LEH, capitale du LADAKH
Après avoir traversé, en partant de Keylong les hauts plateaux désertiques empreints de la main de Dieu, l’arrivée à Leh, un endroit « humain » est un véritable soulagement.
Leh se niche dans une vallée qui étire son long ruban vert au nord de l’Indus, contrastant avec les ocres et les gris des pentes himalayennes.
Des abricotiers et des petits jardins agrémentent cette ville. Jusqu’en 1947, la cité entretenait d’étroits liens commerciaux avec l’Asie centrale, les caravanes de yaks en partaient et franchissaient le Karakoram pour rejoindre Yarkand et Kashgar.
Un yack
Aujourd’hui, la présence massive de militaires rappelle la proximité des frontières sensibles avec le Pakistan et la Chine.
Présence militaire à Leh
Cette ville est dominée par un palais qui fut la demeure de la famille royale avant son exil en 1930. Des petites rues donnent sur l’artère principale, bordée de nombreuses échoppes.
Commerçantes à Leh
Porteur d’eu à Leh
Leh est un excellent point de départ pour effectuer des treks et visiter les magnifiques monastères environnants. Pour visiter ces monastères éparpillés le long de la vallée et parfois éloignés, le plus pratique est de louer une jeep en partageant les frais avec d’autres participants.
Je ne vais pas décrire ici tous les monastères que j’ai pu visiter. S’ils paraissent semblables à première vue, ils présentent tous une vraie diversité suivant leur implantation, l’époque de leur fondation ou leurs orientations spirituelles. Je fais un choix difficile en citant ceux que j’ai particulièrement aimé : Alchi, Thiksé, Hemis et Lamayuru.. Nous en parlerons dans un prochain article… mais…
Portrait d’homme à Leh
…Avant que nous ne nous aventurions dans ces monastères, que l’on me permette de faire un bref rappel sur le bouddhisme ladakhi.
Celui-ci fut introduit au Ladakh au Xème siècle. La majorité des Ladakhis sont bouddhistes lamaïstes, divisés en deux écoles : les Bonnets rouges et les Bonnets jaunes ou Gelukpa. Les lamas jouent un rôle important : rôle religieux strict, rôle d’enseignement et rôle social (notamment dans la préparation des médicaments selon les règles de la médecine tibétaine). Ils sont également impliqués dans l’activité économique du pays. Les moinillons entrent dès l’âge de 3 ou 4 ans dans les monastères. Ils vont étudier durant 30 ou 40 ans avant de devenir des lamas. Ces études concernent la connaissance bouddhiste, la physique, la chimie, la médecine des plantes….
Dans la plupart des monastères visités, l’atmosphère est sombre, imprégnée de parfums d’encens et d’odeurs de beurre ou d’huile. Le long des murs, des casiers abritent les livres sacrés. Une petite pièce à l’arrière, encore plus sombre, abrite le bouddha du présent et, souvent, des fresques représentant une pléiade de petits bouddhas (1000) qui ont chacun une signification différente. Quelques personnages tantriques aux visages grimaçants à l’entrée de cette pièce… pour chasser les mauvais esprits. Dans tous ces monastères on peut assister à une puja (offrandes ou prières).
À suivre… Brigitte
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