22/8/2019

Tokyo…

Classé dans: — Brigitte @ 12:20:35

                              J’attends mon avion… qui ne sera là que demain ! Un jour supplémentaire non prévu, donc, à Tokyo

                             J’en profite pour visiter le musée d’Edo-Tokyo, qui retrace toute l’histoire de Tokyo (Edo). Situé dans le petit quartier de Ryōgoku, à l’est de la ville, il permet d’explorer la culture populaire et l’art de vivre de la capitale japonaise notamment à l’époque d’Edo (1603-1868). Les visiteurs naviguent entre des parties de la ville en modèles réduits et des expositions grandeur nature. Le pont Nihonbashi, à l’époque carrefour des principales routes, permet d’accéder à la dernière partie, la plus moderne, qui présente la naissance de Tokyo, de l’ère Meiji jusqu’à nos jours et retrace les grands évènements du siècle dernier : le tremblement de terre de 1923, les bombardements de la seconde Guerre Mondiale, pour terminer par les Jeux Olympiques de 1964. Passionnant…

                             Puis, en face, le Musée du sumo, au Kokugikan.

Le sumo est un sport ancestral qui a évolué au fil des siècles avant d’adopter la forme actuelle. Il regroupe presque tous les arts traditionnels japonais et en fait une parfaite synthèse. On y retrouve aussi bien la calligraphie, les kimonos, les tambours, la religion et même l’esprit des samuraïs présent à travers la discipline, la coiffure, les katana, etc. Des artistes comme Hiroshige ou Utagawa Kunisada, peintres d’estampes célèbres, ont été fascinés par ce sport.

                        

                          

            

Quelques sumos s’entraînaient en ces lieux…

                

                            Et, pour terminer, toujours dans les parages, le Musée d’Hokusaï, Sumida Hokusai Museum, consacré à Katsushika Hokusai (1760-1849), qui demeure l’artiste japonais le plus connu au monde. Si son nom est toujours associé à l’estampe de La grande vague au large de Kanagawa, ou encore, au Mont Fuji sous l’orage, deux estampes de la série des Trente-six vues du mont Fuji, le génie de cet artiste est loin de se résumer à ces deux estampes.

                                        Réplique d’Hokusai Katsushika et sa fille, Oei.

Ce musée de trois étages a été construit à proximité du lieu où naquit ce célèbre artiste. Composé de plusieurs blocs aux formes géométriques recouverts de panneaux d’aluminium qui brillent au soleil comme un miroir, il offre aux visiteurs un intérieur très lumineux.

                            

                       

                                           

                                           

                       

                                                            

Il n’y a pas de quoi d’ennuyer à Tokyo, voyez-vous ! :-)    J’ai voulu jeter, également, un œil au Musée des Sabres, mais il était fermé… Cette fois-ci, il va me falloir me préparer à partir…

21/8/2019

Retour à Tokyo et fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 18:02:48

Quittant le Fujiyama…

             …j’ai terminé ma boucle dans la péninsule d’Izu

                       Cette péninsule, réputée pour ses plages, ses paysages magnifiques et ses eaux, pour sa maison que l’empereur Miji s’est fait construire et que l’on peut visiter, est célèbre, également, pour la ville de Shimoda, port ouvert aux étrangers par la convention de Kanagawa signée en 1854 sous la férule du commodore Matthew Perry.

Ce traité « inégal », signé entre le shogunat de Tokugawa et le commodore Perry, représentant les Étas-unis, autorisait les Occidentaux à entrer dans les ports japonais de Shimoda et Hakodate afin de s’y ravitailler en charbon et en vivres. Cette convention a permis, un peu plus tard, la signature du traité d’amitié et de commerce États-Unis-Japon de 1858, qui a défini les termes de l’ouverture du Japon au commerce et a permis aux Britanniques, aux Néerlandais, aux Français et aux Russes d’obtenir peu après des conventions similaires.

Cette première capitulation du shogunat devant des étrangers marque le début du déclin du « généralissime » par rapport à l’Empereur, déclin qui aboutit en 1867 à l’avènement de Mutsuhito et à la restauration Meiji. L’empereur Meiji (明治天皇, Meiji Tennō), ou prince Sachi no Miya, connu de son vivant en Occident par son nom personnel Mutsuhito (睦仁), choisit, en effet, selon la tradition impériale, un nom posthume lors de son accession au trône, Meiji, qui désigne également l’ère de son règne : Meiji (明治時代, Meiji jidai). Depuis s’est instaurée pour ses successeurs la coutume de faire coïncider les ères avec le règne des empereurs et de donner leur nom posthume à la période de leur règne.

