Fuji-san, certes recouvert d’un voile pudique et d’une coiffe de nuages, mais tellement présent.

          Hakone 1

                          Le Fuji-san culmine à 3776 mètres d’altitude ; l’origine de son nom est incertaine. En ainu, Fuchi est la déesse du feu et du foyer, ce qui convient bien à un volcan. Du reste, cette montagne est vouée à une divinité féminine (Konohana Sakuya Hime), déesse de la floraison, de la vie et de la beauté éphémères, comme les fleurs du cerisier (qui se dit sakura). Son histoire est émouvante: vous pouvez la lire ici, par exemple. Divinité féminine, disais-je, et, pourtant, jusqu’à l’ère Meiji, l’ascension du mont Fuji était interdite aux femmes… qui se sont rattrapées, depuis :-)

                          À Odawara, il nous faut prendre un bus qui nous emmène jusqu’au nord-est du lac, où nous attend notre charmant petit hôtel japonais, qui se trouve, idéalement, à quatre pas de l’arrêt du bus et non loin des remontées, qui vont nous permettre d’aller admirer Sa Majesté Fuji. Nous y déposons nos bagages, prenons date, ou plutôt heure, pour le bain d’eau thermale que nous prendrons en rentrant et repartons pour prendre le téléphérique…

           Hakone 2

        …qui nous emmène, à travers des futaies aux feuillages multicolores…

           Hakone 3

        … et des paysages noyés de fumerolles :

           Hakone 4

        … jusqu’à Owakudani, surnommé la Grande Vallée des eaux bouillonnantes, encore appelée Ō jigoku : le grand enfer,

          Hakone 5

         ancien cratère du Kami Yama, où jets de vapeur d’eau et de souffre jaillissent de crevasses dissimulées dans la roche. On peut y goûter des œufs noircis (kuro tamago) par immersion dans l’une des sources bouillonnantes.

                      De là, nous avons admiré ce Mont Fuji, premier symbole du pays. Enfin, il est là, devant nous, notre regard ne parvient pas à se détacher de ce cône d’une parfaite harmonie à la coiffe d’une blancheur éternelle, et qui a eu la bonté de s’être défait, aujourd’hui, pour nous, du voile de brume dont il s’enveloppe souvent.

          Hakone 6

          Hakone 7

          Puis nous redescendons en téléphérique jusqu’à Togendai, au nord du lac Ashi, pour prendre le bateau pirate, en bas qui nous emmènera faire une petite croisière jusqu’à l’extrémité sud du lac, à 18 km de là, à Hakone-machi.

          Hakone 8

          Belles eaux d’un bleu profond, avec de beaux points de vue sur le mont Fuji. D’une superficie de 680 hectares, ce lac (Ashi no ko, le lac d’Ashi, le “lac des roseaux") se situe à 723 m au-dessus du niveau de la mer et occupe en partie le fond d’un vaste cratère. Il se déverse, au nord, par la Haya Kawa, qui traversant toute la région d’Hakone, se jette dans la mer au sud d’Odawara.

          Hakone 9

           Nous voilà à Hakone-machi. Des restaurants présentent des fac-similés de leurs plats, en vitrine :

          Hakone 10

          Nous marchons le long de rive sud du lac, pour gagner Moto-Hakone et, par l’allée des cèdres, vestige de l’ancienne route du Tokaïdo qui allait jusqu’à Kyotō,

           Hakone 11

           nous parvenons au Onshi Hakone Park, le parc du palais impérial, qui contient de très beaux jardins,

           Hakone 12

           Hakone 13

           Et, surtout, un observatoire, d’où nous pouvons contempler, au coucher du soleil, le lac et notre Fuji-san.

            Hakone 14

            Hakone 16

             Je m’assois et sors mon carnet de dessins…

            Hakone 15

            La nuit tombe. Le dernier bateau qui pouvait nous ramener au Nord a quitté l’embarcadère à 16h 30, depuis déjà un quart d’heure. Nous savions que nous devrions rentrer en bus, gratuit, grâce à nos “pass". Nous traversons le parc pour nous rendre au départ du bus qui nous ramène dans la nuit — assez froide, la nuit, à cette altitude et en cette saison — vers Togendai, à notre hôtel… où nous posons nos petits sacs et goûtons, enfin, avec délices les plaisirs de l’onsen privé qui nous attend. Hakone et ses sources d’eau chaude (onsen) sont parmi les plus réputés du Japon ! Qui n’a pas connu le plaisir de se plonger dans ces grands bassins collectifs où la température oscille entre 30°C et 45°C ne sait pas ce qu’il perd. On se baigne nu, les hommes et les femmes séparés, en général, depuis la dernière guerre, mais certains sont mixtes tels que celui que nous avions à Hakone.

                         Ensuite de quoi, frais et détendus, nous allons nous restaurer dans un restaurant chinois que l’obligeante patronne nous a indiqué. Demain, nous aurons de longues heures de train pour arriver à Takayama, au pied des Alpes japonaises. Mais nous avons projeté de consacrer la matinée à visiter un merveilleux petit sanctuaire proche de notre habitation et dont la description en images ne me demandera pas moins d’un chapitre, tellement j’y ai trouvé de beautés. Mais, pour l’heure, il n’est que temps, après cette belle journée, de nous allonger dans nos futons, dans notre chambre aux glissantes cloisons, sous le climatiseur qui nous réchauffe, et d’éteindre les feux…

                                                                                      Brigitte-san

    18/1/2013

    KAMAKURA

    Classé dans: — Brigitte @ 16:15:34

                          À 7 h 30, place nette est faite en un instant, et notre petit-déjeuner japonais nous est servi in the room par une diligente soubrette en habits japonais :

          Nikko 39

                         Celui-ci pris, nous quittons NIKKŌ, dans la voiture de l’hôtelier qui nous accompagne, comme promis, à la gare. Nous avons de la chance : le train pour Tokyō part quelques minutes après notre arrivée (bien sûr, nous avons un bilet aller-retour, avec notre “Pass“). De Tokyō, nous voulons nous rendre directement à KAMAKURA, pour une excursion de la journée, et rentrer dormir à notre hôtel de Tokyō, où nous avions laissé l’essentiel de nos bagages.

                        À une heure de train de Tokyō, la ville de Kamakura, qui descend en pente douce jusqu’à la mer (l’Océan Pacifique) est une ville résidentielle, calme, et recherchée par les salariés pour sa qualité de vie et ses loyers moins élevés qu’à Tokyō. Elle prend son essor en 1192 quand Minamoto no Yoritomo, que l’on peut considérer comme le premier shogun, en fait le siège du premier gouvernement féodal du Japon. Au XIIe siècle, Kamakura vit une sorte d’âge d’or, devenant non seulement le centre politique, mais encore le centre spirituel du zen nippon. Après le renversement des descendants de Yoritomo par les Hojo, elle reste capitale militaire du pays jusqu’à sa destruction en 1333. Son déclin est prononcé, quand le grand shogun Tokugawa leyasu — dont j’ai parlé, lors de notre visite de Nikkō, à propos du temple Toshō-gū — établit sa capitale à Edo (Tokyō).

                        Émaillée de temples, la ville a, donc, un héritage historique de première importance. Un peu avant 14 h, nous sommes à pied d’œuvre et admirons le temple Engaku-ji, qui est l’un des temples zen les plus importants de l’Est du Japon. Il a été fondé en 1282 par le maître zen Tokimunepour remercier les dieux (et rendre hommage aux combattants des deux bords) d’avoir permis aux japonais de repousser l’invasion mongole, grâce au kamikaze (vent providentiel), typhon qui avait détruit la flotte mongole. Les aviateurs japonais avaient repris ce nom lors de leur sacrifice, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

            Kamakura 1

                  Adossé à une colline boisée, il compte nombre de pavillons et oratoires disséminés dans un jardin ombragé et fleuri.

           Kamakura 2

           Kamakura 3 - Engaku-ji

                                                              Sanmon  (Porte principale)  1783

           Le temple principal, le Butsuden, reconstruit après le tremblement de terre de 1964, contient une statue en bois de Shaka Bouddha.

                                       Kamakura 4

    Plus loin, le trésor (Shari-den) contiendrait une dent du Bouddha.

           Kamakura 5

           Kamakura 6

                           Le temple Kencho-ji, entouré de bosquets et cèdres japonais, a été fondé en 1253. C’est le plus important temple zen de la ville.

           Kamakura 7

           Kamakura 8

                         La porte Sanmon, monumentale, à la charpente très travaillée

           Kamakura 9

           Kamakura 10

           Kamakura 11

           Kamakura 12

                        Le plus beau sanctuaire shinto de Kamakura est celui du Tsurugaoka Hachimangu Il fut fondé en 1063 par Minamoto Yorigoshi et agrandi et placé sur son site actuel par Minamoto Yoritomo, le premier shogun qui installa son gouvernement à Kamakura. Reconstruit au XVIe siècle, le pavillon principal, en haut des escaliers, où se pressent les fidèles, après s’être purifiés, date de 1823.

             Kamakura 13

                          Au milieu de l’esplanade, le pavillon de danse (maidono), qui résonna sous les pas de Shizuka, la maîtresse de Yoshitsune, laquelle fut contrainte de danser par le demi-frère de celui-ci Yoritomo jusqu’à révéler la cachette de son amant, que Yoritomo poussa au seppuku, avec tous les siens.

             Kamakura 14                            Trois grands torii scandent cette belle allée qui s’étire sur près de 1500 m jusqu’au sanctuaire. Masako, On enjambe sur un pont bombé (que l’on voit tout au fond sur la photo) deux étangs.

             Kamakura 15

                       L’épouse de Yoritomo, Masako, imagina les trois ponts qui permettent de traverser les étangs sur les côtés.

            Kamakura 16

                 Le Daibutsu

              Puis nous nous rendons un peu plus loin, vers le quartier de Hase, pour voir le grand Amida Bouddha de Kamakura, qui est, avec sa taille de 13,35 m le second Bouddha de bronze du Japon, surpassé seulement pas les 15 m du Bouddha du temple Todai-ji, à Nara, que nous irons visiter également.

           Kamakura 17

              Quand la femme de Yoritomo, Masako, ordonne la construction de ce Bouddha, c’est la statue en bronze doré de Nara, qui est prise pour modèle. C’est une statue en bois, tout d’abord, qui est emportée, à peine cinq ans après sa construction par un typhon. On la remplace, alors, en 1252, par cette statue en bronze de 125 tonnes, couverte, à l’origine, de feuilles d’or. Au début, elle était logée à l’intérieur d’un temple. Mais les bâtiments furent détruits à multiples reprises, aux XIVe et XVe siècles, par des typhons et des tsunamis. Seule la statue restait en place, immuable, impassible et sereine. On a fini par la laisser en plein air, à partir de 1495…

            Kamakura 18

               Ses mains, en position de jobon-josho-mudra, paumes tournées vers le ciel, permettent d’atteindre le plus haut degré d’illumination. Il est de fait que la statue, les yeux mi-clos, respire la sérénité.

          Dans le petit temple, à côté, les savates en corde du Bouddha :

            Kamakura 19

                        Mais il est temps de reprendre le train pour rentrer à Tokyō, dans notre hôtel, retrouver les nôtres, avec nos bagages. D’ailleurs, la nuit ne va pas tarder à tomber et, demain, nous partons pour Hakone et le Fuji-Yama…

                                         P.S. : Enfin, je vous rappelle que vous ne voyez, ici, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de rapidité de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez lire tous mes chapitres concernant ce voyage au Japon, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 18. Japon en automne, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre. Ou bien encore en cliquant sur ce lien   :-)

                                                                                     fée BrigBrigitte

    17/1/2013

    NIKKO (2) suite — temples et jardins

    Classé dans: — Brigitte @ 16:28:48

                              Le soleil brille, à présent, et fait luire joliment les toits mouillés de pluie, au milieu de ce feuillage multicolore. La lumière est belle. Nous continuons la visite de Nikko en visitant les autres temples.

          Nikko 20

          Nikko 21

          Nikko 22

          Nikko 23

          Nikko 24

          Nikko 25

                            Nous admirons la riche ornementation du Rinnō-ji. Il a été le premier temple créé, par Shodo Shunin, à quelques pas du pont sacré. Il avait pour nom Shironryu-ji et n’a pris son nom actuel qu’au XVIe siècle, où il devient, sous l’influence du moine Tenkai le point d’essaimage régional d’une quinzaine de temples répondant au même nom.

          Nikko Rinno-ji 1

          Nikko Rinno-ji 2

                             Tout à côté, le musée du Trésor, qui expose, par rotation, une partie de ses 6.000 pièces de patrimoine bouddhique. Et le délicieux jardin du Shōyō-en, créé à l’époque d’Edo, qui reproduit en miniature les paysages du lac Biwa, près de Kyoto, immortalisés par Hiroshige nous ravit par ses couleurs magiques :

          Nikko 26

                                 Nikko 27

                                 Nikko 28

          Nikko 29

          Nikko 30

          Nikko 31

          Nikko 32

          Nikko 33

                                  Nikko 33

                                  Nikko 34

           Nikko 35

           Nikko 36

           Nikko 37

                               Qu’entends-je ? Vous me dites que ce panorama est trop petit ?… Mais il ne tient qu’à vous de le voir en plein écran : il vous suffit de cliquer sur l’image et vous pourrez l’examiner à loisir (attendez que l’image se charge) à l’aide de votre souris… ou bien le laisser défiler :-)

                       Ensuite de quoi, les yeux encore emplis de ces merveilles, nous nous rendons à notre hôtel, un hôtel typiquement japonais, non loin de l’emplacement des temples. Il était près de 16 heures, il ferait nuit à 17 heures. Nous sommes accueillis par une patronne charmante qui avait mis mon nom au fronton de son hôtel pour me faire honneur. Il faut se déchausser. Nous commençons à avoir l’habitude. On nous montre notre chambre : une pièce très accueillante meublée d’une belle et grande table basse vernie, sur laquelle trône une bouilloire avec tout le nécessaire pour le thé, des sièges sans pieds, pour s’asseoir en tailleur, à la mode japonaise. Pas de lits : les futons qui sont dans le placard seront sortis ce soir, nous dit-on, et posés à même le tatami.

           chambre Nikko

                      Il y a un bain commun, accessible à toute heure, mais également un bain privé, plus agréable, que la dame nous propose de nous réserver entre 16 h 30 et 17 h 30, ce qui nous arrange, car nous nous proposons de descendre, ensuite, dîner en ville. Le bain japonais, dans lequel on entre propre — il faut, bien sûr, avoir fait sa toilette à côté auparavant, ceci puise son origine dans les rites shintoïstes de purification : on ne souille pas les eaux dispensées par les divinités — est un moment de bien-être et de sérénité extrême. Et cette détente, après le voyage et la marche de cette journée, est vraiment un moment de béatitude.

                     Nous avons un “pass", qui nous permet de prendre gratuitement les bus de la ville. Mais la patronne — décidément aux petits soins pour moi — nous propose de nous emmener demain matin, à 8 h 30, à la gare en voiture, pour nous éviter d’avoir à nous lever trop tôt ! Elle nous fera servir le petit-déjeuner à 7 h 30, ce qui nous permettra de nous reposer. Nous lui exprimons notre gratitude et, après le bain, nous rangeons nos affaires et partons à pied vers ville, dans la nuit, afin de trouver un restaurant… Nous descendons, un temps, le long du côté gauche de la rivière sans rien trouver, même pas une lumière, puis remontons, traversons et nous dirigeons vers des endroits plus éclairés.

                     Las !… Il est 19 h 30 et tout est fermé !… Nous avions vécu la même mésaventure à Tokyō, un soir où nous avions voulu manger une pizza dans un restaurant “italo-japonais” et où, arrivés à 20 heures, on nous avait signifié, en nous servant… que le restaurant fermait à 20 h 15 !      Mais bon… en cherchant un peu, nous finissons par trouver une sorte de bistrot/resto ouvert, où un drôle de bonhomme, sympathique, mais un peu bizarre, se propose de nous préparer des spaghettis bolognaise et de nous servir des bières, dans le capharnaüm (très propre) qui est son restaurant et où il accumule une telle quantité d’objets hétéroclites de tous endroits et de tous pays (il connaît un peu Paris pour y avoir été) qu’il n’y aura, bientôt plus de place pour les clients ! :-)

         Nikko 38

                   Après nous être restaurés, une petite marche pour remonter jusqu’à notre hôtel. Nous retrouvons avec plaisir notre chambre aux cloisons à glissière. La table est poussée dans un coin, les lits sont posés et prêts à nous recevoir et à nous donner le repos attendu. Demain, retour à Tokyo pour nous diriger immédiatement vers Kamakura. Nous allons bien dormir, les yeux encore emplis des merveilles du jour…

                                                                               Brigitte

    NIKKŌ (1) — Toshō gū

    Classé dans: — Brigitte @ 14:25:51

                          Un proverbe japonais affirme : « Nikkō wo minai uchi wa, kekkō to iu na » : tant que tu n’as pas vu Nikkō, ne dis pas “splendide". La nature et l’histoire ont, en effet, été prodigues, pour cette petite ville de 26.000 habitants, perchée à 650 m d’altitude, à 135 km de Tokyō. Son bel ensemble de sanctuaires a acquis une réputation mondiale, en présentant un aspect architectural unique, au Japon, une expression baroque où tout semble poussé à l’extrême. Ils offrent un exemple unique de syncrétisme religieux, reposant sur la doctrine du Shimbutsu Shugō (association de croyances panthéistes, inspirées du shintoïsme et de foi bouddhique). Du reste les divinités shintō vénérées à Nkkō sont considérées comme des avatars du Bouddha.

                         La région montagneuse de Nikkō est tellement envoûtante qu’elle attire dès le VIIIe siècle des prêtres influents. Le premier des shoguns y établit sa dernière demeure et le temple Toshō gū devient le plus beau mausolée du Japon. En 1999, Nikkō est inscrit au Patrimoine mondial de l’humanité. Les automnes y sont flamboyants.

                        Déjà mis en appétit par la visite du ravissant parc du musée Nezu, c’est avec une certaine exaltation que nous nous levons à 6h 30 pour prendre notre petit-déjeuner, laisser le gros de nos bagages à l’hôtel (nous n’emportons, chacun qu’un petit sac à dos, avec le minimum d’affaires), et nous rendre à la gare d’Asakusa, de Tokyō, pour y acheter un World Heritage Passa qui nous permettra de prendre la ligne Tobu-Nikkō et les bus une fois arrivés.

        Nikko 1

                        Le voyage dure 2h 30 en tout (il y a un changement). Nous quittons la grande plaine du Kanto, à l’urbanisation dense et continue, pour retrouver, en montant, une nature plus affranchie, au relief accidenté, des forêts… L’arrivée à Nikkō est un vrai plaisir, pour les yeux et les sens, malgré la pluie, à présent intermittente.

         Nikko 2

                     Regardez les photos. Je ne saurais trouver les mots pour traduire cette symphonie de couleurs allant du rouge pourpre-violet au jaune d’or qu’aucun peintre ne saurait traduire sur sa toile…

          Nikko 3

          Nikko 4

                      Le pont sacré Shinkyo enjambe les eaux tumultueuses de la rivière Dalya. On raconte qu’en 767, Shodo Shonin et ses disciples, désireux d’explorer le mon Nantaï, et arrêtés par la rivière, prient la divinité Jinja Daio, qui apparaît, alors, avec deux serpents, un rouge et un bleu, lesquels s’emmêlent au-dessus de la rivière jusqu’à former un pont permettant à Shodo Shonin de la traverser. Selon certaines interprétations, l’explication en est donnée par la la réunion des sons ka (signifiant feu, rouge) et mi (bleu, eau), formant  kami (esprit).

           Nikko 5

                      Gardant nos petits sacs à dos, nous allons visiter les temples érigés dans cette végétation luxuriante et ardente.. Au VIIIe siècle, Shodo Shonin trouve cette région montagneuse de Nikkō si pure qu’il en fait la terre d’élection de la déesse Kannon. Le Rinnō-ji, le Toshō gū, et le Futaraasan sont rassemblés sur le même site, au nord du pont. Nous nous dirigeons vers le Toshō gū. Un moine sonne la cloche, en s’arcboutant. C’est un travail de romain… pardon, de japonais !…

           Nikko 6

            Vous pouvez cliquer sur l’image pour le voir en action, et entendre le son.

                         On accède au plus grand sanctuaire de Nikkō, dédié au shogun Tokugawa leyasu (XVIe siècle) par l’escalier en pierre des mille hommes

            Nikko 7

      qui débouche sur un grand torii au granit importé de Kyushu en 1618.

            Nikko 10

    Près du torii se dresse une pagode à cinq étages :

                                      Nikko 11

    dont le pilier central, de 30 m de hauteur pour un diamètre de 60 cm, est pendu par un système de chaînage au poutrage du 4e étage. Le pilier flottant à sa base permet, en cas de séisme, de tenir m’ensemble tout en suivant les oscillations éventuelles.

            Nikko 13

                  Au fronton de l’écurie sacrée, les sansaru :

           Nikko 12

    Les trois singes Mizaru, Kikazaru et Iwazaru (je ne vois pas ce qu’il ne faut pas voir, n’entends pas ce qu’il ne faut pas entendre et ne dis pas ce qu’il ne faut pas dire, afin que mon cycle de vie soit épargné par le mal). Principes cher à la secte bouddhiste Tendai qui joue sur l’homophonie “saru = singe” et “zaru = ne pas".

           Nikko 14

           Nikko 15

                            Il pleuvait certes, par moments, en cette matinée, mais ensuite, le soleil revenu a fait monter joliment la vapeur d’eau des toits :

           Nikko 16

            Nikko 18

                         Et l’atmosphère est pure et claire. Tout resplendit encore plus.

            Nikko 18          

                   Nous continuerons, donc, à jouir des couleurs de Nikkō, cette fois sous le soleil, dans le prochain article :-)

                                                                        Brigitte

    16/1/2013

    Tokyo 4e jour (2) — Musée Nezu et son parc

    Classé dans: — Brigitte @ 18:42:05

                  Nous nous sommes un peu reposés, donc, en déjeunant, dans ce magnifique musée. Ensuite de quoi, nous nous sommes rendus d’un pas allant au musée Nezou qui devait se trouver de l’autre côté (à l’Ouest) du cimetière, et dont nous voulions admirer le parc avant la pluie annoncée. Ce qui fut fait. Mais je vous laisse regarder…

          Nezu 1

          Nezu 2

          Nezu 3

          Nezu 9

          Nezu 4

          Nezu 8

          Nezu 5

                     Dans ce beau parc aux couleurs étonnantes, en cet automne, plusieurs pavillons sont réservés à la cérémonie du thé.

          Nezu 6

          Nezu 7

                    Nous prenons notre temps pour nous ressourcer dans cette beauté. La pluie menace, à présent, et la nuit tombe à 17 heures… Nous rentrons dans le musée pour visiter ses salles. Durant toute sa vie, Nezu Kaichiro a accumulé calligraphies, sculptures, céramiques, laques, bronzes, textiles et matériaux archéologiques du monde asiatique. Ce musée, fondé il y a quarante ans, abrite 4.800 œuvres d’art Nous admirons de très belles pièces, notamment des laques, toutes du même facteur, des bronzes des XIIe et XIIe siècles chinois…

           Nezu 10

                             Nezu 11

                     Le musée ferme. Il est 17h 30, il fait nuit et les rues luisent sous la pluie, renvoyant la lumière des phares des voitures et des immeubles tout éclairés de lumières colorées et changeantes…

           Tokyo 4ej1

           Tokyo 4ej2

                     Nous rentrons à notre hôtel, toujours à pied, bien sûr. Nous aurons bien mérité notre douche, avant de ressortir déjeuner. Demain, nous partons pour Nikko… très tôt… J’ai réglé le réveil pour 6 h 30, non mais !… :-)

                                                                                        Brigitte

         

    Tokyo 4e jour (1) — sanctuaire Maresuke, National Art Center

    Classé dans: — Brigitte @ 14:14:16

                       Pour ce quatrième jour à Tokyo, nous décidons de marcher un peu moins. beaucoup de choses nous tentent, autour de Roppongi, notamment le National Art Center, que nous nous étions promis de visiter, et puis, aussi le musée Nezu, que l’on nous avait indiqué, pour ses pièces uniques et son jardin fabuleux que nous avions hâte de contempler, sous les couleurs d’automne, avant que la pluie, annoncée pour la fin de la journée, ne nous prive de cette beauté.

                       Nous nous dirigeons, donc, d’un bon pas, sous un ciel voilé de nuages, vers le National Art Center, qui se trouve à l’Est du grand cimetière d’Aoyama. Par chance, nous nous éloignons un peu de celui-ci et découvrons, un peu par hasard, donc, le sanctuaire dédié au général Nogi, dont j’ai parlé lors de la visite du cimetière, hier.

         Nogi shrine 1

                        Un charmant petit jardin. On y visite sa maison et le lieu où il a accompli son seppuku. Sa femme l’avait accompagné en pratiquant sur elle-même un jigai (section carotide et jugulaire), pratique réservée aux nobles et femmes de samourais.

         nogi shrine 2

                Et nous voilà repartis vers le musée…

         nogi shrine 3

                Le National Art Center

         National Art Center 1

                 Inauguré au début de l’année 2007, ce bâtiment de 14.000 m2 de superficie d’exposition, chef d’œuvre absolu de l’architecture contemporaine dont l’audacieuse façade de verre ondule comme une grande vague sur 160 m de longueur, est une des dernières œuvres de Kisho Kurokawa (1934-2007), auteur, en 1970 de l’immeuble-capsules de Nagakin, dans le quartier de Ginza.

          National Art Center 2

                Sa superficie fait de ce bâtiment la plus grande galerie d’art au monde. Des salles immenses, une bibliothèque d’art, trois cafés, trois espaces de conférence, des boutiques, et la brasserie Bocuse, perchée sur l’un des deux cônes inversés qui structurent le bâtiment.

         National Art Center 3

         National Art Center 6

                 Espace immense, entièrement dédié à la culture. Multiples expositions d’art contemporain, peintures, sculptures…

    Nous y avons passé la matinée avant de nous reposer les jambes et de nous restaurer dans l’un de ses cafés….

          National Art Center 4

                                National Art Center 5

         National Art Center 7

                                  Nous sommes loin d’avoir terminé notre journée :-)                                        Brigitte

    15/1/2013

    Tokyo 3e jour (3) — Harajuku (2), Ometosandô, Shinjuku

    Classé dans: — Brigitte @ 14:16:23

                     En sortant des jardins du sanctuaire Meiji, nous passons sur le pont d’Harajuku, d’où nous contemplons la foule grouillante et bigarrée sortant de la gare :

          Harajuku 4

          Harajuku 5

    puis nous prenons, non loin de là, la rue Takeshita, Takeshita-dori, où les boutiques de mode les plus folles se succèdent. C’est dans cette rue que fourmillent (surtout le dimanche après-midi) des cosplayers (jeunes filles déguisées en avatars imitant les personnages de mangas, jeux vidéo, etc.). Le cuir noir martelé de clous côtoie le chemisier blanc à col haut, les bottines roses, les sous-vêtements fluo…

         Takeshita 1

         On se perd facilement, dans cette rue noire de monde, tapissée de boutiques, rendez-vous de la jeunesse branchée, et où il faut quelque peu jouer des épaules pour avancer.

         Takeshita 2

                      Omotesandō

                  À 10 min de marche de la gare de Harajuku on peut rejoindre Omotesandō, surnommé l’Avenue Montaigne de Tokyo, et qui signifie « la rue principale menant au sanctuaire ». Sur le côté droit de ce grand boulevard ombragé de zelkova, les plus grandes marques de luxe ont leur immeuble : Armani, Dior, Louis Vuitton, Chanel, des restaurants de luxe également… Il se continue jusqu’à Aoyama.

                                     Ometosando

                  Mais il est 16 h 30. la nuit tombe à 17 h ; nous poursuivons notre longue marche jusqu’à Shinjuku.

          Shinjuku 1

                     Shinjuku

                 Le quartier de Shinjuku est l’un des plus grands et l’un des plus connus de Tokyo. Il s’organise de part et d’autre de la gare, la station de métro la plus grande du monde avec près de 3 millions de passagers qui transitent par le biais de 5000 trains et métros quotidiens, des kilomètres de couloirs, une cinquantaine de sorties, avec ses petits marchands de rue, sa foule bigarrée de salarymen aux costumes et parapluies noirs, tous taillés sur le même modèle, et d’office ladies aux talons aiguille…

                 Côté Est (Higashi-shinjuku), c’est le Tokyo futuriste, avec ses enseignes lumineuses et ses couleurs criardes.

                                shinjuku 2

                           shinjuku 4

                 Et puis aussi Kabuki-cho, le quartier chaud où enseignes et néons agressifs invitent à franchir le seuil de mondes obscurs : salons de massage, salles de jeux, karaokés, saunas, host-clubs pour hommes ou dames… Et le Golden Gai, minuscule enclave flanquée de bars minuscules empilés, parfois sur deux niveaux.

                                        shinjuku 8

                 Du côté Ouest (Nishi-shinjuku), une trentaine d’immeubles s’élèvent à plus de 100 m de hauteur, dont un bâtiment aux allures de cathédrale, le Tokyo Metropolitan Government, la mairie, dont les deux tours de 243 m de hauteur abritent 13.000 fonctionnaires et offrent, à leur sommet, accessible par ascenseur (45 s !), un point de vue unique sur la ville.

           shinjuku 9

                 Nous y sommes montés, pour finir la journée, afin d’admirer le panorama de Tokyo la nuit, assez magique, avec ses millions de traits et petits points lumineux s’étendant à perte de vue.

           shinjuku 6

                                shinjuku 7

                  Ensuite… eh bien, nous allons, en cherchant un peu notre route, et nous être fait guider, par chance, dans les labyrinthes du quartier de la gare de Shinjuku aux multiples ramifications, par un jeune Japonais fort obligeant, dans le quartier de Kabuki Cho pour dîner. Toujours à pied, bien sûr…

            shinjuku 10

            shinjuku 11

                                     Eh oui ! C’est un carrefour !   :-)

            shinjuku 5

                   Après nous êtres restaurés… et comme nous en avons un peu plein les jambes, nous prenons un métro pas très loin pour revenir jusqu’à la station la plus proche de l’hôtel. Nous avons encore pris un autre chemin, en traversant les jardins de je ne sais plus quelle ambassade, pour rentrer, dans la nuit… C’est étonnant le nombre de chemins qui mènent à cet hôtel !…  

                   Une bonne douche, en rentrant, n’est vraiment pas du luxe… Maintenant, il faut dormir. Demain, nous continuons la visite de Tokyo, bien sûr…

                                                           Brigitte

    Tokyo 3e jour (2) — Harajuku (1) Meiji-jingū

    Classé dans: — Brigitte @ 13:09:51

                         Harajuku

                         Harajuku, qui s’étend entre les gares de Shinjuku et de Shibuya (voir carte dans l’article précédent), reste un quartier bien à part dans Tokyo.

                   On y trouve, d’abord, le magnifique parc Yogogi, réalisé pour les jeux olympiques de 1964 :

         Harajuku 1

         Harajuku 2

         Harajuku 3

                                              Cryptomeria  japonica

    parc de 50 ha qui jouxte le jardin intérieur, Meiji-jingū gyoen (74 ha, 170.000 arbres de 245 espèces différentes) du sanctuaire Meiji, abritant l’un des plus beaux temples shintoïstes de Tokyo, le Meiji-jingū, lieu des plus sacrés, bien que récent, où sont révérées les âmes divines de l’empereur Meiji (Mitsuhito), mort en 1912, et de son épouse l’impératrice Shōken (en), morte en 1914, bien que les deux époux reposent à Kyoto. C’est le plus grand lieu de culte shintoïste du pays et on y célèbre moult mariages et cérémonies. Du reste, comme nous étions samedi, nous avons pu assister à certaines d’entre elles. ;-)

                     À l’extrémité d’une large allée de terre et de graviers traversant une forêt assez dense surgit un impressionnant portique de 12m, taillé dans un cyprès (cryptomeria japonica) âgé de 1500 ans.

         Meiji-jin 1

                   Nous engageant sous le torii nous dirigeons vers le temple, dans l’allée des offrandes :

                          Meiji-jingu

                          Meiji-jingu 2

     où nous croisons des familles, en costume traditionnel, qui reviennent certainement d’une cérémonie :

                         Meiji-jingu 3

          Meiji-jingu 4

                 Un torii marque l’entrée du temple :

         Meiji-jingu 5

                 puis l’espace de purification :

                           Meiji-jingu 6

                 À l’intérieur du temple, cérémonies et photographes :

                                 Meiji-jingu 7

                           Meiji-jingu 8

          Meiji-jingu 9

              Les petites filles sont, parfois, malicieuses… ;-)

                               Meiji-jingu 10

                               Meiji-jingu 11

             Il y a même des mariés, tout beaux et fiers.

           Meiji-jingu 12

            Je m’assois sur une marche et sors mon carnet de croquis… mais un vigile vient me dire que « suketchi wa kinshi » ! Je lève les yeux, le crayon à la main ; devant mon incompréhension manifeste, il répète, in bad english : « photography allowed, sketching prohibited ». Bizarre… mais bon… c’est comme ça, que voulez-vous ! La prochaine fois, je saurai.

            Il est près de 15 heures. Nous repartons vers la gare d’Harajuku pour continuer notre visite du quartier… après avoir pris un café. Vous aurez remarqué que les kimonos des petites et jeunes filles ont des manches extrêmement larges et que celle des femmes mariées le sont beaucoup moins.

                                Meiji-jingu 13

                                                                                          Brigitte

    14/1/2013

    Tokyo 3e jour (1) — Roppongi, Aoyama, Shibuya

    Classé dans: — Brigitte @ 14:41:54

                        Tokyo est une métropole étonnante qui fascine aussi par ses extrêmes, ses ambiances si différentes d’un quartier à un autre. On peut passer d’un coup des tours aux formes futuristes à un jardin à l’incroyable délicatesse, et, dans cette ville trépidante, l’étranger est étonné par la gentillesse de sa population, qui n’a d’égale que sa disponibilité. Il suffit de plonger le nez dans sa carte pour qu’un passant obligeant vous offre de vous guider, et nous avons vu des patronnes de magasin quitter un instant celui-ci pour nous indiquer le carrefour que nous étions censés prendre. Nous avons constaté la même prévenance durant tout notre séjour, dans ce pays, je vous en citerai, peut-être, maints exemples, jusqu’à un conducteur de train qui est descendu de sa machine pour nous venir en aide, à Osaka. Et ne me dites pas que c’est seulement « parce que je suis blonde et belle »… :-)

                      Roppongi

                        Nous logeons dans le quartier de Roppongi, plus précisément à Aoyama et, de là, circulons, soit à pied, soit en métro. Aujourd’hui, ce sera vers Roppongi Hills puis vers l’Ouest que nous allons diriger nos pas, pour cette exploration de la ville, car nous avons rendez-vous pas loin de là avec mon neveu qui veut nous faire visiter son quartier.

         Carte Tokyo 2

                       Roppongi signifie six arbres, d’après une histoire ancienne. Ces arbres n’existent plus, bien sûr. Le quartier est devenu un gigantesque ensemble immobilier dominé par la Mori Tower, labyrinthe où l’on a du mal à retrouver son chemin. Cependant Roppongi Hills possède aussi l’antithèse de la futilité et du clinquant : en effet, l’on peut s’y adonner à un magnifique parcours artistique et architectural, avec le Mori Art Museum et le National Art Center.

          Roppongi Hills

                        À Roppongi, l’on peut aussi trouver quelques bars concepts ! Le dernier bar concept est l’Ice Bar, à l’intérieur duquel la température est en dessous des 0°C. Dès que vous entrez, on vous procure une petite combinaison. Vous pourrez alors boire un verre dans un décor de glace. Tout est en glace aussi bien les meubles (bar, table, chaise..) que les verres dans lesquels vous buvez. Si vous voulez éprouver quelques frissons !…

                        Mon neveu, qui nous a retrouvés en vélo, attache celui-ci simplement à une barre, et nous portons nos pas vers le grand cimetière d’Aoyama, créé en 1872, que nous traversons en une agréable promenade parmi les tombes, sous un soleil automnal. On y voit les monuments funéraires de nombreuses personnalités japonaises qui ont, pour un grand nombre d’elles, participé à la restauration impériale de Meiji. Dont celui du général Nogi Maresuke (1849-1912), vainqueur de Port-Arthur lors de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, et qui se donna la mort en 1912, ne voulant pas survivre à son empereur.

          cimetière Aoyama_4

                                 cimetière Aoyama

                                 cimetière Aoyama_2

                           cimetière Aoyama_3

                      Mais, dans ce quartier d’Aoyama, derrière ces grandes rues, dont les hauts immeubles étonnent par leurs formes,

          Aoyama1

                               Aoyama 2

    se trouvent, tout près, des rues aux maisons basses, aux dimensions plus « humaines »

           Aoyama 3

                  Nous nous y promenons et prenons un café dans un agréable et chaleureux petit établissement avant de nous rendre à Shibuya

          aoyama 4

             Shibuya

           plaque Shibuya

           Shibuya 1

                    Shibuya est le quartier des jeunes et le plus animé de la ville. 750.000 personnes s’y côtoient et s’y croisent chaque jour. Shibuya a pour axe principal les boutiques de modes en tout genre. C’est aussi un quartier de bars, pubs, salles de jeux vidéo…

           Shibuya 2

    Les deux compagnies ferroviaires qui utilisent la gare et possèdent les magasins et centres de loisirs s’y livrent une concurrence effrénée, attirant une abondante clientèle de jeunes. Le passage piétons, au centre de Shibuya, est le plus traversé au monde… dans tous les sens, par une foule dense, quand tous les feux passent au rouge, et sans que — prouesse mémorable ! — personne n’y touche personne !

           Shibuya 3

                    C’est aussi un lieu de rendez-vous. Nous ne pouvons pas, en effet, parler de Shibuya sans parler de Chuuken Hachikoo, qui signifie Hachikoo le chien fidèle. Chaque soir, Hachikoo attendait son maître, professeur à l’Université, à la sortie de la gare, et faisait le trajet de retour avec lui. Mais, un jour, le professeur, emporté par une crise cardiaque, ne rentra pas. Pendant dix ans, le chien continua tout de même à effectuer les trajets matinaux et à attendre tous les soirs l’arrivée de son maître devant la gare. Quand il mourut à son tour, la nouvelle fit la une des journaux et on érigea une statue à la sortie de la gare, en mémoire de sa fidélité exemplaire. C’est un lieu de rendez-vous… comme la fontaine St Michel à Paris.

                                shibuya 4

                  Un mariage japonais, en passant :

                           mariage Tokyo 1

           Mariage Tokyo 2

                           Mariage Tokyo 3

    Après un petit repas typique avec mon neveu, qui nous laisse pour se rendre à son travail, eh oui, un samedi… nous voilà repartis vers Harajuku.

                              Mais ceci, étant donné le nombre de photos, vous sera conté dans le prochain chapitre…

                                                                                                  Brigitte

    13/1/2013

    Tokyo 2 (suite) — Ginza, Palais impérial, Musée

    Classé dans: — Brigitte @ 17:52:29

                       Après avoirs repris quelques forces, nous avons marché en direction du Palais Impérial, en visitant le quartier de Ginza. On peut comparer Ginza, avec son avenue des grandes marques, ses boutiques de grand luxe (Armani, Vuitton, Dior, Chanel, Cartier) à nos « Champs Élysées ». Au plus fort de la spéculation foncière, le terrain se vendait jusqu’à 150.000 € le m2 ! L’architecture, dans laquelle cohabitent pierre, béton, acier et verre, est souvent audacieuse…

    En passant, nous pouvons admirer les prouesses acrobatiques des laveurs de carreaux :

          Tokyo laveurs carreaux

          Comme on le voit, les fruits sont chers, au Japon : 1,70 € LA pomme !

          fruits Tokyo

          Il est vrai qu’ils s’offrent comme nous le faisons des fleurs, quand on est invité… Des traiteurs présentent, également, des plats tout prêts de sushis et légumes :

          plats traiteurs Tokyo

             Mais promenons-nous dans les rues animées et marchandes de Ginza :

          Tokyo Ginza 1

          Tokyo Ginza 2

          Tokyo Ginza 3

                             Tokyo Ginza 4

                             Tokyo Ginza 5

               Un vélo couvert de cristaux de Swarovski…

                              Tokyo Ginza 7

          Tokyo Ginza 8

               … et un carrefour inhabituel !

          Tokyo Ginza 6

                     Ensuite… Eh bien, nous avons continué à marcher vers les quartiers de Marunouchi, rue tranquille où s’élèvent des magasins de marque, comme Hermès, Copenhagen, Brooks Brothers, et Nihombashi, quartier des banques, centre du pouvoir économique, pour atteindre le Palais Impérial. Une large avenue mène aux douves :

          Tokyo Palais 1

    Nous entrons dans les jardins du Palais :

          Tokyo Palais 2

           Le Palais impérial n’est ouvert que deux fois par an, au 23 décembre, date anniversaire de l’Empereur, et au Nouvel An. La foule se presse alors. Nous pouvons voir la demeure de l’Empereur depuis l’emblématique pont Niju-bashi à deux arches, construit avec les pierres de l’ancien château.

          Tokyo Palais 3

             Nous nous promenons un peu dans les jardins…

           Tokyo Palais 4

    …Mais le crépuscule commence à 16h 30 et il fait nuit à 17 heures… Toutes les lumières sont déjà allumées.

            Tokyo Palais 5

            Tokyo Palais 6

           Tout va fermer. Nous traversons le jardin et nous dirigeons vers le Musée National d’Art Moderne, qui ferme, normalement, à 17 heures, mais qui est ouvert jusqu’à 20 heures, le vendredi… et nous sommes vendredi ! :-)

            Quatre étages. On commence par le dernier. ce musée offre une bonne synthèse de l’art japonais depuis l’époque Meiji (1868-1912) jusqu’aux années 1980. Sur les 9000 pièces en réserve, 300 sont présentées par roulement.

             Tokyo Musée Art moderne

            Certaines pièces sont intéressantes, comme celle-ci (1912)… D’autres moins…

           Il est 19 heures. Nous reprenons le métro pour rentrer à notre hôtel, du côté d’Aoyama. Nous y arrivons à 19h 45. Douche, change, et nous allons nous restaurer d’une soupe aux nouilles dans un petit restau pas loin… et rentrons pour prendre un repos bien mérité et être en forme pour les visites du lendemain.

                                                                  À bientôt pour la suite !…                    Brigitte

    12/1/2013

    TOKYO 2 — Kaminari-mon, bateau, marché

    Classé dans: — Brigitte @ 16:19:31

                   Après une bonne nuit à l’hôtel, où nous avons apprécié l’exquise politesse japonaise et l’agréable sophistication des toilettes du pays, aux multiples boutons,

        toilettes japonaises

    nous avons repris le métro jusqu’au Palais impérial

         metro Tokyo

    et marché jusqu’au quartier d’Asakusa, au nord-est de la ville,

          Asakusa

    qui s’est développé autour du Senso-ji, le plus vieux temple bouddhique de la cité, qui héberge la déesse Kannon, aux dix têtes et mille bras, déesse de la compassion agissante, la plus altruiste des divinités — Kan signifie « observer » et on « son »; elle entend les cris du monde… — elle a 28 aides.

           Kaminari-mon 1

                  Nous arrivons à la Kaminari-mon, l’imposante et célèbre « porte du tonnerre »

           Kaminari-mon 2

    qui marque l’entrée de l’allée conduisant au Senso-ji. Les divinités de la foudre et du vent, présentes pour effrayer les démons, flanquent la grosse lanterne en papier rouge. L’allée est jalonnée de lanternes en papier et d’échoppes où l’on peut trouver mille cadeaux et souvenirs, allant des gâteaux aux haricots rouges aux tongs, en passant par les sabres ou encore les reproductions d’estampes. Le temple Senso-ji fut fondé au VIIe siècle par deux pêcheurs qui auraient pris dans leur filet une statuette en or de la déesse Kannon jetée dans la rivière Sumida.

          temple Senso-ji

                   Penchés au-dessus de l’immense encensoir en bronze, les fidèles tentent, à coups de grands mouvements de bras, d’attirer à eux les bienfaits des fumées d’encens qui s’élèvent vers les cieux :

          temple Senso-ji 2

                    Nous nous dirigeons, ensuite, vers les quais pour effectuer, à partir de 13 heures, la petite croisière qui descend la rivière et nous fait passer sous les 18 ponts de Tokyo, pour accoster au-delà du jardin Hamarikyu :

                           Croisière Tokyo

           Brigitte en croisière

           Croisière Tokyo 2

           Ce qui nous permet d’admirer depuis un point de vue différent certains aspects de la ville…

           croisière Tokyo 3

           croisière Tokyo 4

           croisière Tokyo 5

                     Après avoir accosté, à 14 heures, nous marchons jusqu’au Tsukiji Market (le marché aux poissons, le plus grand du monde), mais il est tard et toute activité a cessé depuis longtemps. Mais il est temps de se reposer les jambes et de nous restaurer : nous jetons notre dévolu sur un des innombrables petits restaurants qui parsèment les rues avoisinant le marché… avant de repartir pour un après-midi chargé :-)

    … que je vous conte, en images toujours, dans le prochain post…

                                                                      Brigitte

    11/1/2013

    TOKYO 1 — Arrivée et prise de contact

    Classé dans: — Brigitte @ 18:55:02

                     Le cœur battant, après une petite escale à Shanghai, nous voici arrivés à Narita, aéroport situé à 66 km de Tokyo. Tout est bien indiqué, il y a le Wi-Fi dans l’aéroport. Nous en profitons pour mettre montres et appareils à l’heure. Et, naturellement, nous prenons le train rapide qui nous mène dans la capitale. Une fois à Tokyo, nous sommes un peu perdus pour prendre nos tickets de métro, la ligne qui nous conduira jusqu’à l’hôtel…

         Plan métro Tokyo

                   Quatre jeunes étudiantes nous aident, aimablement, dans un anglais approximatif, et nous mettent sur le bon chemin.

                   Il faut juste comprendre comment cela fonctionne. En bref, au début un peu de panique, puis, quand on a compris le système, cela devient un jeu d’enfant, de se déplacer en métro dans Tokyo… avec un bon plan.

         Métro Tokyo 1

                   Le réseau du métro de Tokyo est le plus dense au monde. Il est composé des lignes de deux grandes compagnies, auxquelles on peut ajouter la ligne de train circulaire, que l’on appelle la « yamanote », de la compagnie «Japan Railways», JR.
                   On peut résumer ainsi :

    • la compagnie « Tokyo metro » gère huit lignes,
    • la compagnie « Toei » en gère quatre,
    • la ligne « Yurikamome », métro sur pneumatiques, lequel traverse, entre autres, le pont suspendu de Tokyo,
    • Enfia la ligne « Yamanote » est une ligne circulaire sur chemin de fer classique.

           Métro Tokyo 2

                  La tarification dépend du trajet que l’on entend effectuer. À l’entrée des stations se trouvent des distributeurs, avec des plans détaillant, pour chaque destination, le prix à payer. L’avantage est que si l’on souhaite aller plus loin que prévu en cours de route, il est possible de payer le supplément du trajet à la sortie du métro, grâce à des bornes « fare adjustement ». Chaque ligne possède ses propres tickets, qui, une fois achetés, ne sont ni remboursables, ni échangeables. Les bornes récupèrent les tickets à la sortie (on doit les insérer pour que le portillons s’ouvre), ce qui fait qu’aucun ticket ne traîne jamais au sol. Du reste, il est à noter que le métro japonais, tout comme les rues, d’ailleurs, est d’une propreté impeccable, confortable, son personnel aimable et attentif aux voyageurs.

           Métro Tokyo 3

                  Tokyo signifie littéralement « capitale de l’est ». Jadis appelée « Edo », qui signifie « porte de la rivière » en référence à la rivière « Sumida » qui la traverse. C’est après la bataille de Sekigahara, en 1600, que Leyasu Tokugawa, devenu Shogun, transforme le petit village en capitale militaire et administrative. En 1657 un incendie détruit une grande partie de la ville et tue près de 100 000 personnes. C’est en 1868 qu’Edo devient la capitale du Japon à la place de Kyoto, et est rebaptisée Tokyo.

                  La ville de Tokyo  s’est construite sans planification, ce qui donne un plan de ville très complexe qui semble manquer d’unité. Ses rues, qui, pour la plupart, ne portent pas de nom, sont un mélange de constructions ultramodernes et de petites maisons qui semblent d’un autre temps. Tous les arrondissements se décomposent en quartiers qui s’entrecroisent. Tokyo, qui s’étend sur 557 km2 (5 fois plus que Paris !), est divisée en 23 arrondissements (23 ku), hébergeant une population de 8,45 millions d’habitants (avec l’agglomération, Tokyo dépasse les 30 millions d’habitants). Elle n’en finit pas de s’étendre sur la périphérie d’autres centres urbains, comme, autrefois, celui de Yokohama, deuxième ville du pays, située seulement à 25 km. Cette agglomération de villes s’étire sur la plus grande plaine du Japon (7.000 km2), sise au cœur du Kanto, lequel reçoit un tiers de la population japonaise, mais ne représente que 8,6% de la superficie de l’archipel.

          Tokyo 1

                   Nous arrivons, enfin, à notre hôtel… après quelques méandres superflus. En fait on nous avait indiqué de prendre la seconde rue à gauche, en sortant du métro.. Nous avons bien laissé la première, sur la gauche, mais avons marché, marché, sans jamais rencontrer une “deuxième rue, à gauche” ! :-)
    À partir de ce moment, au reste, nous nous sommes toujours méfiés des « deuxièmes rues à gauche » que l’on pouvait nous indiquer dans ce pays. :-)

                  Nous avons rendez-vous avec mon neveu qui travaille à Tokyo. Nous sommes surpris de le voir arriver en vélo, mais Tokyo, c’est aussi ce côté facile qu’on ne peut imaginer. Pays de contraste avec ses hauts gratte-ciel, sa vie trépidante et ses néons clinquants, on peut trouver des havres de paix dans de grands jardins et aller allègrement en vélo d’un point à un autre. Des vélos que l’on peut laisser au coin de la rue, sans crainte de se les faire voler… Voilà déjà notre première approche. Le jeune homme nous invite au restaurant… pour un repas de délicieux sushis…

          Sushis à Tokyo

                                      Bon appétit !… À la prochaine !…                  Brigitte

    10/1/2013

    Voyage au Japon en automne (2012)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:31:15

                  Voici passées les fêtes. J’entreprends, à présent, de vous conter mon voyage au Japon, effectué au mois de novembre dernier. Je sais que beaucoup de mes amis attendent ce moment. Il m’était impossible de publier à mesure, au cours de ce séjour, tant nous avions de beautés à admirer, de moments à vivre, parfois déconcertants et souvent passionnants.

                        Le Japon… pays semblant presque inaccessible, tant par son éloignement que pour le coût du voyage, une langue hermétique, pour un occidental, une culture que nos lectures ou le cinéma nous présentent comme si différente de la nôtre, les tremblements de terre à répétition, les tsunamis, etc… Plein de bonnes raisons propres à faire repousser un projet ou le mettre en sommeil…

                  En effet, depuis des années, je répétais sans cesse : « Un jour je partirai ! J’irai dans ce Japon dont j’ai toujours rêvé ! ». Ma sœur, lasse de m’entendre répéter cette petite phrase, m’en fit la remarque et déclara : « Ne dis pas j’irai, mais dis, plutôt :  j’y vais ». Elle avait raison, bien sûr ; et j’ai prononcé la petite phrase miracle… Ma décision prise, je mis tout en œuvre pour élaborer mon voyage. Encore fallait-il en choisir le moment. Les saisons les plus prisées des Japonais, qui rattachent leur vie au cours des saisons, sont le printemps, pour la contemplation des cerisiers en fleurs, et l’automne, où les ginkgos se couvrent d’or, tandis que les érables, dans les jardins, s’enflamment, et les pluies et typhons de la fin de l’été sont passés. L’automne est, aussi, ma saison favorite. J’avais envie et besoin de vie et de couleurs ; je partirai, donc, en automne, saison merveilleuse au Japon. J’ai eu la très grande chance, également, de trouver, en Pierre, un compagnon (ou peut-être est-ce lui qui a eu de la chance, parce qu’il rêvait aussi d’un tel voyage…), pour partager cette équipée riche en découvertes dans une étourdissante symphonie de couleurs.

                   Nous avons donc élaboré, avec patience, étude et minutie, un programme de trois semaines couvrant un trajet traditionnel. L’Office de Tourisme japonais à Paris m’avait fait la recommandation de retenir nos hôtels à l’avance. Ce que nous nous employâmes à réaliser (par Internet) et cela nous a rendu le voyage plus facile et plus serein. Nous avons acheté le « Japan Rail Pass » de 14 jours qui facilite également les déplacements et permet, le plus souvent, de prendre le train sans passer par le guichet (à moins que l’on ne veuille réserver sa place).

                   La littérature sur le Japon est abondante. Histoire, culture, industrie… Je ne vous confierai, donc, que mes impressions au jour le jour, et vous conterai, surtout, ce voyage en images. Nos photos sont centrées davantage sur la nature, les jardins, les couleurs. J’ai pris aussi le temps et le plaisir de faire quelques petites aquarelles, tout un carnet, en fait, qui sera mis en ligne comme les autres.

                 Pour l’heure, en attendant l’arrivée des premières images, voici un schéma sur la carte de l’itinéraire que nous avons suivi, en en arrivant à Tokyo pour repartir d’Osaka :

        Carte voyage Japon

                Pour plus de précisions, vous pouvez en visualiser l’animation, en cliquant ici (Cliquer, ensuite, sur “Lire"), ou bien, encore, en cliquant sur la vignette ci-après :

                                                                 Brigitte au Japon

                                                                         À bientôt pour la suite….. Brigitte

    26/12/2012

    Mon carnet d’aquarelles d’Équateur

                En attendant de vous conter mon voyage récent au Japon, j’offre un second « cadeau de Noël » pour les amis de ce blog et de mon site : mon carnet de voyage d’Équateur. Voyage décrit au chapitre 14 et que vous pourrez relire en entier, en cliquant sur l’article ou sur ces mots. :

           Je mets en ligne, ci dessous les reproductions de mes aquarelles que vous pourrez, également, comme d’habitude, de manière, peut-être plus ludique :-), feuilleter en un petit livre en Flash, en vous dirigeant sur la page qui s’ouvrira en cliquant sur cette vignette :

                                   lien vers livre aquarelles

          equarelle_01  

          equarelle_2

                                equarelle_3

          equarelle_4

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                                                       Bizzzzzatous !                                             Brigitte

                                                                                                                  Fée Brigitte 8

    25/12/2012

    Le Chemin de Compostelle (suite 2), de Moissac à St-Jean Pied-de-Port

                   Au joli mois de mai, j’ai entrepris, à pied, la troisième partie de mon chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Bien entendu, j’avais mon carnet et mon nécessaire d’aquarelles, et, comme je l’ai déjà raconté (voir voyages 09 et 12), j’y note mes étapes et esquisse rapidement, pour moi-même, croquis et aquarelles.

                  Mes lecteurs me pressent de conter mes nouvelles aventures… :-) . Un voyage au Japon dans les couleurs d’automne va bientôt paraître sur ce blog. Mais, en attendant, en guise de cadeau de Noël pour mes « fans », je leur livre ces quelques pages en images. Il y aura encore quatre carnets dans les prochaines années, avant que je ne parvienne enfin à Compostelle !

                                                                           

                           Chemin St-acques couverture

        Itinéraire

                           Chemin de St-Jacques — Itinéraire de Moissac à Saint-Jean Pied-de-Port

                            Gaillac 6-7 mai

          Moissac 1

          Moissac 2

                                                        Moissac

          Moissac - Auvillars

                                                  Moissac - Auvillars

           Auvillars

                                                          Auvillars

           Petits croquis

                                                   Petits croquis sur le Chemin

            Vers Lectour et environs

                                                Vers Lectour et ses environs

             Pause pique-nique

                                                Pause pique-nique

             Vers Condom

                                                  Vers Condom

             La Ferme Mathieu

                                                La Ferme Mathieu

              Aire-sur-Adour

                                                 Aire-sur-Adour

              Vers Arsacq

                                                  Vers Arsacq

              

                                                  Le Grand Saule

              Pluie et éclaircie

                                                  Pluie et éclaircie

              Le pays basque

                                                 Le pays basque

              Saint-Jean Pied-de-Port

                                                 Saint-Jean Pied-de-Port

              Photos détails

                                                  Photos détails

              La credencial de Saint-Jean

                                                La credencial

                          Petites paroles

                                                                   Petites sentences de l’Alchimiste

              La fin de l'étape

                                                                           La fin de l’étape

                             À la prochaine !

                                                                         À la prochaine !

                                         Bises à tous mes amis, artistes ou non, amis de ce blog et de mon site de peintures………     Brigitte

                                                                                                                                                  fee_Brig 2009

    18/4/2012

    Aquarelles du voyage Namibie-Sainte-Hélène

                         J’ai mis en ligne, sous forme de petit livre “Flash", mes aquarelles réalisées et inspirées par ce voyage en Namibie, à Sainte-Hélène et au Cap. Vous pourrez feuilleter le livre de Namibie-Le Cap, en cliquant sur l’image ci-après :

                                    aquarelles de Namibie

              Pour celles de Sainte-Hélène, veuillez cliquer sur l’image ci-dessous :

        aquarelles de Sainte-Hélène

                   Vous trouverez des présentations d’autres aquarelles sur mon site de peintures : en cliquant ici

                  ==>  Maintenant, dans le cas où vous désireriez revoir en diaporama  les images de ce voyage, allez sur cette page (cliquez)

                          P.S. : Enfin, je vous rappelle que vous ne voyez, ici, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de rapidité de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez lire tous mes chapitres concernant ce voyage en Namibie-Sainte-Hélène, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 15. Namibie, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre. Ou bien encore en cliquant sur ce lien   :-)

                                                                                     fée BrigBrigitte

    16/2/2012

    Cape Town (suite 5), Un petit parcours dans une “township”

    Classé dans: — Brigitte @ 15:30:34

                  Aujourd’hui, nous partons visiter une des township, celle de Langa (250 000 habitants). Nous devons, pour cela, passer par une agence de voyage et être accompagnées. La définition du terme de township, en Afrique du Sud, réfère aux zones urbaines souvent pauvres et sous-équipées qui ont été réservées aux non-blancs, principalement des noirs et des coloureds mais aussi des travailleurs indiens, qui y ont été déplacés souvent de force à cause des lois de l’apartheid. Elles ont généralement été construites, entre la fin du XIXe siècle jusqu’à la fin de l’apartheid, en périphérie des villes, sur des terrains vagues disponibles sans aucune infrastructure ni aucun service urbain. Toutes ces “maisons” sont amassées sur d’anciens terrains vagues sur plus de 20 km le long de l’autoroute, ou de la route de l’aéroport. Chiffre incroyable, 80% de la population de Cape Town habite dans ces townships, qui abritent quasiment 100% de la population noire… 

        Langa 1

        Langa 3

        Langa 4

        Langa 2

                Une fois arrivées à Langa, nous sommes prises en charge par un autre guide (un habitant de cette township), lequel nous raconte la vie de tous les jours. Il nous fait visiter un appartement dans un petit immeuble. Un « appartement » est un bien grand mot, c’est le reflet du niveau de pauvreté des quartiers.

                            Langa 5

    Après avoir monté des escaliers crasseux, nous arrivons dans un couloir et il nous fait entrer dans un appartement constitué d’une pièce unique, large… de la largeur d’un lit matrimonial, les enfants dormant à même le sol, avec une armoire où s’accumulent valises et effets divers. Une petite cuisine dotée du minimum vital, partagé avec une autre famille.

         Langa 6

         Langa 7

    Nous avons, également, pu voir une autre chambre dans une « maison » constituée de quatre plaques de tôles. Quand il pleut, l’intérieur de la maison se transforme en marécage…

          Langa 8

    Il en est de même pour les « ruelles » en terre qui sont pratiquement impraticables en période de pluie. Les habitants, surtout les femmes, vaquent à leurs occupations. Les hommes discutent, adossés à un mur, le taux de chômage atteignant 50%. En raison de cette oisiveté forcée, les gangs prospèrent sur ce terrain fertile. Les armes à disposition sont innombrables, la police est inopérante, sous-payée et surchargée. Ces organisations de jeunes gangsters, qui contrôlent des crimes qui vont du simple larcin à la vente de drogue, à l’extorsion et à la prostitution, sont vite devenues des modèles pour des enfants issus très souvent de familles monoparentales et qui se laissent aisément éblouir par les beaux habits, les grosses voitures et les comportements “machos".

                              Langa 9

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                Nous avons passé la nuit dans le quartier, chez une habitante qui proposait un « bed and breakfast ». Une petite maison en brique, pour cette dame plus fortunée, à l’intérieur très propre et correct. N’ayant pas prévu un dîner, elle fait venir une de ses amies qui tient un restaurant, puis nous emmène en voiture à 2 kilomètres de là, de l’autre côté de l’autoroute, dans un magnifique supermarché. Le soir nous mangeons chez l’amie qui a pris l’initiative de monter son restaurant (vide, ce soir là). Elle invite même un saxophoniste qui nous joue des airs durant la soirée et l’on a même dansé !  :-)

                Je leur ai posé mille questions et ai pu découvrir une autre réalité : celle d’une communauté soudée, où quelques initiatives personnelles redonnent du courage à des milliers de pauvres gens. Nous avons été voir ces femmes qui tentent au quotidien de survivre et renverser la vapeur. Elles essaient de monter des groupes de musique ou de théâtre, un moyen d’expression très important, pour une communauté à laquelle l’apartheid avait presque retiré toute possibilité de se faire entendre. D’autres activités culturelles importantes sont liées à des événements de la vie de chacun, comme les mariages ou les enterrements, qui donnent lieu à des cérémonies où la musique et les chants sont le principal moyen d’expression.

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                  Dans les townships on trouve, encore, des shebeens, des stades, des centres communautaires. Les shebeens sont des lieux où l’on peut boire de la bière, qui était, naguère, distillée de façon clandestine par des femmes dont c’était le seul moyen de subsistance. Souvent on peut aussi y manger ou y écouter de la musique, surtout en fin de semaine.

                 En guise de conclusion, ce fut une expérience riche en émotions et, encore une fois, une leçon d’humilité. Les personnes rencontrées nous ont demandé de parler d’eux, de raconter le peu que nous avons vu et de dire tout l’espoir et l’optimisme qu’ils mettent dans leurs actions quotidiennes pour s’en sortir. Je conseille à toute personne qui visite l’Afrique du Sud de commencer par visiter une township !…

                 Je termine cette petite expérience vécue par la fin d’un discours de Michelle Obama venue visiter une autre township, celui, bien connu, de Soweto, en juin 2011 :

    « Vous pouvez être la génération qui crée des opportunités et qui apportera la prospérité à ceux qui sont oubliés et vous serez de ceux qui feront que la faim n’existera plus sur ce continent. Vous pouvez être la génération qui met fin au SIDA, vous pouvez être la génération qui tient vos leaders responsables d’une bonne gouvernance ! YES WE CAN, oui, vous le pouvez ! »

    15/2/2012

    Cape Town (suite 4), La route des vins et Kirstenbosh

    Classé dans: — Brigitte @ 10:19:33

                  L’une des grandes curiosités autour de Cape Town est, bien sûr, la région des vins qui s’étend sur 200 kilomètres.

        Cape Town, Route des vins

                C’est une région superbe nichée au cœur de hautes montagnes et de vallées verdoyantes, à soixante kilomètres de la ville.

        Cape Town, Route des vins 2

        Route des vins

               L’une des caractéristiques de la région est la présence d’une forte communauté française. Une communauté qui, bien sûr, n’est pas étrangère au développement du vin : de 1688 à 1690, 200 huguenots français fuyant les persécutions religieuses, débarquent dans la région. Une partie de la région s’appelle Franschhoek, le « coin français ». C’est la seule région du pays à jouir véritablement d’un climat méditerranéen. Stellenbosch, la capitale, une des plus vieilles villes d’Afrique du Sud, aux nombreux édifices historiques et à l’ambiance estudiantine due à la présence d’universités, présente un charmant visage.

        Stellenbosch 1

        Stellenbosch, Oom samie se winkel

                                                   Stellenbosh, le célèbre “Oom Samie Se Winkel” (Uncle Samie’s Store)

        Une rue à Stellenbosh

                                                      Une rue à Stellenbosh

            La production de vin est devenue une activité considérable en Afrique du Sud en termes d’emploi et d’économie. Sur le marché mondial, l’Afrique du Sud est désormais le huitième producteur ! Et le vin d’Afrique du Sud se vend de plus en plus. Par exemple, le pays exporte 19 fois plus (en valeur) vers l’Europe que l’inverse ! Une belle reconnaissance de la bonne tenue et de l’excellente qualité de son vin.

         Domaine viticole

                                                             Domaine viticole

         Route des vins 2

                                     Cape Town, Route des vins 3

                                     Cape Town, Route des vins 4

              On compte plusieurs aires de production distinctes, selon le principe des “appellations » telles que Constantia (le préféré de Napoléon), Durbanville, Franschhoek, Hermanus, Olifants Rivers,, Paarl/Wellington,, Stellenbosch « coin français »… Quant aux cépages, en rouge, on peut citer le cabernet-sauvignon, le gamay, le merlot, le mourvèdre, le pinot noir, la syrah et le pinotage. En blanc, on aura : le chenin blanc, le muscat d’Alexandrie et de Frontignan, le riesling, le cruchen blanc…

              Et nous terminons en beauté par une promenade dans les magnifiques jardins botaniques de Kirstenbosch

          Kirstenbosh 1

              Ces jardins botaniques de Kirstenbosch se situent dans la banlieue chic de Cape Town. Ils présentent une grande variété de plantes d’Afrique australe. Une partie des jardins de Kirstenbosch se situe sur le flan de la Table Mountain, et d’autres espèces sont cultivées dans des serres du Conservatoire.

           Kirstenbosh 2

           Kirstenbosh 3

           Kirstenbosh 4

           Kirstenbosh 5

           Kirstenbosh 6

                                     Kirstenbosh 7

           Kirstenbosh 8

           Kirstenbosh 9

           Kirstenbosh 10

           Kirstenbosh 11

                                            Bientôt la fin du voyage……… À suivre…                             Brigitte

    14/2/2012

    Cape Town (suite 3), Visite de Robben Island, rencontre avec l’histoire

    Classé dans: — Brigitte @ 18:13:29

        Vue depuis Robben Island

                                                 Vue sur Le Cap depuis Robben Island

               À quinze kilomètres des côtes, juste en face de Cape Town, se trouve Robben Island, classée au Patrimoine mondial de l’humanité. Île tristement célèbre car c’est ici que Nelson Mandela est resté prisonnier durant vingt années de sa vie. Sa visite s’impose car, au-delà des vues somptueuses que l’île offre sur la ville du Cap et Table Mountain, c’est une rencontre avec la douloureuse histoire de l’Afrique du Sud.

         Entrée prison Robben Island

               Après un tour en bus sur l’île, permettant de découvrir ses principaux monuments, la visite se finit par la prison. Une prison ou étaient détenus les principaux leaders politiques de l’ANC (Congrès National Africain), principal parti d’opposition, militant pour une démocratie multiraciale et le respect des droits de l’homme pour tous.

                                        Cellule de Mandela

                                                                                   Cellule de Mandela

             C’est une véritable plongée dans le terrible passé de l’Afrique du Sud. Il est effrayant d’imaginer que ces hommes ont passé un quart de siècle sur cette île minuscule, privés de toute liberté. Alors qu’en face, les narguait « le monde libre ». Nelson Mandela, le leader historique de la lutte contre l’Apartheid, ce régime établi en 1948 et établissant le développement séparé des races, garde en mémoire et de façon fulgurante ses éprouvantes conditions de détention. Mais laissons parler les images… 

          Robben Island 1

          Robben Island 2

          Robben Island 3

          Robben Island 4

          Robben Island 5

                                                             Nelson Mandela à Robben Island

                                        Paillasse de Mandela

                                                                                 Paillasse de Mandela

          Robben Island 5

          À l'intérieur de la prison

                                                             À l’intérieur de la prison

          Robben Island 6

              En prime, Robben Island étant devenue une réserve ornithologique, on peut y découvrir de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques et des milliers de manchots.

                                                          À suivre…                                                     Brigitte

    Cape Town (suite 2) Bo-Kaap et Table Moutain

    Classé dans: — Brigitte @ 10:33:24

               Un autre quartier, jouxtant le centre ville, surprend par ses maisons très colorées : Bo-Kaap :

        Bo-Kaap 2

        Bo-Kaap 3

        Bo-Kaap 4

        Bo-Kaap 5

        Bo-Kaap 6

           Son nom, signifiant « Au-dessus du Cap » en afrikaans, se réfère à la situation du quartier, lequel s’étend sur les flancs de la montagne de Signal Hill. Bo-Kaap abrite une forte concentration de Cape Muslims (Musulmans du Cap), lesquels sont les descendants de populations originaires de l’actuelle Malaisie, d’Inde et d’Indonésie, lequelles furent déportées par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à partir du XVIIe siècle afin de servir de main-d’œuvre dans la colonie.

          Bo-Kaap 8

                                 Bo-Kaap 9

                                 Bo-Kaap 10

                                          Bo-Kaap 11

               Surplombant la ville de Cape Town, Table Mountain, la fameuse montagne au sommet “plat", à l’origine de son nom, domine la ville. Elle est flanquée sur sa gauche de deux collines : Lion’s Headet Signal Hill, et, à sa droite, de Devil’s Peak. Depuis le sommet de Table Moutain, on peut admirer un magnifique panorama sur la baie. La Montagne de la Table est le seul objet terrestre à avoir donné son nom à une constellation, la Table, contellation de l’hémisphère Sud. C’est l’astronome français Nicolas-Louis de Lacaille qui a proposé, à l’origine, le nom de Mensæ mons (montagne de la Table), qui deviendra ensuite simplement Mensa, après un séjour au Cap en 1752 où il réalisait des relevés.

                                 Accès à Table Mountain

           Vue depuis Table Mountain 1

               Deux options pour parvenir à son sommet : la « facile », le téléphérique à cabine rotative qui vous y emmène en 6 petites minutes seulement ! la « sportive » : Emprunter à pieds le sentier. Durée, entre trois et quatre heures …. A vous de faire le choix !…  ;-)

           Vue depuis Table Mountain 2

                                              À suivre, pour Le Cap…                                                        Brigitte

    13/2/2012

    Cape Town (suite 1)

    Classé dans: — Brigitte @ 11:18:39

                Au départ de Cape Town, une route spectaculaire creusée dans la montagne offre des vues superbes sur la côte et l’Océan Atlantique. Le quartier du Waterfront, celui du port,

       Quartier de Water Front

                                                                 Quartier de Water Front

                           Tour de l'horloge

                                                                    Tour de l’horloge, Water Front

          ce quartier est un des hauts lieux de Cape Town, un endroit où les bâtiments à l’architecture de style hollandais et moderne se mélangent à merveille.

         Cape Town, City Hall

                                                                     Cape Town, City Hall

         Il est entièrement rénové et flambant neuf avec ses galeries commerciales modernes, ses restaurants, ses boutiques de souvenirs…

          Manège, Water Front

                                                              Water Front, un manège

          Oeufs d'autruche

                                                            Œufs d’autruche peints

          Oeufs d'autruche 2

                                                           … avec l’image de la photographe…  :-)

         C’est enfin le point de départ des croisières.

    Au centre-ville, on peut se promener dans les rues piétonnes au milieu des bâtiments anciens comme la cathédrale St-Georges :

                                        Cathédrale Saint-Georges

                                                                  Cathédrale Saint-Georges

                             Government Avenue

                                                                                Government Avenue

         Government Avenue 2

         Cape Town, Long Street

                                                            Long Street

         Cape Town, Long Street 2

         Cape Town, Long Street 3

          Une maison à Cape Town

                                                          Une maison à Cape Town

                                 D’autres visites… demain !…                                         Brigitte

         

    12/2/2012

    Le Cap (Cape Town)

    Classé dans: — Brigitte @ 10:12:55

                       Notre périple de Namibie-Sainte-Hélène va se terminer par Cape Town (Le Cap, Kaapstad en afrikaans), d’où nous nous envolerons vers Paris… Capitale parlementaire et seconde ville en importance de l’Afrique du Sud, c’est la ville la plus australe du continent africain (33°55′ de latitude Sud et 18°25′ de longitude Est) :

        Cape Town

              Un peu d’histoire :

              Cape Town a été fondée en 1652 par la Compagnie orientale hollandaise. A l’époque, son objectif est simple, dépourvu de toute ambition coloniale : créer un simple comptoir afin de reposer les hommes et se ravitailler en vivres sur la longue route maritime qui les conduisait jusqu’en Inde. Mais les premiers colons entrent vite en conflit avec les premiers habitants de ces terres : les Sans. Plus connus sous le nom de Bushmen. Leur présence remonte à plus de quinze mille ans. Ce sont des chasseurs-nomades. Cependant, désorganisés, vivant en petit groupe, ils seront voués rapidement à la disparition ou intégrés à la population européenne. D’où naîtront des métis, car Cape Town se caractérise par une population incroyablement métissée. De nos jours, dans les rues, se croisent indiens, noirs, européens, malaisiens…

         Arrivée à Cape Town 1

                                                                      Arrivée à Cape Town

         Arrivée à Cape Town 2

         Cape Town 2

              En 1795, les Britanniques occupent la Province du Cap avant de s’y installer définitivement en 1806. Leur décision d’abolir l’esclavage dans tout l’Empire en 1833 est directement à l’origine du grand trek : des milliers de Boers, les premiers colons hollandais, marchent vers le Transvaal et le Natal, à l’intérieur des terres, afin de s’installer le plus loin possible de la Province du Cap.

