28/2/2013

Kyotō (8) — 15e jour (2) Le Pavillon d’argent

Classé dans: — Brigitte @ 15:03:41

          Le temple Ginkaku-ji  ou Pavillon d’Argent et son site sont également classés au patrimoine mondial de l’humanité. Il s’agit, là, d’un des endroits les plus délicieux de Kyotō. L’élégant pavillon, principal attrait de ce temple, devait être recouvert de plaques d’argent, ce qui ne fut jamais réalisé. Les structures en bois sont, cependant, recouvertes de laque.

   Kyoto_Pavillon argent 1

   Mais il existe aussi une autre explication à ce nom : devant le pavillon se dresse une petite estrade arrondie, et, le soir, il règne, dans le temple, un silence profond et paisible et le sable argenté de l’estrade réfléchit la lumière de la lune, ce qui couvre le temple d’une couleur argent.

   Kyoto_Pavillon argent 2

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         Le très beau jardin, de style paradisiaque jōdoshiki, incorpore de nombreux éléments zen (mer de sable, monticules, etc.). En fait, nous nous trouvons, ici, devant la juxtaposition de deux jardins l’un, classique, centré autour d’un étang, l’autre, de type kare sansui, symbolisant la mer de l’Ouest, paysage célèbre en Chine méridionale.

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                      Et nous repartons vers notre quartier de Gion, en visitant d’autres temples, d’autres jardins…

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   Kyoto Rue 2

   Kyoto temple 1

   Kyoto jardins 1

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   Kyoto jardins 2

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                       Demain, nous devons (hélas) quitter cette merveilleuse ville de Kyotō, et notre sympathique ryokan pour nous rendre à notre prochaine étape : Hiroshima, puis l’île de Miyajima, que nous espérons gagner sur le soir… Nous nous rendons à la gare, pour prendre nos tickets de train.

       Mais l’employée japonaise, assez revêche, de la ligne de chemin de fer nous annonce (après une queue d’une demi-heure), qu’il n’y a plus de place dans les trains pour Hiroshima avant le soir (malgré nos “Pass“) … ce qui nous ferait perdre une journée sur notre planning, et empêcherait la visite d’Hiroshima. Il n’y a, nous assure-t-elle, rien à faire d’autre que partir sur le soir ! 

     Un brin déçue (en outre, c’est la première fois depuis notre arrivée au Japon que nous nous trouvons face à une personne agressive et, semble-t-il, satisfaite de notre déconvenue…), je ne m’avoue, cependant, pas vaincue, et nous refaisons la queue à un autre guichet, où un jeune homme beaucoup plus souriant nous explique qu’il n’y a, en effet, plus de places « à réserver », mais que rien ne nous empêche d’essayer de trouver, en arrivant, des places non réservées, ou, au pire, d’effectuer le trajet debout. Il nous suffit d’entrer avec nos “pass“.

      Nous rentrons soulagés, après avoir remercié le jeune homme, et prenons la résolution de quitter tôt notre logis et de tenter de prendre un des trains (il y en a plusieurs) du matin. Nous en avertissons notre logeuse, que nous avions réglée le lendemain de notre arrivée et, après avoir pris notre repas et rangé nos affaires, sombrons dans un sommeil réparateur, le réveil sonnant tôt, demain matin… En outre, la pluie a commencé à tomber, cette nuit…

                               À suivre…                                                     Brigitte

Kyotō (7) — 15e jour (1) Château Nijō et Chemin des Philosophes

Classé dans: — Brigitte @ 10:33:06

          Nous visitons, ce matin, le Château Nijō (Nijō jō) et le Pavillon d’Argent, à Kyotō.

          Classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco, le château Nijō fut construit à partir de 1603, en bois de cyprès, pour servir de résidence au premier shogoun. Il est limité par des douves et une enceinte, à l’intérieur de laquelle sont dessinés les différents bâtiments, cours et jardins. Par la porte de l’Est, Higashi Ote-mon, on traverse les douves, puis, par la porte chinoise (Kara mon),

  Kara mon

           on accède à la cour du Nino Maru. ce palais shogunal, le plus intéressant à visiter, comporte 33 pièces qui couvrent une surface de 3 300 m2. Ce qui frappe le plus est la sobriété des lieux. Pas un meuble, pas une décoration superflue… seuls quelques 800 tatamis (nattes en paille qui sont utilisées dans les maisons traditionnelles japonaises) recouvrent le sol.

