30/4/2006

Premier mai… et muguet

Classé dans: — Brigitte @ 00:56:34

Nous avons encore eu du retard: un problème survenu dans “la bouilloire” qui ne fonctionnait plus… Cette “bouilloire” sert à chauffer à 140 degrés le fuel lourd qui se liquéfie et peut, ainsi, alimenter les machines. ;-)

Mais nous revoilà sur l’Océan. La vie à bord reprend son cours avec deux passagers en moins et quatre nouveaux (deux couples, l’un anglais, l’autre mi-américain, mi-hollandais). Il faut s’habituer, une fois de plus, à ce nouveau groupe et aux différents accents…. mais je suis toujours la plus jeune du groupe (si l’on excepte nos deux militaires francais, mais, eux, ils sont en mission).
Les autres passagers, ici, sont dans la bonne soixantaine… mais l’esprit est très jeune.

Je vais commencer à réaliser des petites aquarelles sur la forêt vierge que j’ai visitée. On verra ce que cela donnera…

J’ai eu le plaisir de recevoir, sur le bateau, en plein Pacifique, ce joli petit brin de muguet:

muguet du 1er mai

je pense qu’à travers l’écran vous sentez son délicieux parfum et souhaite qu’il vous porte bonheur. :-)

Il fait toujours frisquet. Brrr !… et vive la  Nouvelle Calédonie dans trois jours !      Brigitte 

28/4/2006

Auckland, suite et fin ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 23:38:21

J’ai eu de la chance pour ma visite, hier, il a fait à peu près beau. Mais, ce matin, il pleut « des chiens et des chats », comme disent les anglais. ;-) Nous levons l’ancre ce matin et je me dépêche de poster avant le départ du cargo.

Notre heure de départ change sans cesse et nous ne partons, donc, qu’aujourd’hui samedi 29, en fin de matinée. Si j’avais su, j’aurai loué ma voiture… :-(  mais les cargos sont fantaisistes, ignorent superbement les horaires et les facteurs d’instabilité sont tellement multiples !…

Quelques précisions, tout d’abord, pour vous situer la Nouvelle-Zélande :

carte de Nouvelle Zélande

Chef de l’État: Reine Élisabeth II d’Angleterre, représentée par le gouverneur général Dame Silvia Cartwright. Premier ministre: Helen Clark (vive les femmes au pouvoir ! :-) ), monarchie constitutionnelle, membre du Commonwealth. Pas de constitution écrite.
Langue officielle : anglais, maori.    Population : 4 millions d’habitants.
Superficie : 270 534 km² (la moitié de la France).
La Nouvelle Zélande est divisée en deux îles principales (Ile du Nord et Ile du Sud) séparées par le détroit de Cook large d’une quinzaine de kilomètres.
Les Maoris (population d’origine polynésienne, environ 10 à 15% de la population) possèdent 1 200 000 hectares de terres et réclament 70% des terres au nom du territoire de Waitangi (traité de 1830).
La Nouvelle Zélande est le premier producteur mondial de kiwis.

Ici, c’est l’automne; les feuilles se ramassent à la pelle … mécanique. J’ai été impressionnée par l’étendue de la ville et ses nombreux parcs, plus de 800, bien entretenus. Auckland est une grande et belle ville avec un mélange de très beaux bâtiments modernes et d’autres, plus anciens, datant de l’époque victorienne.

rue à Auckland

Certains quartiers abritent de très jolies maisons de bois avec des vérandas supportées par des petites colonnes. J’ai constaté un énorme brassage de population (beaucoup de chinois, japonais, anglais, maori).

serre à Auckland

En plein centre de la ville s’élève un ancien volcan, le Mont Eden ! De là, une superbe vue s’offre à vous. Du Mont Eden, nous voyons également l’Eden Park, le fameux stade où jouent les All Blacks. Une table d’orientation rappelle aussi que nous sommes à 18 550 kms de Paris… mais à 1 807, seulement, de Nouméa !

