KHAJURAHO
Khajuraho !… Je viens juste de trouver un poste Internet…. dans un garage (à vélos). Je voyage dans des coins perdus et, même s’il y a des postes flambants neufs, il n’y a pas de connexion Internet… ou pas d’électricité. Voilà ! j’ai enfin mis la main sur un poste ! j’en profite… mais les touches du clavier anglais sont à moitié effacées et j’ai une cour d’une quinzaine de personnes derrière moi… Visiblement ils sont analphabètes, mais très curieux de tout et… adorables (ils m’offrent un petit verre de thé à la cardamone !)
Ma première surprise à mon arrivée à Khajuraho, mondialement connu pour ses fameuses sculptures, c’est tout simplement de me trouver en pleine campagne, de sentir l’herbe fraîche, et d’entendre les oiseaux ! Le village est tout petit et vous ne pouvez imaginer qu’il se cache des merveilles quelque part… mais où ?…
Avant d’explorer les lieux, un mot rapide sur l’histoire de Khajuraho. Ces temples furent édifiés par la dynastie Chandelâ (entre 950 et 1050) avant les Moghols. Ils étaient au nombre de 85 mais 22 seulement subsistent encore. Ils étaient consacrés aux cultes hindouiste et jaïn. La dynastie Chandelâ s’éteignit en 1310 quand le sultan de Dehli annexa ses territoires. Abandonnés puis envahis par la jungle, ces temples ne furent redécouverts (par les Anglais) qu’en 1840. Des travaux qui durèrent une quinzaine d’années, au début du XXe siècle, permettront de les dégager.
Si la beauté et les dimensions des temples sont étonnants, jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas pour quelle raison ils ont été bâtis dans cet endroit loin de tout, si peu hospitalier et au climat pénible pendant la saison chaude . Mais c’est aussi ce choix singulier qui a permis au site d’échapper à la fureur destructrice des musulmans…
On ne sait pas non plus quelle signification à donner ces représentations de la sexualité. Plusieurs hypothèses sont avancées : les scènes seraient une sorte de “Kama Sutra” de pierre destiné aux jeunes brahmanes. Selon une autre théorie, ces statues auraient pour fonction de protéger les temples de la foudre en calmant Indra, dieu de la Pluie, vieillard lubrique et voyeur impétinent, qui n’aurait pas voulu que la source de ses plaisirs fut endommagée… Selon une autre hypothèse, encore, il s’agirait d’images tantriques le bhoga (plaisir physique) comme voie dans la quête du nirvāna. Le Shivaïsme ancien accorde non seulement une valeur de symbole aux emblèmes phalliques mais donne aussi aux actes sexuels eux-mêmes une signification spirituelle, les envisageant comme des instruments de contact avec le surnaturel. C’est dans l’ivresse de l’amour, quand l’homme oublie ses intérêts, ses ambitions, qu’il serait le plus proche du divin. Enfin, peut-être ces sculptures témoignent-elles tout simplement d’une société où l’on pouvait représenter la sexualité parmi les autres scènes de vie quotidienne.
Allons, donc, voir nos temples au gré de notre fantaisie et laissons nous bercer par la beauté des formes et les lignes lascives des sculptures :
Le site des temples
Le temple dans le site
Frise de chameaux
Homme honorant trois femmes en même temps
Frise d’éléphants
Scène érotique
Musiciens
Danseuses
Scène érotique
À bientôt !…………… Brigitte
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Comment par maurice — 14/2/2009 @ 23:51:30
Comment par courtay janine — 16/2/2009 @ 14:38:52