21/8/2019

Retour à Tokyo et fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 18:02:48

Quittant le Fujiyama…

             …j’ai terminé ma boucle dans la péninsule d’Izu

                       Cette péninsule, réputée pour ses plages, ses paysages magnifiques et ses eaux, pour sa maison que l’empereur Miji s’est fait construire et que l’on peut visiter, est célèbre, également, pour la ville de Shimoda, port ouvert aux étrangers par la convention de Kanagawa signée en 1854 sous la férule du commodore Matthew Perry.

Ce traité « inégal », signé entre le shogunat de Tokugawa et le commodore Perry, représentant les Étas-unis, autorisait les Occidentaux à entrer dans les ports japonais de Shimoda et Hakodate afin de s’y ravitailler en charbon et en vivres. Cette convention a permis, un peu plus tard, la signature du traité d’amitié et de commerce États-Unis-Japon de 1858, qui a défini les termes de l’ouverture du Japon au commerce et a permis aux Britanniques, aux Néerlandais, aux Français et aux Russes d’obtenir peu après des conventions similaires.

Cette première capitulation du shogunat devant des étrangers marque le début du déclin du « généralissime » par rapport à l’Empereur, déclin qui aboutit en 1867 à l’avènement de Mutsuhito et à la restauration Meiji. L’empereur Meiji (明治天皇, Meiji Tennō), ou prince Sachi no Miya, connu de son vivant en Occident par son nom personnel Mutsuhito (睦仁), choisit, en effet, selon la tradition impériale, un nom posthume lors de son accession au trône, Meiji, qui désigne également l’ère de son règne : Meiji (明治時代, Meiji jidai). Depuis s’est instaurée pour ses successeurs la coutume de faire coïncider les ères avec le règne des empereurs et de donner leur nom posthume à la période de leur règne.

Son règne (gouvernement éclairé) fut marqué par des réformes radicales,, comme la suppression du système féodal, l’abolition des castes, l’intégration des samouraïs dans l’Armée, l’éducation obligatoire… Elles permirent au Japon de sortir de son isolationnisme et, en se tournant vers l’Occident, de s’industrialiser, transformer profondément son système économique et entrer dans la modernité.

                                    

                            La mine d’or de Toi Kinzan

            À Toi, on a commencé à exploiter l’or en 1370, mais l’exploitation s’est faite à grande échelle vers la fin du XVIe siècle à l’époque de Tokugawa Ieyasu, daimyo puis shogun du Japon. Plusieurs mines étaient en activité en 1577, et Tokugawa Ieyasu entreprit de les développer dès 1601. La péninsule d’Izu comprenait, à un moment donné, soixante mines d’or !  . L’or et l’argent produits par ces mines ont permis la production des pièces de monnaie du système monétaire Tokugawa, et ont contribué à la prospérité des Tokugawa.

           La mine de Toi est la deuxième mine d’or la plus productive du Japon, après la mine de Sado située dans la Préfecture de Niigata. En 1625, l’extraction a été temporairement suspendue et a été reprise en 1906. En 1965 la mine s’est épuisée et a fermé. Elle a produit, au total 40 tonnes d’or (80 tonnes pour Sado) et 400 tonnes d’argent ! Après sa fermeture, la mine d’or s’est reconvertie en attraction touristique. On visite le tunnel datant de la période Edo (1603-1868), qui s’allonge sur plus de 100 km de long, mais dont la partie touristique couvre seulement une longueur de 400 m. On y trouve, également, un musée de la mine, appelé Ogonkan, où l’on peut admirer le plus grand lingot d’or du monde (250 kg).

                      Il va me falloir, à présent, rentrer à Tokyo, afin de prendre l’avion pour la France…

                                    

                                    

Commentaires

Pas encore de commentaire

Flux RSS pour les commentaires sur cet article.

Poster un commentaire

Désolé, le formulaire de commentaire est fermé pour le moment.

Réalisé avec WordPress