La Sky Tower, la plus haute tour de l’hémisphère Sud (328m) domine la cité. Les amateurs de saut à l’élastique, sport inventé en Nouvelle Zélande, peuvent se jeter dans le vide. Il reste de la place ! ;-)

Sky Tower à Auckland

Le port de plaisance est assez impressionnant, dans un beau décor, avec des yachts magnifiques même si ce n’est plus la saison.
J’ai, aussi, visité le Underwater World, aquarium situé à l’Ouest de la ville, le long de la côte. Ce musée est axé sur le monde antarctique et contient diverses animations réalisées afin d’aider à mieux comprendre la faune et la flore de ce coin de la terre glacée. Le voyage commence avec la cabane de Scott au Cap Evans. L’esprit des pionniers y est représenté sous divers aspects, ainsi qu’un film consacré à la célèbre expédition de Shackleton.
Vous pouvez aussi monter dans un petit wagon qui vous amène au cœur des glaces vers des manchots « empereurs », géants parmi les manchots, qui ne nidifient pas mais couvent sur la banquise et survivent à grand-peine dans un climat extrême .

pingouins à l'Underwater World

Un tapis roulant nous fait circuler sous un tunnel vitré nous offrant une vision unique de la vie sous-marine (requins, raies géantes, poissons-pierre, etc…).

Le musée d’Art d’Auckland consacre une grande partie à l’art et à la vie des Maori : très intéressant et splendide !

statue et collier maori

                            statue maori                                                                                   collier maori

Et puis, j’ai pris l’air en me promenant dans le Waitakere Ranges Regional Park (15 800 ha), parc régional situé à 15 km d’Auckland. Ce parc est constitué d’une forêt primaire très dense en bord de mer.

forêt à Auckland 1

Forêt impénétrable où l’on a aménagé, pour la traverser, des sentiers d’où l’on jouit de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines.

forêt à Auckland 2

De l’un des points de vue, on peut admirer la jonction entre la mer de Tasman et l’Océan Pacifique.
Le bush est un écosystème très riche, de milliers d’espèces, végétales et animales, certaines spécifiques au bush et à la Nouvelle-Zélande. À noter que, dans cette jungle, il n’existe aucun animal à quatre pattes, aucune espèce réellement dangereuse, ni serpent, ni araignée mortels.

Cascade de karekare

Je passe par la cascade de Karekare : plusieurs dizaines de mètres de haut dans un endroit très paisible. Non loin de là, après une petite marche agréable, on arrive à la plage devenue célèbre grâce au film « La leçon de piano ».

plage de la leçon de piano

J’ai ramassé de jolis coquillages blancs usés et patinés par le sable noir d’origine volcanique de la plage.

Je ne suis restée que deux jours (bien remplis :-) ) mais je me promets de revenir ici et de visiter le Sud du Pays.
Prochaine destination :    La Nouvelle Calédonie et Nouméa. J’écrirai, sans doute, de là-bas…

 Pleins de bises à tous ceux qui me lisent !      Brigitte 

27/4/2006

Auckland, New Zeland

Classé dans: — Brigitte @ 23:58:12

Il ne fait pas très beau et je n’ai pas encore toutes les images. Les feuilles d’automne tombent, ici.

Nous devons partir plus tôt que prévu. Par conséquent, je n’ai pas loué de voiture, comme je l’avais escompté, initialement, et me suis contentée de faire un tour de ville…
Je vais, à présent, partir tout de suite en balade dans le Waitakere Ranges Regional Park :

Waitakere range national park

plus de 15 800 hectares de forêt primaire en bord de mer comprenant des bassins hydrauliques et, également 200 kilomètres de sentiers tracés spécialement pour les amateurs de trekking, quelques plages, et de magnifiques points de vue depuis le sommet des collines…
Voilà, à tout le moins, d’autres vues, d’autres images peintes inspirées par ce voyage :

GazelleBank à Dunkerque

                                           GazelleBank à Dunkerque

Vagues

                                           Vagues

Canal de panama 18

                                           Canal de Panama 18

Tahiti

                                           TAHITI

Canal de Panama 12

                                           Canal de Panama 12

Savusavu (Fidji)

                                           Savusavu (Fidji)

   À demain, peut-être ;-) … pour d’autres aventures…    Brigitte

26/4/2006

Arrivée à Auckland

Classé dans: — Brigitte @ 23:30:13

Ma position :   Latitude :  36°50.6211 Sud    Longitude : 174°46.9340 Est

N.B. :  N’oubliez pas de rafraIchir la page dans votre navigateur, si toutes les images ne s’affichent pas, avant de m’en rendre responsable ;-) 

Il est 18 heures, nous sommes sur le point d’arriver en Nouvelle Zélande et je m’empresse, vite, vite, de faire une photo du beau coucher de soleil sur les premières terres aperçues:

coucher de soleil en Nouvelle Zélande

et de notre arrivée au port d’Auckland !