Son règne (gouvernement éclairé) fut marqué par des réformes radicales,, comme la suppression du système féodal, l’abolition des castes, l’intégration des samouraïs dans l’Armée, l’éducation obligatoire… Elles permirent au Japon de sortir de son isolationnisme et, en se tournant vers l’Occident, de s’industrialiser, transformer profondément son système économique et entrer dans la modernité.

                                    

                            La mine d’or de Toi Kinzan

            À Toi, on a commencé à exploiter l’or en 1370, mais l’exploitation s’est faite à grande échelle vers la fin du XVIe siècle à l’époque de Tokugawa Ieyasu, daimyo puis shogun du Japon. Plusieurs mines étaient en activité en 1577, et Tokugawa Ieyasu entreprit de les développer dès 1601. La péninsule d’Izu comprenait, à un moment donné, soixante mines d’or !  . L’or et l’argent produits par ces mines ont permis la production des pièces de monnaie du système monétaire Tokugawa, et ont contribué à la prospérité des Tokugawa.

           La mine de Toi est la deuxième mine d’or la plus productive du Japon, après la mine de Sado située dans la Préfecture de Niigata. En 1625, l’extraction a été temporairement suspendue et a été reprise en 1906. En 1965 la mine s’est épuisée et a fermé. Elle a produit, au total 40 tonnes d’or (80 tonnes pour Sado) et 400 tonnes d’argent ! Après sa fermeture, la mine d’or s’est reconvertie en attraction touristique. On visite le tunnel datant de la période Edo (1603-1868), qui s’allonge sur plus de 100 km de long, mais dont la partie touristique couvre seulement une longueur de 400 m. On y trouve, également, un musée de la mine, appelé Ogonkan, où l’on peut admirer le plus grand lingot d’or du monde (250 kg).

                      Il va me falloir, à présent, rentrer à Tokyo, afin de prendre l’avion pour la France…

                                    

                                    

18/8/2019

Aquarelles, gouaches, dessins…

Classé dans: — Brigitte @ 11:04:53

           Ce fut un très beau mariage ! Les mariés étaient heureux et magnifiques ! La robe blanche à dentelles de ma nouvelle nièce était de toute beauté !

                                         

               

                       

Quelques aquarelles, gouaches et dessins du voyage…

                                         

          

                                         

16/8/2019

Quelques images du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 20:33:20

                                      Le grand jour est proche !… :-) C’est demain, samedi 17, que mon neveu se marie ! En attendant voilà un « pot-pourri » d’images du voyage… qui se dit, également : ポプリ= popuri, en japonais… ;-)

                         

                         

                         

                                        

                              

                         

                                        

                         

                         

                    

                              

                              

                                        

15/8/2019

Le chemin de Nakasendō

Classé dans: — Brigitte @ 20:11:52

                          Je viens, aujourd’hui, de parcourir une petite portion du célèbre chemin de Nakasendō qui reliait Edo (Tokyo) à Kyoto par l’intérieur du pays et reproduit en estampes par Hiroshige.

                         Le chemin de Nakasendō (中山道), également appelé Kisokaidō (木曾街道), qui signifie grossièrement « route de l’intérieur », est l’une des cinq grandes routes impériales du Japon pendant la période Tokugawa ou Edo (1603-1868), et permettait de joindre Edo (ancienne Tokyo) à Kyoto en traversant les montagnes centrales :

                         Ce chemin, d’une longueur de 533 km, était parcouru en une vingtaine de jours. Il nécessitait parfois une préparation spécifique, notamment lors du passage de certains cols comme le col des Torii au-dessous de Narai. Plus longue et plus difficile que la route côtière de Tokaido, celle du Nakasendô était un peu moins empruntée, mais plus sûre. Comme les quatre autres routes, celle-ci s’est développée sur des portions de routes plus anciennes, et comptait 69 villages-étapes qui permettaient aux voyageurs de se reposer en chemin. Onze de ces 69 villages se trouvent dans la vallée de Kiso, et ils étaient déjà reliés entre eux avant même la construction du Nakasendô par un chemin appelé Kisoji (d’où l’autre nom de cette voie). Ce chemin était à l’origine un chemin commercial, intégré, par la suite, au Nakasendō.

