TAHITI (suite)
Papeete, le 12/04/06
Un peu de géographie :
La Polynésie française est composée de cinq archipels (Société, Marquises, Tuamotu, Gambier et Australes) représentant au total 118 îles dont certaines ne sont pas habitées, éparpillées sur plus de 4 000 000 km² de mer. De sorte que, si l’on projette la carte de l’Europe sur la Polynésie française, les îles australes se trouvent à la hauteur des Pyrénées tandis que l’archipel des Marquises se situe au niveau de la mer Baltique !
On compte environ 250 000 habitants dont les trois-quarts sont concentrés sur l’archipel de la Société où se trouve l’île de Tahiti. Celle-ci est la plus grande des îles, surmontée par 2 volcans, présente des montagnes escarpées nimbées de nuages et de vallées profondes, avec végétation luxuriante, rivières aux eaux vivifiantes et plages de sable … noir.
Nous sommes arrivés très tôt ce mardi 11 avril et j’ai été surprise de voir ces îles dominées par de hautes montagnes sortir tout doucement de la nuit noire et s’entourer d’un mauve suave et d’un bleu turquoise avec encore quelques brillants perdus dans le ciel.
L’air était très doux. Un pilote vêtu d’une belle chemise bariolée et d’un bermuda a grimpé à bord. Un remorqueur peint en jaune et bleu est venu nous guider. Le port de Tahiti n’est pas très grand, quelques cargos à quai et j’ai remarqué aussi de belles grues rouges, jaunes et bleues. Déjà toutes ces couleurs me faisaient entrevoir les images pleines d’exubérance que l’on peut avoir de Tahiti.
Les dockers se sont tout de suite mis au travail et nous, les passagers ,avons pris un taxi pour nous rendre en ville et nous avons fait affaire avec le chauffeur qui nous a proposé de faire le tour de l’île. Il n’y a, du reste, qu’une route circulaire de 130 km; les villages se suivent. On remarque tout au long du trajet ces petites maisons basses et colorées avec jardin et fleurs. Certaines sont très belles et d’autres beaucoup plus modestes mais empreintes d’un charme singulier. On peut apercevoir quelques petites plages de sable noir bordées de cocotiers où les barques des pêcheurs sont posées sur des trépieds.
La capitale, Papeete, est le centre économique de l’île, sans cachet particulier, à mon avis. Jacques Chirac a même sa place !
La vie y est très chère. La monnaie est le franc CFP (1 € =119,33 CFP). Les polynésiens sont courtois. Les hommes portent des bermudas et des chemises colorées. Une grande majorité des femmes (vahinés) porte des paréos multicolores, et se pare d’une fleur glissée sous l’oreille. Les polynésiens, aussi bien hommes que femmes, aiment bien manger et leur constitution traduit cette habitude…
Après ce tour de l’île, mes « collègues » de voyage, fatigués, sont retournés à notre cargo. J’ai préféré me promener dans Papeete, mais les commerces fermant à 16h30 et la ville n’ayant pas un attrait extraordinaire, j’ai regagné à pied le port situé à 40 minutes de la ville, la route traversant des zones industrielles.
J’étais heureuse d’être arrivée « chez moi », accueillie par les ballets de grues qui soulèvent inlassablement ces quantités énormes de farine (36 000 sacs) afin de les déposer sur les camions qui les transportent dans des entrepôts, tandis que les containers se balancent presque gracieusement au-dessus de nos têtes.
Nous avons été à l’honneur au journal télévisé : nous venons ravitailler l’île en farine!
Sachant que la Gazellebank restait à quai le lendemain, j’ai décidé de passer ma journée sur l’île de Morea, située à 18 kms de Tahiti (30 minutes par le bateau express). Arrivée au débarcadère, on m’a indiqué une plage située à « 10 minutes à pied »… qui se sont allongées en trois-quarts d’heure sous une belle chaleur! J’ai été récompensée de ma marche en découvrant une très belle plage au sable fin et blanc avec des cocotiers comme l’on peut en voir sur les cartes postales.
Je me suis baignée dans cette mer vert émeraude. L’eau était délicieusement bonne! Puis, je suis revenue sur la route vers 12 heures et, pour me rassasier, j’ai trouvé une « roulotte » où l’on vend des noix de coco fraîches. On creuse un petit trou dans la noix, on boit l’eau de coco puis la noix est cassée et on déguste la chair blanche.
Après ce frugal repas, j’ai attendu le bus local qui fait le tour de l’île. L’île, très belle, est composée de huit vallées. Deux célèbres baies dont celle de Cook encadrent le Mont Rotui. Le bus passe par la seule route ombragée qui est un régal pour les yeux.
Des fleurs multicolores égayent cette végétation luxuriante qui borde la route. Les indigènes montent et descendent du bus sur simple appel de leur part. Je suis revenue à l’embarcadère pour reprendre le dernier bateau vers 17h. De retour sur le cargo, j’ai appris que celui-ci avait plus de chargement que prévu et que nous resterons un jour de plus! Peut-être retournerai-je à Moorea car c’est l’île la plus proche, assez sauvage et je n’ai pas tout exploré…
Je ne veux pas charger de manière excessive cette page en photos. Mes autres photos du bateau sont ici (cliquer sur le mot pour en ouvrir la page)
À bientôt ! Brigitte
8 Comments
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Comment par Pierre — 14/4/2006 @ 12:52:06
Comment par Rubat du MéracNous — 14/4/2006 @ 16:10:36
Comment par Rubat du Mérac — 14/4/2006 @ 16:10:49
Comment par Marie-Claire — 14/4/2006 @ 16:15:24
Comment par Les Geoli — 14/4/2006 @ 18:06:24
Comment par Monique Jarrier — 14/4/2006 @ 20:00:40
Comment par Les Geoli — 14/4/2006 @ 21:18:30
Comment par Rubat du Mérac — 16/4/2006 @ 16:34:14