Arrivée à Auckland

Je vais tenter de placer sur mon blog quelques photos de mes travaux picturaux en essayant de varier les thèmes et les techniques…  la suite au prochain numéro

Canal de Panama 15

                            Canal de Panama

croquis du lounge

                            Croquis du lounge

Mer et reflets

                            Mer et ciel                                                                                   Reflets sur la mer

Marché à Latauka 2

                            Marché à Latauka 2

Mer agitée

                            Mer agitée

La Gazelle et Latauka

                            La Gazelle à Dunkerque 1                                                                  Marché à Latauka 1

À dans quelques jours pour le reste des photos… si vous êtes sages… :-)

Bien amicalement     Brigitte

25/4/2006

Bientôt Auckland

Classé dans: — Brigitte @ 06:27:17

Nous arriverons à Auckland demain dans la journée (vous pouvez voir mon heure sur mon blog dont l’horloge indique le temps dans lequel je vis… en avance de dix heures sur la France. Elle indique la date et l’heure (AM et PM). Cependant les dates et heures de mes messages sont à l’heure (française) d’envoi depuis le bateau ou les contrées).
En principe, nous aurons deux jours d’escale. Suivant le temps réel disponible, je ferai une virée dans Auckland et/ou les environs.

Ici, le temps s’est bien rafraichi et je prévois même une petite polaire en Nouvelle Zélande. Nous allons débarquer le couple d’anglais restant et deux nouveaux couples vont venir à bord.
Les deux militaires francais sont sympas et passent beaucoup de temps à dormir… Ils me racontent comment se passe la vie militaire en général et la vie à Tahiti en particulier, où ils ont été en garnison. C’est intéressant quand on ne s’est jamais frotté à ce monde.

À Auckland, je pourrai, sans doute, envoyer quelques photos; je vais préparer tout cela.
Mais permettez-moi, auparavant, de faire un petit plongeon dans la piscine  :-)  

Brigitte dans la piscine

  Brigitte

22/4/2006

SAVUSAVU !

Classé dans: — Brigitte @ 20:34:15

Ma position : Latitude :   16° 44 38 Sud     Longitude : 179° 21 45 Est

Il est 6h30 et, comme d’habitude, je suis allée voir le lever du soleil qui pose de délicates touches de rose sur les collines…

Après SUVA, la capitale des Iles Fidji, le bateau s’est dirigé vers la ville de l’Ouest, LAUTOKA, qui produit de la canne à sucre et du bois de santal.
Notre arrêt d’un jour m’a permis de voir la ville avec son marché très coloré où chaque vendeur dépose en petits tas bien arrangés sa marchandise (ananas, noix de coco, racines étranges, toutes sortes de légumes, fruits et fleurs dont j’ai oublié instantanément les noms…).
J’ai acheté un ananas et une noix de coco “fraîche” — c’est-à-dire encore verte et non pas marron où il est aisé de pratiquer un petit trou afin d’en aspirer le lait, puis de découper l’enveloppe verte encore molle pour en déguster la chair blanche interne — fruits que j’ai savourés en les découpant à l’aide de mon petit canif sur le chemin du retour… et je peux vous assurer que cela change de nos fruits de chambre froide sans goût : c’était vraiment délicieux !
Les gens sont très accueillants. Au marché, j’ai commencé à prendre discrètement des photos et rapidement, tout le monde voulait être sur la photo. J’en ai, donc, profité pour remplir ma carte mémoire. ;-)

Le temps est chaud et humide : averses torrentielles, laissant place, de temps en temps, à un beau ciel bleu paré d’énormes nuages aux volutes magnifiques.