                        Bien qu’il y ait eu beaucoup de constructions modernes le long de cette voie, quelques parcelles d’origine demeurent, alors que d’autres ont été reconstituées ces dernières décennies. La section la plus connue et la plus spectaculaire se situe dans la vallée de Kiso, entre Magome-juku (préfecture de Gifu) et Tsumago-juku (préfecture de Nagano), les 42e et 43e étapes du chemin. Ce sont les deux villages les plus authentiques, Long de 8km, ce chemin, par endroits encore pavé par le Ishidatami (« tatami de pierre »), permet de marcher sur les traces des empereurs, au cœur de la forêt et des montagnes.

          Utagawa Hiroshige - Les 69 étapes du Kisokaido: 42e station : Magome © Trustees of the British Museum

                      Je suis, donc partie de Magome pour me rendre à Tsumago qui compte une douzaine de kms. Ces 2 villages sont typiques de villages de montagne avec leur rue principale en pierre et leurs maisons de style japonais en bois. Le sentier démarre en haut du village. Après avoir passé les tablettes (kousatsuba) qui annonçaient les ordres du shogun, le chemin bien tracé grimpe doucement jusqu’à un moulin. La vue sur la vallée et la campagne est magnifique !…

                         

                             

                         

                        

                        

                       Le chemin constitué, parfois, de pavés, parfois de pierres, parfois plus sablonneux, passe entre les maisons des villages, les champs, les forêts de pins et de bambous et rencontre des rivières et des cascades, le tout avec les montagnes en arrière plan. Sur le côté de la voie, un panneau conseille de faire sonner la petite cloche mise à disposition afin d’éloigner les ours.

                        

Il paraît que des ours traînent dans le coin et, tous les 100 m, à peu près, il faut tirer une petite cloche pour les éloigner…

                        

                        

                        

                        

                       Le bruissement du vent dans les cyprès, le chant des oiseaux et le bruit des cascades et rivières en font un sentier bucolique. J’étais sur mes gardes, je n’ai rencontré qu’un serpent et je ne sais lequel des deux a été le plus effrayé…

                        

                        

                                 

         

                        

                             

               

                        

                        En continuant de descendre, la forêt s’éclaircit, et on arrive, alors, au village de Tsumago.

                        

                        

                        

                        

                        

                        

          Utagawa Hiroshige - Les 69 étapes du Kisokaido: 43e station : Tsumago © Trustees of the British Museum

14/8/2019

Matsumoto et Kamikochi

Classé dans: — Brigitte @ 20:03:20

                              Matsumoto

                               C’est une ville de 239.000 habitants, située à 50 km de Nagano, à une altitude de 592 m. La célébrité de l’élégant château de Matsumoto dépasse largement le cadre de l’archipel. Et pour cause : superbement conservé alors que sa construction remonte au XVIe siècle, devenu plus récemment Trésor national du Japon, il est, sans doute, doute l’un des châteaux japonais les plus représentés, grâce, notamment, à sa superbe robe noire qui rappelle celle du château d’Okayama (voir mon voyage Le Japon en automne). C’est la raison pour laquelle on l’a surnommé “Karasu-jō : le château du corbeau“.

                             Construit en 1504, à l’époque troublée des guerres civiles, il n’a jamais été reconstruit. C’est le château original, que l’on visite. Son imposant donjon, aujourd’hui classé Trésor national, est le plus ancien des donjons à cinq étages de tous les châteaux du pays. On y a une très belle vue sur les sommets des Alpes japonaises et sur le plateau de Utsukushigahara.

                         

                           Cependant, il faut y monter, comme je l’ai fait… sur des marches de 40 cm de hauteur ! Dans des escaliers d’époque à double sens avec un passage qui se rétrécit avec l’altitude !… Comment faisaient tous ces samouraïs avec leur attirail ?!…

                                             

                              Kamikochi

                             Aujourd’hui j’ai fait une grande randonnée dans les Alpes Japonaises (15 km) à Kamikochi, vallée forestière de 15 kilomètres située le long de la rivière Azusa, au cœur des Alpes Japonaises dans la préfecture de Nagano. Le plateau de Kamikochi s’étend entre 1.400 et 1.600 mètres d’altitude, entouré de sommets atteignant plus de 3.000 mètres pour les massifs environnants. Le premier à avoir atteint les pics de la région serait le prêtre bouddhiste Banryu (1786 - 1840), issu d’une branche du bouddhisme prônant les longues retraites en montagne.

