1/8/2006

Diaporama ou récit en images

Classé dans: — Brigitte @ 18:12:26

Bonjour à tous!

Afin de calmer autant que faire se peut la mélancolie de mes amis qui déplorent la fin de ce récit de voyage dont ils avaient pris l’habitude de consulter régulièrement les nouvelles péripéties, ;-)

         je vous propose de regarder ce diaporama que je vous ai construit à partir de toutes les images de ce blog, y compris celles de la page d’images annexée. J’espère qu’il vous plaira et rappellera à votre esprit les souvenirs des mois passés… :-)

        Il nécessite, cependant, sur votre ordinateur, la présence du plug-in de Flash.

        Il vous suffit de cliquer sur mon orchidée ci-dessous pour le démarrer automatiquement.
Si vous approchez la souris des images, vous verrez apparaître des boutons qui vous permettront une navigation plus rapide, voire d’arrêter ou reprendre le diaporama. Si vous quittez l’image, les boutons disparaissent ;-)

        Je vous souhaite un grand plaisir à le regarder.

                          Orchidée de Singapour

               Bises à tous!      Brigitte 

1/7/2006

La France… et la leçon du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 23:57:15

   Bord Madang

J’ai vu des mers et des îles
Se fondre et s’entrelacer
En des nuances subtiles
Sous un soleil harassé.

Sur les restes des empires,
J’ai vu le ciel s’embraser
Et puis la nuit s’éclairer
Des lumières des navires,

Les étoiles scintillantes
Disparaître doucement
À l’aurore sémillante
Une à une, exquisément.

Comme un kaléidoscope
Les villes ont défilé
Riantes ou interlopes
En cent éclats animés,

Des escales fascinantes
M’ont permis, assez souvent,
Des rencontres attachantes
Avec les pays et gens.

Explorant les étendues
Sans fin, du temps, de l’esprit,
Les arcanes défendues
Du monde, dans mon abri,

De filtres en labyrinthes,
J’ai voyagé tant et tant,
De reflets en demi-teintes,
D’un pas parfois hésitant…

Mes souvenirs, en abyme,
Réveillent des souvenirs
Qui s’emmêlent et s’arriment
Aux brumes de mes désirs…

J’en aurai tourné, des pages,
Certes, de toutes couleurs;
Mais le plus beau des voyages
Fut mon voyage intérieur.

   Femme dans un village Madang

   Tronc de banian

                    Brigitte

29/6/2006

Atlantic again !…

Classé dans: — Brigitte @ 06:33:08

Nous ne devions rester que quelques heures à Algeciras et être de retour pour 16  heures. Algeciras n’étant pas une ville extraordinaire  ,  je me suis empressée de prendre un bus pour me rendre à Gibraltar.
Trois autres passagers m’ont accompagnée. Le trajet a duré 40 minutes, la route traversant de part en part de très nombreux chantiers d’immeubles en construction, pas très beaux. :-( Nous avons passé allègrement la frontière et fait le tour de cette ville fort sympathique. Nous avons apprécié le charme désuet typiquement british de ce rocher britannique à la pointe de l’Espagne.

gibraltar ancien

Cela m’a rappelé mon enfance, lorsque, du Maroc, nous traversions le détroit pour arriver à Gilbraltar et que nous nous amusions à faire des grimaces aux singes comme aux soldats britanniques impassibles sous leurs bonnets de fourrure. :-)  Les soldats ne sont plus là et je n’ai pas eu le temps d’aller voir les singes. Pour bien visiter Gibraltar, il faut au moins deux jours…. et je me promets de revenir pour un petit week-end.    

Le cargo a pris du retard et nous n’avons quitté Algeciras que fort tard dans la soirée. À nouveau, j’ai été subjuguée par tous les éclairages du port, des immenses grues, des cargos, puis de la ville et enfin de la baie tout entière ! Nous avons dépassé les côtes marocaines, au long desquelles on pouvait apercevoir également tout un chapelet de lumières. Ce matin, nous sommes passés par le golfe de Cadix

cadix ancien

et, à cette heure, nous naviguons au large du Portugal;
(nous nous trouvons exactement à : 39°28′88 Nord et 09°57′03 Ouest). Chaussez, donc, vos bésicles et vous verrez mon bateau  ;-) :

carte Ibérie

                      Brigitte

28/6/2006

Détroit de Gibraltar. Des courants et des vagues…

Classé dans: — Brigitte @ 16:35:08

Parlons un peu, voulez-vous, de ce détroit de Gibraltar, autoroute maritime empruntée à longueur de journée de manière incessante par des navires de tout tonnage. 80 000 cargos passent chaque année dans ses eaux !

Vue satellite détroit Gibraltar

Le paysage actuel du Détroit de Gibraltar est récent, à l’échelle des temps géologiques : il résulte directement du réchauffement climatique qui a succédé à la dernière glaciation. Le niveau de la mer est remonté de 135 m en l’espace de vingt mille ans en submergeant les plateaux continentaux entre 19 000 av. J.-C. et le début de notre ère.
Mais je voudrais, ce soir, vous parler du phénomène impressionnant (et invisible de notre hauteur) des vagues internes :

Carte marine détroit Gibraltar

Ce détroit est la porte étroite des échanges d’eaux qui s’effectuent entre l’Atlantique et la Méditerranée en courants séparés . Le plan d’eau de la Méditerranée est plus bas que celui de l’Atlantique du fait de l’évaporation très importante que subit cette mer. Une couche supérieure d’eau douce et chaude entre vers l’est dans la Méditerranée. En retour, une couche inférieure, plus froide et plus salée se déverse vers l’Ouest dans l’Océan Atlantique.

En effet, les eaux froides et à forte salinité sont plus denses ; elles ont, ainsi, tendance à s’enfoncer dans les profondeurs de l’océan. Les eaux douces et chaudes, au contraire, tendent à remonter vers la surface. Ainsi se créent des courants de densité (verticaux); une frontière de densité sépare les couches à une profondeur d’environ 100 m. Les vues de satellites (NASA) nous montrent bien ce phénomène, à l’origine de vagues internes:

vagues internes détroit Gibraltar

          Comme le trafic de voitures sur une route, l’écoulement de l’eau se resserre dans les deux directions en raison de son passage obligé au-dessus d’une barrière peu profonde: le seuil de Camarinal . Ce qui déclenche des vagues internes qui, bien que se produisant à grande profondeur et n’ayant pour résultantes que de très petites vagues en surface, sont observables par satellite.
Elles se forment entre les couches d’eau de différentes densités, étant associées à des cisaillements de vélocité (vitesses différentes voire opposées des couches). Les oscillations peuvent se produire si l’eau est déplacée verticalement; les vagues internes les plus importantes sont celles qui sont associées à des oscillations de marées le long des marges continentales. Sur l’image suivante, les vagues internes se manifestent à la surface de l’océan comme des motifs curvilignes répétitifs à quelques kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar. De grandes quantités d’eau de l’océan Atlantique pénètrent dans la mer Méditerranée durant la marée haute et les tempêtes….

vagues internes 2 détroit Gibraltar

     Bonsoir ! ;-) Brigitte

27/6/2006

Algeciras, Espagne… et Suez, encore !

Classé dans: — Brigitte @ 12:30:13

Algeciras, España.    Latitude :  36°07′16′’ Nord     Longitude :  5°28′04′’ Ouest

Carte Algésiras

           Port d'Algésiras

                                Vue du port d’Algésiras

Nous sommes arrivés en Espagne cette nuit à 2h 30 et c’était magnifique de voir toute cette baie illuminée, Gibraltar à tribord et Algéciras à bâbord. Les cargos brillaient de tous leurs feux et cette vue est l’un des points forts de mon voyage. Nous avons quelques heures devant nous et je m’empresse d’envoyer ce petit texte, avec, comme promis, des photos du canal de Suez par lequel je suis passée, l’autre jour :

Entrée du Canal de Suez

                                Entrée du Canal de Suez

Oasis au bord du Canal de Suez

                                Oasis au bord du Canal de Suez

Pont d'El Quantara

                                Pont d’El Quantara, sur le canal

      Voici, aussi, la photo souvenir de notre dernier drink, sur le cargo :

Le dernier drink de Brigitte

                                Brigitte et les garçons   :-)

Comme on le voit, je suis bien entourée par le Capitaine, le Commissaire de bord et un cadet officier.

Sinon, rien de spécial à signaler. Pour diverses raisons, une passagère est descendue à Singapour, l’un de nos militaires à Suez, deux autres passagers à Algésiras et il y a eu un renouvellement de quelques membres de l’équipage; certains sont repartis vers d’autres destinations et d’autres sont venus les remplacer. Nous ne sommes plus que cinq  passagers. Je me rends compte que je n’ai pas eu le temps d’effectuer tout ce que j’avais prévu de réaliser; mon emploi du temps du début a été transformé au fil des jours et des événements du voyage… et il faudrait que je refasse un deuxième périple pour terminer mes projets…

Pour terminer, une photo du lever de soleil sur le port d’Algésiras, à l’arrivée, ce matin :

Lever de soleil sur Algeciras

                                Lever de soleil sur Algeciras

Demain, je vous parlerai, peut-être, du détroit de Gibraltar et puis…
                 Brigitte

Rouille…

Classé dans: — Brigitte @ 02:30:29

       Rouille 1

       Mais non !… ;-) Ce n’est pas un tableau abstrait ! C’est une image de rouille mélangée à un peu de peinture  !

  Du reste, voici quelques photos de rouille prises çà et là, au cours de mes pérégrinations sur mon navire :

            Rouille 2

       Rouille 3

                  Rouille 4

                  Rouille 5

      Bon, c’est pas tout ça!… Il est 2h 30, nous sommes en Espagne et je dois retourner sur le pont ! Vous m’excuserez bien !… ;-)
               Brigitte

25/6/2006

Mare nostrum… et centième !

Classé dans: — Brigitte @ 16:27:36

Notre cargo poursuit sa route et j’ai pu apercevoir le Cap Bon en Tunisie et les côtes algériennes.

Du reste, vous pouvez aisément suivre mon itinéraire sur la carte extrêmement documentée qui nous permet de nous diriger en ces lieux exotiques ;-)

carte de la méditerranée antique

Mardi matin, nous faisons escale à Algeciras, cité españole qui me permettra, sans doute, d’envoyer quelques photos de la traversée du Canal de Suez sur le blog… enfin, si je le juge encore utile à ce moment ! ;-)

Mais… je ne sais pas si Vous avez remarqué mais c’est, aujourd’hui mon centième “post”, sur ce blog! Ça se fête, vous ne croyez pas ?

Eh bien, mes amis, cela va se fêter, puisque ce soir, pour la dernière fois, et selon la coutume de tous les dimanches soirs, les anglais nous offrent un pot et une tenue de “ville” est de rigeur !
;-) Non, mais!… On n’allait pas laisser passer ça!
           Brigitte

23/6/2006

Réminiscences colorées

Classé dans: — Brigitte @ 18:30:40

Le temps se rapproche et me fuit,
L’air est plus doux, la mer paisible
Effleure les flancs insensibles
Du navire qui la poursuit.

Il me faudra bien revenir,
Il n’est plus l’heure des dentelles
Mais me restent mes aquarelles
Qui exaltent les souvenirs…

                Forêt humide en Papouasie

                                 Forêt humide

  Un marché à Lae

                                  Un marché à Lae

Je n’ai plus de goutte d’eau à envoyer : la précédente était la dernière. ;-)
Cela me fait tout drôle, voire un tantinet bizarre, depuis que nous avons traversé le canal de Suez et que nous naviguons en Méditerranée, de ne plus ressentir cette moiteur de peau que donnent la chaleur et l’humidité.
J’ai, même, remis ma polaire, le soir, pour admirer les étoiles. En effet, à la nuit tombée, il fait quelque peu frisquet et le vent est un peu piquant quand on veut dormir sur le pont.

En revanche, les après-midi sont agréables et je m’imagine les gens sur les bateaux de croisière goûter ce climat tempéré…
Mais ici, pas d’amusements; nous n’avons que le ronronnement des moteurs, enfin du moteur car, sur les deux moteurs en service, l’un d’eux est à nouveau défectueux! :-( La vitesse a été réduite et nous allons installer un nouveau moteur à Algésiras que nous n’atteindrons, donc, que lundi soir en raison de cet incident.

À l’heure où j’écris, notre position est : Latitude :  36°28′41 Nord et 14°06′ de longitude Est.
Nous nous trouvons entre le Sud de la Sicile et l’ile de Malte, mais les côtes sont trop lointaines pour que je puisse, même en clignant des yeux ;-) , apercevoir un bout de terre. Seuls quelques cargos se détachent au loin sur l’horizon. <br Demain, nous passerons le Cap Bon, en Tunisie.

Je regrette déjà toutes mes petites îles où nous accostions. Nous avons changé d’heure : nous vivons, à présent, à la même heure que l’Europe (snif, snif !… cela sent le retour ). Comment vais-je appréhender la « civilisation », après quatre mois de silence, calme, paix et sérénité ?
        Brigitte

21/6/2006

Canal de Suez

Classé dans: — Brigitte @ 09:40:17

       goutte de temps

 Ma position à cette heure, en mer Méditerranée (nous venons de passer la ville d’Alexandrie) :
   Latitude :  32°24′87 Nord,      Longitude :  29°32′73 Est

Nous sommes arrivés à l’entrée du Canal de Suez ce mardi 20 juin, à 3 heures du matin, après avoir traversé le Golfe d’Aden, puis la mer Rouge. Une multitude de cargos étaient déjà en attente pour le passage, tout illuminés de leurs feux variés et colorés.
Au reste, la réglementation exige que les navires en transit soient pourvus d’un projecteur agréé, lequel, placé à la proue, permet d’éclairer, si besoin, les berges, dans le cas où un vent de sable réduirait la visibilité.

Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, à Suez qui s’ouvre sur la mer Rouge. Avant son creusement, les marchandises devaient être transportées par terre entre la Méditerranée et la mer Rouge. Dans l’Antiquité, un canal indirect par le Nil reliait les deux mers. À l’époque de Napoléon on disait que le niveau de la mer Rouge dépassait de dix mètres celui de la Méditerranée.

Comme le canal ne peut être utilisé qu’avec des bateaux pourvus d’un moteur et qu’en 1860 seulement 5 % des navires fonctionnaient à la vapeur, sa construction fut un pari. Dans la décennie suivante, les marines marchandes s’équipèrent en masse.

       Canal de Suez autrefois

Débutée en avril 1859, la construction du canal de Suez par la compagnie de Ferdinand de Lesseps se termina en 1867 mais son inauguration eut lieu le 17 novembre 1869 en présence de l’impératrice Eugénie.
Ismaïl Pacha, Khédive ou vice-roi d’Égypte ambitionne, alors, de donner à l’Égypte l’image d’une grande nation à l’égal de celles d’Occident. L’achèvement du percement du canal de Suez et la souveraineté de l’Égypte lui ouvrent des perspectives. Il fait construire un théâtre au Caire inauguré en même temps que l’achèvement du canal de Suez, le 1er novembre 1869, avec Rigoletto  dirigé par Emmanuel Muzio, l’ami et l’ancien élève de Giuseppe Verdi . Le khédive commande également à Verdi l’opéra Aïda  qui ne sera joué qu’en décembre 1871.

Au moment de l’inauguration du canal, L’Égypte possédait 44% des actions et 21 000 français se partageaient le reste. Un peu plus tard, la dette extérieure de l’Égypte contraignit celle-ci à vendre ses parts à prix d’aubaine au Royaume-Uni qui assurait ainsi sa route des Indes. Des troupes britanniques s’installèrent sur les rives du canal pour le protéger en 1882 et remplacèrent l’empire Ottoman comme tuteur du pays.
Après l’indépendance de l’Inde, le poids stratégique du canal change: il n’est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole…

canal de Suez

Contrairement au Canal de Panama, encore, nous avons eu plus de chance et l’attente n’a été que de quelques heures. Le passage se fait par convoi de 10 cargos sur une seule voie. Plus de 65 cargos transitent chaque jour par le canal et c’est la première source financière de l’Égypte, avec les revenus du pétrole et du tourisme.
La traversée a duré 12 heures. A bâbord, à l’entrée du canal, nous avons pu apercevoir la ville de Suez, construite de bâtiments modernes et neufs. Des arbres et jardins rafraîchissent cette ville située aux portes du désert. Notre cargo a poursuivi sa route en longeant une “oasis” de plusieurs kilomètres où palmiers et jardins cultivés contrastent avec les montagnes arides en arrière-plan. Sur la rive gauche, le paysage varie entre des mini-canyons, des dunes de sable , des oasis bien verdoyantes, de nouvelles villes en pleine construction. A tribord, le Sinaï n’est que désert…

canal Suez actuel

  De part et d’autre des rives, sur les 170 km qui constituent le canal, des camps militaires sont implantés, avec des guérites de surveillance tous les 300m environ. Des barges, transportant véhicules et personnes d’une rive à l’autre, se faufilent habilement dans l’intervalle du passage de deux cargos. Des petites embarcations de pêcheurs, certaines avec des voiles de fortune, vont et viennent.
Des routes neuves longent le canal et j’ai même vu un train ! A mi-chemin du canal, un magnifique pont édifié il y a deux ans par les japonais relie le contient africain et le continent asiatique. Quel beau symbole ! Mais je n’ai vu qu’un camion circuler sur cette oeuvre d’art. Nous avons atteint Port Saïd vers 20 heures, avec un très beau coucher de soleil rougeoyant comme on peut en voir dans les peintures orientalistes.

Nous avons dit au revoir au canal de Suez et bonjour à la mer Méditerranée.
Il a fait assez chaud, surtout l’après-midi, et il était presque impossible de rester à demeure sur le pont brûlant. J’ai, quand même, pu trouver un petit coin d’ombre (chaude aussi ! :-( ) pour faire mes photos que vous verrez lors de mon prochain arrêt : Algeciras (Espagne) dans quatre jours… en principe !
        Brigitte

18/6/2006

En Mer Rouge

Classé dans: — Brigitte @ 10:09:55

      Nous sommes en pleine Mer Rouge. Ma situation exacte, en ce moment précis où j’écris:   Latitude : 20°49′82 Nord,      Longitude :  38°33′90 Est
Attendez que je reprenne ma carte ! …enfin, celle du bateau, enfin, celle du capitaine  ;-)
Oui ! C’est exactement là:   

Gazelle en Mer Rouge

Pour plus de précisions, nous sommes à 42 miles nautiques de l’Arabie Saoudite, à 75 miles nautiques du Soudan et à 637 miles nautiques de Suez, au-dessus d’une profondeur liquide de 940 m. Nous naviguons à 330 degrés, à la vitesse de 16.2 miles nautiques.
Voilà pour les “mordus” de chiffres. Mais ils vont être très vite déçus car je vous avouerai en confidence que, dans le moment où j’écris ces coordonnées, tout a déjà changé !…    …comme quoi tout n’est qu’impermamence en ce monde incertain !…

En résumé, nous passerons la frontière soudano-égyptienne vers 14 heures aujourd’hui et atteindrons la ville de Suez, donc le début du canal, demain matin. J’ai hâte de pouvoir comparer son fonctionnement à celui du canal de Panama. Le temps est brumeux, la mer calme, une chaleur moite et humide nous alanguit.
Par bonheur, la climatisation a pu être réparée. J’ai pu observer, depuis mon navire, de joyeux marsouins qui s’ébattaient allègrement en sautant dans l’eau, quelques mouettes tournoyer autour de la proue, des barques de pêcheurs en ombres chinoises et, au loin, de gros cargos containers surgissant tout doucement, mais sûrement de la brume de chaleur…
J’ai aperçu, hier, les côtes du Sud-Yémen et les lueurs du port d’Aden. Parfois, au loin, un phare…

Actuellement, nous ne pouvons distinguer les côtes, trop lointaines.
C’est dimanche et, comme tous les dimanches, chez les anglais, nous bénéficierons d’un apéritif maison, ce soir, avant un repas amélioré. Un peu de vin (ici, c’est la cuvée St Emilion ) est toujours le bienvenu surtout pour nous les francais ;-)
           Brigitte

14/6/2006

Rien de nouveau, encore…

Classé dans: — Brigitte @ 15:11:41

       Mais je suis là,
Oui, LÀ, précisément, dans le coin tout à gauche… et même un peu plus loin :   

carte ancienne mer d'Arabie

       … enfin, à peu de chose près ! ;-)

  Toujours rien de neuf, à part un oiseau blanc que j’ai vu voler au loin (peut-être une mouette ?). La climatisation est à nouveau en panne et tout le monde souffre de la chaleur insupportable du cargo. Dehors, il y a trop de vent et c’est intenable aussi !
    Les vagues sont assez hautes. Moi, je vais toujours bien et m’adapte à ces différentes situations. Cependant, en ce moment, dans la pièce où se trouve l’ordinateur, je transpire a grosses gouttes et j’en envoie, du reste, une par ce post… qui risque bien de tacher ma carte ;-).

