Lever à 5 heures ! Actuellement, je suis à Tikal, fameux site archéologique de la civilisation Maya, perdu dans la jungle. Les Mayas s’y installèrent vers 700 av. J.-C. et il devint un des principaux centres culturels de leur civilisation, connaissant une apogée entre les IIIe et IXe siècles, avant de subir un déclin au Xe siècle, jusqu’à l’abandon total par sa population. Celle-ci, que l’on estime avoir pu atteindre 100 000 à 200 000 personnes, était composée essentiellement de paysans, artisans et esclaves, main-d’oeuvre nécessaire à des bâtisseurs ignorant la traction animale. Les inscriptions que l’on y a découvertes font état de nombreux conflits ou alliances avec d’autres cités-États mayas.

Plaza Mayor

Le nom de Tikal (ouTik’al) signifie “lieu des voix", “lieu des langues", ou “lieu des échos". La cité s’étend sur 64 km2. On a pu y dénombrer actuellement plus de 4000 structures. Seules quelques-unes ont été mises au jour parmi les plus importantes constituant le cœur de la cité. Un petit musée retrace le travail des archéologues avec les premières photos des monuments enveloppés dans leur tissu de végétation.

Pyramide perdue dans la jungle
La partie centrale, qui couvre 16 km2, se compose de plusieurs groupes d’édifices reliés par des chaussées. Les bâtiments les plus éminents sont constitués de pyramides à six étages coiffées d’un temple et construites entre les VIIe et IXe siècles, pendant la période d’apogée de la cité. Le Temple du grand jaguar, par exemple, date de 695. le plus grand, le Temple IV, d’une hauteur de 72 m, a été édifié en 720.


On y voit également des vestiges de palais royaux et plusieurs terrains de jeux de balle.

Personnages vus du haut de la pyramide
Bien entendu, les ruines de Tikal font partie des Sites du patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Le parc national de Tikal couvre 576 km2. La cime des hauts ceibas (kapokiers ou fromagers) dans la brume, le parfum de la terre humide, une petite brume constante, le son des insectes, omniprésents, le cri inquiétant des singes hurleurs, l’ombre et la lumière se répondant… quelle atmosphère étonnante !


Une vue du haut de la pyramide

Un Ceiba
Le Ceiba est un arbre sacré dans la culture Maya. Pour elle, il y a un grand Ceiba au centre de la Terre qui connecte le monde terrestre et le monde de l’au-delà.

Racines de Ceiba
Et la forêt, la jungle, tout autour, qui s’emplit, quand vient la nuit, d’une faune, de bruits et de cris inquiétants…

Singe hurleur

Forêt à Tikal



Sentier dans la forêt
Et ces immenses temples de pierre recouverte de mousse ! Certains ont été ou sont en cours de restauration, mais des centaines de temples, palais et autres bâtisses sont encore étouffés par des lianes, des troncs et d’énormes racines… .Voilà qui me change de mon horizon parisien et de ma petite terrasse avec mes fleurs en pots ! 
Bon, mais c’est pas tout ça !… Mon voyage est loin d’être terminé ! Demain, je quitte le Guatemala pour retrouver le Mexique.
Je pars en bus, puis sur une pirogue (avec les Lacandons), puis un bus, de nouveau, en m’arrêtant visiter deux petits sites mayas : Bonampak, dans l’état du Chiapas, où l’on peut admirer, sous forme de fresques, les plus beaux vestiges de la peinture maya, et Yaxchilán (le plus grand), qui permet de voir de très belles sculptures.
À bientôt, donc, pour de nouvelles aventures !
Brigitte