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            On pénètre dans les appartements par un porche au fronton richement sculpté ; les pièces de réception, en retrait les unes des autres, sont bordées par les jardins et reliées entre elles par des couloirs dont les planchers « sifflent » sous les pas (parquets “rossignol“), annonçant la venue des visiteurs. Les pièces, aux plafonds en caissons, renferment des alcôves, des portes coulissantes et des surfaces peintes par Kanō Tan’yū (1602 1674). Dans deux salles ont été placés des mannequins de cire habillés à l’ancienne.

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             Ce château revêt aussi une importance historique toute particulière. C’est ici, en effet que le quinzième shogun du clan Tokugawa rassembla les seigneurs féodaux en octobre 1867 et déclara que la souveraineté revenait à l’empereur, mettant fin à 270 années de règne militaire Tokugawa, Cet événement est capital dans l’histoire du Japon car il marque la fin du Moyen-Âge japonais et l’entrée dans la modernité de l’ère Meiji.

             Les jardins…

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            En cliquant sur le panorama qui suit, vous pourrez voir trois panoramas de ce palais, en Flash, en plein écran, où vous pourrez zoomer, vous déplacer, etc.    :-)

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          Puis nous sortons…

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               pour nous rendre au Pavillon d’argent, par le Chemin des Philosophes

   Kyoto Chemin philosophes

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                                                                                                     Fée Brigitte 8

26/2/2013

Nara (3) — 14e jour (3 et retour à Kyōto)

Classé dans: — Brigitte @ 18:12:13

            Au-delà du Kasuga Taisha ont été érigés nombre de sanctuaires auxiliaires… La végétation nous offre de splendides et vibrantes couleurs. Nous nous dirigeons vers les jardins Isuien.

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    Nara Kasuga Taisha 12

    Nara Kasuga Taisha 13

    Nara Kasuga Taisha 14

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    Nara Kasuga Taisha 16

                        Nous arrivons dans ce jardin aux couleurs magnifiques, qui va nous permettre de faire un adieu enchanteur aux beautés de Nara, avant de reprendre le train, à la gare, assez proche.

     Nara, jardin Isuien 1

     Nara, jardin Isuien 2

     Nara, jardin Isuien 3

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      Nara, jardin Isuien 11

      Nara, jardin Isuien 12

      Nara, jardin Isuien 13

      Nara, jardin Isuien 14

                      En rentrant, nous faisons un tour, avant de retrouver notre ryokan, dans l’un de ces établissements de jeux, bruyants au possible, dans lequel les jeunes… et les moins jeunes vont s’abrutir, le soir…

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                                Kyoto jeux 2

     Kyoto jeux 3

                               Kyoto jeux 4

           Si vous voulez avoir une (très petite) idée du bruit infernal de ces salles, vous pouvez cliquer sur l’image précédente ou ici, pour regarder une courte vidéo que vous pouvez, bien sûr, mettre en plein écran, avec le son au maximum !     :-)

                    Sur ce, je nous souhaite une bonne nuit. Demain, une autre journée (la dernière) à Kyōto…

                                                                                Brigitte

Nara (2) — 14e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 14:02:12

    Nara Todai-ji 1

                    Le Todai-ji (東大寺, Tôdai, « Grand Temple oriental ») est l’un des temples les plus célèbres du Japon et d’une grande importance historique. En 743, l’empereur Shomu ordonna la construction d’un ambitieux bâtiment permettant d’accueillir ce qui devait être la plus colossale statue de bronze du monde : le grand Bouddha de Nara. La statue fut consacrée en 752.

Le Todai-ji est le siège de la secte Kegon, qui fut introduite au Japon 735. Dès sa construction, il eut pour vocation « la protection du pays et la prospérité de la nation ». C’était le temple principal de tous les temples bouddhistes provinciaux du Japon. Et sa puissance grandit tellement que la capitale fut transférée de Nara à Nagaoka en 784, afin de réduire l’influence du temple sur les affaires gouvernementales.

