CUENCA (Équateur — suite)
Oui, en effet, un peu d’histoire, car, en allant sur Cuenca, nous ne nous faisons pas faute de visiter, bien sûr, la cité inca d’Ingapirca.
La région de Cuenca, dont le véritable nom est très long, comme pour toutes les villes d’Amérique Latine : Santa Ana de los cuatro ríos de Cuenca, est habitée depuis au moins 8060 av. J.-C. (date des restes trouvés dans la grotte de Chopsi qui appartenaient à des chasseurs nomades). Les vestiges archéologiques font remonter l’histoire de l’Équateur à quelque 11 000 ans. Les peuples pré-incaïques qui y vivaient avaient développé des particularités propres, mais ils ont dû faire face, à la fin du XVe s., à l’expansionnisme du Tahuantinsuyu, état inca né dans la région de Cuzco qui répandit son influence sur un immense territoire.
L’histoire de la ville elle-même remonte au VIe s., où les indiens Cañaris (ou Cañares) édifient un village, nommé Guapondeleg . La civilisation cañar se développe, mais, à la fin du XVe s., ils sont massacrés par les Incas de Tupac Yupanqui, grand administrateur et grand conquérant qui étendit l’empire de manière impressionnante et fulgurante. Les survivants seront déportés à Cuzco et la capitale rasée…
Reconstruite par son fils, l’empereur Huayna Capac (1493-1527), père de Atahualpa (qui fut le dernier empereur inca, capturé par traîtrise et tué par les hommes de Pizarro), la cité fut renommée Tomebamba et devint la seconde capitale de l’empire inca. Atahualpa était, du reste, le fils d’une princesse de l’ancien royaume de Quito.
Ingapirca, à 85 km de Cuenca, est le vestige ancien le plus important d’Équateur. Il fut édifié en 1500 et s’élève à 3 200 m au-dessus du niveau de la mer sur les flancs d’une montagne qui surplombe quelques maisons et de vastes terrains consacrés à l’agriculture et à l’élevage. L’histoire raconte que c’est à Huayna Cápac que revient l’honneur d’avoir construit Ingapirca. Le site archéologique d’Ingapirca fut jadis un lieu remarquable où s’exercèrent à la fois l’influence des Cañaris, des Amérindiens qui vivaient autrefois sur ces terres, et celle des Incas, qui s’y installèrent un peu plus tard. Toutefois, après l’arrivée des Incas, ces lieux furent fortement marqués par leur présence. Bien que ce site archéologique inca ne soit accessible aux touristes que depuis 1966, il fut décrit pour la première fois en 1739 par Charles Marie de La Condamine.
Calendrier à Ingapirca
Le bâtiment le plus remarquable est le temple du soleil, de forme elliptique et construit autour d’un gros rocher sans mortier, à la manière inca, les pierres étant ciselées jusqu’à jonction parfaite. Il est positionné de telle sorte, que lors des solstices, la lumière du soleil tombe à l’heure exacte à travers la fenêtre de la petite chambre au sommet du temple.
En repartant sur Cuenca, de nouveau de splendides paysages :
La ville de Cuenca est riche en monuments
Cathédrale de Cuenca
et musées de toutes sortes :
Poterie cañar
en marchés ou se pressent les foules :
Foule au marché
Panamas
Une passante
Une mère portant son bébé
Une femme et sa fille
Un marchand de bananes
La fritada est un plat typique de la cuisine équatorienne (à ne pas confondre avec son homonyme español). Son principal ingrédient est le porc grillé, qui est d’abord, cuit dans l’eau bouillante avec diverses épices, puis frit dans une casserole de laiton, avec couenne et gras de porc.
Cuenca marché — tête de cochon
Des jeunes et des vieux :
Groupe de jeunes
Et voilà… Nous rentrons sur Quito… et, à Quito, il pleut…
À bientôt !…… Brigitte
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