18/1/2013

KAMAKURA

Classé dans: — Brigitte @ 16:15:34

                      À 7 h 30, place nette est faite en un instant, et notre petit-déjeuner japonais nous est servi in the room par une diligente soubrette en habits japonais :

      Nikko 39

                     Celui-ci pris, nous quittons NIKKŌ, dans la voiture de l’hôtelier qui nous accompagne, comme promis, à la gare. Nous avons de la chance : le train pour Tokyō part quelques minutes après notre arrivée (bien sûr, nous avons un bilet aller-retour, avec notre “Pass“). De Tokyō, nous voulons nous rendre directement à KAMAKURA, pour une excursion de la journée, et rentrer dormir à notre hôtel de Tokyō, où nous avions laissé l’essentiel de nos bagages.

                    À une heure de train de Tokyō, la ville de Kamakura, qui descend en pente douce jusqu’à la mer (l’Océan Pacifique) est une ville résidentielle, calme, et recherchée par les salariés pour sa qualité de vie et ses loyers moins élevés qu’à Tokyō. Elle prend son essor en 1192 quand Minamoto no Yoritomo, que l’on peut considérer comme le premier shogun, en fait le siège du premier gouvernement féodal du Japon. Au XIIe siècle, Kamakura vit une sorte d’âge d’or, devenant non seulement le centre politique, mais encore le centre spirituel du zen nippon. Après le renversement des descendants de Yoritomo par les Hojo, elle reste capitale militaire du pays jusqu’à sa destruction en 1333. Son déclin est prononcé, quand le grand shogun Tokugawa leyasu — dont j’ai parlé, lors de notre visite de Nikkō, à propos du temple Toshō-gū — établit sa capitale à Edo (Tokyō).

                    Émaillée de temples, la ville a, donc, un héritage historique de première importance. Un peu avant 14 h, nous sommes à pied d’œuvre et admirons le temple Engaku-ji, qui est l’un des temples zen les plus importants de l’Est du Japon. Il a été fondé en 1282 par le maître zen Tokimunepour remercier les dieux (et rendre hommage aux combattants des deux bords) d’avoir permis aux japonais de repousser l’invasion mongole, grâce au kamikaze (vent providentiel), typhon qui avait détruit la flotte mongole. Les aviateurs japonais avaient repris ce nom lors de leur sacrifice, au cours de la Seconde Guerre mondiale.

        Kamakura 1

              Adossé à une colline boisée, il compte nombre de pavillons et oratoires disséminés dans un jardin ombragé et fleuri.

       Kamakura 2

       Kamakura 3 - Engaku-ji

                                                          Sanmon  (Porte principale)  1783

       Le temple principal, le Butsuden, reconstruit après le tremblement de terre de 1964, contient une statue en bois de Shaka Bouddha.

                                   Kamakura 4

Plus loin, le trésor (Shari-den) contiendrait une dent du Bouddha.

       Kamakura 5

       Kamakura 6

                       Le temple Kencho-ji, entouré de bosquets et cèdres japonais, a été fondé en 1253. C’est le plus important temple zen de la ville.

       Kamakura 7

       Kamakura 8

                     La porte Sanmon, monumentale, à la charpente très travaillée

       Kamakura 9

       Kamakura 10

       Kamakura 11

       Kamakura 12

                    Le plus beau sanctuaire shinto de Kamakura est celui du Tsurugaoka Hachimangu Il fut fondé en 1063 par Minamoto Yorigoshi et agrandi et placé sur son site actuel par Minamoto Yoritomo, le premier shogun qui installa son gouvernement à Kamakura. Reconstruit au XVIe siècle, le pavillon principal, en haut des escaliers, où se pressent les fidèles, après s’être purifiés, date de 1823.

         Kamakura 13

                      Au milieu de l’esplanade, le pavillon de danse (maidono), qui résonna sous les pas de Shizuka, la maîtresse de Yoshitsune, laquelle fut contrainte de danser par le demi-frère de celui-ci Yoritomo jusqu’à révéler la cachette de son amant, que Yoritomo poussa au seppuku, avec tous les siens.

         Kamakura 14                            Trois grands torii scandent cette belle allée qui s’étire sur près de 1500 m jusqu’au sanctuaire. Masako, On enjambe sur un pont bombé (que l’on voit tout au fond sur la photo) deux étangs.

         Kamakura 15

                   L’épouse de Yoritomo, Masako, imagina les trois ponts qui permettent de traverser les étangs sur les côtés.

        Kamakura 16

             Le Daibutsu

          Puis nous nous rendons un peu plus loin, vers le quartier de Hase, pour voir le grand Amida Bouddha de Kamakura, qui est, avec sa taille de 13,35 m le second Bouddha de bronze du Japon, surpassé seulement pas les 15 m du Bouddha du temple Todai-ji, à Nara, que nous irons visiter également.

       Kamakura 17

          Quand la femme de Yoritomo, Masako, ordonne la construction de ce Bouddha, c’est la statue en bronze doré de Nara, qui est prise pour modèle. C’est une statue en bois, tout d’abord, qui est emportée, à peine cinq ans après sa construction par un typhon. On la remplace, alors, en 1252, par cette statue en bronze de 125 tonnes, couverte, à l’origine, de feuilles d’or. Au début, elle était logée à l’intérieur d’un temple. Mais les bâtiments furent détruits à multiples reprises, aux XIVe et XVe siècles, par des typhons et des tsunamis. Seule la statue restait en place, immuable, impassible et sereine. On a fini par la laisser en plein air, à partir de 1495…

        Kamakura 18

           Ses mains, en position de jobon-josho-mudra, paumes tournées vers le ciel, permettent d’atteindre le plus haut degré d’illumination. Il est de fait que la statue, les yeux mi-clos, respire la sérénité.

      Dans le petit temple, à côté, les savates en corde du Bouddha :

        Kamakura 19

                    Mais il est temps de reprendre le train pour rentrer à Tokyō, dans notre hôtel, retrouver les nôtres, avec nos bagages. D’ailleurs, la nuit ne va pas tarder à tomber et, demain, nous partons pour Hakone et le Fuji-Yama…

                                     P.S. : Enfin, je vous rappelle que vous ne voyez, ici, par défaut, en arrivant sur le blog, que mes dix derniers messages. Cela pour des raisons de rapidité de chargement de la page. Comme pour les autres voyages, si vous désirez lire tous mes chapitres concernant ce voyage au Japon, il vous faut cliquer sur sa “catégorie” : 18. Japon en automne, dans la colonne de droite, pour en afficher la totalité. Ou bien encore en haut de chaque chapitre sur le lien qui se trouve directement sous le titre. Ou bien encore en cliquant sur ce lien   :-)

                                                                                 fée BrigBrigitte

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