              Avec ce départ, c’est un chapitre nouveau et capital de l’histoire de l’Afrique du Sud qui s’ouvre. Les Boers parcourent et explorent des milliers de kilomètres sans rencontrer âme qui vive. Les premiers affrontements entre « Blancs » et « Noirs » se font avec les Xhosa, une des principales ethnies. Des guerres de frontière qui dureront cent ans. Vainqueurs, les Boers poursuivent leur progression. Ils s’implantent principalement au nord-ouest de l’Afrique du Sud. Au début du siècle est créée Johannesburg, actuelle capitale économique, avec la découverte de filons d’or. Puis la République Sud-Africaine, composée de 2 Etats : le Transvaal et l’État libre d’Orange. Les Anglais refusent cette indépendance, d’où la terrible guerre anglo-boers de 1899 à 1902. Les Boers défaits acceptent définitivement la tutelle anglaise, tutelle dont ils se libèreront progressivement au cours du XXème siècle.

          Cap de Bonne Espérance

                                                                     le Cap de Bonne Espérance

                 Le Cap de Bonne Espérance est un cap mythique, le point de rencontre de l’Océan Atlantique et de l’Océan Indien.

          Brigitte au cap de Bonne Espérance

          Ce cap sera dépassé la première fois par le navigateur portugais Bartolomeu Dias en 1488.

          Le Cap se trouve au cœur d’une très belle réserve sauvage de 7 750 hectares. Se rendre à la pointe extrême de l’Afrique est une visite inoubliable. En parcourant un étroit sentier sur cette avancée rocheuse, vous avez l’impression d’être au bout du monde. Face à vous l’Océan Atlantique dont l’immensité se perd à l’horizon et dont les eaux vous conduisent droit à l’Antarctique.

          La pointe extrême de l'Afrique

                                                                    La pointe extrême de l’Afrique

          Paris est loin

                                                                   Paris est loin !…

          Brigitte au Cap de Bonne Espérance

          En vous retournant, c’est toute l’Afrique qui vous regarde ! La réserve abrite de nombreux animaux : antilopes, autruches… et babouins, manchots…

          Manchots au Cap

                                      À bientôt pour la visite de la ville !  :-)         

                             P.S. : Je vous rappelle que vous ne voyez, ici, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de rapidité de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez lire tous mes chapitres concernant ce voyage en Namibie-Sainte-Hélène, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 15. Namibie, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre.     :-)

                                                                                        fairy Brig 2Brigitte 

    8/2/2012

    Sainte-Hélène… le départ !

    Classé dans: — Brigitte @ 20:07:54

                     L’heure du départ a sonné !…   Nous quittons à regret Jamestown, petite ville insignifiante mais attachante, coincée entre deux falaises. Nous faisons nos adieux aux « Saints » qui vivent la vie de tous les jours, calmes, flegmatiques et nonchalants…

                     J’ai dit au revoir, à regret, à ma logeuse et aux connaissances. Puis l’embarquement s’est passé de la même manière que le débarquement, mais à l’envers : après passage de la douane, petit bus (pour faire 50 m) puis chaloupe, barge et escaliers.

                    Adieu Ste-Hélène, île qui embête tout le monde, à commencer par les Anglais. Ne sachant que faire de ce « confetti d’Empire », ils dépêchent à Jamestown à longueur d’années des experts, des commissaires ou des chargés de missions pour évaluer la rentabilité d’un aéroport qui sera construit prochainement. Sainte-Hélène coûte cher à la Grande-Bretagne dont elle dépend pour tout. Elle ne produit rien. Elle ne rapporte rien. En conséquence, les Britanniques cherchent des solutions pour que cette lointaine possession héritée d’un autre âge, cesse d’être un poids…

           Côte Ste-Hélène 1

           Côte Ste-Hélène 4

           Côte Ste-Hélène 5

                  Au revoir Ste-Hélène que nous voyons disparaître derrière un banc de rochers. La mer s’ouvre à nous, avec son immensité de bleu à l’infini… Nos amis les dauphins viennent sauter autour de nous… C’est très sympathique… Mais…

                Mais… après une heure de route, le capitaine nous annonce, soudain, qu’il a oublié une enveloppe importante à Sainte-Hélène ! :-)  . Le navire a, donc, fait demi-tour, resalué le banc de dauphins et, une fois que nous sommes arrivés de nouveau à Jamestown, un filin a été lancé sur une petite barque transportant la fameuse enveloppe qui y a été accrochée et récupérée, ainsi, par le capitaine… Lequel s’est excusé une nouvelle fois !… Je pourrai dire que je suis allée deux fois  à Sainte-Hélène !… ;-)

                La mer est un peu houleuse… L’île n’est, à présent, plus qu’un tout petit point noir… Puis plus rien du tout. Nous voguons vers d’autres horizons…

          Coucher de soleil à Ste-Hélène

                                                  À bientôt !…                                                    fée_brig2Brigitte

    7/2/2012

    Sainte-Hélène (suite) - Dernières images

    Classé dans: — Brigitte @ 20:47:46

                   Nous sommes allées visiter d’autres lieux comme Plantation House, la résidence du gouverneur :

        Plantation House

        Arbre à Plantation House

                                             Arbre à Plantation House

        Plantation House et Jonathan, 150 ans

                                              Plantation House et Jonathan, 150 ans

                C’est de là qu’Hudson Lowe, le « geôlier de Napoléon », contrôlait, organisait, surveillait la vie des Français de Longwood.

                 Un petit cimetière fait de tombes blanches et noires où reposent les prisonniers de la guerre des Boers, que j’évoquais, dans un précédent post…

         Cimetière des Boers

                                               Cimetière des Boers

                Hutts Gate, une colline où a vécu Halley le célèbre astronome, observateur du ciel et des étoiles, qui a donné son nom à la fameuse comète. Darwin y résida, pendant son séjour dans l’île…

             Le RMS est là !… Il va nous falloir reprendre le bateau pour retourner au Cap !…

    Sainte-Hélène (suite) - Les couleurs de l’île

    Classé dans: — Brigitte @ 10:02:42

                 Nous parcourons les petites routes de Ste Hélène. Les vues sont superbes, tantôt la mer à perte de vue qui vient s’échouer sur les falaises de roc, tantôt toute une vibration de forêts, pâturages, plantes endémiques, palette de verts incomparables, qui moutonnent au loin…

        Sainte-Hélène couleurs 1

        Sainte-Hélène couleurs 2

        Sainte-Hélène couleurs 3

              Peu d’indications, personne à l’horizon pour demander de l’aide, une carte très détaillée mais pas très claire pour les automobilistes étrangers…    Les petites routes finissent en piste puis en chemin, donc le demi-tour devient urgent quand on n’est pas dans la bonne direction.

              Mais de magnifiques points de vue :

          Sainte-Hélène point de vue 1

          Sainte-Hélène point de vue 2

          Sainte-Hélène point de vue 3

          Sainte-Hélène point de vue 4

              Un autre jour, nous nous rendons tout au bout de l’île, au Sud, à Sandy Bay.

          Route vers Sandy Bay

                                             Route vers Sandy Bay

              La route, toujours étroite et déployant d’interminables lacets, descend à pic vers la mer. Il faut finir à pied pour atteindre la plage de sable noir, barrée par une ligne de canons. Il est impossible de s’y baigner, les rouleaux venant s’échouer avec fracas sur les rochers.

           Sandy bay 1

                               Sandy Bay et Brigitte

              J’ai essayé de prendre un sentier de randonnée… qui s’est transformé en éboulis de pierre et j’ai fait demi-tour devant l’inconnu de ce lieu étrange et désertique.

    6/2/2012

    Sainte Hélène (suite) - Farm Lodge

    Classé dans: — Brigitte @ 12:32:41

                 Sainte-Hélène est, en effet, un lieu chargé d’histoire… Et Napoléon, qui y passa cinq ans et demi, n’en fut pas le seul prisonnier. Le premier fut un noble portugais en disgrâce. Sainte-Hélène servit également, plus tard, de prison au chef zoulou Dinizulu en 1890, et 6000 prisonniers boers y furent enfermés en 1900. Loin d’être un havre tranquille, elle fut par deux fois le théâtre de combats entre Britanniques et Hollandais, connut régulièrement des révoltes et des mutineries, d’ordinaire pour des questions de ravitaillement en alcool. Au cours de l’un de ces soulèvements, les rebelles tuèrent même le gouverneur de l’île. Un aumônier se vit privé de solde pour avoir refusé de prier dans son église pour le nouveau gouverneur et son conseiller qui, selon lui, ne valaient pas que l’on gaspillât une prière. Quant au gouverneur, il déclara qu’il avait, de toute façon, toujours préféré éviter les pasteurs… :-)

               Les Britanniques avaient amélioré les défenses naturelles de l’île en érigeant leurs propres fortifications pour repousser toute tentative française de libérer Napoléon. Il n’est pratiquement pas un promontoire qui ne soit orné de sa tour de vigie ou de sa batterie.

               Un soir, sur la recommandation d’amis, nous sommes allées dîner à Farm Lodge, situé à l’extérieur de Jamestown, perdue dans une campagne luxuriante. Auparavant, nous avions effectué une promenade en bateau à fond de verre pour voir les épaves gisant au fond de la mer. Nous en avons vu quatre : deux cargos et deux yachts coulé parce qu’ils transportaient de la drogue. De nombreux dauphins sautaient et s’amusaient autour de nous.

          Epave Ste-Hélène

               J’avais reconnu la route menant à Farm Lodge la veille, car il nous faudrait rentrer de nuit, par ces petites routes, dans cette guimbarde brinquebalante que j’avais louée… 

                  Farm Lodge, carte

               À peine arrivées,

          Farm Lodge

               nous sommes accueillies par le propriétaire, Stephen Biggs, homme costaud à la crinière blanche et aux yeux d’un bleu éclatant qui a roulé sa bosse sur toutes les mers du monde. Il est tout fier de nous montrer le lit (le vrai)

           lit Napoléon Farm Lodge

                                                Lit de Napoléon à Farm Lodge

           ainsi qu’un rafraîchissoir à vin ayant servi à Napoléon :

           Rafraîchissoir à vin

               Farm Lodge est composé de grandes pièces magnifiquement meublées, et entouré d’un jardin fleuri. Le couvert (argenterie entourant des assiettes en porcelaine de la Compagnie des Indes) est dressé sur une très belle table d’acajou.

           Dîner à Farm lodge

            Petit dîner avec gigot d’agneau, sauce menthe, plat typique du dimanche servi chez les anglais. Non loin de Farm Lodge, nous nous à la cathédrale Saint-Paul église un peu perdue au milieu de nulle part…

           Cathédrale St-Paul

           Cimetière St-Paul

          Je me promène entre les tombes, déchiffrant les noms et dates… Certains de ces défunts sont morts quelques années après Napoléon et l’ont peut être connu…

    5/2/2012

    Sainte-Hélène (suite) - Longwood House

    Classé dans: — Brigitte @ 15:29:40

                    Longwood domine le vallon, entouré d’un beau jardin dessiné par Napoléon ; le drapeau français flotte inlassablement devant la maison.

          Longwood

          Longwood, maison de Napoléon

                                             Longwood, maison de Napoléon

                   Longwood House fut la dernière résidence de Napoléon. Il y séjourna du 10 décembre 1815 au 5 mai 1821, jour de sa mort. Après sa mort, Longwood fut restituée à la compagnie des Indes orientales, puis, plus tard, à la Couronne britannique et fut utilisée comme maison agricole. Son absence d’entretien fut rapportée à Napoléon III qui négocia avec le gouvernement de Londres le transfert de propriété à la France. En 1858, Longwood House devint la propriété du gouvernement français, de même que la vallée du Tombeau , où avait été initialement enterré Napoléon, pour une somme totale de 7 100 livres sterling.

               Depuis, un représentant français (Le Consul) vit sur l’île en permanence pour s’occuper des deux propriétés, gérées par le ministère français des Affaires étrangères. En 1959, une troisième propriété, les Briars…

          Sainte-Hélène, Les Briards

                                     Les Briards, statue de Napoléon

                                                             Statue de Napoléon, aux Briards

                   …où Napoléon passa ses deux premiers mois le temps que Longwood soit aménagé, fut donné au gouvernement français par Dame Mabel Brookes.

               Dès que je pénètre dans cette maison de Longwood, je suis saisie par une odeur de renfermé et d’humidité !… Napoléon se plaignait justement de cette humidité et des rats… qui ont été éradiqués depuis.

               La maison n’est pas très grande : elle comprend une véranda, un parloir avec un billard, le salon où Napoléon mourut sur un lit de camp, une salle à manger, une bibliothèque et les deux pièces servant de chambre à l’Empereur avec une salle de bain où se trouve une baignoire en cuivre.

           Chambre Napoléon

                                         Chambre de Napoléon

           salle à manger Longwwod

                                      Salle à manger, Longwood

           Salle à manger Longwwod 2

                                   Vestibule Longwood

                                                         Longwood House, vestibule

                Et, bien sûr, cette maison est remplie de souvenirs ou d’objets ayant appartenu à l’Empereur.

                                   Longwood, maison de Napoléon

           Portrait de Napoléon

                                                           Portrait de Napoléon 

                                  Masque mortuaire Napoléon

                                                               Masque mortuaire

            lit, chapeau, redingote Napoléon

            salle bains Napoléon

                                                   Salle de bains et baignoire authentique

            signature napoléon

                                                 Document portant la signature de Napoléon

            Archives de la Belle Poule

        Archives de la Belle Poule, frégate qui assura, avec La Favorite, le retour des cendres de l’Empereur en 1840, sous les ordres du prince de Joinville

                Le jardin, quant à lui, a repris la configuration que lui avait donnée Napoléon. Il est très agréable de s’y promener.

           Longwood, entrée du jardin

                                               Entrée du jardin

           Longwood, jardin 2

           longwood, jardin 3

           longwood, jardin 4

           longwood, jardin 5 hibiscus

                  En 2012, des travaux de rénovation ont été lancés, cofinancées par l’État français et une souscription auprès du grand public menée par la Fondation Napoléon.

           Dessin de Napoléon sur son lit de mort

                                         Dessin de Napoléon sur son lit de mort

           Tombe de Napoléon

                                                 Tombe de Napoléon

                  On dit que Napoléon, au cours d’une chevauchée, séduit par la beauté du lieu, et de la source proche, se serait écrié : « C’est ici qu’il faudra m’enterrer ! ». Cet endroit se nomme la vallée « des géraniums ». Je m’y suis rendue, j’ai descendu le petit chemin qui mène presque jusqu’à la tombe (où il ne reste que la pierre tombale). Une quiétude sans égale vous gagne, en ce lieu, perdu dans cette végétation, mélange de bananiers, plantes rares, fleurs, baigné d’une douce lumière. Il s’y dégage de bonnes « ondes » de paix et sérénité. Il m’a été rapporté que nul ne s’aventure à la nuit tombée sur cette route : on y voit et entend des revenants ressemblant étrangement à Napoléon sur son cheval. C’est un lieu, en tout cas, chargé d’histoire et d’émotion.

                Le 16 octobre 1840, la dalle a été soulevée, libérant la dépouille de l’Empereur, enfermée dans 6 cercueils successifs, afin de la rapatrier en grande pompe, à la demande du roi Louis-Philippe, pour lui donner un tombeau aux Invalides, à Paris. Une page de la légende s’est écrite ici, des événements, des images, arrachés au temps se sont accrochés au train de l’Histoire, un esprit souffle en cet endroit illustre.

                                                                                    Brigitte

    4/2/2012

    Sainte Hélène (suite) - Longwood, la route

    Classé dans: — Brigitte @ 14:17:22

                             Je vous rappelle que vous ne voyez, ici, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de rapidité de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez lire tous mes chapitres concernant ce voyage en Namibie-Sainte-Hélène, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 15. Namibie, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre.   :-)

                                                                                        fée_brig2Brigitte

                   L’une de mes premières visites à Ste Hélène fut pour Longwood House, le lieu où a vécu Napoléon, situé à 6 km de Jamestown. Nous avons loué une vieille Ford pour y accéder et aussi pour sillonner l’ile. Les routes de l’île sont étroites, les montées raides et les descentes vertigineuses. Conduite à droite, on roule à gauche, comme il se doit, au Royaume-Uni.  ;-)  Une seule voiture peut passer ; il faut céder la place à celles qui montent. On ne se croise pas sans donner un petit signe amical de la main. Pour les virages en lacets, très raides, après s’être annoncé par un coup de klaxon à une imprévisible voiture qui peut vous croiser, il faut s’y reprendre à deux fois, la main gauche cramponnée à fond sur le frein, les pieds essayant de débrayer désespérément, puis embrayer en première pour s’élancer avec douceur mais énergie… jusqu’au prochain virage…

                                Petite route Sainte-Hélène

         Petite route Sainte-Hélène 1

         Petite route Sainte-Hélène 3

                               Petite route Sainte-Hélène 4

                   La courtoisie est de rigueur. Et pas seulement entre conducteurs. Tout se sait, ici ! À l’autre bout de l’île, j’ai visité la station météorologique… En passant devant, j’ai dit bonjour à l’homme qui y travaillait, qui nous a raconté sa vie, et, du coup, nous sommes restées près de deux heures à l’écouter. Il savait que nous étions françaises, que nous avions débarqué du bateau et où nous logions !!!… Mais continuons notre route vers Longwood.

         Petite route Sainte-Hélène 5

         Petite route Sainte-Hélène 6

         Petite route Sainte-Hélène 7

                              Petite route Sainte-Hélène 8

                  Enfin, voilà Longwood en vue…

         Panneau de Longwood

                     …laquelle fera l’objet d’un prochain chapitre…                                       Brigitte

    3/2/2012

    Sainte-Hélène, suite…

    Classé dans: — Brigitte @ 09:54:39

                  Après cette introduction, je puis commencer à évoquer mon vécu sur cette île.

                  Comme on peut s’en douter, je vis un petit moment d’émotion en posant le pied sur le sol de Sainte-Hélène. Je franchis la « porte d’entrée » de Jamestown

         Jamestown

                                                 Jamestown, vue du navire

                               Porte d'entrée de la ville de Jamestown

                                                               Porte d’entrée de la ville

         Porte d'entrée Jamestown

                                                 Porte d’entrée, Jamestown

                C’est une petite bourgade tout en longueur, coincée entre deux parois rocheuses :

         Jamestown a

         Jamestown 1

         Jamestown b

                Je remarque tout de suite, à ma droite, l’échelle de Jacob « Jacob’s Ladder » :

                               Jamestown Échelle de Jacob

                L’échelle de Jacob était un chemin de fer à crémaillère construit en 1829 par la Compagnie ferroviaire de Sainte-Hélène pour acheminer vivres et munitions depuis Jamestown jusqu’au fort de Ladder Hill.

          Fort de Ladder Hill

                Ce chemin a, par la suite, été restauré sous la forme d’un escalier de 699 marches que je n’ai pas manqué de grimper allègrement !… 

               Les maisons de la cité, au style victorien ou colonial, certaines très colorées, sont soigneusement alignées de part et d’autre de « Main Street », dans laquelle les voitures sont sagement garées…

          Jamestown, Main Street

          Jamestown, Main Street maison

                                        Maison sur Main Street

                rue très calme, surtout le dimanche :

         Jamestown, Main Street dimanche

                 La rue principale se divise en deux au niveau de l’Office de Tourisme :

         Jamestown, Office du Tourisme

            pour conduire à la rue «Napoléon » :

         Jamestown, rue Napoléon

                On se sent envahi par une sorte de langueur, dans la nostalgie d’un temps passé et désuet…

         En regardant passer le temps

                                     En regardant passer le temps

                             Jamestown, bobbies

                                     Les « terribles » Bobbies  :-)

               Notre Hôtel, le Wellington House, tout bleu (voir ci-dessus, la première photo, sous celle du fort), se fait remarquer agréablement parmi les autres maisons. Ivy, la propriétaire, nous réserve un accueil et des petits repas vraiment délicieux. Un autre hôtel agréable fait concurrence au Wellington, The Consulate Hotel, très « Louisiannais) :

           Jamestown, Consulate Hotel

              Des magasins aux vitrines désuètes et toutes simples proposent les quelques marchandises à vendre :

           Jamestown, vitrine 1

                                         Vente de thon en boîtes

           Jamestown, vitrine 2

                                        Vente de thon surgelé

              Hum !…    Il y a bien une halle, petit marché où quelques légumes et fruits s’exposent en ligne de bataille pour attirer un chaland hypothétique :

                           Jamestown, marché

                                                                  Marché de Jamestown

           mais bon…

               Et puis, comme dans les petites villes de western, une petite prison adorable  ;-)

                          Jamestown, prison

              Mais, parfois, on peut rencontrer des prisonniers libres : je le sais, j’en ai rencontré un, quand je suis montée, toute seule, explorer un autre petit fort délabré, qui ne m’a pas caché sa situation… On m’a, en effet, confirmé, que les prisonniers ici, quand il y en a, sont libres. Le taux de criminalité est de 0,1% (petits vols ou bagarres du samedi soir), pas de SIDA … On laisse voitures et maisons ouvertes et, de mémoire de “Saint", jamais un touriste ne s’est fait voler quelque chose…

                          Jamestown, cité administrative

                                                           Jamestown, porte d’entrée de la cité administrative

             Entrons un instant, voulez-vous, pour nous reposer de cette première visite, dans un joli petit parc…

           Jamestown, entrée petit parc

            …aux troncs de banians tordus par le temps. C’est un endroit où les Saints aiment à se resourcer…

           Jamestown, petit parc

                          Jamestown, petit parc, banian

                                                À suivre !…                                                    Brigitte

    2/2/2012

    Sainte-Hélène

    Classé dans: — Brigitte @ 10:06:54

                      Voilà. Maintenant que nous sommes entre nous, je vais vous donner quelques éléments pour situer cette île…

               L’île de Sainte-Hélène se situe dans l’Atlantique Sud, à une longitude de 5°43′ Ouest et une latitude de 15°56′ S. Elle se trouve à 1.950 km au large de la côte du sud-ouest de l’Afrique et à 2.900 km des côtes de l’Amérique du Sud. La plus proche terre est l’Île de l’Ascension, à 1.125 km au nord-ouest de Ste Hélène, qui est, par conséquent, loin de tout…  

         Carte Sainte-Hélène

               L’île a une superficie 122 km². Elle s’étend sur 17 km de long et 10 km de large. C’est une île volcanique qui émerge de l’Atlantique Sud, ce qui donne un paysage de falaises arides, entrecoupées de vallées profondes (appelées localement “boyaux"). Il y a, ici, peu de terrain plat, les sols sont rocheux et pentus, ce qui ne permet pas à l’île d’avoir de belles plage de sable.

              Le point culminant de Ste-Hélène est le “Diana’s Peak", qui culmine à 823m. On y accède par un agréable sentier que j’ai pris. La dernière étape était faite d’escaliers, assez éprouvants, pour les mollets… D’en haut, on jouit d’une vue à 360° sur l’île. :

                            Sentier vers Dian'a's Peak

                                                     Sentier vers Diana’s Peak

           Diana's Peak

                            Vue depuis Diana's peak 1

                                                    Vue depuis Diana’s Peak

           Vue depuis Diana's peak 2

                  Dans la partie plus élevée du centre de l’île, les fourrés et la végétation subtropicale sont abondants. Plus on redescend vers l’océan et plus la végétation se transforme en prairies et pâturages, avant de devenir quasi inexistante sur les terres arides, au-dessous de 500 m d’altitude…

                 La population de Sainte-Hélène se compose de 5.000 habitants. Le type physique des Hélèniens est insaisissable, mélange d’esclaves noirs, de Malais et de Blancs, descendants de colons britaniques de la East India Company. Ils se nomment les « saints », ont la peau café au lait, les yeux verts ou bridés.

                            Un "Saint"

                                                    Un “Saint”

                           Un autre "Saint"

                                                    Un autre “Saint”

                 Comme il n’y a pas de population autochtone, la seule langue utilisée est l’anglais.

                 Sur ce petit caillou, de nombreuses religions sont représentées : Anglicans (en majorité), Baptistes, Adventistes du Septième Jour, Catholiques, croyants de la foi de Baha’i, Témoins de Jéhovah, Nouveaux Apostoliques…

                Pour ce qui est du climat, on rencontre d’importants contrastes climatiques entre Jamestown, la capitale, qui se trouve sous l’influence des vents du nord, et les régions intérieures. Jamestown peut être ensoleillée et légèrement pluvieuse, pendant que des endroits comme Longwood, subissent des brumes froides et des averses. Les températures à Jamestown varient entre 20°C et 32°C en été et entre 15°C et 26°C en hiver. Les températures à l’intérieur des terres sont, en moyenne, de 5° à 6°C inférieures.

                                                  À suivre…………                                                              Brigitte

    1/2/2012

    Sainte-Hélène enfin !…

    Classé dans: — Brigitte @ 08:02:28

                     À présent que j’ai réussi à poser le pied sur cette île mythique,..

          Pied Brigitte sur Sainte-Hélène

           …il me faut vous donner sur elle quelques détails.

                  Mais laissons, auparavant, débarquer tout le monde de ce fameux RMS, qui nous a transportés jusqu’ici :

          Le Royal Mail Ship

                                Le RMS depuis le port de Jamestown

          Débarquement du RMS

                                                     Débarquement

          Embarquement personnes à mobilité réduite

                                       Embarquement des personnes à mobilité réduite

          Débarquement des ouvriers

                                                  Débarquement des ouvriers

          Quart d'heure syndical des marins

                                          Le quart d’heure syndical des marins

    31/1/2012

    L’arrivée à Sainte-Hélène

    Classé dans: — Brigitte @ 20:38:56

                        Je me suis levée très tôt ce matin, à 5h pour voir apparaitre l’île de Ste-Hélène depuis le pont de commandement.

          Sainte-Hélène au loin

                                                  Sainte-Hélène au loin

                 Tout d’un coup, contrastant avec le calme des derniers jours, une étrange fébrilité agite tout le petit monde du bateau : On distingue l’île (à peine) au loin, très loin à l’horizon. Alors on scrute, on se presse sur le pont avant, on photographie, la masse indistincte devient petit à petit plus précise, les visages s’animent, on reconnaît tel massif ou côte de l’île.

                Ste-Hélène en vue

                Côte Ste-Hélène 1

                Côte Ste-Hélène 2

                Côte Ste-Hélène 3

                 J’ai essayé de penser à Napoléon quand il a vu ce que je regardais et quelles devaient être ses pensées ?… 

                On fait cap sur le rocher George, puis on contourne l’île pour arriver en face de Jamestown.

               Jamestown

                                                                        Arrivée à Jamestown

                Nous sommes arrivés à l’entrée du port à 8 heures. Deux grosses barges se sont collées au bateau, puis une sorte de chaloupe est, également, venue accoster pour déposer les officiers des douanes.

               Débarquement à Ste-Hélène

                                                           Débarquement à Sainte-Hélène

               Après les formalités de douane, nous avons été invités à débarquer au fur et à mesure, par groupes de 20 personnes, dans cette chaloupe qui a fait des va-et-vient entre le RMS et le quai du port de Jamestown : Sainte-Hélène n’a pas de port en eau profonde. A 10h30, j’étais sur terre avec ma valise, pleine d’émotion…

                                                         À suivre…                                 Brigitte

    30/1/2012

    Le voyage sur le RMS (2)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:12:49

                      La mer est calme, je vais pouvoir me mettre à finir mes croquis, enfin !  :-)

                      Ici, c’est le paradis. Nous sommes entièrement pris en charge. Le matin, à 7h, j’entends une petite voix douce qui me dit « Ma’am, your coffee is ready ». Je tends mollement la main depuis ma couchette pour saisir la tasse de bon café fumant. Quel luxe d’être réveillée ainsi ! Puis, une fois prête, nous allons dans la salle à manger où est installé un buffet gargantuesque Le dimanche, à 10h30, le salon a été aménagé pour le culte, et le Capitaine, faisant office de pasteur, a effectué la lecture religieuse du dimanche, accompagnée de chants « marins » décrivant la vie en mer, louant le Seigneur, etc.

                    J’en profite pour avancer mes dessins, commencer mon blog et lire des livres en anglais. Quelle aubaine d’avoir du temps libre ! Sinon, des jeux de toutes sortes sont organisés, de petits documentaires sont passés à heure fixe et je m’y rends de temps en temps. A 13h30, c’est la gym : une petite vidéo passe avec une danseuse qui montre des mouvements de danse et on gigote comme on peut ! 

          Repos sur le pont RMS

                                                    Repos sur le pont

                    Pour le repas, il y a deux services et j’ai été “collée” à celui de 20h. Les britanniques s’habillent pour le repas et pour l’apéritif à 18h (robes longues et complet cravate). J’ai avancé dans la découverte des passagers. Je débarque mardi matin. Un barbecue est organisé lundi soir.

        Dessin d'enfant napoléon

                                            Dessin d’enfant, affiché : Napoléon arrive à Sainte-Hélène

                   Le cargo vogue tout doucement, sur une mer très calme mais grise. Dans l’Océan Pacifique, elle était verte, ou bleu-turquoise…

                   On fait vite connaissance les uns avec les autres. D’où venez-vous ? Pourquoi allez-vous à Ste Hélène ? Napoléon est votre intérêt ? Un peu intrigués, tout de même, tous ces gens. Beaucoup de passagers restent toute la journée dans les fauteuils du salon, somnolant ou discutant avec leur voisin qui se trouve également être leur voisin dans l’île. Ils regardent la télévision et attendent la pause café de 10 h 30 ou le thé de 16 heures, puis les repas ponctuent la journée.

                   D’autres s’installent sur le pont, lisent ou scrutent l’horizon plat et infini cherchant à apercevoir un oiseau ou un bateau. À quoi pensent-ils ? Le temps s’écoule tout doucement. Des documentaires ou des jeux sont organisés. Un officier, John, « le bosco », s’occupe, avec une grande âme de G.O., à animer avec force et enthousiasme cette petite vie bien calme. Un jour, un passager poète a lu ses poèmes. Ce fut très sympathique de manger le soir sur le pont, lors du barbecue du lundi soir. Tout le personnel est tiré à quatre épingles et reste extrêmement attentionné à nos moindres désirs.

        Barbecue sur le RMS

                                          Le barbecue, sur le RMS

    26/1/2012

    Le voyage sur le RMS (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:05:30

                   Je retrouve avec beaucoup d’émotion les coutumes et habitudes de mon voyage en cargo (voir “Voyage autour du monde”)… avec le même genre de poste pour les mails… et un clavier anglais sans accents…. Mais ici le cargo est plus sophistiqué, transportant plus de passagers (128) et équipé de salons aménagés pour ces voyageurs.

                  Noua avons, donc, quitté Le Cap, et la terre ferme, par la même occasion, pour nous enfoncer dans l’Atlantique sud.

          Départ du Cap 1

          Départ du Cap 2

                  La vie, sur le RMS St Helena, s’écoule tout doucement, les repas rythmant la journée. Le soir, au dîner, nous avons une place attribuée et cette fois-ci, à ma droite, la femme du pasteur de Ste-Hélène, en face de moi un couple anglais dont la dame se distingue par son parler français recherché. Les anglais s’habillent pour le repas. Le cargo vogue tout doucement, sur une mer très calme mais un peu trop grise à mon goût.

                  La plupart des voyageurs se rendant à l’île Ste-Hélène sont des « Saints » comme se nomment les habitants de cette île. Certains passagers venant du Royaume-Uni sont à la recherche de lointains ancêtres ayant eu un lien en rapport avec Napoléon. Par exemple, l’aïeule de Tregor a loué la maison de LongwoodNapoléon a résidé. Il en a retrouvé sa trace dans les archives de Jamestown, capitale de Ste Hélène. Une dame est une descendante du Dr Edward O’Meara, médecin de Napoléon, à Ste-Hélène. Des équipes d’ingénieurs d’Afrique du Sud font aussi partie du voyage en prévision de la construction de l’aéroport, dont l’idée avait, d’abord, été abandonnée, puis a été remie au goût du jour, avec le nouveau gouvernement britannique. L’ouverture est prévue pour 2015. Un psychiatre et sa femme, quelques personnages du gouvernement, un architecte suédois, une des infirmières de Ste-Hélène de retour de vacances, un français allant retrouver sa dulcinée là-bas… Je découvre peu à peu mes compagnons de voyage…

                   Il m’a même été demandé de prendre la barre !  :-)

           Brigitte à la barre du RMS

               À suivre, pour la vie sur le bateau…                                                  Brigitte à la barre du RMS

    25/1/2012

    Le RMS St Helena

    Classé dans: — Brigitte @ 14:41:56

                   Le RMS St Helena est le seul navire océanique au monde à porter encore le titre vénérable de “Royal Mail Ship“, qui fut celui, entre autres, des Queen Elisabeth et Queen Mary.

         RMS bouée

                  Construit en 1989, c’est un cargo mixte, jaugeant 6767 tonnes brutes et assurant le transport des passagers et marchandises. Long de 105 m et large de 19,20 m, il constitue l’unique source d’approvisionnement pour tous les biens de l’île de Sainte-Hélène. Des éoliennes aux pièces pour automobiles, des ovins, caprins, aux bateaux, ameublement, alimentation etc., tout doit être transporté par bateau vers l’île. Il peut accueillir 128 passagers et 56 officiers et membres d’équipage. Notre voyage accueillait 90 passagers.

          Route pour Ste-Hélène

                 Le voyage dure 5 jours et 4 nuits.

          RMS St Henela

                 Nous allons, donc, avoir un peu de temps, j’espère, pour parler de la vie sur le bateau… :-)

                                                                                  Brigitte

    Le Cap — Départ pour Sainte-Hélène

    Classé dans: — Brigitte @ 10:00:48

                  J’ai quitté la Namibie et ses déserts pourpres et dorés balayés par les vents, les fauves invisibles qui ne dansaient, s’élançaient et rugissaient que dans mon imagination, la longue côte où otaries et vagues s’étreignaient et roulaient en une commune et plaisante complicité… J’ai quitté la Namibie pour la pointe extrême de l’Afrique.

           Le Cap

                 Là, j’ai découvert une ville au bout du monde, enchâssée dans d’étranges montagnes, dont Table Moutain, laquelle s’élève à plus de 1000 m d’altitude et se coiffe d’un sommet complètement plat. Quand une nappe nuageuse se pose sur ce sommet, il ne manque plus qu’à dresser le couvert ! :-)  mais j’en parlerai au retour de Sainte-Hélène

                 C’est depuis cette ville du  Cap  que je dois quitter l’Afrique. En effet, pour atteindre cette île, ancrée au beau milieu de l’Atlantique Sud, à près de 2000 km des côtes africaines, il n’est qu’un seul moyen de transport : le bateau. Et pas n’importe quel bateau : le RMS St Helena, le dernier bateau postal britannique encore en service dans le monde ! Il va, donc, falloir que je vous en parle dans le prochain chapitre…

            RMS St Helena gouache

                                                                                            Brigitte

    23/1/2012

    Namibie, Windhoek et le départ

    Classé dans: — Brigitte @ 15:24:05

                     Pour notre dernière étape, nous faisons route vers Mariental, entrée du désert du Kalahari où nous passons la nuit.

                     Nous regagnons, ensuite Windhoek, capitale de la Namibie, à 1650 m d’altitude. Petite ville très européenne de 300 000 habitants. Les blancs et les métis constituent 33% de la population. On y distingue le centre ville, les quartiers principalement blancs, le quartier métis de Khomasdal et le township noir de Katutura où vivent la majorité des habitants de la ville.

                               Plante pied d'éléphant  

                                                        Plante pied d’éléphant    

                     Très belles villas, bien sécurisées avec des hauts grillages en fil de fer barbelé qui contrastent avec le quartier noir Katutura (Township) que nous avons visité.

          Intérieur d'un café

                           Intérieur d’un café

                     Dans les années 60, le régime administré par le gouvernement apartheid a relégué des milliers de noirs dans un « ghetto noir » à quelques kilomètres de Windhoek. Nous avons visité le marché et quelques rues.

                            Katutura

                                                        Katutura, au marché

           Katutura

                           Décorations Katutura

                                                     Homme extrêmement décoré

                   Je reparlerai des township quand je serai au Cap où j’ai passé un jour et une nuit dans l’une d’elles.

                   Pour l’heure, je me prépare à quitter la Namibie, que nous avons, tout de même, pas mal sillonnée, en tout cas au Nord :

          Photos Namibie

                       À un autre voyage pour découvrir le Sud… il faut en laisser pour la prochaine fois !…

         Coucher de soleil, Namibie

                                                                                                           Brigitte

    22/1/2012

    Sesriem et Sossusvlei

    Classé dans: — Brigitte @ 16:59:58

                   Je vous rappelle que vous ne voyez, là, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez voir tous mes chapitres concernant ce voyage en Namibie-Sainte-Hélène, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 15. Namibie, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre.   :-)

                                                                                        Fée Brigitte 5Brigitte

                    Nous laissons, donc, maintenant, Solitaire  pour le parc de Sossusvlei  porte d’entrée d’une autre solitude, le désert du Namib.

         Sossusvlei 1

         Paysage Namibie

                 Sossusvlei est, en réalité, un salar (lac salé) d’argile, dans le désert du Namib. C’est un oued (la rivière Tsauchab ) pénétrant, d’est en ouest, depuis la localité de Sesriem, sur une soixantaine de kilomètres, dans les dunes du désert. L’endroit est renommé pour ses belles dunes prenant les accents de couleurs violine, ocre jaune ou blonde…

          Dunes, désert du Namib

          Dunes, désert du Namib

                   Certaines de ces dunes, les plus hautes du monde, atteignent jusqu’à 375 m de haut. Elles gisent au-dessus d’un ancien désert pétrifié qui forme un soubassement de grès et sont formée par les grains de sable transportés par les vents d’est sur des distances considérables.

          Sossusvlei 2

          Sossusvlei 3

          Sossusvlei 4

                    Je grimpe sur une des dunes et, de là-haut, on peut admirer une mer de dunes qui s’étendent à l’infini et se perdent dans la nuit des temps…

                    Autruche à Sossusvlei

                                                     Autruche à Sossusvlei

                   Un petit terrain de camping a été aménagé pour les voyageurs venus voir le parc de Sesriem et les dunes rouges de Sossuvlei, des dizaines de kilomètres de dunes rouges et oranges qui se détachent sur un magnifique ciel bleu…

          Sossusvlei 5

          Sossusvlei 6

          Sossusvlei 7

          Sossusvlei 9

          Sossusvlei 8

          Sacarabée Sossusvlei

                                          Scarabée concentrant des gouttes d’eau

                           Arbre mort Sossusvlei

                                                  Arbre torturé

                           Arbre mort animé

                                      Arbre mort… et, soudain, animé !  :-)

           Ombres Sossusvlei

                                                       Ombres

           Sossusvlei 10

                      Je me suis levée à 4 h du matin pour arriver au lever du soleil et gravir la dune la plus imposante, complètement seule, seule, ce matin, au milieu du désert…

                           Dune Brigitte Sossusvlei

                                                                Sur la dune…

                 Et, du haut de cette dune, un spectacle récompense la hardie que j’étais : une vue sur un bassin blanc, un autre salar appelé Dead Vlei.

           Dead Vlei, Namibie

                 Le contraste de la dune rouge dominant cette cuvette blanche parsemée d’arbres morts, noirs, figés à jamais dans leurs expressions insolites, aux troncs tordus par le temps et la mort imprime à ce désert un aspect surréaliste… Puis c’est la délicieuse descente où chaque pas s’enfonce allègrement dans ce sable fin et rouge.

           Autour de Sossusvlei

                                                    Autour du parc de Sossusvlei      

           La rivière Sesriem a creusé, au cours des deux derniers millions d’années, un canyon long d’un kilomètre et d’une profondeur pouvant atteindre 30 m, dans les roches sédimentaires. Après les pluies, la rivière devient rapidement en crue pendant quelques heures.

                            Canyon de Sesriem

                                                                 Canyon de Sesriem

                            Ni dans canyon Sesriem

                                                             Un nid dans le canyon

                      Bientôt la dernière étape en Namibie…                                           Brigitte

    21/1/2012

    Solitaire, coin perdu de Namibie

    Classé dans: — Brigitte @ 15:38:56

                    Nous quittons, maintenant, la côte pour nous enfoncer dans le désert du Namib « pays où il n’y a rien » ou « terre de personne » en langue Nama avant d’atteindre Solitaire.

          Sur la route

                                       Sur la route

           Entretien de la piste

                                       Entretien de la piste

            La piste

                                          La piste

             Parallèle 23° 26' 16

               Parallèle de 23° 26′ 16″ de latitude sud. C’est la latitude la plus méridionale depuis laquelle on peut voir le soleil au zénith lors du solstice de décembre. Le nom de Capricorne a été donné à ce tropique, parce qu’il y a 2000 ans, le soleil entrait dans la constellation du Capricorne, lors de ce solstice. Aujourd’hui, en raison de la précession des équinoxes, il se trouve, à ce moment-là, dans celle du Sagittaire

              Entrée d'un lodge

                                        Entrée d’un lodge

              Euphorbe, Namibie

                                         Euphorbe

               Euphorbe en fleurs, Namibie

                                      Euphorbe en fleurs

               Paysage Namib

               Paysage Namib 2

                                           Paysages

                  Particulièrement isolé, Solitaire, petit coin perdu en Namibie, rappelle le paysage du film « Bagdad Café ». L’endroit était, auparavant, une terre désertée, appelée Areb. En 1948, Willem Christoffel van Coller y acheta 33 000 hectares de terre afin d’élever des moutons. C’est sa femme qui donna le nom de Solitaire à ce lieu, pour sa double signification, de diamant et de solitude… Le premier bâtiment fut une maison de deux pièces seulement. Ensuite suivirent une ferme, un enclos, un barrage sur la rivière, puis un magasin et une station d’essence.

                Solitaire, Namibie

                  À présent, la localité comprend une station d’essence et le seul magasin (alimentation générale et drugstore) entre les dunes de Sossusvlei et la côte à Walvis Bay, ou la capitale Windhoek. Il sert, également de bureau de poste à livraison hebdomadaire.

                Solitaire, Namibie

                 Le vent souffle doucement dans les branches d’acacias aux longues épines qui bordent l’entrée de la station service. On est accueilli par une remarquable collection de vieilles voitures sorties d’on ne sait quels cimetières…

                 Solitaire, Namibie

                 Solitaire, Namibie

               Le bruit d’une voiture se fait entendre au loin ; elle surgit, soudain, sur la piste… puis disparaît comme elle est apparue dans les rouleaux de poussière qu’elle soulève, pour s’estomper, bientôt, en un petit point perdu dans l’immensité de ce désert. À Solitaire, encore, une boulangerie où deux messieurs s’activent derrière les fourneaux, le bar indispensable où un client est attablé, figé, devant sa bière. Seul, le vent souffle et anime par moments cet endroit au milieu de nulle part et qui porte si bien son nom…

                Solitaire, Namibie

                Solitaire, Namibie, Coussins de belles-mères

                                    « Coussins de belles-mères »

                Coucher de soleil, Namibie

                    Et, maintenant, le désert…                                                        Brigitte

    20/1/2012

    Walvis Bay et Sandwich Harbour, Namibie

    Classé dans: — Brigitte @ 12:58:31

                    Aujourd’hui, petite incursion à Walvis Bay et à Sandwich Harbour

                                  Walvis Bay

                     Walvis Bay, littéralement baie des baleines, à 30 km de Swakopmund, est un emplacement stratégique, pour le commerce maritime, parce que le seul lieu pouvant accueillir un port en eau profonde sur toute la côte atlantique de la Namibie. C’est la raison pour laquelle il a longtemps constitué une enclave, abritant un comptoir britannique, puis un territoire sud-africain au milieu d’une colonie allemande, devenu, ensuite, territoire sous mandat sud-africain, et n’a été rétrocédé à la Namibie qu’en 1994.

          Plante du désert, Walvis Bay

                                                     Walvis Bay, plante du désert

          Lézard du désert

                                                             Lézard du désert

          de Walvis Bay à Sandwich Harbour

                                             de Walvis Bay à Sandwich Harbour

          Entre dunes et mer

                                 Entre dunes et mer, de Walvis Bay à Sandwich Harbour

               Les pistes ne sont pas balisées et le sable y est profond. Une des deux pistes longe l’océan et est parfois recouverte par la mer…    

           de Walvis Bay à Sandwich Harbour

                                             de Walvis Bay à Sandwich Harbour

                  Situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Walvis Bay, Sandwich Harbour était autrefois un port de pêche. C’est un lagon comme coupé du monde, entre océan et dunes de sable, bordé par une végétation très colorée. Sa lagune abrite un point d’eau douce où se concentrent les oiseaux (pélicans, cormorans, flamants roses, etc.) et son nom proviendrait d’un baleinier anglais, le Sandwich, qui opérait dans ce secteur à la fin du XVIIIe siècle.

           

           

           

                              Pique-nique à Sandwich Harbour

                                                      Pique-nique à Sandwich Harbour      

              … sans jeu de mots !…   ;-)                     À votre santé !  Je vous souhaite bon appétit !…  À la prochaine !…              Brigitte

    19/1/2012

    Cape Cross et Swakopmund, Namibie

    Classé dans: — Brigitte @ 09:37:47

               Nous traversons, à présent, des paysages solitaires et semi-désertiques pour arriver à la toute extrémité de la piste aboutissant à l’Océan Atlantique : Cape Cross.

                               Cape Cross, Namibie

                   Cape Cross (Kreuzcap, en allemand) doit son nom au navigateur portugais Diego Cão qui y érigea une croix, en 1486, pour indiquer le point le plus au sud jamais atteint, alors, par les Européens en Afrique… et par lui, par la même occasion.  ;-)

          Cape Cross, Namibie

                   Hormis ce point, le seul intérêt de Cape Cross est la réserve naturelle abritant jusqu’à 150 000 otaries, la plus importante des 15 colonies d’otaries à fourrure de Namibie :

          Otaries, Cape Cross

          Otaries, Cape Cross

          Otaries, Cape Cross

                  Puis nous redescendons vers le sud sur une piste de sel…

                               Route de sel vers Cape Cross

                                                                 Route de sel entre Cape Cross et Swakopmund

           Bateau échoué, Skeleton Coast

                                                   Skeleton Coast, Bateau échoué

             …vers Swakopmund, à 128 km au sud, une jolie petite station balnéaire empreinte de l’atmosphère désuète de la colonisation allemande :

                                Swakopmund 1

            Swakopmund 2

            Swakopmund 3

            Swakopmund 4

            Swakopmund 5

            Swakopmund 6

                                               Et puis….oui ?… à demain !…                                      Brigitte

    18/1/2012

    Damaraland, Namibie

    Classé dans: — Brigitte @ 12:12:53

                      Le lendemain, route vers le Damaraland, bantoustan autonome entre 1980 et 1989, année où il fut intégré à la Namibie. C’est une région riche en sites et paysages érodés : forêts pétrifiées, tuyaux d’orgue qui évoquent les gratte-ciel de villes à des temps futurs.

           Arbre pétrifié, Damaraland

                                 Arbre pétrifié, Damaraland

          Détail arbre pétrifié, Damaraland

                                 Détail arbre pétrifié, Damaraland

          Détail arbre pétrifié, Damaraland

                      Cette forêt pétrifiée est principalement constituée de jaspe. Certains troncs d’arbre peuvent atteindre une longueur de 30 m et une circonférence de 6 m

          Tuyaux d'orgue, Damaraland

                                        Tuyaux d’orgue, Damaraland

          Tuyaux d'orgue, Damaraland

            Témoins immuables de ce que le climat et la végétation étaient totalement différents, il y a quelques millions d’années…

                      Le site contient également quelques exemplaires d’une très rare et étrange plante au nom difficilement prononçable (welwitschias miserabilis), qui pousse entre les troncs, appelée ainsi en l’honneur de son découvreur (1860), Friedrich Welwitsch :

           welwitschia mirabilis

           Constituée de deux grandes feuilles linéaires qui s’enroulent autour d’elles-mêmes tout en séchant et croissent de manière continue dans des sens opposés et dont les extrémités se dilacèrent, cette plante n’est pas tant renommée pour sa beauté que pour sa longévité considérable, qui peut être, pour certains spécimens, de 1000 ou 2000 ans, d’où son nom de « plante fossile »… Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 4 m et la structure particulière de celles-ci permet à la plante d’absorber l’eau de la rosée qui apparaît la nuit.

                       À proximité de cette forêt pétrifiée, le site de Twyfelfontein (la fontaine hésitante), inscrit depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO, donne à voir un chaos de rochers et d’éboulis sur lesquels on peut admirer des pétroglyphes. C’est une des plus importante concentration de gravures rupestres d’Afrique. Les vestiges mis à jour dans deux parties du site. ont été datés de la fin de l’âge de pierre La plupart de ces œuvres bien préservées représentent des rhinocéros, des éléphants, des autruches et des girafes, ainsi que des empreintes de pas d’hommes et d’animaux.

            Gravure rupestre, Damaraland

            Gravure rupestre, Damaraland

            Gravure rupestre, Damaraland

    Cet ensemble de très grande qualité témoigne des pratiques rituelles relatives aux communautés de chasseurs-cueilleurs dans cette région de l’Afrique australe pendant au moins deux millénaires.

             Gravure rupestre, Damaraland

             Gravure rupestre, Damaraland

             Gravure rupestre, Damaraland

                             Gravure rupestre, Damaraland

                   D’autres sites, moins accessibles, recèlent également d’autres gravures datant de plus de 25000 ans.

                             Quiver Tree, Namibie

                  Le Quivertree, ou arbre à carquois, arbre emblématique de Namibie, peut atteindre une hauteur de 9 m et est parfaitement adapté aux conditions extrêmes de son environnement en stockant l’eau dans son tronc. il commence à fleurir seulement après 20 ou 30 ans et atteint facilement 300 ans d’âge. Son bois est très léger et spongieux à l’intérieur. Parce que le tronc et les branches peuvent être facilement évidés, ils ont été utilisés par les tribus San locales pour en faire des carquois à flèches, donnant ainsi son nom à cet arbre.

             Détail d'un tronc        

                                             Détail d’un tronc       

             Coucher de soleil

                                  Demain… d’autres aventures… ;-)                      Brigitte

    17/1/2012

    Kamanjab et les Himbas

    Classé dans: — Brigitte @ 19:06:36

                   Route vers Kamanjab pour visiter un village Himba

                             Femme Himba, Namibie

                   Le mot « himba » signifie mendiant, selon les autochtones Ngambwe. Les Himbas sont une ethnie bantoue apparentée aux Herreros, qui serait arrivée avec ces derniers, à la fin du XVe siècle, depuis le Betshuanaland (Botswana) pour vivre comme chasseurs et cueilleurs nomades dans le Nord-Ouest de la Namibie, alors qu’ils étaient pasteurs. Au XIXe siècle, ils se différencient des Herreros, notamment dans la mode sous l’action des missionnaires allemands qui apprennent la couture aux femmes herreros (les femmes des colons allemands voulaient éviter que la vue de leur poitrine nue ne conduise leurs maris à violer les femmes herreros). Ces dernières se vêtirent, bientôt, de longues robes et de couvre-chefs victoriens. Les Herreros, christianisés, considérèrent, alors, bien vite les Himbas, animistes, comme inférieurs.

                            Femme Himba, Namibie

                                                        Femme Himba

                   Traditionnellement les Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d’hématite. Cet onguent leur permet de se protéger de l’ardeur du soleil, de la sécheresse de l’air, des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures. La culture Himba a su garder son originalité, sa morale et sa passion pour la beauté corporelle, en dépit des menaces et persécutions historiques et des pressions extérieures.

                            Femmes Himbas, Namibie

                   Les maisons des Himbas ont une forme conique et sont fabriquées avec des feuilles de palmiers, de la terre grasse et de la bouse de vache. Il y a toujours un feu allumé qui ne doit jamais s’éteindre, car il maintient la relation entre les vivants et les morts dont la présence constante est incarnée dans leurs troupeaux.

           Enfants himbas

                                                   Enfants himbas

                   Comme on le voit, les femmes herreros portent de tout autres toilettes;-) :

                                           Femme herrero, Namibie

            Femme herrero, Namibie

                  … Et leurs poupées également ! :

            Poupées herrero

                                            Poupées vendues par les femmes herreros

                                   Et demain, une autre région !…                              Brigitte

    NAMIBIE - Parc d’Etosha

    Classé dans: — Brigitte @ 08:49:28

                    Visite du Parc d’Etosha

                    Route en Namibie

                    Au Nord de la Namibie, à 400 km au nord de Winhoek, le Parc national d’Etosha s’étend sur un immense terrain plate et blanc, de 22 270 km², recouvert d’épineux et de mopanes. Des pistes sillonnent ce parc et l’on peut y observer à loisir les animaux en liberté. Etosha, en dialecte nama, signifie “le grand vide", terme qui fait référence à une immense dépression.

                     En réalité, lors de sa création, en 1907, quand le Sud-Ouest Africain était colonie allemande, ce parc couvrait une superficie de 90 000 km2. Actuellement, on n’a accès qu’à la partie correspondant au lac salé asséché il y a plusieurs millions d’années. Il se remplit d’eau à la saison des pluies, attirant des milliers d’oiseaux, comme des flamants roses, et autres animaux.

                              Girafe Namibie

                    J’ai pu apercevoir une foule de zèbres, de springboks, une famille de lions, des autruches, chacals, elands, koudous, girafes… Hélas il avait plu les jours précédents et les animaux ne se sont pas donnés rendez vous au point d’eau… Petite déception !      

          Zèbres en Namibie             

                                                    Maman zèbre et son petit

          Steenbok en Namibie

                             Les steenbok (raphicerus) font partie des antilopes naines. Très farouches, on ne peut les apercevoir qu’au lever ou au coucher du soleil. En cas de danger, ils courent en zigzag dans la végétation à une vitesse de 50 km/h…

          Gnou en Namibie

                                                     Un gnou

          Autruches en Namibie

                                                   Autruches

          Onyx en Namibie

                                                      Onyx

           Rhinocéros blanc, Namibie

                                                 Rhinocéros blanc

           Lionne Namibie

                                             Lionne… et Lion      

           Lion Namibie

                       J’ai seulement vu un éléphant… Euh !… celui qui se trouve au début de ce chapitre ;-)… Une végétation plutôt maigre avec des arbres aux étranges nids, appelés nids HLM par les Namibiens, où se rassemblent de multiples nids communautaires de tisserins, minuscules petits oiseaux qui savent assembler les filaments arrachés aux feuilles en plus d’une douzaine de nœuds différents.

                                   Nids de tisserins, Namibie

                                                                       Nids de tisserins

            nid trop lourd

                                      Nid trop lourd tombé au sol

           Couleurs du soir, Namibie

                                       Couleurs du soir

                                                    À bientôt pour la suite !…                              Brigitte

    16/1/2012

    La NAMIBIE

    Classé dans: — Brigitte @ 15:06:45

               La Namibie, pays d’environ 2 millions d’habitants, est l’un des pays les plus arides et les moins peuplés du monde, couvert par deux déserts, le Kalahari à l’Est, le Namib à l’Ouest, avec des plaines côtières assez inhospitalières. C’est sur le plateau central, d’une altitude moyenne de 1000 m et culminant à 2600 m, que sont édifiées les villes. Au nord, le bushveld, boisé, des Kavangos (sociétés matriarcales et chrétiennes, comme celle des Ovambos), et Caprivi. Les 1570 km de côtes sont baignées par l’Océan Atlantique qui draine le courant du Benguela venu de l’Antarctique. Ce courant froid permet une vie aquatique des plus intenses, témoin les otaries que l’on y trouve en grand nombre.

              C’est le sous-sol du pays et, en particulier, ses nombreuses mines d’uranium, d’argent ou de diamants, qui constitue sa principale ressource économique, avec l’industrie de la pêche. Pour le reste, la Namibie est dépendante de l"Afrique du Sud.

             Un peu d’histoire…

              La population, majoritairement bantoue, comprend des minorités blanches (afrikaner et allemande), chinoise et métisse. C’est l’ethnie ovambo, majoritaire au sein des bantous, qui monopolise les postes politiques. Des bochimans (bushmen), de langue khoïsan, constituent une population très minoritaire. À l’origine, en Namibie, le peuple des Bushmen vivait de la chasse et de la pêche. Puis ils furent chassés dans le désert par les Khoïsan, lesquels furent à leur tour repoussés par différentes tribus d’origine bantoue (Ovambos, Herreros), dans la seconde partie du 1er millénaire. Dont, aussi, les Damaras. Ce groupe ethnique de plus de 100.000 personnes, au centre et au sud de la Namibie, pourrait être le premier groupe bantou, venu d’Afrique centrale s’installer en Namibie vers le IXe siècle.

               Repoussés par les vagues migratoires successives de peuples venant du Sud (Namas, Oorlams), mais aussi du nord (Herreros), il furent réduits par ces derniers en esclavage, ce dont les affranchit l’administration coloniale allemande à la fin du XIXe siècle. C’est l’époque des guerres tribales. A la fin du XIXème siècle, les Allemands s’installent en imposant leur protectorat. Des guerres opposent, par la suite, les Allemands à certaines tribus et on assiste à d’affreux massacres (notamment chez les Hereros). Des camps de concentration seront construits à l’instar de ceux réalisés par les Britanniques lors de la seconde guerre des Boers. Avec la Première Guerre mondiale et la défaite du camp allemand, la Namibie, à l’époque appelée Sud-Ouest africain, est confiée par le SDN (Société des Nations), en mandat d’administration à l’Afrique du Sud. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU met fin au mandat. Un régime d’apartheid s’installe. Il faudra attendre presque 50 ans pour que la Namibie accède à son indépendance en 1990 et abolisse l’apartheid.

                 Les langues khoïsan sont des langues à « clics », sons claquants faits avec la langue, très étranges quand on écoute les gens les employer. Le sons de ce genre sont, en effet, certes répandus, dans le répertoire vocal humain, mais leur usage comme phonèmes reste l’apanage de ces langues, ou de celles qui ont subi leur influence, comme le xhosa ou le zoulou. Miriam Makeba en avait fait usage, dans son “Click Song“.

    Arrivée en NAMIBIE

    Classé dans: — Brigitte @ 14:58:17

                  D’un coup d’aile d’Air France, nous faisons Paris-Johannesbourg, puis Johannesbourg-Windhoek, capitale de la Namibie, où nous débarquons.

                  Arrivée à Windhoek

                                                 Arrivée à Windhoek

                 Nous voilà au bout du continent africain. Nous allons pouvoir commencer nos visites :

                                  visites en Namibie

                 Cependant, les distances étant grandes, d’un point d’intérêt à une autre, nous quittons déjà Windhoek le premier jour…

                 Eglise luthérienne à Windhoek

                                                 Église luthérienne à Windhoek

             …pour nous avancer d’une centaine de kilomètres.

             Ce qui va nous laisser le temps de parler un peu de l’histoire et de la géographie du pays que nous visitons…. ;-)

    14/1/2012

    NAMIBIE - LE CAP - SAINTE-HÉLÈNE, du 15 janvier au 16 février 2012

    Classé dans: — Brigitte @ 13:57:50

                Le 15 janvier je m’envole pour la Namibie (Windhoek), puis, après un passage par Le Cap, à l’extrémité Sud du continent africain, je prendrai le bateau pour me rendre à Sainte-Hélène, petite île perdue au milieu de l’Atlantique Sud et pleine de souvenirs napoléoniens. Après un long retour par bateau, toujours (seul moyen de liaison), à Cape Town et la visite de la région, je prendrai un vol pour la France, un mois après mon départ.

                C’est ce voyage que j’entreprends de vous conter, en images…

         Voyage Namibie-Ste-Hélène

                                                                                                     Brigitte

                                                                                      Fée Brigitte 8

    1/8/2011

    Fin et conclusion du voyage en Équateur

    Classé dans: — Brigitte @ 20:26:21

                       Ça y est ! J’ai bouclé mes valises et, demain matin, nous repartons pour Paris, via  la Colombie. Adieu, donc, l’Équateur !…

                       J’ai été séduite par cette terre aux contrastes saisissants à tous points de vue : nature, culture, population. Contraste physique, dans la verticalité des volcans les plus hauts du monde, aux neiges éternelles — y compris le plus haut sommet de la planète, si l’on tient compte de l’aplatissement de la sphère terrestre — et l’horizontalité des basses terres chaudes qui bordent le Pacifique, des plateaux élevés et des plaines qui s’étendent jusqu’à l’Amazone. Diversité des populations, indiennes (déjà réparties en 28 “peuples” !), blanche, noire, métisses. Diversité des coutumes, disproportion entre le peuplement majoritaire des hautes terres, la Sierra, et les principales sources du revenu national situées, au contraire, dans les régions côtières. Disparité, encore, entre les hauts plateaux des Andes et la jungle amazonienne, noyée de pluie, qui s’enveloppe pudiquement dans un halo de nuages… Voire entre les plaines côtières occidentales du nord , à la végétation dense, et celles du sud, complètement désertiques…

                      Diversité économique, également, dans ce pays où de grandes richesses côtoient une extrême pauvreté. Et la Mitad del Mundo, où il est possible de poser un pied dans chaque hémisphère, le Nord, plus riche, et le Sud, aux populations plus misérables, apparaît, ici, comme un symbole non seulement de notre monde, mais encore de ce pays à la diversité unique dans un espace aussi restreint. Citons, aussi, ces agréables petits ports de pêche et ces villes marquées par leur passé colonial, comme Cuenca, ou très modernes, comme Quito, enserrée sur 70 km entre des montagnes.

                     Mais, sous la jupe plissée des volcans, les pans de montagne comme tissés de multiples cultures colorées, l’Équateur se réveille, aussi, avec les ressources pétrolières de l’Oriente (les plaines orientales), et une nouvelle politique économique insufflée par le Président Rafael Correa, économiste chrétien, marié à une belge, qui est ouvert aux petites gens et semble aimé de son peuple, qui lui a accordé sa confiance, lors du référendum de mai dernier. Lors de cette dernière journée à Quito, j’ai, du reste, pu assister, tout à l’heure, sur la Plaza de la Independencia :

        Plaza de la Independencia Quito

         à l’une de ses apparitions au balcon, acclamé par la foule :

                                 President Correa Quito

         qui admirait, également, les uniformes rutilants de la garde à pied :

        Quito garde à pied

         laquelle défilait sur la place :

        Quito garde défilant

         et de la garde à cheval :

                           Quito garde à cheval

                      Mais, au-delà des images qui restent gravées dans l’esprit, ce qui m’a profondément touchée, c’est la rencontre d’hommes et femmes de l’Ancien continent qui viennent consacrer une partie de leur vie, voire leur vie entière, à aider les plus déshérités de ce Nouveau monde. Des Fondations multiples et exemplaires apportent nourriture, soins et éducation aux populations et aux enfants nécessiteux. Je ne puis qu’exprimer toute mon admiration pour ces missionnaires ou bénévoles d’un temps ou d’une vie…

        Quito cloître San Francisco

                                                Quito  —  Cloître de San Francisco

                                                                                            Brigitte

                                                                                  Fée Brigitte 8

    31/7/2011

    QUITO… et la fin du voyage

    Classé dans: — Brigitte @ 20:09:19

                           Nous sommes revenues à Quito… où il pleut des trombes d’eau. Si bien que nous avons dû écourter notre visite du centre ville. Mais bon… grâce à la pluie, j’ai pu avancer quelque peu mon carnet de voyage (dessins et aquarelles).   :-)  

    J’avais aussi repéré un très beau magasin-musée d’une femme exceptionnelle, Olga Fish qui, née en 1901 et émigrée de Hongrie en 1939, avait passé sa vie à récolter de très belles pièces d’artisanat et d’art équatorien qu’elle vendait dans sa maison/magasin. Elle a largement contribué à la survie de l’art précolombien. Le magasin a un site web : olgafish..com, où vous pouvez admirer de magnifiques objets.

             Comme je suis gentille, j’en ai photographié quelques-uns pour vous mettre en appétit ;-) :

         Musée Olga Fish 1

                   Musée Olga Fish 2

         Musée Olga Fish 3

                              Musée Olga Fish 4

                 Oui, cela laisse rêveur(se)… Nous avons, quand même pu, malgré le temps médiocre, nous promener, un peu, parmi les accumulations de bijoux fantaisie que vendaient les boutiques de Quito et dont je vous donne quelques échantillons :

        Bijoux 1

        Bijoux 2

                               Bijoux 3

        Bijoux 4

                            Aujourd’hui, dimanche 31 juillet, nous avons profité d’un brin de beau temps pour prendre le téléphérique qui monte au-dessus de Quito.

    Ce téléphérique, de fabrication française, est l’une des toutes nouvelles attractions de Quito. En 10 min, il vous emmène de 2 800 m à 4 000 m d’altitude jusqu’à la station de Cruz Loma sur le flanc du volcan Pichincha. L’ascension est époustouflante et offre un panorama exceptionnel sur Quito. On trouve, dans la station, cafés et boutiques, mais également un poste de premiers soins, car cette ascension très rapide peut provoquer le mal de l’altitude !

        Quito téléphérique 1

    Une fois au sommet, on aura, par temps dégagé, une vue exceptionnelle sur la chaîne de volcans et beaucoup de sentiers très bien aménagés invitent à la promenade.

        Quito téléphérique 2

        Quito téléphérique 3

                     Nous avons profité des éclaircies qui nous étaient données pour assouplir nos muscles et accomplir quelques prouesses  :-) :

                                  Prouesses de donzelles

                                                                  Prouesses de donzelles

             … Puis, la pluie faisant un retour impétueux, j’ai couru remplir mon carnet de dessins…  Fée Brig 7

        Nuages

    29/7/2011

    CUENCA (Équateur — suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 14:32:58

                      Oui, en effet, un peu d’histoire, :-)  car, en allant sur Cuenca, nous ne nous faisons pas faute de visiter, bien sûr, la cité inca d’Ingapirca.

                      La région de Cuenca, dont le véritable nom est très long, comme pour toutes les villes d’Amérique Latine : Santa Ana de los cuatro ríos de Cuenca, est habitée depuis au moins 8060 av. J.-C. (date des restes trouvés dans la grotte de Chopsi qui appartenaient à des chasseurs nomades). Les vestiges archéologiques font remonter l’histoire de l’Équateur à quelque 11 000 ans. Les peuples pré-incaïques qui y vivaient avaient développé des particularités propres, mais ils ont dû faire face, à la fin du XVe s., à l’expansionnisme du Tahuantinsuyu, état inca né dans la région de Cuzco qui répandit son influence sur un immense territoire.

                       L’histoire de la ville elle-même remonte au VIe s., où les indiens Cañaris (ou Cañares) édifient un village, nommé Guapondeleg . La civilisation cañar se développe, mais, à la fin du XVe s., ils sont massacrés par les Incas de Tupac Yupanqui,  grand administrateur et grand conquérant qui étendit l’empire de manière impressionnante et fulgurante. Les survivants seront déportés à Cuzco et la capitale rasée…

                       Reconstruite par son fils, l’empereur Huayna Capac (1493-1527), père de Atahualpa (qui fut le dernier empereur inca, capturé par traîtrise et tué par les hommes de Pizarro), la cité fut renommée Tomebamba et devint la seconde capitale de l’empire inca. Atahualpa était, du reste, le fils d’une princesse de l’ancien royaume de Quito.

        Ingapirca

                       Ingapirca, à 85 km de Cuenca, est le vestige ancien le plus important d’Équateur. Il fut édifié en 1500 et s’élève à 3 200 m au-dessus du niveau de la mer sur les flancs d’une montagne qui surplombe quelques maisons et de vastes terrains consacrés à l’agriculture et à l’élevage. L’histoire raconte que c’est à Huayna Cápac que revient l’honneur d’avoir construit Ingapirca. Le site archéologique d’Ingapirca fut jadis un lieu remarquable où s’exercèrent à la fois l’influence des Cañaris, des Amérindiens qui vivaient autrefois sur ces terres, et celle des Incas, qui s’y installèrent un peu plus tard. Toutefois, après l’arrivée des Incas, ces lieux furent fortement marqués par leur présence. Bien que ce site archéologique inca ne soit accessible aux touristes que depuis 1966, il fut décrit pour la première fois en 1739 par Charles Marie de La Condamine.

                                 Calendrier Ingapirca

                                                                                      Calendrier à Ingapirca

                Le bâtiment le plus remarquable est le temple du soleil, de forme elliptique et construit autour d’un gros rocher sans mortier, à la manière inca, les pierres étant ciselées jusqu’à jonction parfaite. Il est positionné de telle sorte, que lors des solstices, la lumière du soleil tombe à l’heure exacte à travers la fenêtre de la petite chambre au sommet du temple.

                En repartant sur Cuenca, de nouveau de splendides paysages :

        Paysage Cuenca 7

        Paysage Cuenca 11

        paysage Cuenca 10

                 La ville de Cuenca est riche en monuments

         Cuenca cathédrale

                                                      Cathédrale de Cuenca

         Cuenca cathédrale 2

                  et musées de toutes sortes :

        Poterie cañar

                                                      Poterie cañar

                 en marchés ou se pressent les foules :

         Cuenca foule au marché

                                                      Foule au marché

                             Panamas

                                                                          Panamas

         Panama Cuenca

                              Une passante

                                                                          Une passante

                                          Maman et bébé

                                                                                Une mère portant son bébé

                              Une femme et sa fille

                                                                          Une femme et sa fille

        Un marchand de bananes

                                                   Un marchand de bananes

                            La fritada est un plat typique de la cuisine équatorienne (à ne pas confondre avec son homonyme español). Son principal ingrédient est le porc grillé, qui est d’abord, cuit dans l’eau bouillante avec diverses épices, puis frit dans une casserole de laiton, avec couenne et gras de porc.

        Cuenca charcuterie

                                                  Cuenca marché  —  tête de cochon

                           Des jeunes et des vieux :

                            Vieillesse

                                       Jeunesse

        Groupe de jeunes

                                                   Groupe de jeunes

        Datura

                       Et voilà… Nous rentrons sur Quito… et, à Quito, il pleut…  

                       À bientôt !……                                                                        Brigitte

    CUENCA (sud de l’Équateur — suite 2)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:19:27

                   À environ 440 km au sud de Quito, la cité de Cuenca, perchée à 2500 m d’altitude, est la troisième ville du pays. Capitale de la province de Azuay, avec une population de 450.000 habitants, ses trois universités, ses trésors d’art colonial, ses nombreux bâtiments, églises et couvents des XVIIe et XVIIIe siècles, elle est classée, pour son centre historique, au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO.

    Cette ville possède un charme indéfinissable ; il fait bon flâner dans ses rues pavées, bordées de maisons blanches aux tuiles romanes, contempler ses balcons fleuris, ses marbres, goûter le charme de ses agréables espaces verts.Patrie de poètes philosophes, écrivains, cette ville est très fière de son passé culturel et intellectuel. Une revue américaine l’a même désignée comme étant la « meilleure ville du monde où vivre sa retraite »…

        Plaza Abdon Calderon

                                                    Plaza Abdon Calderon

                  Mais, avant d’en arriver à Cuenca, revenons à notre voyage : Nous avons quitté Riobamba pour Alausi  par un petit train, qui nous a permis de côtoyer et d’admirer, par versants, parois et précipices, à la vitesse de 30 km/h, sur une distance de 55 km, des paysages superbes… et vertigineux.

        Paysage alentour Cuenca 1

        Paysage alentour Cuenca 2

        Paysage alentour Cuenca 3

                  Patchworks de champs colorés, mosaïques que l’on ne se lasse pas de contempler. On cultive, dans ces régions, le maïs, le blé, le quinoa rouge et jaune, le seigle et le chocho (genre de lupin, riche en calcium) :

        Paysage alentour Cuenca 4

        Paysage alentour Cuenca 5

        Paysage alentour Cuenca 6

        Paysage alentour Cuenca 8

                   … et qui m’inspireront, bien sûr, pour mes tableaux… C’est dire si je suis enchantée !  :-)

        Paysage alentour Cuenca 9

                   Mais je sens qu’il nous faut parler un peu d’histoire… Et cela va faire l’objet de mon prochain article sur Cuenca…

                                                                           Fée Brigitte 6          

    28/7/2011

    QUITO-CUENCA, le sud (suite 1)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:09:15

                           Après Riobamba (voir carte et article précédent), nous continuons notre voyage vers le sud du pays et Cuenca, capitale de la province de Azuay, à 307 km au sud de la capitale.

