9/3/2010

Du Guatemala au Mexique… de Flores à Palenque

Classé dans: — Brigitte @ 00:38:50

                       Passage de la frontière d’une manière originale : en pirogue ! Départ à 5 h de Flores sur une piste poussiéreuse… Ici, pas besoin de « topes », équivalents de nos « gendarmes couchés », qui ponctuent les routes tous les 100 m. Après 4 heures de pista et un passage à un tout petit poste de douane rudimentaire, nous voilà embarqués sur une pirogue (à moteur) à Bethel afin de remonter le fleuve Usumacinta qui sert de frontière entre les deux pays.

                                   Le long du fleuve Usumacinta

                                                            Le long du fleuve Usumacinta

                      Nous sommes dans le pays des Lacandons. Vêtus de tuniques blanches, cheveux longs, isolés de la civilisation, les Hach Vinik “les Vrais Hommes” tels qu’ils se nomment en Maya, ce peuple oublié a passionné l’archéologue Franz Blom et sa femme photographe. À San Cristobal de las Casas, une maison-musée (dont j’ai parlé plus haut) leur rend honneur.

                      Arrivés sur l’autre rive (1 heure de pirogue), la douane (rudimentaire aussi) mexicaine passée, nous voilà partis pour visiter deux petits sites adorables : Yaxchilán et Bonampak.

    Feuillage et Fillettes lacandonnes

                      Yaxchilán : en maya « el lugar de piedras verdes » le lieu des pierres vertes, nom que lui a donné, quelques années après sa découverte, l’archéologue austro-allemand Teobert Maler. Nichée dans une des boucles du rio, elle reste encore un haut lieu de culte pour les Lacandons, qui viennent y effectuer leurs rites chargés d’encens et d’offrandes de copal, et ne peut être atteinte qu’en pirogue sur le fleuve Usumacinta. Nous redescendons sur la rive. De part et d’autre du fleuve, la jungle retentit de bruissements d’insectes, de jacassements d’oiseaux ou des voix rauques des singes hurleurs. Petit site perdu dans cette masse de verdure, Yaxchilán, qui se développe dès le début du VIe siècle, s’est imposée comme Cité-État entre 680 et 810, sous les règnes de Bouclier-Jaguar puis de son fils Oiseau-Jaguar, devenant même la rivale de Palenque, pour se laisser engloutir par la jungle, abandonnée, au cours du Xe siècle. Elle est surtout admirable par les bas-reliefs des linteaux de portes et de grandes stèles imposantes relatant l’histoire de la dynastie Jaguar.

             Site de Yaxchilan

                      Un très bel escalier conduit à un temple couronné d’une crête faîtière :

    Escalier Yaxchilan

             Yaxchilán

                      Des stèles gisent à terre, tout autour de la place

             Stèle Yaxchilán

                                                              Stèle à Yaxchilán

             Guerrier Yaxchilán

                                                              Un guerrier

                                       Yaxchilán détail

                        Bonampak est également un site perdu dans le nulle part de la forêt des Lacandons. Il est surtout remarquable par ses célèbres fresques murales, d’une très riche palette de tons, qui racontent certains aspects de la vie des Mayas. Cité vassale de Yaxchilán à son âge d’or, c’est, en effet la seule cité maya qui ait conservé ses peintures murales. Cependant elles sont peu éclairées et l’on manque de recul pour les observer. Mais on y découvre quantité de détails sur les costumes, les instruments de musique, les batailles ou les sacrifices de cette époque (VIIIe siècle).

  Bonampak : fresque et bas-relief

              Bonampak : fresque 1

              Les Bouclier-Jaguar

                                                 La dynastie des Bouclier-Jaguar

              Bonampak : fresque 2

              bonampak : fresque 3

              bonampak : fresque 4

              

                      Au fait : mon appel a été entendu et un page empressé m’a rapporté mon chapeau ! :-) Donc, pour l’instant, les seules choses perdues sont le fait des vilains douaniers de l’aéroport de Guatemala City qui ont fouillé tout le monde et m’ont piqué mes gouaches, mon dentifrice, des ciseaux et autres petites choses…  

                                À bientôt pour la suite !…                                                                    Brigitte

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