                                             

                         

                          

Les chemins sont parfaitement tracés et balisés, impossible de se perdre.

                         

                          

                         Puis, de retour à Matsumoto, arrêt au Musée des estampes japonaises (Ukiyo-e). Pas de quoi s’ennuyer !…

                         

                          

                        Ce musée privé, appartenant à la famille Sakai, conserve un patrimoine artistique rassemblé sur cinq générations depuis 200 ans ! Cent mille pièces comprenant œuvres originales et tirages des premières Ukiyo-e juqu’aux gravures modernes, certaines d’artistes célèbres comme Katsushika Hokusai ou Hiroshige Ando, composent cette immense collection. L’accès au musée, situé en périphérie de la ville, n’est certes pas aisé, mais l’on ne saurait se passer de le visiter.

                         

                          

                     Le jour J approche !… Le but de ma venue au Japon, cette année, est le mariage de mon neveu avec une jeune Japonaise au pied du Mont Fuji, le week-end prochain, et auquel je suis invitée…

                                                                                 

13/8/2019

Impressions de Nagano

Classé dans: — Brigitte @ 09:20:44

                         

                                     

12/8/2019

Nagano et Obuse

Classé dans: — Brigitte @ 20:00:35

                              Au cœur des Alpes Japonaises à Nagano, sélève un temple vénérable : le Zenkō-ji, (reconstruit au XVIIIe siècle), le deuxième temple le plus important après celui de Nara.

                          

Avec la reconstruction du temple Zenkō-ji au XVIIIe siècle, la ville de Nagano a connu une croissance rapide grâce au flux constant de pèlerins. Elle est, aujourd’hui, un centre politique, économique et culturel prospère qui a acquis une renommée internationale, lors des Jeux Olympiques d’hiver en 1998.

                            Construit au VIIe siècle, ce temple est classé Trésor National; il abriterait la toute première statue de Bouddha Amida apportée sur l’Archipel par des missionnaires coréens lors d’une visite en 552… Mais elle n’a jamais été proposée à la vue du public. Fût-ce lors de la grande cérémonie Gokaichō qui a lieu une fois tous les sept ans ; c’est une copie qui est exposée.

                           En dehors de cet événement exceptionnel, le temple reçoit chaque année des millions de fidèles, qui franchissent deux portes massives (Niōmon et Sanmon), de part et d’autre de la rue Nakamise dōri,. Dans son bâtiment principal, les plus audacieux peuvent emprunter un couloir souterrain dont la traversée dans l’obscurité complète leur permettra d’essayer de toucher une lourde clé les conduisant à… l’Éveil !

                          Tous les matins, aux alentours de 5h 1/2-6h se tient une cérémonie religieuse publique, nommée « Ojuzu-Chodai ». Le père supérieur tapote la tête des fidèles avec son chapelet, le juzu, pour les bénir. Nombre de pèlerins s’y pressent. C’est un temple très tolérant qui accepte à la fois les deux sectes Jodō Shū et Tendai, deux tendances du bouddhisme japonais, et les hommes comme les femmes. Je me suis particulièrement attachée à la cérémonie de l’aube. J’ai gravi vaillamment les escaliers à 4h30 du matin. Le grand prêtre nous a bénis un à un, puis les moines, crânes rasés et vêtus de somptueuses robes de soie vinrent se mettre à genoux devant l’autel. Des lectures de textes sacrés entrecoupées de sons de gong et de volutes d’encens. Tout un rituel s’ensuit pendant près de 2 h. Photos interdites…

Le temple de Zenkō-ji, dont la cloche avait sonné l’ouverture de la cérémonie d’inauguration des Jeux d’hiver de Nagano en 1998, a refusé de participer au relais de la flamme olympique, lors des Jeux de Pékin, en 2008, en solidarité avec les Tibétains. Il devait être le point de départ de la flamme dans le pays, et a contraint le Japon à choisir un autre point de départ. Il fut vandalisé quelques jours plus tard, peut-être en relation avec cette décision…

                          Ensuite, j’ai pris un train local pour me rendre à Obuse où vécu Hokusaï. C’est une petite ville aux multiples secrets, avec un très beau centre montrant de luxueuses maisons anciennes. Mais elle n’a pas toujours été une petite ville. À l’époque Edo, elle était un important domaine féodal qui avait su tirer profit de son emplacement idéal sur les routes commerciales du centre du Japon pour prospérer. Outre des industriels, elle attirait à cette époque des artistes de renom, dont l’un des plus célèbres : Katsushika Hokusai. Résidant à Edo (aujourd’hui Tokyo), il a passé beaucoup de temps à Obuse dans les dernières années de sa vie. Il y est venu pour la première fois en 1844 à l’invitation d’un jeune marchand local qui avait brillamment réussi dans le commerce, et qui lui fit construire une demeure où il a pu travailler confortablement et calmement jusqu’à la fin de sa vie.

