LEH — Les monastères — LAMAYURU
Le monastère de LAMAYURU reste, pour moi, le plus inoubliable. D’abord par sa situation dans un site superbe, surplombant un ancien lac asséché, tapissé de pics sculptés artistiquement au fil du temps par l’eau puis par le vent. Tout autour, un paysage surréaliste de cheminées de fées et une mer de sable pétrifiée. Les habitants de cette région appellent ces créations des forces de la nature « terre lunaire ».
Mais ma chance a été aussi d’assister au festival donné sur place par les moines et pour lequel je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager les images.
Ces étonnantes danses rituelles sont effectuées par les moines de grade supérieur. D’un pas lent au son des immenses trompes tibétaines et des cymbales,
ils tournoient, faisant virevolter leurs lourds costumes très colorés.
Je contemplais ce spectacle avec une sorte de fascination. Ne pouvant parvenir à détacher mes yeux de ces lents tournoiements, j’étais comme happée par une spirale sans fin…
Poulbot ladakhi Un moine en costume
Le tablier est constitué d’os humains
Les habitants se pressaient, nombreux, pour jouir du spectacle
et en costumes traditionnels, certaines femmes portant leurs longues coiffes parsemées de turquoises et de cornalines, la perak. De forme oblongue, celle-ci recouvre la tête et descend sur la nuque puis le long du dos pour se terminer en pointe, l’ensemble évoquant un cobra dressé. La totalité de la surface de la partie centrale (en cuir recouvert de tissu rouge) est couverte de turquoises, de cornalines, de corail et de perles de nacre. Sur la partie frontale un reliquaire incrusté de pierres figure la tête d’un cobra, symbole de fertilité. De chaque côté de cette partie centrale sont fixées deux grandes oreillettes en astrakan auxquelles les femmes cousent leurs cheveux nattés pour maintenir l’ensemble.
Les hommes portent de longues robes épaisses et tiennent à la main leur moulin à prières.
Il est permis de déambuler à volonté dans ce grand monastère dans lequel on peut contempler des fresques très anciennes représentant la vie de Bouddha et une grande collection de manuscrits. On y admire encore des collections renommées de tapis, de thangka et de statues.
Les thangka (littéralement pièce que l’on déroule) sont des peintures sur toiles propres à la culture tibétaine. Ils peuvent être de toute taille, depuis celui que l’on enroule sur deux baguettes passées dans ses ourlets jusqu’à des pièces monumentales destinées à décorer un mur… voire une pente sur plusieurs dizaines de mètres. Représentant généralement des diagrammes mystiques symboliques (mandala), des divinités du bouddhisme ou de la religion bön, ou encore des portraits du Dalaï lama, ils ont, le plus souvent, pour but de servir de support à la méditation.
J’espère que le spectacle vous aura plu !
À suivre, encore… Brigitte
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Comment par carline auvitu — 11/1/2015 @ 10:17:41