Rumtek, Phodong, Labrang
RUMTECK
À Rumtek, nous nous sommes trouvées dans l’un des plus agréables logis que nous ayons rencontrés jusqu’à présent, pour y passer trois nuits. Niché dans un grand jardin (y compris potager), à 2 km du village. Le personnel de ce « resort » nous a réservé un accueil fort sympathique ! Nous sommes, à nouveau, les seules clientes. Tous les plats sont préparés à partir des légumes fraîchement cueillis… Nous en goûtons le goût délicieux retrouvé . De Rumtek, nous avons une vue sur la vallée et sur Gangtok, la ville la plus proche, grosse ville sans intérêt, mais qui est un point de départ pour la visite des monastères anciens, ou pour effectuer des treks. Le soir, nous voyons briller Gangtok de mille feux, seul moment où la ville est belle…
Le monastère de Rumtek est juché sur une colline. Il abrite quelques maisons et boutiques. Comme je l’ai dit, précédemment, c’est l’un des plus grands et des plus riches monastères du Sikkim. Les moines vaquent à leurs occupations et nous avons pu assister à une leçon, les moines plasmodiant au son des longues trompettes et du battement de tambour.
PHODONG et LABRANG
Nous louons un taxi-jeep pour la journée qui nous emmène visiter ces 2 monastères situés dans le nord du Sikkim à plus de 3 heures de route (50 km) de Rumtek, par une route en très mauvais état, coupée, parfois, par des glissements de terrain, mais bordée d’une végétation luxuriante et offrant des points du vue fort beaux sur les vallées successives que nous traversons. Plusieurs ponts sont en construction, mais les travaux n’ont pas l’air d’avancer vite….
Ces deux temples sont assez proches l’un de l’autre (3 km). Phodong est remarquable par le fait que le temple de ce petit village tranquille, construit en 1740, est bâti en pierres plates. Il appartient à la secte des Kagyupa.
Nous avons la chance inouïe, en arrivant à Phodong, d’assister à des danses cham kagyu. Les moines revêtent des parures splendides et portent un masque d’animal (nous avons pu assister aussi à leur « habillement », dans une salle spéciale).
Brigitte et Linda avec un moine
Ensuite, ils apparaissent un à un dans la grande cour qui donne sur le monastère en se prosternant, et tournent sur eux-mêmes lentement sous l’œil vigilant d’un maître au haut bonnet rouge. Un petit groupe de moines musiciens employant des instruments tibétains les accompagne. Un lama important assiste à cette représentation, assis sur un grand trône, entouré d’autres officiels moines coiffés aussi de grands bonnets rouges.
Musiciens
On nous offre du thé (au beurre rance) et des gâteaux préparés pour cette occasion. Ces danses durent 2 jours ; les villageois viennent et partent au gré de leur temps libre. Ces danses comprennent souvent des instructions morales et apportent un mérite à ceux qui les observent.
Après un certain moment, nous quittons Phodong pour Labrang. Le temple de Labrang, propriété de la secte des Niyingmapa, fut édifié en 1840. Ce monastère est cher à mon cœur, car Alexandra David-Neel y a séjourné. Je l’imaginais ici, habitant dans une des petites maisons de bois qui entoure ce monastère et priant dans la grande salle aux murs recouverts de splendides peintures murales. Hélas, nous n’avons pas pu accéder à l’étage supérieur qui comporte d’autres merveilles.
Me voici, à présent, à Kalimpong.
Demain soir, nous prenons le train pour Siliguri qui est à 3 h de route (mauvaise) d’ici. Les amis de Linda nous attendent à Burdwan ; leur rencontre est, aussi, un peu le but de notre voyage.