Cette histoire est retracée dans le très beau musée Hokusai, situé en plein cœur d’Obuse, au milieu des vignobles et des châtaigneraies. Le lieu abrite d’innombrables œuvres de l’artiste, et, notamment, des peintures réalisées ici à la fin de sa vie. On peut visionner des vidéos retraçant la belle carrière de cet artiste, dont ses œuvres les plus célèbres : Les trente-six vues du Mont Fuji :

Tout commence à la fin de l’époque Edo (1603-1868), quand Kozan Takai, peintre d’ukiyo-e confucianiste, voyage à Edo (l’ancienne Tokyo) et rencontre l’artiste déjà célèbre Hokusai Katsushika. Quelques années plus tard, ce dernier lui rend visite à Obuse. C’est le début d’une amitié artistique. Kozan est issu d’une riche famille de marchands de saké. Il aime l’art mais devient surtout un mécène pour les artistes, particulièrement pour Hokusai. Il lui fait construire un atelier sur place pour lui permettre de se consacrer pleinement à la peinture. Il a déjà 83 ans, Kozan 37. Par générosité, l’artiste fait plusieurs séjours à Obuse jusqu’à ses 89 ans, laissant de nombreuses œuvres derrière lui.

                            

                            

                    Coup de chance, ma longue journée fut complétée par la fête d’Obon (fête des âmes). Elle se déroule au milieu du mois d’août, lors des vacances d’été. Les Japonais rentrent dans leurs familles pour honorer leurs ancêtres et en profitent pour participer à de nombreux festivals locaux et régionaux (matsuri ), que j’ai déjà évoqués précédemment.

                            

                            

                            

Au Japon la perception de la mort n’est pas exactement la même qu’en Occident. La disparition d’un proche signifie un renouveau pour son âme. La fête d’Obon traduit bien cet état d’esprit. Chaque famille agrémente l’autel de la maison appelé butsudan de certaines offrandes : de l’encens, des fleurs ou des fruits selon les régions. Obon est un rassemblement familial. Des danses traditionnelles sont associées à cet événement. Chanteurs et musiciens animent les rues et places où les visiteurs, vêtus de leurs yucatas dansent en rond. Au son du tambour, une jeune femme dirigeait cet ensemble…

10/8/2019

Kakunodate - Les samouraïs

Classé dans: — Brigitte @ 21:14:45

             Je ne pouvais pas passer dans le Nord du Japon (Akita) sans aller visiter la ville de Kakunodate 角館, le fief des samouraïs.

          

                           On dénombre plus de 80 demeures, dont une bonne dizaine sont entièrement d’époque (XVème siècle) bien entretenues entourées d’un beau jardin aux essences multiples.

Certaines sont transformées en musée (famille Aoyagike). Ces maisons sont habitées et conservées depuis l’époque Edo(1603-1868) et n’ont pas été influencées par l’occidentalisation voulue à l’époque Meiji (1868-1912)

La ville a donc gardé la même allure depuis 400 ans, avec ses ruelles tranquilles, son quartier résidentiel au charme mystérieux. En 1620, le Daimyô (gouverneur féodal du XIIe au XIXe siècle) Ashina ordonne de construire une citadelle au nord de la plaine de Senboku, un lieu entouré de montagnes, idéal pour rester protégé. Pourtant en 1656, la famille Satake s’empare de la citadelle, gardant le pouvoir durant 200 ans. Un bienfait car Kakunodate connaitra, alors, une grande prospérité, devenant le centre politique, économique et culturel de la région du Senboku.

                       Uchimachi  est le quartier des maisons de samouraïs, jalousement gardées par les descendants des fameux guerriers qui nous ouvrent leur porte, gratuitement. La ville est coupée en deux par une grande place appelée Hiyoke. C’est une nécessité adoptée depuis longtemps afin de protéger des incendies les quartiers de maisons en bois des commerçants et des samouraïs.