Demain, nous verrons peut-être un bout de terre et je réécrirai alors… sans doute !
        Brigitte

13/6/2006

Rien de neuf à l’horizon !

Classé dans: — Brigitte @ 08:55:09

       À l’Ouest, rien de nouveau… à l’est non plus, du reste…

Ah! si ! Nous avons changé d’heure et avons, à présent, trois heures de décalage avec l’heure française.

Le cargo est reparti hier soir, tout est réparé… jusqu’à la prochaine fois. ;-)
C’est un cargo formidable, très solide, aux ressources multiples, notamment pour ce qui est des différentes cargaisons qu’il peut transporter (de l’huile de palme jusqu’aux chars d’assaut !…) mais, parfois, il se trouve à bout de souffle. Cependant, l’équipe russe connaît son boulot et travaille sans relâche ! Hier soir, ces hommes étaient « fatigués » et peu d’entre eux, hélas, ont participé au BBC.

Nous sommes, donc, toujours dans la mer d’Arabie, ou d’Oman, comme on voudra, enfin, dans l’Océan Indien, plus précisément à 10°35′47 de latitude Nord et 65°22′72 de longitude Est. Je ne vous mens pas, je suis exactement LÀ !…:

Brigitte en mer d'Arabie

… enfin, à l’heure où je poste, du moins.

Je guette les éventuels poissons volants, baleines, dauphins ou marsouins… mais rien à l’horizon, même pas l’ombre d’un aileron de requin ! Quelques cargos au loin, très loin, de minuscules points blancs voguant presque immobiles. Hier soir, la lune était pleine et c’était un spectacle magnifique, avec ses reflets sur l’Océan. Nous atteindrons le Canal de Suez, en principe, le 19 juin.          Brigitte

12/6/2006

Bloqués en pleine mer !…

Classé dans: — Brigitte @ 05:04:43

Nous avons dépassé les Iles Maldives cette nuit. Nous sommes en pleine mer d’Arabie… en panne !…

Pour la seconde fois en deux jours, le “tuyau” qui relie le fuel aux machines du cargo est défectueux :-(
Nous avons hissé les deux bouées noires signifiant que nous sommes à l’arrêt. C’est étrange d’entendre, soudain, ce silence assourdissant sur mon cargo.

Ce soir, un BBC est prévu, le dernier du voyage : il faut remonter le moral des troupes !

Nous avons recu un telex nous recommandant la prudence, encore, à l’encontre des pirates qui sévissent dans le golfe d’Aden. On a signalé, cette semaine, plusieurs cas d’attaques de cargos et des consignes ont été données (naviguer à plus de 20 miles des côtes…, bouclage des portes, pression au maximum dans les tuyaux à incendie — pour arroser les voyous…). Le capitaine n’a pas l’air d’être trop préoccupé par ce problème  
              Brigitte

10/6/2006

En mer… et sous la chaleur

Classé dans: — Brigitte @ 12:22:54

Ici, rien de nouveau. Nous traversons l’Océan Indien… ;-)

J’ai réalisé un petit schéma de ma route depuis Port Klang jusqu’à Suez, en passant par le détroit de Malacca, afin que tout soit plus clair :

Voyage Océan Indien

Nous naviguons, en ce moment, au large (12 kms) de Sri Lanka (05°48′69 de latitude Nord et 08°37′41 de longitude Est), et je peux apercevoir, au loin, une bande de montagnes et des vagues assez hautes qui viennent s’échouer sur une longue plage, ainsi qu’un phare…

Cette carte vous indiquera ma position de manière plus… visuelle ;-) :

La Gazelle à Ceylan

La climatisation ne fonctionne, actuellement, pas sur le bateau (une grève des pédaleurs ? ) et il fait une chaleur étouffante, les douches sont brûlantes ! :-(  
On a ouvert les portes et certains passagers sont indisposés par ce manque d’air…

Dès qu’il y a du nouveau, j’enverrai, peut-être, un mot mais en ce moment, c’est le calme plat…
Bizz…        Brigitte

8/6/2006

Poésie d’une nuit océane…

Classé dans: — Brigitte @ 13:50:08

Me voici dans l’Océan Indien. Nous avons quitté toute cette zone dangereuse du détroit de Malacca et les mesures de sécurité du cargo ont été levées. Pas de scoop, rien n’est arrivé   . J’ai, tout de même, passé une nuit très intéressante, ne craignant pas les pirates. ;-)

Hier soir, il faisait un temps superbe, doux, et j’ai décidé de dormir sur le pont, comme cela m’arrive de temps en temps, afin d’admirer tout le spectacle qui s’offre, alors, à mes yeux.
Je me suis placée à l’avant du pont supérieur, installée dans une chaise longue, emmitouflée dans ma couverture. De là, je peux voir et entendre le cargo fendre les vagues blanches dans la nuit pas tout à fait noire : la lune aux trois-quarts pleine embrumait d’une molle “clarté” le noir profond du ciel nocturne.
Les étoiles étaient superbes; certaines brillaient de tous leurs feux, d’autres n’émettaient qu’un faible scintillement… comme dans tous les ciels du monde…
J’ai reconnu quelques constellations et, comme dans les jeux pour enfants, je me suis plu à les relier autrement entre elles et à construire une multitude de dessins différents. J’ai pu ainsi tracer une ville, des cheminées, des animaux, quelques visages très caractéristiques, des fleurs étranges auxquelles je donnais des noms biscornus…

             Aquarelle reflets

                                   Reflets

Sinon, nous avons croisé une multitude de cargos certains très imposants. Je sais que nous croisons un cargo quand je vois sa lumière rouge de babord et que nous le dépassons quand j’aperçois sa lumière verte de tribord. Des bateaux de pêche, qui émettaient une forte lumière afin d’attirer les poissons, flottaient, çà et là, épars, sur cette mer sombre, immobiles et patients.
J’ai pu contempler le « coucher de lune », très tard, puis, petit a petit, la disparition de tous les dessins éphémères que j’avais esquissés dans le ciel à partir de mes étoiles, avant de voir apparaitre tout doucement, le soleil…
Voilà l’une des nuits folles que je vis sur mon cargo ! ;-)

Comme je l’ai dit, nous avons quitté l’Indonésie, avons croisé au large des Iles Nicobar — qui forment, avec les îles Andaman, un archipel (et un État indien) composé d’un chapelet de 223 îles situées en plein milieu du golfe du Bengale à proximité de Sumatra et de la Birmanie. Leur surface est vallonnée et couverte de forêts. Le plus haut point est Saddle Peak au Nord d’ Andaman, qui culmine à 732 m.
Le nom Andaman provient de Handuman, la forme malaise du nom du dieu hindou Hanuman.
La découverte de ces îles remonte au IXème siècle. Le premier visiteur occidental a été Marco Polo qui l’appela « île des chasseurs de tête ».
Les Marathes ont intégré les îles à l’Inde au cours du XVIIe siècle. Le mot Nicobar  vient du malais et signifie « pays des gens nus »; la visite de ces dernières îles (22) est interdite aux non-indiens. 6 000 personnes (sur 42 000) ont péri dans le tremblement de terre du 26 décembre 2004 —

…et nous dirigeons tout doucement au Sud de Sri Lanka, mais je réécrirai, peut-être, d’ici là !
   Brigitte

  P.S.  L’agent des douanes m’a bien rapporté des fruits exotiques, à défaut de me donner mon passeport ! Je me régale de litchis frais, rambutans, un énorme ananas, entre autres, et d’autres fruits à l’écorce brune et très sucrés… mais dont je ne connais pas le nom. Cela change des pommes et poires insipides du cargo qui sortent des réfrigérateurs. ;-)
  Nous changeons d’heure, aujourd’hui, et avons, à présent, cinq heures de différence avec la France !

6/6/2006

Port Klang (Port Kelang), Malaysia…

Classé dans: — Brigitte @ 11:34:17

Port Klang ( Pelabuhan Klang, en malais ) est le port principal de Malaisie. Il est situé dans le district de Klang ( état du Selangor)

carte de Port Klang

          Si le détroit de Malacca est le passage le plus court entre la Chine et l’Inde, il est également une mer intérieure au sein d’un monde habité, mettant en contact deux côtes, celle de l’île de Sumatra (Indonésie) et celle de la péninsule malaise. L’originalité de cet ensemble spatial est d’être à la fois une zone d’échanges et de transit majeure du commerce international, à laquelle les pays riverains ont toujours été profondément intégrés, et une région à part entière, modelée, en dépit des frontières, par des relations commerciales et culturelles étroites entre les deux rives.
Pour le gouvernement malaisien, la dépendance et la suprématie de Singapour — pour ce qui est du trafic maritime, et qui satisfait d’autres états de la région (notamment la côte orientale de Sumatra et la Thaïlande méridionale) — sont politiquement inacceptables et toute sa politique de modernisation des infrastructures portuaires a pour objet de détourner vers ses ports une partie des échanges maritimes de la Cité-État.
Ainsi, au cours de ces dix dernières années, Port Klang, le plus grand port de Malaisie, situé à environ 50 km au sud-ouest de Kuala Lumpur, s’est affirmé comme un nouveau pôle du trafic maritime régional, parvenant, grâce à la qualité de son infrastructure, à doubler son trafic de conteneurs entre 1995 et 2000, se hissant à la 14e place mondiale en 2000 alors qu’il n’en était qu’à la 21e seulement deux ans auparavant…
Il a, actuellement, une capacité de 80 millions de tonnes de cargaison et couvre, à lui seul, env. 37% du trafic commercial des ports de Malaisie. 11 000 navires y accostent tous les ans ! Le port a des relations commerciales avec plus de 120 pays et des rapport d’affaires avec plus de 500 ports dans le monde, tirant parti de son emplacement géographique privilégié.

Port Klang

          Nous nous sommes, donc, arrêtés à Port Klang, dans un port ultra moderne, où l’orchestration des grues automatiques qui chargent et déchargent les containers est fascinante; réalisée par DEUX hommes seulement !… En revanche, les ordinateurs de notre grue ont dû être mal réglés, me semble-t-il, ;-) car non seulement nous avons pu observer une mauvaise distribution des containers, mais encore la belle grande grue bleue flambant neuve est tombée en panne ! :-(
          Il nous a, donc, fallu changer de quai et tout recommencer !… D’où un retard d’une journée ! ( C’est un peu bête ! J’aurai pu rester a Kuala Lumpur !) .
          Après cela, nous sommes retournés au large, en attente d’un quai, pour charger, par un pipeline, de l’huile de palme ultra pure à raison de 180 tonnes à l’heure : nous restons 10 heures, donc: 1 800 tonnes (800 Livres sterling la tonne !). Après chargement, un gaz (de l’azote) sera appliqué pour garder intacte cette précieuse cargaison.
Ce port de Klang (en réalité trois ports — voir ma carte) est situé dans l’estuaire d’une rivière, dans une sorte de brume-pollution où l’air chaud est irrespirable…

C’est notre avant-dernier port, avant Algeciras  en Espagne… dans 15 jours à 3 semaines…

Nous quitterons cette nuit Port Klang et aborderons le nord de Sumatra par ce détroit de Malacca
détroit de Malacca qui présente de grands risques de piraterie. Un tiers du trafic mondial est contraint d’y circuler, comme je l’ai expliqué plus haut, entre Singapour l’opulente et Sumatra, l’indonésienne, à la dérive… On y déplore plus d’une centaine d’attaques par an !… :-(

Les Etats-Unis avaient proposé, en 2004, le déploiement d’une force internationale. Ceci avait provoqué une levée de boucliers de l’Indonésie et de la Malaisie qui jugent ces mesures semblables à de l’ingérence. Toutes deux revendiquent, en effet, des eaux territoriales sur 12 milles… alors que le détroit n’en fait que 20 et il a fallu attendre 1982 et la Convention de Montego Bay pour que la Malaisie et l’Indonésie soient contraints d’adopter le régime du “passage en transit” et de respecter le libre passage des navires sur une voie navigable internationale.
Ce détroit est un véritable enjeu stratégique. Il constitue, en fait, le point de rencontre des lignes transocéaniques entre l’Océan Indien et le Pacifique, des lignes intra-asiatiques et du transport de marchandises réalisant des tours du monde est-ouest…. comme… Brigitte 

Tout est prévu pour faire face aux pirates… j’ai préparé mon appareil photo… scoop peut-être ?…

Voilà quelques mots sur ma situation actuelle. Je n’ai pas pu envoyer les photos de Kuala Lumpur, l’immigration malaisienne ne m’ayant pas permis de redescendre cet après-midi, malgré mon insistance. Ils sont très stricts sur les entrées et sorties des gens. J’ai donné, tout de même, des sous à l’officier de l’immigration qui va me rapporter des fruits exotiques… :-)…. à défaut de pouvoir les acheter moi-même.
                           À bientôt !… peut-être !… Brigitte

5/6/2006

Port Kelang, Malaisie

Classé dans: — Brigitte @ 05:32:54

Ma position :  Latitude : 3° 00 Nord     Longitude :  101° 21 Est

      Nous sommes arrivés à Port Kelang pour deux jours mais le cargo doit retourner au large pour un jour et j’en ai profité, avec l’accord du Capitaine, pour effectuer une escapade à Kuala Lumpur (70 km de Port Kelang), avec permission de “découcher" !!!… ;-)

  carte Kuala lumpur

Le couple d’américains est de la partie… Nous avons loué un taxi et, après avoir réservé un hôtel, nous sommes rendus à Kuala Lumpur, à 3°09′ de latitude Nord, et 101°49′ de longitude Est (voir ma carte)…

      La capitale de la Malaisie, est une ville relativement récente (120 ans) d’environ 2 millions d’habitants, la plus peuplée du pays. Elle est située à environ 35 km de la côte ouest de la péninsule. C’est une ville magnifique, avec des immeubles ou des gratte-ciel qui dépassent toute imagination de créativité et de conception dans un très beau site. Les Britanniques ont laissé de beaux bâtiments de style british, très bien entretenus. Par exemple, l’ancienne gare, transformée en hôtel, est devenue un véritable palais à l’architecture orientale…

Nous avons vu les “twin towers” locales, les tours jumelles Petronas  où les magasins aux enseignes de marques connues (Cartier, Vuitton, Chanel etc…) se côtoient harmonieusement. Plus hautes que l’Empire State Building, elles ont été pendant plusieurs mois les tours les plus hautes du monde, après la destruction du World Trade Center, avant d’être détrônées par une tour de télécommunications à Shanghaï.

            Tours Petronas, à Kuala Lumpur

Les restaurants aux cuisines diverses sont bondés mais j’ai préféré aller déjeuner dans une boutique-restaurant dans la rue, choisir un plat de coquillages grillés pour quelques centimes de notre monnaie…

Bon, là, plus le temps de parler de Kuala Lumpur ! Je me dépêche d’envoyer mes photos et mon texte pour Singapour, car ma connexion Internet va bientôt se terminer et des gens attendent…
    Brigitte….  

3/6/2006

Visite de Singapour en images

Classé dans: — Brigitte @ 20:18:43

         Le 3/06/06

   Nous avons un jour de libre pour visiter Singapour et, sans perdre une minute (le port est assez loin du Centre), je saute dans un bus, puis dans le MRT  (métro de Singapour)

décorations du métro à Singapour

pour aller visiter le magnifique jardin botanique qui contient toute une variété d’arbres exotiques et, en autres, un jardin d’orchidées unique au monde.

orchidées à Singapour

                  jardin botanique de Singapour

Puis je prends un autre bus pour aller voir « Little India », quartier de la communauté indienne de Singapour où je retrouve tous les parfums et les couleurs de l’Inde ! ;-)

           Brigitte au jardin botanique de Singapour

                                           Brigitte au jardin botanique de Singapour

Je reviens sur mes pas pour visiter le centre ville où de magnifiques immeubles et gratte-ciel à l’architecture audacieuse abritent des centres commerciaux, des écoles, des ministères, université, écoles d’art…

                  Centre ville Singapour

                                           Centre ville à Singapour

J’ai été impressionnée par le nombre de beaux magasins, la foule qui s’y presse, acheteurs et vendeurs faisant affaire à longueur de journée. Certains centres commerciaux occupent des gratte-ciel entiers et sont ouverts 24 heures sur 24 avec d’immenses rayons de marchandises… de quoi rendre fou les assoiffés de shopping !

J’ai fait un tour dans le quartier chinois où les premiers immigrants chinois se sont installés. Mosquées, temples, marchés, parcs, boutiques attirent toute une foule de gens.

quartier chinois et temple indou Singapour

                       Temple indou                             et      quartier chinois           

J’ai terminé ma visite en me rendant en téléphérique sur l’ile de Sentosa où l’on a installé un immense parc d’attraction parmi les collines et les arbres.
   C’est ici, que l’on peut voir le vrai Merlion, créature mi-poisson, mi-lion, symbole de Singapour :

                  Singalour le Merlion

J’ai assisté, la nuit tombée, à un très beau spectacle son et lumières de jeux d’eaux. Un peu fatiguée, j’ai, finalement, repris un bus qui m’a ramenée à mon cargo, sans oublier, cependant, de me restaurer dans une des petites boutiques-restaurants qui offrent des plats à base de poissons et fruits de mer.

Singapour m’a laissé l’image d’une belle ville, propre, claire et nette, alliant avec subtilité la modernité occidentale et l’âme asiatique. Les larges avenues sont ombragées, la circulation paraît aisée et tout semble pensé et réalisé pour le confort du citoyen.