                 Ce voyage nous permet d’admirer des paysages variés :

           paysage Sud Équateur 1

           paysage Sud Équateur 2

           paysage Sud Équateur 3

           paysage Sud Équateur 4

                                                           Équateur  —  Paysages du Sud

                 de rencontrer animaux :

            Lama au bord d'une route

                                                           Lama au bord d’une route

                et populations :

            Hutte d'indien

                                                           Hutte d’indien

                             Femme indienne

                                                                               Femme indienne

           Pain de canne à sucre

                                                           Pain de canne à sucre

              voire de nous rafraîchir dans une forêt :

                             Dans la forêt

              Et nous finissons par arriver à Cuenca, à 2500 m d’altitude, grande ville qui… fera l’objet du prochain article    :-)        

    27/7/2011

    QUITO-CUENCA, le sud de l’Équateur

    Classé dans: — Brigitte @ 17:39:23

                         Nous effectuons, à présent, un périple dans le sud du pays, vers Cuenca, en nous arrêtant à tous les points importants de cette région de volcans les plus hauts du monde…

                       Carte Quito-Cuenca

                C’est toujours la même galère, pour trouver un point Internet, dans le coin… à moins d’aller dans des cafés et de faire attendre les compagnons de voyage   

                        Nous nous dirigeons, donc, vers Riobamba, la capitale de la province du Chimborazo, à 166 km (en droite ligne) au sud de Quito. Nous passons devant les volcans Cotopaxi, puis Quilitoa.

         Volcan Cotopaxi

                       Le Cotopaxi, au sud-est de Quito, sur la bordure occidentale de la Cordillère centrale, culmine à 5897 m. C’est le plus haut volcan actif d’Équateur. C’est un stratovolcan au cône presque parfait et son cratère principal a un diamètre entre 500 et 800 m :

                          Cratère du Cotopaxi

                       Recouvert, à partir d’une altitude de 4900 m, de glaces et de neiges éternelles, à l’origine de lahars (coulées de boue meurtrières) lors de ses éruptions, il couvre une superficie d’env. 280 km2. C’est un volcan de type explosif. Il est accessible par route jusqu’à une altitude de 4500 m.

                       Le Quilotoa, lui, culmine à 3914 m. Il se situe au sude de la Cordillère occidentale, et son cratère recèle un lac magnifique auquel on accède par un chemin de randonnée :

         Cratère du Quilotoa

                       Riobamba, capitale de la province du Chimborazo (le nom du volcan situé près de cette ville), est une cité d’env. 140 000 habitants, située dans un bassin de la Cordillère centrale, à 200 km de route de Quito, et entourée par les sommets enneigés des volcans Chimborazo (6 310 m), Altar (5 321 m), Carihuairazo (5 020 m), Tungurahua (5 023 m), Cubillín (4 711 m) et Sangay (5 230 m).

                       Place de Riobamba

                      Ce fut la première ville espagnole fondée en Équateur, en 1534.

                       Riobamba, une des premières églises d'Équateur

                                                     Riobamba  —  Une des premières églises du pays

              En fait, cette “église” constitue la façade de la cathédrale, de style baroque métis, en calcaire blanc, avec des bas-reliefs représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Ses éléments ont été dégagés des ruines de l’ancienne cité complètement détruite par un tremblement de terre en 1797, et qui fut reconstruite 14 km plus loin.

                       Riobamba Place de Maldonado

             La Place de Maldonado ou Parc Maldonado est un joli jardin, agrémenté de bassins, au milieu duquel se trouve un monument de 13 m avec la statue de Pedro Vicente Maldonado, le plus grand savant d’Équateur, qui a participé à la mission géodésique française.

             Elle était, auparavant, la place centrale, où se concentraient tous les pouvoirs politique, religieux et aristocratique de l’époque. La cathédrale se trouve en avant de ce parc.

              L’économie de la ville repose sur l’agriculture des communautés indigènes de la région.

                       Scène de marché

                                                                    Scène de marché

    Peinture Riobamba  Peinture Riobamba 2

                                                                                                   Peintures

                Le Chimborazo, qui domine la ville et toute une région, autour de Riobamba, de 50 000 km2

           Chimborazo 1

            culmine à 6268 m. Sa base fait 20 km de diamètre et c’est le sommet le plus élevé des Andes équatoriennes. On le surnomme Taita Chimborazo, c’est-à-dire Papa Chimborazo, la mère étant Mama Tungurahua.

           Chimborazo 2

           On peut, même, le qualifier, objectivement comme le plus haut sommet de la planète. En tout cas, le point le plus éloigné du centre de la Terre, en raison de la forme ellipsoïde de celle-ci, dont le rayon est plus grand de 21 km à l’équateur qu’aux pôles, et de la situation de ce volcan très près de l’équateur, beaucoup plus que les sommets himalayens… Pour les mêmes raisons, c’est le point de la planète qui reste le plus proche du soleil au cours d’une année.

           Sa dernière éruption date de 10 000  ans. Ce glacier est une grande source d’approvisionnement en eau, pour la région. Mais certaines études semblant prouver que les glaciers andins fondent à une vitesse accélérée, il est possible que des villes comme Quito, Lima, La Paz etc., dont l’alimentation en eau dépend de ressources glaciaires, soient destinées à affronter d’importantes pénuries d’eau dans un avenir proche…

          En quittant Riobamba, admirons, encore les paysages alentour :

          Alentours Riobamba 1

          Alentours Riobamba 2

                  et :

         À demain, pour la poursuite du voyage vers le sud !… :-)                               Brigitte

                                                                                                

    25/7/2011

    Les îles GALÁPAGOS (suite 4)

    Classé dans: — Brigitte @ 08:48:29

                        Un autre paysage des Galápagos :

          Paysage Galapagos 3

            Nous nous souviendrons de ce long cou des tortues géantes :

          Cou tortue géante

            de leurs pattes puissantes :

                                                   Patte de tortue

           terminées par des griffes impressionnantes :

           Détail griffes tortue

           de leurs têtes aussi :

           tête de tortue

            de celles des iguanes :

            tête d'iguane Galapagos

             des coulées de lave solidifiée:

           Lave aha

           de cette flore, aussi, de ces lichens multiples :

            lichens multiples Galapagos

            Un petit détour par la plage de San Cristobal :

            Plage de San Cristobal

             et nous repartons pour Quito et de nouvelles excursions dans le pays…

                                       À bientôt pour la suite des aventures…  :-)                                                    Brigitte

    24/7/2011

    Les îles GALÁPAGOS (suite 3)

    Classé dans: — Brigitte @ 20:35:54

                   En bord de mer :

         Bord de mer Galapagos

         un marchand et des admirateurs très intéressés :

          Marchand Galapagos

          des pélicans :

          Pélicans Galapagos

          et des iguanes, encore :

          iguanes Galapagos

          aux têtes si particulières :

          iguanes Galapagos

          détail tête d'iguane

                                                      détail

          tête d'iguane Galapagos

                Cependant que les petits pingouins s’agitent :

          Petits pingouins

          d’autres, sur leur rocher, attendent on ne sait quoi :

          Pingouins Galapagos

           Le phoque se repose :

           Phoque au repos

             et un enfant joue à chevaucher une tortue, sur la place publique :

           Place publique, Galapagos

                                    Je vais le laisser et posterai le reste des images dans le prochain article… :-)

    Les îles GALÁPAGOS (suite 2)

    Classé dans: — Brigitte @ 20:00:23

                         Une plage de lave :

          Plage de lave Galapagos

          Tiens, revoilà notre ami Georges :

          Notre ami Georges

          et des tortues géantes en amour :

           tortues géantes en amour

           Pendant ce temps, on fait la sieste :

           Sieste Galapagos

           … enfin, pas tout le monde… :

           Réserve de tortues

           Il est vrai que, quand on a un repas trois fois par semaine, il faut en profiter :

            Reps 3 fois/semaine

           Et, tandis que Monsieur se prélasse sur son banc :

            Monsieur sur son banc

            … d’autres se font des gracieusetés :

            Baisers aux Galapagos

            Il y a même un crabe qui vient voir ce qui se passe :

            Crabe Galapagos

            Et un solitaire, qui se promène :

            Au bord du chemin, Galapagos

                                  D’autres images, bien sûr, dans le prochain article… :-)

    Les îles GALÁPAGOS (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:10:47

                         Isabella est une île longue de 130 km sur 82 km de large. Elle possède six volcans dont le Cerro Azul (1 689 m).

        Plage à Isabela

                                                               Plage à Isabela

                        Nous logeons dans un petit hôtel simple à Puerto Vilamil, bourgade en pleine évolution d’environ mille habitants. À noter la présence du Mura de las Lagrimas, un mur de 10 m de hauteur sur 120 m de longueur, construit par les prisonniers dans les années 45, apparemment sans raison particulière.

         Mura de las Lagrimas, Isabela

                                                         Isabela  —  Mura de las lagrimas

                         Nous visitons l’île d’Isabela mais je n’y trouve pas d’accès à internet. C’est donc, depuis San Cristobal, où nous nous rendrons ensuite, que j’envoie ces images pour mon blog. Les animaux, ici, vivent en symbiose avec la nature et on ne ressent, chez eux, aucune peur, ni agressivité. Ils viennent, se promènent près des hommes. Mais les consignes sont sévères, afin de garder cette ambiance exceptionnelle. En revanche, j’ai été surprise par le nombre de touristes et, visiblement, il n’y a pas de barrage comme je le pensais, le gouvernement fermant les yeux sur la capacité d’accueil du site pour ces visiteurs.

         Paysage des Galápagos

                                                        Autre paysage des Galápagos

                        Demain, nous allons sur l’île de Floreana par bateau, ce qui ne m’enchante guère, car cette excursion représente deux heures de bateau pour y aller, et autant pour le retour, et ce n’est pas très agréable… Mais nous serons récompensées par la visite de l’Ile. Le temps, en outre, est assez médiocre…

                         Mais contemplons, à présent, la faune et la flore de cette île d’Isabela :

                         À tout seigneur, tout honneur : le célèbre “Georges", qui a 120 ans :

        Georges 120 ans

    …et admet, sur son île, nombre d’amis que nous croisons au détour d’un chemin :

        Au détour d'un chemin

        …voire une Brigitte, saluée, à sa grande surprise, par les tortues géantes :

                              Brigitte et les tortues géantes

               et, bien sûr des iguanes marins :

         iguane marin

                 seuls ou en compagnie :

         iguanes marins

                                iguanes marins

         iguane marin

         iguane

                      Mais un vol de pélican vient nous distraire :

          vol de pélican

                                    La suite dans le prochain article… :-)

    23/7/2011

    Les îles GALÁPAGOS

    Classé dans: — Brigitte @ 17:06:10

                           Le rêve devient réalité : nous avons réussi à obtenir des réservations pour ces îles où les touristes n’entrent, paraît-il, qu’au compte-gouttes. Situées à 1000 km des côtes équatoriennes, elles se composent de 19 îles et d’une quarantaine d’îlots qui s’étendent sur 8 000 km².

    carte des Galapagos terre et mer aux Galapagos

                          Elles furent découvertes très tardivement (au XVIème siècle). Charles Darwin y séjourne 5 semaines et, 24 ans plus tard, il publie son livre : « Théorie de l’évolution des espèces».

                                     Charles Darwin

                          En 1959, le gouvernement équatorien crée un parc national. En 1978, l’archipel des Galàpagos est le premier site à être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.

    Eaux turquoise iguane Galapagos

                          La faune est intacte depuis des millénaires car la population humaine ne date que du XIXe siècle. On peut y voir des tortues géantes, les iguanes (marins et terrestres), les crabes aux pattes rouges et bleues, 58 espèces d’oiseaux, dont 28 n’existent que sur l’archipel : albatros, manchots, fous, 13 espèces de pinsons !… Les espèces se sont adaptées au milieu naturel ou ont disparu. Ainsi des oiseaux d’une même espèce qui, d’une île à l’autre, ont des ailes ou le bec différents, car le sol et la végétation y sont différents.

        Fous à pattes bleues

                                                            Fous à pattes bleues

        Flamants roses

                                                            Flamants roses

         Petits pingouins

                                                            Fous à pattes bleues

         Pélican Galapagos

                                                            Pélican

                         Notre avion atterrit sur la petite île de Baltra, au nord de Santa Cruz après une heure et demie de vol à partir de Quito.

         Paysage des Galápagos

                                                            Paysage des Galápagos

                          Nous rejoignons par bac, et, ensuite, par bus (1 heure) le port de Puerto Ayora où, tout de suite, nous prenons un genre de hors-bord qui nous conduit à l’Isla Isabela

          Côte d'Isabela

                                                             Côte d’Isabela

    Après 2 heures et demie passées dans cette petite noix qui fait des bonds sur une mer assez houleuse et un ciel bien gris, nous voilà enfin arrivées…Un peu malade, trempée et fatiguée, en ce qui me concerne, par ce long voyage… Mais je me dis que c’est le paradis d’être aux Îles Galápagos….

                Euh!… Pour l’instant c’est un peu l’enfer… Un peu surprise, également, par le nombre de touristes !…

               Enfin, nous verrons bien !…

                                        À suivre !…. :-)                                               Brigitte

    17/7/2011

    ESMERALDAS (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 21:44:06

                       J’ai un peu de difficultés, ici, avec Internet… Bon, nous retournons demain à Quito et nous avons obtenu un billet pour les Galápagos mercredi 20 ! Youpeee !… :-) . Nous y resterons 5 jours. J’espère faire (et montrer) beaucoup de photos de ces îles extraordinaires !

                       Hier et aujourd’hui, une amie de la personne qui nous reçoit nous a “prêté” sa plage privée à 40 km au Sud d’Esmeraldas. Un petit paradis : une côte avec falaises et rochers, comme en Normandie. Seuls les palmiers et la mer chaude étaient différents. Ce fut un petit arrêt bien agréable.

                       Ce soir nous devions aller dîner chez d’autres amis, médecins. Mais le dîner vient d’être annulé car le médecin a été appelé d’urgence pour une intoxication et le décès de 19 personnes, imbibées d’alcool trafiqué avec du méthanol !…  

                     À bientôt, donc, aux Galàpagos !…                                             Brigitte

                                                                                                                  Fée Brig 5

    15/7/2011

    SANTA MARIA ESMERALDAS (Équateur)

    Classé dans: — Brigitte @ 12:36:33

                             Nous avons eu l’opportunité de pouvoir nous rendre chez les sœurs trappistes dont le Monastère « Monasterio Benedictino Puerta del Cielo » se situe à l’extérieur d’Esmeraldas, dans un endroit propice à la méditation. Une trentaine de religieuses vivent ici de leur produit fermier :

        Monastère Esmeraldas

               Puis, le 14 juillet, sans les feux d’artifice mais sous des trombes d’eau   :

              Voyage à Santa Maria (sur le fleuve) :

                    Nous devons, en effet, nous rendre à Santa Maria, groupement d’habitations des indiens Chachis sur le fleuve. Les Chachis (ou Cayapas) font partie de l’une des 13 nationalités indigènes reconnues de l’Équateur. Dans une zone d’une extrême humidité, qui abrite de multiples espèces végétales.

                     Après une heure et demie de route,

                        route vers Santa Maria

          nous voici arrivées à Borbón pour notre embarquement.

        embarquement pour la forêt

             Une pirogue à moteur nous attend et nous voilà parties pour 2 heures de navigation sous des nuages très menaçants.

        voyage vers Santa Maria

             Nous voguons sur un large fleuve aux rives ponctuées de maisons en bois sur pilotis où l’on peut voir les indiens vaquer à leurs occupations.

         Bords du fleuve

         Bords du fleuve 2

             À plusieurs reprises, nous croisons d’immenses radeaux venus du fin fond de la forêt. Ces radeaux faits de troncs d’arbres seront vendus. Pendant le convoi, les indiens vivent sur cette habitation de fortune, font leur cuisine, dorment et rentreront en famille sur leur propre pirogue…

          Maison Chachi

                                                            Maison Chachi

              Nous arrivons à Santa Maria sous une pluie diluvienne. Cette pluie ne cessera pas pendant toute une journée et une nuit, tombant avec une intensité sans égale ! :-(  Le coucher de soleil sur Santa Maria sera pour un autre jour !…

                                Santa Maria Récupération eau de pluie

                                                     Récupération de l’eau de pluie

    Nous sommes logées chez des sœurs de la Mission. Elles nous réserverons un très bon accueil.

                Le lendemain, la pluie s’étant un peu calmée, nous pouvons visiter le village composé de deux communautés distinctes habitant chacune leur partie du village : les noirs et les indiens Chachis.

            Crème contre les céphalées

                                                      Crème contre les céphalées

               Une petite remarque : les indiens se marient et restent fidèles à leur engagement. Les noirs font moins allégeance au culte du mariage et restent assez libres dans leurs mœurs.

           Santa Maria Préparation de la fête 1

                                           Santa Maria Préparation de la fête

            Santa Maria Préparation de la fête 2

            plat typique de Borbón

                                           Petit plat typique de Borbón

                Cette communauté vit de petites cultures et d’artisanat. Les missionnaires se partagent différentes tâches : l’une participe à quelques enseignements, une autre est infirmière, une autre rend visite à toutes les communautés des hameaux répartis le long du fleuve.

                 Nous revenons par la même voie d’eau, magnifique, avec ces beaux arbres qui nous saluent allègrement sur tout notre parcours…

             Départ de Santa Maria

    13/7/2011

    La réserve à papillons, orchidées et colibris

    Classé dans: — Brigitte @ 13:43:40

                           Sur la route de Quito à Esmeralda, nous avons fait un petit arrêt dans une serre à papillons, orchidées et colibris. L’Équateur possède, en effet, des zones réservées afin de protéger ces espèces, notamment, la réserve écologique de Mindo-Nambillo, à 80 km au N.-O. de Quito, en plein cœur de la forêt des Nuages.

        Réserve à papillons orchidées et colibris 1

        Réserve à papillons orchidées et colibris 2

        Réserve à papillons orchidées et colibris 3

                                            Une papillonne dans la réserve…

         Réserve à papillons orchidées et colibris 4

                                                 Les amoureux

                           Les couleurs splendides m’enchantaient. Et ces jolis petits colibris qui battaient vigoureusement de leurs ailes (800 battements à la minute !)… :-)

                                                                            fée Brigitte 3

    QUITO — ESMERALDAS

    Classé dans: — Brigitte @ 11:54:47

                         Nous prenons, à présent, la route pour Esmeraldas, province du Nord de l’Équateur, réputée pour ses plages. Malgré son nom de femme fatale, dû au nom du fleuve qui, à l’époque précolombienne, abondait en émeraudes, la ville d’Esmeraldas, qui en est la capitale, n’a rien de particulier à proposer. L’Équateur est un pays extrêment pauvre et j’ai plus été frappée justement par la pauvreté ici qu’en Inde. De nombreuses petites gens essaient de vendre, par ci, par là, de petites choses. Beaucoup de mendiants dans les rues. Ceux qui ont la chance d’avoir un travail sont sous-payés. Il paraît qu’il n’y a plus de quoi soigner dans les hôpitaux… La corruption est reine et les lois sont bafouées.

                          Homme à Esmeraldas

                                                     Homme à Esmeraldas

                         Esmeraldas est, cependant, l’un des ports les plus importants du pays, C’est également là qu’aboutit l’oléoduc provenant d’Amazonie.

          Port Esmeraldas

                         Nous sommes logées à l’Évêché auquel Bernadette Clavequin, qui a passé sa vie à lutter contre l’injustice de cette misère, était rattachée. Une messe commémorative a été célébrée, en souvenir de cette femme :

        Messe commémorative 1

                         Un évêque, 11 prêtres, dont deux venus tout exprès de Bogota, une messe “afro", rythmée au son du tambour, des cymbales, guitares et autres instruments de musique, sans oublier les danses endiablées dans la cathédrale… Voilà qui nous change de nos messes bien sages !

          Messe commémorative 2

          Messe commémorative 3

          Messe commémorative 4

                          Après cette splendide messe, une petite réception nous est faite, avec un ensemble orchestral. Bref, nous sommes invitées chez tous ces gens très hospitaliers.

                          Le lendemain, nous avons été guidées dans un premier temps pour la visite d’une Fondation « San Daniel Comboni » pour les jeunes, puis avons longé la côte proche d’Esmeraldas. à 30 km se trouve Atacames, genre de ville balnéaire « à la mode » où les équatoriens aiment se faire voir. Des petites échoppes souvenirs et restaurants, collés les uns aux autres, laissent échapper leur musique techno à outrance, jouant, sans doute, à qui fera le plus fort. A fuir !…

                          À quelques kilomètres d’Atacames, plus au sud, nous nous ressourçons dans un tout petit village de pêcheurs à visage humain : Súa :-) :

        Sua 1

        Sua 2

    12/7/2011

    La route du CAYAMBE

    Classé dans: — Brigitte @ 09:32:35

                          Nous avons essayé de monter jusqu’au volcan du Cayambe, mais la route, très belle sur le plan du paysage, est devenue impraticable.

           Route vers le Cayambe 1

                         Ce volcan, situé à 70 km au nord-est de Quito culmine à 5785 m. C’est le troisième plus haut sommet d’Équateur et il est très prisé des alpinistes. Le point le plus élevé de la ligne de l’équateur se situe non loin de son sommet, à 4600 m. Couvert de neiges éternelles, et âgé d’un million d’années, on ne lui connaît pas d’éruption dans les temps historiques. Mais les études des vulcanologues ont révélé qu’après une longue période d’inactivité, le Cayambe a connu, au cours des quatre derniers millénaires, trois périodes éruptives de 700 ans environ, alternant avec des phases de repos de 500 à 600 ans. Il risque, donc, de se réveiller à tout moment, menaçant 30 000 habitants…

            Route vers le Cayambe 2 

                         La région abrite de nombreuses plantations de fleurs destinées à l’exportation ; cependant, la gestion non sécurisée et les retombées toxiques de ces cultures ont causé de sérieux dommages à l’environnement et créé des problèmes de santé parmi les employés des plantations.

            Route vers le Cayambe 4

                         La ville de Cayambe, située à côté, est peuplée principalement de mestizos, mais les villages alentour sont habités par des descendants des pré-Incas Kayambi, des indigènes qui pratiquent une agriculture de subsistance, l’industrie laitière et la fourniture de bois de charpente. Les Kayambi résistèrent longtemps à l’expansion Inca, mais furent conquis définitivement par Huayna Capac après 20 années de guerre, peu de temps avant l’arrivée des premiers conquistadors espagnols dans la région, au XVIe siècle.

            Route vers le Cayambe 3

                                                À bientôt !… :-)                            feé Brigitte                 

    ÉQUATEUR : OTAVALO

    Classé dans: — Brigitte @ 07:05:21

                         Otavalo, est une ville de 41 000 habitants, située au nord de la région andine, à l’altitude de 2 530 m, dans la province d’Imbabura, à environ 2 heures (90 km) de Quito.

                          En arrivant sur Otavalo, ce sont les volcans Fuya-Fuya, Cotacachi et Imbabura qui apparaîtront, bien dégagés. En revanche, on ne verra pas le sommet enneigé du Cayambe. Comme nous devons rester plusieurs jours dans les parages, nous espérons pouvoir l’apercevoir à un moment ou à un autre.

                          À cette altitude notre oxygénation est un peu difficile et notre respiration en subit les conséquences. Mais bon… nous allons nous acclimater à l’altitude avant d’entamer des ascensions. Nous trouvons, pour nous loger, un gîte plutôt familial, tenu par une dame, et, pour seulement 12 dollars la nuit, on jouissons comme d’une petite suite, modeste certes, mais très sympathique avec vue sur les trois volcans du coin.

                          Le marché indien est réputé être un des plus importants et des plus spectaculaires d’Amérique du Sud. Cependant, plus que par le marché en lui même, j’ai été impressionnée par la tenue vestimentaire des Otavalos, car c’est également le nom de la population indigène de l’endroit qui appartient à la nationalité Kichwa (Quechuas).

                       Hommes à Otavalo

                                                   Hommes à Otavalo

                        Femmes d'Otavalo

                                           Femmes d’Otavalo

                         L’économie des Otavalos repose sur le commerce des produits artisanaux, la musique, le tourisme et, dans une moindre mesure, l’élevage et l’agriculture. La notoriété des artisans locaux est l’une des raisons qui fait de la ville l’un des sites les plus fréquentés du pays.

       Tissage Otavalo

                         Le tissage est la principale production artisanale et les ateliers artisanaux sont nombreux, mais, depuis quelques décennies, certaines familles ont créé de usines modernes, chose qui a pour conséquence l’augmentation de la productivité et l’introduction de fibres synthétiques en remplacement de la laine de brebis ainsi que l’abandon des créations originales pour des modèles exécutés en série. Ce n’est plus le bel artisanat vanté dans les brochures… :-(

       Artisanat Otavalo

       Marché Otavalo

       Marché Otavalo (détail)

                                                                 détail

                         En revanche, j’ai aimé les costumes, d’une grande élégance, des Otavalos. Les femmes sont vêtues d’une longue jupe bleue marine, fendue d’un seul côté, d’un corsage de dentelle avec des motifs brodés. Elles portent une série de colliers à perles dorées ou rouges de grande beauté.

                                                           Femme à Otavalo

                                                                Femme à Otavalo

                        Les hommes portent un pantalon blanc, large et court, un poncho bleu marine. Leurs cheveux sont longs et attachés par une natte. Leur chapeau est le panama, fabriqué ici. Ils sont tous chaussés de fines sandales de fibre tressée.

        Panama Otavalo

    11/7/2011

    QUITO (suite) Visite de Quito

    Classé dans: — Brigitte @ 19:08:36

                              Visite du très riche Musée National de la Banque Centrale de l’Équateur , dans le Quito moderne, qui abrite sur trois niveaux des objets couvrant les périodes allant du paléolithique à aujourd’hui. Une belle salle archéologique, renfermant, notamment de beaux objets d’art précolombien, entre autres des figures funéraires, d’autres vitrines présentant les activités domestiques, les religions etc. Les masques exquis de la Cour dorée, une salle d’or représentant, parmi maints trésors, une magnifique parure en or de la culture tumaco la tolita, aujourd’hui l’emblème de la banque.

                         Masque d'or Quito

                     Hélas la prise de photographies est interdite !… :-(

                             La Fondation Guayasamin se situe sur les hauteurs de la ville dans une très belle villa. Osvaldo Guayasamin, (1919-1999), célèbre peintre équatorien, vivait ici. Issu d’une famille très pauvre, né d’un père amérindien et d’une mère métisse, il réussit à suivre les cours des Beaux Arts de Quito. Toute sa vie, il a pris position face aux cruautés et injustices d’une société qui discrimine les pauvres, les indiens, les noirs, les faibles. Il exprime dans ses tableaux toutes ces injustices avec colère et révolte. Visages désespérés alternent avec des corps décharnés sur fond noir ou gris. Une autre composition sur plusieurs volets sur les mains, priant, protestant, méditant… Nombre de ses toiles furent achetées par Nelson Rockefeller, un de ses mécènes les plus importants. Son œuvre se compose de peintures sur toile, peintures murales, sculptures, monuments.

                                                            Guayasamin

                            Un autre projet du peintre est la « Capilla del hombre » où se trouve exposé un ensemble de peintures murales dont l’une représente les mineurs de Potosi. D’autres reflètent la situation sociale et politique de l’Amérique du Sud dont « Lagnas de Sangre » est une dénonciation du régime de Pinochet. C’est à l’âge de 79 ans qu’il commence la dernière et plus achevée de ses œuvres, considérée par beaucoup comme son œuvre maîtresse. Il y travaillera jusqu’à sa mort qui fut ressentie, en Équateur, comme une perte immense…

        Guayasamin autoportrait  Guayasamin femme

                             Osvaldo Guayasamin, autoportrait                                  Guayasamin femme

    Quito (suite) La Mitad del Mundo

    Classé dans: — Brigitte @ 17:43:02

                         Faisons un petit tour à 20 km au nord de Quito. À une altitude de 2 483 m, une petite allée, bordée des bustes des scientifiques européens et équatoriens qui ont participé aux nombreuses recherches et expéditions entreprises afin de vérifier l’hypothèse de Newton quant à l’aplatissement de la Terre aux pôles, conduit à un monument commémoratif quelque peu insolite, un monolithe de taille impressionnante, trapézoïdal de 30 m de haut, surmonté d’un globe en laiton de 4,5 m de diamètre :

         Mitad del Mundo - Stèle commémorative  Mitad del Mundo Panneau

                                        Mitad del Mundo - Stèle commémorative             Mitad del Mundo - panneau

                          Ici s’élève fièrement depuis près de 20 ans La Mitad del Mundo (le milieu du monde), qui marque l’emplacement de la ligne équatoriale tel que calculé par Charles Marie de La Condamine et les membres de la mission géodésique française au milieu du XVIIIe siècle. Une ligne orange délimite l’hémisphère sud de l’hémisphère nord :

                    Mitad del Mundo -Un pied dans chaque hémisphère

                                                                        Mitad del Mundo -Un pied dans chaque hémisphère

    Les visiteurs peuvent y vivre une expérience unique en mettant un pied dans l’hémisphère sud et l’autre dans l’hémisphère nord. : « la Mitad del Mundo », 2 483 m Longitude 78°27’06 ‘’ latitude 0°0’0’’.

                          Toujours dans les environs de Quito, le volcan éteint du Pululahua nous permet de contempler son cratère géant de 12 km de diamètre, le plus grand d’Amérique du Sud; Avec 300 m de profondeur, il abrite, à présent, des cultures et quelques habitations.

         Cratère du Pululahua

                                                                   Cratère du Pululahua

    10/7/2011

    ÉQUATEUR : QUITO

    Classé dans: — Brigitte @ 15:08:13

                          Arrivées à Quito, via Bogota, nous sommes attendues par un petit comité d’accueil, puis dirigées vers la Procure de Quito où nous logerons durant tout notre séjour dans la capitale de l’Équateur et de la province de Pichincha.

                          L’arrivée sur Quito est surprenante ; l’aéroport actuel se trouve en plein centre ville. Quito située à 2 850 m d’altitude, sur les flancs du volcan Guagua Pichincha, qui entra en éruption en 1999. Coincée entre des montagnes, la ville s’étire dans la vallée sur près de 70 km de long et 4 km de large. Deux grands quartiers se distinguent : le Quito colonial et le Quito moderne. Son centre névralgique se situe au nord, du côté de l’aéroport international.

                          La cité fut fondée officiellement par le conquistador espagnol Sebastián de Benalcázar le 6 décembre 1534. Toutefois, le site était occupé par une ethnie indienne nommée Quitus, laquelle a donné son nom à la ville. En raison de sa position au cœur de la Cordillère des Andes, la ville a connu plusieurs tremblements de terre.

                          Dans le Quito colonial historique, reconnu, en 1978, en tant que patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en raison de son architecture, tout est organisé autour de la Plaza de la Independencia où les gens viennent flâner.

         Quito -Place de la Independancia

                                                                                         Plaza de la Independancia

                          On y trouve des églises aux façades ouvragées, des petites ruelles…

         Quito 1

         Quito 2

                          Ma première surprise a été de voir une multitude de petites gens vendant par ici quelques billets de loterie, par là quelques fruits, des gamins cirant les chaussures des plus nantis… Paysage social d’un peuple pauvre. Le Quito moderne a un autre visage… celui des beaux quartiers.

          Quito, garde et fille

                Garde du Palais du gouvernement                                                               Jeune fille à Quito

                                   Quito - Vierge du Panecillo

                                                                                 Quito - Vierge du Panecillo          

                            À suivre……..                                                                                            Brigitte

    ÉQUATEUR : Une femme exceptionnelle

    Classé dans: — Brigitte @ 09:07:45

                                              Bernadette Clavequin, d’origine franc-comtoise, s’est engagée pendant 38 ans dans une vocation de missionnaire en Amérique du Sud.

                         Après quelques années passées au service des autres au Pérou et en Bolivie, elle rejoint l’Équateur en 1975. Elle y a accompli de multiples projets dans une lutte incessante contre la pauvreté et l’injustice sociale.

                         Rattachée à un groupe humanitaire italien, elle a principalement formé tous les catéchistes de la province d’Esmeraldas, au nord de l’Équateur, a comblé l’absence d’état civil de tous les indigènes de ces petits villages situés en forêt au nord de la Province, sur les bords des fleuves, sur les terrains aurifères très recherchés par les grandes compagnies occidentales qui dédaignaient et ignoraient ces populations.

                         S’intéressant toujours beaucoup à l’actualité locale et internationale, elle a, tout naturellement, incité à la création d’un réseau radio reliant toutes les communautés missionnaires. Ce qui a permis à celles-ci d’entrer en communication pour programmer les transports sanitaires et de pallier l’isolement des missionnaires et des populations de la forêt. En collaboration avec le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU elle a également pris en charge les populations colombiennes chassées par la guerre civile fratricide en Colombie, afin de leur faire obtenir le statut de réfugié politique. « Prête à tout pour défendre une cause juste »…

                        C’est pour aider sa sœur à régler les affaires qu’elle avait laissées sur place après son décès que nous nous rendions toutes trois en Équateur.

    9/7/2011

    ÉQUATEUR (República del Ecuador)

    Classé dans: — Brigitte @ 16:16:59

                            Paris-Quito

                 Sur la proposition d’une amie qui devait régler les problèmes liés au décès de sa sœur missionnaire en Équateur et accompagnée d’une autre amie, nous voilà engagées pour notre petite mission équatorienne.

                 J’ai survolé l’Atlantique, les chaînes des Andes, et, après un arrêt de 4 heures à Bogota, avons repris l’avion pour Quito , la capitale de la République d’Équateur, dont la plus grande ville, Guayaquil est l’un des ports les plus importants d’Amérique du Sud.

                                          Amérique du Sud

                  C’est un pays d’environ 15 millions d’habitants, de 283 560 km2, divisé en 24 provinces, dont les iles Galapagos.

                    carte de l'Équateur

                  Ces provinces ont une autonomie, par rapport au gouvernement central, en ce qui concerne l’économie, le social et l’exploitation des ressources naturelles. Elles sont gouvernées par un gouverneur et un conseil provincial élu par le peuple.

                   C’est, donc, un petit pays bordé au nord par la Colombie, à l’est et au sud par le Pérou, traversé par la cordillère des Andes. À cheval sur la ligne équatoriale, l’Équateur est une terre de contrastes : Équateur tropical, celui de la côte pacifique avec ses longues plages frangées de bananeraies et de cocoteraies, Équateur des hauts plateaux, où vagabondent lamas et vigognes, Équateur pudique, qui ne laisse pas dévoiler ses plus hauts sommets du monde, Équateur amazonien, peuplé de différentes ethnies aux traditions millénaires et aussi Équateur insulaire avec l’archipel des Galápagos qui accueille le parc national et la réserve marine, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

                    La population est composée de 50% de métis, 30% d’indigènes, 10% de blancs et 10% de noirs. Les métis se décomposent en 3 groupes : les mestizos, métis d’Indiens et de Blancs, les mulatos, métis de Blancs et de Noirs et les zambos, métis de Noirs et d’Indiens.

                                  La suite demain, si vous le voulez bien….. :-)               Brigitte

                                                                                            fée_Brigitte_2011

    15/5/2011

    Mon expo de peinture à Nogent-sur-Marne

    Classé dans: — Brigitte @ 14:11:10

                    La ville de Nogent-sur-Marne a bien voulu organiser pour moi une exposition de mes peintures, en choisissant pour thème les personnages (marchés, cafés, scènes orientales, etc.) à l’exclusion des paysages.

                    Cette exposition s’est déroulée au Carré des Coignard du 17 mars au 3 avril 2011 :

              Carré des Coignard

               J’ai réalisé une vidéo de cette exposition que vous pourrez voir en cliquant sur l’image suivante, puis en appuyant sur “Lire” :

                                    expo Nogent Brigitte Rubat du Mérac

              Je rappelle que mon site de peinture se trouve ici     (cliquez).

             Et mes expositions nouvelles (et anciennes) sont annoncées sur cette page : ici     (cliquez).

                     À bientôt, pour des images de mon récent voyage en Syrie !…                         Brigitte

    15/1/2011

    NAPLES

    Classé dans: — Brigitte @ 12:00:23

                              Je souhaite une très bonne année 2011 à tous mes lecteurs !

                                                             Brigitte

                                                               fee_Brig 2009

             En cette fin d’année 2010 et début de 2011, je suis partie quelques jours pour une visite de Naples et de ses environs, que j’entreprends de vous conter en images…

            Baie de Naples

              Comme le montre cette vue d’avion, la capitale de la Campanie s’étire généreusement dans le plus beau golfe du monde avec le Vésuve en toile de fond.

            Vue de mon hôtel

                                                 Vue depuis mon hôtel, en ville, sur le jardin botanique

             Fondée entre le VIIIe et le IXe siècle av. J.-C. par des fermiers grecs, la troisième ville d’Italie est une ville de contrastes étonnants, alliant avec bonheur palais, musées, gastronomie, vestiges archéologiques, églises, catacombes…. Ses ressources culturelles sont immenses.

             Castel dell'Ovo

                                                Castel dell’Ovo

    C’est dans ce château que le dernier empereur romain, Romulus Augustule, fut emprisonné, après sa chute.

                                             Le Castel Nuovo, en revanche… :

             Naples Castel Nuovo

    fut construit à la fin du XIIIe siècle (1279-1284), sur ordre de Charles 1er de Sicile. En 1294, c’est ici que le pape Célestin V  abdiqua et que, onze jours plus tard, Boniface VIII   fut élu par le collège des cardinaux, avant de partir immédiatement pour Rome, afin d’échapper à l’emprise de Charles II d’Anjou, roi de Naples.

             Naples Castel Nuovo détail porte

                                                   Castel Nuovo - Détail de la porte

             intérieur du Castel Sant'Elmo

                                                   Intérieur du Castel Sant’Elmo

                  Ah ! et le spectacle de ces petites rues étroites aux façades vétustes où le linge pend, balayé par le vent, les mamas faisant conversation d’une fenêtre à l’autre dans cette langue si colorée !…

              Ruelle de Naples 1

     Ruelles de Naples 2

    En bas, sur ces larges pavés cabossés, s’entremêlent un peuple grouillant, les voitures garées là où elles peuvent, et les motos pétaradantes zigzagant dans ce méli-mélo… Dans lequel avance tant bien que mal le pauvre mais heureux voyageur, sac à main serré précieusement contre lui,    les mollets alertes et l’esprit pris de vertige au contact de cette vie tourbillonnante…. Toute une fête pour les yeux et les oreilles ! Les italiens aiment bien cette expression tirée de Goethe « Vedi Napoli e poi muori » « Vois Naples et puis meurs » qui fait honneur à leur ville. Partez, partez, partez !…. ;-)

              Catacombes Fontanella

                                                    Catacombes Fontanelle

              Catacombes San Genaro

                                                    Catacombes San Genaro

               Comme c’était la période de Noël, les crèches abondaient. Certaines étaient extraordinaires :

              Crèche à Sant'Elmo

                                                    Crèche à Sant’Elmo

              Crèche dans un œuf

                                                    Crèche dans un œuf 

     Galerie Umberto

                    Les musées sont innombrables et très riches. je me suis amusée aussi à photographier des murs auxquels formes et couleurs donnaient des airs de tableaux d’art abstrait…

               Naples mur 1

               Naples mur 2

     Herculanum et mur

               Naples — détail de mosaïque

                                                     Détail de mosaïque

               Diane Musée Naples

               Bustes Musée Naples

               Musée archéologique Naples

               Alexandre le Grand mosaïque

                                                 Alexandre le Grand, mosaïque — Musée archéologique

              Musée archéologique Naples mosaïque de Pompéi 1

                                Musée archéologique Naples — mosaïque de Pompéi 1

               musée archéologique Naples mosaïque de Pompéi 2

                               Musée archéologique Naples — mosaïque de Pompéi 2

               Mosaïque Naples chien

                                              Mosaïque —  Chien

               Le boulanger et sa femme Naples

                                             Le boulanger et sa femme

               Musée archéologique Naples cabinet érotique

     Danseuses 1

     Danseuses 2

               Naples vue du Castel Sant'Elmo

                                             Naples vue du Castel Sant’Elmo

     Naples, ruelle et palais

               Naples Rouge-gorge

                                             Rouge-gorge

               Rouge-gorge à Pompéi

                                             Rouge-gorge à Pompéi..

               Pompéi, à une trentaine de km de Naples, fut ensevelie sous les cendres du Vésuve en août 79 ap. J.-C. Oubliée pendant 17 siècles, la cité fut conservée dans un état extraordinaire.

               Vue de Pompéi

     Pompéi Villa Mystères

               Pompéi Villa Mystères 1

                                             Pompéi — Villa des Mystères

               Pompéi Villa 1

               Pompéi Villa 2

               Après avoir découvert des centaines de corps pétrifiés, l’archéologue Giuseppe Fiorelli mit au point une technique de moulage inédite consistant à injecter du plâtre liquide dans les espaces vides de la gangue de cendres et de couches de pierre ponce qui s’étaient déposées sur les corps endormis ou tentant de fuir, ce qui a permis de retrouver les expressions de 1100 corps, leur attitude, etc.

               Pompéi corps pétrifié

                                             Corps pétrifié — Pompéi

                     Une belle sculpture :

             Taurea Farnèse

                                             Taurea Farnèse

               Et, pour terminer, quelques images de Pouzzoles :

               Solfatara à Pouzzoles

                                             Port de Pouzzoles — Solfatara

               Port de Pouzzoles Reflets

                                             Port de Pouzzoles — Reflets

        À bientôt pour de nouvelles aventures et voyages !… :-)                        Brigitte

                                                                                                                        fee_Brig 2009

    25/12/2010

    Le Chemin de Compostelle (suite), de Conques à Moissac

                          Du 17 au 28 septembre 2010, j’ai continué à pied sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. J’avais toujours sur moi, mon petit carnet, sur lequel je note mes étapes et esquisse, pour moi-même, de petits croquis, très, très vite faits et de petites aquarelles. Vous avez déjà vu les images de la première partie en octobre 2009 (voir voyage 9). J’ai fait la partie qui va de Conques à Moissac, ce qui veut dire qu’il me reste encore plus de 1000 km à faire pour parvenir jusqu’à St-Jacques. Il y aura, donc, encore cinq carnets dans les prochaines années ! ;-)

                          Je mets ces quelques pages rapides sur mon blog afin d’en faire profiter mes lecteurs, impatients de suivre de nouvelles aventures… Ce sera mon cadeau de Noël à mes « fans » ! :-)

                                 compostelle_2-1

                       compostelle_2-2

                       compostelle_2-3

                       compostelle_2-4

                       compostelle_2-5

                       compostelle_2-6

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                       compostelle_2-9

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                       compostelle_2-19

                       compostelle_2-20

                       compostelle_2-21

                       compostelle_2-22

                                                           …Bises à tous mes amis et amis de ce blog !… Brigitte

                                                                                                                                  fee_Brig 2009

    1/7/2010

    Encore quelques aquarelles du Maroc

            Afin de faire patienter mes “fans", quelques nouvelles vues de personnages et paysages marocains tirées de mon carnet d’aquarelles…

             …. sans commentaire   :-)

            Vous pouvez aussi aller feuilleter le livre d’images   ici (cliquez)   et, également, le livre de mes précédentes aquarelles du Maroc   ici (cliquez).

         Aquarelle Maroc 1

         Aquarelle Maroc 2

         Aquarelle Maroc 3

         Aquarelle Maroc 4

                            Aquarelle Maroc 5

         Aquarelle Maroc 6

         Aquarelle Maroc 7

         Aquarelle Maroc 8

         Aquarelle Maroc 9

         Aquarelle Maroc 10

                            Aquarelle Maroc 11

         Aquarelle Maroc 12

         Aquarelle Maroc 13

         Aquarelle Maroc 14

         Aquarelle Maroc 15

         Aquarelle Maroc 16

         Aquarelle Maroc 17

                                                                  Brigitte

                                                                                

    30/3/2010

    Conclusion du voyage aux Amériques

    Classé dans: — Brigitte @ 00:07:07
    On ne revient jamais intact d’un grand voyage,
    Avec ses préjugés, on arrive curieux,
    On admire une ville, un site ou un village
    Et se voit transformé par la beauté des lieux.

    J’ai parcouru des monts, des plaines et vallées,
    Caressant du regard des stèles, des sculptures,
    Contemplé des volcans, des régions désolées,
    Dormi dans des forêts aux étranges murmures,

    Sillonné le Mexique et le Guatemala
    Et la Californie en guise de hors d’œuvre
    J’ai parlé à des gens et goûté à leurs plats
    Et, presque à tout moment, contemplé des chefs d’œuvre.

    J’ai marché longuement dans la chaleur humide
    Avec peine ou plaisir, pour pouvoir, à mon tour,
    Grimper jusqu’aux sommets des hautes pyramides
    Et observer du ciel les cités alentour.

    De ces lieux attachants, j’ai goûté les contrastes,
    Les couleurs, la ferveur à l’élan sans pareil,
    La civilisation, les joyaux et les fastes,
    L’éclatante splendeur des couchers de soleil…

    Une goutte de temps pour toute une aventure
    Passionnante, exaltante, et loin des vanités
    D’un monde aseptisé… Mon âme se rassure
    Et repart à regret, pleine d’humanité.

                                        À un prochain voyage… à un prochain blog !… :-)

                           Si vous désirez revoir en diaporama les images de ce voyage, allez sur cette page (cliquez)

                                                                  Brigitte

                                                                                

    18/3/2010

    Côte Pacifique et Acapulco

    Classé dans: — Brigitte @ 06:28:47

                         Voilà, ce sont mes derniers jours au Mexique. Je quitte, demain, Acapulco pour Paris !……

                         Mais, avant de partir, quelques photos de ces derniers jours passés sur la côte Pacifique et à Acapulco pour fixer les souvenirs… Des jours reposants, ponctués de grandes baignades dans de grosses vagues bien dangereuses… et sous un temps superbe ! la rentrée va être dure ! ;-)

                Bougainvillée

                                                                           Bougainvillée

                Fleur

                Agouti

                                                                            Agouti

                Lever de soleil sur Acapulco

                                                                    Lever de soleil sur Acapulco

                Côte Pacifique 1

                                                                       Côte Pacifique

                Côte Pacifique 2

                Playa Ventura

                                                                        Playa Ventura

                Ahninga

                                                                                  Ahninga

         Dans la rue Acapulco

                 Fresque de Diego Riveira à Acapulco

                                                            Fresque de Diego Rivera à Acapulco

                  Marchand de ballons

                                                              Marchand de ballons

         Palmeraie et clavadistas

                   Grosse vague à Acapulco

                   Laguna

                                                               Laguna

                   grande aigrette

                                                            Grande aigrette

                   Plage sans fin

                                                             Plage sans fin

                   Pecheurs_devant_baie

                                                          Pêcheurs devant la baie

                   Porto Escondito

                                                              Puerto Escondido

                   Acapulco

                                                           Vue depuis les hauteurs

                   Vente de mangues en bord de route

                                                       Vente de mangues en bord de route

                   Voiture tronquée

                                                                Voiture tronquée

                   Iguane mangeant une papaye

                                                          Iguane mangeant une papaye

                   Héron tricolore

                                                             Héron tricolore

                   Perroquet

                                                                 Perroquet

                   Pélicans se dorant au soleil

                                                            Pélicans se dorant au soleil

                   Coucher de soleil à Acapulco

                                                             Coucher de soleil…

                                          Bientôt Paris !…………                                                           Brigitte

    10/3/2010

    Les Cascades : Agua Azul et Misol-Ha

    Classé dans: — Brigitte @ 06:08:00

                            À quelques dizaines de kilomètres du site de Palenque, on peut découvrir — pour se reposer des ruines — de belles eaux limpides bleu turquoise.

                            La cascade de Misol-Ha se jette sur 35 m dans un large et superbe bassin entouré de végétation tropicale. Je m’y suis baignée avec délice. Misol-Ha est une cascade. Un petit chemin passe derrière la cascade et mène à une petite grotte où s’écoulent une rivière et une cascade souterraines…

                        Cascade de Miso-Ha

                           Agua Azul , en revanche, est une magnifique série de cascades qui se déversent dans des vasques successives. Les couleurs de l’eau vont du bleu turquoise au vert amande :

                  Agua Azul 3

                  Agua Azul 16

                  Agua Azul 6

                  Agua Azul 5

                  Agua Azul 9

                  Agua Azul 14

                  Agua Azul 1

                  Agua Azul 8

                  Agua Azul 11

                  Agua Azul 4

                  Agua Azul 12

                              Agua Azul 13

                  Agua Azul 2

                            Tout autour, une jungle luxuriante complète cette vision du paradis… s’il existe. Je m’y suis aussi baignée et c’était un régal ! :-)

                            Je suis, à présent, de retour à San Cristobal, où, déjà, le temps se fait plus chaud. J’y ai retrouvé mon frère et nous allons remonter la côte Pacifique jusqu’à Acapulco. Ce sera plutôt un petit voyage détente et j’espère pouvoir finir mes croquis que j’avais commencés par ci par là. J’en enverrai, peut-être, quelques uns…. chi lo sa ? ;-)

                                                              Brigitte

    9/3/2010

    PALENQUE

    Classé dans: — Brigitte @ 00:49:49

                   Palenque

                           Pour moi, l’un des plus beaux sites. Majestueux, il s’étend sur 15 km². La partie centrale a été dégagée de la végétation qui a englouti ce site. Ce site a été construit sans outils métalliques, sans animaux de trait et sans la roue. Tous ces édifices étaient peints en rouge vif et ornés de reliefs en stuc jaune et bleu. Il serait trop long de décrire Palenque en détail. Je ne donnerai que quelques indications.

                   Palenque vue d'ensemble

                           La cité s’est développée durant l’époque classique (300 à 600 apr. J.-C.) et a connu son apogée entre 600 et 700. C’est à cette époque que le roi Pacal  fit construire la plupart des édifices, dont la pyramide du Temple des Inscriptions avec à l’intérieur la crypte funéraire qui lui servira de sépulture.

                   Palenque temple inscriptions

                                                       Palenque      Temple des Inscriptions

                   Palenque 3 petits temples

                                                       Trois petits temples

                    Palenque palais

                                                        Palenque  - Le palais

                          La zone découverte jusqu’en 2005 représente 2,5 km² mais on estime avoir exploré moins de 10 % de la superficie totale de la cité. Il reste encore plus de mille structures couvertes par la forêt.

                          D’autres pyramides, encore, autour du palais où l’on peut découvrir également d’admirables bas-reliefs.

                     Palenque bas-relief

                     Palenque stèle

       Palenque stèles

                                                 Palenque   stèles

       Palenque musée 1

       Palenque musée 2

                       Palenque temple de la croix foliée

                                                 Temple de la croix foliée

    Le temple de la croix foliée doit son nom à un panneau montrant un plant de maïs cruciforme.

                       Palenque temple du Jaguar

                                                Temple du Jaguar

                             Il est très agréable de se promener dans ces ruines, des petits sentiers dans la jungle vous amènent ici et là et au détour d’un tournant, surgit une petite pyramide ou autel de la végétation certains charmants, d’autres romantiques. En fin d’après midi une couleur chaude caresse tous ces vestiges, les animaux se font entendre après la chaleur de la journée, une dernière promenade très agréables ponctuée de petites cascades nous mène au Musée où sont conservés les plus beaux spécimens trouvés sur le site. Vaste polémique ouverte : doit-on ré-enterrer les ruines pour les préserver ou les laisser exposées pour notre curiosité touristique ?…

                                              À bientôt !                                                                   Brigitte 

    Du Guatemala au Mexique… de Flores à Palenque

    Classé dans: — Brigitte @ 00:38:50

                           Passage de la frontière d’une manière originale : en pirogue ! Départ à 5 h de Flores sur une piste poussiéreuse… Ici, pas besoin de « topes », équivalents de nos « gendarmes couchés », qui ponctuent les routes tous les 100 m. Après 4 heures de pista et un passage à un tout petit poste de douane rudimentaire, nous voilà embarqués sur une pirogue (à moteur) à Bethel afin de remonter le fleuve Usumacinta qui sert de frontière entre les deux pays.

                                       Le long du fleuve Usumacinta

                                                                Le long du fleuve Usumacinta

                          Nous sommes dans le pays des Lacandons. Vêtus de tuniques blanches, cheveux longs, isolés de la civilisation, les Hach Vinik “les Vrais Hommes” tels qu’ils se nomment en Maya, ce peuple oublié a passionné l’archéologue Franz Blom et sa femme photographe. À San Cristobal de las Casas, une maison-musée (dont j’ai parlé plus haut) leur rend honneur.

                          Arrivés sur l’autre rive (1 heure de pirogue), la douane (rudimentaire aussi) mexicaine passée, nous voilà partis pour visiter deux petits sites adorables : Yaxchilán et Bonampak.

        Feuillage et Fillettes lacandonnes

                          Yaxchilán : en maya « el lugar de piedras verdes » le lieu des pierres vertes, nom que lui a donné, quelques années après sa découverte, l’archéologue austro-allemand Teobert Maler. Nichée dans une des boucles du rio, elle reste encore un haut lieu de culte pour les Lacandons, qui viennent y effectuer leurs rites chargés d’encens et d’offrandes de copal, et ne peut être atteinte qu’en pirogue sur le fleuve Usumacinta. Nous redescendons sur la rive. De part et d’autre du fleuve, la jungle retentit de bruissements d’insectes, de jacassements d’oiseaux ou des voix rauques des singes hurleurs. Petit site perdu dans cette masse de verdure, Yaxchilán, qui se développe dès le début du VIe siècle, s’est imposée comme Cité-État entre 680 et 810, sous les règnes de Bouclier-Jaguar puis de son fils Oiseau-Jaguar, devenant même la rivale de Palenque, pour se laisser engloutir par la jungle, abandonnée, au cours du Xe siècle. Elle est surtout admirable par les bas-reliefs des linteaux de portes et de grandes stèles imposantes relatant l’histoire de la dynastie Jaguar.

                 Site de Yaxchilan

                          Un très bel escalier conduit à un temple couronné d’une crête faîtière :

        Escalier Yaxchilan

                 Yaxchilán

                          Des stèles gisent à terre, tout autour de la place

                 Stèle Yaxchilán

                                                                  Stèle à Yaxchilán

                 Guerrier Yaxchilán

                                                                  Un guerrier

                                           Yaxchilán détail

                            Bonampak est également un site perdu dans le nulle part de la forêt des Lacandons. Il est surtout remarquable par ses célèbres fresques murales, d’une très riche palette de tons, qui racontent certains aspects de la vie des Mayas. Cité vassale de Yaxchilán à son âge d’or, c’est, en effet la seule cité maya qui ait conservé ses peintures murales. Cependant elles sont peu éclairées et l’on manque de recul pour les observer. Mais on y découvre quantité de détails sur les costumes, les instruments de musique, les batailles ou les sacrifices de cette époque (VIIIe siècle).

      Bonampak : fresque et bas-relief

                  Bonampak : fresque 1

                  Les Bouclier-Jaguar

                                                     La dynastie des Bouclier-Jaguar

                  Bonampak : fresque 2

                  bonampak : fresque 3

                  bonampak : fresque 4

                  

                          Au fait : mon appel a été entendu et un page empressé m’a rapporté mon chapeau ! :-) Donc, pour l’instant, les seules choses perdues sont le fait des vilains douaniers de l’aéroport de Guatemala City qui ont fouillé tout le monde et m’ont piqué mes gouaches, mon dentifrice, des ciseaux et autres petites choses…  

                                    À bientôt pour la suite !…                                                                    Brigitte

    8/3/2010

    Mexique,  jungle de Palenque

    Classé dans: — Brigitte @ 02:34:00

                            Petit malheur : j´ai perdu mon chapeau bien aimé dans la jungle… J’ai lancé un appel de recherche…. ;-)

                            Je reviens juste de mon périple, mais ici, pas d´internet et je dois aller en ville (Palenque, ville sans intérêt, au contraire de l’ancienne cité maya dont je vous parlerai demain) — 10 km avec un combi — car je loge dans des cabanes dans la jungle pourvues de moustiquaires mais sans reseau internet. Les deux sites de Bonampak et Yachilán m’ont permis de voir de superbes fresques et sculptures. J’enverrai des photos demain… Promis ! ;-)

                                                                                    Brigitte

    5/3/2010

    TIKAL   GUATEMALA

    Classé dans: — Brigitte @ 03:44:34

                           Lever à 5 heures ! Actuellement, je suis à Tikal, fameux site archéologique de la civilisation Maya, perdu dans la jungle. Les Mayas s’y installèrent vers 700 av. J.-C. et il devint un des principaux centres culturels de leur civilisation, connaissant une apogée entre les IIIe et IXe siècles, avant de subir un déclin au Xe siècle, jusqu’à l’abandon total par sa population. Celle-ci, que l’on estime avoir pu atteindre 100 000 à 200 000 personnes, était composée essentiellement de paysans, artisans et esclaves, main-d’oeuvre nécessaire à des bâtisseurs ignorant la traction animale. Les inscriptions que l’on y a découvertes font état de nombreux conflits ou alliances avec d’autres cités-États mayas.

                       Plaza mayor 2

                                                              Plaza Mayor

                        Plaza Mayor 3

                             Le nom de Tikal (ouTik’al) signifie “lieu des voix", “lieu des langues", ou “lieu des échos". La cité s’étend sur 64 km2. On a pu y dénombrer actuellement plus de 4000 structures. Seules quelques-unes ont été mises au jour parmi les plus importantes constituant le cœur de la cité. Un petit musée retrace le travail des archéologues avec les premières photos des monuments enveloppés dans leur tissu de végétation.

                         Pyramide oubliée dans la jungle

                                                                   Pyramide perdue dans la jungle

                             La partie centrale, qui couvre 16 km2, se compose de plusieurs groupes d’édifices reliés par des chaussées. Les bâtiments les plus éminents sont constitués de pyramides à six étages coiffées d’un temple et construites entre les VIIe et IXe siècles, pendant la période d’apogée de la cité. Le Temple du grand jaguar, par exemple, date de 695. le plus grand, le Temple IV, d’une hauteur de 72 m, a été édifié en 720.

                          Plaza Mayor

      Escalier et coati

                             On y voit également des vestiges de palais royaux et plusieurs terrains de jeux de balle.

                           Du haut de la pyramide

                                                                    Personnages vus du haut de la pyramide

                             Bien entendu, les ruines de Tikal font partie des Sites du patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Le parc national de Tikal couvre 576 km2. La cime des hauts ceibas (kapokiers ou fromagers) dans la brume, le parfum de la terre humide, une petite brume constante, le son des insectes, omniprésents, le cri inquiétant des singes hurleurs, l’ombre et la lumière se répondant… quelle atmosphère étonnante !

         Famille des mantes religieuses

                            Une vue du haut de la pyramide

                                                                      Une vue du haut de la pyramide

                                            Ceiba (kapokier)

                                                                                          Un Ceiba

    Le Ceiba est un arbre sacré dans la culture Maya. Pour elle, il y a un grand Ceiba au centre de la Terre qui connecte le monde terrestre et le monde de l’au-delà.

                             Racines de ceiba

                                                                               Racines de Ceiba

                              Et la forêt, la jungle, tout autour, qui s’emplit, quand vient la nuit, d’une faune, de bruits et de cris inquiétants…

                              Singe hurleur

                                                                               Singe hurleur

                              Foret à Tikal

                                                                           Forêt à Tikal

                              Forêt à Tikal 2

                              Forêt à Tikal 3

                              Sentier dans la forêt Tikal

                                                                    Sentier dans la forêt

    Et ces immenses temples de pierre recouverte de mousse ! Certains ont été ou sont en cours de restauration, mais des centaines de temples, palais et autres bâtisses sont encore étouffés par des lianes, des troncs et d’énormes racines… .Voilà qui me change de mon horizon parisien et de ma petite terrasse avec mes fleurs en pots !  

                                 Bon, mais c’est pas tout ça !… Mon voyage est loin d’être terminé ! Demain, je quitte le Guatemala pour retrouver le Mexique. Je pars en bus, puis sur une pirogue (avec les Lacandons), puis un bus, de nouveau, en m’arrêtant visiter deux petits sites mayas : Bonampak, dans l’état du Chiapas, où l’on peut admirer, sous forme de fresques, les plus beaux vestiges de la peinture maya, et Yaxchilán (le plus grand), qui permet de voir de très belles sculptures.

                                         À bientôt, donc, pour de nouvelles aventures ! :-)                                    Brigitte

    4/3/2010

    ANTIGUA  GUATEMALA

    Classé dans: — Brigitte @ 00:12:38

                            Au centre du Guatemala, entourée de montagnes et des volcans de Agua, de Fuego et d’Acatenango, ANTIGUA est l’une des plus belles villes coloniales d’Amérique Latine et la plus ancienne ville du pays. Située sous les tropiques, elle bénéficie d’un climat agréable en raison de son altitude (1500 m, environ) qui lui épargne les grandes chaleurs d’été.

                            En 1541, une coulée de boue issue de l’Agua détruisit l’ancienne ville (Ciudad Vieja), seconde capitale du Guatemala, nichée au pied du volcan. On déplaça, alors, de quelques km la cité qui, fondée en 1543 (elle se nommait, alors Santiago de los Caballeros de Guatemala), devint la troisième capitale de la Capitainerie, puis du Royaume de Guatemala. Siège de la troisième université du continent : la Universidad de San Carlos de Borromeo, fondée en 1676 (à présent transformée en musée colonial), métropole religieuse et culturelle d’Amérique centrale, Antigua a brillé et s’est édifiée durant trois siècles en une organisation des rues en quadrillage autour d’une place principale, comme beaucoup de villes espagnoles d’Amérique Latine..

                           Après de nombreux séismes, le tremblement de terre de 1773, qui détruisit la ville, conduisit le gouvernement espagnol à déplacer la capitale à 50 km de là. La cité a, donc, conservé son aspect d’antan et garde toujours, malgré ses ruines, pieusement conservées, malgré son nombre d’habitants, réduit de moitié (elle en avait 60 000 et n’en a plus que 27 000), un charme indéfinissable, à travers ses palais, ses couvents, ses églises et ses patios fleuris. Elle fait partie des premiers sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, en 1979.

                          Mais promenons-nous dans la ville…

                     Arco San Catalina

                                                                Arco San Catalina

                     Ancien bus

                                                                Ancien bus

                     Détail ancien bus

                                                                 Ancien bus (détail)

                     Bus scolaire converti en bus rutilant

                                                        Bus scolaire converti en bus rutilant

                      Coin de rue à Antigua

                                                             Coin de rue à Antigua

    Détail fontaine sur la place et Eglise de la Merced

                          Convento de la Capuchinas

                                                               Convento de la Capuchinas

    Boutique à Antigua et Protection

                           Différentes étapes du café

                                                                 Différentes étapes de préparation du café

                             Le meilleur café du monde et Femme

                             Intérieur du Convento Capuchinas

                                                                   Intérieur du Covento Capuchinas

                             Covento de la recoleccion

                                                                    Covento de la recoleccion

     Covento de la recoleccion et Vierge

                           Antigua est très connue, également, pour ses marchés. Les défilés et processions de la semaine sainte ont acquis une renommée mondiale.

                                          Semaine sainte

                           La cathédrale de nuit

                                                                     La Cathédrale de nuit

                           Actuellement, la température y est délicieuse… Mais je pars pour Flores, (visiter Tikal), dernière étape avant de quitter le Guatemala… hum!… pour retourner au Mexique  :-)

                                               À bientôt !… :-)                                                                   Brigitte

    3/3/2010

    GUATEMALA (suite) PANAJACHEL

    Classé dans: — Brigitte @ 06:26:19

                             Panajachel est située au bord du lac Atitlàn, que l’on dit être l’un des plus beaux au monde. “Pana” — comme tout le monde l’appelle, à la mode guatémaltèque, qui consiste à donner aux villes des noms hyper-compliqués (nous verrons Chichicastenango transformée en Chichi  ;-)) et de n’en prononcer qu’une partie, en langage courant — est le point de départ pour visiter (par bateau) tous les petits villages indiens situés au bord du lac.

                  Lac Atitlán 1

                             Le lac Atitlàn est remarquable par sa situation géographique. Entouré de hautes montagnes (dont trois volcans), de jardins fleuris et de forêts luxuriantes ainsi que de douze villages à forte majorité maya, la couleur des eaux varie considérablement selon les conditions atmosphériques, allant du bleu clair au gris foncé.

                   Lac Atitlán 2

                             Accompagné de cette chaîne de majestueux volcans, il s’étend sur plus de 130 km² à 1560 m d’altitude, sur une longueur de 18,5 km. Le matin, l’air est pur, le ciel dégagé et le lac se fait miroir. L’après-midi, les volcans se parent pudiquement d’un léger voile et rendent, bientôt, l’atmosphère mystérieuse et poétique.

                    Volcan San Pedro Atitlán

                                                           Volcan san Pedro, Atitlán

                             Les villages cakchiquels (agriculteurs des hautes plaines, renommés pour les couleurs de leurs étoffes) et tzutuhils — dont on peut traduire le nom par “ceux de l’endroit fleuri” — au bord des rives du lac, semblent sortir d’une autre époque, en ayant gardé leur mode de vie traditionnel.

                        Femmes à Santa Catarina

                                                           Femmes à Santa Catarina

                             Chaque village a son costume propre (cela vaut aussi bien les femmes que les hommes), ses étoffes somptueuses aux coloris et motifs d’une infinie diversité. Les femmes ont toujours leurs longues nattes où est entrelacé un ruban multicolore (tocoyal). Les hommes avec leur chemise à dominante rouge aux nombreux motifs colorés, pantalon large et chaussures à talonnettes et bouts carrés et, autour de la taille, un châle qu’ils nouent comme une jupe…

                         Marché Chichi 3

                                                          Marché de Chichicastenango

                         Marché Chicgi 2

                             Le marché de Chichicastenango (Chichi) surpasse tous les autres par la population et les centaines de marchands, venus de toute la région, qui s’y pressent, surtout autour de l’Église Santo Tomas, où se manifeste, là encore, dans les fumées d’encens, un mysticisme nourri d’un catholicisme mêlé de traditions ancestrales… Sa construction sur un ancien site maya remonte à 1540. Les 18 marches de l’escalier menant à l’église symboliseraient le calendrier sacré de 18 mois de 20 jours chacun. Des chuchkajaus ("hommes de prière"), intermédiaires entre les hommes et les esprits, officient sur le parvis où les gens leur confient leurs vœux…

                          Marches de l'église à Chichi

                                                            Marches de l’église à Chichi

                          Marches église Chichi 2

                               Paradoxe des tissus mayas du Guatemala : les couleurs éclatantes attirent les regards, mais aucun, avant le XIXe siècle, ne semble s’être jamais vraiment posé sur eux : il n’existe pas de description systématique de ces tissus : aucune histoire documentée n’est possible avant le début du XXe siècle. Et l’attention que l’on peut leur porter se risque rarement sur le terrain de l’analyse. La technique du tissage est étudiée à la perfection, mais peu de choses apparaissent quant aux fonctions sociales. Or, pour les peuples mayas, le vêtement met en signes l’identité de celle ou celui qui le confectionne et l’inscrit dans un ordre qui n’est pas seulement spatial, ni même social, mais cosmogonique (place attribuée dans un univers naturel et divin).

                          femme tissant, à Chichi

                                                              Femme tissant à Chichi

                          Tissus (Chichi)

                          Motif tissu 1

                                                              Détails de tissus

                                           Motif tissu 2

                                                               Motifs

                           Motif tissu 3

                           Motif tissu 4

                                                                                    Brigitte

    GUATEMALA

    Classé dans: — Brigitte @ 02:06:05

                    Brigitte Atitlán

                        Petit pays d’Amérique centrale de 109 000 km2 et de 15 millions d’habitants, le Guatemala est coincé entre le Mexique et le Bélize, au nord, le Honduras et le Salvador au sud, l’océan Pacifique à l’ouest et la mer des Caraïbes à l’est. Pays essentiellement montagneux (sauf le long de côtes où s’étendent des plaines), au climat tropical, il est très différent du Mexique. D’abord par ses paysages, somptueux : des volcans, dont certains sont en activité, des lacs, des jungles, des villages séculaires perdus dans les hauts plateaux, d’étonnants sites archéologiques… Les habitants, dont la grande majorité (environ 60%) descend directement des Mayas, ont su conserver leurs langues, leurs coutumes, leur folklore et leurs costumes particulièrement riches en couleurs. Si l’influence espagnole se fait sentir dans les constructions, la culture maya est toujours très présente, malgré les vicissitudes qu’a vécues ce pays. Le Guatemala me semble bien (et encore) authentique.

    Depuis San Cristobal de las Casas (au Mexique), j’ai pris un bus pour arriver jusqu’à Panajachel (Guatemala) après avoir subi des petits problèmes à la frontière en raison de mon passeport qui n’avait pas été tamponné, lors de mon arrivée au Mexique… J’étais, par suite, considérée comme « illégale ».

    Cela s’est arrangé tout de même… Rassurez-vous ! ;-)

                 Hommes à Sololà

                                                         Hommes et femmes à Sololà

                               À suivre… :-)                                            Brigitte

    25/2/2010

    SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS (Chiapas)

    Classé dans: — Brigitte @ 06:25:49
                             J'ai visité tellement de sites, vu tant belles choses, accumulé tellement d'informations que je ne sais que choisir... Tout, ici, est intéressant  et d'une richesse extraordinaire...
    

                                 San Cristobal de las Casas est une ville de 200 000 habitants au sud du Chiapas. Fondée en 1528, elle a été une des premières villes de la Nouvelle Espagne et longtemps la capitale du Chiapas. Le Chiapas est une région montagneuse et verdoyante située principalement sur le haut plateau central de la Sierra Madre del Sur, au nord du fleuve Usumacinta.

                        Jeune fille San Cristobal

                                La capitale actuelle du Chiapas est Tuxtla Gutierrez. Les Indiens qui vivent ici sont les descendants des Mayas. Les autres groupes d’origine Maya sont pour l’essentiel des Tzotzils et des Tzeltals. Les ruelles de San Cristobal sont étroites, les arcades et les maisons basses très colorées. Les indiens tzotziles descendent de leurs montagnes pour vendre leurs produits sur le très grand marché de San Cristobal. De multiples petits vendeurs arpentent les rues et la grande place pour vous proposer aussi quelques souvenirs.

                         Marchand de colliersl

                                                      Marchand de colliers

                             Le cimetière est intéressant … il faut admirer voir ses caveaux-maisons extrêmement colorés :

                          Caveaux 1

                       Caveau 1   Caveau 2

                                      Caveau 3

                       Un petit village de 2000 habitants, à côté de San Cristobal, San Juan Chamula est étonnant. Les indiens Chamulas sont des Tzotzils. On les reconnaît facilement à leur rebozo bleu vif (un grand châle paré de magnifiques broderies).

                        Femme tzotzile

                                                 Femme tzotzile

                        Jeunes filles tzotziles

                                                  Jeunes filles tzotziles

               L’église de ce village est « l’attraction » des visiteurs :

                         Église de San Juan Chamula         

                        Les Tzotziles, en effet, pratiquent leur propre religion, mélange de catholicisme et de leurs croyances propres. L’église a été complètement vidée, les statues des saints placées les unes à côté des autres, des aiguilles de pins jonchant le sol. Le Christ a été remplacé par San Juan, portant dans ses bras un mouton, l’animal sacré des Tzotziles. Des miroirs fixés à leur cou servent aux fidèles à voir le reflet de leur âme.

    Dans un brouhaha incessant d’incantations et de prières, les dévots allument des bougies, fument, mangent, boivent, discutent ou jouent de la musique. Les fidèles psalmodient et communiquent avec (le) Dieu en consomment du posch (eau de vie à base de canne à sucre). Un chaman tâte le pouls du fidèle tout en continuant à psalmodier. Puis il prend un poulet blanc, bénit chacun des membres avec ce poulet (afin de transmettre le mauvais esprit de la personne au poulet). Puis il lui tord le cou au poulet qui n’a même pas le temps de sursauter pour tuer le mauvais esprit. Ensuite, on boit non de l’eau de vie mais du coca cola ou du pepsi cola. Ces sodas pétillants présentent un énorme avantage : ils font « roter », ce qui permet d’extirper le mal….. Voilà une scène qui m’a laissée bien perplexe quant à la crédulité de ces pauvres gens…

                          Tzotzile

                                                      Tzotzile

                          Squelette bizarre

                                                      Bizarre squelette

                         À San Cristobal, toujours, un autre lieu intéressant à visiter est le musée Na Bolom: un archéologue danois, Franz Blom, qui a consacré une partie de sa vie à la protection des Lacandons, a acheté, avec sa femme, un monastère abandonné qu’ils ont ensuite restauré et nommé Casa Na Bolom, en 1963. Les Lacandonsie amérindienne qui se regroupe au cœur de la forêt tropicale près de la frontière sud avec le Guatemala. Ils vivent dans des villages le long de la partie mexicaine du fleuve Usumacinta et de ses affluents. Les Lacandons constituent l’une des ethnies indigènes du Mexique parmi les plus isolées. Presque éteinte en 1943, aujourd’hui, leur population ne compte plus que cinq cents personnes….