                        

                        

                

                                  

                           

                        

                        

                        

                        

Au bord de la rivière Hinokinai, un long tunnel de cerisiers, ou somei yoshino, s’étend sur plus de deux kilomètres depuis 1934. Ils ont été plantés pour fêter la naissance de l’empereur du Japon Akihito, qui vient d’abdiquer pour laisser le pouvoir à son fils. Début mai, sous les branches de cerisiers aux fleurs roses, les bords de la rivière offrent, ainsi, un spectacle enchanteur. C’est ce qui a fait surnommé cette ville « la petite Kyoto du Tohoku »

                Kakunodate est, donc, connue pour la magnificence de ses cerisiers et ses maisons de samouraïs, mais également pour le travail du kaba-zaiku : objets réalisés en écorce de cerisier polie, excessivement chers ! . L’écorce est d’abord nettoyée et traitée pour la rendre lisse et uniforme. Le bois de l’arbre lui-même est découpé dans la forme souhaitée, puis l’écorce est ensuite ré-appliquée en usant de la sève du bois comme adhésif. Le processus d’application consiste à utiliser une petite truelle métallique chauffée au feu. Chaque surface nécessitant une procédure distincte, ce travail prend beaucoup de temps…

9/8/2019

Hiraizumie et Gembikei

Classé dans: — Brigitte @ 20:55:00

                            Vendredi 9 août… Ce jour à Hiraizumi-Chō, les temples rivalisent de beauté, les originaux brûlés, ont été reconstruits à l’identique.

                           平泉町, Hiraizumi-chō, inscrite, avec les cinq sites qui l’entourent, au patrimoine mondial de l’humanité, est un bourg de 8.000 habitants, environ, situé dans le nord de l’île de Honshū, dans la préfecture d’Iwate. Mais elle a un passé historique remarquable, rivalisant, au XIIe siècle d’opulence avec Kyoto !…

Je suis enchantée par une allée de cryptomères âgés de plus de 350 ans dont les racines torturées témoignent de leur longue vie.

                          

                          

    

    

                         

                         

                         

                         

                         

                         

                     Puis de longs chemins compliqués de trains et bus locaux, m’ont conduite à la beauté calme des gorges de Gembikei, après avoir traversé de tous petits villages aux maisons basses avec jardinets, fleurs bichonnées, visages burinés des habitants…

                      La beauté de ces gorges est renommée depuis des siècles. Le seigneur du clan Date de Sendai, Date Masamune (1567-1636), considérant qu’il s’agissait là d’un lieu à la beauté extraordinaire s’y rendait régulièrement. Il y aurait même fait planter des cerisiers afin de sublimer un peu plus le cadre. Une cinquantaine d’arbres fleurissent toujours chaque printemps. La rivière Iwai aux eaux turquoise qui y coule est tempétueuse. Son fort courant drainant sable et cailloux dans des tourbillons a creusé au fil du temps de larges crevasses dans les rochers à proximité de la rive.

                         

                         

                         

   

8/8/2019

Quelques aquarelles…

Classé dans: — Brigitte @ 17:53:59

                       Ce matin, très tôt, j’ai pris un train pour aller voir le célèbre marché de poissons à Shiogama, mais celui-ci n’a pas grand-chose à voir avec celui de Tokyo. Puis changement de cap pour arriver à Hiraizumi avec changement de train. Pas d’auberge de jeunesse ici ; donc j’avais réservé un petit hôtel, mais un peu éloigné, en indiquant mon heure d’arrivée…

                       Quelle ne fut pas ma surprise, à la gare, de constater que j’étais attendue !… :-) Et je viens de goûter aux joies d’un très bel onsen… Agréable hôtel ! Tout se passe bien.