Les gens sont charmants et ils sont prêts non seulement à vous aider, si vous êtes embarrassé, mais n’hésitent pas à vous accompagner un bout de chemin afin d’être certains que vous êtes sur la bonne voie. :-)

                  rue à Singapour

                                           Une rue de Singapour

Demain, nous partons pour Port Kelang  en Malaisie  et, ce soir, je dis un au revoir à la belle Singapour, qui brille à nouveau de ses mille feux !… Les multiples cargos de toutes sortes qui nous entourent font une féerie de ce spectacle nocturne…
   Brigitte

2/6/2006

Singapour !

Classé dans: — Brigitte @ 08:16:17

Ma position : Latitude : 01°13 00 Nord Longitude : 103°49 62 Est

Il est 5h 30 du matin. Nous venons d’arriver dans la baie de Singapour, l’un des plus petits pays au monde. Nous sommes environnés de centaines de cargos illuminés, la plupart à l’ancre, qui attendent un quai pour accoster. Singapour a le plus fort trafic au monde, plus que Hambourg ! Nous pouvons contempler d’énormes porte-containers, gaziers ou tankers.

La ville de Singapour est une île reliée par 2 ponts à la péninsule malaise. Elle est séparée du continent asiatique par le détroit de Johore, large de 640 à 914 mètres, et n’est reliée à la Malaisie que par une digue de 1056 mètres de long. Singapour elle-même est entourée de 63 petits îlots dont la plupart sont inhabités. J’ai cru voir une île bouger, mais c’était un immense porte-containers qui se déplaçait silencieusement dans la nuit encore d’encre, toute parsemée d’étoiles… et notre cargo donne l’impression d’être une barque à côté de ces monstres !
                   Attente au port à Singapour

                           Attente au port dans la baie de Singapour

En attendant la visite de Singapour voici quelques petits faits sur cette ville :

En 1824, le premier recensement révéla une population de 10 683 personnes. Lors du recensement effectué en 2 000, on dénombrait 4,2 millions d’habitants !

La symbolique du drapeau national : le rouge symbolise la fraternité universelle et l’égalité des hommes, tandis que le blanc représente la pureté et la vertu. Le croissant de lune représente une jeune nation en ascension et les cinq étoiles symbolisent les idéaux de démocratie, de paix, de progrès, de justice et d’égalité.

Singapour a quatre langues officielles : l’anglais, le malais, le tamoul et le chinois.

           carte de Singapour
           singapour carte 2

La forme des immeubles de Suntec City, au centre ville, évoque la paume de la main, symbole d’un « feng shui » positif .

La fleur nationale de Singapour est une orchidée.

Le Merlion, créature mi-poisson, mi-lion est un symbole approprié pour Singapour. Le « Singa » (lion) représente l’animal qu’un prince de Sumatra aperçut et qui ressemblait à un lion, alors que le poisson constitue un hommage à l’histoire de Singapour, alors appelé « Temasek », l’ancien port maritime.

Le Singlish, est un patois de Singapour, mélange d’anglais et de quelques expressions chinoises, malaises et même tamil. Bien que l’anglais soit la langue officielle des affaires et la plus couramment utilisée à Singapour, l’hymne national est chanté en Malais.

Le chewing-gum y est interdit depuis 1992 pour des raisons de propreté. Jeter un papier est un délit qui peut entraîner une amende ou une peine de prison. En 1996, un adolescent américain qui s’était livré à des actes de vandalisme dans le métro de Singapour a été condamné à être battu à coups de canne…

Singapour est une escale pour des milliers d’oiseaux migrateurs qui empruntent la route de l’Est asiatique.

La réserve naturelle de Bukit Timah, abrite plus de variétés d’arbres que tout le continent Nord-américain.

La plus grande fontaine, le plus haut sommet naturel, le meilleur aéroport etc… pour ne citer que quelques records parmi des centaines d’autres.

Singapour possède plus de 3000 kms de routes.

8 habitants sur 10 possèdent un téléphone portable. Les entreprises de télécommunications ouvrent de nouvelles lignes au rythme de 30 000 à 40 000 par mois….

Voilà… parmi des milliers ;-)

Avant de nous permettre de gagner le port de Singapour, une barge est venue accoster notre cargo pour récupérer provisoirement la cargaison de produits dangereux (explosifs, armes et munitions) que nous transportons. En effet, le port de Singapour n’accepte pas les cargos transportant ce genre de produits. Donc, pour l’instant, je peux voir la ville briller de ses mille feux mais… de loin seulement….

Cependant… quelques heures plus tard…

Me voilà enfin à Singapour où je vis à 100 à l’heure, sautant d’un bus dans le MRT (MÉTRO) et réciproquement, en admirant les magnifiques buldings à l’archirecture audacieuse.
Je reviens du jardin botanique où j’ai pu contempler plus d’un millier d’orchidées rares et autant d’espèces d’arbres variées à souhait. J’ai facilement trouvé un café Internet pour adresser ce texte et ces images; ca marche, c’est rapide, c’est propre !… :-) On revient à la civilisation ! ;-)

Nous repartons demain matin mais nous nous arrêterons dans un autre port en Malaisie où j’enverrai les photos prises à Singapour. Brigitte

1/6/2006

Images de Bintulu

Classé dans: — Brigitte @ 01:30:14

À Bintulu, l’hôtel avait des problèmes de connexion et j’ai eu toutes les peines du monde à accéder à Internet. Ce n’est pas précisément une très belle ville, loin s’en faut, mais je vous envoie, cependant, quelques images 

Port de pêche de Bintulu

                                                       Port de pêche à Bintulu

Mosquée à Bintulu

                                                      Mosquée à Bintulu

coucher de soleil à Bintulu

                                                       Coucher de soleil à Bintulu

              Prochaine étape……  Singapour 

29/5/2006

Le Sarawak : Miri et Bintulu

Classé dans: — Brigitte @ 11:24:18

Ayant réussi à descendre à terre et à trouver un hôtel où poster mes images et textes, voici ce que j’avais écrit:

 Miri : 

Nous voici dans les eaux de Malaisie.
Il est 18 h 30 . Nous venons d’arriver au large de Miri, situé dans la région de Brunei sur l’île de Bornéo en Malaisie.
Nous sommes entourés d’autres cargos et d’impressionnantes plates-formes pétrolières. La mer peu profonde ne nous permet pas d’accoster. Nous assistons à un coucher de soleil magnifique embrasant le ciel de couleurs turquoise, rosée puis des passages de laques rouge-orangé se reflétant dans cette mer de Chine (voir photo).

coucher de soleil à Miri

La transition jour/nuit est extrêmement rapide. Dans la nuit noire, tous les cargos et les plates-formes pétrolières ont allumé leurs lumières colorées et j’ai l’impression d’être à Noël avec une foule de sapins enguirlandés se reflétant dans l’eau : c’est surréaliste ! :-)

Cette nuit, à 2 heures, un remorqueur est venu amarrer une immense barge contre notre cargo :

accostage de la barge à Miri

                                     Accostage de la barge, à Miri

Cette barge portait notre chargement qui est, cette fois-ci, de 18 000 m3 de planches de bois destinées à la construction de maisons en Angleterre.
À l’arrière de la barge, un vieux container sert d’habitation aux quelques jeunes dockers malaisiens. On peut les voir pêcher, cuisiner, manger leur riz et poissons (voir photo) :

cuisine arrière barge à Miri

Plusieurs barges se succédant, ce chargement prendra toute la journée.

Barge à Miri

Nous repartons cette nuit pour Bintulu, à 12 heures de navigation d’ici…
…Mais non sans avoir admiré le magnifique lever de soleil ;-) :

lever de soleil à Miri

lever de soleil 2 à Miri


 Bintulu : 

Nous sommes arrivés à midi à Bintulu, ville pétrolière, comme je l’ai déjà expliqué, précédemment. Un nombre impressionnant de cargos (j’en ai compté 32 tout autour de nous…), en majorité des pétroliers, attendaient à l’entrée du port et nous avons été bloqués au large. ;-(

Un petit fait croustillant sur l’origine du nom de Bintulu. Le nom de Bintulu dérive probablement de « Meta Ulau », un terme du dialecte local mélanésien signifiant : « l’endroit où les têtes des ennemis étaient fumées » Cela fait référence aux chasseurs de têtes de cette époque. Le nom a, ensuite, subi des transformations en Mentulu puis Bentulau et finalement en Bintulu.

Bintulu possède un complexe pétrolier important.

    Bintulu pétrole J’ai pu me rendre au ParkCity Everly Hotel, assez éloigné du centre mais le seul endroit où l’on peut avoir un accès à Internet.Luxueux hôtel avec piscine et jardin.
La ville de Bintulu est assez commerciale mais avec un très beau marché et des bateaux de pêcheurs pleins de couleurs. Cela sera, sans doute, pour le prochain envoi.

Pour la petite histoire, quand je suis arrivée à Bintulu, (à 10km du port) j’ai pu voir, placardées, d’immenses affiches avec d’horribles photos de plaies, de dermatoses… et des publicités pour les pommades destinées à les guérir. Il paraît que les gens ici souffrent beaucoup de ces infections…. :-(

  Bon, eh bien à bientôt !… peut-être !…   Brigitte

26/5/2006

En quelques mots épars…

Classé dans: — Brigitte @ 01:38:42

Miri , en Sarawak, sur l’île de Bornéo, la troisième plus grande île du monde après le Groenland (qui n’en est, peut-être pas une) et la Nouvelle-Guinée, dont j’ai eu l’occasion de vous entretenir ;-)
Latitude :  4° 40 Nord,   Longitude :  113° 97 Est.

carte Malaisie 4

Actuellement, nous sommes, donc, au large de Miri. Dès que nous aurons fini le chargement de bois, nous repartons pour Bintulu (12 heures de navigation) où il nous sera possible de descendre à terre.

carte malaisie 3

BINTULU, Latitude : 03°12 Nord, longitude: 113°02 Est. C’est ici que la société Shell a été la première à se lancer dans la production de carburant de synthèse à partir du gaz naturel sur son site de Bintulu en Malaisie. Cette petite unité de production (12 500 barils/jours) est opérationnelle depuis 1993 et demeure à ce jour la seule usine au monde de production de ce carburant baptisé GTL (pour Gas To Liquid)… ou GNL in french (gaz naturel liquéfié) ;-)
Le procédé est bien connu depuis de nombreuses années, puisqu’il a été tout d’abord utilisé par l’Allemagne pendant la dernière guerre mondiale pour transformer le charbon en essence ainsi que par la compagnie sud-africaine Sasol lorsque la communauté internationale décida le blocus sud-africain sur les produits pétroliers (entre autres), ce qui obligea l’Afrique du Sud à utiliser son abondant charbon pour le transformer en essence…

Depuis peu le procédé GTL a retrouvé ses lettres de noblesse puisqu’il permet de transformer du Gaz (de pétrole) disponible en quantités non négligeables, en dérivés liquides, beaucoup moins abondants et néanmoins nettement plus aisés à transporter…

Si je parviens à trouver un point Internet, j’enverrai mon petit texte sur Miri et des photos. Si je ne trouve rien, eh bien, je me débrouillerai, j’espère, pour donner quand même des nouvelles….   Brigitte

24/5/2006

Équateur et Malaisie

Classé dans: — Brigitte @ 00:00:50

Ma Position :  Latitude :  06°51′34 Nord         Longitude :  121°55′57 Est

Les vaches maigres vont commencer… Plus de photos, plus de textes !…
Voilà les dernières brèves :
Nous avons passé l’équateur, il y a déjà deux jours ! L’heure a changé et nous n’avons plus que 7 heures de différence avec la France : nous nous rapprochons tout doucement de chez vous. ;-)
Hier, nous avons célébré le passage de l’équateur et nos deux militaires français étaient les « prisonniers/coupables » du dieu Neptune (Brrr!… ), lequel, dans son immense clémence, leur a évité le passage sous la superbe guillotine qui était dressée sur le pont ! Évidemment, pour nous remetre de ces émotions intenses, nous avons fait la fête, le soir, pour ce second passage de l’équateur : toujours de bonnes raisons pour boire un coup ! :-)

Actuellement, nous sillonnons les îles du sud des Philippines. Nous nous situons entre Mindanao (je peux voir au loin la ville de Zamboanga) à tribord et l’île de Basilan à bâbord (voir ma carte).

Philippines Malaisie 1

Nous arriverons demain après-midi, comme je l’ai déjà dit, à Miri, dans l’état de Sarawak ( Malaisie) mais seulement, hélas, pour une escale technique…

Quelques informations, quand même, sur le Sarawak :

Philippines Malaisie 2

C’est un État fédéré de Malaisie, en Malaisie orientale, au nord-ouest de Bornéo; 124 449 km2, 1 550 000 habitants. Sa capitale est Kuching, les villes principales Miri, où nous faisons escale, et Sibu (voir ma carte et le chemin du bateau).
Plusieurs chaînes boisées (Kapuas, Hose, Tama Abu [2 423 m au Murud]) séparent ce territoire du Kalimantan indonésien et s’abaissent par paliers vers une plaine littorale marécageuse (baie de Datu) bordant la mer de Chine méridionale. La forêt couvre les trois quarts du pays, peuplé de Malais, de Chinois et de Dayaks. Le pétrole de Miri est raffiné en partie à Lutong,

Bien que les latitudes soient équivalentes à celles de la Malaisie péninsulaire, le climat est différent dans la mesure où il est moins soumis au rythme des moussons. Les températures sont élevées toute l’année (un peu plus de 30°C le jour, autour de 25°C la nuit), climat favorable à l’extension de la forêt ombrophile équatoriale qui couvre, comme je l’ai dit, la majeure partie du territoire et qui commence à être exploitée.

Au contraire de la péninsule, en Malaisie orientale, les Malais et les Chinois se trouvent seulement sur les côtes. L’intérieur est le domaine de populations aborigènes, parmi lesquelles les Dayaks font figure de groupe dominant.

En 1841, le sultan de Brunei céda la souveraineté sur le Sarawak à James Brooke, dont les descendants régnèrent jusqu’en 1946. Le pays, qui était passé sous protectorat britannique en 1888, devint alors une colonie de la Couronne. Il acquit son indépendance et entra dans la fédération de Malaisie en 1963.

La Malaisie est, en effet, une fédération de 13 États, indiqués sur ma carte (Singapour s’en est très rapidement détaché): 11 États malais (Malaisie occidentale), auxquels il faut ajouter Sabah et Sarawak (Malaisie orientale). C’est une démocratie parlementaire à législation bicamérale. À côté de ce gouvernement fédéral, il existe dans chacun des 13 États une Constitution écrite, une Assemblée législative et un Conseil exécutif. Tous ces noms de lieux rappellent certainement à votre souvenir les problèmes des dernières années et la guerre que les terroristes islamiques ont fait subir au pays….

Bon, eh bien, c’est pas tout, ça, la journée commence !… À bientôt !  Brigitte 

19/5/2006

Madang, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Classé dans: — Brigitte @ 07:24:38

Madang, ou Mandánja Latitude : 5°23′ Sud Longitude : 145°79′ Est 27 333 habitants
Température : 24 à 31°C en janvier et de 23 à 31°C en juillet. En ce moment, 25°C, temps pluvio-ensoleillé… ;-)

vue aérienne de Madang

Je viens d’arriver à Madang, nichée dans une très jolie baie sur une péninsule entourée de multiples petites îles, la plupart habitées. D’où un trafic incessant de toutes sortes de petits bateaux. De mon cargo, j’ai pu faire quelques photos que j’envoie.

arrivée à Madang

Originellement, la ville était nommée Friedrich Wilhelmshafen , quand la Nouvelle-Guinée appartenait à l’Allemagne. Pratiquement totalement détruite par des raids aériens, lors de la dernière guerre, elle fut entièrement reconstruite. Elle est assez sale mais agréable. Son paysage sous-marin est, paraît-il, à couper le souffle. C’est aussi le point de départ des excursions sur la rivière Sepik. On peut y entendre chanter une foule d’oiseaux. Mais une espèce toute différente domine cette cité : une grande chauve-souris, un mégachiroptère, la roussette, appelée aussi “renard volant", arboricole et frugivore qui s’envole à la nuit tombée.

Une grande allée principale ombragée par de magnifiques banians* est parcourue par les paisibles passants se rendant au pittoresque marché local ou en revenant avec leur chargement.

marché à Madang

  • Au fait, savez-vous que le terme de banian découle, par paronomase, de ce que les commerçants hindous (ou banians ) s’étaient installés à l’ombre de ces arbres (banian tree ) dans le Golfe Persique ?

De jolies maisons sur pilotis entourées d’arbres et de fleurs sont dispersées dans toute cette végétation luxuriante.

maison à Madang

L’eau est présente partout, mer, rivière, étangs remplis de nénuphars. Des petits ponts relient les étendues de terre

barque à Madang

C’est, enfin, une région d’endémie palustre maximum ! Avec présence de souches de parasites très résistantes aux médicaments antipaludéens…
J’ai rencontré un couple (lui, australien vivant depuis longtemps ici, et elle, sa jeune femme de Nouvelle Guinée) très sympathique. Nous avons dîné ensemble dans un bel hôtel, au bord de la mer, et j’ai beaucoup appris sur la Nouvelle-Guinée, les luttes tribales, les problèmes ethniques et politiques difficiles à résoudre….

robes au vent

Le 20 mai, 9h 32, heure française ;-)
Après cette soirée agréable, nous sommes repartis ce matin très tôt pour l’une des dernières escales de mon voyage. Le lever de soleil (à 5h30) était magnifique, jetant ses premières lueurs rose pâle et jaune d’or sur toutes ces petites îles et les montagnes lointaines encore endormies sous leur brume…

C’était notre dernière escale en Nouvelle-Guinée. Nous nous arrêterons dans un port (Miri, Sarawak Malaisie, LAT: 04° 23′ N, LONG: 113° 59′ E) mais uniquement pour nous ravitailler en fuel et sans pouvoir descendre… Ensuite : … Singapour À bientôt !… peut-être !… Brigitte

18/5/2006

LAE, Papouasie-Nouvelle-Guinée

Classé dans: — Brigitte @ 01:03:36

Me voici, donc, à LAE, sur l’île de Nouvelle-Guinée.

LAE    Latitude :  6° 72′ Sud     Longitude :  146°99′ Est  75 578 habitants

Hier nous sommes arrivés à LAE, ville peu sûre, nous avait-on avertis. Les citadins sont victimes des rascals (racaille, vauriens), jeunes gens de plus en plus sous la coupe de gangs évoluant de façon mafieuse. Vols à la tire, attaques armées de domiciles, de jour et de nuit, rackets de magasins, viols : la liste des méfaits impunis du « rascalisme » est longue. Peu des (modestes) villes du pays sont épargnées : ni Lae à l’est, ni Mount Hagen ou Goroka au centre, ni, bien sûr, la capitale Port-Moresby (250 000 habitants)…

Étant donné l’insécurité de la ville et mon désir très grand d’y aller faire un tour, le commissaire de bord, notre David national, s’est arrangé pour nous emmener faire une petite incursion en ces terres hostiles :
Une australienne très pimpante et exubérante, se faisant nommer “Blondie” (blonde décolorée à souhait) est, donc, venue chercher, dans son gros 4X4 flambant neuf, les quelques volontaires (dont moi).

enfants papous

Très peu de choses à voir. Cette ville est laide et sale; papiers traînant partout, un jardin botanique misérable, des murs lépreux, des vagues de gens pauvres, des routes défoncées…

Femme à Lae

                                                    Une femme de Lae 

Heureusement, la végétation luxuriante qui pousse comme du chiendent donne un pâle et falot éclat à cette ville triste qui regorge de malfrats de toutes sortes (il y a des policiers partout et les dix prisons de la ville sont pleines à craquer). Seuls deux points m’ont intéressée :

1) un coquet cimetière militaire où repose un nombre important de jeunes australiens et indiens tués lors de la dernière guerre. Petit bouquet de fleurs devant chaque petit carré et, sous chaque nom, une belle inscription individuelle;
2) nous avons pu visiter une très belle et riche réserve d’objets artisanaux venant de toutes les îles environnantes… tenue par notre excentrique “blonde” australienne qui, avec son 4x4, sillonne depuis trente ans toute la Nouvelle-Guinée.
   À bientôt, peut-être!… :-)    Brigitte

16/5/2006

Kimbe - Papouasie Nouvelle-Guinée

Classé dans: — Brigitte @ 05:39:11

Kimbe, toujours en Nouvelle-Bretagne
Latitude :  5° 55′ Sud   Longitude : 150° 14′ Est    20 000 habitants, environ.