Le pavillon principal, Daibutsu-den, qui contient l’une des plus grandes statues en bronze de Bouddha du Japon, est considéré comme l’édifice en bois le plus grand du monde, avec ses 48,5 m de hauteur sur 57 m de large, bien que la reconstruction actuelle de 1692, n’ait permis au temple de ne garder que les deux tiers de sa taille initiale…

Sur le parvis, est érigée une très belle lanterne en bronze, octogonale, de 752, décorée de bosatsu musiciens.

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    Nara Todai-ji 4

                   À l’intérieur du bâtiment, on peut admirer la grande statue en bronze doré du Daibutsu Vairocana, le Bouddha cosmique, assis sur une fleur de lotus, en état d’illumination. Sa taille monumentale (15 m) et son poids (250 t) en font le plus grand Bouddha en bronze du monde. La main du Bouddha a la taille d’un homme ! La statue est flanquée de deux Bodhisattvas.

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L’un des piliers de la salle présente un trou, à sa base, de la taille d’une narine du Bouddha. Il est dit qu’à ceux qui peuvent se glisser dans cette orifice, il sera accordé… le paradis ? non : l’illumination dans leur prochaine vie.

Beaucoup s’y essaient… Peu y parviennent… Aux innocents les mains pleines ! :-)

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Vous pouvez cliquer sur l’image ou ici, pour regarder une petite vidéo des tentatives… infructueuse et fructueuse.

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                    À l’extérieur, les moines tiennent boutique d’images saintes et d’ex-voto :

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                    Par une allée bordée de centaines de lanternes, parmi lesquelles se faufilent les daims, omniprésents, dans la ville :

     Nara Kasuga Taisha 1

     Nara Kasuga Taisha 2

nous nous dirigeons vers le sanctuaire Kasuga Taisha, l’un des plus célèbres de Nara, créé en même temps que la capitale, au VIIIe siècle, par la famille Fujiwara, clan familial le plus puissant du Japon pendant la majeure partie des périodes Nara et Heian. Vers le Xe siècle, il fut affilié au temple Kofuku-ji, affiliation qui se prolongea jusqu’à ce qu’en 1868 le shintoïsme fut séparé du bouddhisme par la restauration Meiji.

     Nara Kasuga Taisha 3

     Nara Kasuga Taisha 4

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Le temple est célèbre pour ses lanternes, présents des fidèles. Des centaines de lanternes sont pendues le long des bâtiments et les allées sont bordées de lanternes de pierre. Toutes les lanternes sont allumées deux fois l’an : au début de février et à la mi-août.

      Nara Kasuga Taisha 6

      Nara Kasuga Taisha 7

      Nara Kasuga Taisha 8

      Nara Kasuga Taisha 9

      Nara Kasuga Taisha 10

                   Les plaques de vœux, qui seront, sans doute, brûlées lors d’une prochaine cérémonie…

           La visite de Nara n’est pas terminée… Il nous reste des petits temples et des jardins…     Brigitte

NARA (1) — 14e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 09:50:56

        Aujourd’hui, nous partons, en train, pour Nara, à 42 km au sud de Kyōto. Cela nous permet d’admirer encore l’architecture de la gare de Kyōto :

 gare de Kyoto entrée train Kyoto

     Ah ! Tiens !… cette entrée dans le train semble réservée aux femmes uniquement !…   

                      Un peu d’histoire…

C’est sur le sol de Nara, à l’extrémité de la route de la soie, que fut fondée l’ancienne Heijo-kyo, qui devint et resta la première capitale fixe du royaume, de 710 à 784. Avec elle se mit en place un état puissant et centralisé, catalyseur de l’identité nationale. Le bouddhisme, importé de Chine et de Corée, put s’y enraciner et fleurir sous le patronage des souverains successifs dont quatre impératrices. Avant 710, on était contraint de déplacer la capitale à la fin de chaque règne en raison des interdits shintoïstes concernant la mort.Après le décès du souverain les palais, frappés d’impureté, devaient, en effet, être détruits et reconstruits ailleurs.