L’après-midi, avec ma compagne de voyage, nous avons pris un taxi qui nous a emmenées dans le jardin botanique assez loin du centre de la ville. Nous avons pu y admirer des arbres majestueux et quelques bosquets de magnifiques fleurs du pays.
Comme il nous restait encore quelque temps de libre, nous avons négocié avec le chauffeur de taxi afin qu’il nous emmène faire un petit tour dans les environs. Il nous a conduites à une quinzaine de kilomètres de Lautaka, dans une très belle “Beach Resort” appelée “First Landing".
En effet, c’est à cet endroit que les premiers Fidjiens auraient débarqué, il y a plus de 3 500 ans. Ce petit coin de paradis, qui possède une très belle plage de sable fin et blanc bordée de rangées de cocotiers, est un havre de paix et de beauté pour le touriste fortuné en quête de repos.

Savusavu

Nous avons levé l’ancre ce matin très tôt et avons sillonné les Iles pour parvenir enfin à notre troisième destination, située dans une baie, près de SAVUSAVU sur l’île de Vanua Levu (voir ma carte).
L’aspect de cette baie dans ce coin perdu est semblable à celui que l’on peut admirer sur les cartes postales : cocotiers, palmiers, petites criques où les enfants s’ébattent joyeusement. (Pour information, dans la baie d’à côté, existe une base d’exploration du fils de Jacques-Yves Cousteau, Jean-Michel, avec un beau bateau rouge, si j’ai bien compris les dires de notre pilote fidjien. En fait, il a ici mis au point dans son hôtel un concept de vacances combinant l’écologie, la relaxation et l’acquisition de connaissances liées à l’environnement). La quantité et la variété des espèces aquatiques est phénoménale, aux îles Fidji !
Pas de port ; nous sommes amarrés à deux grosses bouées en béton.
Une petite barque est venue apporter un pipe-line en plastique qui a été relié au cargo pour lui permettre de remplir ses réservoirs d’huile de palme destinée à l’Europe. Ce remplissage de 2 000 tonnes va durer un jour. Cela sent délicieusement bon la noix de coco et cela me dirait bien de croquer un « rocher » (à la noix de coco) comme on en trouve dans nos pâtisseries. ;-)

J’ai voulu me baigner autour du cargo mais le capitaine m’a mise en garde contre les requins qui rôdent parfois par là. Pourtant, je suis bien tentée… et de voir ces enfants nager pas trop loin me fait envie : Vais-je résister ? Vous le saurez, peut-être, au prochain numéro… ;-)

Prochaine destination : la  Nouvelle-Zélande , la semaine prochaine… Bon dimanche !  Brigitte 

21/4/2006

Les îles FIDJI

Classé dans: — Brigitte @ 00:22:07

Ma position : Latitude :  17°36.27 S  Longitude :  177°26.28 E

Nous sommes arrivés ce matin à 6 heures et j’ai pu admirer sur le pont supérieur le magnifique lever de soleil embrasant tout le ciel. Depuis trois jours, nous avons eu de la pluie et tout change quand on voit enfin le soleil !
Les nuages présentent de beaux gris délavés et on se croirait dans une estampe chinoise.

lever du soleil aux Fidji

Nous resterons la journée dans le premier port des Iles Fidji et sa capitale : SUVA. Les deux îles principales sont, au sud-ouest, Viti Levu (10 493 km²) et, au nord-est, Vanua Levu (5515 km²); elles représentent 87 % de la superficie totale du pays

arrivée et carte Fidji

Nous apprenons avec une grande joie que la Bank Line (La Compagnie du cargo) nous offre un tour de l’île ! Entre temps, un couple d’anglais charmants nous quitte pour rejoindre leur fils en Nouvelle-Zélande. Nous nous promettons de nous écrire et de nous revoir. Ils habitent dans le Suffolk, tout près de l’endroit où le peintre Constable a peint sa fameuse charrette de foin avec la rivière. Ils me disent que le coin n’a pas changé et se proposent de m’y conduire. Je promets de répondre à leur invitation.

port aux Fidji

Un minibus vient nous chercher et, déjà, nous avons traversé Suva en passant par un quartier doté de résidences luxueuses qui contrastent avec le reste du pays. Suva est une grosse agglomération où je remarque tout de suite un mélange de races indienne, polynésienne, chinoise, entre autres. Rapidement, nous sommes sur la grande route qui longe la côte.