                                             Brigitte 2

                                         La suite…. Au Guatemala ! ;-)                                           Brigitte

    24/2/2010

    OAXACA (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 07:05:23

                                 Les marchés m’ont toujours attirée, pour leur pittoresque et la vie qui s’en dégage. Et, là, ils sont de toutes couleurs :

                             Marché à Oxaca

                                                              Marché à Oxaca

                             Petites tenues au marché

                                                             Petites tenues au marché

                              Piments au marché

                                                             Piments

                     Dans les environ d’Oaxaca, j’ai également pu visiter la cité de Tlacolula :

                              Tlacolula

                    Et les chutes d’eau pétrifiées de Hierve el Agua :

                              Hierve el Agua 1

                              Hierve el Agua 2

                              Hierve el Agua 3

                    Allez, demain, je pars pour San Cristobal de la Casas qui fera l’objet de mon prochain article…

                                    À bientôt !…                                              Brigitte

    OAXACA (1)

    Classé dans: — Brigitte @ 06:13:17

                                À 500 km au sud-est de Mexico, petite ville coloniale pleine de charme, aux façades peintes de couleurs vives, petits patios fleuris, arcades qui courent le long des rues, grands arbres à l’ombre fraîche, Oaxaca est le berceau d’une des plus anciennes civilisations préhispaniques, la civilisation zapothèque. De nombreux musées et églises se disputent l’intérêt des visiteurs. Le peintre Rufino Tamayo, qui a donné son nom au musée de Arte prehispanico Rufino Tamayo, a constitué, tout au long de sa vie, une exceptionnelle collection d’objets d’art précolombien qui y sont remarquablement exposés. En voici quelques exemples :

                              Musée Rufino Tamayo 1

                              Musée Rufino Tamayo 2

                              Musée Rufino Tamayo 3

                              Musée Rufino Tamayo 4

                              Musée Rufino Tamayo 5

    Tout autour d’Oaxaca, suivant les vallées, des petits villages indiens sont implantés et il est intéressant de les découvrir notamment leurs marchés si colorés. C’est dans ces villages que se fabrique le fameux mezcal, alcool d’agave. On peut le goûter avec le ver (gusano de maguey)… ou sans, pour les plus sensibles ;-)

    Une autre grande spécialité de la région : le chocolat. On peut l’acheter sous différentes formes, en boule, tablettes, poudre. Les graines de cacao sont moulues devant le client dans des antiques machines ; on y ajoute du sucre, de la cannelle et des amandes : un régal !…

    Dans les environs d’Oaxaca, au sommet de la colline du Jaguar>, à 2000 m d’altitude, le site de Monte Alban domine toute la vallée d’Oaxaca et offre une vue panoramique de toute beauté sur les montagnes environnantes. Cette cité zapothèque, qui a connu son apogée entre 200 et 600 ap.. J.-C., aurait été fondée par les Olmèques sur une surface artificiellement arasée et les traces humaines les plus anciennes remontent à 500 av. JC. Elle était un grand centre politique, économique, culturel et spirituel. C’était aussi un centre d’études astronomiques, cosmogoniques et scientifiques. Voilà de quoi ne pas s’ennuyer et devenir savant ! :-)

                                 Monte Alban 1

                                 Monte Alban 2

                                 Monte Alban 3

                                 Monte Alban Glyphes

                                                                  Glyphes, à Monte Alban

                                                     Monte Alban Los Danzantes

                                                                                         Monte Alban, Los Danzantes

    Abandonnée vers le milieu du VIIe siècle, pour des raisons encore peu claires, elle est reprise, vers le XIIe siècle, par les Mixtèques qui la font revivre et y célèbrent des cultes, jusqu’à l’arrivée des espagnols au XVIe siècle.

                             Mitla, située dans la vallée d’Oaxaca, non loin de la célèbre Monte Alban, fut fondée également par les Zapotèques. Son nom vient du mot «Mictlan», qui signifie «lieu des des morts» en nahuatl. Les Mixtèques, arrivés du nord vers le 7ème siècle en viendront rapidement à une cohabitation pacifique avec les Zapotèques. Mitla deviendra leur capitale au 10ème siècle. On peut y admirer le célèbre patio des grecques , entouré de quatre salles longues et étroites qui doit son nom à la superbe décoration en grecques, lesquelles ne sont pas taillées dans la masse, mais constituées de pierres façonnées et assemblées avec une précision d’horloger. On a dénombré 100 000 pièces !

                                    Mitla

                                                 À suivre…..

    20/2/2010

    PUEBLA

    Classé dans: — Brigitte @ 04:22:20

                      Un petit passage à Puebla située à 200 km de Mexico. Je n’y suis restée, en définitive, que peu de temps. Il a plu, ce qui est très rare, paraît-il, en ces endroits, et mes photos sont un peu grises.

                     Puebla est une ville baroque très colorée aux longues rues bien droites, vestige de la colonisation espagnole. À chaque coin de rue, une église avec des Christs allongés derrière des vitrines, sang et épines bien épaisses à souhait !

                          Christ couché à Puebla

                      Des spécialités culinaires le « mole poblano(poulet à la sauce épicée à base de cacao), le « chile en nogada » (poivron farci de viande, noix et raisins secs…. Un délice !), le chocolat, le piment… Enfin tout pour plaire au palais et agrémenter la visite de cette ville en de belles petites promenades tranquilles…

                      Quelques photos des pièces du musée Amparo :

                         Musée Amparo 1

                         musée Amparo 2

                          musée Amparo 3

               du musée des Arts populaires :

                                          musée Arts populaires

                          Musée Arts populaires Cuisine

                la Sibylle de la Casa del Déàn :

                          Sibylle Casa del Deàn

                Talaveras :

                          Talavera 1

                                          Talavera 2

                  Hum !… Je suppose que cela vous intéresserait de connaître l’origine de la reccet du mole poblano, non ? ;-)

              Elle remonte au XVIe siècle, au couvent de Santa Rosa (devenu le Musée d'Art Populaire, dont nous venons d'admirer quelques pièces) : Les religieuses, connues pour leurs talents de cuisinières, apprirent, un jour, que l'archevêque du diocèse avait décidé de leur rendre visite le soir même... et de dîner ! Affolées, après une courte prière implorant le ciel de leur donner un peu d'inspiration propre à satisfaire un hôte aussi distingué, elles apportèrent sur la table tout ce que contenait le garde-manger. Dans un grand bol, elles mélangèrent les traditionnels piments puis ajoutèrent des amandes, des tomates, de l'ail, des oignons, du pain, des tortillas, des graines de sésame, du sucre, des raisins secs, des bananes, du saindoux, des feuilles d'avocat, des herbes aromatiques et quelques autres épices. Elles écrasèrent, pilèrent ce mélange en ajoutant un peu de chocolat amer pour en corser l'arôme. Pendant que ce "<em>mole</em>" mijotait, on sacrifia une dinde que l'on mit tout simplement à rôtir. Ainsi fait, on déposa devant le prélat, ravi, une dinde recouverte de cette sauce miraculeuse...  ;-)
    

                                                                   Brigitte

    18/2/2010

    MEXICO 13-18 février 2010 (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 04:36:17

                         (suite)

                        Le site de Teotihuacàn :

                        À 50 km au nord-est de Mexico, c’est un immense site dont le nom Teotihuacàn signifie « le lieu où sont nés les dieux ». Cette cité fut construite, au 1er siècle de notre ère, suivant un axe nord-sud formé par la chaussée des Morts. Les pyramides du Soleil et de la Lune dominent ce site entouré de montagnes. Un musée assez intéressant nous présente de remarquables pièces archéologiques. Un recoupement intéressant avec les pièces du musée d’anthropologie de Mexico.

                       Xochimilco :

                       Pour finir, un petit tour dans une sorte de barque-pirogue à Xochimilco (le jardin des fleurs), au sud de Mexico.

                      Xochimilco

                       Les Aztèques avaient empilé des végétaux et de la boue dans les eaux du Lac de Xochimilco pour en faire des jardins fertiles. Ils transformèrent ce lac en un réseau de canaux dont 180 km sont encore navigables aujourd’hui. Le long de ces canaux, des peupliers et des saules nous saluent gracieusement et cet endroit reste très poétique et reposant après l’agitation et le bruit de la ville.

                      Côté peinture : qui vient à Mexico ne peut omettre d’aller admirer la magnifique fresque du peintre muraliste Diego Rivera dans le palais présidentiel du Zocalo, peinte de 1929 à 1935. Sur les murs d’un grand escalier qui mène à l’étage, on découvre une figuration immense du Mexique à travers les siècles. Sur le côté droit, la vie des Indiens avant l’arrivée des Espagnols.

                      Diego Rivera 1

                      Diego Rivera 2

                      Diego Rivera 3

    Sur le côté gauche de l’escalier, le magnifique tableau intitulé « La lutte des classes » (Diego Rivera était un fervent communiste).

                       Diego Rivera, détail

                                                          Diego Rivera (détail)

    Toute cette fresque parcourant l’étage supérieur est stupéfiante par la justesse du trait, la richesse de la composition et l’abondance de symboles. Diego Rivera a eu une vie tumultueuse, s’est marié avec la célèbre Frida Kahlo dont j’ai pu visiter la très jolie maison « bleue » où ils ont vécu. Elle y reçut, entre autres, des personnages connus comme Trotski ou André Breton. On peut observer, dans cette maison, son atelier, de peinture, sa cuisine, ses collections de belles figurines préhispaniques. Au moment où je m’y suis rendue, des photos prises par Frida faisaient l’objet d’une belle exposition.

                     À Mexico, encore, de nombreuses petites places ravissantes et agréables… beaucoup de choses encore à voir et à découvrir … ville surprenante qui ne laisse pas indifférent et où l’on aimerait encore rester….
                     Mais, tout d’un coup la pluie s’est mise à tomber et tout est devenu un peu gris. Je suis allée me promener, après la visite du musée de Frida Kahlo, dans le quartier de Coyoacan, très sympathique, peuplé de belles maisons et de placettes très agréables.
                     Demain, 19 février, je pars pour Puebla pour deux jours….

                                                                                    Brigitte

    MEXICO 13-18 février 2010

    Classé dans: — Brigitte @ 04:24:37

                               L’arrivée sur Mexico est assez impressionnante. Notre avion survole le pays pour nous faire découvrir, tout soudain, une immense mégapole bordée de majestueux volcans. L’aéroport se situant en ville, on peut, alors, apercevoir de très près les habitations. Mexico, l’ancienne capitale aztèque, est l’une des plus grandes agglomérations du monde (18 millions d’habitants), à 2300 m d’altitude. La ville est construite sur d’anciens lacs asséchés, ce qui fait pencher certains immeubles ! Le centre-ville est très moderne avec notamment une grande artère de plus de 40 km.

                               Des tours à l’architecture audacieuse nous surprennent et contrastent avec des petites rues plus populaires bordées de petits immeubles tout simples ou, pour certains, de type colonial. C’est là toute une vie qui se déroule sous nos yeux, où l’on voit s’agiter les innombrables vendeurs de toutes sortes, se multiplier les échoppes de toutes couleurs, les petits commerces…

                                          Cireur de chaussures à Mexico        Cireur de chaussures

                               N’oublions pas les grands parcs fleuris, poumons de cette ville surpeuplée. tout cela pour dire que la ville est une mosaïque de quartiers très différents avec chacun leur spécificité (au Centre, la Zona Rosa, la Condesa et la Roma, puis à l’ouest Polanco et, au sud, San Angel, Coyoacan).Le quartier historique, le Zocalo, place de la Constitution, fait l’objet d’une réhabilitation et l’on peut admirer les superbes bâtiments datant de l’époque coloniale.

    Ma curiosité m’a attirée au nord de Mexico où se dressent les Basiliques de la Guadalupe, vierge vénérée ici et qui date de 470 ans. La ferveur des gens jeunes ou moins jeunes se manifeste très ouvertement, avec des orchestres de mariachis (musiciens ambulants)… Le Lourdes de chez nous… tout un théâtre populaire intéressant à observer.

                            Cathédrale de mexico

                                                                      La cathédrale

    Le musée d’anthropologie est fabuleux ! Situé dans un grand parc, d’une très belle architecture, c’est un plaisir d’admirer toutes ces pièces d’art précolombien. Des maquettes, des cartes et dessins permettent de replacer les antiquités dans leur cadre d’origine.

                           Musée d'anthropologie Mexico 1

                           Musée d'anthropologie Mexico 2

                           Musée d'anthropologie Mexico 3

                           Musée d'anthropologie Mexico 4

                            Musée d'anthropologie Mexico détail

                                                            Musée d’anthropologie - détail peint

                                          … À suivre ! ….

    15/2/2010

    ! Viva Mexico !

    Classé dans: — Brigitte @ 05:13:10

                               Ca y est, j’y suis ! à Mexico, avec un bon rhume comme cadeau des américains, attrapé à cause de cette saleté d’air conditionné en Californie. Pas idée, qu’il fasse chaud, que le ciel soit si bleu et que partout on envoie cet air glacial…

                               Bref, je suis bien arrivée, une amie m’ayant rejointe pour quelques semaines. Je viens de faire un tour dans cette ville et j’ai été surprise de la voir toute moderne, avec de belles avenues boisées, des immeubles à l’architecture assez audacieuse. Le temps est superbe aussi ! Demain, je vais profiter que les musées de la ville soient fermés pour aller voir le site de Teotihuacan.

                               Mexico le dimanche

                                                                              Mexico, le dimanche

                               Le restaurant où j’ai invité mes amis était délicieux ! Nous avons bu du vin californien, à mon avis un peu trop sucré….

                    Allez, Bizzzzzàtous !….. ces jours prochains, je conterai mes nouvelles aventures   ;-)

                                                                         Brigitte

    13/2/2010

    ¡ Viva y Adios San Diego !

    Classé dans: — Brigitte @ 03:20:24

                                 Eh bien, voilà !… Je vais déjà quitter San Diego, où j’ai vécu des moments heureux, avec mes amis.

                     Je ne résiste pas au plaisir de mettre en ligne, encore quelques photos, comme ces photos de rouille :

                    Rouille 1 San Diego

                    Rouille 2 San Diego

                   Aujourd’hui, je suis allée me promener au Balboa Park.  Ses 490 hectares abritent pas moins de 15 musées, un pavillon botanique, un jardin zoologique, des théâtres, des restaurants, une pléthore de bâtiments d’architectures variées, où se mêlent le baroque espagnol, le sud-ouest traditionnel et les structures contemporaines de verre et d’acier.

                   J’ai admiré ce beau ficus et me suis fait photographier devant :

                   Viva San Diego Brigitte

                 Vous pouvez imaginer le beau temps, le ciel bleu, les gens souriants, cool et relax… Tout pour être heureux ! ;-)

                 C’est mon dernier jour ici et je vais inviter mes hôtes dans un très bon resto de San Diego. C’est eux qui font le choix, on verra la surprise !…

                                     Demain… ¡ Viva Mexico !… Le vrai voyage commence !…

                                                                              Brigitte

    12/2/2010

    San Diego et alentours

    Classé dans: — Brigitte @ 05:55:16

                               Quelques images des balades autour de San Diego

                           Temecula, vallée des vins

                                                           Temecula, vallée de vins

                      Temecula Valley et une région de Californie vouée à la viticulture, située au sud de Los Angeles. le vignobles poussent sur un haut-plateau au sol aride à 450 m d’altitude, environ.

                     Et, là, un magasin de bonbons  :-)

                         magasin de bonbons

    11/2/2010

    Le Désert d’ANZA-BORREGO

    Classé dans: — Brigitte @ 04:37:52

                             Parmi les nombreuses visites que mes amis Linda et son mari m’ont permis de faire, je vous parlerai du Désert d’Anza-Borrego

                            Désert d'Anza-Borrego 1

                            Nous nous sommes, donc, rendus dans ce désert, parc d’État, situé à 160 km de San Diego. C’est un désert immense, couvrant une superficie de deux mille quatre cent kilomètres carrés . C’est le plus grand parc d’État américain après l’Alaska. Le nom de Borrego signifie mouflon en espagnol et Juan Bautista de Anza, fondateur de San Francisco a donné son nom à celui d’Anza.

                            Anza-Borrego 2

                     Au loin, les montagnes successives variant du gris au violet contrastent avec l’étendue ocre jaune du premier plan. Une variété impressionnante de cactus et herbes de différentes essences ponctuent ce magnifique paysage. Il faut attendre le printemps pour voir les fleurs s’épanouir.

                           Paon Zoo San diego

                                                                               Paon, au zoo

                     Un petit retour à San Diego pour visiter le superbe zoo très bien aménagé dans une sorte de jardin botanique où une grande variété de palmiers et autres arbres sont disposés harmonieusement.

                           Panda Zoo San Diego

                                                                              Panda, au zoo

    6/2/2010

    PARIS — NEW-YORK — SAN DIEGO le 5 février 2010

    Classé dans: — Brigitte @ 08:48:35

                     Vol sur le A380  de Paris à New-York

                        Je n’ai jamais goûté un vol aussi agréable, tout en douceur et, comme me le disait le steward, “like a French kiss;-) . Nous avons évité de justesse la terrible tempête de neige qui commençait à sévir lors de notre décollage de New York.

                        Linda et son mari m’attendaient à l’aéroport…. Quelle joie d’être attendue !…. Ils habitent une jolie petite maison de deux étages à San Diego. Une décoration imprégnée des voyages indiens de Linda dans un cadre de verdure agréable. Ils mettent tout en œuvre pour me rendre ce séjour agréable, en me présentant leurs sympathiques amis et en offrant de me servant de guide à San Diego et aux alentours. Je vous conterai, peut-être, certaines de mes aventures ;-)

                                         En attendant, voici une vue de San Diego :

                        Vue de San Diego

                                         Brigitte                   

    3/2/2010

    MEXIQUE-GUATEMALA en passant par SAN DIEGO (USA)

    Classé dans: — Brigitte @ 13:29:18

                     Je vais partir pour un voyage au Mexique et au Guatemala, du 5 février au 19 mars 2010

                     Auparavant, j’effectuerai une petite escale d’une semaine à San Diego, où je vais retrouver des amis.

                     Voici la carte de mon voyage :

             carte du voyage de Brigitte aux Amériques

              San Diego au nord, le Guatemala au sud et le Mexique… au milieu.

                    Oui, je sais :-) l’image est petite… mais il vous suffit de cliquer  ici   et d’élargir à loisir la fenêtre de votre navigateur pour la voir en grand !

                                                         À bientôt !…                                               Brigitte

                                                                                                                                                  fee_Brig 2009

    18/11/2009

    Octobre 2009 - Le chemin de Compostelle

                          Au début du mois d’octobre, je suis partie à pied sur le chemin de St-Jacques de Compostelle. J’avais, sur moi, un petit carnet, sur lequel je notais mes étapes et esquissais, pour moi-même, de petits croquis, très, très vite faits et de petites aquarelles. Il représente la première partie du chemin de Compostelle, environ 200 km, ce qui veut dire qu’il me reste encore 1200 km à faire pour parvenir jusqu’à St-Jacques. Il y aura, donc, encore six carnets dans les prochaines années ! ;-)

                          Je mets ces quelques pages rapides sur mon blog afin d’en faire profiter mes lecteurs, impatients de suivre de nouvelles aventures   :-)

                                compostelle_01

                       compostelle_02

                       compostelle_03

                       compostelle_04

                       compostelle_05

                       compostelle_06

                       compostelle_07

                       compostelle_08

                       compostelle_09

                       compostelle_10

                       compostelle_11

                       compostelle_12

                       compostelle_13

                       compostelle_14

                       compostelle_15

                       compostelle_16

                       compostelle_17

                       compostelle_18

                       compostelle_19

                       compostelle_20

                       compostelle_21

                       compostelle_22

                                      compostelle_23

                       carte d'accréditation Compostelle

                                                           …Bises à tous mes amis et amis de ce blog !… Brigitte

                                                                                                                                  fee_Brig 2009

    29/5/2009

    Petit séjour dans le nord du Maroc — mai 2009

    Classé dans: — Brigitte @ 08:00:34

                    Je suis rentrée le 25 mai… assez tard d’un petit périple du Maroc. J’ai été heureuse de retrouver le Maroc (Casablanca, Rabat, Meknès, Fès, le Rif, Chefchaouen, Tanger) où, avec des amies, j’ai peint quelques aquarelles.

                     Je vous en présente, ci-après, quelques échantillons sans commentaires   ;-)

                    Vous pouvez aussi aller feuilleter le livre d’images ici (cliquez) :

         Salé vue de Rabat

                                                           Salé, vue de Rabat

         Rabat Médina et porte

                           Médina de Rabat                                                                    Porte

         Scène marché Salé

                                                          Scène marché à Salé

         Volubilis

                                                            Volubilis

         Vue de Fès

                                                          Vue de Fès

                                Souks de Fès 1

                                Souks de Fès 2

                                Souks de Fès 3

                                                                 Quelques images des souks de Fès

                                Chaudronnier, à Fès

                                                                  Chaudronnier, à Fès

         Place Seffarine, à Fès

                                                                          Place Seffarine, à Fès

         Marché, à Chefchaouèn

                                                                         Marché, à Chefchaouèn

                                 Porte, à Chefchaouèn

                                                                        Porte, à Chefchaouèn

         Bord de mer Maroc

                                                                       Bord de mer

                                  Médina de Tetouan

                                                                      Médina de Tetouan

         Médina de Tanger

                                                                     Médina de Tanger

                                   Asilah

                                                                          Asilah

                 …À un prochain voyage ou de nouvelles aventures !…                       Brigitte

                                                                                                                              fee_Brig 2009

    28/2/2009

    Conclusion du voyage – Le sourire de l’Inde

    Classé dans: — Brigitte @ 22:00:00

                         J’ai parcouru des villes, traversé des villages, visité des demeures, depuis les plus riches palais, jusqu’aux humbles abris de pêcheurs. J’ai rencontré des gens pleins de gentillesse, tout prêts à vous aider. Tous vous font don de leurs magnifiques et réconfortants sourires, illuminant des visages burinés.

                        J’ai admiré des temples aux fines dentelles de pierre, aux milliers de personnages sculptés que le soleil couchant faisait ressortir et animait et qui rendaient encore plus vivant tout ce monde prêt à danser, jouer, aimer, prier…

                        Et ces palais majestueux érigés dans des plaines arides, reliquats des fastes d’antan, je les ai explorés. Plus de princes, ni de maharajas, aujourd’hui, mais de longs couloirs, des salles, des escaliers, des terrasses, des peintures relatant d’anciennes épopées, des cours qui se succèdent où l’on imagine sans peine les éléphants parés, les serviteurs enrubannés ou les danseuses distrayant le maharaja au son d’un petit orchestre. A Vârânasî, où le temps est suspendu, les vivants remplacent les morts dans un cérémonial dont seuls le crépitement du feu et le murmure du prêtre viennent troubler le silence. Sur les ghâts, les femmes immergent, dans les eaux sacrées du Gange, leurs corps moulés dans des saris chatoyants. Les hommes invoquent le dieu, élevant, en offrande, leurs mains vers le soleil… Les vaches, ici, sont reines, et ces dames se promènent, sans se presser, à leur rythme, et, d’ailleurs, pourquoi ne pas se poser en plein milieu de la voie ?…. il est si bon de sentir le goudron chaud et les vapeurs de voiture ! ;-)

    Les enfants sont parfois taquins et semblent toujours curieux de connaître votre nom et l’endroit d’où vous venez. Les mendiants attendent leur obole, vous chargeant d’un regard parfois difficile à supporter, mais vous bénissent dès que vous leur donnez la pièce. C’est l’Inde éternelle, mystérieuse et spirituelle, toujours égale à elle-même. Merci, ô Inde, de proposer, ainsi, à notre vie, une autre dimension, de l’éclairer de ton sourire, que le poète indien et prix Nobel Rabindranâth Tagore  a chanté dans un poème magnifique sur lequel je terminerai :

                        Le sourire de l’Inde

    N’allez point le chercher dans l’atmosphère feutrée des hôtels luxueux,
    Des palais des puissants, ou dans le cœur branché des métropoles.
    Prenez plutôt les chemins sinueux des campagnes, à l’ombre des villages,
    Sur les visages des faibles et des pauvres,
    Dans la poussière immémoriale du travail recommencé.

    La dignité de l’Inde
    N’est pas de celle qui s’exprime en déférences et conformités,
    En volutes respectueuses des usages et de la tradition.
    Elle est dans le regard simple et droit des infirmes et des mendiants,
    Dans les mélopées des aveugles, le long des trottoirs sous les abris de fortune,
    Elle éclaire de sa présence le quotidien âpre des cités bidonvilles.

    La richesse de l’Inde
    N’est pas celle qu’empilent les nababs dans le secret des palais,
    Ne découle pas de quelque manne boursière, ou de juteux capitaux.
    Elle s’écoule en flot continu dans les jeux et les rires des enfants,
    Dans leur énergie débridée et leur insatiable curiosité,

    La force de l’Inde
    Ne se manifeste pas en fierté militaire et défilés de grandeur.
    Elle n’a besoin ni de politiques belliqueuses, ni d’idéaux malfaisants.
    Elle gît dans les mains et les têtes des petits travailleurs et artisans
    Dans leur savoir-faire ancestral, à la source de leur inépuisable talent,
    En inventivité, débrouillardise, et autres recyclages ingénieux.

    La beauté de l’Inde
    N’a pas pour unique domicile les salons des musées, les façades des temples,
    Elle ne s’exprime pas seulement dans l’art des musiciens, des danseurs, des yogis.
    Elle est partout présente, dans le son d’une cloche, la lumière d’un matin,
    Là où on ne l’attend pas, un ravissement de l’instant,
    Elle est la trame invisible où se nouent les choses, les êtres, les événements.

    La souffrance de l’Inde
    Sachez la tutoyer tout en la respectant, car elle est un miroir pour l’humanité.
    Ne l’enfermez pas dans un carcan de sentiments, de vertus, de jugements.
    Elle vient se briser en vagues tumultueuses sur des rivages inexplorés,
    Et ce sont, étrangement, par quelque énigme magnifique et troublante,
    Ceux qui la subissent le plus qui savent préserver mieux…
    ~ Le sourire de l’Inde.

          À un prochain voyage !…                                          Brigitte Rubat du Mérac

    24/2/2009

    BHUBANESWAR  et  KONARAK

    Classé dans: — Brigitte @ 14:00:21

    BHUBANESWAR

                Capitale de l’Orissa, ville aux mille temples, certains réservés uniquement aux hindous, c’est un des hauts lieux de l’art et de l’architecture indiens. Ces temples ont été construits entre le VIIe et le XVe siècles. J’en ai visité sept, tout de même, chacun avec sa particularité, mais tous très beaux. Les temples de Bhubaneshwar sont reconnaissables grâce à leur sikhara, ou tour sanctuaire, de forme curviligne couronnée par un grand disque.

           Mukteswar Mandir

                                                Bhubaneswar    Mukteswara Mandir

           Mukteswara temple porche

                                           Mukteswara temple, détail du porche

    Brameswara temple    Vaital Deul remple

                                Brameswara temple                                                      Vaital Deul temple

                             Rajarani temple

                                                                             Rajarani temple

    Le plus important, Lingaraja Temple (XIe siècle), le plus grand et le plus sacré de Bhubaneshwar, est dédié à Shiva (justement, c’était le jour de la fête de Shiva), et réservé aux hindous. L’endroit est toujours très animé et plein de couleurs parce qu’il est le but de nombreux pélerinages mais son accès est réservé aux seuls hindous.

            Queue pour les offrandes

                                          La queue pour les offrandes

    Il est impressionnant par son ensemble et, notamment, sa tour haute de 42 m, finement sculptée. Tout autour, d’autres petits sanctuaires. Une terrasse m’a permis de voir tout cet ensemble.

             Lingara temple

                                          Lingara temple

                 Dans la banlieue proche de Bhubaneshvar, se trouvent les collines jumelles d’Udayagiri et de Khandagiri, séparées par un étroit vallon. Sur leurs flancs rocheux furent creusées, dès le deuxième siècle avant notre ère, des grottes pour ‘y abriter des communautés d’ascètes Jain.

             Grottes d'Udayagiri et Kandagiri

                                      Grottes d’Udayagiri et Kandagiri

              Grottes d'Udayagiri et Kandagiri détail

                               Grottes d’Udayagiri et Kandagiri, détail   

    KONARAK

                     L’un des plus beaux temples que j’ai pu voir, Sun Temple (XIIIe siècle), le temple du soleil, orienté vers le levant, fut construit par le roi Narasimha Deva Ier sur des dunes qui bordaient le golfe du Bengale. C’est un des sites archéologiques les plus mythiques de l’Inde.

             Konarak temple du soleil

                                                Konarak temple du soleil

    Ce qui est le plus impressionnant, dans ce temple, est ce gigantesque char de pierre édifié pour le dieu du Soleil, Surya, tiré par sept chevaux (un pour chaque jour de la semaine). À sa base, 24 roues de 3 m de diamètre, toutes sculptées de représentations de la vie quotidienne.

             Une des 24 roues du temple du soleil

                                            Une des 24 roues du temple du soleil

    Ces 24 roues représentent les quinzaines du calendrier (24 quinzaines, par année), chaque roue avec 8 rayons (division d’une journée en huit 8X3) et le moyeu servait d’écran solaire et donnait l’heure à une minute près.

               Détail d'une roue

                                              Détail d’une roue

    Sur la bande inférieure de la base, on peut admirer une immense procession d’éléphants : plusieurs milliers qui font le tour de l’édifice. L’éléphant est symbole de force est sa présence assure la stabilité de la construction.

               Frise d'éléphants, à la base

                                              Frise d’éléphants, à la base

    Tout ce temple est paré de niches, de figurines aux mille attitudes (de la danseuse à la femme faisant sa toilette), de scènes aux thèmes divers, tantôt sacrés, tantôt profanes… enfin tout un ensemble indescriptible, mais que l’on peut rester des heures à contempler.

                                   Danseuse Sun Temple

                                                              Sun Temple - Danseuse

                              Détail sculpture de femme

                                                   Détail sculpture de femme

                              détail sculpture

                                                   Détail sculpture

                              Musiciennes

                                                    Musiciennes

               Scène de vie

                                                  Scène de vie

                    Retour à Dehli… Mon voyage se termine demain, hélas…

                                                   Brigitte

    23/2/2009

    PURI

    Classé dans: — Brigitte @ 16:25:42

                        Train de nuit de Kolkata  à Puri — dont 12 heures de retard, le train précédent ayant déraillé… 15 morts. Ici, souvent, le nombre de morts dans les accidents de bus ou de train se compte facilement par dizaines sinon par centaines d’individus…. enfin, ce n’était pas encore mon tour !

                        Puri  est l’une des quatre villes saintes les plus importantes de l’Inde. C’est aussi une agréable petite ville, au bord de la mer, où il est agréable de se reposer. La mer est à une température de 28°C environ et quel délice de se plonger dans ces vagues ! :-)

                        Je me suis rendue dans un petit village situé à une dizaine de kilomètres de Puri nommé Raghurajpur.

            Char sur la route

                                                    Char sur la route

                                                    Paysanne sur la route

                                                                      Paysanne sur la route

    Dans l’Orissa, où je suis, et, en particulier dans ce village, qui est un village d’artistes, toutes les maisons sont peintes.

           Raghurajpur maison décorée 1

                                               Raghurajpur maison décorée

            raghurajpur maison décorée 2

                       raghurajpur maison décorée et hôtesse

                                    Raghurajpur maison décorée et son hôtesse

    Toute la  famille travaille, de la grand-mère qui peint des noix de coco jusqu’à la petite fille qui façonne des figurines de bouse de vache. On peut trouver aussi de fines gravures sur feuilles de palme et c’est assez original.

            Raghurajpur maison décorée détail 1

                                  Raghurajpur maison décorée - détail

            Raghurajpur maison décorée détail 2

                           Raghurajpur maison décorée - autre détail

                         Un temps fort de mon séjour à Puri est une petite excursion que j’ai pu faire à deux jours d’ici sur une petite île  occupée que par quelques pêcheurs. J’ai trouvé une voiture pour me rapprocher de cette île et deux barques successives m’y ont amenée.

            Retour de la pêche

                                         Retour de la pêche

    Mon chauffeur a été aussi mon guide et mon cuisinier. J’ai pu rencontrer ces pêcheurs, lesquels m’ont réservé un accueil tout à fait exceptionnel :
    Les femmes m’ont donné des bracelets, boucles d’oreilles… que j’ai été contrainte d’accepter, malgré mes refus. Elle m’ont habillée de leur sari et peint les ongles.

             Village de pêcheurs

                                        Village de pêcheurs

             Saris séchant au soleil

                                      Saris séchant au soleil

    Les pêcheurs m’ont fait griller du poisson, les crevettes et le crabe étaient (hélas) accompagnés d’une sauce assez pimentée… Il manquait juste un petit vin blanc bien frais. ;-) Je leur ai promis de leur envoyer les photos que j’ai réalisées… et de revenir bien sûr.

            Famille de pêcheurs

                                      Famille de pêcheurs

    Cela changeait des temples… mais quel souvenir merveilleux je garde de ces jours où j’ai assisté au lever et coucher du soleil, plongé dans les grandes vagues du golfe du Bengale !

             Pêcheur au coucher du soleil

                                Pêcheur au coucher du soleil

    Quittons, à regret, ce petit paradis pour les fameux temples de Konarak et de Bhubaneswar…

                                  À bientôt !…. Bizatous !                      Brigitte

    18/2/2009

    KOLKATA (CALCUTTA)  2

    Classé dans: — Brigitte @ 14:30:00

                             En sortant du train (c’est la gare la plus grande d’Asie), j’ai pris le ferry pour me rendre sur l’autre rive où se trouve le centre ville et admiré au passage la superbe vue sur le pont Howrah. Quelle fut ma première surprise de voir, certes une grande ville, mais de larges avenues bordées d’arbres et d’immeubles de style colonial.

           Howrah Train Station

                                                         Howrah Train Station

            Howrah Bridge

                                          Howrah Bridge, une des curiosités fameuses de Calcutta

            Batiment style colonial anglais

                                          Bâtiment de style colonial anglais

             La Poste

                                                 La Poste

             St Paul's Cathedral

                                              St Paul’s Cathedral

    Inaugurée en 1847, elle était la première “église épiscopale” d’Orient. Elle mesure 82 m de long su r27 m de large. La tour d’origine, d’une hauteur de 61 m fut détruite dans un tremblement de terre en 1897. Reconstruite, elle disparut de nouveau en 1934 dans un autre tremblement de terre. On la reconstruisit en 1938 sur le modèle de la Bell Harry Tower de la Cathédrale de Canterburry. À l’intérieur on peut voir de magnifiques vitraux, de très beaux bancs en bois sculptés et, sur les murs, deux splendides fresques florentines .

             Victoria Memorial Hall

                                              Victoria Memorial Hall

    Construit à partir de 1906 à l’instigation du vice-roi, Lord Curzon, en mémoire de la reine Victoria, il allie architecture britannique et moghole.

             Calcutta Writer's Building

                                                 Writer’s Building

    Construit en 1780 pour abriter les avoués et les clercs de la Compagnie des Indes, il abrita ensuite le Collège de Fort William puis devint un siège administratif. Aujourd’hui il est le siège du Secrétariat d’État. Sa façade de style corinthien ne fut ajoutée qu’en 1889. Des statues ornent le parapet du toit.

             Circulation à Calcutta

                                          Circulation à Calcutta

                             Un peu d’histoire : Kolkata  (Calcutta), capitale de l’État indien du Bengale-Occidental, a été fondée en 1686 par les Anglais au bord de la rivière Hooghly, une ramification du Gange. Son rôle politique s’accrut au fur et à mesure de la progression des conquêtes jusqu’en 1912, date du transfert du siège du gouvernement à Dehli. La Partition (1947) eut des effets ravageurs, poussant plusieurs millions de personnes à se réfugier à Kolkata. Puis, à nouveau en 1971, avec la création du Bengladesh, un autre afflux de population viendra grossir les bidonvilles. Calcutta, rebaptisée Kolkota  en 2000, est aujourd’hui une ville riche et dynamique grâce à sa vitalité, son extraordinaire capacité d’adaptation et la créativité de ses habitants, même si la misère et la surpopulation demeurent des problèmes majeurs…. 14 millions d’habitants avec une densité de 24 760 habitants au km² !

               Gens déjeunant dans la rue

                                            Gens déjeunant dans la rue

                            Portrait d'homme Calcutta

                                                   Portrait d’homme - Calcutta

                Vendeur de fleurs (pour offrandes)

                                            Vendeur de fleurs (pour offrandes)

                             Il est vrai que je suis importunée par des enfants ou des mendiants, que beaucoup d’immeubles sont délabrés, certains endroits très sales, que la pollution est à couper au couteau… mais comme dans toutes les grandes villes indiennes !… Je vais vous faire découvrir un autre petit aspect de Kolkota, loin des clichés que l’on peut avoir sur cette ville. Je vais vous emmener voir des temples, des musées, des jardins en plein cœur de la ville… là ou l’on entend piailler les oiseaux sans arrêt. Il ne faut pas oublier aussi que Kolkota est la capitale culturelle de la nation. J’ai rencontré un nombre incroyable de grandes librairies. Sri Aurobindo  et Rabîndranâth Tagore (prix Nobel de littérature 1913)  ou Satyajit Ray,  pour ne citer qu’eux, sont d’ici. Des spectacles de musique, de danse et théâtre se déroulent dans cette ville… en fait très tonique.

                Kumartuli, quartier des sculpteurs

                                        Kumartuli, quartier des sculpteurs

                            L’histoire de ce quartier de Kumars (potiers) est ancienne; c’est, en effet, en 1606 que se déroule la première puja selon la société asiatique de Calcutta. Aujourd’hui 250 artistes réalisent quelque 12 000 idoles par an, sculptures qui s’exportent partout dans le monde (Grande-Bretagne, Canada, Australie, Europe de l’Est).

               Céramique temple Pareshnath

                                        Céramique du temple jaïn de Pareshnath

               Maison de Rabindranath Tagore

                                        Maison de Rabindranath Tagore

                Buste de Rabindranath Tagore

                                        Buste de Rabindranath Tagore

                                      Sculpture à l'Indian Museum

                                                               Sculpture à l’Indian Museum

                Maiden Park

                                         Maiden Park, au centre ville

                 Maiden Park cricket

                                      Maiden Park, joueurs de cricket

                 Parc Rabindra Sarovar

                                      Parc Rabindra Sarovar

                 Racines banian Calcutta

                               Racines du plus gros banian du jardin botanique

                  Soir Rabindra Sarovar

                               Soir tombant, dans le parc Rabindra Sarovar

                 Et, maintenant… à Puri !…. ;-) À bientôt !…                          Brigitte

    17/2/2009

    CALCUTTA (Kolkata)…  Entracte - Une journée de Brigitte

    Classé dans: — Brigitte @ 15:03:27

                    Réservons-nous, à présent, un petit entracte, je vais vous raconter

                         Une journée type de Brigitte en Inde

    …avec quelques images, bien sûr…

                         En voyage, il est bon ton de se lever tôt; en même temps que le soleil, par exemple. L’énergie est présente, les douces couleurs du matin révèlent les reliefs qu’écrase le soleil de midi, les gens sont encore drogués de sommeil. À cette heure matinale, musées et boutiques sont fermés, seuls les temples et jardins sourient au voyageur.

                         Souvent aussi, le temps est long, pour se rendre à un point donné. Il est, donc, nécessaire de s’y prendre tôt. Mes visites sont “programmées” d’avance, mais mon plan, tout de même assez souple, permet un changement de dernière minute… Dans un voyage comme celui-ci, il faut prévoir l’imprévu ! ;-)

                         Armée de mon appareil photo et d’un carnet de croquis, je visite, je parle aux gens, je réponds aussi à leurs questions. Parfois l’échange est très sommaire, mais, dans d’autres cas, surtout quand la langue n’est plus un obstacle, c’est vraiment intéressant…

                         Encore aujourd’hui, dans un bus local, j’ai échangé, avec un étudiant de Chandernagor, des propos sur tout et sur rien et sur nos manières de vivre différentes. Le temps passe vite, l’après-midi est déjà là… Parfois, je mange quelques fruits ou, si cela se trouve, je m’assois dans une “gargote", à l’extérieur, afin de déjeuner comme les gens de la rue et, aussi, pour pouvoir leur parler, discuter avec eux de leur vie. C’est souvent bien meilleur (et moins cher) que dans les restos pour touristes où je ne vais qu’exceptionnellement. ;-)

                         Mon exploration continue jusqu’en fin d’après midi. En principe, je rentre dès que le soleil se couche, d’une part, pour des questions de sécurité et, d’autre part, parce que, à nouveau, je suis très occupée. Je dois écrire pour ce “blog” que vous lisez, reprendre mes notes de voyage pour l’historique, etc., arranger mes photos… enfin tout cela prend du temps ! Un peu de lecture avant de me laisser aller dans les bras de Morphée. Le temps s’écoule si vite, alors remplissons-le le mieux possible !…

    P.S. : Tout va bien; je n’ai mal ni au ventre, ni à la tête, ni chaud, ni froid… Seules mes jambes me tiraillent à force de monter et descendre les hautes marches…

                        Et, maintenant, quelques photos diverses :

                                   dans le train

                                                                   Dans le train

            Bimbeloterie

                                                    Bimbeloterie

             Publicité

                                                    Publicité

                                    Sacs en cuir

                                                                    Sacs en cuir

              Publicité 2

                                                    Encore une pub !

                                     Quincaillerie

                                                                    Quincaillerie

              Fards

                                                     Fards

              Sacs en Inde

                                                    Encore des sacs

               Tabac Inde

                                                    Un petit manque ? (Tabac)

                                   Enfants Inde

                                                                        Enfants

                                   Une mère et son fils

                                                                        Une mère et son fils

                Le pied d'une jeune beauté

                                                     Le pied d’une jeune beauté

                Tasses de terre cuite

                                                     Tasses de terre cuite

                                     Sarina

                                                                        Sarina

                       À bientot pour la suite !….. Bizatous !                          Brigitte

    13/2/2009

    VANARASI  (BÉNARÈS)

    Classé dans: — Brigitte @ 06:00:00

                             Bénarès… Arrivée à 4h30 du matin par le train, j’ai demandé à être déposée dans la vieille ville où se trouve ma “Guest house“, petit hôtel aux chambres simples. J’ai fini le trajet à pied, mon rickshaw ne pouvant se faufiler dans ce dédale invraissemblable de petites ruelles minuscules, sans lumière, et peu engageantes à cette heure si matinale. Quelqu’un m’a conduite tout de même à ma destination et je l’en remercie.

                            Ma guest house se situe sur une des “ghâts” sorte de grandes marches au bord du Gange. En attendant midi pour prendre possession de mon “chez moi", je me promène et vois le doux lever du soleil sur la mère “Gange” . Des couleurs pastels roses et vertes se reflètent sur l’eau encore endormie d’où s’élève une légère brume de chaleur. Je marche le long du fleuve pour me trouver, sans m’y être vraiment préparée, au Manikarnika Ghât, haut lieu des crémations. Je suis pourtant une “dure à cuire", mais le choc du spectacle m’a saisie !   Une dizaine de bûchers laissaient crépiter leurs flammes. Quelques civières à même la terre attendaient un bûcher libre. Des “Doms“, hommes de caste inférieure, armés de grands bâtons remuaient les bûchers déjà avancés pour replacer un bras ou une jambe égarés et déjà bien noircis par le feu… les chiens errants en quête de nourriture n’étant pas très loin.

    Une autre civière arrive… le cadavre est enveloppé dans un linceul de couleur différente selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Cette civière, portée par les membres mâles de la famille du défunt qui récitent les prières adéquates, est ensuite immergée dans le Gange, pour le dernier bain du défunt, puis déposée sur le bûcher, la quantité de bois nécessaire étant d’environ 200 kg par personne. Un rituel s’ensuit. Du camphre et du beurre ainsi que d’autres produits sont éparpillés sur le mort. Le fils aîné tourne autour du bûcher à cinq reprises dans le sens contraire des aiguilles d’une montre pour symboliser le retour du corps vers les cinq éléments d’origine grâce au feu. La famille achète le feu sacré (le même feu, jamais éteint depuis plusieurs milliers d’années) et allume le bûcher. Le corps met environ trois heures pour se consumer, puis les cendres sont jetées dans le Gange.
    Des rôdeurs viennent récupérer l’or des cadavres (dents, bijoux). Des stèles de satis, évoquent le sacrifice des veuves qui se faisaient brûler vives en même temps que leur époux. L’explosion du crâne symbolise la libération de l’âme du défunt. 200 cadavres sont ainsi incinérés chaque jour. Les photos sont interdites… Revenons à Varanasi.

                        Vanarasi

    Bénarès,  Kali,  et puis Varanasi,  la ville change de nom mais reste éternelle et égale à elle-même. C’est la ville la plus vieille du monde, avec les mêmes rites immuables perpétués depuis des âges immémoriaux. Ici, plus que jamais ailleurs en Inde, j’ai éprouvé la puissance de la religion et la ferveur inébranlable qui anime les croyants !

                          Repos sur le ghât

                                                         Repos sur le ghât

                           Chaque année plus d’un million de pélerins viennent à Varanasi  tout comme le musulman va à la Mecque. Le bonheur suprême pour un hindou est de venir mourir ici pour en finir avec le cycle des réincarnations et atteindre le nirvāna.

                           Pèlerins à Bénarès

                                                                Pèlerins à Bénarès

    Des hindous de toutes les parties de l’Inde se rendent ici, sur les bords du Gange. Des ethnies différentes se côtoient, vêtues des vêtements spécifiques de leur région et toutes ces couleurs chatoyantes rendent cette ville très vivante au pays des morts…

                                                   Petit matin à Vararasi

                                                                                    Petit matin à Vanarasi

                             Tôt le matin, hommes et femmes viennent faire leurs ablutions dans la “mère Gange”  pour se purifier de tous leurs péchés sans se préoccuper des touristes curieux ou des voisins. Puis, toute une vie s’organise sur les ghâts (les marches qui recouvrent les rives des cours d’eau ou les berges des bassins et permettent de descendre au contact de l’eau). Sous de grands parasols se développe toute une vie sociale, religieuse et commercante.

                              Commerçants et TV

                                                           Commerçants et leur TV

                             Il y a des masseurs, des vendeurs de fleurs, de cartes postales…

                              marchand de fleurs

                                                           Marchand de fleurs

    Des sages méditent, font leur yoga ou jouent de la flûte. D’autres “prêtres” préparent la “puja“, offrande à un dieu. Quelques musiciens et chanteurs accompagnent ces rites.

                                                        dévot

                                                                                     Un dévot

                         sadhu 1    sadhu2

                                                                                    Sadhus

                            Vanarasi est célèbre aussi pour son artisanat : saris de soie brodée, enluminures…

                           tissage de la soie

                                                            Tissage de la soie

                            Manikarnika Ghât est le ghât des crémations où se trouve le puit sacré de Shiva dans lequel sont jetés chaque jour des tonnes de fruits et de fleurs en offrande aux dieux. La ville est dédiée à Shiva et ses adorateurs se reconnaissent aux trois traits blancs tracés sur le front. Des bûchers sont dressés le long du ghât et brûlent en permanence. Une crémation coûte une centaine de roupies et le bois s’achète aux vendeurs situés autour du ghât.

                           Bûchers au loin

                                                           Bûchers au loin

    Le bois le plus précieux pour les crémations est le bois de santal qui coûte cent roupies le kg (2€) et il en faut 350 kg pour une crémation. Le bois le moins cher est à cinq roupies mais il brûle beaucoup moins bien et le corps n’est alors pas entièrement consumé; ce qui reste est jeté dans le Gange.

                           Bois en attente de crémation

                                                           Bois en attente de crémation

                                                   Fleurs pour offrandes

                                                                                              Fleurs pour offrandes

                           Le soir, à la tombée de la nuit, la Puja est tout aussi saisissante. Sur une des ghâts s’élèvent les chants sacrés tandis que prend lieu l’offrande de la lumière au fleuve.

                                                    invocation au soleil

                                                                                             Invocation au soleil

    Cinq prêtres officient, tournés vers le Gange, accompagnés d’un groupe de musiciens. Des dizaines de petites bougies, posées sur l’eau, créent, alors, une atmosphère irréelle. On peut aller voir aussi la Puja du fleuve, en louant une barque.

                          Puja du soir

                                                  Puja du soir

                          spectateurs de la puja

                                                  spectateurs de la Puja

                          L’on est saisi par cette ambiance qui nous transporte au-delà de nous-mêmes, dans un lieu où la vie et la mort s’entremêlent dans un sentiment d’éternité, faisant, soudain, paraître vaines les petites réalités de notre existence… On ne quitte pas Varanasi sans une certaine émotion.

    Laissons parler Pierre Loti : “Il est des villes — telle Bénarès — encore tellement imprégnées de prière, malgré l’invasion du doute moderne, que l’on y est plus qu’ailleurs libéré d’entraves charnelle et plus près de l’infini“.

                           Lumière du soir

                                                 Lumière du soir

                             J’ai pu me joindre à un groupe pour pratiquer le yoga, le soleil se levant tout doucement sur le Gange.

                            Lever du soleil sur le Gange

                                                  Lever du soleil sur le Gange

                            Je suis aussi allée écouter un concert de cithare et de tablas, sui allée au musée…

                                              Statue

                                                                          Statue du musée Kala Bhavan

    J’ai flâné dans les rues, réalisé de petits dessins, regardé les vaches sacrées, les gens avec leurs petits métiers enfin goûté à n’en plus finir toute cette atmosphère prenante de Varanasi (Bénarès) que l’on quitte à regret mais pour un au revoir seulement, j’espère…  Je pars dans quelques heures pour Calcutta, quelque peu triste de quitter Varanasi où je commencais a connaître du monde et à faire ma petite vie au bord du Gange….

                 Je rappelle que vous pouvez voir l’animation de mon voyage (en flash) ici (Cliquez)

                              À bientôt !… Bizatous !…                                             Brigitte

    11/2/2009

    KHAJURAHO

    Classé dans: — Brigitte @ 05:10:00

                           Khajuraho !… Je viens juste de trouver un poste Internet…. dans un garage (à vélos). Je voyage dans des coins perdus et, même s’il y a des postes flambants neufs, il n’y a pas de connexion Internet… ou pas d’électricité. :-(    Voilà ! j’ai enfin mis la main sur un poste ! j’en profite… mais les touches du clavier anglais sont à moitié effacées et j’ai une cour d’une quinzaine de personnes derrière moi… Visiblement ils sont analphabètes, mais très curieux de tout et… adorables (ils m’offrent un petit verre de thé à la cardamone !) :-)

                            Ma première surprise à mon arrivée à Khajuraho, mondialement connu pour ses fameuses sculptures, c’est tout simplement de me trouver en pleine campagne, de sentir l’herbe fraîche, et d’entendre les oiseaux ! Le village est tout petit et vous ne pouvez imaginer qu’il se cache des merveilles quelque part… mais où ?…

                            Avant d’explorer les lieux, un mot rapide sur l’histoire de Khajuraho. Ces temples furent édifiés par la dynastie Chandelâ (entre 950 et 1050) avant les Moghols. Ils étaient au nombre de 85 mais 22 seulement subsistent encore. Ils étaient consacrés aux cultes hindouiste et jaïn. La dynastie Chandelâ s’éteignit en 1310 quand le sultan de Dehli annexa ses territoires. Abandonnés puis envahis par la jungle, ces temples ne furent redécouverts (par les Anglais) qu’en 1840. Des travaux qui durèrent une quinzaine d’années, au début du XXe siècle, permettront de les dégager.

                            Si la beauté et les dimensions des temples sont étonnants, jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas pour quelle raison ils ont été bâtis dans cet endroit loin de tout, si peu hospitalier et au climat pénible pendant la saison chaude . Mais c’est aussi ce choix singulier qui a permis au site d’échapper à la fureur destructrice des musulmans…

    On ne sait pas non plus quelle signification à donner ces représentations de la sexualité. Plusieurs hypothèses sont avancées : les scènes seraient une sorte de “Kama Sutra” de pierre destiné aux jeunes brahmanes. Selon une autre théorie, ces statues auraient pour fonction de protéger les temples de la foudre en calmant Indra, dieu de la Pluie, vieillard lubrique et voyeur impétinent, qui n’aurait pas voulu que la source de ses plaisirs fut endommagée… ;-)    Selon une autre hypothèse, encore, il s’agirait d’images tantriques le bhoga (plaisir physique) comme voie dans la quête du nirvāna. Le Shivaïsme ancien accorde non seulement une valeur de symbole aux emblèmes phalliques mais donne aussi aux actes sexuels eux-mêmes une signification spirituelle, les envisageant comme des instruments de contact avec le surnaturel. C’est dans l’ivresse de l’amour, quand l’homme oublie ses intérêts, ses ambitions, qu’il serait le plus proche du divin. Enfin, peut-être ces sculptures témoignent-elles tout simplement d’une société où l’on pouvait représenter la sexualité parmi les autres scènes de vie quotidienne.

                            Allons, donc, voir nos temples au gré de notre fantaisie et laissons nous bercer par la beauté des formes et les lignes lascives des sculptures : :-)

                      Site Khajuraho

                                                                    Le site des temples

                      Temple khajuraho

                                                                    Le temple dans le site

                      Frise de chameaux

                                                                    Frise de chameaux

                                         Hommes honorant trois femmes

                                                                                 Homme honorant trois femmes en même temps ;-)

                       Frise d'éléphants

                                                                      Frise d’éléphants

                       Scène érotique 2

                                                                      Scène érotique

                       Musiciens

                                                                       Musiciens

                       Danseuses

                                                                       Danseuses

                                             Scène érotique 1

                                                                        Scène érotique

                         Sculpture Khajuraho   scène érotique 4

       Scène érotique 3   scène érotique 4

                         scène érotique 5

                         scène érotique 6

                         scène érotique 7

                         scène érotique 8

                                   À bientôt !……………                             Brigitte

    8/2/2009

    ORCHHÂ

    Classé dans: — Brigitte @ 13:14:00

                    À quelque 120 km de Gwalior me voilà à OrchhâLe joyau du Madhya Pradesh“, minuscule cité hors du temps, posée sur les rives de la Betwâ.

                   Fondée au XVIème siècle par les souverains rajpoutes de Jahangir, à une dizaine de kilomètres au sud de Jhansi sur un plateau entouré de petites montagnes formant ainsi un site aisément défendable, Orchhâ devint la capitale d’un puissant royaume dirigé par le maharaja Bir Singh Deo. Dès l’arrivée, on est surpris de voir le nombre de palais, temples et autres anciens édifices qui se dressent dans cette petite ville paisible. A l’intérieur de ces palais on peut admirer nombre de peintures murales nous contant entre autres la légende du Ramayana ou peignant des scènes de la vie quotidienne.

                    Brigitte devant le Raj Mahal

                                                              Brigitte devant le Raj Mahal

    Le Raj Mahal fut construit pas le troisième rajah Madhukar Shâh (1554 - 1578).

                     Raj Mahal Orchhâ

                      Raj Mahal cour intérieure

                                                                 Raj Mahal, cour intérieure

                    Il est permis de déambuler ainsi à loisir dans ces longs couloirs, ces vastes pièces parsemées de claires-voies en filigrane de pierres qui protègent le palais de la lumière tout en laissant passer la brise. On compte, là aussi, plus de 400 chambres…Des cours de succèdent, on monte dans les étages, tout un labyrinthe agréable à découvrir. On peut imaginer les bals, les réceptions données par le maharajah de cette époque. Tous ces palais étaient recouverts de peintures vernissées chatoyant au soleil dont vous pouvez voir quelques exemples sur mes photos.

                                          Décoration du palais

                                                                                Décoration du palais

                         Peinture intérieure

                                                                    Peinture intérieure du palais

                          tuiles vernissées

                                                                    Exemples de tuiles vernissées

                                            Ganesh

                                                                                      Ganesh

    Actuellement, on ressent toujours chez les Indiens le goût du beau, du raffinement fût-ce chez les gens les plus humbles. En fait, ce peuple porte en lui une certaine noblesse qui touche tous les aspects de la vie.

                           Temple Ram Rajah

                                                                     Temple Ram Rajah

                    Comme une princesse ou une maharani, j’ai loué un chauffeur pour quelques dizaines de roupies. J’ai ainsi pu effectuer un parcours qu’il m’eût été impossible de réaliser avec les différents bus. Je me suis rendue à Datia, fondée en 1626, et Sonâgiri, deux localités où palais et temples se succèdent.

                            Datia Govind Palace

                                                                     Datia Govind Palace

                             Sonagri temples jaïnistes

                                                                      Sonagri temples jaïnistes

                    Les Chhattrî sont 14 cénotaphes construits pour les rajahs d’Orchhâ le long des Kanchana Ghâts sur les rives de la Betwâ.

                              Cénotaphes

                               Cénotaphes au soir tombant

                                                                       Cénotaphes au soir tombant

                    J’ai assisté, hier, à une “puja“, sorte de prière collective dans un temple hindouiste. Les gens apportent beaucoup de ferveur, ici, dans leur foi, peu importe la religion qu’ils ont, sikhs, musulmans, hindouistes, bouddhistes ou jaïnistes lancés dans leurs incantations. Ces chants procurent une énergie enivrante et sont toujours accompagnés d’un petit orchestre où les ragas rythment les mélodies.

                                Joueurs de flûte

                                                                         Joueurs de flûte

                    Demain je pars pour Khajuraho, des temples remplis de sculptures érotiques… Cela vous intéressera sûrement ! ;-)

                     À suivre !………………………                           Brigitte

    6/2/2009

    PARIS-GWALIOR    Un long premier jour…

    Classé dans: — Brigitte @ 12:29:00

                Un long premier jour !…

                  Mon voyage a démarré sur les chapeaux de roues. Après un vol un peu longuet (4 heures de transit dans le royaume de Bahrein), me voilà « toute fraîche » à 5h du matin à Dehli, ville encore tout endormie et baignée d’une brume matinale où l’on voit apparaître et disparaître comme des fantômes les premières ombres du jour.

                   À la gare de Dehli, je négocie un billet pour l’express — qui n’a d’express que le nom  — afin me rendre directement à Gwalior (350 kms au sud-est de Dehli). L’attente au guichet est des plus pénibles, les gens se pressant les uns derrière les autres à tel point que l’on ne pourrait même pas glisser entre eux un fil de soie, sans compter les gens qui ne font pas la queue…

                   Le voyage en train est lui-même tout un poème. Une autre vie s’organise ici. Toutes sortes de marchands ambulants circulent dans les couloirs en vantant d’un verbe haut leur marchandise respective. On peut aussi bien acheter des omelettes que des chaînes avec cadenas pour attacher sa valise (un conseil à suivre !) ;-)… Les vendeurs de montres accrochent toute leur bimbeloterie dorée et kitsch à souhait sur leur costume.

                                             marchand de montresk

                                                                                   Marchand de montres

    Les marchands d’oreillers gonfables prennent beaucoup de place tandis que les vendeurs de thé se faufilent allègrement avec leur précieuse boisson brûlante….

                    Bref j’arrive à Gwalior dans l’après midi et, après avoir déposé mes affaires, me lance à la conquête de la citadelle qui m’a attirée dans cette ville. Mais laissons parler notre Pierre Loti :
    « Une de ces citadelles de Titans comme on en construisait dans ces pays aux âges héroïques… Par dessus la forteresse naturelle, des dysnaties de rois ont fait pendant plus de mille ans entassser les blocs sur les blocs pour se créer là-haut d’imprenables repaires… des batailles terribles s’y sont déroulées… Actuellement,ce n’est plus qu’un lieu paisible couvert de palais, de tombeaux, de temples, un magique musée des grandeurs disparues ».

    Selon la légende, la ville serait née au VIIIe siècle de la rencontre entre Suraj Sen, un chef local, et de l’ermite Gwalipa, lequel guérit Suraj Sen de la lèpre. Pour le remercier Suraj Sen fonda une ville à laquelle il donnat le nom de l’ermite. Gwalipa prédit que les descendants de Suraj Sen resteraient au pouvoir tant qu’ils porterait le nom de Pal. Cette prédiction se vérifia jusqu’au 83e souverain. Le 84e se fit appeler Tej Karan et perdit le pouvoir…
    En 1398 la dynastie des Tomar prit le contrôle de Gwalior. En 1505 Man Singh, le plus grand des Tomar, repoussa Sikandar Lodi du sultanat de Delhi. C’est lui qui construisit le palais Man Mandir. Plus tard, la ville tomba aux mains des moghols qui en gardèrent le contrôle jusqu’au XVIIIe siècle. Mais, en 1738 le marathe Ranoji Scindia s’empara de Gwalior. Les Scindia gardèrent la gestion de la ville sous la domination britannique. En 1857, lors de la révolte des cipayes, les troupes indiennes du fort se mutinèrent mais le maharajah reste fidèle aux anglais et la répression qui s’ensuivit fut sanglante.
    Aujourd’hui, le maharajah, Madhav Rao Scindia est toujours un Scindia et membre du Parlement.

    La région de Gwalior est connue, aussi, pour ses bandits de grand chemin, les dacoits. La plus célèbre des dacoits était Phoolan Devi qui s’était taillée une belle réputation de “guerrière au sang froid". Devenue l’héroïne d’une population pauvre et opprimée et l’icône d’une rébellion sans précédent de la gent féminine indienne, elle s’était attaquée à la caste des Thakurs dont plusieurs membres l’avaient violée, n’hésitant pas à tuer de sa main, dit-on, 22 hommes dans un élan de frustration. Extrêmement populaire, on la compare à Durga, déesse hindoue célèbre pour sa beauté et sa violence. Elle finit par négocier avec les autorités pour échapper, elle et ses hommes, à la peine de mort, fait 11 années de prison… et se présente aux élections, après s’être convertie au boudhisme en réaction au système des castes qui laisse peu d’opportunités aux intouchables. Élue de l’Uttar Pradesh, elle se heurte à la bureaucratie et à la société figée de son pays comme à la vindicte des Thakurs et meurt assassinée en 2001… par onze hommes.

                     Sur la route qui mène à la citadelle, des véhicules à trois roues pétaradent, croisement d’un tuk-tuk et de vieilles voitures :

               Tempo_tuk_tuk

                                                                             Tempo petit crapaud

    Le fort de Gwalior, à l’histoire plus que millénaire, fut le bastion de tous ceux qui régnèrent sur la région.

                Forteresse de Gwalior

                                                                           Forteresse de Gwalior (partie)

    Bâti sur une colline de 3 kilomètres de long, ses remparts de 10 m de haut…

                 Sculptures Gwalior

                                                                            Sculptures au bas de la forteresse

    — Tiens, un

                 Ecureuil touriste

                                                                           Écureuil touriste   ;-)

    … renferment quantité de monuments, parmi lesquels le palais Man Mandir

                 Vue palais

                 Palais Man Mandir 1

                 Frise extérieur palais Gwalior

                                                                         Frise extérieure du Palais

    Comment décrire ce palais impérial bâti à la fin du XVe siècle (entre 1486 et 1517), qui s’orne d’une frise de canards jaunes, de mosaïques représentant des éléphants, tigres et paons de couleurs ?…

                 Palais Man Mandir 2

    À l’époque les toits étaient recouverts de tuiles de cuivre et d’or aujourd’hui disparues.

                  Faïence palais Man Mandir

                                                                         Faïence Palais Man Mandir

                   Détail mur extérieur Man Mandir

                   Promeneurs sikhs

                                                                                              Promeneurs sikhs

    En cette fin d’après midi, sous la couleur chaude du soleil qui vient rosir les pierres, je visite ces beaux vestiges, enjambant des siècles d’histoire fabuleuse.

                   Intérieur Man Mandir

                                                                                               Intérieur du palais Man Mandir

                    Sâlabhanjikâ

                     La Sâlabhanjikâ, qui associe un arbre et une jeune fille est un thème des plus vivaces en Inde qui se retrouve aussi bien dans les arts bouddhique, jaïn qu’hindou, où il est avant tout un symbole de fertilité.

                    Je finis ma très très longue journée par un magnifique son et lumière qui retrace l’histoire de cette citadelle.. Pour moi toute seule, unique spectatrice !   Le lendemain, je n’ai pas manqué de visiter un autre palais plus récent (Jai Vilas Palace) habité encore par le maharajah Jyotiraditya Scindia. Avec plus de 400 pièces, le plus grand tapis d’Asie et des lustres de 3,5 tonnes chacun, un musée etc., mais je n’ai pas vu l’ombre du Maharajah, sans doute occupé à des tâches propres à sa fonction….

                    Marchande d'offrandes

                                                                                      Marchande d’offrandes

                   À bientôt !………                             Brigitte 

    2/2/2009

    Départ  pour  l’Inde

    Classé dans: — Brigitte @ 20:00:00

                            Je pars demain, mardi 3 février en  Inde  longer la vallée du Gange, pendant trois semaines.

                    Voici le parcours que je vais faire :

                  voyage Inde 2009

    Paris-Delhi  (avion), départ par train pour Gwalior, Gwalior-Orcha, Orcha-Khajuraho, Khajuraho-Bénarès (Varanasi), train de nuit pour Calcutta, Calccutta-Bhubaneswar (Orissa) par avion ou train, Bhubaneswar-Puri, Konarak (à 1 heure de bus de Puri), Raghurajpur, Bhubaneswar-Dehli, Dehli-Paris.

    Vous pouvez voir l’animation de ce voyage (en flash) ici  (Cliquez)

                 En principe, je dois rentrer à Paris le 26 février

                Bizatous !…                                                Brigitte

                                                                   fee_Brig 2009  

    11/8/2008

    Voyage en Inde — Reflets, rêverie… et Conclusion

    Classé dans: — Brigitte @ 18:57:22

                          J’avais, il fut un temps, lors de mon voyage autour du monde, montré quelques photographies où la rouille s’essayait à peindre des tableaux abstraits sur les cheminées et parois du navire. Cette fois-ci, ce sont des reflets dans ces eaux indiennes qui m’ont séduite. En voici quelques échantillons, sur lesquels, sans plus de commentaires, nous laisserons, si vous le voulez bien, voguer nos pensées avec les souvenirs de ce beau voyage…   ;-)

                              Reflets 3

                              reflets 4

                              reflets 2

                              reflets 7

                              reflets 6

                              reflets 5                           

                     Et, ma conclusion,  je vais l’emprunter à  Jacques Lacarrière  qui a exprimé, comme jamais je ne pourrais le faire, ces idées auxquelles j’adhère :

    Voyager n’est pas seulement se déplacer

    Source jadis de rapt et de profit, l’ailleurs devient source de connaissance avant de muer, de nos jours, en source d’évasion et d’émotion. Ni Cook ni Magellan n’ont entrepris le tour du monde dans le seul but de s’extasier ou de s’épouvanter mais, avant tout, pour découvrir, connaître, comprendre et relater, ce qui constitue les quatre points cardinaux du voyage. Dans un monde où tous les pays semblent à notre portée, l’essentiel demeure : voyager n’est pas seulement se déplacer. Inutile de courir vers le mirage polynésien si c’est pour y passer des heures à se mirer dans un lagon. Voyager, c’est rencontrer l’autre, pour le meilleur ou pour le pire, le connaître ou le reconnaître. C’est abolir l’inconnu, dans tous les sens du terme. Et, comme le dit si bien le poète libanais Georges Schehadé, aller de par le monde afin d’y « rencontrer la poussière savoureuse des hommes ». En somme, voyager c’est n’être jamais seul.
    Jacques Lacarrière,  Le Monde de l’éducation, août 2007.

                         À bientôt, mes amis ;-)                       Bizzàtous !    Brigitte

    10/8/2008

    DELHI

    Classé dans: — Brigitte @ 18:39:50

    DELHI

                               carte Inde

    Capitale de l’Inde, avec ses 13 millions d’habitants, Delhi est la ville de commerce et de gouvernement. Elle comprend deux mondes dissemblables : l’ancien (Old) et le nouveau (New) Delhi. New Delhi  est construite autour de larges artères où s’élèvent des hôtels de luxe autour de la fameuse Connaught PlaceOld Delhi  est la vieille ville, foisonnante et agitée où l’on se fraye difficilement un chemin dans une foule bruyante et agitée où vaches sacrées, petits commerces et multiples temples se côtoient allègrement.

                                Crêpe à Delhi
                                                   Une petite crêpe au passage ?

    Je ne suis restée que quelques jours à Delhi et n’ai donc visité ou revu que quelques sites. Je me suis notamment attardée, à New Delhi, au Crafts Museum. Très intéressant, ce musée est le Conservatoire des arts traditionnels indiens où l’on peut découvrir, diverses collections de bijoux, textiles, peintures, objets de culte, papier mâché… Dans les jardins, les demeures traditionnelles rappellent les diverses architectures du pays.

             Crafts Museum Delhi
                                            Delhi — Crafts Museum

                       À Old Delhi, j’ai dû faire aussi un choix. J’ai revu avec plaisir le Fort Rouge, une énorme forteresse construite en pierre rouge en 1640 par l’empereur Shah Jahan. Ce fort s’étend sur 2 km. Au coucher du soleil, les pierres du Fort ruissellent d’or. Le Red Fort reste un témoin de l’apogée de la puissance moghole, avec ses bâtiments intérieurs et extérieurs, ses jardins où il fait bon flâner…

                               Delhi Red Fort

                               Red Fort Delhi 2

      Islam (100 millions de personnes)

    À côté du Fort Rouge, la belle mosquée Jama Masjid (1644). Cette mosquée, où des bandes verticales de grès rouge alternent avec le marbre blanc. La cour peut contenir jusqu’à 25 000 personnes.

                                 Delhi Mosquée Jama Masjid

    J’ai grimpé sur le minaret où l’on découvre une vue superbe sur New Delhi. J’ai dû trouver dans la foule un homme pour m’accompagner, l’accès étant interdit aux femmes seules.

                                  Vue minaret mosquée Delhi                                                                Vue du minaret de la mosquée Jama Masjid

    Jaïnisme (4 millions de personnes)

    Non loin de cette belle mosquée, on peut visiter un temple Jaïniste (Jaïn Digambara and Birds Charitable Hospital).  Le jaïnisme (du sanskrit “jina” = vainqueur) fut fondé au VIe siècle av. J.-C. par Mahariva qui a prêché l’athéisme ou l’absence d’un dieu et met en avant des principes comme la non-violence et la protection de tout être vivant.

                                   Delhi temple jaïn
                                                                  Delhi, temple Jaïn

    Avec seulement 4 millions de croyants, le jaïnisme est la plus petite des 10 religions principales du monde, mais en Inde, les jaïns sont surreprésentés dans les secteurs économique et politique.

                                   hopital pour oiseaux 1

    C’est ainsi que j’ai pu visiter l’hôpital pour oiseaux. Une multitude de volatiles dans des petites cages sont pris en charge par des vétérinaires. Non violents, les jaïns refusent les armes et ne mangent aucun animal. Cette pratique alimentaire va au-delà du simple végétarisme, puisqu’elle exclut la plupart des racines, car l’on pourrait causer du mal à un animal en les déterrant, et certains autres aliments considérés comme nuisibles ; l’ail et l’oignon présumés aphrodisiaques.

                                   hôpital pour oiseaux 2

            Sikhisme  (18 millions de personnes)

    Un impressionnant complexe religieux (Gurudwara Sis Ganj), en constante activité, ne laisse pas indifférent. Le visiteur est immédiatement bien accueilli, à condition d’enlever ses chaussures et de se couvrir la tête. On entre dans une vaste salle de prière aux multiples lampions et tapis où les fidèles viennent faire leur offrande et prient au son d’un petit orchestre.

                                   Delhi temple sikh

    Je me promène en liberté dans le majestueux édifice aux multiples étages. Je découvre au rez-de-chaussée d’énormes cuisines où mangent environ 30 000 personnes par jour (je suis invitée à partager leur repas… toujours le Dal). Des chambres et des dortoirs sont mis aussi à disposition. Un parking, un dispensaire, une bibliothèque, un musée… Un sikh m’explique dans un anglais parfait toute l’histoire de leur religion. Il me donne un petit livre (traduit en français) qui en retrace l’historique.

                                                           Un Sikh
                                                                                  Delhi — Un Sikh

    Cette religion est née au XVe siècle, avec à la tête le guru Nanak. Cette religion monothéiste vénère l’égalité et refuse le système des castes. Ainsi, il est courant de voir les riches sikhs cirer les chaussures de chacun, à l’entrée. Les Sikhs se distinguent facilement : longue barbe non taillée, souvent enserrée dans une résille, et accompagnée d’une belle moustache. Ils arborent fièrement un turban de couleur, cachant leur longue chevelure roulée en chignon.

                                     Delhi temple Sikh
                                                          Delhi — Devant un temple Sikh

      Hindouisme  (700 millions de personnes).

    Cette religion se base sur les textes sacrés, les principes fondamentaux s’appuient sur le samsara, le karma, le dharma et les castes. Pour les hindous, la vie humaine est cyclique. Après la mort, l’âme se réincarne dans un nouveau corps humain, animal ou végétal (samsara). Ils pensent que le karma de leur vie en cours déterminera la qualité des vies suivantes, un mauvais karma peut conduire à se réincarner dans une caste inférieure voire en animal. Pour atteindre le moksha (éveil, délivrance du processus du samsara, la transmigration des êtres) il faut renoncer à tous les désirs matériels.

                                                             Delhi temple hindouiste
                                                                                      Delhi — Temple hindouiste

    Je vais visiter quelques petits temples hindouistes parfois très « kitch » où règnent une multitude de dieux et de déesses auxquels les fidèles viennent déposer des offrandes de fleurs, biscuits, fruits…

    Je déambule dans les petites venelles pittoresques et tumultueuses de Old Delhi bourrées d’une foule compacte et bruyante. Les quartiers ont chacun leur spécialité et les petites échoppes rivalisent en offrant les mêmes produits, les unes contre les autres. Chaleur, poussière, bruit, odeurs… tout le panorama de l’Inde est réuni ici.

                           En fin de journée, je rejoins mon hôtel situé près de la gare. Là aussi, comme dans toutes les gares, il y règne une atmosphère intense comme vous pouvez l’imaginer avec la foule de rickshaws, de gens de toutes conditions, les petits vendeurs, les énormes valises et les haut-parleurs qui égrènent inlassablement d’une voix suave les arrivées et départs de train.