Pour pallier cet inconvénient, et peut-être aussi parce que l’influence grandissante du bouddhisme avait effacé les antiques tabous. l’impératrice Gemmei promulgua, en 707, peu après son accession au trône, un édit ordonnant la construction d’une capitale permanente.

Les grands temples des règnes précédents, tels le Kofuku-ji et le Yakoshi-ji y furent déplacés, et d’autres, comme le Todai-ji, y étaient créés. La ville, construite, à l’image de Chang’an, capitale chinoise des Han, puis des Tang, selon un plan géométrique, qui sera, plus tard, celui de Kyoto, représentait un quadrilatère d’environ 2.500 hectares pour une population de 100.000 habitants. Avec le soutien des empereurs, le bouddhisme s’y épanouit, initiant un essor artistique et culturel sans précédent. En témoigne l’édification, de 747 à 752, de la grande statue de Bouddha en bronze, la plus grande du monde, du Todai-ji.. Pendant 74 ans (de 710 à 784), Nara est la capitale du Japon. Cette époque, connue sous le nom de période de Nara, peut être considéré comme le premier âge d’or du pays.

            Arrivés à Nara, nous nous dirigeons vers le temple Kofuku-ji. Édifiés en 669 au sud de Kyoto, ce temple, appartenant à la puissante famille Fujiwara, fut transféré à Nara en 710, et s’est agrandi au fur et à mesure que cette famille prenait de l’influence.. Entre les VIIe et XIIe siècles, il s’étendait sur près de 12.000 m2 et comptait pas moins de 175 bâtiments Sur le plan architectural, c’est l’un des rares édifices bouddhistes qui a conservé son style d’origine purement japonais sans influence chinoise. La pagode de cinq étages, fine et légère, fut plusieurs fois brûlée mais renaquit, à chaque fois, de ses cendres :

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Avec ses 50 m de haut, elle est la deuxième plus haute pagode du Japon, après celle du To-ji de Kyōto dont je vous ai déjà parlé.

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    kofuku-ji 2

Le Kokuhokan, ancien réfectoire des moines, sert de salle du trésor. Celle-ci recèle plusieurs statues très anciennes. Parmi celles-ci, une tête de bouddha en bronze de 685, reste d’une ancienne statue, dont les yeux étroits et fendus traduisent l’influence chinoise :

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Plus loin, une statue de la déesse Kannon aux mille bras, en bois laqué et doré d’époque Kamakura (XIIe siècle) rivalise de beauté avec un extraordinaire Ashura ( gardien de la Loi) à trois têtes du VIIIe siècle, en chanvre laqué et aux 6 bras longs et fins. ( voir ci-dessus ; évidemment, toutes les photos sont interdites…   ).

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               Nous sortons. Des daims se promènent librement dans les grandes allées de la ville et de son parc et harcèlent les promeneurs afin qu’ils leur donnent quelque nourriture. En fait, ce sont des cerfs Sika (cervus nippon), plus petits que les daims européens. Considérés comme des messagers des dieux du sanctuaire Kasuga, ils sont classés trésors nationaux.

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   Les couleurs du parc sont magnifiques, bien sûr !

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              Sous l’œil vigilant des daims,

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nous franchissons la porte Nandai-mon, la majestueuse porte du Sud à cinq travées et double toit qui nous mène au temple Todai-ji :

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Deux imposantes statues en bois, classées, avec la porte, trésors nationaux, représentent les deux féroces gardiens Ni-oh. Comme à l’entrée de tous les temples bouddhiques du Japon (nous les avons déjà évoqués, ailleurs), ils sont là pour s’opposer aux forces du mal. Mais encore…

La statue de droite, « Misshaku Kongō » a la bouche ouverte, symbolisant la première syllabe, en sanscrit, qui se prononce « a », et qui est aussi le premier cri que l’on pousse en naissant. La statue de gauche, « Naraen Kongō », ferme sa bouche, au contraire, symbolisant, lui, la syllabe « Uum », qui est le dernier son que l’on émet. Ainsi, ces deux divinités symbolisent-elles le commencement et la fin de toutes choses ; la contraction des deux sons [Aum] évoque, du reste, « l’absolu » en sanscrit, syllabe sacrée reprise dans le Om ou Aum du bouddhisme. Elles représentent toute la création. On dit aussi que le gardien à la bouche ouverte symbolise la puissance exprimée, alors que celui à la bouche fermée incarne la puissance latente