cascade et docker aux Fidji

Le pays présente un paysage tropical, très vert avec des masures en partie cachées par la végétation.

maison aux Fidji

Les maisons et les gens sont pauvres. Le manque d’hygiène et la propreté douteuse des villages que nous traversons m’attristent dans ce beau pays. Nous arrivons près d’une rivière où nous embarquons dans une sorte de pirogue colorée (à moteur). Nous longeons les rives de cette rivière et le spectacle est merveilleux.

rivière aux Fidji

Les montagnes qui longent cette rivière sont recouvertes de cette épaisse végétation tropicale laissant parfois entrevoir les pans de rochers avec de grandes traînées d’encre noire.
Des palmiers se profilent sur les hauteurs et à nouveau, les estampes chinoises sont là. Après avoir parcouru 22 km, nous arrivons à un petit village où nous sommes attendus. Dans une case, à même le sol, le Chef du Village nous est présenté et on assiste à la cérémonie de bienvenue. Notre guide fait l’interprète.

Fille et enfants aux Fidji

Puis après les offrandes et l’histoire des Iles, un repas nous est offert, clos par des danses de jeunes hommes. Des femmes viennent vendre leurs colifichets. Pour elles, c’est leur seul moyen de subsistance. Nous visitons de petits villages et à nouveau, nous constatons la pauvreté des gens. :-( À notre retour, le canot s’arrête à une cascade. Je me fais un plaisir de grimper sur la rive et de me baigner sous cette cascade. C’était délicieux !

Nous regagnons notre cargo qui doit lever l’ancre ce soir pour un autre port des Iles FIDJI : Lautoka, toujours sur l’île Viti Levu, comme vous le voyez sur ma carte.

Voilà quelques mots des Iles Fidji dont je ne connais pas grand-chose, hormis le nom du parfum et la renommée des footballeurs. ;-) Je vais essayer de trouver maintenant un cybercafé pour poster ce texte et mes images. Je voudrais bien pouvoir envoyer aussi de petits bouts de films mais la lenteur de la connexion est exaspérante. Cependant, c’est déjà bien beau de pouvoir, adresser, ainsi, des messages et des images aux antipodes.
J’ai eu beaucoup de mal à trouver un cybercafé a Lautoka où je me trouve, à présent. Dans cet espace, j’ai eu encore plus de difficultés à connecter ma clef USB ! J’ai utilisé un argument passe-partout… et efficace : je suis une journaliste connue et je dois impérativement envoyer mon reportage à mon “boss". :-) … ce qui est le cas, après tout ! ;-)
À quatre, ils ont essayé de trouver la connexion sur ces vieilles machines. En espérant que cela marche…. Brigitte

20/4/2006

La sirène des Fidji ;-)

Classé dans: — Brigitte @ 08:06:53

Non… pas moi, mais l’autre!… faut lire la suite ;-)

Latitude : 18° Sud Longitude : 175° Est

Nous arrivons aux Iles Fidji. Le temps n’est pas au beau ! Mais je sens déjà le doux parfum des Iles et de leurs fleurs:

fleur des Fifji 1

Les marchés sont animés, de bon matin:

Marché aux Fidji

La Compagnie m’offre un tour des lles et je n’ai pas le temps d’en dire plus… mais une image…

Palmiers aux fidji

Ah!… oui! vous vouliez savoir, sans doute, ce que devient la piscine?
J’envoie quelques photos de mon… hum!.. “œuvre” :-)

Le projet ressemblait sensiblement à ça:

Projet décoration piscine

Les marins m’ont bien aidée en posant les tréteaux et en me fournissant en seaux de peinture à bateaux:

Marins et tréteaux

C’est un peu naïf et simplet, je n’aime pas trop, mais je n’ai pas voulu faire trop compliqué et je n’ai pas l’habitude de travailler si grand! :-)
Brigitte

18/4/2006

Nous perdons 24 heures !…

Classé dans: — Brigitte @ 07:17:37

Ma position :   Latitude : 17°44.04 S Longitude : 172°31.1 W Vitesse : 12.79 noeuds