                         Aujourd’hui, quelques aquarelles de mon carnet de voyage…

                                 

                                 

                                 

                             

                                           Matsuri Tanaba, à Sendaï

                      En espérant que le Fuji-san ne va pas se réveiller !… ;-) Mais, peut-être pour un petit feu d’artifice pour un certain mariage… Qui sait ?… :-)

7/8/2019

Le temple Yama-dera

Classé dans: — Brigitte @ 21:25:25

                       Aujourd’hui je me suis éloignée de Sendaï pour aller, par le train local, sur les traces du poète-voyageur Matsuo Bashō à Yamagata située à 60 km, afin de visiter le temple Yama-dera (山寺, litt. « temple de la montagne »). C’est un temple bouddhique, construit à flanc de montagne ; son véritable nom est Risshaku-ji (立石寺 – temple des rochers debout). Il est constitué, en réalité, d’une quarantaine de bâtiments, certains localisés à la base de la montagne tandis que d’autres s’élèvent au sommet, à des altitudes comprises entre 300 et 420 mètres. Au sein du bâtiment Konponchu-do brûle une flamme importée du temple Enryaku à Kyoto et qui serait présente sur place, et allumée, depuis la création du Yamadera, soit en l’an 860 ! C’est ici que Matsuo Bashō a composé l’un de ses plus célèbres haïkus :

                            

« 閑さや – 巖にしみ入る – 蝉の声 »

« Shizukasa ya – iwa ni shimiiru – semi no koe »

« Ah le silence

et vrille, vrille le roc
le cri des cigales »

                      Eh bien, c’est tout-à-fait cela : aller sur la montagne, gravir les 1200 marches (à la température de 35 degrés), accompagnée des chants des cigales et de l’odeur des grands pins… Des temples sont accrochés à la montagne, qui laissent découvrir des rochers aux formes étranges. Tout est silence…

                            

                            

                         

                                  

                                  

                                  

                                      

                       En 1932 le Risshaku-ji fut classé site historique national du Japon, mais, en 1996, un honneur d’un autre genre lui fut décerné. En effet, le Ministère de l’environnement japonais, dans l’intention de combattre la pollution sonore, décida de créer une liste de cent sons naturels du Japon… dans laquelle on retrouve le chant des cigales du Yamadera

                                                                                    

6/8/2019

Visite de Sendaï

Classé dans: — Brigitte @ 22:43:54

                     Aujourd’hui visite de la belle ville moderne et très arborée de Sendaï. Peuplée de 1.100.000 habitants, 仙台市, Sendai-shi est l’une des douze plus grandes villes du Japon, la plus importante de la région du Tohoku. Entre les montagnes, à l’est et la côte du Pacifique à l’ouest. La plupart des montagnes de Sendaï sont de très anciens volcans endormis. On y rencontre de nombreuses sources chaudes témoignant d’une activité hydrothermique. Elle possède un château, construit près de la rivière Hirose-gawa, afin de l’utiliser comme douve naturelle. La rivière est réputée pour son eau exceptionnellement propre et sa beauté naturelle, et a été choisie par l’Agence japonaise pour l’environnement comme l’une des « 100 Grandes eaux du Japon ». De beaux musées et temples détruits pendant la guerre et reconstruits à l’identique, au poil près. :-)

                    Le Zuihō-den est un mausolée orné d’un seigneur féodal d’Edo, aux belles sculptures. Un musée s’élève à proximité du tombeau :

                           

                           

                           

                    En ce moment, le matsuri de Sendaï bat son plein. Les Japonais célèbreraient chaque année entre 100 000 et 300 000 fêtes (matsuri). Dans pratiquement chaque communauté de l’Archipel, il existe un matsuri unique en son genre aux origines et des caractéristiques tout à fait particulières. Les habitants ont une affection particulière pour ces fêtes traditionnelles qui ponctuent la vie du pays, tout au long de l’année. Beaucoup de ces fêtes sont étroitement liées à un moment particulier du calendrier, entre autres la célébration du repiquage du riz au printemps et les rituels de conjuration des épidémies, typhons et autres ravages provoqués par les insectes dans les cultures pendant l’été. La récolte du riz en automne est l’occasion d’autres fêtes pour remercier les divinités (kami). Les matsuri célébrés en hiver sont, quant à eux, destinés à purifier les membres de la communauté avant la fin de l’année et à les revigorer pendant la saison froide. Le cycle des fêtes célébrées tout au long de l’année au Japon témoigne du sens aigu du changement des saisons des habitants de l’Archipel.

                           

                           

                      De grandes banderoles et guirlandes multicolores attachées à des mâts où chaque couleur a sa signification. Je suis allée voir le feu d’artifice qui ouvre le matsuri.