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            Et je vous conterai le Todai-ji dans le prochain article… :-)

                                     À suivre…                                     Brigitte

25/2/2013

KYOTO (6) — 13e jour (3) Daitaku-ji et Gion

Classé dans: — Brigitte @ 18:01:38

                    Après nous être un tantinet restaurés, nous entreprenons la visite du Daitoku-ji, vaste complexe monastique, érigé par le prêtre Daito Kohushi, à la demande de l’empereur Go Daigo (1288-1339) dont l’immense enceinte verdoyante abrite 22 temples et leurs jardins, sur les 60 temples d’origine, dont quatre seulement sont ouverts au public.

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    Je citerai le Daisen in, qui contient trois jardins secs, et, surtout des fusuma (portes coulissantes, peintes par Soami, dont j’ai déjà parlé : paysages de saison, fleurs, oiseaux, travaux agricoles, photographies interdites…  

    Et le Zuihō-in, fondé en 1535 par Otomo Sorin, qui aurait été un daimyo chrétien, et dont le jardin de la Croix témoigne de la conversion. le jardin sec fut dessiné par Mirei Shimegori, dans les années 1960.

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      Un magnifique chemin arboré conduit, enfin, au Koto-in.

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                             Il se fait tard. Nous rejoignons notre quartier de Gion en passant par les rues animées, le long de la rivière :

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                            De jeunes mariés en tenue d’apparat se promènent avec leurs amis :

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                            Nous rentrons, la nuit tombe…

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                 Bonsoir !… Demain, nous partons visiter la ville de Nara

                                                         Brigitte

KYOTO (5) — 13e jour (2) Ryoan-ji et lac Kyoyo-chi

Classé dans: — Brigitte @ 15:02:54

                   Le temple Ryoan-ji

        Ce temple est un des plus fameux temples Zen du Japon, et est inscrit au Patrimoine mondial, en raison de son jardin sec (kare sansui), qui serait l’œuvre du maître Soami (1472-1523), le plus célèbre des jardins zen, dont l’interprétation, qui a fait couler des flots d’encre, reste toujours aussi difficile et génératrice de mystère.

        Nous pénétrons dans l’enceinte de ce temple du dragon paisible, par les magnifiques jardins qui entourent le lac Kyoyo-chi, dont les abords, merveilleux en toute saison, s’enflamment à l’automne en infinies nuances et séduisants reflets…

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    Ryoan-ji 2

    Ryoan-ji 3

    Ryoan-ji 3

    Ryoan-ji Panorama

            ==>    … et vous pouvez, également, cliquer sur l’image précédente, ou bien sur ces mots pour voir ce panorama en plein écran, en musique, zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris.

       À présent, entrons dans le temple, pour contempler son jardin, qui invite à la méditation :

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                  Au travers de son étonnante simplicité et de l’harmonie qu’il dégage, ce jardin témoigne des principes de la méditation zen. De dimensions plutôt modestes, il est rectangulaire (30 m d’est en ouest sur 10 m) et entouré de trois murs d’argile. Quinze rochers répartis en 5 groupes, soigneusement disposés sur un fond de mousse semblent flotter sur une mer de graviers soigneusement ratissés. Qu’a voulu représenter l’artiste ? On a, de tout point, une vue ininterrompue sur le jardin, mais il est impossible, de quelque endroit où l’on se place, de voir plus de quatorze pierres à la fois ! L’interprétation se heurte à une énigme irrationnelle, un koan, comme aiment à en manipuler les adeptes de la secte zen Rinzai à laquelle appartient ce temple, une énigme que l’on installe dans son esprit et qu’on va laisser mûrir jusqu’à l’apparition de l’évidence : « Une illusion peut-elle exister ? »…

    Ryoan-ji jardin zen

    Contigu au jardin sec, on trouve un jardin humide composé d’un bosquet d’arbres abritant un parterre de mousses vertes en toutes saisons, symbole de la vie qui ne cesse de croître et de se maintenir.

