Danube (3) - de Passau à Linz
Notre navire part pour sa croisière. Après le prochain pont (Kräutelsteinerbrücke), un ancien pont de chemin de fer désaffecté, peu après Passau, au km 2223, la rive gauche du Danube fait toujours partie de la Bavière, tandis que la rive droite appartient, désormais, à l’Autriche. Ce n’est qu’après l’écluse de Jochenstein, 20 km plus loin, que nous aurons l’Autriche sur les deux rives du fleuve. La ligne jaune sur la photo marque la frontière de l’Allemagne.
L’écluse de Jochenstein.
C’est la première écluse que nous rencontrerons, au km 2203. En prolongement d’une centrale hydro-électrique construite en coopération par l’Allemagne et l’Autriche en 1953-56. Le moment est assez spectaculaire : notre bateau, enfermé entre deux murs, va descendre de 10,20 m…
Le nom de cette écluse provient de l’île rocailleuse qui s’élève au milieu du fleuve.
La nymphe de Jochenstein
Le rocher légendaire de Jochenstein émerge du Danube, après l’écluse, à la hauteur de la frontière austro- allemande. Selon la légende, au pied du rocher se trouve un palais magnifique dans lequel règne la nymphe Isa, sœur danubienne de la Lorelei rhénane. Les nuits de pleine lune, lorsque la brume s’étend sur les eaux, cette ondine sort du fleuve pour protéger et guider les bateaux. Mais malheur à ceux qui se laisseraient séduire par son chant ou tenteraient de la rejoindre : ils se retrouveraient à jamais emprisonnés en son palais ! Giacomo Meyerbeer en fit l’argument de son opéra “La nymphe du Danube” dont il ne reste malheureusement que des fragments.
Sur le rocher, à l’extrémité de l’île, a été édifiée une statue de style baroque de Saint Jean Népomucène, protecteur des bateliers, qui aurait chassé la nymphe Isa de ces lieux, objet, dès le début de l’ère chrétienne, de pratiques rituelles, notamment aux solstices d’été et d’hiver.
La Schlögener Schlinge :
Un peu plus loin, au km 2187, à mi-chemin entre Passau et Linz, le cours du Danube va subir, sur 5 km, deux changements de direction à 180° : un premier virage de 180° du sud-est au nord-ouest, suivi d’un autre virage à 180°, vers la droite, cette fois, avec un plus grand rayon de courbure, avant de poursuivre son chemin vers l’Est. C’est le plus grand méandre forcé d’Europe. Cette section était autrefois considérée comme l’une des plus dangereuses pour la navigation.
Maintenant, il va nous falloir aller dîner et dormir. Demain, nous serons à Vienne.
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