7/12/2015

CALCUTTA (Kolkata)…  Fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 22:46:12

                    Nous voici, donc, de nouveau à Calcutta, pour le retour… Nous faisons une petite promenade de nuit en bateau…

                   Calcutta 1

                    Calcutta 2

                   Déjà les routes poussiéreuses et cabossées ne sont plus qu’un lointain souvenir, mais si intense ! La découpe des hautes montagnes majestueuses de la chaîne himalayenne sur un fond azur nous a suivie depuis Darjeeling jusqu’à Labrang. Darjeeling où, en plongeant le regard à l’intérieur de ma tasse de thé, je revois toutes ces plantations ponctuées de taches rouges, jaunes ou mauves… ces femmes courbées à cueillir les délicates feuilles de thé. Puis ce sont les vieux monastères du Sikkim annoncés par des drapeaux multicolores flottant gaiement au vent, emportant les prières dans l’au-delà. Nous entendons aussi le rythme mélodieux des psalmodies des textes anciens accompagnés des sons graves des cors tibétains, des cymbales, et des tambours…

  Calcutta 3

  Calcutta 5

  Calcutta 4

                    C’est, encore, la surprise, aussi, de pouvoir admirer les danses chaam où les moines danseurs arborent des costumes somptueusement décorés. Leurs masques peints représentant les têtes d’animaux de la mythologie indienne, si compliquée à comprendre pour nos esprits cartésiens, défilaient lentement sous les yeux des assistants.

  Calcutta 6

  Calcutta 7

                  Enfin, ce fut le Bengale où nous avons eu la chance d’être introduites dans une famille de lettrés : raffinement dans les arts de la musique, la poésie et la cuisine bengali aux mille délicates saveurs. Enfin la ville de Kolkata (Calcutta) une des villes les plus fascinantes de l’Inde, où misère et richesse se côtoient sans honte. Nous sommes de simples voyageuses qui essaient de  « visiter » et « comprendre » l’Inde, mais c’est l’Inde qui nous visite et nous absorbe, en nous laissant en prise au rêve de pouvoir retrouver à nouveau sur le sol indien…

  Calcutta 8

                                       À bientôt !…                 Brigitte

3/12/2015

Burdwan et Tarapith Temple

Classé dans: — Brigitte @ 18:09:39

                              Nous sommes attendues chez des amis de Linda, tous versés dans la musique indienne, et professionnels du sitar, instrument indien à cordes pincées, très complexe, sorte de grand luth à long manche, réputé pour sa sonorité vibrante et obsédante. C’est l’instrument de la musique classique de l’Inde du Nord et du Pakistan ; il est accompagné, généralement, de tambours tabla (voir la photo, plus loin, du maître de maison jouant de cet instrument).

                              Linda et lui, il y a trente ans, avaient le même professeur de musique, en Inde. Et ils ont toujours conservé des liens forts. Ses amis habitent une maison fort agréable dans cette ville de Burdwan, au nord de Calcutta. Ville, d’ailleurs, sans intérêt et poussiéreuse à souhait. Nous avons entendu parler du temple de Tarapith et nous avons convenu d’y aller le lendemain par le train.

  Train Burwan 4

                              Aucune place n’était réservée, aussi nous retrouvons-nous dans le compartiment des femmes, sans place attribuée.

                    Train Burwan 1

  Train Burwan 2

Linda grimpe jusqu’au porte-bagages. Moi, plus simplement, je m’installe sur le marchepied du wagon, m’accrochant à la rampe de la porte, les jambes balançant dans le vide… position normale, bien que dangereuse dans ces trains indiens.

                    Train Burwan 3

                              Après trois heures de route, nous arrivons à Rampurhat, puis nous prenons un « rickshaw » qui nous amène jusqu’à Birbhum-Murshidabad (à 8 km), où se situe ce temple de Tarapith. temple tantrique, dans le parc duquel sont effectués des rites de crémation particuliers à cette religion. Ce temple est dédié à la déesse Tara, redoutable aspect tantrique de la Divine Mère hindoue, dont il constitue le centre cultuel le plus important. Dans l’hindouisme, Tara est l’une des dix Mahāvidyā. Elle est associée au crémations. Elle est, de nos jours, une forme de Kâlî, la déesse mère destructrice et créatrice de l’hindouisme ; elle a une fonction salvatrice.

          Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier descendant parfois jusqu’aux genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence. Son collier composé de crânes représente les 51 lettres du sanscrit.

                    Tarapith 6

                              C’est un lieu de pèlerinage où des milliers de dévots se pressent chaque jour. Ce temple suit des règles tantriques. Beaucoup de sages (sadhus) vivent ici, hommes aux longs cheveux, vêtus de robes rouges, qui sont en quête d’aumônes.

  Tarapith 3

                                Tarapith 2

                           Tarapith 4

                      Tarapith 7

                              Beaucoup de petites boutiques vendent des objets religieux, des images de Tara, Mahakai et même de Bamakhepa, le saint « fou » qui a fait de cet endroit un lieu de culte à la fin du XIX siècle. Tarapith est un temple tout rouge, à l’image de Kali qui est représentée sur fond argenté, bouche grande ouverte rouge, buveuse de sang, la langue tirée.

                    Tarapith 5

                    Nous avons dû nous déchausser pour arpenter les petits bungalows habités par ces sadhus. Nous sommes arrivées au lieu de crémation où l’on venait de déposer un mort nu sur le bûcher. C’est un des rites particuliers à ce temple tantrique.

  Tarapith 2

                    Nous effectuons un long trajet de retour. La campagne est belle, des rizières s’étendant au loin dans la brume de chaleur, les paysans coupent les tiges de riz, les rassemblant en bottes…

  Rampurhat

                    Nous voilà enfin parvenues à destination. Nos hôtes nous attendent et nous ont réservé un délicieux repas indien, plein de saveurs et de couleurs ! :-)
Puis le Maître de maison, célèbre « sitariste », Professeur (Dr) Sabyasachi Sarkhel, directeur de la Visva Bharati University à Santiniketan, nous donne un petit concert de sitar, accompagné de « tablas », sortes de petits tambours qui rythment la musique. Journée assez éprouvante, mais c’est la rançon des voyages intéressants.

  Burdwan Sabyasachi Sarkhel

                       Voir une vidéo en cliquant sur cette ligne.

Réalisé avec WordPress