                           

                     À cette occasion, les jeunes gens ont revêtu leurs beaux kimonos et yukatas. Les familles se promènent et pique-niquent sur les pelouses en s’éventant. Il faut bon vivre à Sendaï malgré la bonne chaleur bien « humide »…

5/8/2019

La baie de Matsushima

Classé dans: — Brigitte @ 22:30:31

Le clou de la journée de ce lundi 5 août a été la visite de la baie de Matsushima située à 20 kms de Sendaï. La baie de Matsushima est, dit-on, l’un des trois plus beaux paysages du Japon ! Elle offre, en effet, un spectacle saisissant. Les pins qui revêtent ses 260 îlots ont donné son nom à l’archipel, “îles aux pins", et lui ont valu de faire partie des Nihon sankei, les trois paysages les plus pittoresques du pays, aux côtés d’Itsukushima, sur l’île de Miyajima, et d’Amanohashidate, au nord de Kyoto.

                         

Les îles de Matsushima sont le résultat d’un phénomène géologique singulier : chacune d’elles est la pointe émergée d’une ancienne vallée recouverte par les eaux au gré des mouvements tectoniques. Au sein de l’archipel, la profondeur de la mer ne dépasse pas 10 mètres. Le temps ne laissa dépasser que ces îlots et l’érosion leur donna toutes les formes imaginables, dont certaines aux allures de champignon. Les pins profitèrent de ces conditions naturelles favorables pour recouvrir l’archipel d’un manteau de verdure et achever d’en faire un paysage unique au Japon.

                         

                         

J’ai pu admirer dans le calme temples et jardins sans oublier les quatre vues recommandées (magnifique, mystérieuse, splendide et dynamique) de ce paysage insulaire qui semble flotter sur la mer et s’étendre à l ‘infini dans le ciel. Je comprends que les moines aient choisi cet endroit !

4/8/2019

SendaI… et séisme

Classé dans: — Brigitte @ 21:57:51

                         Aujourd’hui, je pars pour Sendaï dans le Shinkansen (train rapide et beaucoup plus confortable et précis que notre TGV).

                        Et puis, voilà qu’à peine arrivée, je vis un tremblement de terre de force 6,3 !…

Séisme de magnitude 6,3 à 52 km de Minamisōma, préfecture de Fukushimal. 4 août à 12h 23 (heure de Paris)

Donc 19h 30 pour moi !… Bon rien de grave, mais l’émotion est là ! Ce matin je suis passée par Fukushima. Tout avait l’air bien calme. L’épicentre se trouve non loin des côtes de Sendaï où je suis. La nuit tombe vite, ici. Il faisait déjà noir depuis longtemps. Tout le monde est descendu dans la rue et même les Japonais qui ont l’habitude étaient effrayés. Ils sont collés à la TV… En espérant qu’il n’y aura pas de choc plus grave…

             Je ne m’inquiète pas ; je me console devant une assiette de sushis et une bière de Sapporo.

             Tiens, rions un peu, avant de nous endormir : une photo de cet après-midi auprès de la statue de bronze d’un sumo qui fut très célèbre au Japon :

                              

3/8/2019

Japon — Troisième voyage

Classé dans: — Brigitte @ 23:08:31

                    J’ai quitté Paris le 2 août afin d’entamer un troisième voyage au Japon. Du côté des Alpes japonaises, cette fois !

                    Ce sera, donc, après l’automne et le printemps, le Japon en été ! :-)

                   Me voilà bien arrivée à Tokyo, sans problème… Tout glisse bien comme leur train. Une douce chaleur enveloppante m’a envahie à la sortie de l’avion.

                   Quand il fait chaud — et il fait chaud ! — je suis dans mon élément. Mais c’est vrai : on transpire bien !

                   J’ai eu le temps d’aller déjà dans un musée mais l’expo annoncée sur Bonnard était terminée… depuis un an !… Ils ne mettent pas à jour leur calendrier !

J’ai retrouvé l’ambiance frénétique et pleine de lumière de Rappongi :

                      

La nuit tombe très tôt. Je continue ma collection de photos de plaques d’égout…

              Et je dois penser à me sustenter…

                                        

En fait, j’ai dégusté ces trois coquillages préparés genre barbecue. J’ai craqué quand j’ai vu cela, dans l’avion on meurt de faim maintenant et il faut payer pour avoir un extra…

                                        

              Première impression de Tokyo la nuit :

     

             Ensuite, je vais retrouver mon lit… Je dors dans une auberge de jeunesse près du parc Ueno. Très bien située et jeunes sympas, mais il me faut grimper sur le lit en hauteur où m’attend un bon matelas moelleux.

            Bonne nuit, les amis ! :-)

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