Après avoir posté mon message hier, j’ai discuté avec la directrice de l’hôtel, une femme d’affaires d’origine chinoise et éduquée en Australie, en lui disant que j’aimerais bien aller voir ces petites îles ainsi que la forêt que j’apercevais du cargo.

carte Nlle Guinée

L’infrastructure routière étant très pauvre, elle m’a proposé de mettre un petit bateau à ma disposition.
J’ai pu emmener cinq passagers avec moi et nous nous sommes promenés le long de la côte, plongeant avec masques et tubas pour voir les coraux.
À Kimbe, en effet, les formations coraliennes peuvent atteindre des proportions gigantesques, ce qui ne se rencontre pas, habituellement, sur les barrières de corail. Tombants, récifs, formations de coraux époustouflants, faune pélagique, bancs de poissons spectaculaires font de cette baie et de ses alentours l’un des hauts lieux mondiaux de la plongée sous-marine.

Plongée à Kimbe

Le long des petites plages, les enfants, la plupart nus, sont venus s’ébattre près du bateau et nous dire bonjour en riant et chantant. Ils étaient excités comme des puces et avaient l’air heureux de vivre.
Plusieurs fois, dans ce voyage, je me suis posé la question de savoir qui était le plus heureux, ces gens sans rien mais heureux de vivre ou bien nous qui avons tout et courons après des désirs perpétuellement insatisfaits et nous créant des besoins sans cesse grandissants ?…
Sinon, avec le couple d’américains, le soir, nous sommes retournés à l’hôtel manger des crabes à la vapeur… un de mes plats préférés !
Après la chaleur, la poussière et après avoir serré plus d’une centaine de mains *
* — car ici, les gens connus ou inconnus se disent bonjour en se serrant la main; il est très important de saluer en serrant amicalement la main. Notez bien, cependant, que dans la culture mélanésienne, on ne regarde pas dans les yeux pour montrer son respect. Cela peut paraître étrange au premier abord que les hôtes vous saluent par votre nom et vous serrent la main en regardant par terre, mais il paraît que l’on s’y habitue. ;-)
après tout cela, donc, j’étais contente de regagner mon “chez moi” et de boire beaucoup d’eau fraîche. Que l’eau fraîche est bonne à boire quand on a soif ! ;-)

Nous repartons cet après-midi pour LAHE (voir ma carte).
Lae, Laé ou Lahe     Latitude : 6° 72′ Sud Longitude :  146° 99′ Est 75 578 habitants
Nous avons été avertis par le capitaine et le Commissaire de bord que ce port connaît une grande insécurité et qu’il nous est déconseillé de descendre.
En revanche, Madang, notre prochaine escale, est, paraît-il, une ville très agréable. J’écrirai, donc, de là-bas… peut-être !…   Brigitte

15/5/2006

Me voici chez les Papous ! :-)

Classé dans: — Brigitte @ 02:56:32

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays insulaire de 462 840 km2 situé à l’est de l’Indonésie et au nord de l’Australie, dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. Elle est constituée, essentiellement, de la moitié orientale de l’île de la Nouvelle Guinée, considérée comme la deuxième plus grande île du monde après le Groenland, à laquelle s’ajoutent les îles de l’archipel de Bismarck (dont la Nouvelle-Bretagne, où est située Rabaul), de Buka et Bougainville, les îles de l’Amirauté et quelques îles secondaires. La capitale est Port Moresby.

carte Papouasie

La population, de 4,5 millions d’habitants, parle plus de 850 langues ! Elle est donc très diversifiée, non seulement sur plan linguistique mais aussi du point de vue ethnique. Elle comprend d’abord des Papous (78 %), puis des Mélanésiens (20 %), des Negritos (pygmées) et un certain nombre d’Européens. Compte tenu du grand nombre des langues utilisées dans ce pays très multilingue, les locuteurs ont recours à des langues véhiculaires pour communiquer entre eux: il s’agit du pidgin english (tok pisin), du hiri-motou et de l’anglais, cette dernière étant la langue officielle de facto du pays.

Le pays, au relief montagneux (le sommet le plus élevé atteint 4 509 m), a un climat chaud et humide. Couvert d’une forêt dense, il est richement doté en ressources naturelles, mais leur exploitation est entravée par le terrain accidenté et le coût élevé du développement de l’infrastructure nécessaire.
Les populations papoues qui vivent dans l’intérieur de la Nouvelle-Guinée conservent un mode de vie archaïque (cultures sur brûlis, chasse et cueillette). Des plantations (caféiers, cacaoyers, palmiers à huile, théiers), près de la mer, marquent une économie plus moderne. Le cuivre est la première ressource minière, suivie par l’or, l’argent et un peu de pétrole.
Dans ce pays où l’attachement aux valeurs ancestrales est omniprésent, la conception occidentale de l’économie est en butte aux plus virulentes résistances. En octobre 1998, des groupes ethniques de la région de Madang ont assigné à leur député le dépôt d’une proposition de loi visant à l’abolition de la monnaie-papier, et le retour à l’usage du Kina - et du Toea, sa subdivision - qui sont en fait des coquillages… Sur les marchés des principales villes de la province des Highlands, le troc est encore couramment pratiqué.
Ce pays a accédé à l’indépendance en 1975, dans le cadre du Commonwealth. La Reine Elisabeth II en est le chef d’État, représentée par un gouverneur général, le pouvoir exécutif réel étant entre les mains d’un premier ministre.

D’après les renseignements fournis par le ministère des Affaires Étrangères français, la capitale, Port Moresby, ainsi que deux villes (Mount Hagen et Lae) connaissent une insécurité (agressions à main armée, vols, cambriolages) et également les régions de Mendi et Tari (guerres tribales). Les îles du Nord (Nouvelle-Bretagne et Nouvelle-Irlande) sont plus sûres.

Rabaul, ville située à l’extrême Est de la péninsule Gazelle, en Nouvelle-Bretagne, a été ravagée, comme je vous l’ai dit, en 1994, par l’explosion d’un des trois volcans qui l’entourent.

Cargo à Rabaul

Cargo à Rabaul

L’un des volcans fume encore et l’on marche sur une poussière-poudre noire.

Rabaul

coucher de soleil à Rabaul

Coucher de soleil à la lueur du volcan

La dernière guerre a laissé des traces et je suis allée voir les vestiges des installations japonaises : tunnels, bunkers, avions écrasés….

avion japonais

Restes d’un avion japonais

On peut prendre le taxi :

taxi à Rabaul

Voir des cases, dans des villages :

Case en Nouvelle Guinée

et même discuter avec la police !

avec la police à Rabaul

Après avoir terminé de charger des graines de cacao (7,5 tonnes), nous sommes repartis vers Kimbe,
petit port situé à 13 heures de Rabaul, carte Kimbe dans une belle baie bleue, mais restâmes bloqués à 1 mile du petit port qui ne pouvait pas nous accueillir car un autre cargo avait pris notre place et nous devions attendre… peut-être encore 36 heures, nous assurait-on !
Nous étions entourés de tas de belles petites îles qui ont l’air bien appétissantes car je voyais au loin des forêts vierges, des petites criques avec des plages…. désertes. Et je rongeais mon frein : si près et ne rien faire !… :-(

Mais, ce matin, notre cargo a, tout de même, pu aborder, l’autre cargo venant de partir…
L’accostage fut très délicat, le seul et unique quai à Kimbe étant plus petit que le cargo ! ;-) J’ai sauté dans un pick up dont le chauffeur papou m’a amenée dans un très bel hôtel. Ce qui me permet de poster texte et photos après avoir ragé contre les spams qui envahissaient mon site, surtout que l’ordinateur sur lequel je m’escrime dans cet hôtel est d’une lenteur excessive.
Nous restons ici jusqu’à demain matin et je vais bien trouver quelque chose à faire !… Brigitte

14/5/2006

AVERTISSEMENT !

Classé dans: — Brigitte @ 05:00:10

Mon blog semble avoir un petit succès… Hélas ! dirais-je :-(
Parce que j’ai été obligée, hier et tout à l’heure, de supprimer plus de 400 messages    dans les commentaires, que deux ou trois spammeurs avaient placés à divers endroits pour réaliser leur pub infecte… ce qui a aussi engorgé ma BAL… Perte de temps tout à fait mal venue !

En conséquence, j’ai été obligée de fermer à tout commentaire les messages du début et me vois contrainte de soumettre tous les “commentaires” à venir à une approbation préalable. C’est pourquoi il ne faudra pas vous étonner de ne pas voir apparaître le vôtre tout de suite après que vous l’avez écrit. Mais ne vous en faites pas; il paraîtra après accord.

C’est le moyen le plus simple d’éviter que ce blog ne disparaisse ou ne devienne inutilisable en devenant le support de pubs pour les moteurs de recherche. Si cela n’est pas suffisant, je réserverai les commentaires aux seuls utilisateurs enregistrés et acceptés . Vous pouvez vous enregistrer en cliquant sur le bouton ad hoc, en dessous de “connexion” sur le bandeau de droite et en choisissant, dans la fenêtre qui apparaîtra, vos nom, mot de passe (à répéter et à ne pas oublier) et adresse e-mail fiable.
Voilà !  Bonne journée à tous !   Brigitte

13/5/2006

Arrivée en Papouasie-Nouvelle-Guinée !

Classé dans: — Brigitte @ 02:27:46

Ma position : Latitude : 4° 15′ 27″ Sud Longitude : 152° 10′ 96″ Est
Nous passons à GMT + 10, du point de vue de l’heure officielle, comme l’indique mon horloge ;-)

Nous sommes arrivés, à présent, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, groupe d’îles comprenant la partie Est de l’île de Nouvelle-Guinée (partagée avec l’indonésie) entre la Mer de Corail et l’Océan Pacifique Sud, à l’Est de l’Indonésie. C’est une région au volcanisme actif car située sur la Ceinture de feu du Pacifique. On y déplore des séismes fréquents et parfois graves, des coulées de boue, des tsunamis…

Cette fois-ci j’ai réussi à découvrir une connection Internet dans le seul et bel hôtel de Rabaul (Nouvelle Guinée) où je me trouve, actuellement. J’ai fait un plongeon dans la piscine avant d’écrire. Il fait assez chaud ici ! :-(

Rabaul était, jusqu’en 1994, la capitale de la partie est de l’île de Nouvelle-Bretagne, une île de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La ville était construite dans la Caldeira d’un grand volcan et fut détruite par une importante éruption en 1994. La nouvelle capitale, Kokopo, est située à 20 kilomètres de Rabaul, si bien que la nouvelle capitale et le nouvel aéroport sont souvent appelés Rabaul.

Rabaul

Nous repartons, cet après-midi, pour Kimbe, un autre port de Nouvelle-Guinée.
Pour l’heure, voici quelques images des îles Salomon que je viens de quitter:

dessin sur un container

Un dessin sur un container

îles Salomon sculpture et marché
À bientôt ! Brigitte

10/5/2006

Bonjour… et adieu les îles Salomon !

Classé dans: — Brigitte @ 23:03:03

Honiara : Latitude : 9° 32′Sud, Longitude : 160° 12′Est

Honiara (50 000 hab.), capitale des îles Salomon, est située sur l’île de Guadalcanal et fut reconstruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour remplacer la capitale précédente, Tulagi.

carte îles salomon

D’une superficie de 27 556 km2, les îles Salomon sont peuplées de 472 000 hab. mais leur zone maritime couvre 1 million de km2 (environ le double de la superficie de la France) ; les 992 îles et îlots qui composent cet archipel sont dispersés sur environ 1500 km.
Les forêts couvrent 93% du territoire (seulement 2% des terres sont cultivées). Elles sont massivement exploitées par des sociétés japonaises, coréennes et malaises.

C’est une monarchie, membre du Commonwealth. Le chef de l’État est la Reine Élisabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Nathaniel Waena. Le premier ministre est M. Manasseh Sogaware (depuis avril 2006).

De très durs combats eurent lieu sur ces îles entre États-Unis et Japon durant la Seconde Guerre mondiale. L’autonomie fut réalisée en 1976 et l’indépendance fut accordée le 7 juillet 1978. Les problèmes actuels, qui remettent en cause la viabilité de cet archipel, sont, entre autres, le déficit de gouvernement, le déboisement et le contrôle du paludisme.

Il y a eu une flambée de violences autour du 20 avril dernier, sur fond de rivalités ethniques, de querelles politiques et d'accusation de corruption à la suite des élections: les partisans du candidat battu ont assiégé l'Assemblée et, frustrés du fait que le nouveau premier ministre ait pu se mettre à l'abri, s'en sont pris aux biens de la communauté chinoise, prenant même d'assaut l'un des principaux hôtels de la capitale.<br>
Australie, Nouvelle-Zélande et Fidji ont envoyé des troupes pour renforcer l'important contingent international de sécurité, baptisé RAMSI qui s'y trouvait déjà et qui comprend, également, des contingents des Tonga et Papouasie-Nouvelle-Guinée.<br>

Les dessous de table, qui gangrènent le monde politique insulaire depuis des années, s'accompagnent d'une arrivée massive de prospères entrepreneurs chinois aux Salomon, alors que le niveau de vie de la population demeure l'un des plus bas de la région. L'animosité à l'encontre des habitants d'origine chinoise n'en devient que plus grande.<br>

Il semble que ce soit la «guerre du carnet de chèques», que se livrent la Chine populaire et Taiwan afin d’attirer dans leur camp les petites nations du Pacifique, qui a plongé les îles Salomon dans le chaos au cours des deux dernières semaines. En effet, ces îles reconnaissent Taiwan… et pas Pékin, d’où les luttes d’influence… La Chine populaire, reconnue par l’ONU et la plupart des nations du monde, mène une stratégie d’isolement à l’encontre de Taiwan. Pour sa part, l’île nationaliste, grâce à des fonds importants, est parvenue, jusqu’à présent, à conserver dans le Pacifique la reconnaissance diplomatique de six micro-Etats, certes peu importants, mais dont les voix comptent aux Nations-Unies. Face à cela, Pékin dépense moult argent pour les retourner et conserver de son côté ceux que Taiwan courtise. Récemment, le régime communiste a, ainsi, aidé le Vanuatu à acheter un avion de ligne, bâti un stade en Papouasie-Nouvelle-Guinée et offert des prêts aux Fidji.

 Le nouveau Premier ministre élu le 20 avril, Snyder Rini, a démissionné mercredi 26 avril après moins  d'une semaine au pouvoir, une décision prise, selon lui, « pour le  bien du pays » (mais il n'avait plus de majorité...)
Les Chinois figuraient parmi les plus importantes victimes des  troubles récents et Chinatown d'Honiara a été presque anéantie par les  pillages et incendies. La Chine a rapatrié ses ressortissants par charters...
Le couvre-feu vient d'être levé à la fin du mois d'avril... :-(

Cet archipel avait déjà sombré dans la violence interethnique au début des années 2000 (outre l’anglais, 87 langues indigènes sont parlées aux îles Salomon !). En juillet 2003, l’intervention d’une mission régionale de paix conduite par l’Australie et forte de 2 225 hommes avait mis un terme aux émeutes. mais le pays reste miné par les haines tribales…

Le nouveau Premier ministre Mannaseh Sogavare a nommé comme ministres de son gouvernement — dont l’un ministre de la police et de la sécurité nationale — deux députés qui sont en prison depuis deux mois pour avoir poussé à l’émeute et à la haine raciale ! Helen Clark, Premier ministre de Nouvelle-Zélande, s’est déclarée “consternée “, de même que le ministre des affaires étrangères d’Australie, Alexander Downe, qui va se rendre sur place…

Voilà !
Les Iles Salomon sont moins agitées, actuellement, mais j’ai remarqué, lors de mon bref passage, des gens extrêmement pauvres et d’autres conduisant de magnifiques 4x4… Dans l’hôtel d’où j’ai envoyé le précédent message, les gens avaient l’air opulents…

À la sortie du port, des centaines de jeunes attendaient pour être employés comme dockers à l’arrivée de notre cargo. Ceux qui furent retenus ont travaillé pieds nus, sans casque, et avec une seule échelle pour tout le monde qu’ils se passaient de l’un à l’autre. :-( Ils ont été très lents et ont souffert, je crois, d’une très mauvaise organisation… Nous sommes partis avec 8 heures de retard, sans pouvoir descendre…

Nous arrivons demain soir en Nouvelle-Guinée où j’aurai certainement beaucoup de choses intéressantes à vous raconter. Brigitte

9/5/2006

Une virée à Espiritu Santo

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:41

Nous nous arrêtons pour la nuit sur le trajet d’Honiara (iles Salomon) et j’ai pris le risque de sortir du cargo pour poster ce message et ces images   

Luganville (Espiritu Santo Vanuatu), le 8/05/06

      Faisons, tout d’abord, une petite visite au marché ;-)     Par là :

Marché à Vanuatu

   ou par ici :

Marché à Vanuatu 2

    Ayant entendu parler de villages très primitifs aux Iles Vanuatu, et profitant du chargement de copra sur notre cargo, j’ai entrepris de visiter l’un d’eux que j’avais repéré dans un livre.
Seul le couple d’américains, au demeurant fort sympathique, était intéressé par mon escapade. Nous avons, donc, repéré, dans la seule rue de Luganville, une voiture pick-up à quatre places et, après discussions et négociations, nous voilà partis dans le bush, sur une piste de terre rouge bordée d’une épaisse muraille d’arbres aux formes étranges.
Cette végétation très dense, aux essences tropicales multiples est, parfois, entrecoupée d’immenses plantations de cocotiers qui fournissent ce fameux copra que nous allons transporter.

Marchande d'oranges vanuatu
Nous arrivâmes enfin dans le petit village de Tanafo, lieu de résidence de Jimmy Stevens, leader du mouvement indépendantiste des années 80. Son but était de sauvegarder les us et coutumes des natifs et de lutter contre l’influence européenne. Il a même eu l’appui de Giscard d’Estaing, alors président de notre République. Mort il y a une dizaine d’années, son cercueil trône, intact ( !), dans une des cases.