Nous filons droit sur les Iles Fidji que nous atteindrons jeudi 20 avril. Le temps est très mauvais et j’ai l’impression d’être à Dunkerque avec un ciel bas et gris mais il fait très doux. Ici c’est l’automne…

Je viens de passer deux jours à décorer les murs de la petite piscine, à la demande du “boson", approuvé par le Capitaine et les officiers. J’étais un peu terrifiée d’avoir à réaliser ce travail mais tout s’est bien passé. Je disposais en permanence de deux aides qui déplaçaient les tréteaux, apportaient le matériel dont j’avais besoin, orientaient le ventilateur au fur et à mesure de mes déplacements, etc.
J’ai reçu la visite de tout le monde. Tous venaient voir où la chose en était. Je n’avais à ma disposition que des gros pinceaux et trois pots de peinture de bateau ; et, dès que je mélangeais deux couleurs, cela donnait un gris épouvantable !… Je me suis débrouillée comme j’ai pu avec les moyens du bord. Ils ont absolument insisté pour que j’ajoute une sirène !

J’enverrai des photos à la prochaine escale. Le travail est achevé mais je ne suis pas Michel-Ange. Cependant, j’aurai eu ainsi l’expérience de réaliser une fresque murale. ;-)

Nous allons perdre un jour demain et nous sautons du Lundi au Mercredi. Si j’ai bien compris, demain, à la même heure, nous aurons non plus 13 heures en moins, mais 12 heures en plus (GMT) !… mais avec le nouvel horaire d’été. Donc, quand il sera 18 h ici, il sera 8 h du matin en France…
La suite au prochain numéro…   :-) Brigitte

16/4/2006

Retour à la vie du cargo

Classé dans: — Brigitte @ 04:04:17

Ma position :Latitude :  17°44.04 S    Longitude :   159°39.39 W

La vie sur le cargo reprend; chacun retrouve ses petites habitudes.
Pour ma part, ayant pris d’innombrables croquis et photos lors de notre escale à Tahiti, j’ai un peu changé mon emploi du temps en accordant une plus grande place à mes travaux picturaux,.

Deux petites choses à signaler depuis notre départ :
L’une me concerne : la « Direction » est venue me demander si je voulais bien décorer les murs de la piscine. J’ai tout de suite refusé; d’une part, en raison de l’ampleur du travail à accomplir et protestant, d’autre part, de mon incompétence, n’ayant jamais réalisé ce genre d’ouvrage… Mais le capitaine est si sympa et ils ont si gentiment insisté, mettant tout à ma disposition, que j’ai… cédé ! Donc, demain, des tréteaux seront installés dans la piscine (vide, évidemment ;-) ) avec pots de peinture et pinceaux à ma convenance : je suis terrorisée d’avance ! Mais cela me fera une expérience et j’aurai passé Pâques d’une façon originale !

Un autre fait a trait aux deux militaires montés à bord : un sujet d’étude intéressant, sans doute, pour un psychologue :
Dès le premier jour, après le petit-déjeuner, nos deux français ont regardé leur montre qui ne marquait que 8 heures du matin et se sont demandé ce qu’ils allaient bien pouvoir faire de leur journée… Ils n’ont apporté ni livre ni jeux et, hormis les repas qui passent très vite et auxquels ils ne peuvent participer (leur anglais est très succinct….et leur conversation également…), ils se sont ennuyés…
Comment vont-ils passer les deux mois restants ? Il y a lieu de s’inquiéter…

Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de Pâques et vous tiens au courant de ces deux petits événements à suivre. :-) Brigitte
P.S. : L’heure va changer cette nuit et nous aurons, alors, 13 heures de différence avec la France.

