Okayama — 17e jour (2)
Nous arrivons par le train à Okayama, ville de 700.000 habitants, située en bordure de la mer intérieure de Seto. La fleur qui la symbolise est le chrysanthème. La région d’Okayama possède un dialecte spécial dont les mots usuels diffèrent nettement du japonais standard. Bien que ce dialecte soit utilisé par les hommes et par les femmes, il est considéré comme « rugueux » et peu approprié aux jeunes filles
Selon un ancien conte de fées japonais, un couple de vieillards sans enfant avait, un jour, trouvé une pêche flottant dans la rivière. La recueillant, ils trouvèrent à l’intérieur un petit garçon qu’ils appelèrent Momotarō (l’enfant de la pêche). Celui-ci, en grandissant, se sentait grandement redevable à ce couple qui l’élevait ; et, quand il fut adulte, il annonça qu’il partait en voyage pour l’île d’Onigashima (l’île du démon), afin de lutter contre les démons qui avaient causé des ennuis aux villages voisins.
La vieille femme lui avait préparé un kibi-dango (boulettes douces de farine de millet). Sur le chemin de l’île, il se lia d’amitié avec un chien, un singe et un faisan, en partageant sa nourriture avec eux. Ils lui apportèrent leur aide pour vaincre les démons.
Momotarō récupéra les trésors des démons qu’il donna au vieux couple pour le remercier de tout ce qu’ils avaient fait pour lui au fil des ans. Les habitants de Okayama affirment que leur ville est l’endroit où s’est déroulée cette histoire, et sa rue principale est appelée Momotarō-Odōri, en l’honneur du garçon de la pêche. On y rencontre des statues rappelant le conte.
Le château d’Okayama, Okayama-jō , également appelé le château des corneilles (U-jō), en raison de sa couleur noire, rare parmi les châteaux japonais (blancs, le plus souvent). Seules quelques pierres en saillie et le poisson-gargouille de la chance sont dorés. Détruit lors de la seconde guerre mondiale, ce château a été complètement reconstruit à partir de 1966, selon les plans d’origine.
Mais, non loin de là, le plus beau site de Okayama est le jardin Koraku-en, qui est considéré comme l’un des trois plus beaux jardins du Japon, avec le Kairaku-en de Mito et le Kenroku-en de Kanazawa, que nous avons visité précédemment.
Son nom signifie : « le jardin d’après », en référence à une citation de Confucius qui énonce qu’un prince avisé veille en premier aux besoins de ses sujets puis après, seulement, aux siens. Ce jardin a été élaboré en 1687 et terminé en 1700. Malgré de légères modifications, Koraku-en a gardé les formes qui lui ont été données à l’époque Edo, avec des cascades, des petits sanctuaires, salon de thé, une forêt d’érables miniature, un étang de lotus et, même, une serre remplie d’orchidées et de cactus. On n’y trouve, également, des grues blanches à tête rouge, libéré lors d’occasions spéciales.
Je vous laisse en contempler sa beauté, dans la lumière d’automne…
Après avoir souhaité une vie de bonheur aux jeunes mariés…
Il est 16h 30. La nuit va bientôt venir. Nous quittons le jardin pour une promenade dans les rues de la ville avant de nous restaurer et de regagner notre hôtel
Demain, Kurashiki !
Commentaires »
Pas encore de commentaire
Flux RSS pour les commentaires sur cet article.
Poster un commentaire
Retours à la lignes et paragraphes automatiques, adresses E-mail jamais affichées, balises HTML autorisées : <a href="" title="" rel=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <code> <em> <i> <strike> <strong>