Invités surprises, nous fûmes très bien accueillis par l’un des fils de J. Stevens, Frankie, chef de ce village. Il me serait trop long de vous relater, ici, l’histoire, les coutumes, le rôle important du porc, de la religion et de leur science médicinale très élaborée…

Femme et enfant à Tanafo
Ce village est encore très primitif, les gens vivant pratiquement nus, vêtus de simples pagnes constitués de feuilles pour les femmes et d’étuis péniens pour les hommes (nambas ) et rien pour les enfants. Mais ces coutumes tendent à disparaître et, déjà, l’on peut voir quelques jeunes hommes en short long et de jeunes femmes en robes aux couleurs vives.
Les belles grandes cases faites de branches séchées de cocotiers sont dispersées dans de petits jardins où enfants, cochons noirs, chiens et poules s’égayent, mais le tout est très propre.
Chaque case possède une cuisine très rudimentaire dans laquelle un chaudron est posé sur des braises à même le sol, la fumée se répandant dans l’unique pièce et s’évacuant péniblement à travers la toiture composée de feuilles de bananier. On peut distinguer des nattes dans un coin et quelques racines qui pendent du plafond, le tout dans une pénombre à laquelle l’œil a du mal à s’habituer.

Nous avons fait des échanges de cadeaux : mes porte-clefs Tour Eiffel et les berlingots pour les enfants ont eu beaucoup de succès et l’on m’a offert de délicieux pamplemousses. Ces personnes ont été très surprises d’apprendre qu’à Paris, il ne poussait pas de cocotiers ! Nous avons fait également une donation à ce village.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans une sorte de “cokerie” où le copra est séché. Après avoir brisé la noix de coco, on entasse les morceaux sur une immense clayette en bois sous laquelle un feu très doux est entretenu, qui les assèche. Puis les morceaux sont broyés et le copra est acheminé jusqu’à notre cargo (2 000 tonnes) et sera livré à Anvers pour être transformé en huile.

Notre route s’est poursuivie jusqu’à une grande baie bordée de petites plages de sable fin et blanc sans personne à l’horizon ! :-)  Arrêt obligatoire pour une petite baignade (eau à 28°C).

Petite plage à Espiritu Santo

Nous sommes revenus à notre cargo, en passant par le « trou bleu » petite retenue d’eau bleu turquoise où, à nouveau, nous n’avons pas hésité à faire un plongeon dans cette eau douce de rivière translucide.

trou bleu à Espiritu Santo

Notre cargo avait terminé de charger sa cargaison. Devant partir plus tôt que prévu, mon couple d’américains et moi-même avons eu juste le temps, pour clore en beauté cette journée enrichissante et inoubliable, d’aller déguster, en ville, une langouste grillée (une pour chacun, évidemment ! :-)   ) qui a été un régal.

     Prochain arrêt : Honiara, Capitale des Iles Salomon       Brigitte

6/5/2006

Espiritu Santo Vanuatu

Classé dans: — Brigitte @ 07:35:13

Ma position :     Latitude : 15°31 01 Sud     Longitude : 157°11 27 Est

À présent que j’ai réussi à poster quelques photos de Nouméa grâce à l’obligeance d’un monsieur, car je ne trouvais pas d’Internet, ici (voir le post précédent), parlons un peu —  toujours par le même truchement  — de mon lieu de résidence actuel ;-) : les îles de Vanuatu.
Après avoir sillonné la mer de Corail parmi de grandes et petites îles des Vanuatu, en passant par Port Vila ( voir ma carte précédente),

Port-Vila

                                        Port Vila

nous sommes arrivés, sous de gros nuages noirs, à l’île Espiritu Santo :

Espiritu Santo 1

où nous avons accosté à Luganville, la deuxième ville de l’archipel, après Port-Vila. Quelques renseignements sommaires sur cette île :

Espiritu Santo 2

L’accostage a été très délicat, sans remorqueur, le vent faisant virer sans arrêt notre barque difficile à manier (voir photo ci-dessous).

Cargo à Espiritu Santo

Après de multiples manœuvres savantes, dans ce coin perdu, avec quelques baraques comme hangars, nous attendons la cargaison de copra.
Le temps humide et les pluies ne nous permettent pas, actuellement, de charger… ce qui va me permettre de visiter à loisir l’unique rue de Luganville !
À une prochaine étape pour la suite de mes aventures !   ;-) Brigitte

Des images de Nouméa

Classé dans: — Brigitte @ 07:32:47

Après une escale rapide à Port-Vila, la capitale de Vanuatu, dans l’île Efaté (voir ma carte), je peux, enfin, dans cette île d’Espiritu Santo, dont je vais parler plus tard, poster, grâce à un monsieur chinois, M. Jacques Wong — lequel m’a, quand même, respectueusement taxée de 20 $ pour 15 min. de connexion, alors que, dans les cybercafés, le coût varie entre 1 et 5 $   —  des images de Nouvelle Calédonie. Ce que mon départ précipité m’avait empêchée de réaliser. Les voici, donc:

Coucher de soleil sur Nouméa

                       en commençant par un coucher de soleil flamboyant sur Nouméa

maison et gens à Nouméa

                                                        des maisons et des gens

Nouméa place cocotiers 1

                                                        la Place des Cocotiers

Nouméa place cocotiers 2

                                                        toujours cette belle place

Nouméa place cocotiers 3

                                                        où les femmes papotent

Nouméa place cocotiers 4

                                                                       lieu de calme et beauté

Usine de nickel à Nouméa

                                                        enfin, pour contraster, l’usine de nickel

Voilà… vous savez tout et vous avez tout vu
…enfin ce que j’ai vu :-)  Brigitte

4/5/2006

Retour impératif au cargo !

Classé dans: — Brigitte @ 01:58:00

Ma position :  Latitude :  21° 13 76 Sud       Longitude : 167° 39 53 Est

Je rappelle — en raison de questions récemment posées — que seul le dernier mois s’affiche sur cette page et que, si l’on désire (re)lire les textes précédents, il convient, bien entendu, de cliquer, à droite, dans les “Archives", sur les mois écoulés… En outre les dates et heures de mes messages correspondent à l’heure française des “posts"   ;-)

Hier, pendant notre excursion en plein coeur de l’Ile, notre chauffeur-guide, un joyeux bon vivant anglais, a recu un appel selon lequel nous devions impérativement rebrousser chemin, le cargo changant de port et partant le soir même !   :-(

Très déçue, car je m’étais proposé de visiter Nouméa, son centre culturel, son marché, un très beau musée d’ethnologie, etc., j’ai dû, évidemment, me plier aux consignes.
Heureusement, j’ai pu, le premier jour, réaliser quelques photos du centre ville, que je vous enverrai à la prochaine escale.

Comme quoi, il faut toujours profiter des (bonnes) choses à l’instant même où cela est possible; on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve !
Nouméa ressemble à une petite ville provinciale de Métropole, agréable et pleine de charme. J’ai seulement pu me promener sur la belle place des Cocotiers. Les magasins affichent tous les produits francais mais à des prix exorbitants et je me demande bien comment les Néo-Calédoniens peuvent s’offrir ces marchandises !…

Notre chauffeur-guide nous a déposés dans la plus grande mine de nickel de Nouvelle-Calédonie où d’immenses machines, tapis roulants, poussière et fumée jaunes contrastaient avec la forêt mixte et fraîche que nous venions de quitter.
Dans cette mine, un quai où notre cargo GAZELLE empilait encore des containers. À 21 heures précises, les dockers ont cessé de travailler. De grandes discussions agitées ont été échangées entre le capitaine et les responsables…. Bref le cargo est parti, laissant sur le quai 20 containers !…

Je viens d’apprendre que nous faisons escale ce soir à Port Vila, archipel des Iles Vanuatu, mais pour la nuit seulement.

carte de vanuatu

État de Mélanésie situé dans le sud-ouest de l’océan Pacifique, en mer de Corail, au nord-est de la Nouvelle-Calédonie, condominium franco-britannique sous le nom des Nouvelles-Hébrides de 1906 à 1978, Vanuatu devint indépendant en 1980.
Plusieurs des îles de Vanuatu ont été habitées depuis des milliers d’années; les vestiges les plus anciens mis à jour datent du IIe millénaire av. J.-C. Le premier explorateur européen à atteindre les îles était l’Espagnol Pedro Fernández de Quiros en 1606. James Cook les visita également vers la fin du XVIIIe siècle; puis les Européens commencèrent à les coloniser.
En 1906, les Français et les Anglais s’accordèrent pour en faire un condominium franco-britannique sous le nom de Nouvelles-Hébrides. Durant les années 1960, les Vanuatuans commencèrent à demander l’autonomie et l’indépendance leur fut finalement accordée par les deux nations le 30 juillet 1980.

Notre prochain arrêt, où je pourrai poser pied à terre, est Santo, dans deux jours. En attendant, nous sillonnons à travers des tas de petites îles désertes avec cocotiers…       Brigitte

2/5/2006

NOUMÉA

Classé dans: — Brigitte @ 07:56:35

Ma position :    Latitude :  22° 27′ Sud     Longitude : 166° 45′ Est

J’entends, depuis mon navire, qu’il se passe des choses, en France, sur le plan politique. Mais ces bruits me reviennent éloignés, étouffés et à peu près incompréhensibles… comme à vous, peut-être, après tout   ;-)
Il faut comprendre qu’ici, nous sommes coupés de tout… et cela ne me manque pas du tout ! Le clapotis des vagues, le vent dans mes oreilles et le ronron du moteur emplissent ma tête d’autres bruits.

Nous avons, à présent, 9 heures d’avance sur vous. Mais, je le répète, si l’horloge de mon blog affiche l’heure qui est la mienne, mes messages portent l’heure française à laquelle ils ont été envoyés.

arrivée à Nouméa 1

Arrivée à Nouméa ce matin à 12 H. La Nouvelle Calédonie est entourée d’une barrière de corail et l’approche du port de Nouméa nécessite un pilote qui vient rejoindre le bateau en pleine mer, près de la barrière, deux heures avant l’accostage :

remorqueur à Nouméa

Bref historique de la Nouvelle-Calédonie :

L’on admet aujourd’hui que le peuplement de l’île par des navigateurs asiatiques s’effectua vers 5000 avant J.-C. (gravures rupestres ?).
En revanche, l’histoire reconnue et prouvée s’étage en deux civilisations : l’époque Koné (1500 avant J.-C./200 après J.-C.) se caractérise par la culture/base de l’igname et la célèbre poterie Lapita. L’époque “moderne” dite Naïa-Oundjo se développe ensuite jusqu’à l’arrivée des Européens (XVIIIe s.) : population relativement importante émiettée en structures claniques multiples se faisant souvent la guerre et pratiquant une anthropophagie rituelle.
Ce fut le Capitaine Cook qui baptisa ainsi le pays (en raison de son origine écossaise) quand il y débarqua, en 1774, en route pour la Nouvelle Zélande. La Pérouse, sur ordre de Louis XVI, reconnaît l’île à son tour en 1778. Pendant la première moitié du siècle, navigateurs et aventuriers, savants et pirates, missionnaires anglicans et catholiques occupent l’île, sans que l’on puisse parler de véritable colonisation. En 1853, la Nouvelle Calédonie fut proclamée territoire français par Napoléon III et, à partir de cette date, des centaines de colons français s’y installèrent. Des milliers de prisonniers (comme les Communards en 1871) furent aussi déportés sur l’île.

carte de nouvelle calédonie

La Nouvelle Calédonie présente deux particularités : sa richesse en nickel et la juxtaposition de trois principaux groupes humains : les Mélanésiens ou Kanaks, les Européens et les Océaniens (venus d’autres archipels du Pacifique). L’archipel comprend 4 provinces et 32 communes, superficie de 1 857 500 hectares, compte env. 200 000 habitants dont près de la moitié se concentre à Nouméa.
Climat tempéré tropical océanique. Température moyenne annuelle : 23°. Saison chaude (mi-nov./mi-avril) : 25 à 27°. Saison fraîche (mi-mai/mi-sept) : 20 à 23°.

arrivée à Nouméa 2

                                              Arrivée à Nouméa 2

Nouméa est une grosse bourgade, agréable et calme avec une belle place nommée “Place des Cocotiers". Il fait une chaleur humide et le ciel est bien gris mais le temps est doux.

port de Nouméa

                                              Port de Nouméa

Nous restons ici 2 jours. J’envoie les premières images, les autres suivront quand j’aurai visité l’île. Je vous en dirai plus demain :-)       Brigitte

30/4/2006

Premier mai… et muguet

Classé dans: — Brigitte @ 00:56:34

Nous avons encore eu du retard: un problème survenu dans “la bouilloire” qui ne fonctionnait plus… Cette “bouilloire” sert à chauffer à 140 degrés le fuel lourd qui se liquéfie et peut, ainsi, alimenter les machines. ;-)

Mais nous revoilà sur l’Océan. La vie à bord reprend son cours avec deux passagers en moins et quatre nouveaux (deux couples, l’un anglais, l’autre mi-américain, mi-hollandais). Il faut s’habituer, une fois de plus, à ce nouveau groupe et aux différents accents…. mais je suis toujours la plus jeune du groupe (si l’on excepte nos deux militaires francais, mais, eux, ils sont en mission).
Les autres passagers, ici, sont dans la bonne soixantaine… mais l’esprit est très jeune.

Je vais commencer à réaliser des petites aquarelles sur la forêt vierge que j’ai visitée. On verra ce que cela donnera…

J’ai eu le plaisir de recevoir, sur le bateau, en plein Pacifique, ce joli petit brin de muguet:

muguet du 1er mai

je pense qu’à travers l’écran vous sentez son délicieux parfum et souhaite qu’il vous porte bonheur. :-)

Il fait toujours frisquet. Brrr !… et vive la  Nouvelle Calédonie dans trois jours !      Brigitte 

28/4/2006

Auckland, suite et fin ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 23:38:21

J’ai eu de la chance pour ma visite, hier, il a fait à peu près beau. Mais, ce matin, il pleut « des chiens et des chats », comme disent les anglais. ;-) Nous levons l’ancre ce matin et je me dépêche de poster avant le départ du cargo.

Notre heure de départ change sans cesse et nous ne partons, donc, qu’aujourd’hui samedi 29, en fin de matinée. Si j’avais su, j’aurai loué ma voiture… :-(  mais les cargos sont fantaisistes, ignorent superbement les horaires et les facteurs d’instabilité sont tellement multiples !…

Quelques précisions, tout d’abord, pour vous situer la Nouvelle-Zélande :

carte de Nouvelle Zélande

Chef de l’État: Reine Élisabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Dame Silvia Cartwright. Premier ministre: Helen Clark (vive les femmes au pouvoir ! :-) ), monarchie constitutionnelle, membre du Commonwealth. Pas de constitution écrite.
Langue officielle : anglais, maori.    Population : 4 millions d’habitants.
Superficie : 270 534 km² (la moitié de la France).
La Nouvelle Zélande est divisée en deux îles principales (Ile du Nord et Ile du Sud) séparées par le détroit de Cook large d’une quinzaine de kilomètres.
Les Maoris (population d’origine polynésienne, environ 10 à 15% de la population) possèdent 1 200 000 hectares de terres et réclament 70% des terres au nom du territoire de Waitangi (traité de 1830).
La Nouvelle Zélande est le premier producteur mondial de kiwis.

Ici, c’est l’automne; les feuilles se ramassent à la pelle … mécanique. J’ai été impressionnée par l’étendue de la ville et ses nombreux parcs, plus de 800, bien entretenus. Auckland est une grande et belle ville avec un mélange de très beaux bâtiments modernes et d’autres, plus anciens, datant de l’époque victorienne.

rue à Auckland

Certains quartiers abritent de très jolies maisons de bois avec des vérandas supportées par des petites colonnes. J’ai constaté un énorme brassage de population (beaucoup de chinois, japonais, anglais, maori).

serre à Auckland

En plein centre de la ville s’élève un ancien volcan, le Mont Eden ! De là, une superbe vue s’offre à vous. Du Mont Eden, nous voyons également l’Eden Park, le fameux stade où jouent les All Blacks. Une table d’orientation rappelle aussi que nous sommes à 18 550 kms de Paris… mais à 1 807, seulement, de Nouméa !

La Sky Tower, la plus haute tour de l’hémisphère Sud (328m) domine la cité. Les amateurs de saut à l’élastique, sport inventé en Nouvelle Zélande, peuvent se jeter dans le vide. Il reste de la place ! ;-)

Sky Tower à Auckland

Le port de plaisance est assez impressionnant, dans un beau décor, avec des yachts magnifiques même si ce n’est plus la saison.
J’ai, aussi, visité le Underwater World, aquarium situé à l’Ouest de la ville, le long de la côte. Ce musée est axé sur le monde antarctique et contient diverses animations réalisées afin d’aider à mieux comprendre la faune et la flore de ce coin de la terre glacée. Le voyage commence avec la cabane de Scott au Cap Evans. L’esprit des pionniers y est représenté sous divers aspects, ainsi qu’un film consacré à la célèbre expédition de Shackleton.
Vous pouvez aussi monter dans un petit wagon qui vous amène au cœur des glaces vers des manchots « empereurs », géants parmi les manchots, qui ne nidifient pas mais couvent sur la banquise et survivent à grand-peine dans un climat extrême .

pingouins à l'Underwater World

Un tapis roulant nous fait circuler sous un tunnel vitré nous offrant une vision unique de la vie sous-marine (requins, raies géantes, poissons-pierre, etc…).

Le musée d’Art d’Auckland consacre une grande partie à l’art et à la vie des Maori : très intéressant et splendide !

statue et collier maori

                            statue maori                                                                                   collier maori

Et puis, j’ai pris l’air en me promenant dans le Waitakere Ranges Regional Park (15 800 ha), parc régional situé à 15 km d’Auckland. Ce parc est constitué d’une forêt primaire très dense en bord de mer.

forêt à Auckland 1

Forêt impénétrable où l’on a aménagé, pour la traverser, des sentiers d’où l’on jouit de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines.

forêt à Auckland 2

De l’un des points de vue, on peut admirer la jonction entre la mer de Tasman et l’Océan Pacifique.
Le bush est un écosystème très riche, de milliers d’espèces, végétales et animales, certaines spécifiques au bush et à la Nouvelle-Zélande. À noter que, dans cette jungle, il n’existe aucun animal à quatre pattes, aucune espèce réellement dangereuse, ni serpent, ni araignée mortels.

Cascade de karekare

Je passe par la cascade de Karekare : plusieurs dizaines de mètres de haut dans un endroit très paisible. Non loin de là, après une petite marche agréable, on arrive à la plage devenue célèbre grâce au film « La leçon de piano ».

plage de la leçon de piano

J’ai ramassé de jolis coquillages blancs usés et patinés par le sable noir d’origine volcanique de la plage.

Je ne suis restée que deux jours (bien remplis :-) ) mais je me promets de revenir ici et de visiter le Sud du Pays.
Prochaine destination :    La Nouvelle Calédonie et Nouméa. J’écrirai, sans doute, de là-bas…

 Pleins de bises à tous ceux qui me lisent !      Brigitte 

27/4/2006

Auckland, New Zeland

Classé dans: — Brigitte @ 23:58:12

Il ne fait pas très beau et je n’ai pas encore toutes les images. Les feuilles d’automne tombent, ici.

