25/2/2013

KYOTO (4) — 13e jour (1) Pavillon d’Or

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:26

                                              Le Kinkakuji (Le Pavillon d’or)

                      Nous ne nous étions pas risqués à nous rendre le dimanche au Pavillon d’Or, parce que l’on avait avertis que la foule y est, alors, innombrable et pressante. Nous y sommes allés, ce mardi. C’est, sans doute, le monument le plus célèbre du Japon. Il est, bien sûr, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Construit par le shogun Ashikaga Yoshimitsu en 1397, qui en fit sa résidence pour sa retraite et en fit dessiner le jardin qui l’entoure, l’endroit ne devint un temple qu’après sa mort. Il est très connu pour son paysage plein de luminosité. Au XIVe siècle, Yoshimitsu envisageait de recommencer l’import-export avec la Chine. La Chine étant le plus grand pays d’Asie, il pensait qu’il devait construire un bâtiment pour montrer son prestige, afin de rétablir des relations égales. C’est pourquoi il fit construire ce pavillon, recouvert de feuilles d’or, qui fascina ses invités, l’Empereur comme bien d’autres grandes personnalités chinoises. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple zen de l’école Rinzai. Mais, entrons dans le sanctuaire…

    Kinkaku-ji 1

    Kinkaku-ji 2

                                     Kinkaku-ji 3

    Kinkaku-ji 4

                    Le Pavillon d’or se dresse face à l’étang de Kyoko-chi dans lequel il se mire, entouré de jardins inspirés par le jardin du Temple des mousses, dont j’ai parlé précédemment, dans mon article sur Arashiyama.

     Kinkaku-ji 5

     Kinkaku-ji 6

     Kinkaku-ji 7

     Kinkaku-ji 8

     Kinkaku-ji 9

                     Les feuilles mortes sont soigneusement balayées… Le pavillon est un bâtiment élégant qui regroupe, en toute harmonie, trois types d’architecture différents : le premier niveau épouse le style Shinden-zukuri des palais de l’époque Heian. Le premier étage, le style Buke-zukuri des maisons de samouraï, relevé comme un sabre, et le second étage est de style Karayō, celui des temples zen.

      Kinkaku-ji 10

      Kinkaku-ji 11

                    Pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477), tous les bâtiments furent incendiés et seul le pavillon d’or fut épargné. Le jardin a, cependant, gardé son aspect de l’époque. Sur le toit du pavillon, on peut voir une représentation de phénix qui symbolise la prospérité de Yoshimitsu. Le phénix est un oiseau mythologique qui peut renaître plusieurs fois de ses cendres.

                                       Kinkaku-ji 12

                    En 1950, le pavillon fut entièrement brûlé par un jeune moine, affligé de bégaiement ainsi que d’une grande laideur et obsédé par la beauté de ce temple. Il fut arrêté par la police et sa mère qui habitait loin de Kyoto était venue le voir, mais, à son retour chez elle, sans doute pour assumer une responsabilité, sentiment extrêmement important chez les japonais dont il serait trop long de parler sur ce blog, elle se donna la mort…

                                      Kinkaku-ji 14

Le supérieur du temple de cette époque, Murakami Jikai, fit un voyage dans tout le pays pour demander des aumônes pour permettre la reconstruction du Pavillon d’or. Le Japon était encore pauvre, alors, mais beaucoup de gens n’ont pas hésité à effectuer des offrandes et le pavillon fût reconstruit à l’identique en 1955. Cette histoire a inspiré le célèbre roman de Mishima (Le pavillon d’Or). En 1987, il est rénové et reçoit une couche cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or, laquelle aurait été enduite d’un vernis-laque à base d’urushiol (l’huile produite par le sumac vénéneux), afin de préserver la couche d’or contre les intempéries.

       Kinkaku-ji 13

              La matinée n’est pas terminée ; nous quittons ces beautés et d’autres nous attendent..                             Brigitte

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