                                                  Marchand de montres à la gare
                                                                          Marchand de montres à la gare

    Les lourdes portes de mon voyage vont se refermer sur cette Inde dont on ne revient jamais indifférent. C’est mon troisième voyage en Inde. Cette fois-ci, j’ai été plus particulièrement touchée par toutes les religions que j’ai pu approcher : judaïsme, pârsis, jaïnisme, bouddhisme, islam, christianisme, sikhisme, hindouisme. La religion joue un rôle essentiel dans la vie quotidienne des indiens qui sont très fervents.

                             Hum… c’est bientôt terminé mais…..[ surprise    ]              Brigitte

    9/8/2008

    SRINAGAR (CACHEMIRE)

    Classé dans: — Brigitte @ 14:04:59

    SRINAGAR…

                       Le nom de Cachemire résonnait en moi comme un terme enchanteur, évocateur de soieries brodées d’oiseaux, de jardins moghols, de lacs parsemés de house-boats, de palais merveilleux… etc. La réalité fut tout autre.

    D’abord, on me déconseille de me rendre dans cette région; des tensions politiques très tendues rendent agressifs certains groupes de militants perpétrant des attentats. Des bus sont attaqués. Le Pakistan n’est pas loin, la Chine non plus, chacun de ces pays s’étant déjà approprié une petite portion du Cachemire qui réclame lui-même son indépendance vis-à-vis de l’Inde. La situation est sulfureuse. 

    Après quelques hésitations, je décide de partir tout de même et de prendre le bus de jour afin de pouvoir admirer les paysages magnifiques entre Leh  et Srinagar : deux jours de bus avec arrêt à Kargil  pour la nuit (début de la vallée du Zanskar… avec un peu de chance, je pourrai y aller aussi…).

                               leh-srinagar

    Quelques heures avant mon départ, on me fait savoir que mon billet de bus de jour a été changé automatiquement en billet de bus de nuit afin d’éviter toutes attaques éventuelles, les « assaillants » n’accomplissant leurs méfaits que de jour… .

    Me voilà, donc, installée pour un trajet direct de 18 heures entre Leh et Srinagar. Adieu mes beaux paysages et la vallée du Zanskar tant espérés !… Dans ce bus, uniquement des hommes cachemiris, genre commerçants. Je suis toute contente : le seul siège vide du véhicule est à côté de moi… pas pour longtemps, hélas. La route est sinueuse, je devine les hautes montagnes. Vers minuit, arrêt pour un petit thé et, là, un passager atteint d’obésité prend la place vide à côté de mon siège. Le reste de la nuit fut un peu l’enfer pour moi, cette masse de chair endormie retombant à chaque tournant sur moi qui la repoussais comme je pouvais… et impossible de changer de place !

    Bref, nous voici arrivés à Srinagar, des barrages militaires nous faisant passer par de multiples déviations.

    À l’arrêt du bus, je suis déjà assaillie par les multiples logeurs de house-boats (hôtels flottants) qui sont désespérément vides, en cette période troublée. De nombreuses maisons flottantes, habitées en leur temps par les Anglais, sont ancrées un peu partout sur le lac et disponibles à la location. Mais aucun touriste à l’horizon. Je pars, alors, à la recherche d’un petit hôtel dont on m’a donné une adresse imprécise et que je n’ai jamais trouvée. Lasse de chercher sous une chaleur imprévue en portant mon bagage, je me laisse tenter par un propriétaire de house-boat plus persévérant que les autres. Et me voilà, comme une princesse, logée dans un bateau pour moi toute seule.

                                House-boat à Srinagar

    La famille qui m’accueille est sympathique et, tout de suite, je suis l’hôte de marque (pas difficile, je suis la seule ;-) ). Le propriétaire me propose de me conduire où je désire avec sa shikara (sorte de petite barque à fond plat) et de s’occuper de mes visites.

    Cette famille, qui habite sur le bateau d’à côté, est pauvre. Pas de meubles, dans leur bateau, un simple réchaud, un simple matelas que l’on roule pendant la journée, mais tout est propre. Pour eux, c’est une aubaine d’avoir une cliente. J’accepte la proposition du propriétaire d’être mon guide; cela me facilitera la tâche dans cette ville où l’on ne sent pas très à l’aise.
    Logée et nourrie, je mange comme eux : matin, midi, soir le DAL, composition de riz, sauce aux lentilles et quelques légumes, le tout accompagne de thé ou eau chaude… bon mais pas varié !

                               Lac Dal à Srinagar
                                                               Lac Dal, à Srinagar

    Srinagar est bâtie autour d’un lac, lui-même entouré de belles montagnes. Je commence par visiter les magnifiques jardins moghols, dessinés d’après des motifs de tapis persans, le tout agrémenté de jets d’eau rafraîchissants. Ils sont au nombre de trois (Shirazi Bagh, Nishat Bagh et le Shalimar Bagh), situés à l’extrémité est du lac.

                                jardin à Srinagar

    Il est agréable de regarder déambuler ces femmes indiennes vêtues de leur sari (une longue étoffe de 5,5 m) aux couleurs magnifiques. Elles remplacent les fleurs et la couleur qui manquent un peu ici.

                                 Shalimar bagh Srinagar
                                                               Shalimar bagh à Srinagar

    La Vieille Ville, parcourue d’un dédale de ruelles et de mosquées, s’anime en contrebas du fort Hari Parbhat. La grande Mosquée datant du XIVe siècle qui surplombe la ville (Jama Masjid) est superbe, avec ses 370 impressionnants piliers de cèdre, taillés d’une seule pièce et sa belle et grande cour.

    Je m’attarde aussi au Musée Pratah Sing, situé dans l’ancien palais d’été du maharaja. Ses murs et ses plafonds aux décors de papier mâché servant d’écrin à des vestiges archéologiques, ossements de mammouth, peintures, œuvres d’art en papier mâché. Musée intéressant, mais un peu et, même, très poussiéreux.

                         J’aime bien regarder les gens vaquer à leurs occupations et observer la vie. Par exemple, en me promenant dans la vieille ville de Srinagar, j'’ai retrouvé l’esprit de l’Asie Centrale. Je repense alors à Samarkand, Kashgar, les petites maisons de briques et de bois avec balustrades sculptées. Les marchands de cuivre, tissus, épices…

                                  rue de Srinagar
                                                         Une rue de la vieille ville de Srinagar

    J’en ai profité pour acheter…. un poulet vivant ! qui a été égorgé et plumé sous mes yeux, des légumes, des morceaux de mouton. Un cadeau royal pour mes hôtes qui ne peuvent pas s’offrir ce festin, et pour moi, enfin, des protéines.

                                  Marché flottant Srinagar
                                                          Marché flottant à Srinagar

    Je demande à mon logeur de m’emmener voir un marché flottant qui se tient à 5h du matin, à une heure de shikara de mon house-boat. Là, au lever du soleil, les barques s’enchevêtrent, les hautes rames droites surmontant les hommes me font penser au fameux tableau d’Uccello « la Bataille de San Romano ». Les hommes à la barbe bien taillée, en tenue cachemirie, échangent leurs légumes. C’est un ballet qu’on ne se lasse pas de regarder.

                                                             Srinagar personnage
                                                                                            Srinagar — Personnage au bord du lac

                                   Srinagar maison
                                                            Maison sur le lac Dal à Srinagar

                                   soldats à Srinagar
                                                            Soldats indiens à Srinagar

                          Srinagar mérite sans doute une plus longue visite, notamment dans ses environs, mais mon temps est limité. Je vais, donc, quitter cette ville et ses militaires, placés à tous les 10 mètres, armés jusqu’aux dents. Il m’est interdit de prendre le bus pour Delhi, des attaques ayant eu lieu la veille. Un petit billet d’avion et crac ! je me retrouve à Delhi.

                                    soir tombant sur le lac Srinagar
                                                            Le soir tombant sur le lac Dal à Srinagar

                                     … et, bientôt, la fin du voyage !…                Brigitte

    8/8/2008

    Le Lac de PANGONG

    Classé dans: — Brigitte @ 23:48:29

    Le lac de Pangong  (ou Pangong Tsotso signifiant “lac” en ladakhi)

    Pour parvenir au lac de Pangong… il ne faut pas souffrir du mal de dos, du mal de voiture ni de la faim !    Avec notre jeep, sur des routes caillouteuses et sinueuses à souhait, nous mettons près de 5 heures pour parcourir 130 km… sans le moindre village,

                                 vers le lac Pangong

                                 route du lac Pangong
                                                                route vers le lac Pangong

    en passant par le col de Chang (5 289 m). Le troisième col le plus haut du monde  [ les deux autres étant le Taglang La (2e), que nous avons emprunté pour nous rendre à Leh ;-)… et le premier, bien sûr, le Khardung La ].

                                 Chang La

    Seuls les postes de police indiquent une présence humaine. Mais nous sommes récompensés par la beauté du lac.

                                                     lac Pangong 1

    C’est l’un des plus grands lacs d’Asie (134 km). Il s’étend de l’Inde au Tibet à une altitude de 4 250 m.

                                  Lac Pangong 2

    Bien que salées, ses eaux sont gelées, en hiver. Il atteint 5 km en son point le plus large et les deux-tiers de sa longueur sont en territoire chinois. Ses eaux turquoise, profondes et chatoyantes, se détachent sur un fond de montagnes brunes aux sommets enneigés.

                                   lac Pangong 3

    Je reste sans voix, en contemplation devant cette nature magnifique à laquelle prêtent vie les ombres mouvantes des nuages.

                                    lac pangong 4

    De l’autre côté, le Tibet… Je rentre, un peu fatiguée mais heureuse, à Leh avec, en perspective, la route de Srinagar, en bus. :

                                   Brigitte part pour le Cachemire
                                                                        Brigitte part pour le Cachemire

                                      À bientôt !… peut-être !   ;-)                                     Brigitte

    Vallée de la Nubra

    Classé dans: — Brigitte @ 21:58:32

    Blottie au pied du grand Karakoram, isolée du reste du Ladakh, la vallée de la Nubra  est située à 150 km, environ, au nord de Leh. Pour l’atteindre, à partir de Leh, on grimpe en jeep sur la plus haute route carrossable du monde en passant par le col du Khardung — ou Khardung La (la  signifiant col en Tibétain) — à 5 359 m, selon les différentes mesures GPS et les relevés topographiques russes, mais, localement, on revendique 5 602 m (18 380 pieds). ;-)

                               col de Khardung

    Le col est à 37 km de route de Leh et permet de rejoindre les vallées de la Shyock   et de la Nubra. Ouvert toute l’année, grâce à la faible fréquence des chutes de neige, en raison de la sécheresse de l’air, il est maintenu et contrôlé par l’Armée et ne permet la circulation que depuis 1988 et à la circulation civile (surveillée) que depuis 1994. Historiquement, ce col a vu des milliers de chevaux et de chameaux l’emprunter au cours des siècles (plus de 10 000 par an) car il se trouvait le point de passage des caravanes reliant Leh à Yarkand et Kashgar, en Asie Centrale, la vallée de la Nubra étant une étape sur la route de la soie.

    Depuis le col, le panorama sur la chaîne du Zanskar est grandiose ! On jouit, de là haut, d’une vue exceptionnelle et l’on ne peut que s’extasier devant la démesure de ces chaînes de montagnes aux parois variant de l’ocre au mauve surmontées de leurs sommets enneigés. Puis on descend tout doucement vers la vallée au fond de laquelle serpente un long ruban vert d’oasis.

                                 vallée Nubra 1

                                 vallée Nubra 2

    Point le plus au nord de l’Inde, à 2500 km du cap Comorin,  extrémité sud du pays, cette vallée est très fertile et produit en abondance céréales, fruits, pommes et abricots. En effet, véritable bout du monde, restée fermée jusqu’il y a peu, cette large vallée à fond plat est à 3 000m au-dessus du niveau de la mer, soit 500 m de moins que la vallée de l’Indus à Leh. Les températures y sont, par conséquent, plus élevées, elle bénéficie d’un climat plus clément que le reste du Ladakh, plus verte, les cultures y sont plus riches et la population plus nombreuse dans les villages et monastères. La vie quotidienne y est celle du Tibet.

                                  Vallée Nubra 3

    Son surnom de ” Vallée Interdite” est lié au fait que l’armée en a interdit tout accès jusqu’en 1995. En effet, il lui a fallu arrêter l’armée chinoise à l’est, laquelle, après avoir envahi le Tibet, a aussi envahi les hauts plateaux ladakhis du Chang Tang; et il faut bloquer, à l’ouest, l’armée pakistanaise qui, après avoir envahi le Baltistan,  occupe la vallée de la Shyok et le glacier du Siachen, dans la haute vallée de la Nubra.

                                   Vallée Nubra 4

    Je reste quelque temps à Hunder,  dernier village que l’on peut visiter, la frontière chinoise n’étant pas très loin. Ce coin charmant est reposant, entouré d’arbres et de ruisseaux qui chantent. J’ai grimpé à 5 h du matin, pour admirer le lever de soleil sur une « gompa » (monastère bouddhique tibétain), accrochée au flanc de la montagne. Un vieux moine me précède sur le petit sentier rocailleux. Il va ouvrir le monastère, balayer, nettoyer les lampes à huile en psalmodiant des prières. Moment unique.

                                                                    Moine à Hunder
                                                                                           Moine à Hunder

    Petit paysage insolite près de Hunder : une mer de sable et des chameaux de Bactriane (à deux bosses). Ce sont les derniers chameaux que l’on peut voir, les descendants des dernières caravanes bloquées par la fermeture des frontières. On les utilise à des fins de portage dans les activités agricoles mais aussi à des fins touristiques. On se croirait dans les déserts d’Asie Centrale, n’étaient, dans le lointain, les sommets enneigés…

                                     Chameau à Hunder
                                                                   Chameau de Bactriane à Hunder

                                   À suivre…    Brigitte

    LEH — Les monastères — THIKSE et HEMIS

    Classé dans: — Brigitte @ 13:37:16

                      voir carte deux articles plus bas (Alchi)

               THIKSE,  monastère construit au XVème siècle, au sommet d’une colline rocheuse, surplombe la vallée.

                             monastère de Thikse

    Dans la cour principale à droite de l’entrée, le sanctuaire dédié à Matreya a été consacré par le Dalai Lama en 1980. On découvre un énorme Maitreya  (Bouddha du futur) (**) polychrome, haut de 12 m. Et l’on se laisse séduire par le sourire empreint de sagesse de l’immense tête dorée de la statue.

    (**) [ maitreya = amical, bienveillant, en sanscrit . Il y a environ deux mille six cents ans, Gautama Bouddha aurait prophétisé qu’au début de l’ère nouvelle viendrait dans le monde un grand instructeur, un Bouddha comme lui, du nom de Maitreya, qui inspirerait à l’humanité la création d’un âge d’or, d’une brillante civilisation fondée, selon lui, sur la justice et la vérité. La croyance en l’avènement de Maitreya, qui serait le prochain Bouddha à venir lorsque le Dharma, l’enseignement du Bouddha Shakyamuni, aura disparu, est partagée par les courants theravāda et mahāyāna du bouddhisme. ]

                               Thikse bouddhas

                              De très vieilles fresques décorent les murs de ce monastère dont l’une, intéressante, reprend de manière imagée l’un des fondements de l’enseignement bouddhique : la Roue de la vie, qui embrasse la totalité de l’existence conditionnée, aussi étendue que le cosmos. : un monstre, symbolisant l’impermanence, tient entre ses griffes et ses crocs une grande roue dont le moyeu est occupé par trois animaux incarnant les défauts majeurs de l’être humain la Haine (symbolisée par le serpent), le Désir (par le pigeon- ou le coq) et l’Ignorance (par le porc noir). Ils forment un cercle, chacun tenant la queue de l’autre. Les scènes de la jante illustrent la chaîne des douze causes et celles des cinq quartiers (souvent six) les cinq(six) voies de la transmigration : les deux du haut représentent les hommes, les dieux et les guerriers ou asuras alors que ceux du bas incarnent les destinées douloureuses de l’Enfer dont les prétas et les animaux, prisonniers de leur ignorance.

                                roue de la vie

    L’essentiel de l’enseignement du Bouddha peut, en effet, se résumer ainsi : toute existence est pénible, car elle est inéluctablement sujette à la maladie, la vieillesse, à toutes sortes de souffrances… et se termine toujours par la mort, même celle des dieux. Il est, donc, indispensable de renoncer au désir de renaître et s’employer à briser l’enchaînement des vies successives et, pour cela, rompre tous les liens qui retiennent l’être dans le cycle des transmigrations : samsāra : ceux de l’ignorance, du désir et de la haine, ceux de l’illusion et des passions diverses. On ne peut y parvenir que par l’exercice d’une morale rigoureuse et la pratique de méditations et d’exercices qui purifient l’esprit pour lui permettre enfin d’atteindre la délivrance définitive de toute renaissance et une sérénité inébranlable appelée nirvāna (littéralement extinction des erreurs et des passions).

             Thikse et tangka
                                                                                                                                                                     Un tangka à Thikse

                                  Drapeaux de prières
                                                                     Drapeaux de prières

            Le monastère de HEMIS   fut, quant à lui, fondé au XVIIème siècle. Situé à 48 kms de Leh sur l’autre rive du fleuve Singee Tsangpo (Indus), le monastère de Hemis est adossé au flanc d’une colline au fond d’une gorge profonde au centre d’une oasis où poussent saules et peupliers. Hemis est le plus grand monastère Drukhpa du Ladakh. Monastère le plus accessible, le plus célèbre et le plus visité. Hemis possède une vaste cour sur laquelle donnent de jolies vérandas de bois sculpté.

                              monastère de Hemis

    Il a la particularité de posséder le plus grand thangka du Laddakh (long de plus de 12m et haut de quatre étages), brodé et orné de perles, qui n’est déroulé qu’une fois tous les 12 ans, c’est-à-dire qu’à présent, il ne le sera pas avant 2016. Il est célèbre aussi grâce à la fête lamaïque, Tse-Chu, qui s’y déroule en juillet. Elle célèbre la naissance de Padmasambhava, qui introduisit le bouddhisme au Tibet vers le VIIe siècle ap. J.-C.. C’est un lieu de pèlerinage important pour les Bouddhistes ladakhis qui doivent s’y rendre au moins une fois dans leur vie.

                               À suivre…. si vous voulez ! ;-)                         Brigitte

    7/8/2008

    LEH — Les monastères — LAMAYURU

    Classé dans: — Brigitte @ 10:48:51

                          Le monastère de LAMAYURU  reste, pour moi, le plus inoubliable. D’abord par sa situation dans un site superbe, surplombant un ancien lac asséché, tapissé de pics sculptés artistiquement au fil du temps par l’eau puis par le vent. Tout autour, un paysage surréaliste de cheminées de fées et une mer de sable pétrifiée. Les habitants de cette région appellent ces créations des forces de la nature « terre lunaire ».

                                  Lamayuru arrivée

                           Mais ma chance a été aussi d’assister au festival donné sur place par les moines et pour lequel je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager les images.

                                  festival Lamayuru 1

    Ces étonnantes danses rituelles sont effectuées par les moines de grade supérieur. D’un pas lent au son des immenses trompes tibétaines et des cymbales,

                                  Cornes tibétaines

    ils tournoient, faisant virevolter leurs lourds costumes très colorés.

                                   festival lamayuru 2

                                   festival lamayuru 4

    Je contemplais ce spectacle avec une sorte de fascination. Ne pouvant parvenir à détacher mes yeux de ces lents tournoiements, j’étais comme happée par une spirale sans fin…

                      détails de costumes

              poulbot ladakhi   festival lamayuru 3
                  Poulbot ladakhi                                         Un moine en costume

                                    festival lamayuru 5

                                    festival lamayuru 6

                        festival lamayuru 7 tablier                                                                                                                  Le tablier est constitué d’os humains

    Les habitants se pressaient, nombreux, pour jouir du spectacle

                                     spectateurs ladakhi

    et en costumes traditionnels, certaines femmes portant leurs longues coiffes parsemées de turquoises et de cornalines, la perak. De forme oblongue, celle-ci recouvre la tête et descend sur la nuque puis le long du dos pour se terminer en pointe, l’ensemble évoquant un cobra dressé. La totalité de la surface de la partie centrale (en cuir recouvert de tissu rouge) est couverte de turquoises, de cornalines, de corail et de perles de nacre. Sur la partie frontale un reliquaire incrusté de pierres figure la tête d’un cobra, symbole de fertilité. De chaque côté de cette partie centrale sont fixées deux grandes oreillettes en astrakan auxquelles les femmes cousent leurs cheveux nattés pour maintenir l’ensemble.

                          coiffes féminines

    Les hommes portent de longues robes épaisses et tiennent à la main leur moulin à prières.

                                     hommes à lamayuru

    Il est permis de déambuler à volonté dans ce grand monastère dans lequel on peut contempler des fresques très anciennes représentant la vie de Bouddha et une grande collection de manuscrits. On y admire encore des collections renommées de tapis, de thangka et de statues.

    Les thangka (littéralement pièce que l’on déroule) sont des peintures sur toiles propres à la culture tibétaine. Ils peuvent être de toute taille, depuis celui que l’on enroule sur deux baguettes passées dans ses ourlets jusqu’à des pièces monumentales destinées à décorer un mur… voire une pente sur plusieurs dizaines de mètres. Représentant généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme ou de la religion bön, ou encore des portraits du Dalaï lama, ils ont, le plus souvent, pour but de servir de support à la méditation.

                                    thangka à Lamayuru

                         J’espère que le spectacle vous aura plu ! ;-)
                                     À suivre, encore… Brigitte

    6/8/2008

    LEH — Les monastères — ALCHI

    Classé dans: — Brigitte @ 13:35:41

                                Tout d’abord, commençons par une carte de la région, pour nous y retrouver :

                                 Carte des temples Leh
                                                                 Environs de Leh

    ALCHI,  l’un de mes temples préférés, situé dans une oasis, à 74 km de Leh, pratiquement inconnu des étrangers avant 1974..

    Au milieu d’un paysage lunaire apparaît, soudain, au détour de la route, le petit village d’Alchi qui compte autant de chortens (sorte de petits édifices religieux, peint à la chaux, contenant des reliques d’un saint) que de maisons.

                                  Chortens
                                                                  Chortens dans le lointain

                                  Un chorten
                                                                   Un chorten

    Le monastère, fondé au XIème siècle, est composé de cinq temples et on peut y admirer des bois sculptés polychromes et des fresques murales superbes. Ces fresques, d’une finesse remarquable, illustrent parfaitement le style Cachemiri bouddhiste avant l’invasion musulmane au XIVe siècle. À l’intérieur deux salles renferment les plus beaux exemples d’art indo-tibétain du monde. Les représentations du Bouddha et de ses réincarnations y ondulent avec beaucoup de charme.

                                  Vieux moulins à prières
                                                                   Vieux moulins à prières

    Les pierres mani, typiques du Tibet et du Ladakh, sont des pierres gravées d’inscriptions, aux environs des villes, près des villages, au sommet des côteaux, sur les chemins. D’aucuns pensent que l’origine de ces pierres-mani serait le résultat d’une doctrine syncrétiste de la religion Ben et du bouddhisme. Il semble qu’au début, un certain adepte aurait posé au bord d’un chemin en dehors d’un village une pierre gravée et que, par la suite, des villageois en auraient rajouté d’autres. Le plus gigantesque tas de pierres mani rassemble, au Tibet, quelque 2 milliards de pierres avec un volume de 10 000 m3. Sur certaines de ces pierres sont gravés des sortes de mantras ou des passages de soutras, alors que, sur d’autres on a gravé des images ou représentent des sculptures. En général, les textes sont bien tracés et les sculptures peintes en couleurs vives sont d’une grande finesse. Ces dernières ont le plus souvent été réalisées par des artisans. Elles peuvent être de toutes tailles. Une fois gravées ou sculptées, ces pierres sont sacralisées.

                                   pierre mani 2

    Pour réaliser ces images, les graveurs ont utilisé les techniques de bas-relief ou de sculpture en ronde-bosse. Ces oeuvres ont des formes élégantes et des styles variés selon les motifs. Les plus récentes gravures ont des traits très fins qui font ressortir leurs effets décoratifs. En évoquant en même temps la vie profane et les croyances religieuses, ces pierres mani sont uniques en leur genre. Elles ont souvent été sous-estimées. Outre leur signification religieuse, elles ont une valeur historique et artistique.

                                   pierre mani 1
                                                                    Pierres mani

    Il est agréable de se promener dans les petites ruelles étroites d’Alchi baignées d’ombre et de lumière.

                                                                                 Brigitte

    LEH, capitale du LADAKH

    Classé dans: — Brigitte @ 10:47:14

    Après avoir traversé, en partant de Keylong les hauts plateaux désertiques empreints de la main de Dieu, l’arrivée à Leh, un endroit « humain » est un véritable soulagement.
    Leh se niche dans une vallée qui étire son long ruban vert au nord de l’Indus, contrastant avec les ocres et les gris des pentes himalayennes.

                               vallée à Leh

    Des abricotiers et des petits jardins agrémentent cette ville. Jusqu’en 1947, la cité entretenait d’étroits liens commerciaux avec l’Asie centrale, les caravanes de yaks en partaient et franchissaient le Karakoram pour rejoindre Yarkand et Kashgar.

                               yak à Leh
                                                                       Un yack

    Aujourd’hui, la présence massive de militaires rappelle la proximité des frontières sensibles avec le Pakistan et la Chine.

                              Présence militaire à Leh
                                                                       Présence militaire à Leh

    Cette ville est dominée par un palais qui fut la demeure de la famille royale avant son exil en 1930. Des petites rues donnent sur l’artère principale, bordée de nombreuses échoppes.

                              commerçantes à Leh
                                                                       Commerçantes à Leh

                               porteur d'eau à Leh
                                                                       Porteur d’eu à Leh

    Leh est un excellent point de départ pour effectuer des treks et visiter les magnifiques monastères environnants. Pour visiter ces monastères éparpillés le long de la vallée et parfois éloignés, le plus pratique est de louer une jeep en partageant les frais avec d’autres participants.

    Je ne vais pas décrire ici tous les monastères que j’ai pu visiter. S’ils paraissent semblables à première vue, ils présentent tous une vraie diversité suivant leur implantation, l’époque de leur fondation ou leurs orientations spirituelles. Je fais un choix difficile en citant ceux que j’ai particulièrement aimé : Alchi, Thiksé, Hemis et Lamayuru.. Nous en parlerons dans un prochain article… mais…

                                                           Portrait d'homme à Leh                                                                                              Portrait d’homme à Leh

                          …Avant que nous ne nous aventurions dans ces monastères, que l’on me permette de faire un bref rappel sur le bouddhisme ladakhi.

    Celui-ci fut introduit au Ladakh au Xème siècle. La majorité des Ladakhis sont bouddhistes lamaïstes, divisés en deux écoles : les Bonnets rouges et les Bonnets jaunes ou Gelukpa. Les lamas jouent un rôle important : rôle religieux strict, rôle d’enseignement et rôle social (notamment dans la préparation des médicaments selon les règles de la médecine tibétaine). Ils sont également impliqués dans l’activité économique du pays. Les moinillons entrent dès l’âge de 3 ou 4 ans dans les monastères. Ils vont étudier durant 30 ou 40 ans avant de devenir des lamas. Ces études concernent la connaissance bouddhiste, la physique, la chimie, la médecine des plantes….

                         Dans la plupart des monastères visités, l’atmosphère est sombre, imprégnée de parfums d’encens et d’odeurs de beurre ou d’huile. Le long des murs, des casiers abritent les livres sacrés. Une petite pièce à l’arrière, encore plus sombre, abrite le bouddha du présent et, souvent, des fresques représentant une pléiade de petits bouddhas (1000) qui ont chacun une signification différente. Quelques personnages tantriques aux visages grimaçants à l’entrée de cette pièce… pour chasser les mauvais esprits. Dans tous ces monastères on peut assister à une puja (offrandes ou prières).

                          À suivre…                                    Brigitte

    5/8/2008

    LE   LADAKH

    Classé dans: — Brigitte @ 15:29:34

    LEH, capitale du  LADAKH, est bâtie à 3550 m d’altitude.

    Le Ladakh, vaste région située dans la partie nord de l’état du  Jammu-et-Cachemire, en constitue le plus grand district (60 ooo km²). Il est constitué de chaînes montagneuses et de plateaux désertiques entre la chaîne du Karakoram au Nord et, au Sud, celle de l’Himalaya.

                                Ladakh carte

    C’est aussi le district de l’Inde qui a l’altitude la plus élevée. Pays au climat semi-désertique, il est drainé par l’Indus, qui le traverse d’est en ouest, et par ses affluents.

                                route ladakh 4

    Les premiers habitants du Ladakh seraient venus d’Inde. Puis, vers le VIe et VIIe siècle, des Tibétains vinrent s’y installer. Ils y fondèrent un royaume et y construisirent de nombreux monastères afin de propager la foi boudhiste. D’abord autonome, ce royaume de culture tibétaine, rompt, au XVIIe siècle, ses relations avec le Tibet, ce qui conduit le 5e Dalaï Lama à tenter de l’envahir. Le Cachemire va, pourtant l’aider à recouvrer sa souveraineté… mais cette aide se fait au prix de la conversion du roi ladakhi à l’Islam et de la construction d’une mosquée dans la capitale, Leh. Le Cachemire finira, plus tard, par envahir le royaume, mettant fin à son indépendance et conduisant, enfin, à son intégration dans l’Empire britannique.

                                route ladakh 8

    Après l’indépendance de l’Inde, il fait l’objet de la convoitise de ses voisins, le Pakistan et la Chine. En 1949, la partie nord-ouest du Ladakh passe sous administration pakistanaise. En 1962, c’est au tour de la Chine de prendre le contrôle de l’Aksaï Chin, la pointe nord-est du Ladakh, à la suite du conflit sino-indien….

                                route ladakh 12

    À la différence du reste du Jammu-Kashmir, qui est principalement mussulman, le Ladakh et en majorité boudhiste.
    Tandis que le Rupshu, le Zanskar, la vallée de la Shyok et celle de la Nubra sont de culture tibétaine, le Purig à l’ouest est habité par des Baltis parlant un dialecte tibétain mais convertis à l’islam. C’est, du reste, au Purig, dans la région de Kargil, que prend fin l’aire himalayenne tibétaine.

                                route ladakh 5

    La plupart des habitants de la région parlent le ladakhi, un dialecte proche du tibétain. On note cependant des différences nettes concernant la grammaire et la prononciation (de ce point de vue, le ladakhi est parfois considéré comme un dialecte tibétain archaïque). On estime qu’environ 60% de la population du Ladakh est de culture tibétaine. Le bouddhisme tibétain est à ce point enraciné au Ladakh qu’on le surnomme parfois le petit Tibet.

                                route ladakh 9

    Les habitants suivent la forme tantrique du bouddhisme, le Vajrayāna. les gompas (monastères) sont partout présents. On les trouve le plus souvent juchés à flanc de montagne : Shey gompa, Tikse gompa, Hemis gompa, Alchi gompa, Stongdey gompa et Lamayuru gompa, dont nous parlerons plus loin.

                                 route ladakh 10

    Littéralement « pays des cols », c’est une région étonnante constituée des plus hauts sommets, à plus de 7 300 m et des vallées les plus sèches du monde. À l’Est, plusieurs lacs miroitent au milieu du désert d’altitude.

                                 route ladakh 11

    À une altitude moyenne de 5 300 m, une population de 100 000 habitants perpétue un mode de vie ancestral. Elle est concentrée le long de l’Indus, le roi des fleuves, qui leur assure une abondante récolte annuelle.

                                 route ladakh 7

    La position géographique de la région en fait aussi un objectif militaire stratégique. Les Chinois, sur la lancée de leur inqualifiable annexion du Tibet, en ont dérobé une partie. Les Pakistanais ne se sont pas gênés pour en prendre un autre. Ce qui justifie la présence permanente de plus de 150 000 soldats sur le territoire. Soldats qui, au passage, gardent un œil sur les Ladakhis. Cette armée est plutôt paisible, mais 150 000 soldats, ça ne passe pas vraiment inaperçu et l’on voit des casernes un peu partout…

                                 route ladakh 6

                               À suivre…                              Brigitte

    Route de KEYLONG à LEH

    Classé dans: — Brigitte @ 09:12:08

                475 km

               Cette route, qui mène à Leh  est la deuxième route la plus haute du monde et culmine à 5 328m au col de Taglang, entre Sarchu et Leh.

                              route ladakh 3

    Elle ne peut se pratiquer qu’en été, quand les cols sont dégagés et les ponts réinstallés, étant couverte de neige le reste de l’année. C’est l’une des plus belles routes au monde que j’ai pu faire. Les paysages s’offrent bruts et sauvages, changeant à chaque instant, les couleurs des montagnes passant du mauve sombre à l’ocre clair.

                              route ladakh 1

    Parfois, des sortes de colonnes érodées, accrochées aux flancs des montagnes, font penser à des villes détruites, hantées qu’elles sont seulement de quelques vautours.

    On n’y voit âme qui vive, hormis quelques nomades khampa conduisant des troupeaux de yacks ou des ouvriers de Bihar, couverts de goudron, s’efforçant de maintenir en état cette route.

                               troupeau de yacks
                                                                               Troupeau de yacks

    Des postes militaires sont aussi installés pour contrôle.

                               poste de police

    Nous en profitons pour prendre une tasse de thé. Le parcours se fait sur deux jours; une famille de nomades nous accueille dans sa vaste yourte.

                               nomades sous leur yourte

    Malgré un point de feu, il fait froid et sec et je ne parviens pas à me réchauffer. On nous offre du thé salé au beurre rance. Je finis péniblement ma tasse mais, à peine l’ai-je terminée qu’immédiatement nos hôtes m’en reversent une autre fournée : malheur ! il ne me fallait pas finir mon breuvage, ceci signifiant, pour eux, que j’en désirais une autre lampée !

    C’est la seule fois de mon voyage où j’ai été un peu malade. Sous la yourte, tout est propre et net. Un coin cuisine à l’entrée, un coin rangement et, tout autour, disposés en rond, des matelas pourvu d’épaisses couvertures. Un bidon où rougissent des braises de charbons nous réchauffe à grand peine. Nous mangeons des sortes de gros raviolis cuits dans une espèce de bouillon, accompagnés de chapati (sorte de pain plat). Je grelotte toute la nuit, malgré mes 7 couches de vêtements et les épaisses couvertures qui pèsent lourd sur moi…

                            route ladakh 2

    Au matin, nous repartons dès le lever du soleil, les yeux un peu fatigués par cette nuit froide. Nous continuons à parcourir cette belle route. Je pousse des « ho » et des « ha » d’extase devant ces paysages empreints d’une beauté divine. Le poste de radio de la jeep égrène les enseignements du Dalaï Lama que le Dr Norbu écoute religieusement.

                             passage d'une rivière
                                                                    Passage d’une rivière

    Parfois des passages difficiles bloquent les véhicules, mais dans ces paysages inoubliables, c’est un délice d’attendre et presque une méditation….

                                    À suivre….                                   Brigitte

    4/8/2008

    Voyage entre Dharamsala et Keylong

    Classé dans: — Brigitte @ 10:26:05

    ( 18 heures par le bus local )

                           Je prends le bus local à 17h. Bourré à craquer !   Pensez : Quatre personnes sur ma misérable banquette prévue pour deux, mes jambes recroquevillées… Le bus s’ébranle difficilement sur les routes glissantes. Les paysages sont toujours magnifiques, avec la vue sur les montagnes qui s’échelonnent à l’infini, la brume laissant place à la pluie des moussons.

                            paysage route Keylong
                                                                    Paysage sur la route de Keylong

                            La nuit arrive, les gens descendent ou montent. Je tire mon chapeau au chauffeur pour son habileté dans la conduite difficile de son bus sur les routes non seulement encombrées de toutes sortes d’engins, mais étroites et sinueuses, mais je ne voudrais surtout pas le déconcentrer. ;-) La nuit s’étend tout doucement sur les paysages. Difficile de dormir…

                            Le matin se lève et nous montons le col de Rohtang (3 978 m) sur la route caillouteuse et glissante qui devient de plus en plus étroite. Nous devons doubler de gros camions et les véhicules se frôlent, bloqués d’un côté entre la paroi de la montagne et de l’autre le ravin où déjà gisent quelques cars.

                           circulation

                            montée col de Rohtang

                            Prise un peu de panique, je demande à descendre du bus.  Quelques passagers me suivent et nous finissons par grimper le col à pied où notre bus finit par nous rejoindre tout entier.

                            Le col de Rohtang divise de manière spectaculaire Ie monde indo-aryen, celui de la mousson, de Kulu, du monde mongolo-bouddhiste, celui des steppes sèches du Lahul, du Ladakh, du Tibet. Les jours de ciel clair, on peut voir les sommets jumeaux du Hanuman Tibba et du Gayphang (5 900 m).

                            Nous descendons le col et arrivons à des plaines plus sèches où le ciel bleu succède enfin au ciel gris chargé d’humidité. Au loin de spectaculaires chaînes de glaciers avec certains pics acérés. Le bus soulève maintenant de la poussière. Des arrêts sont prévus où nous buvons le thé au lait brûlant parfumé de cardamone servi dans des petites gargotes noircies par les fumées des huiles centenaires.

                            

    On peut aussi y goûter aux aloo parathas (chapati fourré de pommes de terre) ou aux omelettes. Enfin, épuisée, j’arrive à Keylong où j’ai rendez-vous le lendemain avec mon amie Anne et le docteur Norbu.

                             troupeau yacks à Keylong
                                                                     Arrivée d’un troupeau de yacks à Keylong

    J’en profite pour visiter cette petite ville, Capitale du district de Lahul et Spiti, située à 3350 m. On ne peut pénétrer au Lahul que depuis 1977. C’est une région complètement isolée, l’hiver, par la neige, de novembre à juin.

                              Femmes à Keylong
                                                                       Femmes à Keylong

                                 À suivre…  ;-)               Brigitte

    3/8/2008

    DHARAMSALA

    Classé dans: — Brigitte @ 15:11:01

                          Ancien lieu de villégiature anglais, jusqu’au tremblement de terre de 1905 qui la détruisit et ruina la région, c’est une grosse ville sans importance si ce n’est qu’à une dizaine de kilomètres (mais à 4 km à pied depuis la ville basse ), se trouve la ville haute, plus connue sous l’appellation de McLeod Ganj (du nom de l’ancien lieutenant-gouverneur du Penjab, David McLeod). Bourgade accrochée au flanc de la montagne recouverte de chênes et de rhododendrons, située à 1800m, c’est le lieu de résidence du 14e Dalaï Lama que tout le monde appelle ici « His Holiness ». Ses fidèles, ici, sont autour de 20 000.

                          Dharamsala

                          À McLeod Ganj, on trouve toutes sortes de gens, de l’américain « déguisé » en gourou jusqu’aux vieilles dames, usées par te temps, en tenues New Age, à la recherche de spiritualité.

                           Guru americain
                                               Un guru américain

                          Sur les murs de la ville, des affiches proposent des cours de méditation, de philosophie ou de médecine tibétaine ou de petits concerts… Tout est aussi mis en œuvre pour faire entendre la cause tibétaine. Un musée retrace, du reste, en texte et en photos la douloureuse histoire du Tibet, la fuite du Dalaï Lama, l’exil et les tortures infligées aux tibétains (on compte déjà 1,2 millions de morts depuis 1949 et plus de 6 000 temples détruits).

                          Tibétaine prosternée
                                                Tibétaine se prosternant

                          Le Namgyal Temple, à côté de la résidence de « His Holiness » est un monastère où vivent près de 200 moines. Les yeux ne se lassent pas de contempler ce ballet incessant de moines, vêtus de leur tunique couleur bordeaux, que l’on voit déambuler, chahuter et s’exercer à des joutes oratoires assez spectaculaires :

                           joute oratoire des moines
                                                                      Joute oratoire

                           Des pèlerins viennent faire tourner de gros moulins à prières dans la vaste cour du monastère, ombragée par des arbres majestueux.

                           moulin à prières

                           J’ai fait de petites promenades dans les forêts avoisinantes, à la recherche d’un temple, comme celui de Dip Tse Chok Ling ou de l’église néogothique de St John, construite par les anglais au XVIIIème siècle, avec son charmant petit cimetière.

                           Il fait bon flâner dans les deux seules rues de McLeod Ganj, arrêter son regard sur leurs petites boutiques ou manger des délicieux « momos » (farce qui varie suivant les recettes) dans un des nombreux restaurants tibétains. On peut loger dans d’adorables petites « Guest House » où la vue sur la vallée est imprenable. Les voyageurs qui séjournent ici restent plusieurs mois et certains donnent de leur temps à des associations caritatives.

                ……… Ah!… Bonne nouvelle ! ;-)

    J’apprends que la route qui conduit à la vallée du Spiti est maintenant réparée… Mais mon amie Anne, que je devais y retrouver, doit se rendre au Ladakh pour une semaine, voyage que j’avais prévu, aussi, d’effectuer. Après des coups de fils… difficiles à passer à travers ces hautes montagnes , nous parvenons à trouver un accord pour un rendez-vous à KeylongLahul, située à 3 500 m d’altitude, sur le chemin du Ladakh.
    Je trouve un bus local de nuit pour m’y emmener.

    À suivre……                    Brigitte

    2/8/2008

    SHIMLA

    Classé dans: — Brigitte @ 13:07:49

                           Après Chandigarh, pour nous rendre à Shimla, capitale de l’Himachal Pradesh, située à 120 km de Chandigarh, nous prenons un adorable petit train miniature « l’Himalayan Queen », qui sillonne les pentes des montagnes en passant sous 103 tunnels, faisant la joie des enfants qui comptent le nombre de tunnels. Le paysage est de toute beauté, ce petit train traversant à petite vitesse de belles forêts aux essences diverses.

                          himalayan_queen

                           Shimla (alors Simla) fut construite par les anglais au XIXème siècle, sur le flanc escarpé d’une colline, à 2 000 m d’altitude. Capitale d’été du pays, au temps de l’Inde britannique, cette ville conserve encore de belles demeures à l’architecture victorienne. Actuellement, on voit déambuler sur le « Mall » les riches familles indiennes qui perpétuent cette tradition. Des hordes de singes peu farouches peuplent cette ville estivale. Attention à vos poches susceptibles de contenir de la nourriture ! ;-)

            ……………………………. Hum !

                           J’apprends que la route me conduisant au Spiti est coupée !… Je décide, alors, de me rendre à Dharamsala en attendant la réparation de la route, Jules prenant, quant à lui, celle de Manali.

                                                             Brigitte

    1/8/2008

    CHANDIGARH

    Classé dans: — Brigitte @ 13:37:10

                                  Arrivés le 16 juin à Dehli, Jules et moi nous rendons directement à la gare afin de prendre le train pour Chandigarh  située à 250 km au Nord de Delhi.

                                  Cette cité est née de la volonté de Nehru de créer une ville nouvelle, afin de faire oublier les mutilations provoquées par la partition entre l’Inde et le Pakistan. Chef-lieu de deux états, le Penjab et l’Haryana, Chandigarh ne fait, pourtant, partie ni de l’un ni de l’autre et est administrée par le gouvernement fédéral.
    Elle possède le niveau de vie le plus élevé de l’Inde et un taux d’alphabétisation proche de 97% de la population.

    Après la partition de l’Inde, en 1947, la région du Penjab fut divisée en deux. La partie indienne ayant besoin d’une capitale pour remplacer Lahore et devant l’impossibilité de transformer une cité préexistante en capitale, il fut décidé de construire une ville nouvelle. Son nom dérive de Chandi Mandir, temple dédié à la déesse Chandi et signifie « le fort de Chandi ». Une fois le Penjab réparti en trois États (Penjab, Haryana, et Himachal Pradesh), Chandigarh resta à l’extérieur des trois.

    En 1951, l’architecte français d’origine suisse Le Corbusier  est choisi pour mettre en œuvre cette ville nouvelle. Mission de rêve : créer une cité dans laquelle véhicules et piétons ne se croiseraient pas. Chaque quartier aurait un esprit de village, chacun pourvu de magasins, écoles et lieux de culte. Chandigarh est divisée en secteurs eux-mêmes séparés par de grandes avenues. Le Corbusier insista pour ajouter des lacs artificiels, des sculptures symboliques (aucune représentation humaine ne fut autorisée), des espaces verts. On pénètre dans les secteurs par 4 points seulement et, à l’intérieur, la circulation est interdite aux voitures. Il opta pour d’imposants bâtiments administratifs en béton (temples de la démocratie). Ce Capitol Complex est sur le point d’être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco ; Chandigarh possède la plus grande concentration d’œuvres de Le Corbusier.

                             C’est une ville, à mon goût, pas très romantique.  Il faut parcourir de longues distances pour se rendre d’un point à un autre, les bâtiments en béton armé vieillissent mal sous ce climat extrême.

                             Rock Garden Chandigarh 1

    Un jardin a néanmoins attiré mon attention : Le Rock Garden. Nek Chand, un ancien inspecteur de la voirie, y a construit un véritable labyrinthe minéral et végétal, un monde fabuleux peuplé d’animaux, de personnages fantastiques, déesses, guerriers, etc., construit à partit de tous les débris et objets qu’il ramassait au bord des routes… à la manière de notre facteur Cheval.

                              Rock Garden Chandigarh 2

                                     Brigitte

    31/7/2008

    Le départ pour l’Inde

    Classé dans: — Brigitte @ 10:25:14

                       Passons, à présent, aux choses sérieuses, c’est-à-dire au récit proprement dit du voyage, en commençant par ses prémices :

                       Membre de l’Association des Amis de la SAPAN Foundation, créée par les moines du monastère Sakya à Kaza(Himachal Pradesh, Inde du Nord), je suis invitée par la responsable, mon amie Annie Deriaz écrivain, à venir passer quelques semaines en ce lieu qui n’est accessible qu’en été.
    La date est déjà fixée depuis longtemps pour fin juin, le Dalaï Lama devant se rendre à Kaza à ce moment. Un groupe d’une douzaine de personnes participent à ce déplacement.

    Mais ce périple prit un aspect tout autre et inattendu…

                        En effet, quelques jours avant mon départ, j’apprends que le Dalaï Lama a renoncé à ce déplacement en raison des événements politiques qui s’étaient déroulés au Tibet. La douzaine de personnes qui participaient à ce voyage ont, elles aussi, annulé leur déplacement pour différentes raisons, excepté un jeune homme de 20 ans, Jules, avec lequel je vais voyager quelques jours. Il part au Spiti aider les moines à construire une école.

                        Me voilà, donc, avec mon petit baluchon, dans l’avion, un peu anxieuse du déroulement de ce voyage, assez perplexe, sachant qu’il faut compter quatre jours, en partant de Delhi, pour atteindre Kaza où je suis attendue. De nombreux changements de bus, trains et de mauvaises routes rendent ce voyage long et fatigant.

                                   À suivre… ;-) Brigitte

    30/7/2008

    Itinéraire de Brigitte en Inde du Nord

    Classé dans: — Brigitte @ 10:08:30

                  Mon itinéraire définitif, que vous pourrez suivre sur la carte ci-après, sur laquelle j’ai volontairement gardé le relief, a été le suivant :

    PARIS-DEHLI sur la Koweit Airlines
    DEHLI – CHANDIGARH – SHIMLA - DHARAMSALA – KEYLONG – LEH – SRINAGAR – DEHLI
    Retour à Paris

                 voyage Brigitte Inde

                J’ai dessiné le trajet. Vous pouvez constater que la route est, parfois, longue pour atteindre l’étape  
                Brigitte

    P.S. : Je rappelle qu’en raison des spams, vos éventuels commentaires n’apparaîtront que lorsque je les aurai validés… Alors… soyez patients !… Merci ! ;-)

    29/7/2008

    Mon voyage en Inde du Nord

    Classé dans: — Brigitte @ 15:34:37

                           En réponse aux nombreuses demandes de mes amis, de mes « fans » ;-) , de mes nombreux lecteurs qui réclament souvent, oralement, par lettre ou par courriel, une suite — et avec une insistance qui m’emplit de confusion tout en me faisant plaisir — je continue ce blog de voyages pour vous raconter celui que je viens d’effectuer, le mois dernier, en Inde du Nord.

                           Voici, déjà, pour situer le périple, une carte de l’Inde où j’ai encadré la région visitée. Je raconterai plus tard, les circonstances un peu particulières qui m’ont amenée à partir pour cette région, alors que je ne m’y attendais pas moi-même, puis à changer du tout au tout mes projets, une fois sur place.

                           

                           Comme on le voit sur une carte montrant le relief géographique,

                                        

    c’est une région très montagneuse que j’aurai parcourue.

    Il faudra, donc, s’attendre à des trajets longs, des paysages sublimes, des parcours fatigants, des contacts avec des populations diverses, vivant, parfois, dans des conditions difficiles. C’est tout cela que je vous conterai ces jours prochains.
    Bises et heureuse de vous retrouver tous !           Brigitte

    15/7/2008

    MON VOYAGE EN INDE du NORD

    Classé dans: — Brigitte @ 08:50:49

     15 juillet 2008  

                                     Bonjour à tous !

                          Je viens de terminer un voyage en Inde du Nord, effectué entre le 15 juin et le 12 juillet 2008. Je me propose de le raconter sur ce blog.

                    Euh !… permettez-moi, juste, d’ouvrir mes valises ! Je vous promets de revenir ! :-)

                                                              Brigitte Rubat du Mérac

                                                                                       fee_Brigitte

    19/2/2008

    ANGKOR… et fin du voyage…

    Classé dans: — Brigitte @ 15:29:42

                      Eh bien voilà…
      Je pars dans une heure à l’aéroport avec mon tuk-tuk, le coeur un peu serré de devoir retrouver la vie quotidienne. 

                       Fin d’un voyage à l’autre bout du monde, fin d’un rêve où le temps n’existe plus….

                       

      J’ai aimé découvrir les montagnes du Nord du Vietnam enrubannées de voiles transparents laissant entrevoir, pudiques, les cultures sculptées sur leurs flancs, telles de petits miroirs posés par la main de Dieu… Transportée dans des bus cahotants, au milieu de sacs et meubles hétéroclites, je n’oublierai pas ces longues routes poussiéreuses sinuant dans des paysages sublimes et traversant de petits villages peuplés d’ethnies différentes aux costumes chatoyants, aux gestes millénaires….

       Et la ville d’Hanoi, pleine de charme, la grâce de ses quartiers préservés qui vous replongent en arrière dans le temps, mais aussi ses rues grouillantes, cette frénésie des mobylettes qui vous font tourner la tête, le lac posé dans un écrin et bordé de grands arbres à l’ombre fraiche…Hue la noble, Hoi An la charmante, Saigon la moderne, la baie d’Along aux mille pains de sucre creusés de grottes magiques posés sur cette mer émeraude où glissait notre belle jonque aux ailes de papillon.

       Et au Cambodge, Angkor aux temples impressionnants avec tous ces visages aux sourires énigmatiques… Mais j’entends toujours les grillons dans les arbres et le claquement rauque à l’étrange sonorité du gecko. Adieu gens du Vietnam, du Cambodge vous qui avez tant souffert, merci de votre gentillesse, de votre politesse à chaque instant de la vie courante ! Merci aussi à mes fidèles lecteurs et pour les commentaires que certains ont laissés, à mon amie Monique qui m’a supportée dans ce voyage et m’a enrichie de toutes ses connaissances et surtout merci pour l’aide précieuse et inestimable de Pierre, mon fidèle ami.

       À la prochaine fois ! ;-)
       P.S. Je rappelle que, ce voyage ayant commencé en janvier, il vous faut cliquer, à droite, sur les “ Archives "de janvier, si vous voulez le parcourir depuis le début.

                                        Bizatous !!!                              Brigitte       

    17/2/2008

    ANGKOR… et toujours !

    Classé dans: — Brigitte @ 18:45:39

                      Une petite visite, pour commencer, au théâtre d’ombres de cet après-midi, organisé par l’Association à laquelle nous avons apporté notre aide, bien entendu. D’autres associations ont ete invitées mais je pense que ce sont des petites associations privées… qui regorgent d’enfants livrés à eux-mêmes et abandonnés….:

                      théâtre d'ombres à Siem Reap

                       La joie des enfants faisait plaisir à voir. Et voici une image d’un petit spectacle donné, hier, par des enfants handicapés, en particulier des jambes ou des mains (mines ou accidents de voiture) :

                        soirée handicapés à Siem Reap

                       Mais continuons la visite des temples :
                       L’un de mes temples préférés est Ta Phrom. C’est un lieu romantique et magique parce qu’il est livré à la jungle. La Conservation a eu l’excellente idée d’abandonner celui-ci à son sort… ;-) pour ainsi laisser aux visiteurs le plaisir de ressentir l’émotion éprouvée par les premiers découvreurs du site… Construit en 1186, ce monument, qui portait initialement le nom de Râjavihâra (monastère royal), fut autrefois l’un des plus gigantesques temples d’Angkor. Il abritait 260 divinités servies par 13 000 personnes. Les dignitaires mangeaient dans une vaisselle en or et dormaient dans des draps en soie. Ce que j’ai beaucoup aimé à Ta Phrom c’est la forêt et, notamment, le fromager envahissant ce temple. Les graines du fromager sont transportées par les oiseaux qui consomment ses fruits. Présentes dans leurs déjections, elles germent sur les murs, étendent leurs racines vers le sol en s’insérant entre les pierres qu’elles disloquent en se développant. Les racines se font pythons pour mieux dévorer les statues, les feuilles restent figées au dallage, les branches se font une joie de traverser portes et fenêtres. C’est un régal de voir ce mélange homme/nature.

                       

                         Un autre temple que j’ai beaucoup admiré : Banteay Srei, devenu célèbre au travers de l’aventure de Malraux… qui déroba un bas-relief en 1923. Le temple de Banteay Srei (la citadelle des femmes) est situé sur le site de l’ancienne ville d’Iśvarapura à 20 km au nord-est d’Angkor. Construit au Xe siècle (967) dans un superbe grès rose, il fut découvert et dégagé tardivement (en 1924) par les archéologues de l’École française d’Extrême-Orient qui mirent en valeur l’exceptionnel état de fraîcheur de ses décorations. C’est sur ce site qu’à partir de 1931, l’équipe de l’EFEO dirigée par Henri Marchal mit au point la restauration par anastylose, dont nous avons parlé (voir historique), qui a permis de redonner tout leur lustre à plusieurs autres monuments d’Angkor (Baphuon, Terrasse du Roi lépreux, notamment).

                        Banteay Srei

    Ce temple est entièrement décoré de reliefs aussi raffinés que la dentelle. Les sculptures représentant des scènes de la mythologie brahmanique sont creusees dans le grès qui prend différentes teintes selon l’orientation du soleil. C’est un petit temple mais bien le plus joli temple ! :-)

                        Phimenakas est un temple hindouiste du Xe siècle. Lors de l’édification de son palais royal (vers 1040) Sūryavarman Ier le reconstruisit sous forme d’une pyramide qui lui servait probablement de temple particulier. Tchéou Ta-Kouan l’appelait la Tour d’or

                        phimeanakas

                        Le Banteay Kdei (la citadelle des cellules) est un temple d’inspiration bouddhique édifié par Jayavarman VII vers 1185

                        banteay kdei

    Ce monument a eu une histoire mouvementée : son édification a certainement utilisé des éléments antérieurs. À son tour, il subira de nombreuses retouches et destructions en raison de la réaction shivaïte après la mort de Jayavarman VII. De nombreuses représentations, notamment des têtes de Bouddha, ont été découvertes enterrées lors des travaux de restauration.

                                           À demain….. peut-être !…… ;-) Brigitte

    16/2/2008

    ANGKOR… encore

    Classé dans: — Brigitte @ 18:03:11

                       Impossible de décrire les 287 temples à voir ! Je n’en ai sélectionné que quelques-uns, mes préférés.

                       Le site d’Angkor propose deux circuits : le Petit Circuit (15 km) et le Grand Circuit (24 km) ;-). Pour plus de facilités de déplacement, il est conseillé de prendre un tuk-tuk et notre ami Didier (de l’Association Garuda) nous a recommandé Mok Pyna (traduction du khmer : “d’où viens-tu"). Les tarifs sont déjà déterminés pour la journée; c’est comme cela au Cambodge.

                        Brigitte et D'où-viens-tu en tuk tuk
                                                                             Brigitte et D’où-viens-tu en tuk tuk

                        Dans ce petit circuit, j’ai, bien sûr, aimé Angkor Wat, à l’entrée du site, le plus grand, le plus connu, le mieux conservé et le plus majestueux. Formant un rectangle de 1500 m sur 1300 m, il fut construit entre 1131 et 1150 par Suryavarman II (voir mon article sur l’histoire des lieux). Ce temple, dédié à Vishnou (symbolisé par la tour centrale — le phallus étant un attribut divin) représente l’univers selon la cosmographie hindoue. Les douves qui l’entourent sont les océans enserrant la terre tandis que les galeries concentriques représentent les chaînes de montagnes au cœur desquelles se dresse la pyramide centrale, le Mont Meru, centre de l’univers. Contrairement aux autres temples khmers, Angkor Wat est orienté vers l’Ouest (au lieu de l’Est). De nombreux et splendides bas-reliefs sont gravés sur 2 m de hauteur et 200 m de largeur (soit 800 m de chefs-d’oeuvre !) relatant, entre autres, le Ramayana.

                          Nous continuons sur Angkor Thom au centre de laquelle se dresse le fameux Bayon , construit vers le XIIe siècle. Imaginez une forêt de têtes gigantesques regardant dans toutes les directions, une montagne dont il reste 37 immenses tours sur 54, 216 visages aux sourires énigmatiques qui surveillent le royaume, vous observant du haut de leur sérénité totale…

                          têtes du Bayon
                                                                           Tour “à visages” du Bayon

    On se perd, à l’intérieur, dans un dédale d’une grande complexité, où galeries, terrasses, escaliers, tours s’entrecroisent d’une curieuse manière… pour nous, mais tout est calculé. Ce temple, en effet, est symbolique à plusieurs niveaux. Par rapport à la citée murée d’Angkor Thom, il est le mont-pivot servant dans le barattage de la Mer de Lait, autour duquel s’enroule le serpent Vâsuki. Celui-ci tient lieu de courroie sur laquelle dieux et démons exercent des mouvements de rotation (on peut les voir aux cinq portes de la ville) en vue d’extraire de la profondeur des eaux la liqueur d’immortalité. C’est ainsi que la cité de Yaçodhara renaît, splendide et désormais immortelle, après quatre d’années d’occupation par les Cham (1177-1181) voir mon article sur l’histoire.
    Il matérialise, également, le rassemblement de toutes les énergies du royaume. Des inscriptions gravées sur les piédroits de plusieurs chapelles indiquent que les dieux des différentes provinces, parfois de simples dieux locaux, avaient leurs statues ici. On peut compter, sur les fresques qui couvrent ses murs, plus de 10 000 personnages; on y voit des scènes de guerre mais aussi des scènes de vie quotidienne des Khmers au XIIe siècle : saltimbanques, Chinois, commerçants, pêche, chasse, combats de cochons, accouchements, etc.

                          
                                                                         Fresque du Bayon

                          Et encore et toujours des touristes japonais, assez envahissants ;-)

                           

                           

                          Je… je vous parlerai des autres temples que j’ai aimés… mais seulement demain, car, ici, je suis très occupée, non seulement par la visite d’une partie des temples mais aussi par l’aide à l’Association.

    ANGKOR… Un peu d’histoire

    Classé dans: — Brigitte @ 17:45:34

                        Je ne ferai qu’un survol rapide de l’histoire, évidemment, des livres entiers ayant été écrits à ce sujet ;-) :

                        Angkor, dont le nom est une forme du mot nokor, dérivant du sanskrit nāgara, « résidence royale », est l’ancienne capitale de l’Empire khmer qui prospéra du IXe au XVe siècles.

                        Les premières constructions connues, dans la région, comme les premiers documents écrit, datent du VIIe siècle. Ils témoignent de l’existence de communautés centrées autour des édifices religieux, avec une coexistence de cultes bouddhiques et brahmaniques. En l’an 802, Jayavarman II arrive au pouvoir, qui unifie progressivement les principautés rivales. Il institue un culte royal dont l’idole est un linga situé au sommet du mont Phnom Kulen qui assure magiquement l’unicité et l’indépendance du pays sous l’égide du monarque. Cette légitimité politico-religieuse du roi sera renforcée par ses descendants, notamment son successeur Indravarman, lequel crée, entre autres, un système hydraulique complexe alimentant un grand réservoir (le baray) de 3,8 km de long sur 800 m de large et permettant de canaliser l’eau vers des douves entourant les temples Preah Ko et Bakong, images des “océans” entourant les “continents". Le Bakong est le premier temple-montagne, configuration caractéristique de la cosmologie hindouiste, adoptant une symbolique du mont Meru, séjour mythique des dieux, en cinq niveaux concentriques hérissé de 109 tours.
    Au cours des siècles suivants, cette innovation contribue à l’ascension rapide de l’Empire et l’on assiste à un développement d’un type particulier de cité agraire: la cité hydraulique. Des travaux gigantesques sont entrepris, singulièrement par Yaśovarman, fils d’Indravarman à qui l’on attribue la création d’Angkor. Parallèlement, une évolution se fait jour, dans les arts, où l’on discerne de nouvelles influences, notamment javanaises; les poses se font moins flexueuses, plus hiératiques.

                         Pendant le Xe siècle, les nombreux temples fondés par des dignitaires à travers la plaine témoignent de l’extraordinaire rayonnement de la cour. C’est à cette époque qu’apparaît - fait unique - dans l’épigraphie l’histoire du Cambodge présentée sur fond de mythe : le peuple Khmer serait né de l’union de Kamvu (ascète “né de lui-même") avec Mera, l’apsara primordiale, mythe témoignant d’une unité de la civilisation puisque faisant état d’une origine semi-divine des Khmers. Après une période d’instabilité, Suryavarman Ier usurpe le trône et c’est alors qu’Angkor déborde ses propres limites spatiales pour revêtir une dimension plus large, celle d’une civilisation à part entière. Il construit le plus grand baray connu (le baray occidental, de 8 km sur 2,1 km) et bâtit des temples dans les provinces proches ou lointaines.

                         Le temple-montagne bâti par Suryavarman II, qui vint à régner en 1113, est nommé Angkor Vat (vat ou wat veut dire temple) depuis le XVIe siècle (auparavant, on l’appelait : Preah Pisnulo). Par sa taille, l’harmonie de ses proportions, sa perfection architecturale et artistique, il a, de toute évidence, nécessité pour sa construction d’énormes moyens et une technique extraordinairement sophistiquée. Construction qui semble, du reste, avoir pris fin à la mort du roi, laissant des bas-reliefs inachevés.

                                                 Angkor en 1866
                                                                                         Ankor Vat en 1866 (photo E. Gsell)

                          Dans la seconde moitié du XIIème siècle, Dharanindravarman II devient le premier roi bouddhiste d’Angkor. Règne court : Angkor va subir un coup fatal en 1177 : la capitale est pratiquement détruite par les Chams et, très vite, le complexe tissu urbain d’Angkor perd de sa cohérence. La chute de la capitale remet indubitablement en question l’efficacité et la viabilité du système, tout spécialement sa dimension brahmanique. C’est peut-être pour cela qu’en 1181, remportant la victoire sur les Chams, le nouveau souverain, son fils, Jayavarman VII, fait du bouddhisme Mahayana la religion de l’empire reconquis. L’iconographie de ces temples nous présente le bodhisattva Lokeçvar sous son aspect de guérisseur, et nombre d’ouvrages à caractère social, comme des hôpitaux, des gîtes d’Etat témoignent concrètement de l’engagement religieux du souverain. Lequel, par ailleurs, se révèle être un urbaniste exceptionnel, redessinant les plans de la capitale et délimitant, par une imposante muraille en latérite bordée de douves extérieures, une vaste zone, qui va devenir la capitale symbolique et spirituelle du pays : Angkor Thom qui va s’enrichir d’un nouveau temple, pivot central de la ville, le Bayon, temple-montagne du roi. L’ensemble d’Angkor Thom est conçu comme une illustration en trois dimensions du mythe indien de la création du monde par le barattage de la mer de lait ; ce mythe de régénération éternelle, représenté diversement tout au long de l’art khmer, trouve ici son expression la plus concrète et la plus spectaculaire.

                           Angkor vue satellite
                                                                             Vue satellite d’Angkor

                            Un autre type d’ouvrage hydraulique se répand, constitué d’une série d’arches en pierre construites en travers d’un cours d’eau et servant à la fois de pont ou de barrage selon les cas. La multiplication de ces constructions favorise une redistribution des énergies… laquelle aura tôt fait de provoquer une décentralisation de l’autorité. Pour beaucoup, ce phénomène représente un signe et, peut-être, une des causes du déclin d’Angkor par la suite. Ce règne voit aussi une innovation marquante dans l’art statuaire : au lieu de représenter les personnages historiques sous les traits iconographiques de la divinité de leur choix, désormais, les statues du roi, de son épouse, voire d’autres membres de sa famille, sont sculptées de manière réaliste. Plus encore, c’est la divinité qui prend forme sous les traits du roi et non l’inverse. C’est la fusion mystique des dévots dans leurs dieux…

                            plan d'Angkor
                                                                             Plan d’Angkor

                             Angkor prospère encore pendant tout le XIIIe siècle mais les rois successifs se contentent de réparer ou d’apporter des additions mineures à la cité. Le retour au brahmanisme s’accompagne d’une transformation iconographique importante (mais non systématique) : les statues du Bouddha sont bûchées et resculptées en lingas, nombre des monuments bouddhiques sont transformés en lieux de culte brahmaniques et les éléments iconographiques bouddhistes sont défigurés. Malgré ce retour, le bouddhisme s’étend de plus en plus dans la population, en harmonieuse coexistence, du reste, avec les sectes brahmaniques, pour supplanter, dans le premier quart du XIVe siècle, le brahmanisme comme religion du peuple mais aussi de la cour. En termes de civilisation, l’empire angkorien tire , alors, vers sa fin. le premier royaume Thaï de Sukhotaï devient la force dominante de la région…

                             En adoptant le bouddhisme Theravada, la monarchie s’aliène la base idéologique sur laquelle elle avait bâti sa puissance. La hiérarchie brahmanique s’estompant, le peuple ne joue plus son rôle de soutien collectif du culte royal. Or, l’efficacité du système hydraulique angkorien dépendait de l’intense travail collectif sous-tendu par l’idéologie brahmanique. D’autre part, les attaques répétées lancées contre Angkor par l’armée siamoise pendant les XIVe et XVe siècles contribuent fortement au déclin de l’empire dont les raisons restent multiples et complexes. Sous ces pressions, l’harmonieux rapport entre croyances religieuses et labeur physique, nécessaire au maintien de la lourde infrastructure angkorienne, perd de sa vigueur. L’échec général du système se traduit finalement dans une défaite militaire totale. En quittant Angkor en 1431 ou 1432 après le dernier siège siamois, la monarchie khmère laisse derrière elle une cité agraire qui a vu disparaître sa cohérence interne et dont l’abandon marque le déclin de sa civilisation.

                              Bien qu’Angkor fût abandonnée en tant que capitale la région continua d’être habitée jusqu’à l’époque moderne. La durée de l’occupation siamoise fut courte mais la proximité de cette armée empêcha la monarchie khmère d’installer un pouvoir central viable en ce lieux, excepté pendant la seconde moitié du XVIe siècle (roi Ang Chan). Angkor, abandonnée comme capitale, vit sa démographie chuter, ses infrastructures bloquées. La forêt la regagna en grande partie. Plusieurs sites furent entretenus mais cette fois dans le contexte Theravadin. Dans Angkor Thom, le vestige le plus remarquable de l’expression bouddhique est sans conteste le Baphuon : les artisans de l’époque moyenne transformèrent toute la façade occidentale du deuxième étage en un Bouddha couché entrant au nirvana, long de soixante mètres. Angkor Vat, tout au long de son histoire, a toujours été le siège d’un culte. À la fin du XVIe siècle, Angkor fut de nouveau abandonnée en tant que résidence royale, bien que toujours habitée et lieu de pélerinage bouddhiste.

                               Déjà connu des voyageurs chinois au XIIIe siècle, signalé par des commerçants et missionnaires européens aux XVIIe-XVIIIe siècles, le site d’Angkor est redécouvert au siècle suivant par le Père Bouillevaux, des Missions étrangères, qui le visite un jour de décembre 1850. Mais ce sont les descriptions et croquis du naturaliste français Henri Mouhot, mort sur place en 1861, qui lui assurent sa renommée définitive auprès du public. En 1866, la mission conduite par Doudart de Lagrée, partie reconnaître le Mékong et rechercher une route mythique par ce fleuve vers la Chine, fait halte à Angkor et y inventorie les principaux monuments. À partir de 1898, l’Ecole française d’Extrême-Orient fondée par Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine, engage une œuvre considérable à Angkor, dégageant les monuments de leur gangue de broussaille, les protégeant de l’humidité et des termites, les restaurant par le procédé de l’anastylose (relèvement d’un bâtiment avec les matériaux et méthodes spécifiques au bâtiment et l’emploi discret de matériaux neufs), les interprétant et les inventoriant. Les années de guerre 1970-1980 ont gravement porté atteinte à Angkor en laissant libre cours aux pillages et trafics d’œuvres d’art, mais à la faveur du cessez-le feu de 1991, les archéologues ont réinvesti le terrain. Aujourd’hui, la France participe activement, au sein d’un comité international, à la sauvegarde du parc d’Angkor, classé depuis 1992 Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

                      

    15/2/2008

    ANGKOR… (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 17:47:39

                  J’ai éprouvé des difficultés à envoyer les photos de l’article précédent. Il m’a fallu utiliser deux ordinateurs et je ne sais combien de logiciels … mais le résultat est là !… Ouf !

                 Ici, je puis dire que je mène une « double vie » : en effet, je partage mes jours entre la visite des temples et une petite aide que j’apporte à mes amis dans l’école.

                                  escaliers d’Angkor
                                                                                          Escaliers à gravir…

                  Mais cela me permet de voir le Cambodge autrement.

                                   moine à Angkor

                   À l’ instant, après que j’aurai envoyé mes photos (… j’espère que cela passera sans encombre, c’est difficile, ici !), nous sommes invitées, mon amie et moi, à nous rendre au Centre Culturel Français pour y assister à une conférence. Puis, samedi, à un spectacle de danses et, enfin, pour dimanche après-midi, les enfants de l’école préparent un théâtre d’ombres. :-)
    Je serai contente si ces photos passent… je n’ai, encore, plus le temps d’écrire l’histoire d’Angkor; je le ferai plus tard.

                                                               Bizatous ! ;-)                                   Brigitte

    14/2/2008

    SIEM REAP… et ANGKOR !

    Classé dans: — Brigitte @ 22:09:13

             Me voilà, donc, à Siem Reap , d’où j’écris pour vous livrer mes premières impressions. Nous ne parlerons pas aujourd’hui de l’histoire d’Angkor ; ce sera pour la prochaine fois, demain ! Je n’ai pas vraiment le temps. Ici, les ordinateurs ne sont pas aussi courants qu’au Vietnam et sont payants partout. Enfin, ce n’est pas une ruine mais il y a toujours du monde, beaucoup de monde, qui attend derrière…

             Je disais, donc, que nous sommes parvenues à Siem Reap, base idéale pour partir visiter les temples d ‘Angkor.
             Et déjà écrasées par le nombre de temples, cette forêt de pierre, ces labyrinthes surréalistes, ces figures gigantesques, ces immenses fresques qui se développent et naviguent sur plusieurs centaines de mètres, ces animaux dantesques (lions, cobras, éléphants, chimères…) qui occupent les murs et s’emparent des entrées des temples… ces arbres fromagers qui dévorent à pleines ramures ces pierres usées par le temps ou la main de l’homme.

                                 pierres Angkor
                                                                                                       Au travail ! ;-)

                                                      Angkor tête gigantesque

                                                      Angkor fromager                                                                                                     Fromager prédateur

               Bref, je suis tellement étourdie que, pour l’instant, je demeure muette devant ce spectacle et, vraiment, encore une fois, vaincue, suffoquée, écrasée. Je pense aux cercles de l’Enfer de Dante, aux prisons de Piranese, enfin aux délires de ces bâtisseurs asiatiques… Vous trouverez, là, quelques photos mais tout le monde a vu des reportages sur Angkor, donc je ne vais pas vous abreuver d’images….

               Écrasée, étouffée, également, littéralement oppressée par la masse mouvante et assourdissante des touristes asiatiques : ils sont partout, piaillent sans relâche, photographient sans répit, mangent, boivent… une invasion cauchemardesque !…

                               touristes à Angkor                                                                                                   Touristes à Angkor
          …………….

                  Nous décidons, donc, de faire le contraire de ce qu’ils font ; rentrer par la sortie et sortir par l’entrée. Le prix du forfait est très cher ;-) : de 20 a 60 dollars pour six jours…

                  À part cela, j’ai retrouvé une amie (visite prévue) qui s’occupe avec un ami d’une association : l’ Association Garuda. Ils viennent passer quelques mois ici pour s’occuper d’enfants défavorisés : Didier a fondé une école avec le peu de moyens dont il dispose et fait face avec abnégation aux difficultés de tous ordres qu’il rencontre pour la faire vivre.