Nous devons partir plus tôt que prévu. Par conséquent, je n’ai pas loué de voiture, comme je l’avais escompté, initialement, et me suis contentée de faire un tour de ville…
Je vais, à présent, partir tout de suite en balade dans le Waitakere Ranges Regional Park :

Waitakere range national park

plus de 15 800 hectares de forêt primaire en bord de mer comprenant des bassins hydrauliques et, également 200 kilomètres de sentiers tracés spécialement pour les amateurs de trekking, quelques plages, et de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines…
Voilà, à tout le moins, d’autres vues, d’autres images peintes inspirées par ce voyage :

GazelleBank à Dunkerque

                                           GazelleBank à Dunkerque

Vagues

                                           Vagues

Canal de panama 18

                                           Canal de Panama 18

Tahiti

                                           TAHITI

Canal de Panama 12

                                           Canal de Panama 12

Savusavu (Fidji)

                                           Savusavu (Fidji)

   À demain, peut-être ;-) … pour d’autres aventures…    Brigitte

26/4/2006

Arrivée à Auckland

Classé dans: — Brigitte @ 23:30:13

Ma position :   Latitude :  36°50.6211 Sud    Longitude : 174°46.9340 Est

N.B. :  N’oubliez pas de rafraIchir la page dans votre navigateur, si toutes les images ne s’affichent pas, avant de m’en rendre responsable ;-) 

Il est 18 heures, nous sommes sur le point d’arriver en Nouvelle Zélande et je m’empresse, vite, vite, de faire une photo du beau coucher de soleil sur les premières terres aperçues:

coucher de soleil en Nouvelle Zélande

et de notre arrivée au port d’Auckland !

Arrivée à Auckland

Je vais tenter de placer sur mon blog quelques photos de mes travaux picturaux en essayant de varier les thèmes et les techniques…  la suite au prochain numéro

Canal de Panama 15

                            Canal de Panama

croquis du lounge

                            Croquis du lounge

Mer et reflets

                            Mer et ciel                                                                                   Reflets sur la mer

Marché à Latauka 2

                            Marché à Latauka 2

Mer agitée

                            Mer agitée

La Gazelle et Latauka

                            La Gazelle à Dunkerque 1                                                                  Marché à Latauka 1

À dans quelques jours pour le reste des photos… si vous êtes sages… :-)

Bien amicalement     Brigitte

25/4/2006

Bientôt Auckland

Classé dans: — Brigitte @ 06:27:17

Nous arriverons à Auckland demain dans la journée (vous pouvez voir mon heure sur mon blog dont l’horloge indique le temps dans lequel je vis… en avance de dix heures sur la France. Elle indique la date et l’heure (AM et PM). Cependant les dates et heures de mes messages sont à l’heure (française) d’envoi depuis le bateau ou les contrées).
En principe, nous aurons deux jours d’escale. Suivant le temps réel disponible, je ferai une virée dans Auckland et/ou les environs.

Ici, le temps s’est bien rafraichi et je prévois même une petite polaire en Nouvelle Zélande. Nous allons débarquer le couple d’anglais restant et deux nouveaux couples vont venir à bord.
Les deux militaires francais sont sympas et passent beaucoup de temps à dormir… Ils me racontent comment se passe la vie militaire en général et la vie à Tahiti en particulier, où ils ont été en garnison. C’est intéressant quand on ne s’est jamais frotté à ce monde.

À Auckland, je pourrai, sans doute, envoyer quelques photos; je vais préparer tout cela.
Mais permettez-moi, auparavant, de faire un petit plongeon dans la piscine  :-)  

Brigitte dans la piscine

  Brigitte

22/4/2006

SAVUSAVU !

Classé dans: — Brigitte @ 20:34:15

Ma position : Latitude :   16° 44 38 Sud     Longitude : 179° 21 45 Est

Il est 6h30 et, comme d’habitude, je suis allée voir le lever du soleil qui pose de délicates touches de rose sur les collines…

Après SUVA, la capitale des Iles Fidji, le bateau s’est dirigé vers la ville de l’Ouest, LAUTOKA, qui produit de la canne à sucre et du bois de santal.
Notre arrêt d’un jour m’a permis de voir la ville avec son marché très coloré où chaque vendeur dépose en petits tas bien arrangés sa marchandise (ananas, noix de coco, racines étranges, toutes sortes de légumes, fruits et fleurs dont j’ai oublié instantanément les noms…).
J’ai acheté un ananas et une noix de coco “fraîche” — c’est-à-dire encore verte et non pas marron où il est aisé de pratiquer un petit trou afin d’en aspirer le lait, puis de découper l’enveloppe verte encore molle pour en déguster la chair blanche interne — fruits que j’ai savourés en les découpant à l’aide de mon petit canif sur le chemin du retour… et je peux vous assurer que cela change de nos fruits de chambre froide sans goût : c’était vraiment délicieux !
Les gens sont très accueillants. Au marché, j’ai commencé à prendre discrètement des photos et rapidement, tout le monde voulait être sur la photo. J’en ai, donc, profité pour remplir ma carte mémoire. ;-)

Le temps est chaud et humide : averses torrentielles, laissant place, de temps en temps, à un beau ciel bleu paré d’énormes nuages aux volutes magnifiques.

L’après-midi, avec ma compagne de voyage, nous avons pris un taxi qui nous a emmenées dans le jardin botanique assez loin du centre de la ville. Nous avons pu y admirer des arbres majestueux et quelques bosquets de magnifiques fleurs du pays.
Comme il nous restait encore quelque temps de libre, nous avons négocié avec le chauffeur de taxi afin qu’il nous emmène faire un petit tour dans les environs. Il nous a conduites à une quinzaine de kilomètres de Lautaka, dans une très belle “Beach Resort” appelée “First Landing".
En effet, c’est à cet endroit que les premiers Fidjiens auraient débarqué, il y a plus de 3 500 ans. Ce petit coin de paradis, qui possède une très belle plage de sable fin et blanc bordée de rangées de cocotiers, est un havre de paix et de beauté pour le touriste fortuné en quête de repos.

Savusavu

Nous avons levé l’ancre ce matin très tôt et avons sillonné les Iles pour parvenir enfin à notre troisième destination, située dans une baie, près de SAVUSAVU sur l’île de Vanua Levu (voir ma carte).
L’aspect de cette baie dans ce coin perdu est semblable à celui que l’on peut admirer sur les cartes postales : cocotiers, palmiers, petites criques où les enfants s’ébattent joyeusement. (Pour information, dans la baie d’à côté, existe une base d’exploration du fils de Jacques-Yves Cousteau, Jean-Michel, avec un beau bateau rouge, si j’ai bien compris les dires de notre pilote fidjien. En fait, il a ici mis au point dans son hôtel un concept de vacances combinant l’écologie, la relaxation et l’acquisition de connaissances liées à l’environnement). La quantité et la variété des espèces aquatiques est phénoménale, aux îles Fidji !
Pas de port ; nous sommes amarrés à deux grosses bouées en béton.
Une petite barque est venue apporter un pipe-line en plastique qui a été relié au cargo pour lui permettre de remplir ses réservoirs d’huile de palme destinée à l’Europe. Ce remplissage de 2 000 tonnes va durer un jour. Cela sent délicieusement bon la noix de coco et cela me dirait bien de croquer un « rocher » (à la noix de coco) comme on en trouve dans nos pâtisseries. ;-)

J’ai voulu me baigner autour du cargo mais le capitaine m’a mise en garde contre les requins qui rôdent parfois par là. Pourtant, je suis bien tentée… et de voir ces enfants nager pas trop loin me fait envie : Vais-je résister ? Vous le saurez, peut-être, au prochain numéro… ;-)

Prochaine destination : la  Nouvelle-Zélande , la semaine prochaine… Bon dimanche !  Brigitte 

21/4/2006

Les îles FIDJI

Classé dans: — Brigitte @ 00:22:07

Ma position : Latitude :  17°36.27 S  Longitude :  177°26.28 E

Nous sommes arrivés ce matin à 6 heures et j’ai pu admirer sur le pont supérieur le magnifique lever de soleil embrasant tout le ciel. Depuis trois jours, nous avons eu de la pluie et tout change quand on voit enfin le soleil !
Les nuages présentent de beaux gris délavés et on se croirait dans une estampe chinoise.

lever du soleil aux Fidji

Nous resterons la journée dans le premier port des Iles Fidji et sa capitale : SUVA. Les deux îles principales sont, au sud-ouest, Viti Levu (10 493 km²) et, au nord-est, Vanua Levu (5515 km²); elles représentent 87 % de la superficie totale du pays

arrivée et carte Fidji

Nous apprenons avec une grande joie que la Bank Line (La Compagnie du cargo) nous offre un tour de l’île ! Entre temps, un couple d’anglais charmants nous quitte pour rejoindre leur fils en Nouvelle-Zélande. Nous nous promettons de nous écrire et de nous revoir. Ils habitent dans le Suffolk, tout près de l’endroit où le peintre Constable a peint sa fameuse charrette de foin avec la rivière. Ils me disent que le coin n’a pas changé et se proposent de m’y conduire. Je promets de répondre à leur invitation.

port aux Fidji

Un minibus vient nous chercher et, déjà, nous avons traversé Suva en passant par un quartier doté de résidences luxueuses qui contrastent avec le reste du pays. Suva est une grosse agglomération où je remarque tout de suite un mélange de races indienne, polynésienne, chinoise, entre autres. Rapidement, nous sommes sur la grande route qui longe la côte.

cascade et docker aux Fidji

Le pays présente un paysage tropical, très vert avec des masures en partie cachées par la végétation.

maison aux Fidji

Les maisons et les gens sont pauvres. Le manque d’hygiène et la propreté douteuse des villages que nous traversons m’attristent dans ce beau pays. Nous arrivons près d’une rivière où nous embarquons dans une sorte de pirogue colorée (à moteur). Nous longeons les rives de cette rivière et le spectacle est merveilleux.

rivière aux Fidji

Les montagnes qui longent cette rivière sont recouvertes de cette épaisse végétation tropicale laissant parfois entrevoir les pans de rochers avec de grandes traînées d’encre noire.
Des palmiers se profilent sur les hauteurs et à nouveau, les estampes chinoises sont là. Après avoir parcouru 22 km, nous arrivons à un petit village où nous sommes attendus. Dans une case, à même le sol, le Chef du Village nous est présenté et on assiste à la cérémonie de bienvenue. Notre guide fait l’interprète.

Fille et enfants aux Fidji

Puis après les offrandes et l’histoire des Iles, un repas nous est offert, clos par des danses de jeunes hommes. Des femmes viennent vendre leurs colifichets. Pour elles, c’est leur seul moyen de subsistance. Nous visitons de petits villages et à nouveau, nous constatons la pauvreté des gens. :-( À notre retour, le canot s’arrête à une cascade. Je me fais un plaisir de grimper sur la rive et de me baigner sous cette cascade. C’était délicieux !

Nous regagnons notre cargo qui doit lever l’ancre ce soir pour un autre port des Iles FIDJI : Lautoka, toujours sur l’île Viti Levu, comme vous le voyez sur ma carte.

Voilà quelques mots des Iles Fidji dont je ne connais pas grand-chose, hormis le nom du parfum et la renommée des footballeurs. ;-) Je vais essayer de trouver maintenant un cybercafé pour poster ce texte et mes images. Je voudrais bien pouvoir envoyer aussi de petits bouts de films mais la lenteur de la connexion est exaspérante. Cependant, c’est déjà bien beau de pouvoir, adresser, ainsi, des messages et des images aux antipodes.
J’ai eu beaucoup de mal à trouver un cybercafé a Lautoka où je me trouve, à présent. Dans cet espace, j’ai eu encore plus de difficultés à connecter ma clef USB ! J’ai utilisé un argument passe-partout… et efficace : je suis une journaliste connue et je dois impérativement envoyer mon reportage à mon “boss". :-) … ce qui est le cas, après tout ! ;-)
À quatre, ils ont essayé de trouver la connexion sur ces vieilles machines. En espérant que cela marche…. Brigitte

20/4/2006

La sirène des Fidji ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 08:06:53

Non… pas moi, mais l’autre!… faut lire la suite ;-)

Latitude : 18° Sud Longitude : 175° Est

Nous arrivons aux Iles Fidji. Le temps n’est pas au beau ! Mais je sens déjà le doux parfum des Iles et de leurs fleurs:

fleur des Fifji 1

Les marchés sont animés, de bon matin:

Marché aux Fidji

La Compagnie m’offre un tour des lles et je n’ai pas le temps d’en dire plus… mais une image…

Palmiers aux fidji

Ah!… oui! vous vouliez savoir, sans doute, ce que devient la piscine?
J’envoie quelques photos de mon… hum!.. “œuvre” :-)

Le projet ressemblait sensiblement à ça:

Projet décoration piscine

Les marins m’ont bien aidée en posant les tréteaux et en me fournissant en seaux de peinture à bateaux:

Marins et tréteaux

C’est un peu naïf et simplet, je n’aime pas trop, mais je n’ai pas voulu faire trop compliqué et je n’ai pas l’habitude de travailler si grand! :-)
Brigitte

18/4/2006

Nous perdons 24 heures !…

Classé dans: — Brigitte @ 07:17:37

Ma position :   Latitude : 17°44.04 S Longitude : 172°31.1 W Vitesse : 12.79 noeuds

Nous filons droit sur les Iles Fidji que nous atteindrons jeudi 20 avril. Le temps est très mauvais et j’ai l’impression d’être à Dunkerque avec un ciel bas et gris mais il fait très doux. Ici c’est l’automne…

Je viens de passer deux jours à décorer les murs de la petite piscine, à la demande du “boson", approuvé par le Capitaine et les officiers. J’étais un peu terrifiée d’avoir à réaliser ce travail mais tout s’est bien passé. Je disposais en permanence de deux aides qui déplaçaient les tréteaux, apportaient le matériel dont j’avais besoin, orientaient le ventilateur au fur et à mesure de mes déplacements, etc.
J’ai reçu la visite de tout le monde. Tous venaient voir où la chose en était. Je n’avais à ma disposition que des gros pinceaux et trois pots de peinture de bateau ; et, dès que je mélangeais deux couleurs, cela donnait un gris épouvantable !… Je me suis débrouillée comme j’ai pu avec les moyens du bord. Ils ont absolument insisté pour que j’ajoute une sirène !

J’enverrai des photos à la prochaine escale. Le travail est achevé mais je ne suis pas Michel-Ange. Cependant, j’aurai eu ainsi l’expérience de réaliser une fresque murale. ;-)

Nous allons perdre un jour demain et nous sautons du Lundi au Mercredi. Si j’ai bien compris, demain, à la même heure, nous aurons non plus 13 heures en moins, mais 12 heures en plus (GMT) !… mais avec le nouvel horaire d’été. Donc, quand il sera 18 h ici, il sera 8 h du matin en France…
La suite au prochain numéro…   :-) Brigitte

16/4/2006

Retour à la vie du cargo

Classé dans: — Brigitte @ 04:04:17

Ma position :Latitude :  17°44.04 S    Longitude :   159°39.39 W

La vie sur le cargo reprend; chacun retrouve ses petites habitudes.
Pour ma part, ayant pris d’innombrables croquis et photos lors de notre escale à Tahiti, j’ai un peu changé mon emploi du temps en accordant une plus grande place à mes travaux picturaux,.

Deux petites choses à signaler depuis notre départ :
L’une me concerne : la « Direction » est venue me demander si je voulais bien décorer les murs de la piscine. J’ai tout de suite refusé; d’une part, en raison de l’ampleur du travail à accomplir et protestant, d’autre part, de mon incompétence, n’ayant jamais réalisé ce genre d’ouvrage… Mais le capitaine est si sympa et ils ont si gentiment insisté, mettant tout à ma disposition, que j’ai… cédé ! Donc, demain, des tréteaux seront installés dans la piscine (vide, évidemment ;-) ) avec pots de peinture et pinceaux à ma convenance : je suis terrorisée d’avance ! Mais cela me fera une expérience et j’aurai passé Pâques d’une façon originale !

Un autre fait a trait aux deux militaires montés à bord : un sujet d’étude intéressant, sans doute, pour un psychologue :
Dès le premier jour, après le petit-déjeuner, nos deux français ont regardé leur montre qui ne marquait que 8 heures du matin et se sont demandé ce qu’ils allaient bien pouvoir faire de leur journée… Ils n’ont apporté ni livre ni jeux et, hormis les repas qui passent très vite et auxquels ils ne peuvent participer (leur anglais est très succinct….et leur conversation également…), ils se sont ennuyés…
Comment vont-ils passer les deux mois restants ? Il y a lieu de s’inquiéter…

Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de Pâques et vous tiens au courant de ces deux petits événements à suivre. :-) Brigitte
P.S. : L’heure va changer cette nuit et nous aurons, alors, 13 heures de différence avec la France.

14/4/2006

TAHITI 2… et départ

Classé dans: — Brigitte @ 20:24:54

Papeete, le 13/04/06

Aujourd’hui, les marins ont fait l’exercice de mettre à l’eau l’un des canots de sauvetage… la poulie a cassé et il a été impossible de le remonter ! Ne voulant pas perdre trop de temps, je suis retournée à  Moorea et, à mon retour, le canot de sauvetage était à nouveau suspendu… non sans mal, paraît-il ! ;-)

Moorea fait partie des Îles du Vent dans l’archipel de la Société . Située à 17 km à l’ouest de Tahiti, elle est séparée de celle-ci par un profond chenal dépassant 1500 m de profondeur. De forme triangulaire, Moorea possède deux baies : la baie d’Opunohu et la baie de Cook. Elle compte huit montagnes et est encerclée par une barrière de corail laissant 12 passes.

moorea 1

À  Moorea, avec trois autres passagers, nous avons loué une voiture et j’ai pu, ainsi, me rendre, par une route très pittoresque, jusqu’à un point de vue qui domine ces deux baies, dont celle de Cook (les fameux révoltés du Bounty).

moorea 2

Sur cette route, en retrait, j’ai pu voir un “marae”, sorte de terrasse délimitée par de grosses pierres rondes en lave noire, ancien lieu de culte où l’on pratiquait des sacrifices humains. :-(   Dans ce pays qui a inventé le mot “tabou”, les superstitions sont restées très vivaces. Esprits malveillants et tiki protecteurs font partie du quotidien. Ces “tiki"  peuvent être de toutes dimensions : de grandes sculptures en pierre ou en bois représentant des puissances, des divinités ou des ancêtres, objets en pierre ou corail à porter autour du cou ou surmontant des coiffures… Ils apportent protection ou maléfices selon les individus. Grâce à la confection de tikis de jade, l’art maori s’est épanoui considérablement au début des années 1800. À cette époque, leur fabrication durait plusieurs mois. Le personnage humain à tête d’oiseau fréquemment représenté correspond au dieu Makemake.

On remarque aussi beaucoup d’hommes tatoués. Les tatouages sont très fins et très beaux. Le terme de tatouage, provient, en effet, de  “ta tau”  (Samoa) en passant par l’anglais : to tattoo à la suite du récit du voyage de  J. Cook  (1769). Parfois le corps entier en est recouvert et chaque tatouage a une signification particulière. Les Polynésiens sont très attachés à leur culture. La musique et la danse, jadis censurées, connaissent un renouveau.