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               À l’intérieur du temple,

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             la maquette du jardin sec

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             Encore des jardins…

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             Il est temps d’aller déjeuner. Tout à l’heure, d’autres merveilles…

                                                     Brigitte

KYOTO (4) — 13e jour (1) Pavillon d’Or

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:26

                                              Le Kinkakuji (Le Pavillon d’or)

                      Nous ne nous étions pas risqués à nous rendre le dimanche au Pavillon d’Or, parce que l’on avait avertis que la foule y est, alors, innombrable et pressante. Nous y sommes allés, ce mardi. C’est, sans doute, le monument le plus célèbre du Japon. Il est, bien sûr, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Construit par le shogun Ashikaga Yoshimitsu en 1397, qui en fit sa résidence pour sa retraite et en fit dessiner le jardin qui l’entoure, l’endroit ne devint un temple qu’après sa mort. Il est très connu pour son paysage plein de luminosité. Au XIVe siècle, Yoshimitsu envisageait de recommencer l’import-export avec la Chine. La Chine étant le plus grand pays d’Asie, il pensait qu’il devait construire un bâtiment pour montrer son prestige, afin de rétablir des relations égales. C’est pourquoi il fit construire ce pavillon, recouvert de feuilles d’or, qui fascina ses invités, l’Empereur comme bien d’autres grandes personnalités chinoises. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple zen de l’école Rinzai. Mais, entrons dans le sanctuaire…

    Kinkaku-ji 1

    Kinkaku-ji 2

                                     Kinkaku-ji 3

    Kinkaku-ji 4

                    Le Pavillon d’or se dresse face à l’étang de Kyoko-chi dans lequel il se mire, entouré de jardins inspirés par le jardin du Temple des mousses, dont j’ai parlé précédemment, dans mon article sur Arashiyama.

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     Kinkaku-ji 6

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     Kinkaku-ji 8

     Kinkaku-ji 9

                     Les feuilles mortes sont soigneusement balayées… Le pavillon est un bâtiment élégant qui regroupe, en toute harmonie, trois types d’architecture différents : le premier niveau épouse le style Shinden-zukuri des palais de l’époque Heian. Le premier étage, le style Buke-zukuri des maisons de samouraï, relevé comme un sabre, et le second étage est de style Karayō, celui des temples zen.

      Kinkaku-ji 10

      Kinkaku-ji 11

                    Pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477), tous les bâtiments furent incendiés et seul le pavillon d’or fut épargné. Le jardin a, cependant, gardé son aspect de l’époque. Sur le toit du pavillon, on peut voir une représentation de phénix qui symbolise la prospérité de Yoshimitsu. Le phénix est un oiseau mythologique qui peut renaître plusieurs fois de ses cendres.

                                       Kinkaku-ji 12

                    En 1950, le pavillon fut entièrement brûlé par un jeune moine, affligé de bégaiement ainsi que d’une grande laideur et obsédé par la beauté de ce temple. Il fut arrêté par la police et sa mère qui habitait loin de Kyoto était venue le voir, mais, à son retour chez elle, sans doute pour assumer une responsabilité, sentiment extrêmement important chez les japonais dont il serait trop long de parler sur ce blog, elle se donna la mort…

                                      Kinkaku-ji 14

Le supérieur du temple de cette époque, Murakami Jikai, fit un voyage dans tout le pays pour demander des aumônes pour permettre la reconstruction du Pavillon d’or. Le Japon était encore pauvre, alors, mais beaucoup de gens n’ont pas hésité à effectuer des offrandes et le pavillon fût reconstruit à l’identique en 1955. Cette histoire a inspiré le célèbre roman de Mishima (Le pavillon d’Or). En 1987, il est rénové et reçoit une couche cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or, laquelle aurait été enduite d’un vernis-laque à base d’urushiol (l’huile produite par le sumac vénéneux), afin de préserver la couche d’or contre les intempéries.

       Kinkaku-ji 13

              La matinée n’est pas terminée ; nous quittons ces beautés et d’autres nous attendent..                             Brigitte

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