                  Me voici en train de l’aider :

                                                       brigitte école cambodge

                   Ils nous ont beaucoup appris sur le Cambodge… mais ceci une autre histoire ! ;-) À demain pour la suite !…

                                                 Brigitte

    13/2/2008

    KOMPONG THOM

    Classé dans: — Brigitte @ 09:45:30

          J’ai fait une halte à mi-chemin entre Phnom Penh et Siem Reap pour aller visiter un site peu connu et magnifique près de Kompong Thom, les temples de Sambor Prei Kuk,  datant du VIIème siècle, construits sous le règne de Isanavarman Ier en un temps où le Cambodge était encore tout petit au milieu d’autres puissants royaumes; ils sont une partie de ce qui reste de l’un de ces royaumes: Tchenla.

    Les ruines de ces monuments pré-Angkoriens sont situées à 30 km de la ville de Kompong Thom. Elles se composent de 176 monuments dont 106 dans un rayon de 5 km.

                     

            Après une heure de piste, sous une chaleur étouffante, la voiture louée laissant des volutes de poussière derrière elle, j’apercois ce site, perdu dans la végétation tropicale.
            Un gamin m’accompagne, pieds nus, ânonnant quelques mots de francais et fier de me montrer ce magnifique ensemble abîmé par les guerres (on voit les traces de balles des khmers rouges) et usé par le temps. D’énormes racines emprisonnent, voire éventrent, quelques temples telle une main de fer agrippant implacablement une belle proie. Je me suis assise sur les feuilles d’eucalyptus pour réaliser un croquis de ce mariage homme/nature. Le petit garcon prend place près de moi et observe silencieusement les mouvements de mon crayon. Hors du temps… On se croirait environnés d’une musique sacrée que les grillons accompagnent en faisant vibrer leurs élytres….

            Voilà quelques impressions sur mon après-midi d’hier. Nous reprenons, tout à l’heure, un bus nommé “le Mekong Express” !… Avec un nom pareil je ne peux qu’ arriver rapidennent à Angkor ;-).

            En revanche, de cette ville où j’écris, actuellement, je ne peux envoyer ni photo ni dessin car, sur le poste que j’utilise, il n’y a aucun logiciel et le clavier anglais sur lequel je tape cette missive a tellement été usé que les lettres sur les touches sont effacées…

            À bientôt ! Plein de bises                                           Brigitte

    11/2/2008

    PHNOM PENH (suite… et photos)

    Classé dans: — Brigitte @ 21:42:45

                     Je récris vite car j’ai trouvé un autre ordinateur :-), je vais pouvoir envoyer quelques photos, mais si je ne vais pas assez vite tout s’en va !…

              Comme je le disais tout à l’heure, la circulation est intense et variée :

                   Phnom Penh circulation

              Oui, c’est le moins que l’on puisse dire…

               Mais, pour se déplacer, on a ce qu’il faut :

                    Phnom Penh moto pousse

               Le Palais Royal est bien achalandé :

                    Phnom Pen palais-royal

               Si vous aimez les fleurs….

                                      shorea robusta Cambodge

                                                                                          Shorea robusta roxb.

                Voilà quelques mots, impressions, images de PP (comme on dit ici). Demain, je pars pour ma dernière étape (déjà) : les temples d’Angkor.

                                                                 Brigitte .

    PHNOM PENH, Cambodge

    Classé dans: — Brigitte @ 17:07:39

                 Me voilà à Phnom Penh, capitale du Cambodge… mais avec beaucoup de difficultés pour trouver un poste Internet, afin de communiquer avec vous ! J’en ai découvert un convenable dans un grand hôtel, mais sans aucun logiciel de réduction d’images, donc je ne sais pas si mes photos vont passer. J’envoie d’abord ce texte et…. nous verrons bien…

                 Le nom de cette ville vient du Wat Phnom Daun Penh (appelé, aujourd’hui, Wat Phnom, ou « colline du temple »), édifice religieux construit en 1373 pour abriter cinq statues du Bouddha sur un tertre de 27 m de haut.
    Phnom Penh devint la capitale du Cambodge sous Ponhea Yat, roi de l’empire khmer, qui s’enfuit d’Angkor Thom — laquelle était la cité royale construite par Jayavarman VII (1181 à 1220) — prise par le Siam en 1431. Un stûpa situé derrière le Wat Phnom abrite les restes de ce roi et de sa famille; on y trouve également des vestiges de statues bouddhistes de l’ère d’Angkor. Mais elle ne fut vraiment le siège du gouvernement qu’à partir de 1866, sous le règne de Norodom 1er. Dans les années 1920, on en parlait comme de la perle de l’Asie.

                   Je me vois, donc, contrainte de me rendre (pauvre de moi! :-( ) dans un hôtel de luxe pour envoyer ce petit article sur mon blog : le “Raffles Royal Hotel”, où ont demeuré des vedettes comme Malraux ou Jackie Kennedy, est d’une architecture de style colonial, créé en 1929 et restauré à la fin du siècle dernier :

                               

          Une superbe piscine aux eaux émeraude entourée d’un écrin d’arbres de différentes espèces m’incite immédiatement et irrémédiablement à marquer un temps de repos et à plonger dans cette eau délicieuse, loin de la chaleur étouffante et accablante du centre ville. Mais, comme vous le voyez, je n’oublie pas d’écrire pour autant ! ;-)

           Le musée des Beaux Arts est remarquable, non seulement par son magnifique édifice construit par les francais dans les années 20 dans le respect de l’architecture khmère mais aussi par d’inestimables trésors qui préparent bien à la visite d’Angkor
    .        Le Palais Royal vaut aussi la visite mais, à mon avis, assez ”kitch”. ;-)

                      

            Phnom Penh est une ville aux grandes avenues. Les rues n’ont pas de nom… que des numéros. On peut se déplacer en tuk-tuk, en pousse-pousse, en mobylette etc… La circulation n’est pas comparable a celle du Vietnam. Néanmoins, tout ce qui roule s’entremêle allègrement et il faut être courageux pour se frayer un passage dans ce trafic effervescent qui va dans tous les sens et dans lequel la priorité semble être à celui qui force le passage le premier. Mais tout finit bien…

             Bon, eh bien, pour les photos, ce sera pour un autre article !…
             Ah… oui, si vous désirez écrire des commentaires sur mon blog (ce qui me fait toujours plaisir), je vous rappelle que vous ne les verrez apparaître qu’après que je les aurai validés, donc jamais tout de suite (spam oblige ;-) )

                                       Bises                                         Brigitte

    9/2/2008

    CHÂU DÔC, mon dernier jour au Vietnam…

    Classé dans: — Brigitte @ 17:57:36

              Me voici à Châu Dôc  à 280 km de Saigon.

                            carte Chau Doc

              Située sur la rivière Hua Giang, à la frontière du Cambodge, la pittoresque ville de Châu Dôc abrite un grand nombre de curiosités comme des temples au design complexe, des mosquées, des paysages luxuriants et des villages sur pilotis. Elle rassemble une importante communauté khmère, chinoise et cham. Son activité économique repose essentiellement sur la pisciculture. Quelques foyers se consacrent encore au travail de la soie, en particulier dans le district de Tan Châu.

    Dans les environs, nombre de familles vivent traditionnellement sur le fleuve, à bord de maisons flottantes sous lesquelles sont accrochées de larges nasses où sont élevés les poissons.

               Je suis, donc, quand même arrivée jusqu’ici et j’ai immédiatement trouvé un bateau qui va nous emmener demain à Pnom Penh. Ouf!… :-) (bateau local). Nous avons déniché aussi un modeste hôtel qui donne sur le Mékong mais qui ne dispose, hélas, pas d’Internet.

               Je me suis, rendue,par conséquent, dans le plus bel hôtel de la ville (le Victoria Hotel)

                            chau doc hôtel

    et, comme une impératrice, j’utilise le poste de l’hôtel… J’ai juste oublié mon maillot de bain, car il y a une belle piscine…mais c’est heureux, en un sens, car j’aurais plus été tentée de me baigner que de vous écrire. :-)

               La fête du Têt nous montre un autre aspect du Vietnam, loin des clichés touristiques. Pas un bruit !!! En effet, le bruit est présent partout ici : de l’éclat des klaxons aux différentes harmonies, télévisions et radios mises a fond, karaokés, ambulances, téléphones portables, gens qui s’interpellent, etc..
    Actuellement, tout est bloqué pendant les trois jours qui suivent la fête. Avec difficulté nous avons pu gagner Vinh Long dans le delta du Mékong.

                           le Mékong

    Il nous a été possible aussi de louer un petit bateau à moteur qui nous a emmenées dans l’Île de Ban, composée de plusieurs petites îles, par des méandres superbes. La végétation est luxuriante. Nous avons fait la connaissance d’un vieux jardinier à la belle barbichette ;-) passionné de bonsaïs qu’il cultive par centaines avec amour.

                           jardinier aux bonsaïs

    Ce personnage sympathique collectionne aussi stylos, pièces de monnaie, briquets… enfin tout un bric-à-brac surréaliste. Il nous a offert différents fruits et de l’alcool de riz (pour changer de l’alcool de serpent). On ressent une paix infinie dans ce jardin où les bougainvilliers se mêlent agréablement aux bonsaïs…
    Quelques chants d’oiseaux troublent le silence : Tiens, peut-être mon rossignol et le petit colibri de la Baie d’Along ont-il volé jusque-là pour se reposer et retrouver leur souffle ? ;-)
                     Puisque nous y sommes, restons-y un moment, avec quelques dessins de Brigitte :

                         dessin viet 1

           dessin viet 2

         Baie d'Along

                                                                         La Baie d’Along       © Dumerac 2008

              C’est mon dernier jour au Vietnam !… Demain, le bateau pour Phnom Penh.

                                             Brigitte

    Le delta du Mékong

    Classé dans: — Brigitte @ 07:48:35

               Juste un petit mot rapide pour dire que je suis arrivée dans le delta du Mékong.
              Je tenterai de réécrire ce soir car on me prête un ordinateur pour un instant et je ne veux pas en abuser.

                Si vous n’avez pas vu, la première fois, les photos de cuisine de Hoi An (que j’ai été obligée de mettre en deux fois), allez voir à l’article ad hoc   :-)

                À ce soir, donc, où je serai parvenue à la frontière du Cambodge… Euh!… j’espère ne pas être bloquée là-bas car il n’y a plus de place, visiblement, sur les bateaux, pour se rendre à Pnom Penh. :-( On verra bien !

                                        Brigitte

    7/2/2008

    SAIGON (Hô Chì Minh-Ville)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:08:05

             Wouarf !… La bouffée d’air chaud (32°C mes amis !), après le mirage de l’arrivée en avion sur le damier miroitant des rizières au cœur duquel surgit, soudain, la ville… la capitale économique du Vietnam, peuplée de 8 millions d’habitants…

             Bon, mes routards, las d’attendre, sont allés boire une bière. ;-) J’en profite pour envoyer rapidement un petit mot. Mes photos seront mises en ligne plus tard…

             Saigon (tout le monde continue à l’appeler ainsi) est une ville lovée dans la boucle d’une rivière nonchalante, au milieu d’une plaine basse et luisante d’eau où les rizières s’étendent à l’infini, se diluant, au loin dans le delta du Mékong…
    Nous avons dû changer notre programme, préférant rattraper notre retard en prenant l’avion. Donc, nous voilà à Saigon, accablée de chaleur et d’humidité, mais toute en effervescence avec le Nouvel An. Les rues, chose exceptionnelle, sont vides de mobylettes et de gens. Des fleurs partout, surtout dans la fameuse rue Dai Lo Nguyen Hue qui regorge d’extraordinaires arrangements floraux.

                                    fruits en fleurs Saigon

              Tout Saigon vient se faire photographier, en vêtements endimanchés, dans cette rue… J’en profite pour vous en montrer des images.

                                    filles et maman Saigon

                                    saigon petit enfant

                                    saigon vidéaste

                           saigon fille 2

                                     saigon petite3

                                     saigon petite

              Les trottoirs sont larges, bien que leur pavage laisse à désirer. Mais on y voit peu de piétons. La chaleur y est certainement pour quelque chose, mais aussi un certain snobisme qui veut que marcher à pied fait pauvre, tandis que rouler à vélomoteur Honda, c’est bien plus chic ! ;-)

              belle à moto Saigon

                                     saigon petites2

                           saigon fille3

                           fille à Saigon

             Un feu d’artifice a été tiré à minuit pile et j’ai rarement vu une telle explosion de couleurs et formes dans ce ciel. Les vietnamiens sont de véritables artistes !

              Sinon, la ville elle-même est assez moderne, avec de grandes avenues (désertes, ce qui est exceptionnel). Tous les noms des rues ont été changés excepté quatre rues que je dois signaler impérativement ;-) : Pasteur (on ne le présente plus),

                                    Brigitte rue Pasteur

    Calmette (vaccin contre la tuberculose), Yersin (bacille de la peste) et A. de Rhodes (écriture du vietnamien en caractères latins — voir mon article à ce sujet).

    De grands arbres aux essences diverses répandent une grande ombre agréable sur les rues déjà surchauffées… même si c’est l’hiver ici ! Une certaine langueur et nonchalance vous envahit mais cette fausse impression cache une vie extrêmement active……..

              Houps!… Mes australiens impatients reviennent et m’ont demandé le poste. Je le laisse mais j’ai dit, je crois, le principal.

              Demain, c’est l’aventure, nous partons dans le Delta du Mékong… sans réservation…   Et, en cette période de fête du Têt, les bus sont rares……. Nous verrons bien !

                                  Bizatous !               Brigitte

    6/2/2008

    HÔI AN… et l’année du rat

    Classé dans: — Brigitte @ 18:05:55

            Bonjour !… et Bonne année !  Chúc Mừng Nǎm Mới    :-) Nous entrons, en effet, le 7 février, demain, moi un peu plus tôt que vous, c’est normal, ;-) dans l’année chinoise (ou vietnamienne) du rat.
    Il faut savoir que le nouvel an chinois ne survient pas à une date fixe : elle se situe toujours entre le 21 janvier et le 19 février et dépend du calendrier chinois lui-même basé sur le calendrier lunaire. Les festivités durent huit jours, outre deux jours de préparation avant la date. Plus d’un milliard de chinois et plusieurs centaines de millions de personnes du sud est asiatique vont le fêter.
    Tout ce qui se dit et se fait ce jour-là va influencer le reste de l’année. C’est aussi le seul jour où les âmes des défunts reviennent sur terre… et les vivants doivent être là pour les recevoir.

             Cette charmante petite ville de Hôi An incite au repos le voyageur intrépide mais fatigué.   Toutes les occasions sont bonnes; notamment celle de prendre un cours de cuisine vietnamienne (voilà ma surprise ! ;-) ).

                       marché 2

          Me voilà, donc, partie au marché faire les emplettes avec le chef cuisinier de mon hôtel.

                                              jolie marchande

    Ces marchés asiatiques regorgent de fruits de toutes couleurs et formes parfois étranges aux noms que je ne pourrai plus vous citer.

                        marché 3

    Condiments, herbes, poissons,ustensiles de cuisine, fleurs etc… sont vendus par de petites dames accroupies sous leur chapeau pointu, dans un tohu-bohu sans nom.

                        marche1

    Puis, devant un petit fourneau, en train de faire revenir mes ingrédients, j’ai appris à préparer :

                                              brigitte cuisine

    • une savoureuse salade aux fruits de mer (que j’ai découpés et cuits), servie dans un demi-ananas évidé
    • un plat d"eggplant” (sorte de petites aubergines) cuites dans un petit pot en terre
    • des feuilles de riz
    • un gâteau d’Hio An (Banh Xeo)
    • un petit thon cuit avec de délicieux condiments dans une feuille de bananier..Hmmmh !….

                         

    Tous ces plats ensuite décorés avec des légumes transformés en roses, éventail, parasol etc..

                    brigitte cuisine2

          Évidemment, j’ai dégusté ce que j’ai confectionné… et je puis vous dire que ce n’était pas si mauvais que cela !

           Le vélo est bon pour la santé et très utile, aussi , pour voir de plus près les rizières. Notre hôtel nous en a prêté. Il est très agréable de se promener au bord des rizières, de frôler les buffles et de parler au paysan du coin sans rien comprendre… . La langue n’était pas une barrière mais une muraille !

                     

            Nous avons également rencontré, dans nos pérégrinations, un vieil homme érudit, ancien professeur de physique, parlant parfaitement le francais. Il nous a fait visiter sa très belle maison datant de plus de deux siècles et nous a beaucoup appris sur lui, sur la guerre, sa détention…

                 ……..

              Le temps passe, je viens d’arriver à Saïgon où il fait 32°C !…
    J’ai eu du mal à trouver un ordinateur car c’est la fête, les fleurs partout partout, mais, visiblement, tout est fermé ici ! .
    Mais oui !… c’est la fête du Têt, la nouvelle année ! Bonne et heureuse année du rat à tous ! Nos nouveaux hôteliers nous invitent ce soir ! Il y a bien un ordinateur à l’hôtel mais il est toujours pris par les routards australiens… Il faut que je me dépêche !…

                           Bonne année encore !                新 年 好             Brigitte

    4/2/2008

    HÔI AN… et MY SO’N

    Classé dans: — Brigitte @ 21:21:41

                À 35 km au sud de Dà Nang, Hôi An , l’ancienne cité de FaiFo, située sur la rivière Thu Bôn, est une des plus charmantes petites villes du Vietnam. Elle n’a pas été touchée par la guerre, en raison de l’ensablement de sa rivière qui faisait obstacle à l’approche des navires de guerre, et est restée authentique, avec ses vieilles maisons au bord de la rivière. Tous les styles s’y retrouvent : chinois, japonais, français… Elle est inscrite, aussi, depuis 1999, au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO comme exemple exceptionnellement bien préservé de port marchand traditionnel d’Asie et de fusion des cultures au fil du temps.

                               

        C’était, en effet, une ville prospère, située sur les routes maritimes du commerce de la soie et des épices, qui connut une grande expansion à partir du XVe siècle. Mais le port s’est ensablé, abandonnant, à la fin du XIXe siècle, la place à Dà Nang.

        murs à Hôi An

                                                                     Murs de maisons à Hôi An

         C’est à Hôi An, également, que débarquèrent les premiers marins et missionnaires portugais, puis les jésuites, dont Alexandre de Rhodes (1591-1660), qui, arrivé en 1625, apprit rapidement le vietnamien et mit au point, sur la base de travaux de missionnaires portugais et espagnols, la systématisation du quốc ngữ, l’écriture romanisée du vietnamien, avec les caractères latins et des tas d’accents. Jusque là, cette langue s’écrivait en caractères chinois. Des persécutions anti-chrétiennes le contraignirent à quitter le pays en 1630 et il partit évangéliser la Perse où il mourut.

         murs Hôi An

               Mais aujourd’hui, je ne vais pas écrire longuement et j’envoie quelques photos, non pas de rouille (comme sur mon cargo ;-) ) mais de vieux murs usés par le temps et l’humidité.

          murs Hôi An3

                  

               Cependant….

                                  My So'n 1

              Je n’ai pas pu m’empêcher d’envoyer aussi deux photos du site de My So’n, la Cité Sainte, comme l’appellent les Vietnamiens, située à 25 km, à 70 km au sud-ouest de Dà Nang, qui est le plus important site archéologique du royaume du Champa, qui dura du IIe au XVe siècle.

                                  My So'n 2

               Demain, je vous reserve une surprise ! :-)

                        Plein de bises                           Brigitte

    3/2/2008

    HUÉ, ville impériale

    Classé dans: — Brigitte @ 19:38:06

                      D’un coup d’aile d’avion nous voici à Hué, située au centre du Vietnam (voir ma carte, au départ du voyage), ancienne capitale où se sont succédé treize empereurs dont le dernier, Bao Dai, mort en exil à Paris en 1997.

                              bicyclette Hué

                                                            À bicyclette sur le chemin

                      La ville est classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et a longtemps été le siège d’une brillante vie culturelle. Cependant, comme elle a le malheur de se situer sous le 17e parallèle, elle souffrit énormément de la dernière guerre, étant constamment disputée par les belligérants. Il ne reste que 80 édifices des 300 édifiés au cours de son histoire.

                             vendeur au fourneau Hué

                                                        Vendeur et son fourneau, à Hué

           Les empereurs collectionnaient des concubines par dizaines voire par centaines : 50 pour Gia Long, 300 pour Minh Mang, une centaine pour Thien Tij… D’où une progéniture importante (144 enfants pour Minh Mang).
          À ce sujet, on raconte que l’empereur se couchait chaque nuit avec cinq concubines, parfois en même temps, parfois séparément, et que Minh Mang, de tous le plus vigoureux, pouvait féconder trois femmes dans une nuit, grâce à une boisson aphrodisiaque chinoise…     La vie d’empereur est très dure !…
          Au fil des ans, ces enfants ont fait des enfants et ainsi de suite, etc. Bref, vous comprendrez pourquoi, à Hué, la majorité des gens affirment descendre des empereurs et se piquent d’avoir du sang royal.

                              tombeau d'un empereur

           Ces empereurs firent construire leur propre tombeau de leur vivant, selon la philosophie bouddhique « la vraie vie est ailleurs ». Quand je dis « tombeaux ", ce sont, plutôt, de somptueux mausolées, construits dans un site conforme aux études et recommandations des géomanciens. La ville de Hué, comme, d’ailleurs, celle d’Hanoi, a été édifiée selon les principes rigoureux de la géomancie, pagode, palais et citadelles s’élevant à des endroits précis.
           Ces édifices sont entourés de nombreuses pièces d’eau, d’arbres rares et variés, de petites collines, de jardins, etc… Tout est harmonie et de charme rempli et ordonné avec un goût extrême : de la rampe de dragons, le long des escaliers, jusqu’aux tuiles vernissées, en passant par des encadrements finement ciselés et des frises réalisées à partir de fragments de poteries colorées et émaillées. Je n’en finirai pas de décrire ces époustouflants tombeaux dignes des réalisations de Ludwig II de Bavière.

                         Une autre spécialité de Hué : le chapeau conique ! Deux quartiers sont spécialisés dans la fabrication de ces chapeaux qui sont faits à la main. Sur des cerceaux en bambou, on dispose des feuilles de latanier que l’on coud, ensuite, délicatement ensemble. Entre les feuilles, on peut insérer de courts poèmes ou des motifs de paysages qui se découvrent quand on dirige le chapeau vers le soleil. Certains modèles plus luxueux sont brodés à l’intérieur. Ces chapeaux protègent de la pluie mais aussi du soleil…

    J’arrête là mes bavardages sur Hué. Il y a aussi la cité impériale, au centre de la ville, mais c’est encore une toute une autre et trop longue histoire à raconter…

                            préparation de la fête du Têt

                                                     Préparation de la fête du Têt

         Au fait, puisque l’on me demande des photos de moi et de mon amie, eh bien nous voilà empereur et impératrice !

         impératrices

                       Eh! oui !... <em>            Bises                         <strong>Brigitte</strong></em>
    

    Hanoi… pour la dernière fois

    Classé dans: — Brigitte @ 11:45:00

                Notre dernière matinée libre, avant de partir pour HUÉ, a été consacrée à la visite du musée ethnographique de Hanoi qui dédie cet espace aux 54 ethnies du Vietnam.

                Parmi de très beaux objets anciens, une vitrine a attiré mon attention : une veste confectionnée à partir d’écorce d’arbre, cousue avec une aiguille en bambou et du fil de rotin de l’ethnie des Bru.

                                veste d'écorce

                On présente aussi l’admirable travail d’ethnologie de Georges Condominas qui a rédigé  “Nous avons mangé la forêt…”, à lire impérativement !

                                

                 Bon, c’est pas tout ça !… je cours à l’avion ;-)

                  À tout à l’heure !…. Brigitte

                                            

    31/1/2008

    La Baie d’Along (Halong)

    Classé dans: — Brigitte @ 18:41:20

             Je reviens à l’instant de la baie d’Along. Je mets en ligne un petit texte.

    J’essaierai de l’illustrer de quelques photos ce soir car des gens attendent pour se servir de l’ordinateur et je serai plus au calme la nuit venue. ;-)

                               Along 1

             Miracle ! il a plu des trombes d’eau avant et après notre visite, mais, tout au long des trois jours que nous avons passés sur la baie, une fine brume a créé une parenthèse dans le mauvais temps qui s’abattait sur nous…. Cependant, ce n’était pas le soleil éclatant… c’est encore l’hiver ici et on grelotte pas mal. Merci Bouddha ! :-(

                               

              Qui n’a pas entendu parler ou vu la Baie d’Along, la “huitième merveille du monde” ? J’y suis et j’y resterais bien ! 
    Majestueuse et mystérieuse…
    Imaginez plus de 3 000 "pains de sucre” aux formes découpées surgissant des eaux émeraude du Golfe du Tonkin. C’est une galerie d’art de sculptures indéfinies, façonnées par la main de la nature, à ciel ouvert. Nous résidons sur une jonque de type traditionnel parée de deux belles voiles couleur feuille-morte. Des arrêts fréquents sont programmés afin de nous permettre de visiter les iles et les grottes toutes aussi belles que les montagnes qui les renferment.

                               jonque à Alog

              “Hang Sung Sot” est une des plus belles grottes à mon avis. Divisée en trois grandes et magnifiques salles aux parois sculptées de nombreuses concrétions rocheuses et au plafond découpé d’étranges alvéoles.

                               Along grotte

    L’imagination peut vagabonder à loisir parmi les images évoquées par ces sculptures naturelles : du bouddha priant au lion couché en passant par des pâtisseries calcaires dégoulinantes ou de divines grâces aux seins délicieux… ;-)

              Nous voguons, et croisons un village de pêcheurs :

                                Along village

              Nous voguons… et accostons à “Tiptop Island”, l’une des plus petites îles de la baie d’Along qui jouit d’une délicieuse petite plage et d’un magnifique point de vue au sommet. Nous grimpons allègrement les 254 hautes marches afin d’admirer un des plus beaux panoramas de la baie.

                                Along panorama

               Tout est calme et silencieux. J’entends, tout de même, fusant du sein de l’épaisse végétation qui nous entoure, le petit chant d’un oiseau qui égrène une mélodie : un rossignol ? J’aperçois, aussi, pas très loin, un autre petit oiseau au long bec, virevoltant : ne serait-ce point un colibri ? Je distingue bien, malgré la fine brume, ces deux petites taches sombres posées, à présent, sur une branche : “mon rossignol” et le “colibri” (ainsi ai-je surnommé mes deux oiseaux), serrés l’un contre l’autre, avec, en toile de fond, tous ces pics émergeant des eaux émeraude et le délicat voile de soie qu’a déployé la brume, image qui nous plonge au coeur d’une estampe chinoise…
    La baie d’Along est propice aux poètes. Laissons voguer nos rêves !…

                              Bises   Brigitte

    28/1/2008

    Hanoï… en attendant la baie d’Halong !

    Classé dans: — Brigitte @ 18:15:14

                  J’ai eu un peu de temps cet après-midi, 28 janvier. Il ne fait vraiment pas très beau et nous partons demain pendant trois jours pour la baie d’Halong ! J’espère avoir le soleil !

                   J’en ai profité pour compléter un peu les images de mon blog. J’ai pu mettre mes photos sur l’ordinateur du coin, ai trouvé (avec difficulté) sur Internet de quoi les alléger…  

                     Lanternes à Hanoi

                                                                 Lanternes à Hanoï

                   Revenez, donc, sur les articles précédents pour voir d’autres images (que vous n’avez pas pu encore recevoir) de ce voyage.
    Bien entendu, la qualité est standard, blog oblige ;-) mais cela vous donne un (petit) aperçu de ce que je puis voir, éprouver et ressentir…

                      Vendeuses vases Hanoi

                                                             Vendeuse de vases à Hanoï

         Euh!… n’oubliez pas, le cas échéant, de rafraichir la page de votre navigateur, qui pourrait avoir gardé en mémoire l’ancienne !

                    Pour l’instant, je suis encore à Hanoï… en attendant demain.

                                            Bizzzzzzzzatous ! :-)         Brigitte

    26/1/2008

    Tam Côc, la baie d’Along terrestre

    Classé dans: — Brigitte @ 19:00:07

                     Ma petite prière aura porté ses fruits : il ne pleut plus ! Seule une brume légère enveloppe les environs. Pour visiter les grottes de Tam Côc  (Baie d’Along terrestre), située à 12 km de Ninh Binh,

         Environs de Tam Côc

                nous louons une petite barque à fond plat. La rameuse rame avec ses pieds ;-).

                             Tam Côc 1

    La barque glisse silencieusement entre d’immenses pains de sucre aux parois encrées et ponctuées de végétation. Certains ont des formes bizarres et Dali se serait régalé ! :-) Le paysage est d’une grande sérénité.

                     La rivière se faufile sous trois grottes très basses de plafond ( Tam Côc signifie trois grottes, dotées de très belles stalactites et stalagmites de différentes formes et diverses couleurs qui ruissellent de lumière comme autant de pierres précieuses. Après trois heures d’une promenade “intemporelle", nous quittons la rivière pour longer les rizières vert-jaunes d’où émergent toujours ces pitons rocheux.

         

    Femmes et hommes, courbés sous leurs chapeaux coniques,, travaillent, pieds nus. Des maisons basses, des pagodes aux tuiles incurvées et aussi les tombes des ancêtres font encore rêver à l’image de l’Asie éternelle… pour combien de temps encore ?

                             Tam Côc 2

          Je reviens de cette excursion, enchantée d’avoir été un minuscule élément dans ces paysages immuables et sereins. Demain, je retourne à Hanoi pour d’autres aventures, notamment la visite tant attendue de la baie d’Along ! :-)

                          Bizatous !… Brigitte

    25/1/2008

    Minorités ethniques et escargots à la banane

    Classé dans: — Brigitte @ 21:03:48

             Nous quittons Dien Bien Phu par une route étroite et sinueuse à flanc de montagne. Nous pouvons admirer les panoramas grandioses et, au fond de la vallée, les rizières et les petits villages des Thaï Noirs et aussi d’autres ethnies. Je pense que ces vues bucoliques n’ont pas beaucoup changé depuis des siècles…

                             Son La1

              La ville de So’n La, où nous faisons étape, est dotée d’un ancien pénitencier français pratiquement en ruines mais qui est en train d’être retapé ! Pour les touristes sans doute (enfin pour la visite ) ?
              C’est à So’n La que j’ai goûté pour la première fois de ma vie aux escargots à la banane ! On ne m’y reprendra plus ! :-(   Nous repartons de cette ville sans intérêt vers Mai Châu où vivent plusieurs minorités ethniques. La route est luxuriante, superbe.

                             Son L2

               J’admire ces femmes Thaï qui travaillent dans les rizières avec leurs beaux vêtements traditionnels. On dirait des princesses aux pieds nus, avec toute cette élégance et cette grâce qui émanent d’elles. D’adorables passerelles relient les villages aux champs. Les Thaï représentent l’ethnie majoritaire de cette région. Leur implantation remonte au IIe millénaire av. J.-C. Les Thaï Noirs sont les plus nombreux.

                Laissez-moi faire un mini point sur les minorités : on compte 54 ethnies minoritaires au Vietnam (14 % de la population, env. 13 millions de personnes). La plupart vivent à la périphérie du pays et surtout dans les hauts plateaux et les régions montagneuses. La région du Nord-Ouest regroupe les minorités les plus importantes. On peut y distinguer, en gros, deux grands ensembles :
    les communautés des hautes vallées, disposent d’eau et de terres fertiles; leurs maisons sont sur pilotis (afin de parer aux inondations) et possèdent fenêtres et balcons (utiles, lors des fortes chaleurs); les femmes portent des jupes.

                               Maison près Mai Chau

                                                             Maison près de Mai Châu

                               Daos rouges

                                                                            Daos rouges

        Le second groupe est constitué par les communautés des montagnes, qui survivent en pratiquant le déboisement et la culture sèche sur brûlis. Leurs maisons sont souvent construites à même le sol, sans fenêtres (afin de ne pas être exposées au froid). Les femmes portent fréquemment des pantalons ou des guêtres, afin de protéger leurs jambes des broussailles.

                Ces minorités ont de très faibles revenus, peu de soins médicaux, et une quasi-absence de scolarité.

                enfants Dao

                Elles vivent en symbiose avec le cycle végétal, dans leurs croyances comme le culte des esprits et des valeurs issues du culte des ancêtres, du bouddhisme, du confucianisme, du taoïsme…

                Le temps se faisant menaçant, nous optons d’aller directement à Ninh Binh (pour aller admirer la Baie d’Halong terrestre entassées dans un bus local, un solide montagnard au visage buriné et “parfumé” aux effluves de son village, m’écrase une épaule, ma jambe est repliée contre des sacs de riz et l’un de mes bras tordu en travers, l’autre je ne sais plus trop où, ma colonne vertébrale dessinant un bel "S" … je ne trouve même pas la place pour appuyer sur le déclencheur de mon appareil photo….

                Hum!… Ça me démange !… je crois que j’ai attrapé quelques puces…
    Ces bus bondés transportent aussi un grand matelas pour deux personnes, voire des sacs de ciment qui obstruent le passage. Mon bus hoquette sur la route bosselée, bien que goudronnée, et toute en virages sinueux. De nombreux travaux nous ralentissent encore plus et 30 km/h est une moyenne raisonnable. Enfin, après 10 heures de voyage (on compte ici en heures et non en km) nous arrivons à notre destination… sous une pluie battante. Zut alors !

                 Bises !           Brigitte

    23/1/2008

    SAPA et les villages des “Alpes vietnamiennes”

    Classé dans: — Brigitte @ 21:35:36

    SAPA :    Le seul moyen pratique de se rendre dans les villages des minorités ethniques, reliés par des petites routes impraticables, est la mobylette….  
    Me voilà, donc, juchée sur l’engin, casquée, partie à la rencontre des minorités Hmông Noirs (en costume sombre, ils utilisent l’indigo pour colorer leur vêtements),

                                  Femme Hmông

                                                                        Femme Hmông et son enfant

    Kinh, Dao Rouges (leur coiffe est écarlate),

                                   Femme Dao rouge

                                                                            Femme Dao rouge

    les Daym Tay etc.

                 Les villages sont très pauvres mais nous avons toujours eu un excellent accueil. Nous avons laissé nos motos et randonné dans ces petits villages éparpillés dans la vallée. Les femmes vêtues de leurs costumes traditionnels aux couleurs vives et portant de très grosses boucles d’oreilles et les hommes Hmông au crâne rasé et se couvrant de la calotte chinoise gardent intactes leurs traditions.

                                sapa2

        J’ai privilégié, ici, le dessin à la photo, gênée, quelque part, par le côté “voyeurisme” de notre présence.  

    Nous avons eu la “chance” d’assister à une cérémonie de funérailles, impressionnante par le cortège, les psalmodies et les couleurs des vêtements.

    Le mauvais temps et, en particulier, la brume nous ont fait quitter plus tôt que nous ne l’avions envisagé   SAPA pour  Dien Bien Phu , où je me trouve, actuellement. Les paysages sont magnifiques, les montagnes embrumées laissant place à des vallées, puis des plaines agricoles découpées par les rizières où femmes, hommes et buffles travaillent de concert. Tout semble être harmonie…

        J’ai frôlé la Chine à Sapa, je flirte avec le Laos à Dien Bien Phu. La ville est assez quelconque. Nous sommes, tout de même, montées sur une des célèbres collines, “Eliane", la seule qui ait tenu jusqu’au bout, pour voir la fameuse cuvette… :-( Je ne reviendrai pas, bien entendu, sur l’histoire de cette tragédie.
    Nous repartons très tôt demain, 24 janvier, à la découverte d’autres lieux et paysages….

          Bizatous !      Brigitte

    21/1/2008

    Le King Express vers SAPA

    Classé dans: — Brigitte @ 15:50:31

                Nous avons, donc, quitté Hanoi, bruyante et pétaradante ;-)

                          

    pour prendre le “King Express"… lequel n’a, vous vous en doutez, de king et d’express que le nom, reliant Hanoi et Lao Cai. Puis un bus allant à Sapa, à 380 km au nord d’Hanoï, à la frontière chinoise.

               À 1650 m d’altitude, cette ville qui était un lieu de vacances apprécié des français lors de la colonisation et qui fut le siège d’un sanatorium et d’une station météorologique, est une base de départ pour aller randonner dans les petits villages où vivent les différentes minorités ethniques.

                           Sapa1

    On peut admirer de très beaux paysages avec de verdoyantes rizières en terrasses et de minuscules villages dans de vastes vallées cultivées. Malheureusement, c’est l’hiver. Il ne fait pas froid, mais une véritable brume recouvre toute cette partie du Nord… Nous verrons demain…

                                                  sapa

                     Brigitte

    20/1/2008

    HANOÏ 2

    Classé dans: — Brigitte @ 17:25:25

               HANOÏ , capitale du Vietnam, Latitude : 21° 01′ nord Longitude : 105° 53′ est.

                Je suis saisie, à ma descente d’avion, par la vue d’une sorte de légère brume moite qui enveloppe cette ville et lui donne un aspect quelque peu mystérieux et insaisissable. Hanoï, « la ville au-delà du fleuve » se divise en quatre grands quartiers: le quartier du centre est Hoan Kiem. Plus à l’ouest, Ba Dinh, qui se caractérise par le musée et le mausolée en l’honneur d’Hô Chi Minh; on y voit aussi le lac de l’ouest et la Pagode au pilier unique.

                              hanoï pagode

    Le quartier Hai Ba Trung est nommé ainsi en l’honneur des sœurs Trung qui défendirent la ville contre les Chinois au 1er siècle.
    Enfin, au sud-ouest, Dong Da où se trouve le fameux Temple de la littérature.

                                

                J’ai décidé de loger dans Hoan Kiem, plus précisément dans le plus vieux quartier d’Hanoï, surnommé « le vieux quartier des 36 rues » où les rues sont un enchevêtrement d’habitations étroites, colorées à souhait, d’architecture variée, mêlée, asiatique et européenne.
    Les murs de ces petits immeubles se couvrent de larmes grises, conséquence de l’humidité ambiante de ce pays. Terrasses et balcons laissent entrevoir linge et plantes s’entremêlant, disons, de manière harmonieuse.
    Une ribambelle de marchands de toutes sortes que l’on pourrait très bien imaginer vivre il y a plusieurs siècles, dans leurs petites échoppes, s’activent continûment à leurs tâches.
    Il est question d’inscrire bientôt ce quartier sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
    Non loin de là se trouve aussi le lac Hoan Kiem, principal point de repère du centre ville.

                               hanoi 36 rues

                Fait aussi saisissant à Hanoï : la circulation ! Les petites mobylettes pétaradantes chevauchées par des cavaliers aux casques pleins de couleurs transportant leur chérie, leur famille ou des objets de toutes dimensions, se faufilant dans les rues et ayant chacune une harmonie de klaxon différente…
    À écouter ce concert “agrémenté” de la bonne odeur des gaz d’échappement, je me pris à me dire que cette brume vaporeuse et envoûtante qui m’avait fait rêver aux mystères asiatiques, lors de ma descente d’avion, était plus le résultat d’une pollution stagnante que d’une magie ensorcelante…  

                               rue hanoi
    Il faut vraiment être intrépide pour se lancer à traverser ce rempart roulant, mais on s’y fait … comme à tout d’ailleurs. ;-)
              Ce soir, je prends un train de nuit pour les régions nord du pays, afin de visiter les petits villages des minorités… la campagne en prévision !
    Bises et à bientôt !     Brigitte

    HANOÏ 1

    Classé dans: — Brigitte @ 17:20:28

    J’effectue, comme je l’écrivais, un beau périple à travers le Vietnam et le Cambodge avec une amie, archéologue au CNRS et aquarelliste.

        vue hanoï

       Mon voyage s’est bien passé avec un arrêt à Ho Chi Minh ville et arrivée à Hanoï hier soir, 19 janvier.
       Je reprends le train ce soir pour Lao Cai.    J’envoie quelques premières impressions sur Hanoï sur un clavier anglais… :-(

    Je rappelle que, si vous postez des commentaires, ils n’apparaîtront que lorsque je les aurai validés.
    Cela pour éviter les spams dont sont victimes tous les blogs. Merci de votre compréhension ;-)

                                        Brigitte Rubat du Mérac

    18/1/2008

    Départ pour le Vietnam

    Classé dans: — Brigitte @ 08:36:52
         Je pars, aujourd'hui, pour un long voyage d'un mois au Vietnam, puis, en guise de dessert, au Cambodge, pour voir les temples d'Angkor. ;-)
    


    À la demande de mes fans ;-) , je reprends, donc, ce blog pour donner au jour le jour et selon les possibilités que je trouverai sur place, quelques nouvelles, impressions, émotions.

    Pour l’heure, voici, sur la carte, le trajet prévu. Je pars avec une amie et nous avons soigneusement préparé ce voyage, ces mois derniers :

                       Brigitte au vietnam

              À bientôt pour des nouvelles ! et Bizatous !  Brigitte

    5/4/2007

    Voyage en TUNISIE ( fin mars 2007 )

    Classé dans: — Brigitte @ 10:00:16

                TUNISIE

    carte Tunisie

    J’ai éprouvé beaucoup de difficultés, là-bas, pour me connecter à Internet et, singulièrement, pour accéder à mon blog, ce qui s’est avéré impossible. C’est pourquoi le récit de mon voyage sera d’un seul tenant ;-)

             Nefta  est une petite oasis, située à la porte du désert.
         Elle est surtout connue pour sa Corbeille, vaste crique aux parois ocres et abruptes autour de laquelle s’étend la petite ville parsemée de mausolées blancs et de mosquées (plus de 300 lieux de prière à Nefta, celle-ci étant la deuxième ville sainte de Tunisie). Il est agréable de se promener dans la palmeraie où l’on récolte les meilleures dattes du Sahara (palmiers deglet en nour : doigts de lumière ;-) ). La vieille ville est intéressante par son architecture que l’on retrouve à Tozeur : briques ocre en saillie ou en retrait, composant des décors géométriques (chameau, tapis…) et donnant, ce faisant, de petites ombres rafraîchissantes.

    architecture à Tozeur

                                 Architecture à Tozeur                                                           Zaouïa à Nefta

    Les ruelles voûtées protègent de la chaleur et créent un dédale inextricable où un fil d’Ariane serait bien utile à l’explorateur. On remarquera les belles portes d’entrée de maisons de couleurs différentes (bleues, vertes, jaunes) aux 3 heurtoirs  (un pour l’homme, l’autre pour la femme et le troisième pour l’enfant).

         porte Tunis porte Tunis

                                                                                      Portes à TUNIS

    Nous avons aquarellé ces petites rues, assises par terre, soumises à la curiosité des passants et surtout des enfants.

              Notre séjour a été enrichi par les visites de trois oasis de montagne (TamerzaChebika et Midès). Nous avons commencé par la ville de Metlaoui, où nous avons embarqué dans un petit train  nommé le « Lézard rouge ». Ce train fut offert par la France au bey de Tunis et a été réhabilité pour le tourisme. Nous avons franchi les gorges impressionnantes de Selja, voyage entrecoupé de deux arrêts au cours desquels les voyageurs sont descendus  « mitrailler » ces belles gorges avec leurs appareils photo.

    Tamerza : est un superbe vieux village, planté tout en longueur au sommet d’une crête. À ses pieds, un oued tari. Abandonné en 1969 à la suite de pluies diluviennes, ce village ressemble à un reliquat de  château de sable à marée montante…

               

    Midès : appelée, aussi, le « Far West » tunisien. Un grand canyon entoure l’ancien village qui se présente à nos yeux tel un paquebot échoué sur un éperon. Pour la petite histoire, « Fort Sagane » et « Le patient  anglais » ont été tournés à Midès.

                

    Chebika : abandonnée, également, en 1969 et pour les mêmes causes que Tamerza, Chebika a beaucoup de charme grâce à sa petite oasis nichée dans une gorge encaissée située au pied du Djebel Maadheb. On peut voir l’eau sourdre du rocher en trois points. C’était un poste de garde du limes romain sur la route de Théveste (Tébessa). Nous avons fait une pause pour une petite séance d’aquarelles, à  l’ombre des palmiers rafraîchissants.

                   oasis de Chebika

    Ravies de cette escapade, nous avons récidivé quelques jours plus tard, en nous rendant à Douz, oasis située sur l’autre rive du chott El-Djerid ( voir carte ).

    chott el djerid

                                                                                          Le chott El-Djerid

    Un mot sur cette vaste étendue formée d’une croûte épaisse de sel qui s’étend du golfe de Gabès à la frontière algérienne. Vestige d’une ancienne mer intérieure, composé de lacs plus ou moins asséchés sur une superficie de 5 000 km2, il offre un paysage surprenant : aucune végétation; la ligne d’horizon, où l’on distingue à peine des montagnes est le seul repère. De longues rides blanches strient la terre argileuse, une vaste étendue argentée qui scintille au soleil.
    Les minéraux, comme le phosphate, irisent les eaux stagnantes de couleurs roses ou bleues. On ne distingue plus le vrai contour des choses et spectres et silhouettes ondulent en mirages dans les vibrations d’un air surchauffé. Le chott est bordé de petites oasis aux maisons traditionnelles.  Les lumières sur le chott, tour à tour changeantes  suivant les couleurs du ciel, peuvent aller du rose pâle au bleu violacé.
    Ce jour là, le ciel était vraiment capricieux mais nous avons bénéficié de lumières bleutées, légèrement estompées par un léger voile donnant à l’atmosphère  un accent mélancolique.

             À peine étions-nous arrivées à Douz que le ciel a déversé sur nous ses pleurs… Nous  avons trouvé refuge dans un café typique où les hommes se pressaient autour d’un verre de thé. Nous avons profité de cette occasion pour remplir à nouveau nos carnets de croquis.

               Nous sommes, ensuite, remontées tout doucement sur Tunis, en prenant un « louage », sorte de taxi collectif, à prix très avantageux.
               La Tunisie est un pays chargé d’une histoire très riche, dont  je ne vais pas retracer tous les envahisseurs successifs, depuis la fin du IIe millénaire av. J.-C., quand les Phéniciens créent des comptoirs sur la côte africaine, dont Carthage, au nord-est du pays, qui devient indépendante à partir du VIe s. et accroît son influence en Méditerranée pour devenir la rivale de Rome, Hamilcar, Hannibal, sa défaite, la création de la province d’Afrique par les Romains au 1er siècle av.J.-C., l’arrivée des Vandales, puis la conquête arabe au VIIe s., le protectorat  français (traité du Bardo en 1881), l’occupation italienne, pendant la seconde guerre mondiale, et enfin l’indépendance en 1956.

                Nous nous sommes intéressées, en remontant dans notre « louage », aux ruines romaines de Sbeïtla et de Dougga.
    Sbeïtla, l’antique Sufetula, est située au centre-ouest de la Tunisie, à environ 260 km de Carthage. Fondée au 1er siècle, elle connut une grande prospérité du IIe au IVe siècle où elle fut siège d’un évêché. C’est l’un des sites antiques les mieux conservés du pays. Point de passage obligé entre le Nord et le Sud, l’installation humaine y est ancienne, du moins dans les environs immédiats de la cité antique où plusieurs escargotières (VIIIe millénaire) ont été découvertes, la création de la ville elle-même ne datant que de la dynastie des Flaviens.

    Après l’occupation vandale (439), puis la reconquête byzantine par l’empereur Justinien en 533, Sufetula deviendra le ou l’un des sièges de l’état major byzantin. Le Patrice Grégoire, qui déclare, au début du VIIe siècle, son indépendance vis-à-vis de l’empereur, choisit, semble-t-il, la ville comme lieu de résidence. C’est durant cette période qu’un certain nombre d’édifices furent fortifiés afin de contrer la menace des tribus berbères et celle beaucoup plus puissante des armées musulmanes venues de Tripolitaine au sud. Et c’est précisément à Sbeïtla, ou près d’elle, qu’eurent lieu les premières batailles entre Byzantins et Musulmans…

    Le site est bien mis en valeur, avec plans et explications. Un arc de triomphe imposant (d’Antonin le Pieux, il y en a un autre de Dioclétien) et bien conservé se détache nettement du site. Nous avons parcouru ces belles allées dallées passant par une porte monumentale qui débouche sur le forum. A l’intérieur du forum, le Capitole et ses trois temples (pour Jupiter, Junon et Minerve), alors qu’ailleurs, dans le monde romain, la triade capitoline était vénérée dans un seul temple…

    L’ensemble est magnifique et nous y avons fait halte. Le soleil encore léger de ce début de printemps caressait ces ruines déjà balayées par un petit vent. Nous avons pu remarquer un pressoir à huile (la ville reposait économiquement sur l’huile d’olive), des thermes avec de belles mosaïques, un théâtre restauré et utilisé actuellement pour des représentations musicales. Au Nord, on a retrouvé des basiliques chrétiennes, monuments remarquables et des plus importants d’ Afrique du Nord. Un petit musée attenant aux ruines permet de compléter une visite déjà riche.

                 Le lendemain, nous avons trouvé un autre « louage » pour nous rendre à Tunis via Dougga. Hélas, le ciel était contre nous et nous avons essuyé des trombes d’eau diluviennes ! :-(
    Construite sur un plateau incliné qui domine la riche vallée de l’oued Khalled, Thugga était déjà, à la fin du IVe siècle avant J.-C., au dire de Diodore de Sicile, « d’une belle grandeur » et offre au visiteur, même sous la pluie, un spectacle inoubliable. C’est un des ensembles archéologiques les plus intéressants de toute l’Afrique romaine.  Nous avons dû faire l’impasse sur Dougga la belle mais inaccessible… ce sera pour une prochaine fois ! :-/

                     

                                                                           Promenades dans les palmeraies

                 Notre séjour s’est terminé  à Tunis. Le centre de Tunis est marqué par l’architecture coloniale. Tout un monde hétéroclite va et vient : les jeunes, les vieux, habillés en costumes occidentaux ou traditionnels, les cireurs de chaussures, les vendeurs de jasmin, les mélopées des muezzins, tout cela crée un tourbillon de vie…

                À Tunis, la visite du Musée du Bardo est incontournable. Construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle, cet espace devait répondre à une destination palatiale plutôt qu’à une fonction culturelle ; cependant, devenu musée en 1882, baptisé de ce fait musée Alaoui - du nom du souverain de l’époque, Ali Bey (1882-1902) -, il connut une heureuse transgression d’usage qui en fit un haut lieu de culture et de civilisation. En 1899, les autorités de l’époque lui adjoignirent un second espace, le petit palais, qui allait désormais abriter les collections d’art islamique. De par leur qualité architecturale, ces deux palais sont aujourd’hui partie intégrante du musée national. Il renferme l’une des, sinon la, plus importante(s) collection du monde de mosaïques romaines. Sur deux étages, dans de très belles salles, sont exposées des mosaïques et encore des mosaïques, Virgile écrivant l’Enéide, Ulysse attaché au mât de son navire… certaines immenses comme le Cortège de Neptune où le dieu marin est entouré de 56  médaillons figurant ses proches parents : Néréides, Sirènes, Tritons…

    Avant de quitter Tunis, je n’ai pas pu résister à l’envie d’arpenter les petites ruelles de la Médina. Elue au patrimoine culturel de l’humanité par l’UNESCO, un plan de sauvegarde a été  mis sur pied. La ville est ceinturée de remparts, communicant par des grandes portes avec l’extérieur. La Médina abrite demeures, palais, cimetières, mausolées, hammams, médersas, places, jardins etc.. Se promener au gré de sa fantaisie, admirer ombres et lumières, passer sous les porches, déboucher sur une ruelle étroite, pousser une porte cochère …

                        

                                                                           En poussant les portes cochères…

    arriver aux souks où sont rassemblés tous les corps de métiers : libraires, parfumeurs, soyeux, tailleurs, bijoutiers  etc.. . Ceux-ci, pleins de couleurs étincellent de mille feux pour attirer la clientèle : « c’est moins cher que gratuit !» me dira un commerçant gentiment. :-)

                          

                                                                           Dans les souks de Tunis

                Les tunisiens sont très accueillants et hospitaliers, d’une grande gentillesse. S’ajoutent aux couleurs, les mille petits bruits ( le tintement d’un marteau qui ciselle, la vibration d’une machine à tisser, les échanges ou disputes des commerçants ). On est également assailli par une multitude d’odeurs : les cuirs, les fleurs de jasmin, les épices… tout est vie dans la Médina qui invite à un voyage dans le temps…

                           Bizatous !              Brigitte 

    1/3/2007

    Bientôt la Tunisie !

    Classé dans: — Brigitte @ 21:35:16

           TUNISIE

    Je pars, en effet, bientôt pour la Tunisie, pour un séjour alliant le dessin et les visites de certains sites.

    Une amie me prête sa maison à Nefta, oasis située au sud-ouest de la Tunisie. Coincée entre le Chott el-Jérid et les dunes du Sahara, près de Tozeur, la ville fut jadis une cité numide puis romaine et enfin arabe où elle devient un haut lieu du soufisme.

            

           Accompagnée par des amies aquarellistes, nous avons le projet de traverser toute la Tunisie en bus. :-)

        De nouvelles perspectives intéressantes ! Je vous tiens au courant…

             Bizatous !          Brigitte

    Bucovine roumaine

    Classé dans: — Brigitte @ 20:26:16

               ROUMANIE

    Un second petit tour, en Roumanie, cette fois et, plus spécifiquement, en Bucovine, au nord-est de la Roumanie, berceau d’une vieille civilisation où histoire et légendes s’entremêlent… C’est un paysage de collines et de vallées adossées à l’arc des Carpates :

                                       

    La Bucovine est un pays-carrefour où cohabitaient plus de dix nationalités différentes. Elle fut le coeur de la Moldavie, au temps où ses princes la couvrirent d’églises et monastères. Puis elle fut ottomane, province de l’empire autrichien, roumaine.

    En 1944, la partie nord fut annexée dans un bain de sang par l’URSS et se trouve, aujourd’hui en Ukraine. Le sud de la Bucovine reste roumain. De part et d’autre de la frontière, on peut rencontrer les témoignages encore vivaces de l’agonie de ce qui fut une oasis multiculturelle : des Roumains d’Ukraine, des Ukrainiens de Roumanie, des Vieux Croyants russes, des Allemands, des Polonais, une brillante culture juive… Et l’univers mystérieux des Houtsoules…

              

    Nous avions le projet d’aller visiter de magnifiques églises et monastères, construits aux XVe-XVIe siècles, après la chute de Byzance, empreints d’une beauté et d’une grandeur particulières non seulement en raison de leur architecture mais aussi pour leurs peintures intérieures et extérieures.

    À pied, dans la neige, nous sommes ainsi allés d’église en église, logeant chez les Houtsoules, peuple des Carpates, vaillant et accueillant, immortalisés par le cinéaste Paradjanov dans les “Chevaux de feu” .

                   

                  Une des chambres (très kitch) chez les Houtsoules. Je n’ai pas eu peur des lions qui montaient la garde !… :-)

    28/2/2007

    Un séjour à Vilnius

    Classé dans: — Brigitte @ 19:59:03

    Bon eh ! bien, me revoilà ! Je reprends le récit de mes pérégrinations ! Après de petites vacances bien méritées ;-) , un ou deux petits tours tout doux pour ne pas perdre la main pour les voyages (manquerait plus que ça !) :

            La Lituanie

    Un long week-end en Lituanie, en novembre dernier, où froid et grisaille mettaient en valeur les couleurs vives des maisons et isbas des pays du Nord.

    Après bien des déboires ( le tristement célèbre « pacte Molotov-Ribbentrop » et le long « cauchemar rouge » ) L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie obtiennent enfin leur indépendance en 1991. Le 1er mai 2004, ces trois états joignent l’Union Européenne.

                                     

    Située sur la rive orientale de la mer Baltique, au nord de la Pologne et au sud de la Lettonie, la Lituanie est le plus grand, le plus méridional, le plus peuplé, le plus dense, aussi, des trois états baltes, ainsi que le plus touristique Elle fait partie de l’Union européenne depuis le 1er mai 2004.

                                     

    Je vais écouter une de mes amies lituaniennes, musicienne ( Muza Rubackyte ) jouer le concerto n°2 de Brahms et Ein Heldenleben, poème symphonique de R. Strauss, à l’Opéra de Vilnius.

    Vilnius, la capitale, qui a fait la une des journaux lors de la malheureuse affaire Trintignant, est une ville de 541 600 habitants, construite dans des styles variés : gothique, Renaissance, baroque ou classique. La vieille ville, particulièrement bien conservée, est la partie la plus intéressante et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, notamment le quartier des ambassades avec ses façades typiques des pays du Nord de l’Europe, colorées et, souvent, largement sculptées.

                   

    Voici un petit exemple d’église baroque.

            

           Demain, la Roumanie ;-)

                              Brigitte

    9/2/2007

    Quelques aquarelles

    Classé dans: — Brigitte @ 11:00:00

    À la demande de nombreux visiteurs, amis ou “fans” ;-) qui se désolaient de l’arrêt de ce blog, je vais, peut-être, le reprendre, avec des dessins ou images de mes prochains voyages ou visites .
    Pour l’heure, vous pourrez feuilleter, sur mon site, un petit livre d’aquarelles réalisées au cours de ce voyage autour du monde. Certaines se trouvent dans le livre évoqué précédemment, d’autres non. Je vous souhaite de passer un agréable moment en tournant ces pages…
    Il vous suffit de cliquer sur la petite image ci-dessous :

                        

    Bizatous………..Brigitte

    P.S. : Je vous rappelle que, si vous désirez écrire des commentaires, ils seront, évidemment pris en compte mais ne s’afficheront qu’après validation de ma part (en raison des spams) ;-)

    10/12/2006

    Mon livre d’aquarelles

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 12:00:00

    Grande nouvelle !  

    Le livre d’aquarelles réalisées pendant mon voyage a été imprimé et est en vente!

    livre d'aquarelles

    C’est de nouveau un petit bonheur, pour moi, de voir concétiser un peu de mon rêve.

    marché_aquarelle

    Si l’un de mes lecteurs désire l’acquérir, il est en vente ici:

      Jean-Vier - 66 rue de Vaugirard (angle Vaugirard et rue Cassette),
                à PARIS, métro St Sulpice, tél : 01 45 44 26 74.
                              Editeur :   Fernando Fauquié.

        On peut se le faire adresser. Je crois qu’actuellement ce magasin est ouvert aussi le dimanche ;-)

        Ou bien encore à la :   Librairie Ulysse
                                            26 rue Saint Louis en l’Isle     75 004  Paris
                                                             Tél. 01 43 25 17 35
                                                   site web: Ulysse

    mer_aquarelle
     Bizatous !!!     Brigitte   

    22/10/2006

    Nota Bene ;-))

    Classé dans: — Brigitte @ 12:30:42

    En raison des spams multiples et assez graveleux dont ce blog est l’objet (faut croire qu’il a du succès ;-) ), je me vois contrainte de filtrer l’affichage des commentaires… :-(

    Vous pouvez, cependant, toujours en écrire mais ils ne s’afficheront que lorsqu’ils auront été approuvés !
    Ne vous étonnez, donc, point s’ils n’apparaissent pas immédiatement ;-)
    Bizzzzzzzzàtous et merci de votre compréhension et votre fidélité !
      Brigitte

    1/8/2006

    Diaporama ou récit en images

    Classé dans: — Brigitte @ 18:12:26

    Bonjour à tous!

    Afin de calmer autant que faire se peut la mélancolie de mes amis qui déplorent la fin de ce récit de voyage dont ils avaient pris l’habitude de consulter régulièrement les nouvelles péripéties, ;-)

             je vous propose de regarder ce diaporama que je vous ai construit à partir de toutes les images de ce blog, y compris celles de la page d’images annexée. J’espère qu’il vous plaira et rappellera à votre esprit les souvenirs des mois passés… :-)

            Il nécessite, cependant, sur votre ordinateur, la présence du plug-in de Flash.

            Il vous suffit de cliquer sur mon orchidée ci-dessous pour le démarrer automatiquement.
    Si vous approchez la souris des images, vous verrez apparaître des boutons qui vous permettront une navigation plus rapide, voire d’arrêter ou reprendre le diaporama. Si vous quittez l’image, les boutons disparaissent ;-)

            Je vous souhaite un grand plaisir à le regarder.

                              Orchidée de Singapour

                   Bises à tous!      Brigitte 

    1/7/2006

    La France… et la leçon du voyage

    Classé dans: — Brigitte @ 23:57:15

       Bord Madang

    J’ai vu des mers et des îles
    Se fondre et s’entrelacer
    En des nuances subtiles
    Sous un soleil harassé.

    Sur les restes des empires,
    J’ai vu le ciel s’embraser
    Et puis la nuit s’éclairer
    Des lumières des navires,

    Les étoiles scintillantes
    Disparaître doucement
    À l’aurore sémillante
    Une à une, exquisément.

    Comme un kaléidoscope
    Les villes ont défilé
    Riantes ou interlopes
    En cent éclats animés,

    Des escales fascinantes
    M’ont permis, assez souvent,
    Des rencontres attachantes
    Avec les pays et gens.

    Explorant les étendues
    Sans fin, du temps, de l’esprit,
    Les arcanes défendues
    Du monde, dans mon abri,

    De filtres en labyrinthes,
    J’ai voyagé tant et tant,
    De reflets en demi-teintes,
    D’un pas parfois hésitant…

    Mes souvenirs, en abyme,
    Réveillent des souvenirs
    Qui s’emmêlent et s’arriment
    Aux brumes de mes désirs…

    J’en aurai tourné, des pages,
    Certes, de toutes couleurs;
    Mais le plus beau des voyages
    Fut mon voyage intérieur.

       Femme dans un village Madang

       Tronc de banian

                        Brigitte

    30/6/2006

    Ouessant… déjà !…

    Classé dans: — Brigitte @ 14:53:22

    C’était la panique, aujourd’hui, parmi les passagers : notre vieil ordinateur était out ! :-(  
    À force de bricolage, il a repris vie et j’envoie vite, vite, ce message avant sa mort prochaine !…

    « Qui voit Ouessant, voit son sang »… Nous voilà, donc, au large de l’île d’Ouessant
    (49°10′04 de latitude Nord et 4°31′19 de longitude Ouest) dont vous voyez une vue satellite :

              île d'Ouessant (vue satellite)

    Je vois… la fin du voyage et sens l’air iodé de la Bretagne. :-) . Ouessant est une île depuis les temps préhistoriques. À la fin de la dernière ère glaciaire, elle était déjà séparée du continent. Les éléments d’occupation les plus anciens remontent à 1 500 av. J.-C !

              île d'Ouessant

    D’une forme semblable à une pince de crabe, elle est la 7e île française par la taille. Située à 20 km au large de la côte ouest du Finistère, longue de 8 km et large de 4, elle est la terre la plus occidentale de la France métropolitaine si l’on excepte l’îlot de Nividic à quelques encablures.
    Cette île est séparée de l’archipel de Molène par le passage du Fromveur, un bras de mer présentant des courants marins puissants (8 à 10 nœuds) qui résultent de l’existence d’une faille locale de 60 m de profondeur.
    Entourée de plusieurs îlots, Ouessant marque traditionnellement l’entrée sud de la Manche (l’entrée nord étant constituée par les îles Sorlingues).

    Autrement, la photo que j’avais un peu rapidement présentée comme étant “notre dernier drink” le dimanche 25 (post du 27)… ne représentait pas — on le sait, maintenant ;-) — le dernier  pot qu’il nous aura été donné de prendre ensemble. En fait, il y a eu un autre pot hier soir et, ce soir, j’invite, à mon tour, tout le monde pour mon dernier pot… ;-)
    Il convient de fêter joyeusement la fin !

    En fin de compte, nous arrivons samedi … heu !… demain, donc !…                     Brigitte

    29/6/2006

    Atlantic again !…

    Classé dans: — Brigitte @ 06:33:08

    Nous ne devions rester que quelques heures à Algeciras et être de retour pour 16  heures. Algeciras n’étant pas une ville extraordinaire  ,  je me suis empressée de prendre un bus pour me rendre à Gibraltar.
    Trois autres passagers m’ont accompagnée. Le trajet a duré 40 minutes, la route traversant de part en part de très nombreux chantiers d’immeubles en construction, pas très beaux. :-( Nous avons passé allègrement la frontière et fait le tour de cette ville fort sympathique. Nous avons apprécié le charme désuet typiquement british de ce rocher britannique à la pointe de l’Espagne.

    gibraltar ancien

    Cela m’a rappelé mon enfance, lorsque, du Maroc, nous traversions le détroit pour arriver à Gilbraltar et que nous nous amusions à faire des grimaces aux singes comme aux soldats britanniques impassibles sous leurs bonnets de fourrure. :-)  Les soldats ne sont plus là et je n’ai pas eu le temps d’aller voir les singes. Pour bien visiter Gibraltar, il faut au moins deux jours…. et je me promets de revenir pour un petit week-end.    

    Le cargo a pris du retard et nous n’avons quitté Algeciras que fort tard dans la soirée. À nouveau, j’ai été subjuguée par tous les éclairages du port, des immenses grues, des cargos, puis de la ville et enfin de la baie tout entière ! Nous avons dépassé les côtes marocaines, au long desquelles on pouvait apercevoir également tout un chapelet de lumières. Ce matin, nous sommes passés par le golfe de Cadix

    cadix ancien

    et, à cette heure, nous naviguons au large du Portugal;
    (nous nous trouvons exactement à : 39°28′88 Nord et 09°57′03 Ouest). Chaussez, donc, vos bésicles et vous verrez mon bateau  ;-) :

    carte Ibérie

                          Brigitte

    28/6/2006

    Détroit de Gibraltar. Des courants et des vagues…

    Classé dans: — Brigitte @ 16:35:08

    Parlons un peu, voulez-vous, de ce détroit de Gibraltar, autoroute maritime empruntée à longueur de journée de manière incessante par des navires de tout tonnage. 80 000 cargos passent chaque année dans ses eaux !

    Vue satellite détroit Gibraltar

    Le paysage actuel du Détroit de Gibraltar est récent, à l’échelle des temps géologiques : il résulte directement du réchauffement climatique qui a succédé à la dernière glaciation. Le niveau de la mer est remonté de 135 m en l’espace de vingt mille ans en submergeant les plateaux continentaux entre 19 000 av. J.-C. et le début de notre ère.
    Mais je voudrais, ce soir, vous parler du phénomène impressionnant (et invisible de notre hauteur) des vagues internes :

    Carte marine détroit Gibraltar

    Ce détroit est la porte étroite des échanges d’eaux qui s’effectuent entre l’Atlantique et la Méditerranée en courants séparés . Le plan d’eau de la Méditerranée est plus bas que celui de l’Atlantique du fait de l’évaporation très importante que subit cette mer. Une couche supérieure d’eau douce et chaude entre vers l’est dans la Méditerranée. En retour, une couche inférieure, plus froide et plus salée se déverse vers l’Ouest dans l’Océan Atlantique.

    En effet, les eaux froides et à forte salinité sont plus denses ; elles ont, ainsi, tendance à s’enfoncer dans les profondeurs de l’océan. Les eaux douces et chaudes, au contraire, tendent à remonter vers la surface. Ainsi se créent des courants de densité (verticaux); une frontière de densité sépare les couches à une profondeur d’environ 100 m. Les vues de satellites (NASA) nous montrent bien ce phénomène, à l’origine de vagues internes:

    vagues internes détroit Gibraltar

              Comme le trafic de voitures sur une route, l’écoulement de l’eau se resserre dans les deux directions en raison de son passage obligé au-dessus d’une barrière peu profonde: le seuil de Camarinal . Ce qui déclenche des vagues internes qui, bien que se produisant à grande profondeur et n’ayant pour résultantes que de très petites vagues en surface, sont observables par satellite.
    Elles se forment entre les couches d’eau de différentes densités, étant associées à des cisaillements de vélocité (vitesses différentes voire opposées des couches). Les oscillations peuvent se produire si l’eau est déplacée verticalement; les vagues internes les plus importantes sont celles qui sont associées à des oscillations de marées le long des marges continentales. Sur l’image suivante, les vagues internes se manifestent à la surface de l’océan comme des motifs curvilignes répétitifs à quelques kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar. De grandes quantités d’eau de l’océan Atlantique pénètrent dans la mer Méditerranée durant la marée haute et les tempêtes….

    vagues internes 2 détroit Gibraltar

         Bonsoir ! ;-) Brigitte

    27/6/2006

    Algeciras, Espagne… et Suez, encore !

    Classé dans: — Brigitte @ 12:30:13

    Algeciras, España.    Latitude :  36°07′16′’ Nord     Longitude :  5°28′04′’ Ouest

    Carte Algésiras

               Port d'Algésiras

                                    Vue du port d’Algésiras

    Nous sommes arrivés en Espagne cette nuit à 2h 30 et c’était magnifique de voir toute cette baie illuminée, Gibraltar à tribord et Algéciras à bâbord. Les cargos brillaient de tous leurs feux et cette vue est l’un des points forts de mon voyage. Nous avons quelques heures devant nous et je m’empresse d’envoyer ce petit texte, avec, comme promis, des photos du canal de Suez par lequel je suis passée, l’autre jour :

    Entrée du Canal de Suez

                                    Entrée du Canal de Suez

    Oasis au bord du Canal de Suez

                                    Oasis au bord du Canal de Suez

    Pont d'El Quantara

                                    Pont d’El Quantara, sur le canal

          Voici, aussi, la photo souvenir de notre dernier drink, sur le cargo :

    Le dernier drink de Brigitte

                                    Brigitte et les garçons   :-)

    Comme on le voit, je suis bien entourée par le Capitaine, le Commissaire de bord et un cadet officier.

    Sinon, rien de spécial à signaler. Pour diverses raisons, une passagère est descendue à Singapour, l’un de nos militaires à Suez, deux autres passagers à Algésiras et il y a eu un renouvellement de quelques membres de l’équipage; certains sont repartis vers d’autres destinations et d’autres sont venus les remplacer. Nous ne sommes plus que cinq  passagers. Je me rends compte que je n’ai pas eu le temps d’effectuer tout ce que j’avais prévu de réaliser; mon emploi du temps du début a été transformé au fil des jours et des événements du voyage… et il faudrait que je refasse un deuxième périple pour terminer mes projets…

    Pour terminer, une photo du lever de soleil sur le port d’Algésiras, à l’arrivée, ce matin :

    Lever de soleil sur Algeciras

                                    Lever de soleil sur Algeciras

    Demain, je vous parlerai, peut-être, du détroit de Gibraltar et puis…
                     Brigitte

    Rouille…

    Classé dans: — Brigitte @ 02:30:29

           Rouille 1

           Mais non !… ;-) Ce n’est pas un tableau abstrait ! C’est une image de rouille mélangée à un peu de peinture  !

      Du reste, voici quelques photos de rouille prises çà et là, au cours de mes pérégrinations sur mon navire :

                Rouille 2

           Rouille 3

                      Rouille 4

                      Rouille 5

          Bon, c’est pas tout ça!… Il est 2h 30, nous sommes en Espagne et je dois retourner sur le pont ! Vous m’excuserez bien !… ;-)
                   Brigitte

    25/6/2006

    Mare nostrum… et centième !

    Classé dans: — Brigitte @ 16:27:36

    Notre cargo poursuit sa route et j’ai pu apercevoir le Cap Bon en Tunisie et les côtes algériennes.

    Du reste, vous pouvez aisément suivre mon itinéraire sur la carte extrêmement documentée qui nous permet de nous diriger en ces lieux exotiques ;-)

    carte de la méditerranée antique

    Mardi matin, nous faisons escale à Algeciras, cité españole qui me permettra, sans doute, d’envoyer quelques photos de la traversée du Canal de Suez sur le blog… enfin, si je le juge encore utile à ce moment ! ;-)

    Mais… je ne sais pas si Vous avez remarqué mais c’est, aujourd’hui mon centième “post”, sur ce blog! Ça se fête, vous ne croyez pas ?

    Eh bien, mes amis, cela va se fêter, puisque ce soir, pour la dernière fois, et selon la coutume de tous les dimanches soirs, les anglais nous offrent un pot et une tenue de “ville” est de rigeur !
    ;-) Non, mais!… On n’allait pas laisser passer ça!
               Brigitte

    23/6/2006

    Réminiscences colorées

    Classé dans: — Brigitte @ 18:30:40

    Le temps se rapproche et me fuit,
    L’air est plus doux, la mer paisible
    Effleure les flancs insensibles
    Du navire qui la poursuit.

    Il me faudra bien revenir,
    Il n’est plus l’heure des dentelles
    Mais me restent mes aquarelles
    Qui exaltent les souvenirs…

                    Forêt humide en Papouasie

                                     Forêt humide

      Un marché à Lae

                                      Un marché à Lae

    Je n’ai plus de goutte d’eau à envoyer : la précédente était la dernière. ;-)
    Cela me fait tout drôle, voire un tantinet bizarre, depuis que nous avons traversé le canal de Suez et que nous naviguons en Méditerranée, de ne plus ressentir cette moiteur de peau que donnent la chaleur et l’humidité.
    J’ai, même, remis ma polaire, le soir, pour admirer les étoiles. En effet, à la nuit tombée, il fait quelque peu frisquet et le vent est un peu piquant quand on veut dormir sur le pont.