J’ai assisté, dans l’un des docks, à une répétition de danses avec musiciens. J’ai été fascinée par la sonorité des instruments de musique (grands tambours, nommés  pahu ). Les danseuses ont un rythme naturel et trépidant et si gracieux !

moorea 3

Voilà quelques petites coutumes que j’ai pu entrevoir mais il faut rester, bien sûr, beaucoup plus longtemps pour approfondir les traditions et coutumes maori.

Que reste-t-il du mythe du « paradis terrestre » ? Je ne l’ai pas vraiment ressenti… :-/   Les îles sont belles, mais la civilisation est là, les hôtels se construisent, les voitures encombrent les rues, les tensions politiques se font sentir… Les magasins sont mal approvisionnés et les articles très chers. Il y a, aussi, d’autres îles, plus lointaines, qui sont, sans doute, plus authentiques que Tahiti…

Nous quittons Tahiti, les chargements ayant pris fin, avec à notre bord deux militaires francais chargés de convoyer du matériel militaire. J’ai assisté à l’embarquement de chars, camions et containers d’armes et munitions !…

Prochaine destination :  les îles Fidji… un autre rêve !…     Brigitte 

13/4/2006

TAHITI (suite)

Classé dans: — Brigitte @ 21:11:15

Papeete, le 12/04/06

Brigitte à la proue

Un peu de géographie :
La Polynésie française est composée de cinq archipels (Société, Marquises, Tuamotu, Gambier et Australes) représentant au total 118 îles dont certaines ne sont pas habitées, éparpillées sur plus de 4 000 000 km² de mer. De sorte que, si l’on projette la carte de l’Europe sur la Polynésie française, les îles australes se trouvent à la hauteur des Pyrénées tandis que l’archipel des Marquises se situe au niveau de la mer Baltique !
On compte environ 250 000 habitants dont les trois-quarts sont concentrés sur l’archipel de la Société où se trouve l’île de Tahiti. Celle-ci est la plus grande des îles, surmontée par 2 volcans, présente des montagnes escarpées nimbées de nuages et de vallées profondes, avec végétation luxuriante, rivières aux eaux vivifiantes et plages de sable … noir.

Lever du soleil à Tahiti

Nous sommes arrivés très tôt ce mardi 11 avril et j’ai été surprise de voir ces îles dominées par de hautes montagnes sortir tout doucement de la nuit noire et s’entourer d’un mauve suave et d’un bleu turquoise avec encore quelques brillants perdus dans le ciel.
L’air était très doux. Un pilote vêtu d’une belle chemise bariolée et d’un bermuda a grimpé à bord. Un remorqueur peint en jaune et bleu est venu nous guider. Le port de Tahiti n’est pas très grand, quelques cargos à quai et j’ai remarqué aussi de belles grues rouges, jaunes et bleues. Déjà toutes ces couleurs me faisaient entrevoir les images pleines d’exubérance que l’on peut avoir de Tahiti.
Les dockers se sont tout de suite mis au travail et nous, les passagers ,avons pris un taxi pour nous rendre en ville et nous avons fait affaire avec le chauffeur qui nous a proposé de faire le tour de l’île. Il n’y a, du reste, qu’une route circulaire de 130 km; les villages se suivent. On remarque tout au long du trajet ces petites maisons basses et colorées avec jardin et fleurs. Certaines sont très belles et d’autres beaucoup plus modestes mais empreintes d’un charme singulier. On peut apercevoir quelques petites plages de sable noir bordées de cocotiers où les barques des pêcheurs sont posées sur des trépieds.

Vue plage de sable noir

La capitale, Papeete, est le centre économique de l’île, sans cachet particulier, à mon avis. Jacques Chirac a même sa place !
La vie y est très chère. La monnaie est le franc CFP (1 € =119,33 CFP). Les polynésiens sont courtois. Les hommes portent des bermudas et des chemises colorées. Une grande majorité des femmes (vahinés) porte des paréos multicolores, et se pare d’une fleur glissée sous l’oreille. Les polynésiens, aussi bien hommes que femmes, aiment bien manger et leur constitution traduit cette habitude…

Vue de Tahiti

Après ce tour de l’île, mes « collègues » de voyage, fatigués, sont retournés à notre cargo. J’ai préféré me promener dans Papeete, mais les commerces fermant à 16h30 et la ville n’ayant pas un attrait extraordinaire, j’ai regagné à pied le port situé à 40 minutes de la ville, la route traversant des zones industrielles.
J’étais heureuse d’être arrivée « chez moi », accueillie par les ballets de grues qui soulèvent inlassablement ces quantités énormes de farine (36 000 sacs) afin de les déposer sur les camions qui les transportent dans des entrepôts, tandis que les containers se balancent presque gracieusement au-dessus de nos têtes. ;-)
Nous avons été à l’honneur au journal télévisé : nous venons ravitailler l’île en farine! :-)

Sachant que la Gazellebank restait à quai le lendemain, j’ai décidé de passer ma journée sur l’île de Morea, située à 18 kms de Tahiti (30 minutes par le bateau express). Arrivée au débarcadère, on m’a indiqué une plage située à « 10 minutes à pied »… qui se sont allongées en trois-quarts d’heure sous une belle chaleur! :-( J’ai été récompensée de ma marche en découvrant une très belle plage au sable fin et blanc avec des cocotiers comme l’on peut en voir sur les cartes postales.

Plage de Tahiti

Je me suis baignée dans cette mer vert émeraude. L’eau était délicieusement bonne! Puis, je suis revenue sur la route vers 12 heures et, pour me rassasier, j’ai trouvé une « roulotte » où l’on vend des noix de coco fraîches. On creuse un petit trou dans la noix, on boit l’eau de coco puis la noix est cassée et on déguste la chair blanche.
Après ce frugal repas, j’ai attendu le bus local qui fait le tour de l’île. L’île, très belle, est composée de huit vallées. Deux célèbres baies dont celle de Cook encadrent le Mont Rotui. Le bus passe par la seule route ombragée qui est un régal pour les yeux.

sur la route Tahiti

Des fleurs multicolores égayent cette végétation luxuriante qui borde la route. Les indigènes montent et descendent du bus sur simple appel de leur part. Je suis revenue à l’embarcadère pour reprendre le dernier bateau vers 17h. De retour sur le cargo, j’ai appris que celui-ci avait plus de chargement que prévu et que nous resterons un jour de plus!  Peut-être retournerai-je à Moorea car c’est l’île la plus proche, assez sauvage et je n’ai pas tout exploré…
Je ne veux pas charger de manière excessive cette page en photos. Mes autres photos du bateau sont ici  (cliquer sur le mot pour en ouvrir la page)

 À bientôt !   Brigitte  

11/4/2006

ARRIVÉE À TAHITI

Classé dans: — Brigitte @ 22:47:00

Papeete, le 11/04/06

Ma position : Latitude :  17°32.17 S     Longitude :  -149° 34.47 O

Je suis sur le point de débarquer. Nous multiplions les petites fêtes et il y a toujours une nouvelle occasion d’en faire une. Hier soir, les marins ont arrosé la fin du nettoyage d’une énorme cuve qui leur a pris une semaine et m’ont conviée à leur partie. Je m’habitue à la vodka et je suis chaleureusement invitée en Russie ! :-)

J’ai visité la salle des machines; j’ai été très impressionnée par la complexité de ces énormes engins qui s’étagent sur 3 niveaux. Il y règne une température entre 50°C et 75°C, un bruit infernal, des petites échelles brûlantes permettent de passer d’une salle à l’autre.
Je ne peux rien de dire là-dessus car non seulement je n’ai rien compris aux explications de l’Ingénieur en Chef mais, au milieu de ce vacarme d’enfer, je ne voyais que l’articulation de sa bouche… qui s’ouvrait et se fermait comme celle d’un poisson dans son aquarium. ;-) Neuf personnes travaillent à temps complet (ici le temps plein est de 11 heures) dans cette fournaise, 24h/24h !…

Dans la salle des machines

Nous devons lever l’ancre vendredi 14 , avant le week-end de Pâques, car il paraît qu’à Tahiti il est impossible de faire travailler quelqu’un pendant les week-ends et les cargos s’empressent de charger et décharger en semaine ! Bizatous !      Brigitte 

8/4/2006

À dans quelques jours !

Classé dans: — Brigitte @ 23:21:53

yeux bleus

Ça y est!
Il n’y aura plus de satellite pendant trois jours ! Nous arriverons à Tahiti mardi 11 dans la nuit.
J’ai hâte ! :-)

7/4/2006

QUELQUES   IMPRESSIONS  RAPIDES

Classé dans: — Brigitte @ 21:48:26

Ma position :

Latitude : 09-22.4 S    Longitude : 125-28.3 O    Vitesse : 15.96 noeuds

Changement d’heure cette nuit : nous avons 10 heures de décalage avec la France

Voilà les premières impressions que je vous livre après avoir navigué un mois, parcouru 13 500 kms, sans avoir croisé d’autre cargo, ni vu aucun avion avec, pour seul arrêt, le  Canal de Panama…. ;-)

La vie sur un cargo est un hymne à la lenteur et au temps. Mises à part les heures de repas qui ponctuent la journée, les plages horaires intermédiaires sont de vastes étendues qui peuvent être utilisées de mille et une façons. Tout dépend de votre désir, de votre personnalité et des “nourritures spirituelles” auxquelles vous aspirez.

Certains restent étendus sur une chaise longue à somnoler, lire, ou à faire des mots croisés, etc.  D’autres, à la recherche de dépense d’énergie, arpentent le cargo, se promènent sur les ponts, se livrent ici ou là à des petits bavardages, toujours en train de bouger. D’autres, encore, se plongent dans des livres qu’ils dévorent sans lever la tête, perdus dans l’histoire des siècles passés ou bien dans un thriller passionnant. Coupés du monde, sans radio, ni télévision, la seule information quotidienne dont nous disposons est la météo. C’est, donc, une discontinuité idéale pour les artistes rêvant à un paradis imaginaire, les écrivains à la recherche d’un espace hors du temps, les musiciens à l’écoute d’un autre silence ou les poètes en quête d’une inspiration nouvelle… et, aussi, pour tous ceux qui ont décidé de prendre tout simplement le temps de vivre ou d’effectuer un arrêt dans leur existence. Mais personne ne s’ennuie.

Ce qui peut paraître, aussi, surprenant, dans ce voyage où l’horizon se limite à un cercle parfait, sans rien en vue… c’est qu’en fait, il y a tout ! Rien n’est statique et tout est mouvance. Nos journées peuvent être émaillées de paysages magiques : des baleines surprises en train de faire des effets d’eau, des dauphins espiègles qui accompagnent allègrement le navire un certain moment, des milliers de poissons volants aux ailes translucides dont certains, tentant de happer le soleil, viennent, hélas, atterrir à vos pieds, ou différentes espèces d’oiseaux faisant leur petite virée autour du cargo en chasse d’un petit morceau de nourriture. Les couchers et levers de soleil sont à chaque fois différents et splendides; parfois, le ciel s’embrase de teintes du rose pâle au jaune flamboyant. La mer, très coquette, varie, elle aussi, ses couleurs : d’un bleu profond outremer, elle peut se parer bientôt d’une robe de soie émeraude agrémentée des bijoux que lui composent de légères petites vagues mousseuses…

Nous passons allègrement les fuseaux horaires et l’Équateur est déjà là… puis dépassé ! Le cargo poursuit sa route… à 40 Kms/heure… continuant son tour du monde avec sa cargaison variée… le temps de rêver encore un peu…

 P.S. :  Hier soir nous avons fêté l’anniversaire de l’Ingénieur en chef. J’en ai profité pour lui redemander de visiter la salle des machines. Il m’a promis qu’il me ferait faire un tour demain, mais m’a dit que c’était insupportable là-dedans et que je le regretterai. On verra bien ! :-)    Brigitte 

5/4/2006

QUELQUES  IMPROMPTUS

Classé dans: — Brigitte @ 23:38:48

Voilà encore quelques impromptus : Ma position:

Lat. : 04 deg 052.1′ S   Long. : 113 deg 09.1′ W   Vitesse : 16.14

bateau en mer

Les journées ne sont pas toujours rythmées comme je l’ai décrit précédemment, excepté pour les heures de repas. Tous les 10 jours, nous sommes conviés à pratiquer des exercices de sauvetage. Bardés de gros gilets jaunes, passagers et équipage sont répartis en deux groupes, l’un descendant à babord, l’autre à tribord, jusqu’au bateau de survie… qui me paraît, d’ailleurs… un peu rouillé… mais il a de beaux restes de peinture rouge/orangée ! À ma question de savoir pourquoi ce bateau n’était jamais descendu, on m’a bredouillé qu’on ferait des essais à Papeete, dans le port, en toute tranquillité. Mais s’il arrive quelque chose en pleine mer, sans “tranquillité" ?… D’autre part, une des passagères, assez forte, m’a affirmé qu’il lui serait impossible de rentrer par le petit sas de ce bateau et elle éprouvait quelques inquiétudes. Incha Allah !

Ce matin, le Commissaire de bord, David, nous a proposé une visite des cuisines et frigos. Celles-ci sont vastes et propres. Les deux cuisinières s’affairaient déjà à préparer la fameuse et délicieuse “russian soup". Puis David nous a fait descendre dans les salles réfrigérées où est stockée la nourriture pour 3 mois. Tous les aliments sont méticuleusement rangés par catégories et affectés au réfrigérateur adéquat.

Voilà les quantités des principaux produits consommés lors du précédent voyage, pour 35 personnes et une durée de 103 jours : 9 000 oeufs 1 360 litres de lait 900 kg de boeuf 150 kg de poisson 1 470 kg de pommes de terre 350 kg de fromage. Tout cela, pour la somme de 22 000 £, avec, comme prix de revient par personne et par jour : 4,65 £ (pour Dylan ?  ;-) ) En revanche, je n’ai pas pu obtenir de chiffres concernant la consommation de bière…  Top secret !

PS : Actuellement, je ne peux pas mettre de photos sur mon blog (que j’enverrai, sans doute, de Papeete), n’ayant pas accès à Internet et ne pouvant recevoir et envoyer que des courriels par un système spécial cargo. Un ami, Pierre Mérouze, a la patience de recopier et d’arranger les petits textes que je lui envoie par courriels. En effet, dactylographiant sur une vieille machine anglaise, je ne dispose ni de l’accentuation, ni de vérificateur d’orthographe… Je tiens déjà à l’en remercier chaleureusement.

Voilà, mon blog a du succès et mes collègues anglais ainsi que le Capitaine, me voyant monopoliser l’ordinateur, veulent le voir aussi, à leur retour ! :-)

La prochaine fois, je donnerai, je pense, quelques impressions générales sur le voyage en cargo.  Brigitte 

4/4/2006

PASSAGE de l’ÉQUATEUR !

Classé dans: — Brigitte @ 17:52:11

Ma position: Lat:00 degrés 03.72 N, Long:99 degrés 53.82 W, Vitesse : 16.2

Aujourd’hui, fait notable : nous avons franchi la ligne de l’Équateur à 12 heures ! Puis, un peu plus tard, nous avons été appelés, toutes sirènes hurlantes, pour une cérémonie. Je craignais un peu pour moi car tout le monde à bord savait que je n’avais pas eu mon “baptême ", mais j’ai été graciée !

Après avoir calmé la mer, le Capitaine, déguisé en Dieu Neptune, trident à la main, a fait solennellement son entrée sur le pont arrière accompagné d’Amphitrite (une des serveuses russes). (J’ai remarqué que Neptune avait apposé sur sa couronne sa marque de bière préférée). Des marins, déguisés en sortes de diables dansaient autour de lui et Zeus (je suppose) a fait son apparition, terrifiant !… :-(

Trois chaises étaient installées et les marins ont déposé « de force » deux sous-officiers et une cadette qui n’avaient jamais passé l’Équateur. Zeus a lu les sentences infligées aux accusés et, avec l’accord de Neptune, nos trois protagonistes ont subi une sorte de bizutage avec toutes sortes d’horreurs à l’anglaise. :-(  Le plus difficile à supporter pour ces jeunes gens fut le dernier acte : cheveux en partie rasés !

La jeune fille Lora a échappé à la dernière torture. À la fin de la cérémonie, j’ai été appelée auprès de Neptune qui m’a remis un beau diplôme plastifié; mais, en signe de soumission, comme les autres, j’ai dû lui baiser le bout de son pied enduit de confiture ! Enfin, en soirée, il y eut un barbecue et tout le monde a été très heureux de se retrouver. Ce fut, aussi, l’occasion pour les marins russes de boire un coup, mais ils restent toujours très courtois et corrects.

Notre voyage sur l’Océan se poursuit et nous atteindrons Papeete dans 8 jours. Si je le peux, j’enverrai quelques photos de Neptune, il est vraiment trop rigolo, ce Capitaine ! Brigitte, toujours là !

2/4/2006

UNE DE MES JOURNÉES SUR L’OCÉAN

Classé dans: — Brigitte @ 21:46:51

Ma position: Lat:02 degrés 29.53 N, Long:93 degrés 06.47 W, Vitesse : 19.2

Nous allons passer l’équateur demain !… on prépare un baptême pour ceux qui ne l’ont pas passé en bateau, comme moi ! J’espère qu’"ils” ne vont pas me raser la tête ! :-(

La vie à bord s’est bien organisée et voilà bientôt 3 semaines que nous naviguons. Chacun vaque à ses différentes occupations. Nous nous retrouvons pour les repas pris rapidement et cette vie indépendante me convient parfaitement.

Le matin, avant le petit-déjeuner de 7h 30 (traditionnel breakfast anglais), je monte sur le pont supérieur pour sentir le vent du matin, voir l’horizon et surtout… recompter les containers au cas où l’un d’eux serait tombé à la mer (je plaisante !). Ma matinée est consacrée aux « travaux pratiques », sortes de “devoirs” que je me suis imposé : exercices de dessins comme le portrait, actuellement, ou travaux sur les images avec Photoshop ® que j’essaie d’utiliser. Je me suis trouvé un coin, à bâbord, ou j’étale toutes mes affaires qui vont de la petite bouteille d’encre au gros tube de peinture. Un moment important de la matinée est la pratique du sport.

Dans la journée, j’ai plusieurs rendez-vous dont celui de 10 heures avec ma “collègue” de voyage, Hannelore, pour faire nos parties de ping-pong endiablées, car les balles vont parfois dans tous les sens; le cargo bouge ! Puis je descends au niveau -1 où se trouve une petite salle de gym. Mais, à part les haltères et autres machines que l’équipage russe aux gros bras utilise, seuls le vélo et le rameur sont à ma portée ! Je termine ma matinée par une petite séance de yoga. Il est déjà midi : l’heure du lunch avec toasts, fromages, salades et thé qui nous attend ; le repas important, chez les anglais, est celui du soir.

Après cette petite interruption revigorante, mon autre rendez-vous, plutôt informel, celui-là, à 13 heures avec Staniva ®, serveuse russe. Je lui apprends l’anglais et le français et elle essaie de m’apprendre le russe. Mon premier “professeur", la jolie Vera, une de ses collègues, s’est vite ennuyée à pratiquer les langues et préfère lisser ses longs cils et faire onduler sa belle chevelure en faisant un léger et spécial petit mouvement de tête, tout en avancant son buste… mais avec beaucoup de finesse et pas du tout vulgaire.

Puis, je consacre la suite de l’après-midi, toujours à bâbord, à la peinture et plus spécialement à mon carnet de voyage que je bichonne. À 16 heures, un autre rendez-vous avec Hannelore pour le ping-pong, puis une petite séance de gym dans la salle des tortures. Attenante à cette salle, une petite piscine, que nous avons fait nettoyer, repeindre et remplir. Un vieux sauna est toujours en fonction et c’est agréable de passer de l’un à l’autre, habitude typiquement nordique. La piscine est remplie d’eau de mer, changée tous les deux jours. Commme elle est située au-dessus de la salle des machines, son eau est chaude à point ! Par conséquent, je me baigne dans l’Océan Pacifique tous les jours, sans risque d’être avalée par des requins ! ;-) L’heure passe et il est déjà 18 heures : tout le monde se retrouve au lounge pour le drink rituel que personne ne manque, surtout pas le capitaine et les officiers ! Les conversations sont vives et animées, mais je ne comprends pas toujours l’humour anglais et j’en profite pour faire des croquis qui intéressent certains des convives, qui les commentent avec beaucoup d’indulgence ;-).

Après le repas, qui se termine à 19h 30, il fait déjà nuit noire depuis longtemps. Je me promène sur les différents ponts et je rentre finir “mes devoirs". Parfois, pour me reposer enfin (!), je regarde un film en vidéo… mais les films, ici, sont des films pour hommes, souvent américains avec beaucoup de violence. Je préfère, donc, lire; actuellement, je suis plongée dans la mythologie grecque et peut-être pourrais-je voir Protée délaissant ses troupeaux et sortant de la mer ou le vieux Triton soufflant dans sa trompe en forme de conque…

Bon dimanche !… nous venons de changer d’heure et avons, à présent, 8 heures de décalage avec la France.

A bientôt, plein de Bzzzzzzzz  Brigitte

1/4/2006

TOUT BLEU tout autour

Classé dans: — Brigitte @ 14:15:38

Je n’ai pas le temps d’écrire un petit mot sur ma journée… ce sera dans quelques jours: on m’attend pour faire les exercices de sauvetage, bardée de mon gros gilet rouge qui tient chaud ! Bizzzz

31/3/2006

LA 8e MERVEILLE DU MONDE !

Classé dans: — Brigitte @ 17:51:34

Vite, vite, avant de ne plus avoir de satellite ! ENFIN, nous venons de traverser le canal de Panama ! La traversée a commencé à 20 heures et s’est terminée à 4 h 30 min ce matin. Je suis restée éveillée toute cette nuit sur le pont supérieur et ce fut magnifique.

Escortés par un remorqueur et assistés par un pilote panaméen, nous avons quitté le port San Cristobal pour pénétrer tous feux éteints dans le premier groupe des 3 jeux d’écluses du Canal : les écluses de Gatun. Une trentaine d’ouvriers sont montés à bord, éparpillés le long du cargo, jetant des genres de filins à d’autres ouvriers positionnés sur le quai. Ces filins ont été reliés de chaque côté du navire à quatre petits trains à crémaillère qui nous ont tirés ainsi à travers le jeu des 3 premières écluses. Puis nous avons pénétré dans le lac Gatun.

Je n’ai pu voir que de grosses masses de végétation. Il faisait chaud et humide; on entendait toute la faune équatoriale avec des cris d’oiseaux et des bruissements de végétation. On pouvait sentir l’odeur de la forêt humide. Ensuite, nous sommes entrés dans un étroit défilé dans lequel un seul bateau peut passer à la fois. Les bords des rives sont éclairés et c’est grandiose : les Champs Elysées en pleine forêt  ! Le moment le plus magique est lorsque nous apercevons, au loin, la 2e passe (écluses de Pedro Miguel) qui brille comme un joyau éclaboussant de ses mille feux colorés. Nous avançons très, très lentement et cette masse sombre glissant sur cette eau noire, sans un souffle de vent, a un côté tragique, mais l’or et les diamants ruissellent à l’horizon…

Passées les écluses de Pedro Miguel, nous apercevons déjà celles de Miraflores qui, de loin, ressemblent à un château fort en pleine fête avec des lampions multicolores et, comme bruit de fond, des hauts parleurs qui transmettent les ordres aux uns et aux autres. Sur les collines qui bordent le canal, des bulldozers sillonnent jour et nuit les pentes : ils défrichent, creusent, excavent en vue de l’élargissement du Canal à cet endroit. On dirait un ballet de petits jouets jaunes pour enfants avec tous ces phares balayant la scène. Nous passons les écluses de Miraflores et, au loin, apercevons les mille lumières du port de Panama.

Zut, j’ai oublié d’acheter mon chapeau !… Adieu Panama, bonjour l’Océan Pacifique ! Brigitte

30/3/2006

Le cargo fait du sur place à San Cristobal

Classé dans: — Brigitte @ 15:45:24

Nous devions partir hier à 20 heures… Très excitée, j’étais déjà au poste du Commandant pour ne pas perdre une miette de notre traversée. Un pilote a grimpé à bord, par une petite échelle de corde jetée par-dessus bord, pour assister les manoeuvres du passage et on s’est aperçu… chose que le Capitaine n’avait jamais vu !… que notre pilote panaméen s’était trompé de cargo (véridique !). Donc, sans assistance, nous sommes toujours bloqués dans le port San Cristobal. À quand le Pacifique ? En attendant, j’ai eu le temps de glaner quelques informations pratiques sur le Canal :

Lecon sur le canal de Panama ;-) :

Le canal de Panama (comme vous le savez tous, construit par Ferdinand de Lesseps, puis repris par les États-Unis et enfin rétrocédé à Panama) est un canal à écluses qui s’étend sur 80 kms et ouvert à la navigation depuis 1914. Trois jeux d’écluses (Gatun, Pedro Miguel et Miraflores) à deux voies, fonctionnent comme des ascenseurs hydrauliques élevant les navires au niveau du lac Gatun situé à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’eau utilisée pour les éclusages est celle du lac Gatun (197 millions de litres); c’est, donc, de l’eau douce, qui est finalement déversée dans la mer. Il eût été impossible d’utiliser l’eau de mer pour des raisons techniques de pompage et aussi parce que, salée, elle eût endommagé les mécanismes des écluses et eût été fatale à la végétation. Les navires sont assistés par des locomotives électriques de halage auxquelles ils sont reliés par des câbles. Le coût du passage est très élevé (environ 30 000 $) et dépend de la taille du navire. L’Administration du Canal entreprend sans cesse des travaux d’amélioration et de modernisation du Canal qui vont de la maintenance et la révision des machines et des installations jusqu’au dragage et travaux d’élargissement de ce dernier….

À mon avis, l’Administration du Canal devrait aussi améliorer la fluidité du passage des cargos… ;-) Enfin, on connaît bien les problèmes — impossibles à résoudre simplement — des embouteillages de retours de week-end ou de vacances en France. Bizatous Brigitte

29/3/2006

Nous bougeons !

Classé dans: — Brigitte @ 20:11:26

courrier

Nous sommes en pleine manoeuvre avec le remplissage de notre réservoir.

Ce matin à 8 heures, notre cargo a quitté l’embouchure pour se mettre dans le Port de San Cristobal, au large. Un tanker (très beau) avec des couleurs vertes, jaunes, bleues et des hommes tout en rouge avec de beaux casques jaunes ont procédé aux manoeuvres que j’ai soigneusement notées. Après avoir accosté le long de notre cargo, les ouvriers ont sorti un énorme tuyau qu’ils ont connecté, à l’aide d’une grue, à l’intérieur de notre cargo. Je suis descendue sur le pont inférieur et j’ai fait une multitude de croquis de ces ouvriers panaméens, penchés, courbés, debout, tirant ce gros tuyau etc. Il faut compter environ 5 heures (1 000 tonnes de fuel lourd). Le prochain remplissage sera à Singapour (au cas ou j’aurai raté quelques croquis). Nous avons la permission de passer le canal ce soir a 20 heures (+7 en France) et cela prendra 9 heures pour atteindre l’Océan Pacifique !

J’aurai beau agiter mon drapeau rouge, il fera nuit et vous ne me verrez pas sur Internet mais je ne dormirai pas pour voir comment cela se passe et vous ferai les commentaires appropriés plus tard.

Toujours Panama !  ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 00:19:19

Cela fait maintenant 5 jours que nous sommes dans l’embouchure du Canal de Panama où, à présent, une trentaine de cargos attendent l’autorisation de traverser, une écluse étant toujours en réparation. Il ne nous est pas possible de faire un petit tour à terre, mais nos journées sont bien remplies.

Nos repas sont expédiés en une petite demi-heure tout compris. Les plats sont servis au gré des demandes et il m’est arrivé plusieurs fois, de voir ma voisine finir son dessert alors que, moi, j’en étais encore à la “russian soup", mélange de toutes sortes de légumes avec des morceaux de viande. Les gens quittent la table dès qu’ils ont terminé et cela reflète typiquement l’esprit anglo-saxon de laisser la liberté de mouvement et de parole. Les discussions sont très courtoises et tous ces passagers qui ont beaucoup voyagé racontent leur petite histoire, souvent fort intéressante. Quand on parle de la reine, c’est un sujet délicat et il est préférable de parler voyages….

Hier, c’était l’anniversaire du capitaine, les cuisinières lui ont confectionné un énorme gâteau et nous avons chanté “Happy birthday Captain…", mais le gâteau n’etait pas bon :-( … Sinon, il y a quelques jours, un barbecue était organisé où ouvriers, équipage et passagers étaient réunis, en tenues estivales bariolées. Le capitaine était habillé d’une belle chemise bleue avec de gros nuages et le purser avait revêtu une magnifique chemise avec palmiers et plage : cela changeait de leur tenue stricte toute blanche. Les alcools (vodka) et les vins (australiens) coulaient à flot tandis qu’un matelot faisait griller d’énormes portions de viande et saucisses qui étaient immédiatement englouties. C’était une occasion d’échanger et de mieux se connaître. Je ne sais comment les ouvriers ont terminé leur nuit, mais ils étaient bien gais… Cependant, je n’ai pas entendu de “plouf” dans l’eau. J’essaie désespérément de pratiquer le russe mais c’est difficile. Je connais déjà tout mon alphabet cyrillique… un petit progrès.

La suite… pour une prochaine fois ! Brigitte

27/3/2006

Encore Panama ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 23:21:42

Nous sommes toujours bloqués au même endroit ! Demain, grande manoeuvre : nous allons remplir le réservoir de pétrole lourd qui contient 2 500 tonnes, si j’ai bien compris leur chiffre. Notre cargo brûle chaque jour 60 tonnes de fuel lourd ! Je n’arrive pas à imaginer.

Bises à tous Brigitte

26/3/2006

Canal de Panama

Classé dans: — Brigitte @ 13:25:48

…. Et bien non je ne l’ai pas passé le canal, un de mes rêves et très excitée à l’idée de le concrétiser. Arrivée à l’embouchure du canal, j’avais bien vu qu’il y avait beaucoup de cargos et j’ en avais compté 38 ! Mais comme on ne bougeait plus, je suis allée au poste de pilotage où il régnait une effervescence hors du commun avec appels et réponses radio etc. …et le 1er officier m’a expliqué, si j’ai bien compris à son accent irlandais, qu’il y avait un problème avec une écluse, qu’ils avaient fermé une voie d’eau et que 97 cargos attendaient le passage !

Pour sûr, nous restons bloqués 4 jours minimum, sans aucune possibilité de faire une petite visite à terre. Je vais avoir le temps de faire des dessins des autres cargos ! Il y en a un beau rouge en particulier. Donc l’Océan Pacifique et Tahiti seront pour plus tard.

Sinon, j’ai demandé au purser de mettre l’horloge du computer à l’heure. Il m’a dit qu’il la mettrait à l’heure GMT. Actuellement, il est 7h15 du matin à Panama, ce dimanche, et chez vous, il doit être 13h15 ? Avez-vous changé d’heure ? Bises Brigitte

12/3/2006

EN MER, ENFIN!

Classé dans: — Brigitte @ 10:45:13

Bonsoir,

Un dernier adieu….. à la France. Nous sommes enfin partis à 16 heures ce samedi 11 mars. Deux remorqueurs ont aidé le cargo à quitter le port, en tirant et en poussant cette grosse bête, puis à passer une écluse, non sans mal, le cargo ayant failli écraser un de ses flancs contre le quai de l’écluse. 2 pilotes du port ont dirigé les manoeuvres du poste de pilotage, aidés de « haleurs » et de « lamaneurs » qui étaient en bas. Les manœuvres ont duré 4 heures et cela était fort intéressant. Un hélicoptère va venir chercher les 2 pilotes quand nous serons en pleine mer. Nous ferons un petit arrêt demain au Havre pour reprendre quelques containers. La prochaine fois que je vous écrirai…. cela sera, sans doute, de Tahiti (dans environ 3 semaines). Je suis très heureuse de partir enfin… et d’être coupée du monde.

A bientôt,

Brigitte

aubar brigitteordin eclu Cargoecluse postecom

10/3/2006

EMBARQUEMENT IMMÉDIAT

Classé dans: — Brigitte @ 14:39:53

EMBARQUEMENT….. un peu long…. Mais après vous n’aurez rien pendant longtemps.

Le taxi est venu me prendre de mon hôtel provisoire à Dunkerque pour me déposer au pied de mon futur pied-à-terre. Un énorme mastodonte, la bouche ouverte, m’attendait sur le quai, accompagné d’un ballet de grues et d’une musique grinçante sous la petite pluie fine que les gens du Nord connaissent bien. J’ai été accueillie par le « purser », Commissaire de bord anglais qui m’a conduite dans ma cabine:

Ma cabine.jpg

Un petit espace situé au 5ème étage avec un hublot. J’ai fait la connaissance des autres passagers. Je connais déjà Hannelore, qui logeait dans le même hôtel que moi à Dunkerque, d’origine allemande et avec laquelle j’ai immédiatement sympathisé. Font partie du voyage également 2 autres couples d’anglais très sympathiques qui s’arrêteront 1 mois à Auckland pour visiter ce pays (Nouvelle Zélande). Un autre anglais nous a rejoint, à la retraite, ainsi qu’une petite dame venue du nord de Manchester qui n’a plus d’âge et qui fait son 18ème voyage en cargo ! Tout ce monde parle anglais avec des accents différents et parfois difficiles à comprendre. Je suis la seule française.

Le Commandant de bord, le Commissaire de bord et le 1er officier sont anglais. L’équipage est russe (environ une vingtaine de personnes). Nous avons droit à des femmes de chambre russes. La mienne est très jolie, jeune, s’appelle Eva et fait tout pour m’être agréable. Je me suis promis d’apprendre des rudiments de russe avec elle.

Les repas sont à prendre à heure fixe : 7h30, 12h30, 18h30. Mélange de « cuisines » anglo-saxonne et russe. Les plats sont assez équilibrés, mélange de légumes et de viande bouillie. Petit déjeuner à l’anglo-saxonne… je ne mourrai pas de faim. Nous déjeunons avec l’équipage anglais et tout se déroule dans la bonne humeur. Le capitaine, homme costaud de 40 ans environ, semble heureux de vivre. Le Commissaire de bord, David, est plus réservé mais plein d’humour. Nous attendons l’arrêt de la pluie pour embarquer ….500 000 tonnes de farine ! Le commandant m’a expliqué qu’il y a toute une stratégie pour mettre les containers : il faut en enlever certains, en remettre d’autres, en enlever à nouveau d’autres encore … enfin, c’est plus compliqué qu’on ne le croit et voit. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard.

Sinon, je visite en long et en large Dunkerque qui se trouve à 2,5 kms du port. Cela fait 6 jours que j’attends le départ ! C’est une ville entièrement détruite par la guerre, mais c’est tout de même une belle ville. Il y a un très beau musée d’Art Moderne (LAAC) au cœur d’un jardin de sculptures, d’eau, de pierres et de vent, à proximité de la plage avec une architecture étonnante en céramique blanche. Le musée portuaire est paraît-il intéressant mais je garde cette visite pour demain…. Il faut distiller les bonnes choses ! Je fais de longues marches sur cette immense plage, balayée par le vent et la pluie et bordée par des ajoncs ou roseaux qui retiennent les dunes.

Sur le cargo, il n’y a pas Internet mais on peut envoyer des courriels …. qui transitent par un satellite, puis arrivent à Londres et sont acheminés dans le pays concerné. Voilà l’adresse e-mail ouverte aux passagers : pax.gquk@amos.aws.co.uk

Je vous envoie quelques photos:

Ma cabine, vous l’avez vue plus haut. Le lounge:

Le lounge.jpg

La salle à manger:

Salle a manger.jpg

À une prochaine fois, le départ est prévu pour samedi soir…. en principe. Brigitte

7/3/2006

Le beffroi d’ARRAS

Classé dans: — Brigitte @ 09:59:35

beffroid'arras

Je n’ai pas vu Dunkerque, mais j’ai visité Arras…. Avec tous mes bagages sur le quai, pas de cargo Gazelle ! Après recherche avec la capitainerie de Dunkerque et de beaux capitaines, le cargo a eu une avarie et il est retourné à Anvers (un trou dans dans le réservoir et l’eau de mer s’infiltrait) . En attendant les réparations (2 à 3 jours) la Bank Line m’héberge à Dunkerque et j’en ai profité pour aller voir un des mes frères et sa femme à Arrras qui m’ont fait déguster un gentil petit rôti d’autruche, allongée d’une sauce aux cèpes et accompagné de marrons, tout cela arrosé d’un délicieux bordeaux. Il vaut mieux profiter de manger de bonnes choses avant d’être avalée toute crue par un poisson. A bientôt pour la suite…. Brigitte

4/3/2006

J-2

Classé dans: — Brigitte @ 18:25:53

Bonsoir,

Mes bagages sont presque prêts (j’ai droit à 150 kgs), mon ménage presque fini, mes tracasseries administratives presque terminées, mes adieux presque faits… beaucoup de “presque” qui restent à faire. Vivement lundi 6 !

A bientôt, pour la suite…..

Brigitte

28/2/2006

Nouvelle date de départ

Classé dans: — Brigitte @ 17:13:35

Bonjour,

La Gazelle se fait attendre. Nouvelle date de départ : 6 mars 2006. Cette belle dame se fait vraiment désirer !

Brigitte

11/1/2006

Travaux finis

Classé dans: — Brigitte @ 16:06:44

Bon, bon, ça marche, c’est l’essentiel :-D

Ça c’est moi…

Classé dans: — Brigitte 1 @ 16:04:32

Brigitte

Enfin, presque!…

Que voulez-vous, on ne se refait pas!… ;-)

Un autre essai

Classé dans: — Brigitte 1 @ 15:47:36

Non, mais quand même, ce Pierre qui ne m’avait pas permis d’envoyer des images…

J’allais me fâcher tout rouge, moi! et comment j’allais envoyer des photos du bateau hein?… Hein? pfff!…. c’est pas du boulot, ça!

28/12/2005

Mon premier message

Classé dans: — Brigitte 1 @ 14:09:00

Ceci est un essai. J’expérimente mon blog de voyages ;-)

une image pour tester encore:

J’espère que cela va marcher où je vais tirer les zoreilles à Pierre qui m’a promis de me faire ça vite fait, bien fait! ;-)

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