    En revanche, les après-midi sont agréables et je m’imagine les gens sur les bateaux de croisière goûter ce climat tempéré…
    Mais ici, pas d’amusements; nous n’avons que le ronronnement des moteurs, enfin du moteur car, sur les deux moteurs en service, l’un d’eux est à nouveau défectueux! :-( La vitesse a été réduite et nous allons installer un nouveau moteur à Algésiras que nous n’atteindrons, donc, que lundi soir en raison de cet incident.

    À l’heure où j’écris, notre position est : Latitude :  36°28′41 Nord et 14°06′ de longitude Est.
    Nous nous trouvons entre le Sud de la Sicile et l’ile de Malte, mais les côtes sont trop lointaines pour que je puisse, même en clignant des yeux ;-) , apercevoir un bout de terre. Seuls quelques cargos se détachent au loin sur l’horizon. <br Demain, nous passerons le Cap Bon, en Tunisie.

    Je regrette déjà toutes mes petites îles où nous accostions. Nous avons changé d’heure : nous vivons, à présent, à la même heure que l’Europe (snif, snif !… cela sent le retour ). Comment vais-je appréhender la « civilisation », après quatre mois de silence, calme, paix et sérénité ?
            Brigitte

    21/6/2006

    Canal de Suez

    Classé dans: — Brigitte @ 09:40:17

           goutte de temps

     Ma position à cette heure, en mer Méditerranée (nous venons de passer la ville d’Alexandrie) :
       Latitude :  32°24′87 Nord,      Longitude :  29°32′73 Est

    Nous sommes arrivés à l’entrée du Canal de Suez ce mardi 20 juin, à 3 heures du matin, après avoir traversé le Golfe d’Aden, puis la mer Rouge. Une multitude de cargos étaient déjà en attente pour le passage, tout illuminés de leurs feux variés et colorés.
    Au reste, la réglementation exige que les navires en transit soient pourvus d’un projecteur agréé, lequel, placé à la proue, permet d’éclairer, si besoin, les berges, dans le cas où un vent de sable réduirait la visibilité.

    Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, à Suez qui s’ouvre sur la mer Rouge. Avant son creusement, les marchandises devaient être transportées par terre entre la Méditerranée et la mer Rouge. Dans l’Antiquité, un canal indirect par le Nil reliait les deux mers. À l’époque de Napoléon on disait que le niveau de la mer Rouge dépassait de dix mètres celui de la Méditerranée.

    Comme le canal ne peut être utilisé qu’avec des bateaux pourvus d’un moteur et qu’en 1860 seulement 5 % des navires fonctionnaient à la vapeur, sa construction fut un pari. Dans la décennie suivante, les marines marchandes s’équipèrent en masse.

           Canal de Suez autrefois

    Débutée en avril 1859, la construction du canal de Suez par la compagnie de Ferdinand de Lesseps se termina en 1867 mais son inauguration eut lieu le 17 novembre 1869 en présence de l’impératrice Eugénie.
    Ismaïl Pacha, Khédive ou vice-roi d’Égypte ambitionne, alors, de donner à l’Égypte l’image d’une grande nation à l’égal de celles d’Occident. L’achèvement du percement du canal de Suez et la souveraineté de l’Égypte lui ouvrent des perspectives. Il fait construire un théâtre au Caire inauguré en même temps que l’achèvement du canal de Suez, le 1er novembre 1869, avec Rigoletto  dirigé par Emmanuel Muzio, l’ami et l’ancien élève de Giuseppe Verdi . Le khédive commande également à Verdi l’opéra Aïda  qui ne sera joué qu’en décembre 1871.

    Au moment de l’inauguration du canal, L’Égypte possédait 44% des actions et 21 000 français se partageaient le reste. Un peu plus tard, la dette extérieure de l’Égypte contraignit celle-ci à vendre ses parts à prix d’aubaine au Royaume-Uni qui assurait ainsi sa route des Indes. Des troupes britanniques s’installèrent sur les rives du canal pour le protéger en 1882 et remplacèrent l’empire Ottoman comme tuteur du pays.
    Après l’indépendance de l’Inde, le poids stratégique du canal change: il n’est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole…

    canal de Suez

    Contrairement au Canal de Panama, encore, nous avons eu plus de chance et l’attente n’a été que de quelques heures. Le passage se fait par convoi de 10 cargos sur une seule voie. Plus de 65 cargos transitent chaque jour par le canal et c’est la première source financière de l’Égypte, avec les revenus du pétrole et du tourisme.
    La traversée a duré 12 heures. A bâbord, à l’entrée du canal, nous avons pu apercevoir la ville de Suez, construite de bâtiments modernes et neufs. Des arbres et jardins rafraîchissent cette ville située aux portes du désert. Notre cargo a poursuivi sa route en longeant une “oasis” de plusieurs kilomètres où palmiers et jardins cultivés contrastent avec les montagnes arides en arrière-plan. Sur la rive gauche, le paysage varie entre des mini-canyons, des dunes de sable , des oasis bien verdoyantes, de nouvelles villes en pleine construction. A tribord, le Sinaï n’est que désert…

    canal Suez actuel

      De part et d’autre des rives, sur les 170 km qui constituent le canal, des camps militaires sont implantés, avec des guérites de surveillance tous les 300m environ. Des barges, transportant véhicules et personnes d’une rive à l’autre, se faufilent habilement dans l’intervalle du passage de deux cargos. Des petites embarcations de pêcheurs, certaines avec des voiles de fortune, vont et viennent.
    Des routes neuves longent le canal et j’ai même vu un train ! A mi-chemin du canal, un magnifique pont édifié il y a deux ans par les japonais relie le contient africain et le continent asiatique. Quel beau symbole ! Mais je n’ai vu qu’un camion circuler sur cette oeuvre d’art. Nous avons atteint Port Saïd vers 20 heures, avec un très beau coucher de soleil rougeoyant comme on peut en voir dans les peintures orientalistes.

    Nous avons dit au revoir au canal de Suez et bonjour à la mer Méditerranée.
    Il a fait assez chaud, surtout l’après-midi, et il était presque impossible de rester à demeure sur le pont brûlant. J’ai, quand même, pu trouver un petit coin d’ombre (chaude aussi ! :-( ) pour faire mes photos que vous verrez lors de mon prochain arrêt : Algeciras (Espagne) dans quatre jours… en principe !
            Brigitte

    18/6/2006

    En Mer Rouge

    Classé dans: — Brigitte @ 10:09:55

          Nous sommes en pleine Mer Rouge. Ma situation exacte, en ce moment précis où j’écris:   Latitude : 20°49′82 Nord,      Longitude :  38°33′90 Est
    Attendez que je reprenne ma carte ! …enfin, celle du bateau, enfin, celle du capitaine  ;-)
    Oui ! C’est exactement là:   

    Gazelle en Mer Rouge

    Pour plus de précisions, nous sommes à 42 miles nautiques de l’Arabie Saoudite, à 75 miles nautiques du Soudan et à 637 miles nautiques de Suez, au-dessus d’une profondeur liquide de 940 m. Nous naviguons à 330 degrés, à la vitesse de 16.2 miles nautiques.
    Voilà pour les “mordus” de chiffres. Mais ils vont être très vite déçus car je vous avouerai en confidence que, dans le moment où j’écris ces coordonnées, tout a déjà changé !…    …comme quoi tout n’est qu’impermamence en ce monde incertain !…

    En résumé, nous passerons la frontière soudano-égyptienne vers 14 heures aujourd’hui et atteindrons la ville de Suez, donc le début du canal, demain matin. J’ai hâte de pouvoir comparer son fonctionnement à celui du canal de Panama. Le temps est brumeux, la mer calme, une chaleur moite et humide nous alanguit.
    Par bonheur, la climatisation a pu être réparée. J’ai pu observer, depuis mon navire, de joyeux marsouins qui s’ébattaient allègrement en sautant dans l’eau, quelques mouettes tournoyer autour de la proue, des barques de pêcheurs en ombres chinoises et, au loin, de gros cargos containers surgissant tout doucement, mais sûrement de la brume de chaleur…
    J’ai aperçu, hier, les côtes du Sud-Yémen et les lueurs du port d’Aden. Parfois, au loin, un phare…

    Actuellement, nous ne pouvons distinguer les côtes, trop lointaines.
    C’est dimanche et, comme tous les dimanches, chez les anglais, nous bénéficierons d’un apéritif maison, ce soir, avant un repas amélioré. Un peu de vin (ici, c’est la cuvée St Emilion ) est toujours le bienvenu surtout pour nous les francais ;-)
               Brigitte

    14/6/2006

    Rien de nouveau, encore…

    Classé dans: — Brigitte @ 15:11:41

           Mais je suis là,
    Oui, LÀ, précisément, dans le coin tout à gauche… et même un peu plus loin :   

    carte ancienne mer d'Arabie

           … enfin, à peu de chose près ! ;-)

      Toujours rien de neuf, à part un oiseau blanc que j’ai vu voler au loin (peut-être une mouette ?). La climatisation est à nouveau en panne et tout le monde souffre de la chaleur insupportable du cargo. Dehors, il y a trop de vent et c’est intenable aussi !
        Les vagues sont assez hautes. Moi, je vais toujours bien et m’adapte à ces différentes situations. Cependant, en ce moment, dans la pièce où se trouve l’ordinateur, je transpire a grosses gouttes et j’en envoie, du reste, une par ce post… qui risque bien de tacher ma carte ;-).

    Demain, nous verrons peut-être un bout de terre et je réécrirai alors… sans doute !
            Brigitte

    13/6/2006

    Rien de neuf à l’horizon !

    Classé dans: — Brigitte @ 08:55:09

           À l’Ouest, rien de nouveau… à l’est non plus, du reste…

    Ah! si ! Nous avons changé d’heure et avons, à présent, trois heures de décalage avec l’heure française.

    Le cargo est reparti hier soir, tout est réparé… jusqu’à la prochaine fois. ;-)
    C’est un cargo formidable, très solide, aux ressources multiples, notamment pour ce qui est des différentes cargaisons qu’il peut transporter (de l’huile de palme jusqu’aux chars d’assaut !…) mais, parfois, il se trouve à bout de souffle. Cependant, l’équipe russe connaît son boulot et travaille sans relâche ! Hier soir, ces hommes étaient « fatigués » et peu d’entre eux, hélas, ont participé au BBC.

    Nous sommes, donc, toujours dans la mer d’Arabie, ou d’Oman, comme on voudra, enfin, dans l’Océan Indien, plus précisément à 10°35′47 de latitude Nord et 65°22′72 de longitude Est. Je ne vous mens pas, je suis exactement LÀ !…:

    Brigitte en mer d'Arabie

    … enfin, à l’heure où je poste, du moins.

    Je guette les éventuels poissons volants, baleines, dauphins ou marsouins… mais rien à l’horizon, même pas l’ombre d’un aileron de requin ! Quelques cargos au loin, très loin, de minuscules points blancs voguant presque immobiles. Hier soir, la lune était pleine et c’était un spectacle magnifique, avec ses reflets sur l’Océan. Nous atteindrons le Canal de Suez, en principe, le 19 juin.          Brigitte

    12/6/2006

    Bloqués en pleine mer !…

    Classé dans: — Brigitte @ 05:04:43

    Nous avons dépassé les Iles Maldives cette nuit. Nous sommes en pleine mer d’Arabie… en panne !…

    Pour la seconde fois en deux jours, le “tuyau” qui relie le fuel aux machines du cargo est défectueux :-(
    Nous avons hissé les deux bouées noires signifiant que nous sommes à l’arrêt. C’est étrange d’entendre, soudain, ce silence assourdissant sur mon cargo.

    Ce soir, un BBC est prévu, le dernier du voyage : il faut remonter le moral des troupes !

    Nous avons recu un telex nous recommandant la prudence, encore, à l’encontre des pirates qui sévissent dans le golfe d’Aden. On a signalé, cette semaine, plusieurs cas d’attaques de cargos et des consignes ont été données (naviguer à plus de 20 miles des côtes…, bouclage des portes, pression au maximum dans les tuyaux à incendie — pour arroser les voyous…). Le capitaine n’a pas l’air d’être trop préoccupé par ce problème  
                  Brigitte

    10/6/2006

    En mer… et sous la chaleur

    Classé dans: — Brigitte @ 12:22:54

    Ici, rien de nouveau. Nous traversons l’Océan Indien… ;-)

    J’ai réalisé un petit schéma de ma route depuis Port Klang jusqu’à Suez, en passant par le détroit de Malacca, afin que tout soit plus clair :

    Voyage Océan Indien

    Nous naviguons, en ce moment, au large (12 kms) de Sri Lanka (05°48′69 de latitude Nord et 08°37′41 de longitude Est), et je peux apercevoir, au loin, une bande de montagnes et des vagues assez hautes qui viennent s’échouer sur une longue plage, ainsi qu’un phare…

    Cette carte vous indiquera ma position de manière plus… visuelle ;-) :

    La Gazelle à Ceylan

    La climatisation ne fonctionne, actuellement, pas sur le bateau (une grève des pédaleurs ? ) et il fait une chaleur étouffante, les douches sont brûlantes ! :-(  
    On a ouvert les portes et certains passagers sont indisposés par ce manque d’air…

    Dès qu’il y a du nouveau, j’enverrai, peut-être, un mot mais en ce moment, c’est le calme plat…
    Bizz…        Brigitte

    8/6/2006

    Poésie d’une nuit océane…

    Classé dans: — Brigitte @ 13:50:08

    Me voici dans l’Océan Indien. Nous avons quitté toute cette zone dangereuse du détroit de Malacca et les mesures de sécurité du cargo ont été levées. Pas de scoop, rien n’est arrivé   . J’ai, tout de même, passé une nuit très intéressante, ne craignant pas les pirates. ;-)

    Hier soir, il faisait un temps superbe, doux, et j’ai décidé de dormir sur le pont, comme cela m’arrive de temps en temps, afin d’admirer tout le spectacle qui s’offre, alors, à mes yeux.
    Je me suis placée à l’avant du pont supérieur, installée dans une chaise longue, emmitouflée dans ma couverture. De là, je peux voir et entendre le cargo fendre les vagues blanches dans la nuit pas tout à fait noire : la lune aux trois-quarts pleine embrumait d’une molle “clarté” le noir profond du ciel nocturne.
    Les étoiles étaient superbes; certaines brillaient de tous leurs feux, d’autres n’émettaient qu’un faible scintillement… comme dans tous les ciels du monde…
    J’ai reconnu quelques constellations et, comme dans les jeux pour enfants, je me suis plu à les relier autrement entre elles et à construire une multitude de dessins différents. J’ai pu ainsi tracer une ville, des cheminées, des animaux, quelques visages très caractéristiques, des fleurs étranges auxquelles je donnais des noms biscornus…

                 Aquarelle reflets

                                       Reflets

    Sinon, nous avons croisé une multitude de cargos certains très imposants. Je sais que nous croisons un cargo quand je vois sa lumière rouge de babord et que nous le dépassons quand j’aperçois sa lumière verte de tribord. Des bateaux de pêche, qui émettaient une forte lumière afin d’attirer les poissons, flottaient, çà et là, épars, sur cette mer sombre, immobiles et patients.
    J’ai pu contempler le « coucher de lune », très tard, puis, petit a petit, la disparition de tous les dessins éphémères que j’avais esquissés dans le ciel à partir de mes étoiles, avant de voir apparaitre tout doucement, le soleil…
    Voilà l’une des nuits folles que je vis sur mon cargo ! ;-)

    Comme je l’ai dit, nous avons quitté l’Indonésie, avons croisé au large des Iles Nicobar — qui forment, avec les îles Andaman, un archipel (et un État indien) composé d’un chapelet de 223 îles situées en plein milieu du golfe du Bengale à proximité de Sumatra et de la Birmanie. Leur surface est vallonnée et couverte de forêts. Le plus haut point est Saddle Peak au Nord d’ Andaman, qui culmine à 732 m.
    Le nom Andaman provient de Handuman, la forme malaise du nom du dieu hindou Hanuman.
    La découverte de ces îles remonte au IXème siècle. Le premier visiteur occidental a été Marco Polo qui l’appela « île des chasseurs de tête ».
    Les Marathes ont intégré les îles à l’Inde au cours du XVIIe siècle. Le mot Nicobar  vient du malais et signifie « pays des gens nus »; la visite de ces dernières îles (22) est interdite aux non-indiens. 6 000 personnes (sur 42 000) ont péri dans le tremblement de terre du 26 décembre 2004 —

    …et nous dirigeons tout doucement au Sud de Sri Lanka, mais je réécrirai, peut-être, d’ici là !
       Brigitte

      P.S.  L’agent des douanes m’a bien rapporté des fruits exotiques, à défaut de me donner mon passeport ! Je me régale de litchis frais, rambutans, un énorme ananas, entre autres, et d’autres fruits à l’écorce brune et très sucrés… mais dont je ne connais pas le nom. Cela change des pommes et poires insipides du cargo qui sortent des réfrigérateurs. ;-)
      Nous changeons d’heure, aujourd’hui, et avons, à présent, cinq heures de différence avec la France !

    6/6/2006

    Port Klang (Port Kelang), Malaysia…

    Classé dans: — Brigitte @ 11:34:17

    Port Klang ( Pelabuhan Klang, en malais ) est le port principal de Malaisie. Il est situé dans le district de Klang ( état du Selangor)

    carte de Port Klang

              Si le détroit de Malacca est le passage le plus court entre la Chine et l’Inde, il est également une mer intérieure au sein d’un monde habité, mettant en contact deux côtes, celle de l’île de Sumatra (Indonésie) et celle de la péninsule malaise. L’originalité de cet ensemble spatial est d’être à la fois une zone d’échanges et de transit majeure du commerce international, à laquelle les pays riverains ont toujours été profondément intégrés, et une région à part entière, modelée, en dépit des frontières, par des relations commerciales et culturelles étroites entre les deux rives.
    Pour le gouvernement malaisien, la dépendance et la suprématie de Singapour — pour ce qui est du trafic maritime, et qui satisfait d’autres états de la région (notamment la côte orientale de Sumatra et la Thaïlande méridionale) — sont politiquement inacceptables et toute sa politique de modernisation des infrastructures portuaires a pour objet de détourner vers ses ports une partie des échanges maritimes de la Cité-État.
    Ainsi, au cours de ces dix dernières années, Port Klang, le plus grand port de Malaisie, situé à environ 50 km au sud-ouest de Kuala Lumpur, s’est affirmé comme un nouveau pôle du trafic maritime régional, parvenant, grâce à la qualité de son infrastructure, à doubler son trafic de conteneurs entre 1995 et 2000, se hissant à la 14e place mondiale en 2000 alors qu’il n’en était qu’à la 21e seulement deux ans auparavant…
    Il a, actuellement, une capacité de 80 millions de tonnes de cargaison et couvre, à lui seul, env. 37% du trafic commercial des ports de Malaisie. 11 000 navires y accostent tous les ans ! Le port a des relations commerciales avec plus de 120 pays et des rapport d’affaires avec plus de 500 ports dans le monde, tirant parti de son emplacement géographique privilégié.

    Port Klang

              Nous nous sommes, donc, arrêtés à Port Klang, dans un port ultra moderne, où l’orchestration des grues automatiques qui chargent et déchargent les containers est fascinante; réalisée par DEUX hommes seulement !… En revanche, les ordinateurs de notre grue ont dû être mal réglés, me semble-t-il, ;-) car non seulement nous avons pu observer une mauvaise distribution des containers, mais encore la belle grande grue bleue flambant neuve est tombée en panne ! :-(
              Il nous a, donc, fallu changer de quai et tout recommencer !… D’où un retard d’une journée ! ( C’est un peu bête ! J’aurai pu rester a Kuala Lumpur !) .
              Après cela, nous sommes retournés au large, en attente d’un quai, pour charger, par un pipeline, de l’huile de palme ultra pure à raison de 180 tonnes à l’heure : nous restons 10 heures, donc: 1 800 tonnes (800 Livres sterling la tonne !). Après chargement, un gaz (de l’azote) sera appliqué pour garder intacte cette précieuse cargaison.
    Ce port de Klang (en réalité trois ports — voir ma carte) est situé dans l’estuaire d’une rivière, dans une sorte de brume-pollution où l’air chaud est irrespirable…

    C’est notre avant-dernier port, avant Algeciras  en Espagne… dans 15 jours à 3 semaines…

    Nous quitterons cette nuit Port Klang et aborderons le nord de Sumatra par ce détroit de Malacca
    détroit de Malacca qui présente de grands risques de piraterie. Un tiers du trafic mondial est contraint d’y circuler, comme je l’ai expliqué plus haut, entre Singapour l’opulente et Sumatra, l’indonésienne, à la dérive… On y déplore plus d’une centaine d’attaques par an !… :-(

    Les Etats-Unis avaient proposé, en 2004, le déploiement d’une force internationale. Ceci avait provoqué une levée de boucliers de l’Indonésie et de la Malaisie qui jugent ces mesures semblables à de l’ingérence. Toutes deux revendiquent, en effet, des eaux territoriales sur 12 milles… alors que le détroit n’en fait que 20 et il a fallu attendre 1982 et la Convention de Montego Bay pour que la Malaisie et l’Indonésie soient contraints d’adopter le régime du “passage en transit” et de respecter le libre passage des navires sur une voie navigable internationale.
    Ce détroit est un véritable enjeu stratégique. Il constitue, en fait, le point de rencontre des lignes transocéaniques entre l’Océan Indien et le Pacifique, des lignes intra-asiatiques et du transport de marchandises réalisant des tours du monde est-ouest…. comme… Brigitte 

    Tout est prévu pour faire face aux pirates… j’ai préparé mon appareil photo… scoop peut-être ?…

    Voilà quelques mots sur ma situation actuelle. Je n’ai pas pu envoyer les photos de Kuala Lumpur, l’immigration malaisienne ne m’ayant pas permis de redescendre cet après-midi, malgré mon insistance. Ils sont très stricts sur les entrées et sorties des gens. J’ai donné, tout de même, des sous à l’officier de l’immigration qui va me rapporter des fruits exotiques… :-)…. à défaut de pouvoir les acheter moi-même.
                               À bientôt !… peut-être !… Brigitte

    5/6/2006

    Port Kelang, Malaisie

    Classé dans: — Brigitte @ 05:32:54

    Ma position :  Latitude : 3° 00 Nord     Longitude :  101° 21 Est

          Nous sommes arrivés à Port Kelang pour deux jours mais le cargo doit retourner au large pour un jour et j’en ai profité, avec l’accord du Capitaine, pour effectuer une escapade à Kuala Lumpur (70 km de Port Kelang), avec permission de “découcher" !!!… ;-)

      carte Kuala lumpur

    Le couple d’américains est de la partie… Nous avons loué un taxi et, après avoir réservé un hôtel, nous sommes rendus à Kuala Lumpur, à 3°09′ de latitude Nord, et 101°49′ de longitude Est (voir ma carte)…

          La capitale de la Malaisie, est une ville relativement récente (120 ans) d’environ 2 millions d’habitants, la plus peuplée du pays. Elle est située à environ 35 km de la côte ouest de la péninsule. C’est une ville magnifique, avec des immeubles ou des gratte-ciel qui dépassent toute imagination de créativité et de conception dans un très beau site. Les Britanniques ont laissé de beaux bâtiments de style british, très bien entretenus. Par exemple, l’ancienne gare, transformée en hôtel, est devenue un véritable palais à l’architecture orientale…

    Nous avons vu les “twin towers” locales, les tours jumelles Petronas  où les magasins aux enseignes de marques connues (Cartier, Vuitton, Chanel etc…) se côtoient harmonieusement. Plus hautes que l’Empire State Building, elles ont été pendant plusieurs mois les tours les plus hautes du monde, après la destruction du World Trade Center, avant d’être détrônées par une tour de télécommunications à Shanghaï.

                Tours Petronas, à Kuala Lumpur

    Les restaurants aux cuisines diverses sont bondés mais j’ai préféré aller déjeuner dans une boutique-restaurant dans la rue, choisir un plat de coquillages grillés pour quelques centimes de notre monnaie…

    Bon, là, plus le temps de parler de Kuala Lumpur ! Je me dépêche d’envoyer mes photos et mon texte pour Singapour, car ma connexion Internet va bientôt se terminer et des gens attendent…
        Brigitte….  

    3/6/2006

    Visite de Singapour en images

    Classé dans: — Brigitte @ 20:18:43

             Le 3/06/06

       Nous avons un jour de libre pour visiter Singapour et, sans perdre une minute (le port est assez loin du Centre), je saute dans un bus, puis dans le MRT  (métro de Singapour)

    décorations du métro à Singapour

    pour aller visiter le magnifique jardin botanique qui contient toute une variété d’arbres exotiques et, en autres, un jardin d’orchidées unique au monde.

    orchidées à Singapour

                      jardin botanique de Singapour

    Puis je prends un autre bus pour aller voir « Little India », quartier de la communauté indienne de Singapour où je retrouve tous les parfums et les couleurs de l’Inde ! ;-)

               Brigitte au jardin botanique de Singapour

                                               Brigitte au jardin botanique de Singapour

    Je reviens sur mes pas pour visiter le centre ville où de magnifiques immeubles et gratte-ciel à l’architecture audacieuse abritent des centres commerciaux, des écoles, des ministères, université, écoles d’art…

                      Centre ville Singapour

                                               Centre ville à Singapour

    J’ai été impressionnée par le nombre de beaux magasins, la foule qui s’y presse, acheteurs et vendeurs faisant affaire à longueur de journée. Certains centres commerciaux occupent des gratte-ciel entiers et sont ouverts 24 heures sur 24 avec d’immenses rayons de marchandises… de quoi rendre fou les assoiffés de shopping !

    J’ai fait un tour dans le quartier chinois où les premiers immigrants chinois se sont installés. Mosquées, temples, marchés, parcs, boutiques attirent toute une foule de gens.

    quartier chinois et temple indou Singapour

                           Temple indou                             et      quartier chinois           

    J’ai terminé ma visite en me rendant en téléphérique sur l’ile de Sentosa où l’on a installé un immense parc d’attraction parmi les collines et les arbres.
       C’est ici, que l’on peut voir le vrai Merlion, créature mi-poisson, mi-lion, symbole de Singapour :

                      Singalour le Merlion

    J’ai assisté, la nuit tombée, à un très beau spectacle son et lumières de jeux d’eaux. Un peu fatiguée, j’ai, finalement, repris un bus qui m’a ramenée à mon cargo, sans oublier, cependant, de me restaurer dans une des petites boutiques-restaurants qui offrent des plats à base de poissons et fruits de mer.

    Singapour m’a laissé l’image d’une belle ville, propre, claire et nette, alliant avec subtilité la modernité occidentale et l’âme asiatique. Les larges avenues sont ombragées, la circulation paraît aisée et tout semble pensé et réalisé pour le confort du citoyen.

    Les gens sont charmants et ils sont prêts non seulement à vous aider, si vous êtes embarrassé, mais n’hésitent pas à vous accompagner un bout de chemin afin d’être certains que vous êtes sur la bonne voie. :-)

                      rue à Singapour

                                               Une rue de Singapour

    Demain, nous partons pour Port Kelang  en Malaisie  et, ce soir, je dis un au revoir à la belle Singapour, qui brille à nouveau de ses mille feux !… Les multiples cargos de toutes sortes qui nous entourent font une féerie de ce spectacle nocturne…
       Brigitte

    2/6/2006

    Singapour !

    Classé dans: — Brigitte @ 08:16:17

    Ma position : Latitude : 01°13 00 Nord Longitude : 103°49 62 Est

    Il est 5h 30 du matin. Nous venons d’arriver dans la baie de Singapour, l’un des plus petits pays au monde. Nous sommes environnés de centaines de cargos illuminés, la plupart à l’ancre, qui attendent un quai pour accoster. Singapour a le plus fort trafic au monde, plus que Hambourg ! Nous pouvons contempler d’énormes porte-containers, gaziers ou tankers.

    La ville de Singapour est une île reliée par 2 ponts à la péninsule malaise. Elle est séparée du continent asiatique par le détroit de Johore, large de 640 à 914 mètres, et n’est reliée à la Malaisie que par une digue de 1056 mètres de long. Singapour elle-même est entourée de 63 petits îlots dont la plupart sont inhabités. J’ai cru voir une île bouger, mais c’était un immense porte-containers qui se déplaçait silencieusement dans la nuit encore d’encre, toute parsemée d’étoiles… et notre cargo donne l’impression d’être une barque à côté de ces monstres !
                       Attente au port à Singapour

                               Attente au port dans la baie de Singapour

    En attendant la visite de Singapour voici quelques petits faits sur cette ville :

    En 1824, le premier recensement révéla une population de 10 683 personnes. Lors du recensement effectué en 2 000, on dénombrait 4,2 millions d’habitants !

    La symbolique du drapeau national : le rouge symbolise la fraternité universelle et l’égalité des hommes, tandis que le blanc représente la pureté et la vertu. Le croissant de lune représente une jeune nation en ascension et les cinq étoiles symbolisent les idéaux de démocratie, de paix, de progrès, de justice et d’égalité.

    Singapour a quatre langues officielles : l’anglais, le malais, le tamoul et le chinois.

               carte de Singapour
               singapour carte 2

    La forme des immeubles de Suntec City, au centre ville, évoque la paume de la main, symbole d’un « feng shui » positif .

    La fleur nationale de Singapour est une orchidée.

    Le Merlion, créature mi-poisson, mi-lion est un symbole approprié pour Singapour. Le « Singa » (lion) représente l’animal qu’un prince de Sumatra aperçut et qui ressemblait à un lion, alors que le poisson constitue un hommage à l’histoire de Singapour, alors appelé « Temasek », l’ancien port maritime.

    Le Singlish, est un patois de Singapour, mélange d’anglais et de quelques expressions chinoises, malaises et même tamil. Bien que l’anglais soit la langue officielle des affaires et la plus couramment utilisée à Singapour, l’hymne national est chanté en Malais.

    Le chewing-gum y est interdit depuis 1992 pour des raisons de propreté. Jeter un papier est un délit qui peut entraîner une amende ou une peine de prison. En 1996, un adolescent américain qui s’était livré à des actes de vandalisme dans le métro de Singapour a été condamné à être battu à coups de canne…

    Singapour est une escale pour des milliers d’oiseaux migrateurs qui empruntent la route de l’Est asiatique.

    La réserve naturelle de Bukit Timah, abrite plus de variétés d’arbres que tout le continent Nord-américain.

    La plus grande fontaine, le plus haut sommet naturel, le meilleur aéroport etc… pour ne citer que quelques records parmi des centaines d’autres.

    Singapour possède plus de 3000 kms de routes.

    8 habitants sur 10 possèdent un téléphone portable. Les entreprises de télécommunications ouvrent de nouvelles lignes au rythme de 30 000 à 40 000 par mois….

    Voilà… parmi des milliers ;-)

    Avant de nous permettre de gagner le port de Singapour, une barge est venue accoster notre cargo pour récupérer provisoirement la cargaison de produits dangereux (explosifs, armes et munitions) que nous transportons. En effet, le port de Singapour n’accepte pas les cargos transportant ce genre de produits. Donc, pour l’instant, je peux voir la ville briller de ses mille feux mais… de loin seulement….

    Cependant… quelques heures plus tard…

    Me voilà enfin à Singapour où je vis à 100 à l’heure, sautant d’un bus dans le MRT (MÉTRO) et réciproquement, en admirant les magnifiques buldings à l’archirecture audacieuse.
    Je reviens du jardin botanique où j’ai pu contempler plus d’un millier d’orchidées rares et autant d’espèces d’arbres variées à souhait. J’ai facilement trouvé un café Internet pour adresser ce texte et ces images; ca marche, c’est rapide, c’est propre !… :-) On revient à la civilisation ! ;-)

    Nous repartons demain matin mais nous nous arrêterons dans un autre port en Malaisie où j’enverrai les photos prises à Singapour. Brigitte

    1/6/2006

    Images de Bintulu

    Classé dans: — Brigitte @ 01:30:14

    À Bintulu, l’hôtel avait des problèmes de connexion et j’ai eu toutes les peines du monde à accéder à Internet. Ce n’est pas précisément une très belle ville, loin s’en faut, mais je vous envoie, cependant, quelques images 

    Port de pêche de Bintulu

                                                           Port de pêche à Bintulu

    Mosquée à Bintulu

                                                          Mosquée à Bintulu

    coucher de soleil à Bintulu

                                                           Coucher de soleil à Bintulu

                  Prochaine étape……  Singapour 

    29/5/2006

    Le Sarawak : Miri et Bintulu

    Classé dans: — Brigitte @ 11:24:18

    Ayant réussi à descendre à terre et à trouver un hôtel où poster mes images et textes, voici ce que j’avais écrit:

     Miri : 

    Nous voici dans les eaux de Malaisie.
    Il est 18 h 30 . Nous venons d’arriver au large de Miri, situé dans la région de Brunei sur l’île de Bornéo en Malaisie.
    Nous sommes entourés d’autres cargos et d’impressionnantes plates-formes pétrolières. La mer peu profonde ne nous permet pas d’accoster. Nous assistons à un coucher de soleil magnifique embrasant le ciel de couleurs turquoise, rosée puis des passages de laques rouge-orangé se reflétant dans cette mer de Chine (voir photo).

    coucher de soleil à Miri

    La transition jour/nuit est extrêmement rapide. Dans la nuit noire, tous les cargos et les plates-formes pétrolières ont allumé leurs lumières colorées et j’ai l’impression d’être à Noël avec une foule de sapins enguirlandés se reflétant dans l’eau : c’est surréaliste ! :-)

    Cette nuit, à 2 heures, un remorqueur est venu amarrer une immense barge contre notre cargo :

    accostage de la barge à Miri

                                         Accostage de la barge, à Miri

    Cette barge portait notre chargement qui est, cette fois-ci, de 18 000 m3 de planches de bois destinées à la construction de maisons en Angleterre.
    À l’arrière de la barge, un vieux container sert d’habitation aux quelques jeunes dockers malaisiens. On peut les voir pêcher, cuisiner, manger leur riz et poissons (voir photo) :

    cuisine arrière barge à Miri

    Plusieurs barges se succédant, ce chargement prendra toute la journée.

    Barge à Miri

    Nous repartons cette nuit pour Bintulu, à 12 heures de navigation d’ici…
    …Mais non sans avoir admiré le magnifique lever de soleil ;-) :

    lever de soleil à Miri

    lever de soleil 2 à Miri


     Bintulu : 

    Nous sommes arrivés à midi à Bintulu, ville pétrolière, comme je l’ai déjà expliqué, précédemment. Un nombre impressionnant de cargos (j’en ai compté 32 tout autour de nous…), en majorité des pétroliers, attendaient à l’entrée du port et nous avons été bloqués au large. ;-(

    Un petit fait croustillant sur l’origine du nom de Bintulu. Le nom de Bintulu dérive probablement de « Meta Ulau », un terme du dialecte local mélanésien signifiant : « l’endroit où les têtes des ennemis étaient fumées » Cela fait référence aux chasseurs de têtes de cette époque. Le nom a, ensuite, subi des transformations en Mentulu puis Bentulau et finalement en Bintulu.

    Bintulu possède un complexe pétrolier important.

        Bintulu pétrole J’ai pu me rendre au ParkCity Everly Hotel, assez éloigné du centre mais le seul endroit où l’on peut avoir un accès à Internet.Luxueux hôtel avec piscine et jardin.
    La ville de Bintulu est assez commerciale mais avec un très beau marché et des bateaux de pêcheurs pleins de couleurs. Cela sera, sans doute, pour le prochain envoi.

    Pour la petite histoire, quand je suis arrivée à Bintulu, (à 10km du port) j’ai pu voir, placardées, d’immenses affiches avec d’horribles photos de plaies, de dermatoses… et des publicités pour les pommades destinées à les guérir. Il paraît que les gens ici souffrent beaucoup de ces infections…. :-(

      Bon, eh bien à bientôt !… peut-être !…   Brigitte

    26/5/2006

    En quelques mots épars…

    Classé dans: — Brigitte @ 01:38:42

    Miri , en Sarawak, sur l’île de Bornéo, la troisième plus grande île du monde après le Groenland (qui n’en est, peut-être pas une) et la Nouvelle-Guinée, dont j’ai eu l’occasion de vous entretenir ;-)
    Latitude :  4° 40 Nord,   Longitude :  113° 97 Est.

    carte Malaisie 4

    Actuellement, nous sommes, donc, au large de Miri. Dès que nous aurons fini le chargement de bois, nous repartons pour Bintulu (12 heures de navigation) où il nous sera possible de descendre à terre.

    carte malaisie 3

    BINTULU, Latitude : 03°12 Nord, longitude: 113°02 Est. C’est ici que la société Shell a été la première à se lancer dans la production de carburant de synthèse à partir du gaz naturel sur son site de Bintulu en Malaisie. Cette petite unité de production (12 500 barils/jours) est opérationnelle depuis 1993 et demeure à ce jour la seule usine au monde de production de ce carburant baptisé GTL (pour Gas To Liquid)… ou GNL in french (gaz naturel liquéfié) ;-)
    Le procédé est bien connu depuis de nombreuses années, puisqu’il a été tout d’abord utilisé par l’Allemagne pendant la dernière guerre mondiale pour transformer le charbon en essence ainsi que par la compagnie sud-africaine Sasol lorsque la communauté internationale décida le blocus sud-africain sur les produits pétroliers (entre autres), ce qui obligea l’Afrique du Sud à utiliser son abondant charbon pour le transformer en essence…

    Depuis peu le procédé GTL a retrouvé ses lettres de noblesse puisqu’il permet de transformer du Gaz (de pétrole) disponible en quantités non négligeables, en dérivés liquides, beaucoup moins abondants et néanmoins nettement plus aisés à transporter…

    Si je parviens à trouver un point Internet, j’enverrai mon petit texte sur Miri et des photos. Si je ne trouve rien, eh bien, je me débrouillerai, j’espère, pour donner quand même des nouvelles….   Brigitte

    24/5/2006

    Équateur et Malaisie

    Classé dans: — Brigitte @ 00:00:50

    Ma Position :  Latitude :  06°51′34 Nord         Longitude :  121°55′57 Est

    Les vaches maigres vont commencer… Plus de photos, plus de textes !…
    Voilà les dernières brèves :
    Nous avons passé l’équateur, il y a déjà deux jours ! L’heure a changé et nous n’avons plus que 7 heures de différence avec la France : nous nous rapprochons tout doucement de chez vous. ;-)
    Hier, nous avons célébré le passage de l’équateur et nos deux militaires français étaient les « prisonniers/coupables » du dieu Neptune (Brrr!… ), lequel, dans son immense clémence, leur a évité le passage sous la superbe guillotine qui était dressée sur le pont ! Évidemment, pour nous remetre de ces émotions intenses, nous avons fait la fête, le soir, pour ce second passage de l’équateur : toujours de bonnes raisons pour boire un coup ! :-)

    Actuellement, nous sillonnons les îles du sud des Philippines. Nous nous situons entre Mindanao (je peux voir au loin la ville de Zamboanga) à tribord et l’île de Basilan à bâbord (voir ma carte).

    Philippines Malaisie 1

    Nous arriverons demain après-midi, comme je l’ai déjà dit, à Miri, dans l’état de Sarawak ( Malaisie) mais seulement, hélas, pour une escale technique…

    Quelques informations, quand même, sur le Sarawak :

    Philippines Malaisie 2

    C’est un État fédéré de Malaisie, en Malaisie orientale, au nord-ouest de Bornéo; 124 449 km2, 1 550 000 habitants. Sa capitale est Kuching, les villes principales Miri, où nous faisons escale, et Sibu (voir ma carte et le chemin du bateau).
    Plusieurs chaînes boisées (Kapuas, Hose, Tama Abu [2 423 m au Murud]) séparent ce territoire du Kalimantan indonésien et s’abaissent par paliers vers une plaine littorale marécageuse (baie de Datu) bordant la mer de Chine méridionale. La forêt couvre les trois quarts du pays, peuplé de Malais, de Chinois et de Dayaks. Le pétrole de Miri est raffiné en partie à Lutong,

    Bien que les latitudes soient équivalentes à celles de la Malaisie péninsulaire, le climat est différent dans la mesure où il est moins soumis au rythme des moussons. Les températures sont élevées toute l’année (un peu plus de 30°C le jour, autour de 25°C la nuit), climat favorable à l’extension de la forêt ombrophile équatoriale qui couvre, comme je l’ai dit, la majeure partie du territoire et qui commence à être exploitée.

    Au contraire de la péninsule, en Malaisie orientale, les Malais et les Chinois se trouvent seulement sur les côtes. L’intérieur est le domaine de populations aborigènes, parmi lesquelles les Dayaks font figure de groupe dominant.

    En 1841, le sultan de Brunei céda la souveraineté sur le Sarawak à James Brooke, dont les descendants régnèrent jusqu’en 1946. Le pays, qui était passé sous protectorat britannique en 1888, devint alors une colonie de la Couronne. Il acquit son indépendance et entra dans la fédération de Malaisie en 1963.

    La Malaisie est, en effet, une fédération de 13 États, indiqués sur ma carte (Singapour s’en est très rapidement détaché): 11 États malais (Malaisie occidentale), auxquels il faut ajouter Sabah et Sarawak (Malaisie orientale). C’est une démocratie parlementaire à législation bicamérale. À côté de ce gouvernement fédéral, il existe dans chacun des 13 États une Constitution écrite, une Assemblée législative et un Conseil exécutif. Tous ces noms de lieux rappellent certainement à votre souvenir les problèmes des dernières années et la guerre que les terroristes islamiques ont fait subir au pays….

    Bon, eh bien, c’est pas tout, ça, la journée commence !… À bientôt !  Brigitte 

    19/5/2006

    Madang, Papouasie-Nouvelle-Guinée

    Classé dans: — Brigitte @ 07:24:38

    Madang, ou Mandánja Latitude : 5°23′ Sud Longitude : 145°79′ Est 27 333 habitants
    Température : 24 à 31°C en janvier et de 23 à 31°C en juillet. En ce moment, 25°C, temps pluvio-ensoleillé… ;-)

    vue aérienne de Madang

    Je viens d’arriver à Madang, nichée dans une très jolie baie sur une péninsule entourée de multiples petites îles, la plupart habitées. D’où un trafic incessant de toutes sortes de petits bateaux. De mon cargo, j’ai pu faire quelques photos que j’envoie.

    arrivée à Madang

    Originellement, la ville était nommée Friedrich Wilhelmshafen , quand la Nouvelle-Guinée appartenait à l’Allemagne. Pratiquement totalement détruite par des raids aériens, lors de la dernière guerre, elle fut entièrement reconstruite. Elle est assez sale mais agréable. Son paysage sous-marin est, paraît-il, à couper le souffle. C’est aussi le point de départ des excursions sur la rivière Sepik. On peut y entendre chanter une foule d’oiseaux. Mais une espèce toute différente domine cette cité : une grande chauve-souris, un mégachiroptère, la roussette, appelée aussi “renard volant", arboricole et frugivore qui s’envole à la nuit tombée.

    Une grande allée principale ombragée par de magnifiques banians* est parcourue par les paisibles passants se rendant au pittoresque marché local ou en revenant avec leur chargement.

    marché à Madang

    • Au fait, savez-vous que le terme de banian découle, par paronomase, de ce que les commerçants hindous (ou banians ) s’étaient installés à l’ombre de ces arbres (banian tree ) dans le Golfe Persique ?

    De jolies maisons sur pilotis entourées d’arbres et de fleurs sont dispersées dans toute cette végétation luxuriante.

    maison à Madang

    L’eau est présente partout, mer, rivière, étangs remplis de nénuphars. Des petits ponts relient les étendues de terre

    barque à Madang

    C’est, enfin, une région d’endémie palustre maximum ! Avec présence de souches de parasites très résistantes aux médicaments antipaludéens…
    J’ai rencontré un couple (lui, australien vivant depuis longtemps ici, et elle, sa jeune femme de Nouvelle Guinée) très sympathique. Nous avons dîné ensemble dans un bel hôtel, au bord de la mer, et j’ai beaucoup appris sur la Nouvelle-Guinée, les luttes tribales, les problèmes ethniques et politiques difficiles à résoudre….

    robes au vent

    Le 20 mai, 9h 32, heure française ;-)
    Après cette soirée agréable, nous sommes repartis ce matin très tôt pour l’une des dernières escales de mon voyage. Le lever de soleil (à 5h30) était magnifique, jetant ses premières lueurs rose pâle et jaune d’or sur toutes ces petites îles et les montagnes lointaines encore endormies sous leur brume…

    C’était notre dernière escale en Nouvelle-Guinée. Nous nous arrêterons dans un port (Miri, Sarawak Malaisie, LAT: 04° 23′ N, LONG: 113° 59′ E) mais uniquement pour nous ravitailler en fuel et sans pouvoir descendre… Ensuite : … Singapour À bientôt !… peut-être !… Brigitte

    18/5/2006

    LAE, Papouasie-Nouvelle-Guinée

    Classé dans: — Brigitte @ 01:03:36

    Me voici, donc, à LAE, sur l’île de Nouvelle-Guinée.

    LAE    Latitude :  6° 72′ Sud     Longitude :  146°99′ Est  75 578 habitants

    Hier nous sommes arrivés à LAE, ville peu sûre, nous avait-on avertis. Les citadins sont victimes des rascals (racaille, vauriens), jeunes gens de plus en plus sous la coupe de gangs évoluant de façon mafieuse. Vols à la tire, attaques armées de domiciles, de jour et de nuit, rackets de magasins, viols : la liste des méfaits impunis du « rascalisme » est longue. Peu des (modestes) villes du pays sont épargnées : ni Lae à l’est, ni Mount Hagen ou Goroka au centre, ni, bien sûr, la capitale Port-Moresby (250 000 habitants)…

    Étant donné l’insécurité de la ville et mon désir très grand d’y aller faire un tour, le commissaire de bord, notre David national, s’est arrangé pour nous emmener faire une petite incursion en ces terres hostiles :
    Une australienne très pimpante et exubérante, se faisant nommer “Blondie” (blonde décolorée à souhait) est, donc, venue chercher, dans son gros 4X4 flambant neuf, les quelques volontaires (dont moi).

    enfants papous

    Très peu de choses à voir. Cette ville est laide et sale; papiers traînant partout, un jardin botanique misérable, des murs lépreux, des vagues de gens pauvres, des routes défoncées…

    Femme à Lae

                                                        Une femme de Lae 

    Heureusement, la végétation luxuriante qui pousse comme du chiendent donne un pâle et falot éclat à cette ville triste qui regorge de malfrats de toutes sortes (il y a des policiers partout et les dix prisons de la ville sont pleines à craquer). Seuls deux points m’ont intéressée :

    1) un coquet cimetière militaire où repose un nombre important de jeunes australiens et indiens tués lors de la dernière guerre. Petit bouquet de fleurs devant chaque petit carré et, sous chaque nom, une belle inscription individuelle;
    2) nous avons pu visiter une très belle et riche réserve d’objets artisanaux venant de toutes les îles environnantes… tenue par notre excentrique “blonde” australienne qui, avec son 4x4, sillonne depuis trente ans toute la Nouvelle-Guinée.
       À bientôt, peut-être!… :-)    Brigitte

    16/5/2006

    Kimbe - Papouasie Nouvelle-Guinée

    Classé dans: — Brigitte @ 05:39:11

    Kimbe, toujours en Nouvelle-Bretagne
    Latitude :  5° 55′ Sud   Longitude : 150° 14′ Est    20 000 habitants, environ.

    Après avoir posté mon message hier, j’ai discuté avec la directrice de l’hôtel, une femme d’affaires d’origine chinoise et éduquée en Australie, en lui disant que j’aimerais bien aller voir ces petites îles ainsi que la forêt que j’apercevais du cargo.

    carte Nlle Guinée

    L’infrastructure routière étant très pauvre, elle m’a proposé de mettre un petit bateau à ma disposition.
    J’ai pu emmener cinq passagers avec moi et nous nous sommes promenés le long de la côte, plongeant avec masques et tubas pour voir les coraux.
    À Kimbe, en effet, les formations coraliennes peuvent atteindre des proportions gigantesques, ce qui ne se rencontre pas, habituellement, sur les barrières de corail. Tombants, récifs, formations de coraux époustouflants, faune pélagique, bancs de poissons spectaculaires font de cette baie et de ses alentours l’un des hauts lieux mondiaux de la plongée sous-marine.

    Plongée à Kimbe

    Le long des petites plages, les enfants, la plupart nus, sont venus s’ébattre près du bateau et nous dire bonjour en riant et chantant. Ils étaient excités comme des puces et avaient l’air heureux de vivre.
    Plusieurs fois, dans ce voyage, je me suis posé la question de savoir qui était le plus heureux, ces gens sans rien mais heureux de vivre ou bien nous qui avons tout et courons après des désirs perpétuellement insatisfaits et nous créant des besoins sans cesse grandissants ?…
    Sinon, avec le couple d’américains, le soir, nous sommes retournés à l’hôtel manger des crabes à la vapeur… un de mes plats préférés !
    Après la chaleur, la poussière et après avoir serré plus d’une centaine de mains *
    * — car ici, les gens connus ou inconnus se disent bonjour en se serrant la main; il est très important de saluer en serrant amicalement la main. Notez bien, cependant, que dans la culture mélanésienne, on ne regarde pas dans les yeux pour montrer son respect. Cela peut paraître étrange au premier abord que les hôtes vous saluent par votre nom et vous serrent la main en regardant par terre, mais il paraît que l’on s’y habitue. ;-)
    après tout cela, donc, j’étais contente de regagner mon “chez moi” et de boire beaucoup d’eau fraîche. Que l’eau fraîche est bonne à boire quand on a soif ! ;-)

    Nous repartons cet après-midi pour LAHE (voir ma carte).
    Lae, Laé ou Lahe     Latitude : 6° 72′ Sud Longitude :  146° 99′ Est 75 578 habitants
    Nous avons été avertis par le capitaine et le Commissaire de bord que ce port connaît une grande insécurité et qu’il nous est déconseillé de descendre.
    En revanche, Madang, notre prochaine escale, est, paraît-il, une ville très agréable. J’écrirai, donc, de là-bas… peut-être !…   Brigitte

    15/5/2006

    Me voici chez les Papous ! :-)

    Classé dans: — Brigitte @ 02:56:32

    La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays insulaire de 462 840 km2 situé à l’est de l’Indonésie et au nord de l’Australie, dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. Elle est constituée, essentiellement, de la moitié orientale de l’île de la Nouvelle Guinée, considérée comme la deuxième plus grande île du monde après le Groenland, à laquelle s’ajoutent les îles de l’archipel de Bismarck (dont la Nouvelle-Bretagne, où est située Rabaul), de Buka et Bougainville, les îles de l’Amirauté et quelques îles secondaires. La capitale est Port Moresby.

    carte Papouasie

    La population, de 4,5 millions d’habitants, parle plus de 850 langues ! Elle est donc très diversifiée, non seulement sur plan linguistique mais aussi du point de vue ethnique. Elle comprend d’abord des Papous (78 %), puis des Mélanésiens (20 %), des Negritos (pygmées) et un certain nombre d’Européens. Compte tenu du grand nombre des langues utilisées dans ce pays très multilingue, les locuteurs ont recours à des langues véhiculaires pour communiquer entre eux: il s’agit du pidgin english (tok pisin), du hiri-motou et de l’anglais, cette dernière étant la langue officielle de facto du pays.

    Le pays, au relief montagneux (le sommet le plus élevé atteint 4 509 m), a un climat chaud et humide. Couvert d’une forêt dense, il est richement doté en ressources naturelles, mais leur exploitation est entravée par le terrain accidenté et le coût élevé du développement de l’infrastructure nécessaire.
    Les populations papoues qui vivent dans l’intérieur de la Nouvelle-Guinée conservent un mode de vie archaïque (cultures sur brûlis, chasse et cueillette). Des plantations (caféiers, cacaoyers, palmiers à huile, théiers), près de la mer, marquent une économie plus moderne. Le cuivre est la première ressource minière, suivie par l’or, l’argent et un peu de pétrole.
    Dans ce pays où l’attachement aux valeurs ancestrales est omniprésent, la conception occidentale de l’économie est en butte aux plus virulentes résistances. En octobre 1998, des groupes ethniques de la région de Madang ont assigné à leur député le dépôt d’une proposition de loi visant à l’abolition de la monnaie-papier, et le retour à l’usage du Kina - et du Toea, sa subdivision - qui sont en fait des coquillages… Sur les marchés des principales villes de la province des Highlands, le troc est encore couramment pratiqué.
    Ce pays a accédé à l’indépendance en 1975, dans le cadre du Commonwealth. La Reine Elisabeth II en est le chef d’État, représentée par un gouverneur général, le pouvoir exécutif réel étant entre les mains d’un premier ministre.

    D’après les renseignements fournis par le ministère des Affaires Étrangères français, la capitale, Port Moresby, ainsi que deux villes (Mount Hagen et Lae) connaissent une insécurité (agressions à main armée, vols, cambriolages) et également les régions de Mendi et Tari (guerres tribales). Les îles du Nord (Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Irlande) sont plus sûres.

    Rabaul, ville située à l’extrême Est de la péninsule Gazelle, en Nouvelle-Bretagne, a été ravagée, comme je vous l’ai dit, en 1994, par l’explosion d’un des trois volcans qui l’entourent.

    Cargo à Rabaul

    Cargo à Rabaul

    L’un des volcans fume encore et l’on marche sur une poussière-poudre noire.

    Rabaul

    coucher de soleil à Rabaul

    Coucher de soleil à la lueur du volcan

    La dernière guerre a laissé des traces et je suis allée voir les vestiges des installations japonaises : tunnels, bunkers, avions écrasés….

    avion japonais

    Restes d’un avion japonais

    On peut prendre le taxi :

    taxi à Rabaul

    Voir des cases, dans des villages :

    Case en Nouvelle Guinée

    et même discuter avec la police !

    avec la police à Rabaul

    Après avoir terminé de charger des graines de cacao (7,5 tonnes), nous sommes repartis vers Kimbe,
    petit port situé à 13 heures de Rabaul, carte Kimbe dans une belle baie bleue, mais restâmes bloqués à 1 mile du petit port qui ne pouvait pas nous accueillir car un autre cargo avait pris notre place et nous devions attendre… peut-être encore 36 heures, nous assurait-on !
    Nous étions entourés de tas de belles petites îles qui ont l’air bien appétissantes car je voyais au loin des forêts vierges, des petites criques avec des plages…. désertes. Et je rongeais mon frein : si près et ne rien faire !… :-(

    Mais, ce matin, notre cargo a, tout de même, pu aborder, l’autre cargo venant de partir…
    L’accostage fut très délicat, le seul et unique quai à Kimbe étant plus petit que le cargo ! ;-) J’ai sauté dans un pick up dont le chauffeur papou m’a amenée dans un très bel hôtel. Ce qui me permet de poster texte et photos après avoir ragé contre les spams qui envahissaient mon site, surtout que l’ordinateur sur lequel je m’escrime dans cet hôtel est d’une lenteur excessive.
    Nous restons ici jusqu’à demain matin et je vais bien trouver quelque chose à faire !… Brigitte

    14/5/2006

    AVERTISSEMENT !

    Classé dans: — Brigitte @ 05:00:10

    Mon blog semble avoir un petit succès… Hélas ! dirais-je :-(
    Parce que j’ai été obligée, hier et tout à l’heure, de supprimer plus de 400 messages    dans les commentaires, que deux ou trois spammeurs avaient placés à divers endroits pour réaliser leur pub infecte… ce qui a aussi engorgé ma BAL… Perte de temps tout à fait mal venue !

    En conséquence, j’ai été obligée de fermer à tout commentaire les messages du début et me vois contrainte de soumettre tous les “commentaires” à venir à une approbation préalable. C’est pourquoi il ne faudra pas vous étonner de ne pas voir apparaître le vôtre tout de suite après que vous l’avez écrit. Mais ne vous en faites pas; il paraîtra après accord.

    C’est le moyen le plus simple d’éviter que ce blog ne disparaisse ou ne devienne inutilisable en devenant le support de pubs pour les moteurs de recherche. Si cela n’est pas suffisant, je réserverai les commentaires aux seuls utilisateurs enregistrés et acceptés . Vous pouvez vous enregistrer en cliquant sur le bouton ad hoc, en dessous de “connexion” sur le bandeau de droite et en choisissant, dans la fenêtre qui apparaîtra, vos nom, mot de passe (à répéter et à ne pas oublier) et adresse e-mail fiable.
    Voilà !  Bonne journée à tous !   Brigitte

    13/5/2006

    Arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée !

    Classé dans: — Brigitte @ 02:27:46

    Ma position : Latitude : 4° 15′ 27″ Sud Longitude : 152° 10′ 96″ Est
    Nous passons à GMT + 10, du point de vue de l’heure officielle, comme l’indique mon horloge ;-)

    Nous sommes arrivés, à présent, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, groupe d’îles comprenant la partie Est de l’île de Nouvelle-Guinée (partagée avec l’indonésie) entre la Mer de Corail et l’Océan Pacifique Sud, à l’Est de l’Indonésie. C’est une région au volcanisme actif car située sur la Ceinture de feu du Pacifique. On y déplore des séismes fréquents et parfois graves, des coulées de boue, des tsunamis…

    Cette fois-ci j’ai réussi à découvrir une connection Internet dans le seul et bel hôtel de Rabaul (Nouvelle Guinée) où je me trouve, actuellement. J’ai fait un plongeon dans la piscine avant d’écrire. Il fait assez chaud ici ! :-(

    Rabaul était, jusqu’en 1994, la capitale de la partie est de l’île de Nouvelle-Bretagne, une île de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La ville était construite dans la Caldeira d’un grand volcan et fut détruite par une importante éruption en 1994. La nouvelle capitale, Kokopo, est située à 20 kilomètres de Rabaul, si bien que la nouvelle capitale et le nouvel aéroport sont souvent appelés Rabaul.

    Rabaul

    Nous repartons, cet après-midi, pour Kimbe, un autre port de Nouvelle-Guinée.
    Pour l’heure, voici quelques images des îles Salomon que je viens de quitter:

    dessin sur un container

    Un dessin sur un container

    îles Salomon sculpture et marché
    À bientôt ! Brigitte

    10/5/2006

    Bonjour… et adieu les îles Salomon !

    Classé dans: — Brigitte @ 23:03:03

    Honiara : Latitude : 9° 32′Sud, Longitude : 160° 12′Est

    Honiara (50 000 hab.), capitale des îles Salomon, est située sur l’île de Guadalcanal et fut reconstruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour remplacer la capitale précédente, Tulagi.

    carte îles salomon

    D’une superficie de 27 556 km2, les îles Salomon sont peuplées de 472 000 hab. mais leur zone maritime couvre 1 million de km2 (environ le double de la superficie de la France) ; les 992 îles et îlots qui composent cet archipel sont dispersés sur environ 1500 km.
    Les forêts couvrent 93% du territoire (seulement 2% des terres sont cultivées). Elles sont massivement exploitées par des sociétés japonaises, coréennes et malaises.

    C’est une monarchie, membre du Commonwealth. Le chef de l’État est la Reine Élisabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Nathaniel Waena. Le premier ministre est M. Manasseh Sogaware (depuis avril 2006).

    De très durs combats eurent lieu sur ces îles entre États-Unis et Japon durant la Seconde Guerre mondiale. L’autonomie fut réalisée en 1976 et l’indépendance fut accordée le 7 juillet 1978. Les problèmes actuels, qui remettent en cause la viabilité de cet archipel, sont, entre autres, le déficit de gouvernement, le déboisement et le contrôle du paludisme.

    Il y a eu une flambée de violences autour du 20 avril dernier, sur fond de rivalités ethniques, de querelles politiques et d'accusation de corruption à la suite des élections: les partisans du candidat battu ont assiégé l'Assemblée et, frustrés du fait que le nouveau premier ministre ait pu se mettre à l'abri, s'en sont pris aux biens de la communauté chinoise, prenant même d'assaut l'un des principaux hôtels de la capitale.<br>
    Australie, Nouvelle-Zélande et Fidji ont envoyé des troupes pour renforcer l'important contingent international de sécurité, baptisé RAMSI qui s'y trouvait déjà et qui comprend, également, des contingents des Tonga et Papouasie-Nouvelle-Guinée.<br>
    
    Les dessous de table, qui gangrènent le monde politique insulaire depuis des années, s'accompagnent d'une arrivée massive de prospères entrepreneurs chinois aux Salomon, alors que le niveau de vie de la population demeure l'un des plus bas de la région. L'animosité à l'encontre des habitants d'origine chinoise n'en devient que plus grande.<br>
    

    Il semble que ce soit la «guerre du carnet de chèques», que se livrent la Chine populaire et Taiwan afin d’attirer dans leur camp les petites nations du Pacifique, qui a plongé les îles Salomon dans le chaos au cours des deux dernières semaines. En effet, ces îles reconnaissent Taiwan… et pas Pékin, d’où les luttes d’influence… La Chine populaire, reconnue par l’ONU et la plupart des nations du monde, mène une stratégie d’isolement à l’encontre de Taiwan. Pour sa part, l’île nationaliste, grâce à des fonds importants, est parvenue, jusqu’à présent, à conserver dans le Pacifique la reconnaissance diplomatique de six micro-Etats, certes peu importants, mais dont les voix comptent aux Nations-Unies. Face à cela, Pékin dépense moult argent pour les retourner et conserver de son côté ceux que Taiwan courtise. Récemment, le régime communiste a, ainsi, aidé le Vanuatu à acheter un avion de ligne, bâti un stade en Papouasie-Nouvelle-Guinée et offert des prêts aux Fidji.

     Le nouveau Premier ministre élu le 20 avril, Snyder Rini, a démissionné mercredi 26 avril après moins  d'une semaine au pouvoir, une décision prise, selon lui, « pour le  bien du pays » (mais il n'avait plus de majorité...)
    Les Chinois figuraient parmi les plus importantes victimes des  troubles récents et Chinatown d'Honiara a été presque anéantie par les  pillages et incendies. La Chine a rapatrié ses ressortissants par charters...
    Le couvre-feu vient d'être levé à la fin du mois d'avril... :-(
    
    Cet archipel avait déjà sombré dans la violence interethnique au début des années 2000 (outre l’anglais, 87 langues indigènes sont parlées aux îles Salomon !). En juillet 2003, l’intervention d’une mission régionale de paix conduite par l’Australie et forte de 2 225 hommes avait mis un terme aux émeutes. mais le pays reste miné par les haines tribales…
    

    Le nouveau Premier ministre Mannaseh Sogavare a nommé comme ministres de son gouvernement — dont l’un ministre de la police et de la sécurité nationale — deux députés qui sont en prison depuis deux mois pour avoir poussé à l’émeute et à la haine raciale ! Helen Clark, Premier ministre de Nouvelle-Zélande, s’est déclarée “consternée “, de même que le ministre des affaires étrangères d’Australie, Alexander Downe, qui va se rendre sur place…

    Voilà !
    Les Iles Salomon sont moins agitées, actuellement, mais j’ai remarqué, lors de mon bref passage, des gens extrêmement pauvres et d’autres conduisant de magnifiques 4x4… Dans l’hôtel d’où j’ai envoyé le précédent message, les gens avaient l’air opulents…

    À la sortie du port, des centaines de jeunes attendaient pour être employés comme dockers à l’arrivée de notre cargo. Ceux qui furent retenus ont travaillé pieds nus, sans casque, et avec une seule échelle pour tout le monde qu’ils se passaient de l’un à l’autre. :-( Ils ont été très lents et ont souffert, je crois, d’une très mauvaise organisation… Nous sommes partis avec 8 heures de retard, sans pouvoir descendre…

    Nous arrivons demain soir en Nouvelle-Guinée où j’aurai certainement beaucoup de choses intéressantes à vous raconter. Brigitte

    9/5/2006

    Une virée à Espiritu Santo

    Classé dans: — Brigitte @ 11:50:41

    Nous nous arrêtons pour la nuit sur le trajet d’Honiara (iles Salomon) et j’ai pris le risque de sortir du cargo pour poster ce message et ces images   

    Luganville (Espiritu Santo Vanuatu), le 8/05/06

          Faisons, tout d’abord, une petite visite au marché ;-)     Par là :

    Marché à Vanuatu

       ou par ici :

    Marché à Vanuatu 2

        Ayant entendu parler de villages très primitifs aux Iles Vanuatu, et profitant du chargement de copra sur notre cargo, j’ai entrepris de visiter l’un d’eux que j’avais repéré dans un livre.
    Seul le couple d’américains, au demeurant fort sympathique, était intéressé par mon escapade. Nous avons, donc, repéré, dans la seule rue de Luganville, une voiture pick-up à quatre places et, après discussions et négociations, nous voilà partis dans le bush, sur une piste de terre rouge bordée d’une épaisse muraille d’arbres aux formes étranges.
    Cette végétation très dense, aux essences tropicales multiples est, parfois, entrecoupée d’immenses plantations de cocotiers qui fournissent ce fameux copra que nous allons transporter.

    Marchande d'oranges vanuatu
    Nous arrivâmes enfin dans le petit village de Tanafo, lieu de résidence de Jimmy Stevens, leader du mouvement indépendantiste des années 80. Son but était de sauvegarder les us et coutumes des natifs et de lutter contre l’influence européenne. Il a même eu l’appui de Giscard d’Estaing, alors président de notre République. Mort il y a une dizaine d’années, son cercueil trône, intact ( !), dans une des cases.

    Invités surprises, nous fûmes très bien accueillis par l’un des fils de J. Stevens, Frankie, chef de ce village. Il me serait trop long de vous relater, ici, l’histoire, les coutumes, le rôle important du porc, de la religion et de leur science médicinale très élaborée…

    Femme et enfant à Tanafo
    Ce village est encore très primitif, les gens vivant pratiquement nus, vêtus de simples pagnes constitués de feuilles pour les femmes et d’étuis péniens pour les hommes (nambas ) et rien pour les enfants. Mais ces coutumes tendent à disparaître et, déjà, l’on peut voir quelques jeunes hommes en short long et de jeunes femmes en robes aux couleurs vives.
    Les belles grandes cases faites de branches séchées de cocotiers sont dispersées dans de petits jardins où enfants, cochons noirs, chiens et poules s’égayent, mais le tout est très propre.
    Chaque case possède une cuisine très rudimentaire dans laquelle un chaudron est posé sur des braises à même le sol, la fumée se répandant dans l’unique pièce et s’évacuant péniblement à travers la toiture composée de feuilles de bananier. On peut distinguer des nattes dans un coin et quelques racines qui pendent du plafond, le tout dans une pénombre à laquelle l’œil a du mal à s’habituer.

    Nous avons fait des échanges de cadeaux : mes porte-clefs Tour Eiffel et les berlingots pour les enfants ont eu beaucoup de succès et l’on m’a offert de délicieux pamplemousses. Ces personnes ont été très surprises d’apprendre qu’à Paris, il ne poussait pas de cocotiers ! Nous avons fait également une donation à ce village.

    Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans une sorte de “cokerie” où le copra est séché. Après avoir brisé la noix de coco, on entasse les morceaux sur une immense clayette en bois sous laquelle un feu très doux est entretenu, qui les assèche. Puis les morceaux sont broyés et le copra est acheminé jusqu’à notre cargo (2 000 tonnes) et sera livré à Anvers pour être transformé en huile.

    Notre route s’est poursuivie jusqu’à une grande baie bordée de petites plages de sable fin et blanc sans personne à l’horizon ! :-)  Arrêt obligatoire pour une petite baignade (eau à 28°C).

    Petite plage à Espiritu Santo

    Nous sommes revenus à notre cargo, en passant par le « trou bleu » petite retenue d’eau bleu turquoise où, à nouveau, nous n’avons pas hésité à faire un plongeon dans cette eau douce de rivière translucide.

    trou bleu à Espiritu Santo

    Notre cargo avait terminé de charger sa cargaison. Devant partir plus tôt que prévu, mon couple d’américains et moi-même avons eu juste le temps, pour clore en beauté cette journée enrichissante et inoubliable, d’aller déguster, en ville, une langouste grillée (une pour chacun, évidemment ! :-)   ) qui a été un régal.

         Prochain arrêt : Honiara, Capitale des Iles Salomon       Brigitte

    6/5/2006

    Espiritu Santo Vanuatu

    Classé dans: — Brigitte @ 07:35:13

    Ma position :     Latitude : 15°31 01 Sud     Longitude : 157°11 27 Est

    À présent que j’ai réussi à poster quelques photos de Nouméa grâce à l’obligeance d’un monsieur, car je ne trouvais pas d’Internet, ici (voir le post précédent), parlons un peu —  toujours par le même truchement  — de mon lieu de résidence actuel ;-) : les îles de Vanuatu.
    Après avoir sillonné la mer de Corail parmi de grandes et petites îles des Vanuatu, en passant par Port Vila ( voir ma carte précédente),

    Port-Vila

                                            Port Vila

    nous sommes arrivés, sous de gros nuages noirs, à l’île Espiritu Santo :

    Espiritu Santo 1

    où nous avons accosté à Luganville, la deuxième ville de l’archipel, après Port-Vila. Quelques renseignements sommaires sur cette île :

    Espiritu Santo 2

    L’accostage a été très délicat, sans remorqueur, le vent faisant virer sans arrêt notre barque difficile à manier (voir photo ci-dessous).

    Cargo à Espiritu Santo

    Après de multiples manœuvres savantes, dans ce coin perdu, avec quelques baraques comme hangars, nous attendons la cargaison de copra.
    Le temps humide et les pluies ne nous permettent pas, actuellement, de charger… ce qui va me permettre de visiter à loisir l’unique rue de Luganville !
    À une prochaine étape pour la suite de mes aventures !   ;-) Brigitte

    Des images de Nouméa

    Classé dans: — Brigitte @ 07:32:47

    Après une escale rapide à Port-Vila, la capitale de Vanuatu, dans l’île Efaté (voir ma carte), je peux, enfin, dans cette île d’Espiritu Santo, dont je vais parler plus tard, poster, grâce à un monsieur chinois, M. Jacques Wong — lequel m’a, quand même, respectueusement taxée de 20 $ pour 15 min. de connexion, alors que, dans les cybercafés, le coût varie entre 1 et 5 $   —  des images de Nouvelle Calédonie. Ce que mon départ précipité m’avait empêchée de réaliser. Les voici, donc:

    Coucher de soleil sur Nouméa

                           en commençant par un coucher de soleil flamboyant sur Nouméa

    maison et gens à Nouméa

                                                            des maisons et des gens

    Nouméa place cocotiers 1

                                                            la Place des Cocotiers

    Nouméa place cocotiers 2

                                                            toujours cette belle place

    Nouméa place cocotiers 3

                                                            où les femmes papotent

    Nouméa place cocotiers 4

                                                                           lieu de calme et beauté

    Usine de nickel à Nouméa

                                                            enfin, pour contraster, l’usine de nickel

    Voilà… vous savez tout et vous avez tout vu
    …enfin ce que j’ai vu :-)  Brigitte

    4/5/2006

    Retour impératif au cargo !

    Classé dans: — Brigitte @ 01:58:00

    Ma position :  Latitude :  21° 13 76 Sud       Longitude : 167° 39 53 Est

    Je rappelle — en raison de questions récemment posées — que seul le dernier mois s’affiche sur cette page et que, si l’on désire (re)lire les textes précédents, il convient, bien entendu, de cliquer, à droite, dans les “Archives", sur les mois écoulés… En outre les dates et heures de mes messages correspondent à l’heure française des “posts"   ;-)

    Hier, pendant notre excursion en plein coeur de l’Ile, notre chauffeur-guide, un joyeux bon vivant anglais, a recu un appel selon lequel nous devions impérativement rebrousser chemin, le cargo changant de port et partant le soir même !   :-(

    Très déçue, car je m’étais proposé de visiter Nouméa, son centre culturel, son marché, un très beau musée d’ethnologie, etc., j’ai dû, évidemment, me plier aux consignes.
    Heureusement, j’ai pu, le premier jour, réaliser quelques photos du centre ville, que je vous enverrai à la prochaine escale.

    Comme quoi, il faut toujours profiter des (bonnes) choses à l’instant même où cela est possible; on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve !
    Nouméa ressemble à une petite ville provinciale de Métropole, agréable et pleine de charme. J’ai seulement pu me promener sur la belle place des Cocotiers. Les magasins affichent tous les produits francais mais à des prix exorbitants et je me demande bien comment les Néo-Calédoniens peuvent s’offrir ces marchandises !…

    Notre chauffeur-guide nous a déposés dans la plus grande mine de nickel de Nouvelle-Calédonie où d’immenses machines, tapis roulants, poussière et fumée jaunes contrastaient avec la forêt mixte et fraîche que nous venions de quitter.
    Dans cette mine, un quai où notre cargo GAZELLE empilait encore des containers. À 21 heures précises, les dockers ont cessé de travailler. De grandes discussions agitées ont été échangées entre le capitaine et les responsables…. Bref le cargo est parti, laissant sur le quai 20 containers !…

    Je viens d’apprendre que nous faisons escale ce soir à Port Vila, archipel des Iles Vanuatu, mais pour la nuit seulement.

    carte de vanuatu

    État de Mélanésie situé dans le sud-ouest de l’océan Pacifique, en mer de Corail, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, condominium franco-britannique sous le nom des Nouvelles-Hébrides de 1906 à 1978, Vanuatu devint indépendant en 1980.
    Plusieurs des îles de Vanuatu ont été habitées depuis des milliers d’années; les vestiges les plus anciens mis à jour datent du IIe millénaire av. J.-C. Le premier explorateur européen à atteindre les îles était l’Espagnol Pedro Fernández de Quiros en 1606. James Cook les visita également vers la fin du XVIIIe siècle; puis les Européens commencèrent à les coloniser.
    En 1906, les Français et les Anglais s’accordèrent pour en faire un condominium franco-britannique sous le nom de Nouvelles-Hébrides. Durant les années 1960, les Vanuatuans commencèrent à demander l’autonomie et l’indépendance leur fut finalement accordée par les deux nations le 30 juillet 1980.

    Notre prochain arrêt, où je pourrai poser pied à terre, est Santo, dans deux jours. En attendant, nous sillonnons à travers des tas de petites îles désertes avec cocotiers…       Brigitte

    2/5/2006

    NOUMÉA

    Classé dans: — Brigitte @ 07:56:35

    Ma position :    Latitude :  22° 27′ Sud     Longitude : 166° 45′ Est

    J’entends, depuis mon navire, qu’il se passe des choses, en France, sur le plan politique. Mais ces bruits me reviennent éloignés, étouffés et à peu près incompréhensibles… comme à vous, peut-être, après tout   ;-)
    Il faut comprendre qu’ici, nous sommes coupés de tout… et cela ne me manque pas du tout ! Le clapotis des vagues, le vent dans mes oreilles et le ronron du moteur emplissent ma tête d’autres bruits.

    Nous avons, à présent, 9 heures d’avance sur vous. Mais, je le répète, si l’horloge de mon blog affiche l’heure qui est la mienne, mes messages portent l’heure française à laquelle ils ont été envoyés.

    arrivée à Nouméa 1

    Arrivée à Nouméa ce matin à 12 H. La Nouvelle Calédonie est entourée d’une barrière de corail et l’approche du port de Nouméa nécessite un pilote qui vient rejoindre le bateau en pleine mer, près de la barrière, deux heures avant l’accostage :

    remorqueur à Nouméa

    Bref historique de la Nouvelle-Calédonie :

    L’on admet aujourd’hui que le peuplement de l’île par des navigateurs asiatiques s’effectua vers 5000 avant J.-C. (gravures rupestres ?).
    En revanche, l’histoire reconnue et prouvée s’étage en deux civilisations : l’époque Koné (1500 avant J.-C./200 après J.-C.) se caractérise par la culture/base de l’igname et la célèbre poterie Lapita. L’époque “moderne” dite Naïa-Oundjo se développe ensuite jusqu’à l’arrivée des Européens (XVIIIe s.) : population relativement importante émiettée en structures claniques multiples se faisant souvent la guerre et pratiquant une anthropophagie rituelle.
    Ce fut le Capitaine Cook qui baptisa ainsi le pays (en raison de son origine écossaise) quand il y débarqua, en 1774, en route pour la Nouvelle Zélande. La Pérouse, sur ordre de Louis XVI, reconnaît l’île à son tour en 1778. Pendant la première moitié du siècle, navigateurs et aventuriers, savants et pirates, missionnaires anglicans et catholiques occupent l’île, sans que l’on puisse parler de véritable colonisation. En 1853, la Nouvelle Calédonie fut proclamée territoire français par Napoléon III et, à partir de cette date, des centaines de colons français s’y installèrent. Des milliers de prisonniers (comme les Communards en 1871) furent aussi déportés sur l’île.

    carte de nouvelle calédonie

    La Nouvelle Calédonie présente deux particularités : sa richesse en nickel et la juxtaposition de trois principaux groupes humains : les Mélanésiens ou Kanaks, les Européens et les Océaniens (venus d’autres archipels du Pacifique). L’archipel comprend 4 provinces et 32 communes, superficie de 1 857 500 hectares, compte env. 200 000 habitants dont près de la moitié se concentre à Nouméa.
    Climat tempéré tropical océanique. Température moyenne annuelle : 23°. Saison chaude (mi-nov./mi-avril) : 25 à 27°. Saison fraîche (mi-mai/mi-sept) : 20 à 23°.

    arrivée à Nouméa 2

                                                  Arrivée à Nouméa 2

    Nouméa est une grosse bourgade, agréable et calme avec une belle place nommée “Place des Cocotiers". Il fait une chaleur humide et le ciel est bien gris mais le temps est doux.

    port de Nouméa

                                                  Port de Nouméa

    Nous restons ici 2 jours. J’envoie les premières images, les autres suivront quand j’aurai visité l’île. Je vous en dirai plus demain :-)       Brigitte

    30/4/2006

    Premier mai… et muguet

    Classé dans: — Brigitte @ 00:56:34

    Nous avons encore eu du retard: un problème survenu dans “la bouilloire” qui ne fonctionnait plus… Cette “bouilloire” sert à chauffer à 140 degrés le fuel lourd qui se liquéfie et peut, ainsi, alimenter les machines. ;-)

    Mais nous revoilà sur l’Océan. La vie à bord reprend son cours avec deux passagers en moins et quatre nouveaux (deux couples, l’un anglais, l’autre mi-américain, mi-hollandais). Il faut s’habituer, une fois de plus, à ce nouveau groupe et aux différents accents…. mais je suis toujours la plus jeune du groupe (si l’on excepte nos deux militaires francais, mais, eux, ils sont en mission).
    Les autres passagers, ici, sont dans la bonne soixantaine… mais l’esprit est très jeune.

    Je vais commencer à réaliser des petites aquarelles sur la forêt vierge que j’ai visitée. On verra ce que cela donnera…

    J’ai eu le plaisir de recevoir, sur le bateau, en plein Pacifique, ce joli petit brin de muguet:

    muguet du 1er mai

    je pense qu’à travers l’écran vous sentez son délicieux parfum et souhaite qu’il vous porte bonheur. :-)

    Il fait toujours frisquet. Brrr !… et vive la  Nouvelle Calédonie dans trois jours !      Brigitte 

    28/4/2006

    Auckland, suite et fin ;-)

    Classé dans: — Brigitte @ 23:38:21

    J’ai eu de la chance pour ma visite, hier, il a fait à peu près beau. Mais, ce matin, il pleut « des chiens et des chats », comme disent les anglais. ;-) Nous levons l’ancre ce matin et je me dépêche de poster avant le départ du cargo.

    Notre heure de départ change sans cesse et nous ne partons, donc, qu’aujourd’hui samedi 29, en fin de matinée. Si j’avais su, j’aurai loué ma voiture… :-(  mais les cargos sont fantaisistes, ignorent superbement les horaires et les facteurs d’instabilité sont tellement multiples !…

    Quelques précisions, tout d’abord, pour vous situer la Nouvelle-Zélande :

    carte de Nouvelle Zélande

    Chef de l’État: Reine Élisabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Dame Silvia Cartwright. Premier ministre: Helen Clark (vive les femmes au pouvoir ! :-) ), monarchie constitutionnelle, membre du Commonwealth. Pas de constitution écrite.
    Langue officielle : anglais, maori.    Population : 4 millions d’habitants.
    Superficie : 270 534 km² (la moitié de la France).
    La Nouvelle Zélande est divisée en deux îles principales (Ile du Nord et Ile du Sud) séparées par le détroit de Cook large d’une quinzaine de kilomètres.
    Les Maoris (population d’origine polynésienne, environ 10 à 15% de la population) possèdent 1 200 000 hectares de terres et réclament 70% des terres au nom du territoire de Waitangi (traité de 1830).
    La Nouvelle Zélande est le premier producteur mondial de kiwis.

    Ici, c’est l’automne; les feuilles se ramassent à la pelle … mécanique. J’ai été impressionnée par l’étendue de la ville et ses nombreux parcs, plus de 800, bien entretenus. Auckland est une grande et belle ville avec un mélange de très beaux bâtiments modernes et d’autres, plus anciens, datant de l’époque victorienne.

    rue à Auckland

    Certains quartiers abritent de très jolies maisons de bois avec des vérandas supportées par des petites colonnes. J’ai constaté un énorme brassage de population (beaucoup de chinois, japonais, anglais, maori).

    serre à Auckland

    En plein centre de la ville s’élève un ancien volcan, le Mont Eden ! De là, une superbe vue s’offre à vous. Du Mont Eden, nous voyons également l’Eden Park, le fameux stade où jouent les All Blacks. Une table d’orientation rappelle aussi que nous sommes à 18 550 kms de Paris… mais à 1 807, seulement, de Nouméa !

    La Sky Tower, la plus haute tour de l’hémisphère Sud (328m) domine la cité. Les amateurs de saut à l’élastique, sport inventé en Nouvelle Zélande, peuvent se jeter dans le vide. Il reste de la place ! ;-)

    Sky Tower à Auckland

    Le port de plaisance est assez impressionnant, dans un beau décor, avec des yachts magnifiques même si ce n’est plus la saison.
    J’ai, aussi, visité le Underwater World, aquarium situé à l’Ouest de la ville, le long de la côte. Ce musée est axé sur le monde antarctique et contient diverses animations réalisées afin d’aider à mieux comprendre la faune et la flore de ce coin de la terre glacée. Le voyage commence avec la cabane de Scott au Cap Evans. L’esprit des pionniers y est représenté sous divers aspects, ainsi qu’un film consacré à la célèbre expédition de Shackleton.
    Vous pouvez aussi monter dans un petit wagon qui vous amène au cœur des glaces vers des manchots « empereurs », géants parmi les manchots, qui ne nidifient pas mais couvent sur la banquise et survivent à grand-peine dans un climat extrême .

    pingouins à l'Underwater World

    Un tapis roulant nous fait circuler sous un tunnel vitré nous offrant une vision unique de la vie sous-marine (requins, raies géantes, poissons-pierre, etc…).

    Le musée d’Art d’Auckland consacre une grande partie à l’art et à la vie des Maori : très intéressant et splendide !

    statue et collier maori

                                statue maori                                                                                   collier maori

    Et puis, j’ai pris l’air en me promenant dans le Waitakere Ranges Regional Park (15 800 ha), parc régional situé à 15 km d’Auckland. Ce parc est constitué d’une forêt primaire très dense en bord de mer.

    forêt à Auckland 1

    Forêt impénétrable où l’on a aménagé, pour la traverser, des sentiers d’où l’on jouit de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines.

    forêt à Auckland 2

    De l’un des points de vue, on peut admirer la jonction entre la mer de Tasman et l’Océan Pacifique.
    Le bush est un écosystème très riche, de milliers d’espèces, végétales et animales, certaines spécifiques au bush et à la Nouvelle-Zélande. À noter que, dans cette jungle, il n’existe aucun animal à quatre pattes, aucune espèce réellement dangereuse, ni serpent, ni araignée mortels.

    Cascade de karekare

    Je passe par la cascade de Karekare : plusieurs dizaines de mètres de haut dans un endroit très paisible. Non loin de là, après une petite marche agréable, on arrive à la plage devenue célèbre grâce au film « La leçon de piano ».

    plage de la leçon de piano

    J’ai ramassé de jolis coquillages blancs usés et patinés par le sable noir d’origine volcanique de la plage.

    Je ne suis restée que deux jours (bien remplis :-) ) mais je me promets de revenir ici et de visiter le Sud du Pays.
    Prochaine destination :    La Nouvelle Calédonie et Nouméa. J’écrirai, sans doute, de là-bas…

     Pleins de bises à tous ceux qui me lisent !      Brigitte 

    27/4/2006

    Auckland, New Zeland

    Classé dans: — Brigitte @ 23:58:12

    Il ne fait pas très beau et je n’ai pas encore toutes les images. Les feuilles d’automne tombent, ici.

    Nous devons partir plus tôt que prévu. Par conséquent, je n’ai pas loué de voiture, comme je l’avais escompté, initialement, et me suis contentée de faire un tour de ville…
    Je vais, à présent, partir tout de suite en balade dans le Waitakere Ranges Regional Park :

    Waitakere range national park

    plus de 15 800 hectares de forêt primaire en bord de mer comprenant des bassins hydrauliques et, également 200 kilomètres de sentiers tracés spécialement pour les amateurs de trekking, quelques plages, et de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines…
    Voilà, à tout le moins, d’autres vues, d’autres images peintes inspirées par ce voyage :

    GazelleBank à Dunkerque

                                               GazelleBank à Dunkerque

    Vagues

                                               Vagues

    Canal de panama 18

                                               Canal de Panama 18

    Tahiti

                                               TAHITI

    Canal de Panama 12

                                               Canal de Panama 12

    Savusavu (Fidji)

                                               Savusavu (Fidji)

       À demain, peut-être ;-) … pour d’autres aventures…    Brigitte

    26/4/2006

    Arrivée à Auckland

    Classé dans: — Brigitte @ 23:30:13

    Ma position :   Latitude :  36°50.6211 Sud    Longitude : 174°46.9340 Est

    N.B. :  N’oubliez pas de rafraIchir la page dans votre navigateur, si toutes les images ne s’affichent pas, avant de m’en rendre responsable ;-) 

    Il est 18 heures, nous sommes sur le point d’arriver en Nouvelle Zélande et je m’empresse, vite, vite, de faire une photo du beau coucher de soleil sur les premières terres aperçues:

    coucher de soleil en Nouvelle Zélande

    et de notre arrivée au port d’Auckland !

    Arrivée à Auckland

    Je vais tenter de placer sur mon blog quelques photos de mes travaux picturaux en essayant de varier les thèmes et les techniques…  la suite au prochain numéro

    Canal de Panama 15

                                Canal de Panama

    croquis du lounge

                                Croquis du lounge

    Mer et reflets

                                Mer et ciel                                                                                   Reflets sur la mer

    Marché à Latauka 2

                                Marché à Latauka 2

    Mer agitée

                                Mer agitée

    La Gazelle et Latauka

                                La Gazelle à Dunkerque 1                                                                  Marché à Latauka 1

    À dans quelques jours pour le reste des photos… si vous êtes sages… :-)

    Bien amicalement     Brigitte

    25/4/2006

    Bientôt Auckland

    Classé dans: — Brigitte @ 06:27:17

    Nous arriverons à Auckland demain dans la journée (vous pouvez voir mon heure sur mon blog dont l’horloge indique le temps dans lequel je vis… en avance de dix heures sur la France. Elle indique la date et l’heure (AM et PM). Cependant les dates et heures de mes messages sont à l’heure (française) d’envoi depuis le bateau ou les contrées).
    En principe, nous aurons deux jours d’escale. Suivant le temps réel disponible, je ferai une virée dans Auckland et/ou les environs.

    Ici, le temps s’est bien rafraichi et je prévois même une petite polaire en Nouvelle Zélande. Nous allons débarquer le couple d’anglais restant et deux nouveaux couples vont venir à bord.
    Les deux militaires francais sont sympas et passent beaucoup de temps à dormir… Ils me racontent comment se passe la vie militaire en général et la vie à Tahiti en particulier, où ils ont été en garnison. C’est intéressant quand on ne s’est jamais frotté à ce monde.

    À Auckland, je pourrai, sans doute, envoyer quelques photos; je vais préparer tout cela.
    Mais permettez-moi, auparavant, de faire un petit plongeon dans la piscine  :-)  

    Brigitte dans la piscine

      Brigitte

    22/4/2006

    SAVUSAVU !

    Classé dans: — Brigitte @ 20:34:15

    Ma position : Latitude :   16° 44 38 Sud     Longitude : 179° 21 45 Est

    Il est 6h30 et, comme d’habitude, je suis allée voir le lever du soleil qui pose de délicates touches de rose sur les collines…

    Après SUVA, la capitale des Iles Fidji, le bateau s’est dirigé vers la ville de l’Ouest, LAUTOKA, qui produit de la canne à sucre et du bois de santal.
    Notre arrêt d’un jour m’a permis de voir la ville avec son marché très coloré où chaque vendeur dépose en petits tas bien arrangés sa marchandise (ananas, noix de coco, racines étranges, toutes sortes de légumes, fruits et fleurs dont j’ai oublié instantanément les noms…).
    J’ai acheté un ananas et une noix de coco “fraîche” — c’est-à-dire encore verte et non pas marron où il est aisé de pratiquer un petit trou afin d’en aspirer le lait, puis de découper l’enveloppe verte encore molle pour en déguster la chair blanche interne — fruits que j’ai savourés en les découpant à l’aide de mon petit canif sur le chemin du retour… et je peux vous assurer que cela change de nos fruits de chambre froide sans goût : c’était vraiment délicieux !
    Les gens sont très accueillants. Au marché, j’ai commencé à prendre discrètement des photos et rapidement, tout le monde voulait être sur la photo. J’en ai, donc, profité pour remplir ma carte mémoire. ;-)

    Le temps est chaud et humide : averses torrentielles, laissant place, de temps en temps, à un beau ciel bleu paré d’énormes nuages aux volutes magnifiques.

    L’après-midi, avec ma compagne de voyage, nous avons pris un taxi qui nous a emmenées dans le jardin botanique assez loin du centre de la ville. Nous avons pu y admirer des arbres majestueux et quelques bosquets de magnifiques fleurs du pays.
    Comme il nous restait encore quelque temps de libre, nous avons négocié avec le chauffeur de taxi afin qu’il nous emmène faire un petit tour dans les environs. Il nous a conduites à une quinzaine de kilomètres de Lautaka, dans une très belle “Beach Resort” appelée “First Landing".
    En effet, c’est à cet endroit que les premiers Fidjiens auraient débarqué, il y a plus de 3 500 ans. Ce petit coin de paradis, qui possède une très belle plage de sable fin et blanc bordée de rangées de cocotiers, est un havre de paix et de beauté pour le touriste fortuné en quête de repos.

    Savusavu

    Nous avons levé l’ancre ce matin très tôt et avons sillonné les Iles pour parvenir enfin à notre troisième destination, située dans une baie, près de SAVUSAVU sur l’île de Vanua Levu (voir ma carte).
    L’aspect de cette baie dans ce coin perdu est semblable à celui que l’on peut admirer sur les cartes postales : cocotiers, palmiers, petites criques où les enfants s’ébattent joyeusement. (Pour information, dans la baie d’à côté, existe une base d’exploration du fils de Jacques-Yves Cousteau, Jean-Michel, avec un beau bateau rouge, si j’ai bien compris les dires de notre pilote fidjien. En fait, il a ici mis au point dans son hôtel un concept de vacances combinant l’écologie, la relaxation et l’acquisition de connaissances liées à l’environnement). La quantité et la variété des espèces aquatiques est phénoménale, aux îles Fidji !
    Pas de port ; nous sommes amarrés à deux grosses bouées en béton.
    Une petite barque est venue apporter un pipe-line en plastique qui a été relié au cargo pour lui permettre de remplir ses réservoirs d’huile de palme destinée à l’Europe. Ce remplissage de 2 000 tonnes va durer un jour. Cela sent délicieusement bon la noix de coco et cela me dirait bien de croquer un « rocher » (à la noix de coco) comme on en trouve dans nos pâtisseries. ;-)

    J’ai voulu me baigner autour du cargo mais le capitaine m’a mise en garde contre les requins qui rôdent parfois par là. Pourtant, je suis bien tentée… et de voir ces enfants nager pas trop loin me fait envie : Vais-je résister ? Vous le saurez, peut-être, au prochain numéro… ;-)

    Prochaine destination : la  Nouvelle-Zélande , la semaine prochaine… Bon dimanche !  Brigitte 

    21/4/2006

    Les îles FIDJI

    Classé dans: — Brigitte @ 00:22:07

    Ma position : Latitude :  17°36.27 S  Longitude :  177°26.28 E

    Nous sommes arrivés ce matin à 6 heures et j’ai pu admirer sur le pont supérieur le magnifique lever de soleil embrasant tout le ciel. Depuis trois jours, nous avons eu de la pluie et tout change quand on voit enfin le soleil !
    Les nuages présentent de beaux gris délavés et on se croirait dans une estampe chinoise.

    lever du soleil aux Fidji

    Nous resterons la journée dans le premier port des Iles Fidji et sa capitale : SUVA. Les deux îles principales sont, au sud-ouest, Viti Levu (10 493 km²) et, au nord-est, Vanua Levu (5515 km²); elles représentent 87 % de la superficie totale du pays

    arrivée et carte Fidji

    Nous apprenons avec une grande joie que la Bank Line (La Compagnie du cargo) nous offre un tour de l’île ! Entre temps, un couple d’anglais charmants nous quitte pour rejoindre leur fils en Nouvelle-Zélande. Nous nous promettons de nous écrire et de nous revoir. Ils habitent dans le Suffolk, tout près de l’endroit où le peintre Constable a peint sa fameuse charrette de foin avec la rivière. Ils me disent que le coin n’a pas changé et se proposent de m’y conduire. Je promets de répondre à leur invitation.

    port aux Fidji

    Un minibus vient nous chercher et, déjà, nous avons traversé Suva en passant par un quartier doté de résidences luxueuses qui contrastent avec le reste du pays. Suva est une grosse agglomération où je remarque tout de suite un mélange de races indienne, polynésienne, chinoise, entre autres. Rapidement, nous sommes sur la grande route qui longe la côte.

    cascade et docker aux Fidji

    Le pays présente un paysage tropical, très vert avec des masures en partie cachées par la végétation.

    maison aux Fidji

    Les maisons et les gens sont pauvres. Le manque d’hygiène et la propreté douteuse des villages que nous traversons m’attristent dans ce beau pays. Nous arrivons près d’une rivière où nous embarquons dans une sorte de pirogue colorée (à moteur). Nous longeons les rives de cette rivière et le spectacle est merveilleux.

    rivière aux Fidji

    Les montagnes qui longent cette rivière sont recouvertes de cette épaisse végétation tropicale laissant parfois entrevoir les pans de rochers avec de grandes traînées d’encre noire.
    Des palmiers se profilent sur les hauteurs et à nouveau, les estampes chinoises sont là. Après avoir parcouru 22 km, nous arrivons à un petit village où nous sommes attendus. Dans une case, à même le sol, le Chef du Village nous est présenté et on assiste à la cérémonie de bienvenue. Notre guide fait l’interprète.

    Fille et enfants aux Fidji

    Puis après les offrandes et l’histoire des Iles, un repas nous est offert, clos par des danses de jeunes hommes. Des femmes viennent vendre leurs colifichets. Pour elles, c’est leur seul moyen de subsistance. Nous visitons de petits villages et à nouveau, nous constatons la pauvreté des gens. :-( À notre retour, le canot s’arrête à une cascade. Je me fais un plaisir de grimper sur la rive et de me baigner sous cette cascade. C’était délicieux !

    Nous regagnons notre cargo qui doit lever l’ancre ce soir pour un autre port des Iles FIDJI : Lautoka, toujours sur l’île Viti Levu, comme vous le voyez sur ma carte.

    Voilà quelques mots des Iles Fidji dont je ne connais pas grand-chose, hormis le nom du parfum et la renommée des footballeurs. ;-) Je vais essayer de trouver maintenant un cybercafé pour poster ce texte et mes images. Je voudrais bien pouvoir envoyer aussi de petits bouts de films mais la lenteur de la connexion est exaspérante. Cependant, c’est déjà bien beau de pouvoir, adresser, ainsi, des messages et des images aux antipodes.
    J’ai eu beaucoup de mal à trouver un cybercafé a Lautoka où je me trouve, à présent. Dans cet espace, j’ai eu encore plus de difficultés à connecter ma clef USB ! J’ai utilisé un argument passe-partout… et efficace : je suis une journaliste connue et je dois impérativement envoyer mon reportage à mon “boss". :-) … ce qui est le cas, après tout ! ;-)
    À quatre, ils ont essayé de trouver la connexion sur ces vieilles machines. En espérant que cela marche…. Brigitte

    20/4/2006

    La sirène des Fidji ;-)

    Classé dans: — Brigitte @ 08:06:53

    Non… pas moi, mais l’autre!… faut lire la suite ;-)

    Latitude : 18° Sud Longitude : 175° Est

    Nous arrivons aux Iles Fidji. Le temps n’est pas au beau ! Mais je sens déjà le doux parfum des Iles et de leurs fleurs:

    fleur des Fifji 1

    Les marchés sont animés, de bon matin:

    Marché aux Fidji

    La Compagnie m’offre un tour des lles et je n’ai pas le temps d’en dire plus… mais une image…

    Palmiers aux fidji

    Ah!… oui! vous vouliez savoir, sans doute, ce que devient la piscine?
    J’envoie quelques photos de mon… hum!.. “œuvre” :-)

    Le projet ressemblait sensiblement à ça:

    Projet décoration piscine

    Les marins m’ont bien aidée en posant les tréteaux et en me fournissant en seaux de peinture à bateaux:

    Marins et tréteaux

    C’est un peu naïf et simplet, je n’aime pas trop, mais je n’ai pas voulu faire trop compliqué et je n’ai pas l’habitude de travailler si grand! :-)
    Brigitte

    18/4/2006

    Nous perdons 24 heures !…

    Classé dans: — Brigitte @ 07:17:37

    Ma position :   Latitude : 17°44.04 S Longitude : 172°31.1 W Vitesse : 12.79 noeuds

    Nous filons droit sur les Iles Fidji que nous atteindrons jeudi 20 avril. Le temps est très mauvais et j’ai l’impression d’être à Dunkerque avec un ciel bas et gris mais il fait très doux. Ici c’est l’automne…

    Je viens de passer deux jours à décorer les murs de la petite piscine, à la demande du “boson", approuvé par le Capitaine et les officiers. J’étais un peu terrifiée d’avoir à réaliser ce travail mais tout s’est bien passé. Je disposais en permanence de deux aides qui déplaçaient les tréteaux, apportaient le matériel dont j’avais besoin, orientaient le ventilateur au fur et à mesure de mes déplacements, etc.
    J’ai reçu la visite de tout le monde. Tous venaient voir où la chose en était. Je n’avais à ma disposition que des gros pinceaux et trois pots de peinture de bateau ; et, dès que je mélangeais deux couleurs, cela donnait un gris épouvantable !… Je me suis débrouillée comme j’ai pu avec les moyens du bord. Ils ont absolument insisté pour que j’ajoute une sirène !

    J’enverrai des photos à la prochaine escale. Le travail est achevé mais je ne suis pas Michel-Ange. Cependant, j’aurai eu ainsi l’expérience de réaliser une fresque murale. ;-)

    Nous allons perdre un jour demain et nous sautons du Lundi au Mercredi. Si j’ai bien compris, demain, à la même heure, nous aurons non plus 13 heures en moins, mais 12 heures en plus (GMT) !… mais avec le nouvel horaire d’été. Donc, quand il sera 18 h ici, il sera 8 h du matin en France…
    La suite au prochain numéro…   :-) Brigitte

    16/4/2006

    Retour à la vie du cargo

    Classé dans: — Brigitte @ 04:04:17

    Ma position :Latitude :  17°44.04 S    Longitude :   159°39.39 W

    La vie sur le cargo reprend; chacun retrouve ses petites habitudes.
    Pour ma part, ayant pris d’innombrables croquis et photos lors de notre escale à Tahiti, j’ai un peu changé mon emploi du temps en accordant une plus grande place à mes travaux picturaux,.

    Deux petites choses à signaler depuis notre départ :
    L’une me concerne : la « Direction » est venue me demander si je voulais bien décorer les murs de la piscine. J’ai tout de suite refusé; d’une part, en raison de l’ampleur du travail à accomplir et protestant, d’autre part, de mon incompétence, n’ayant jamais réalisé ce genre d’ouvrage… Mais le capitaine est si sympa et ils ont si gentiment insisté, mettant tout à ma disposition, que j’ai… cédé ! Donc, demain, des tréteaux seront installés dans la piscine (vide, évidemment ;-) ) avec pots de peinture et pinceaux à ma convenance : je suis terrorisée d’avance ! Mais cela me fera une expérience et j’aurai passé Pâques d’une façon originale !

    Un autre fait a trait aux deux militaires montés à bord : un sujet d’étude intéressant, sans doute, pour un psychologue :
    Dès le premier jour, après le petit-déjeuner, nos deux français ont regardé leur montre qui ne marquait que 8 heures du matin et se sont demandé ce qu’ils allaient bien pouvoir faire de leur journée… Ils n’ont apporté ni livre ni jeux et, hormis les repas qui passent très vite et auxquels ils ne peuvent participer (leur anglais est très succinct….et leur conversation également…), ils se sont ennuyés…
    Comment vont-ils passer les deux mois restants ? Il y a lieu de s’inquiéter…

    Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de Pâques et vous tiens au courant de ces deux petits événements à suivre. :-) Brigitte
    P.S. : L’heure va changer cette nuit et nous aurons, alors, 13 heures de différence avec la France.

    14/4/2006

    TAHITI 2… et départ

    Classé dans: — Brigitte @ 20:24:54

    Papeete, le 13/04/06

    Aujourd’hui, les marins ont fait l’exercice de mettre à l’eau l’un des canots de sauvetage… la poulie a cassé et il a été impossible de le remonter ! Ne voulant pas perdre trop de temps, je suis retournée à  Moorea et, à mon retour, le canot de sauvetage était à nouveau suspendu… non sans mal, paraît-il ! ;-)

    Moorea fait partie des Îles du Vent dans l’archipel de la Société . Située à 17 km à l’ouest de Tahiti, elle est séparée de celle-ci par un profond chenal dépassant 1500 m de profondeur. De forme triangulaire, Moorea possède deux baies : la baie d’Opunohu et la baie de Cook. Elle compte huit montagnes et est encerclée par une barrière de corail laissant 12 passes.

    moorea 1

    À  Moorea, avec trois autres passagers, nous avons loué une voiture et j’ai pu, ainsi, me rendre, par une route très pittoresque, jusqu’à un point de vue qui domine ces deux baies, dont celle de Cook (les fameux révoltés du Bounty).

    moorea 2

    Sur cette route, en retrait, j’ai pu voir un “marae”, sorte de terrasse délimitée par de grosses pierres rondes en lave noire, ancien lieu de culte où l’on pratiquait des sacrifices humains. :-(   Dans ce pays qui a inventé le mot “tabou”, les superstitions sont restées très vivaces. Esprits malveillants et tiki protecteurs font partie du quotidien. Ces “tiki"  peuvent être de toutes dimensions : de grandes sculptures en pierre ou en bois représentant des puissances, des divinités ou des ancêtres, objets en pierre ou corail à porter autour du cou ou surmontant des coiffures… Ils apportent protection ou maléfices selon les individus. Grâce à la confection de tikis de jade, l’art maori s’est épanoui considérablement au début des années 1800. À cette époque, leur fabrication durait plusieurs mois. Le personnage humain à tête d’oiseau fréquemment représenté correspond au dieu Makemake.

    On remarque aussi beaucoup d’hommes tatoués. Les tatouages sont très fins et très beaux. Le terme de tatouage, provient, en effet, de  “ta tau”  (Samoa) en passant par l’anglais : to tattoo à la suite du récit du voyage de  J. Cook  (1769). Parfois le corps entier en est recouvert et chaque tatouage a une signification particulière. Les Polynésiens sont très attachés à leur culture. La musique et la danse, jadis censurées, connaissent un renouveau.

    J’ai assisté, dans l’un des docks, à une répétition de danses avec musiciens. J’ai été fascinée par la sonorité des instruments de musique (grands tambours, nommés  pahu ). Les danseuses ont un rythme naturel et trépidant et si gracieux !

    moorea 3

    Voilà quelques petites coutumes que j’ai pu entrevoir mais il faut rester, bien sûr, beaucoup plus longtemps pour approfondir les traditions et coutumes maori.

    Que reste-t-il du mythe du « paradis terrestre » ? Je ne l’ai pas vraiment ressenti… :-/   Les îles sont belles, mais la civilisation est là, les hôtels se construisent, les voitures encombrent les rues, les tensions politiques se font sentir… Les magasins sont mal approvisionnés et les articles très chers. Il y a, aussi, d’autres îles, plus lointaines, qui sont, sans doute, plus authentiques que Tahiti…

    Nous quittons Tahiti, les chargements ayant pris fin, avec à notre bord deux militaires francais chargés de convoyer du matériel militaire. J’ai assisté à l’embarquement de chars, camions et containers d’armes et munitions !…

    Prochaine destination :  les îles Fidji… un autre rêve !…     Brigitte 

    13/4/2006

    TAHITI (suite)

    Classé dans: — Brigitte @ 21:11:15

    Papeete, le 12/04/06

    Brigitte à la proue

    Un peu de géographie :
    La Polynésie française est composée de cinq archipels (Société, Marquises, Tuamotu, Gambier et Australes) représentant au total 118 îles dont certaines ne sont pas habitées, éparpillées sur plus de 4 000 000 km² de mer. De sorte que, si l’on projette la carte de l’Europe sur la Polynésie française, les îles australes se trouvent à la hauteur des Pyrénées tandis que l’archipel des Marquises se situe au niveau de la mer Baltique !
    On compte environ 250 000 habitants dont les trois-quarts sont concentrés sur l’archipel de la Société où se trouve l’île de Tahiti. Celle-ci est la plus grande des îles, surmontée par 2 volcans, présente des montagnes escarpées nimbées de nuages et de vallées profondes, avec végétation luxuriante, rivières aux eaux vivifiantes et plages de sable … noir.

    Lever du soleil à Tahiti

    Nous sommes arrivés très tôt ce mardi 11 avril et j’ai été surprise de voir ces îles dominées par de hautes montagnes sortir tout doucement de la nuit noire et s’entourer d’un mauve suave et d’un bleu turquoise avec encore quelques brillants perdus dans le ciel.
    L’air était très doux. Un pilote vêtu d’une belle chemise bariolée et d’un bermuda a grimpé à bord. Un remorqueur peint en jaune et bleu est venu nous guider. Le port de Tahiti n’est pas très grand, quelques cargos à quai et j’ai remarqué aussi de belles grues rouges, jaunes et bleues. Déjà toutes ces couleurs me faisaient entrevoir les images pleines d’exubérance que l’on peut avoir de Tahiti.
    Les dockers se sont tout de suite mis au travail et nous, les passagers ,avons pris un taxi pour nous rendre en ville et nous avons fait affaire avec le chauffeur qui nous a proposé de faire le tour de l’île. Il n’y a, du reste, qu’une route circulaire de 130 km; les villages se suivent. On remarque tout au long du trajet ces petites maisons basses et colorées avec jardin et fleurs. Certaines sont très belles et d’autres beaucoup plus modestes mais empreintes d’un charme singulier. On peut apercevoir quelques petites plages de sable noir bordées de cocotiers où les barques des pêcheurs sont posées sur des trépieds.

    Vue plage de sable noir

    La capitale, Papeete, est le centre économique de l’île, sans cachet particulier, à mon avis. Jacques Chirac a même sa place !
    La vie y est très chère. La monnaie est le franc CFP (1 € =119,33 CFP). Les polynésiens sont courtois. Les hommes portent des bermudas et des chemises colorées. Une grande majorité des femmes (vahinés) porte des paréos multicolores, et se pare d’une fleur glissée sous l’oreille. Les polynésiens, aussi bien hommes que femmes, aiment bien manger et leur constitution traduit cette habitude…

    Vue de Tahiti

    Après ce tour de l’île, mes « collègues » de voyage, fatigués, sont retournés à notre cargo. J’ai préféré me promener dans Papeete, mais les commerces fermant à 16h30 et la ville n’ayant pas un attrait extraordinaire, j’ai regagné à pied le port situé à 40 minutes de la ville, la route traversant des zones industrielles.
    J’étais heureuse d’être arrivée « chez moi », accueillie par les ballets de grues qui soulèvent inlassablement ces quantités énormes de farine (36 000 sacs) afin de les déposer sur les camions qui les transportent dans des entrepôts, tandis que les containers se balancent presque gracieusement au-dessus de nos têtes. ;-)
    Nous avons été à l’honneur au journal télévisé : nous venons ravitailler l’île en farine! :-)

    Sachant que la Gazellebank restait à quai le lendemain, j’ai décidé de passer ma journée sur l’île de Morea, située à 18 kms de Tahiti (30 minutes par le bateau express). Arrivée au débarcadère, on m’a indiqué une plage située à « 10 minutes à pied »… qui se sont allongées en trois-quarts d’heure sous une belle chaleur! :-( J’ai été récompensée de ma marche en découvrant une très belle plage au sable fin et blanc avec des cocotiers comme l’on peut en voir sur les cartes postales.

    Plage de Tahiti

    Je me suis baignée dans cette mer vert émeraude. L’eau était délicieusement bonne! Puis, je suis revenue sur la route vers 12 heures et, pour me rassasier, j’ai trouvé une « roulotte » où l’on vend des noix de coco fraîches. On creuse un petit trou dans la noix, on boit l’eau de coco puis la noix est cassée et on déguste la chair blanche.
    Après ce frugal repas, j’ai attendu le bus local qui fait le tour de l’île. L’île, très belle, est composée de huit vallées. Deux célèbres baies dont celle de Cook encadrent le Mont Rotui. Le bus passe par la seule route ombragée qui est un régal pour les yeux.

    sur la route Tahiti

    Des fleurs multicolores égayent cette végétation luxuriante qui borde la route. Les indigènes montent et descendent du bus sur simple appel de leur part. Je suis revenue à l’embarcadère pour reprendre le dernier bateau vers 17h. De retour sur le cargo, j’ai appris que celui-ci avait plus de chargement que prévu et que nous resterons un jour de plus!  Peut-être retournerai-je à Moorea car c’est l’île la plus proche, assez sauvage et je n’ai pas tout exploré…
    Je ne veux pas charger de manière excessive cette page en photos. Mes autres photos du bateau sont ici  (cliquer sur le mot pour en ouvrir la page)

     À bientôt !   Brigitte  

    11/4/2006

    ARRIVÉE À TAHITI

    Classé dans: — Brigitte @ 22:47:00

    Papeete, le 11/04/06

    Ma position : Latitude :  17°32.17 S     Longitude :  -149° 34.47 O

    Je suis sur le point de débarquer. Nous multiplions les petites fêtes et il y a toujours une nouvelle occasion d’en faire une. Hier soir, les marins ont arrosé la fin du nettoyage d’une énorme cuve qui leur a pris une semaine et m’ont conviée à leur partie. Je m’habitue à la vodka et je suis chaleureusement invitée en Russie ! :-)

    J’ai visité la salle des machines; j’ai été très impressionnée par la complexité de ces énormes engins qui s’étagent sur 3 niveaux. Il y règne une température entre 50°C et 75°C, un bruit infernal, des petites échelles brûlantes permettent de passer d’une salle à l’autre.
    Je ne peux rien de dire là-dessus car non seulement je n’ai rien compris aux explications de l’Ingénieur en Chef mais, au milieu de ce vacarme d’enfer, je ne voyais que l’articulation de sa bouche… qui s’ouvrait et se fermait comme celle d’un poisson dans son aquarium. ;-) Neuf personnes travaillent à temps complet (ici le temps plein est de 11 heures) dans cette fournaise, 24h/24h !…

    Dans la salle des machines

    Nous devons lever l’ancre vendredi 14 , avant le week-end de Pâques, car il paraît qu’à Tahiti il est impossible de faire travailler quelqu’un pendant les week-ends et les cargos s’empressent de charger et décharger en semaine ! Bizatous !      Brigitte 

    8/4/2006

    À dans quelques jours !

    Classé dans: — Brigitte @ 23:21:53

    yeux bleus

    Ça y est!
    Il n’y aura plus de satellite pendant trois jours ! Nous arriverons à Tahiti mardi 11 dans la nuit.
    J’ai hâte ! :-)

    7/4/2006

    QUELQUES   IMPRESSIONS  RAPIDES

    Classé dans: — Brigitte @ 21:48:26

    Ma position :

    Latitude : 09-22.4 S    Longitude : 125-28.3 O    Vitesse : 15.96 noeuds

    Changement d’heure cette nuit : nous avons 10 heures de décalage avec la France

    Voilà les premières impressions que je vous livre après avoir navigué un mois, parcouru 13 500 kms, sans avoir croisé d’autre cargo, ni vu aucun avion avec, pour seul arrêt, le  Canal de Panama…. ;-)

    La vie sur un cargo est un hymne à la lenteur et au temps. Mises à part les heures de repas qui ponctuent la journée, les plages horaires intermédiaires sont de vastes étendues qui peuvent être utilisées de mille et une façons. Tout dépend de votre désir, de votre personnalité et des “nourritures spirituelles” auxquelles vous aspirez.

    Certains restent étendus sur une chaise longue à somnoler, lire, ou à faire des mots croisés, etc.  D’autres, à la recherche de dépense d’énergie, arpentent le cargo, se promènent sur les ponts, se livrent ici ou là à des petits bavardages, toujours en train de bouger. D’autres, encore, se plongent dans des livres qu’ils dévorent sans lever la tête, perdus dans l’histoire des siècles passés ou bien dans un thriller passionnant. Coupés du monde, sans radio, ni télévision, la seule information quotidienne dont nous disposons est la météo. C’est, donc, une discontinuité idéale pour les artistes rêvant à un paradis imaginaire, les écrivains à la recherche d’un espace hors du temps, les musiciens à l’écoute d’un autre silence ou les poètes en quête d’une inspiration nouvelle… et, aussi, pour tous ceux qui ont décidé de prendre tout simplement le temps de vivre ou d’effectuer un arrêt dans leur existence. Mais personne ne s’ennuie.

    Ce qui peut paraître, aussi, surprenant, dans ce voyage où l’horizon se limite à un cercle parfait, sans rien en vue… c’est qu’en fait, il y a tout ! Rien n’est statique et tout est mouvance. Nos journées peuvent être émaillées de paysages magiques : des baleines surprises en train de faire des effets d’eau, des dauphins espiègles qui accompagnent allègrement le navire un certain moment, des milliers de poissons volants aux ailes translucides dont certains, tentant de happer le soleil, viennent, hélas, atterrir à vos pieds, ou différentes espèces d’oiseaux faisant leur petite virée autour du cargo en chasse d’un petit morceau de nourriture. Les couchers et levers de soleil sont à chaque fois différents et splendides; parfois, le ciel s’embrase de teintes du rose pâle au jaune flamboyant. La mer, très coquette, varie, elle aussi, ses couleurs : d’un bleu profond outremer, elle peut se parer bientôt d’une robe de soie émeraude agrémentée des bijoux que lui composent de légères petites vagues mousseuses…

    Nous passons allègrement les fuseaux horaires et l’Équateur est déjà là… puis dépassé ! Le cargo poursuit sa route… à 40 Kms/heure… continuant son tour du monde avec sa cargaison variée… le temps de rêver encore un peu…

     P.S. :  Hier soir nous avons fêté l’anniversaire de l’Ingénieur en chef. J’en ai profité pour lui redemander de visiter la salle des machines. Il m’a promis qu’il me ferait faire un tour demain, mais m’a dit que c’était insupportable là-dedans et que je le regretterai. On verra bien ! :-)    Brigitte 

    5/4/2006

    QUELQUES  IMPROMPTUS

    Classé dans: — Brigitte @ 23:38:48

    Voilà encore quelques impromptus : Ma position:

    Lat. : 04 deg 052.1′ S   Long. : 113 deg 09.1′ W   Vitesse : 16.14

    bateau en mer

    Les journées ne sont pas toujours rythmées comme je l’ai décrit précédemment, excepté pour les heures de repas. Tous les 10 jours, nous sommes conviés à pratiquer des exercices de sauvetage. Bardés de gros gilets jaunes, passagers et équipage sont répartis en deux groupes, l’un descendant à babord, l’autre à tribord, jusqu’au bateau de survie… qui me paraît, d’ailleurs… un peu rouillé… mais il a de beaux restes de peinture rouge/orangée ! À ma question de savoir pourquoi ce bateau n’était jamais descendu, on m’a bredouillé qu’on ferait des essais à Papeete, dans le port, en toute tranquillité. Mais s’il arrive quelque chose en pleine mer, sans “tranquillité" ?… D’autre part, une des passagères, assez forte, m’a affirmé qu’il lui serait impossible de rentrer par le petit sas de ce bateau et elle éprouvait quelques inquiétudes. Incha Allah !

    Ce matin, le Commissaire de bord, David, nous a proposé une visite des cuisines et frigos. Celles-ci sont vastes et propres. Les deux cuisinières s’affairaient déjà à préparer la fameuse et délicieuse “russian soup". Puis David nous a fait descendre dans les salles réfrigérées où est stockée la nourriture pour 3 mois. Tous les aliments sont méticuleusement rangés par catégories et affectés au réfrigérateur adéquat.

    Voilà les quantités des principaux produits consommés lors du précédent voyage, pour 35 personnes et une durée de 103 jours : 9 000 oeufs 1 360 litres de lait 900 kg de boeuf 150 kg de poisson 1 470 kg de pommes de terre 350 kg de fromage. Tout cela, pour la somme de 22 000 £, avec, comme prix de revient par personne et par jour : 4,65 £ (pour Dylan ?  ;-) ) En revanche, je n’ai pas pu obtenir de chiffres concernant la consommation de bière…  Top secret !

    PS : Actuellement, je ne peux pas mettre de photos sur mon blog (que j’enverrai, sans doute, de Papeete), n’ayant pas accès à Internet et ne pouvant recevoir et envoyer que des courriels par un système spécial cargo. Un ami, Pierre Mérouze, a la patience de recopier et d’arranger les petits textes que je lui envoie par courriels. En effet, dactylographiant sur une vieille machine anglaise, je ne dispose ni de l’accentuation, ni de vérificateur d’orthographe… Je tiens déjà à l’en remercier chaleureusement.

    Voilà, mon blog a du succès et mes collègues anglais ainsi que le Capitaine, me voyant monopoliser l’ordinateur, veulent le voir aussi, à leur retour ! :-)

    La prochaine fois, je donnerai, je pense, quelques impressions générales sur le voyage en cargo.  Brigitte 

    4/4/2006

    PASSAGE de l’ÉQUATEUR !

    Classé dans: — Brigitte @ 17:52:11

    Ma position: Lat:00 degrés 03.72 N, Long:99 degrés 53.82 W, Vitesse : 16.2

    Aujourd’hui, fait notable : nous avons franchi la ligne de l’Équateur à 12 heures ! Puis, un peu plus tard, nous avons été appelés, toutes sirènes hurlantes, pour une cérémonie. Je craignais un peu pour moi car tout le monde à bord savait que je n’avais pas eu mon “baptême ", mais j’ai été graciée !

    Après avoir calmé la mer, le Capitaine, déguisé en Dieu Neptune, trident à la main, a fait solennellement son entrée sur le pont arrière accompagné d’Amphitrite (une des serveuses russes). (J’ai remarqué que Neptune avait apposé sur sa couronne sa marque de bière préférée). Des marins, déguisés en sortes de diables dansaient autour de lui et Zeus (je suppose) a fait son apparition, terrifiant !… :-(

    Trois chaises étaient installées et les marins ont déposé « de force » deux sous-officiers et une cadette qui n’avaient jamais passé l’Équateur. Zeus a lu les sentences infligées aux accusés et, avec l’accord de Neptune, nos trois protagonistes ont subi une sorte de bizutage avec toutes sortes d’horreurs à l’anglaise. :-(  Le plus difficile à supporter pour ces jeunes gens fut le dernier acte : cheveux en partie rasés !

    La jeune fille Lora a échappé à la dernière torture. À la fin de la cérémonie, j’ai été appelée auprès de Neptune qui m’a remis un beau diplôme plastifié; mais, en signe de soumission, comme les autres, j’ai dû lui baiser le bout de son pied enduit de confiture ! Enfin, en soirée, il y eut un barbecue et tout le monde a été très heureux de se retrouver. Ce fut, aussi, l’occasion pour les marins russes de boire un coup, mais ils restent toujours très courtois et corrects.

    Notre voyage sur l’Océan se poursuit et nous atteindrons Papeete dans 8 jours. Si je le peux, j’enverrai quelques photos de Neptune, il est vraiment trop rigolo, ce Capitaine ! Brigitte, toujours là !

    2/4/2006

    UNE DE MES JOURNÉES SUR L’OCÉAN

    Classé dans: — Brigitte @ 21:46:51

    Ma position: Lat:02 degrés 29.53 N, Long:93 degrés 06.47 W, Vitesse : 19.2

    Nous allons passer l’équateur demain !… on prépare un baptême pour ceux qui ne l’ont pas passé en bateau, comme moi ! J’espère qu’"ils” ne vont pas me raser la tête ! :-(

    La vie à bord s’est bien organisée et voilà bientôt 3 semaines que nous naviguons. Chacun vaque à ses différentes occupations. Nous nous retrouvons pour les repas pris rapidement et cette vie indépendante me convient parfaitement.

    Le matin, avant le petit-déjeuner de 7h 30 (traditionnel breakfast anglais), je monte sur le pont supérieur pour sentir le vent du matin, voir l’horizon et surtout… recompter les containers au cas où l’un d’eux serait tombé à la mer (je plaisante !). Ma matinée est consacrée aux « travaux pratiques », sortes de “devoirs” que je me suis imposé : exercices de dessins comme le portrait, actuellement, ou travaux sur les images avec Photoshop ® que j’essaie d’utiliser. Je me suis trouvé un coin, à bâbord, ou j’étale toutes mes affaires qui vont de la petite bouteille d’encre au gros tube de peinture. Un moment important de la matinée est la pratique du sport.

    Dans la journée, j’ai plusieurs rendez-vous dont celui de 10 heures avec ma “collègue” de voyage, Hannelore, pour faire nos parties de ping-pong endiablées, car les balles vont parfois dans tous les sens; le cargo bouge ! Puis je descends au niveau -1 où se trouve une petite salle de gym. Mais, à part les haltères et autres machines que l’équipage russe aux gros bras utilise, seuls le vélo et le rameur sont à ma portée ! Je termine ma matinée par une petite séance de yoga. Il est déjà midi : l’heure du lunch avec toasts, fromages, salades et thé qui nous attend ; le repas important, chez les anglais, est celui du soir.

    Après cette petite interruption revigorante, mon autre rendez-vous, plutôt informel, celui-là, à 13 heures avec Staniva ®, serveuse russe. Je lui apprends l’anglais et le français et elle essaie de m’apprendre le russe. Mon premier “professeur", la jolie Vera, une de ses collègues, s’est vite ennuyée à pratiquer les langues et préfère lisser ses longs cils et faire onduler sa belle chevelure en faisant un léger et spécial petit mouvement de tête, tout en avancant son buste… mais avec beaucoup de finesse et pas du tout vulgaire.

    Puis, je consacre la suite de l’après-midi, toujours à bâbord, à la peinture et plus spécialement à mon carnet de voyage que je bichonne. À 16 heures, un autre rendez-vous avec Hannelore pour le ping-pong, puis une petite séance de gym dans la salle des tortures. Attenante à cette salle, une petite piscine, que nous avons fait nettoyer, repeindre et remplir. Un vieux sauna est toujours en fonction et c’est agréable de passer de l’un à l’autre, habitude typiquement nordique. La piscine est remplie d’eau de mer, changée tous les deux jours. Commme elle est située au-dessus de la salle des machines, son eau est chaude à point ! Par conséquent, je me baigne dans l’Océan Pacifique tous les jours, sans risque d’être avalée par des requins ! ;-) L’heure passe et il est déjà 18 heures : tout le monde se retrouve au lounge pour le drink rituel que personne ne manque, surtout pas le capitaine et les officiers ! Les conversations sont vives et animées, mais je ne comprends pas toujours l’humour anglais et j’en profite pour faire des croquis qui intéressent certains des convives, qui les commentent avec beaucoup d’indulgence ;-).

    Après le repas, qui se termine à 19h 30, il fait déjà nuit noire depuis longtemps. Je me promène sur les différents ponts et je rentre finir “mes devoirs". Parfois, pour me reposer enfin (!), je regarde un film en vidéo… mais les films, ici, sont des films pour hommes, souvent américains avec beaucoup de violence. Je préfère, donc, lire; actuellement, je suis plongée dans la mythologie grecque et peut-être pourrais-je voir Protée délaissant ses troupeaux et sortant de la mer ou le vieux Triton soufflant dans sa trompe en forme de conque…

    Bon dimanche !… nous venons de changer d’heure et avons, à présent, 8 heures de décalage avec la France.

    A bientôt, plein de Bzzzzzzzz  Brigitte

    1/4/2006

    TOUT BLEU tout autour

    Classé dans: — Brigitte @ 14:15:38

    Je n’ai pas le temps d’écrire un petit mot sur ma journée… ce sera dans quelques jours: on m’attend pour faire les exercices de sauvetage, bardée de mon gros gilet rouge qui tient chaud ! Bizzzz

    31/3/2006

    LA 8e MERVEILLE DU MONDE !

    Classé dans: — Brigitte @ 17:51:34

    Vite, vite, avant de ne plus avoir de satellite ! ENFIN, nous venons de traverser le canal de Panama ! La traversée a commencé à 20 heures et s’est terminée à 4 h 30 min ce matin. Je suis restée éveillée toute cette nuit sur le pont supérieur et ce fut magnifique.

    Escortés par un remorqueur et assistés par un pilote panaméen, nous avons quitté le port San Cristobal pour pénétrer tous feux éteints dans le premier groupe des 3 jeux d’écluses du Canal : les écluses de Gatun. Une trentaine d’ouvriers sont montés à bord, éparpillés le long du cargo, jetant des genres de filins à d’autres ouvriers positionnés sur le quai. Ces filins ont été reliés de chaque côté du navire à quatre petits trains à crémaillère qui nous ont tirés ainsi à travers le jeu des 3 premières écluses. Puis nous avons pénétré dans le lac Gatun.

    Je n’ai pu voir que de grosses masses de végétation. Il faisait chaud et humide; on entendait toute la faune équatoriale avec des cris d’oiseaux et des bruissements de végétation. On pouvait sentir l’odeur de la forêt humide. Ensuite, nous sommes entrés dans un étroit défilé dans lequel un seul bateau peut passer à la fois. Les bords des rives sont éclairés et c’est grandiose : les Champs Elysées en pleine forêt  ! Le moment le plus magique est lorsque nous apercevons, au loin, la 2e passe (écluses de Pedro Miguel) qui brille comme un joyau éclaboussant de ses mille feux colorés. Nous avançons très, très lentement et cette masse sombre glissant sur cette eau noire, sans un souffle de vent, a un côté tragique, mais l’or et les diamants ruissellent à l’horizon…

    Passées les écluses de Pedro Miguel, nous apercevons déjà celles de Miraflores qui, de loin, ressemblent à un château fort en pleine fête avec des lampions multicolores et, comme bruit de fond, des hauts parleurs qui transmettent les ordres aux uns et aux autres. Sur les collines qui bordent le canal, des bulldozers sillonnent jour et nuit les pentes : ils défrichent, creusent, excavent en vue de l’élargissement du Canal à cet endroit. On dirait un ballet de petits jouets jaunes pour enfants avec tous ces phares balayant la scène. Nous passons les écluses de Miraflores et, au loin, apercevons les mille lumières du port de Panama.

    Zut, j’ai oublié d’acheter mon chapeau !… Adieu Panama, bonjour l’Océan Pacifique ! Brigitte

    30/3/2006

    Le cargo fait du sur place à San Cristobal

    Classé dans: — Brigitte @ 15:45:24

    Nous devions partir hier à 20 heures… Très excitée, j’étais déjà au poste du Commandant pour ne pas perdre une miette de notre traversée. Un pilote a grimpé à bord, par une petite échelle de corde jetée par-dessus bord, pour assister les manoeuvres du passage et on s’est aperçu… chose que le Capitaine n’avait jamais vu !… que notre pilote panaméen s’était trompé de cargo (véridique !). Donc, sans assistance, nous sommes toujours bloqués dans le port San Cristobal. À quand le Pacifique ? En attendant, j’ai eu le temps de glaner quelques informations pratiques sur le Canal :

    Lecon sur le canal de Panama ;-) :

    Le canal de Panama (comme vous le savez tous, construit par Ferdinand de Lesseps, puis repris par les États-Unis et enfin rétrocédé à Panama) est un canal à écluses qui s’étend sur 80 kms et ouvert à la navigation depuis 1914. Trois jeux d’écluses (Gatun, Pedro Miguel et Miraflores) à deux voies, fonctionnent comme des ascenseurs hydrauliques élevant les navires au niveau du lac Gatun situé à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’eau utilisée pour les éclusages est celle du lac Gatun (197 millions de litres); c’est, donc, de l’eau douce, qui est finalement déversée dans la mer. Il eût été impossible d’utiliser l’eau de mer pour des raisons techniques de pompage et aussi parce que, salée, elle eût endommagé les mécanismes des écluses et eût été fatale à la végétation. Les navires sont assistés par des locomotives électriques de halage auxquelles ils sont reliés par des câbles. Le coût du passage est très élevé (environ 30 000 $) et dépend de la taille du navire. L’Administration du Canal entreprend sans cesse des travaux d’amélioration et de modernisation du Canal qui vont de la maintenance et la révision des machines et des installations jusqu’au dragage et travaux d’élargissement de ce dernier….

    À mon avis, l’Administration du Canal devrait aussi améliorer la fluidité du passage des cargos… ;-) Enfin, on connaît bien les problèmes — impossibles à résoudre simplement — des embouteillages de retours de week-end ou de vacances en France. Bizatous Brigitte

    29/3/2006

    Nous bougeons !

    Classé dans: — Brigitte @ 20:11:26

    courrier

    Nous sommes en pleine manoeuvre avec le remplissage de notre réservoir.

    Ce matin à 8 heures, notre cargo a quitté l’embouchure pour se mettre dans le Port de San Cristobal, au large. Un tanker (très beau) avec des couleurs vertes, jaunes, bleues et des hommes tout en rouge avec de beaux casques jaunes ont procédé aux manoeuvres que j’ai soigneusement notées. Après avoir accosté le long de notre cargo, les ouvriers ont sorti un énorme tuyau qu’ils ont connecté, à l’aide d’une grue, à l’intérieur de notre cargo. Je suis descendue sur le pont inférieur et j’ai fait une multitude de croquis de ces ouvriers panaméens, penchés, courbés, debout, tirant ce gros tuyau etc. Il faut compter environ 5 heures (1 000 tonnes de fuel lourd). Le prochain remplissage sera à Singapour (au cas ou j’aurai raté quelques croquis). Nous avons la permission de passer le canal ce soir a 20 heures (+7 en France) et cela prendra 9 heures pour atteindre l’Océan Pacifique !

    J’aurai beau agiter mon drapeau rouge, il fera nuit et vous ne me verrez pas sur Internet mais je ne dormirai pas pour voir comment cela se passe et vous ferai les commentaires appropriés plus tard.

    Toujours Panama !  ;-)

    Classé dans: — Brigitte @ 00:19:19

    Cela fait maintenant 5 jours que nous sommes dans l’embouchure du Canal de Panama où, à présent, une trentaine de cargos attendent l’autorisation de traverser, une écluse étant toujours en réparation. Il ne nous est pas possible de faire un petit tour à terre, mais nos journées sont bien remplies.

    Nos repas sont expédiés en une petite demi-heure tout compris. Les plats sont servis au gré des demandes et il m’est arrivé plusieurs fois, de voir ma voisine finir son dessert alors que, moi, j’en étais encore à la “russian soup", mélange de toutes sortes de légumes avec des morceaux de viande. Les gens quittent la table dès qu’ils ont terminé et cela reflète typiquement l’esprit anglo-saxon de laisser la liberté de mouvement et de parole. Les discussions sont très courtoises et tous ces passagers qui ont beaucoup voyagé racontent leur petite histoire, souvent fort intéressante. Quand on parle de la reine, c’est un sujet délicat et il est préférable de parler voyages….

    Hier, c’était l’anniversaire du capitaine, les cuisinières lui ont confectionné un énorme gâteau et nous avons chanté “Happy birthday Captain…", mais le gâteau n’etait pas bon :-( … Sinon, il y a quelques jours, un barbecue était organisé où ouvriers, équipage et passagers étaient réunis, en tenues estivales bariolées. Le capitaine était habillé d’une belle chemise bleue avec de gros nuages et le purser avait revêtu une magnifique chemise avec palmiers et plage : cela changeait de leur tenue stricte toute blanche. Les alcools (vodka) et les vins (australiens) coulaient à flot tandis qu’un matelot faisait griller d’énormes portions de viande et saucisses qui étaient immédiatement englouties. C’était une occasion d’échanger et de mieux se connaître. Je ne sais comment les ouvriers ont terminé leur nuit, mais ils étaient bien gais… Cependant, je n’ai pas entendu de “plouf” dans l’eau. J’essaie désespérément de pratiquer le russe mais c’est difficile. Je connais déjà tout mon alphabet cyrillique… un petit progrès.

    La suite… pour une prochaine fois ! Brigitte

    27/3/2006

    Encore Panama ;-)

    Classé dans: — Brigitte @ 23:21:42

    Nous sommes toujours bloqués au même endroit ! Demain, grande manoeuvre : nous allons remplir le réservoir de pétrole lourd qui contient 2 500 tonnes, si j’ai bien compris leur chiffre. Notre cargo brûle chaque jour 60 tonnes de fuel lourd ! Je n’arrive pas à imaginer.

    Bises à tous Brigitte

    26/3/2006

    Canal de Panama

    Classé dans: — Brigitte @ 13:25:48

    …. Et bien non je ne l’ai pas passé le canal, un de mes rêves et très excitée à l’idée de le concrétiser. Arrivée à l’embouchure du canal, j’avais bien vu qu’il y avait beaucoup de cargos et j’ en avais compté 38 ! Mais comme on ne bougeait plus, je suis allée au poste de pilotage où il régnait une effervescence hors du commun avec appels et réponses radio etc. …et le 1er officier m’a expliqué, si j’ai bien compris à son accent irlandais, qu’il y avait un problème avec une écluse, qu’ils avaient fermé une voie d’eau et que 97 cargos attendaient le passage !

    Pour sûr, nous restons bloqués 4 jours minimum, sans aucune possibilité de faire une petite visite à terre. Je vais avoir le temps de faire des dessins des autres cargos ! Il y en a un beau rouge en particulier. Donc l’Océan Pacifique et Tahiti seront pour plus tard.

    Sinon, j’ai demandé au purser de mettre l’horloge du computer à l’heure. Il m’a dit qu’il la mettrait à l’heure GMT. Actuellement, il est 7h15 du matin à Panama, ce dimanche, et chez vous, il doit être 13h15 ? Avez-vous changé d’heure ? Bises Brigitte

    12/3/2006

    EN MER, ENFIN!

    Classé dans: — Brigitte @ 10:45:13

    Bonsoir,

    Un dernier adieu….. à la France. Nous sommes enfin partis à 16 heures ce samedi 11 mars. Deux remorqueurs ont aidé le cargo à quitter le port, en tirant et en poussant cette grosse bête, puis à passer une écluse, non sans mal, le cargo ayant failli écraser un de ses flancs contre le quai de l’écluse. 2 pilotes du port ont dirigé les manoeuvres du poste de pilotage, aidés de « haleurs » et de « lamaneurs » qui étaient en bas. Les manœuvres ont duré 4 heures et cela était fort intéressant. Un hélicoptère va venir chercher les 2 pilotes quand nous serons en pleine mer. Nous ferons un petit arrêt demain au Havre pour reprendre quelques containers. La prochaine fois que je vous écrirai…. cela sera, sans doute, de Tahiti (dans environ 3 semaines). Je suis très heureuse de partir enfin… et d’être coupée du monde.

    A bientôt,

    Brigitte

    aubar brigitteordin eclu Cargoecluse postecom

    10/3/2006

    EMBARQUEMENT IMMÉDIAT

    Classé dans: — Brigitte @ 14:39:53

    EMBARQUEMENT….. un peu long…. Mais après vous n’aurez rien pendant longtemps.

    Le taxi est venu me prendre de mon hôtel provisoire à Dunkerque pour me déposer au pied de mon futur pied-à-terre. Un énorme mastodonte, la bouche ouverte, m’attendait sur le quai, accompagné d’un ballet de grues et d’une musique grinçante sous la petite pluie fine que les gens du Nord connaissent bien. J’ai été accueillie par le « purser », Commissaire de bord anglais qui m’a conduite dans ma cabine:

    Ma cabine.jpg

    Un petit espace situé au 5ème étage avec un hublot. J’ai fait la connaissance des autres passagers. Je connais déjà Hannelore, qui logeait dans le même hôtel que moi à Dunkerque, d’origine allemande et avec laquelle j’ai immédiatement sympathisé. Font partie du voyage également 2 autres couples d’anglais très sympathiques qui s’arrêteront 1 mois à Auckland pour visiter ce pays (Nouvelle Zélande). Un autre anglais nous a rejoint, à la retraite, ainsi qu’une petite dame venue du nord de Manchester qui n’a plus d’âge et qui fait son 18ème voyage en cargo ! Tout ce monde parle anglais avec des accents différents et parfois difficiles à comprendre. Je suis la seule française.

    Le Commandant de bord, le Commissaire de bord et le 1er officier sont anglais. L’équipage est russe (environ une vingtaine de personnes). Nous avons droit à des femmes de chambre russes. La mienne est très jolie, jeune, s’appelle Eva et fait tout pour m’être agréable. Je me suis promis d’apprendre des rudiments de russe avec elle.

    Les repas sont à prendre à heure fixe : 7h30, 12h30, 18h30. Mélange de « cuisines » anglo-saxonne et russe. Les plats sont assez équilibrés, mélange de légumes et de viande bouillie. Petit déjeuner à l’anglo-saxonne… je ne mourrai pas de faim. Nous déjeunons avec l’équipage anglais et tout se déroule dans la bonne humeur. Le capitaine, homme costaud de 40 ans environ, semble heureux de vivre. Le Commissaire de bord, David, est plus réservé mais plein d’humour. Nous attendons l’arrêt de la pluie pour embarquer ….500 000 tonnes de farine ! Le commandant m’a expliqué qu’il y a toute une stratégie pour mettre les containers : il faut en enlever certains, en remettre d’autres, en enlever à nouveau d’autres encore … enfin, c’est plus compliqué qu’on ne le croit et voit. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard.

    Sinon, je visite en long et en large Dunkerque qui se trouve à 2,5 kms du port. Cela fait 6 jours que j’attends le départ ! C’est une ville entièrement détruite par la guerre, mais c’est tout de même une belle ville. Il y a un très beau musée d’Art Moderne (LAAC) au cœur d’un jardin de sculptures, d’eau, de pierres et de vent, à proximité de la plage avec une architecture étonnante en céramique blanche. Le musée portuaire est paraît-il intéressant mais je garde cette visite pour demain…. Il faut distiller les bonnes choses ! Je fais de longues marches sur cette immense plage, balayée par le vent et la pluie et bordée par des ajoncs ou roseaux qui retiennent les dunes.

    Sur le cargo, il n’y a pas Internet mais on peut envoyer des courriels …. qui transitent par un satellite, puis arrivent à Londres et sont acheminés dans le pays concerné. Voilà l’adresse e-mail ouverte aux passagers : pax.gquk@amos.aws.co.uk

    Je vous envoie quelques photos:

    Ma cabine, vous l’avez vue plus haut. Le lounge:

    Le lounge.jpg

    La salle à manger:

    Salle a manger.jpg

    À une prochaine fois, le départ est prévu pour samedi soir…. en principe. Brigitte

    7/3/2006

    Le beffroi d’ARRAS

    Classé dans: — Brigitte @ 09:59:35

    beffroid'arras

    Je n’ai pas vu Dunkerque, mais j’ai visité Arras…. Avec tous mes bagages sur le quai, pas de cargo Gazelle ! Après recherche avec la capitainerie de Dunkerque et de beaux capitaines, le cargo a eu une avarie et il est retourné à Anvers (un trou dans dans le réservoir et l’eau de mer s’infiltrait) . En attendant les réparations (2 à 3 jours) la Bank Line m’héberge à Dunkerque et j’en ai profité pour aller voir un des mes frères et sa femme à Arrras qui m’ont fait déguster un gentil petit rôti d’autruche, allongée d’une sauce aux cèpes et accompagné de marrons, tout cela arrosé d’un délicieux bordeaux. Il vaut mieux profiter de manger de bonnes choses avant d’être avalée toute crue par un poisson. A bientôt pour la suite…. Brigitte

    4/3/2006

    J-2

    Classé dans: — Brigitte @ 18:25:53

    Bonsoir,

    Mes bagages sont presque prêts (j’ai droit à 150 kgs), mon ménage presque fini, mes tracasseries administratives presque terminées, mes adieux presque faits… beaucoup de “presque” qui restent à faire. Vivement lundi 6 !

    A bientôt, pour la suite…..

    Brigitte

    28/2/2006

    Nouvelle date de départ

    Classé dans: — Brigitte @ 17:13:35

    Bonjour,

    La Gazelle se fait attendre. Nouvelle date de départ : 6 mars 2006. Cette belle dame se fait vraiment désirer !

    Brigitte

    23/2/2006

    J-9 Mon Itinéraire

    Classé dans: — Brigitte @ 18:21:46

    Le départ approche. Chez moi, je sillonne sur mes tapis où s’accumulent différentes petites montagnes d’affaires. Je navigue déjà entre mes vêtements d’hiver, d’été, de nuit, de jour, mon matériel de dessin, les médicaments, le matériel photo, les livres…. Il ne faut rien oublier.

    mon_itinéraire

    Voici l’itinéraire du cargo Gazelle qui retrace très clairement l’itinéraire où à chaque étape, je vous ferai un petit compte rendu.

    A bientôt mais on me demande pourquoi partir sur un cargo. Voici donc un avant propos de mon départ en cargo :

    Quand j’étais petite, je m’étais fait une promesse: que mes rêves mangent ma vie plutôt que de les laisser ronger voire dévorer par les vicissitudes de l’existence… Cet espoir a vécu ce que vivent les résolutions d’enfant… Il fut emporté dès l’adolescence dans le tourbillon des tâches quotidiennes, estompé, dilué, évaporé dans les obligations, les devoirs qui s’accumulent et sourdent jour après jour depuis je ne sais où en grignotant le temps qu’une course éperdue est vaine à vouloir rattraper…

    Le temps… Du plus loin qu’il m’en souvienne, le temps m’a toujours manqué! le temps pour accomplir mes projets, pour avancer et me réaliser, les heures à partager… et le temps à donner… du temps, surtout, pour me permettre, en me retournant, de regarder cette Brigitte brinqueballée, ballottée, laminée que je commençais à ne plus connaître, image floutée, émiettée et quasi transparente, de cette petite fille qui voulait vivre son rêve!…

    Et voilà que, soudain, au détour d’un chemin que j’avais emprunté sans trop y réfléchir, il m’était enfin donné d’apprivoiser ce temps, d’oser le saisir à bras-le-corps afin d’en éviter l’austère dictature et m’en faire un ami ou, du moins, un allié…

    Délivrée du souci d’avoir à gagner mon pain, libre de mes mouvements sans contrainte de dates, sans entraves bien fortes pendant cet interlude, je pouvais, tout d’un coup, me retrouver moi-même, en rupture avec tout et ennemie de rien, la conscience accueillante et, pourtant, inflexible…

    J’eusse, certes, pu me retirer en méditation dans un monastère ou des lieux reculés. Mais il me fallait mettre de l’espace entre le quotidien et moi, de la distance entre mon âme et les soucis matériels, me retrouver impuissante et perdue dans l’infini des mers, des pays et des jours afin de gagner en puissance intérieure… Il me fallait partir à la rencontre de ces impondérables dont je n’avais pas l’idée et qui bousculeraient toutes mes idées…

    Après cela, tout s’est enchaîné comme par magie. J’avais toujours rêvé de faire le tour du monde mais sans contrainte aucune, sans heures organisées. Le voyage en cargo m’avait souvent tenté, par sa lenteur humaine, ses plaisants imprévus, ses liens de société dans cette solitude. Je fréquentais un club d’amateurs passionnés; par eux, j’ai pu connaître cette compagnie anglaise, la « Bank Line », la seule à faire escale encore dans toutes les îles océaniennes les plus importantes… J’ai choisi de troquer ma ligne d’horizon rétrécie de Paris contre un cercle parfait tirant sur l’infini et se confondant avec l’immensité des cieux et des nuits étoilées, afin de me retrouver, infime et, pourtant, présente… et vivante, à la fin.

    C’est ce voyage que je raconte ici, avec ses aléas, ces rencontres fortuites et, souvent, fascinantes, ses richesses multiples et cette poésie qui l’enveloppera toujours, à mes yeux, d’un charme irrésistible…

    4/2/2006

    Mon cargo

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 23:31:32

    Bonjour,

    Voilà la photo du cargo que je vais prendre le 6 mars 2006. Son nom vient de changer : GAZELLE BANK. Il (en anglais elle) va sautiller de vague envague telle une gazelle.. hum !

    A bientôt pour la suite des préparatifs car ma “gazelle” est en train de se faire une beauté dans un “dry lock".

    Brigitte

    Essai d’images

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 20:54:56

    Bonjour

    brigittepeignant

    11/1/2006

    Travaux finis

    Classé dans: — Brigitte @ 16:06:44

    Bon, bon, ça marche, c’est l’essentiel :-D

    Ça c’est moi…

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 16:04:32

    Brigitte

    Enfin, presque!…

    Que voulez-vous, on ne se refait pas!… ;-)

    Un autre essai

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 15:47:36

    Non, mais quand même, ce Pierre qui ne m’avait pas permis d’envoyer des images…

    J’allais me fâcher tout rouge, moi! et comment j’allais envoyer des photos du bateau hein?… Hein? pfff!…. c’est pas du boulot, ça!

    28/12/2005

    Mon premier message

    Classé dans: — Brigitte 1 @ 14:09:00

    Ceci est un essai. J’expérimente mon blog de voyages ;-)

    une image pour tester encore:

    J’espère que cela va marcher où je vais tirer les zoreilles à Pierre qui m’a promis de me faire ça vite fait, bien fait! ;-)

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