14/4/2006

TAHITI 2… et départ

Classé dans: — Brigitte @ 20:24:54

Papeete, le 13/04/06

Aujourd’hui, les marins ont fait l’exercice de mettre à l’eau l’un des canots de sauvetage… la poulie a cassé et il a été impossible de le remonter ! Ne voulant pas perdre trop de temps, je suis retournée à  Moorea et, à mon retour, le canot de sauvetage était à nouveau suspendu… non sans mal, paraît-il ! ;-)

Moorea fait partie des Îles du Vent dans l’archipel de la Société . Située à 17 km à l’ouest de Tahiti, elle est séparée de celle-ci par un profond chenal dépassant 1500 m de profondeur. De forme triangulaire, Moorea possède deux baies : la baie d’Opunohu et la baie de Cook. Elle compte huit montagnes et est encerclée par une barrière de corail laissant 12 passes.

moorea 1

À  Moorea, avec trois autres passagers, nous avons loué une voiture et j’ai pu, ainsi, me rendre, par une route très pittoresque, jusqu’à un point de vue qui domine ces deux baies, dont celle de Cook (les fameux révoltés du Bounty).

moorea 2

Sur cette route, en retrait, j’ai pu voir un “marae”, sorte de terrasse délimitée par de grosses pierres rondes en lave noire, ancien lieu de culte où l’on pratiquait des sacrifices humains. :-(   Dans ce pays qui a inventé le mot “tabou”, les superstitions sont restées très vivaces. Esprits malveillants et tiki protecteurs font partie du quotidien. Ces “tiki"  peuvent être de toutes dimensions : de grandes sculptures en pierre ou en bois représentant des puissances, des divinités ou des ancêtres, objets en pierre ou corail à porter autour du cou ou surmontant des coiffures… Ils apportent protection ou maléfices selon les individus. Grâce à la confection de tikis de jade, l’art maori s’est épanoui considérablement au début des années 1800. À cette époque, leur fabrication durait plusieurs mois. Le personnage humain à tête d’oiseau fréquemment représenté correspond au dieu Makemake.

On remarque aussi beaucoup d’hommes tatoués. Les tatouages sont très fins et très beaux. Le terme de tatouage, provient, en effet, de  “ta tau”  (Samoa) en passant par l’anglais : to tattoo à la suite du récit du voyage de  J. Cook  (1769). Parfois le corps entier en est recouvert et chaque tatouage a une signification particulière. Les Polynésiens sont très attachés à leur culture. La musique et la danse, jadis censurées, connaissent un renouveau.

J’ai assisté, dans l’un des docks, à une répétition de danses avec musiciens. J’ai été fascinée par la sonorité des instruments de musique (grands tambours, nommés  pahu ). Les danseuses ont un rythme naturel et trépidant et si gracieux !

moorea 3

Voilà quelques petites coutumes que j’ai pu entrevoir mais il faut rester, bien sûr, beaucoup plus longtemps pour approfondir les traditions et coutumes maori.

Que reste-t-il du mythe du « paradis terrestre » ? Je ne l’ai pas vraiment ressenti… :-/   Les îles sont belles, mais la civilisation est là, les hôtels se construisent, les voitures encombrent les rues, les tensions politiques se font sentir… Les magasins sont mal approvisionnés et les articles très chers. Il y a, aussi, d’autres îles, plus lointaines, qui sont, sans doute, plus authentiques que Tahiti…

Nous quittons Tahiti, les chargements ayant pris fin, avec à notre bord deux militaires francais chargés de convoyer du matériel militaire. J’ai assisté à l’embarquement de chars, camions et containers d’armes et munitions !…

Prochaine destination :  les îles Fidji… un autre rêve !…     Brigitte 

13/4/2006

TAHITI (suite)

Classé dans: — Brigitte @ 21:11:15

Papeete, le 12/04/06

Brigitte à la proue

Un peu de géographie :
La Polynésie française est composée de cinq archipels (Société, Marquises, Tuamotu, Gambier et Australes) représentant au total 118 îles dont certaines ne sont pas habitées, éparpillées sur plus de 4 000 000 km² de mer. De sorte que, si l’on projette la carte de l’Europe sur la Polynésie française, les îles australes se trouvent à la hauteur des Pyrénées tandis que l’archipel des Marquises se situe au niveau de la mer Baltique !
On compte environ 250 000 habitants dont les trois-quarts sont concentrés sur l’archipel de la Société où se trouve l’île de Tahiti. Celle-ci est la plus grande des îles, surmontée par 2 volcans, présente des montagnes escarpées nimbées de nuages et de vallées profondes, avec végétation luxuriante, rivières aux eaux vivifiantes et plages de sable … noir.

Lever du soleil à Tahiti

Nous sommes arrivés très tôt ce mardi 11 avril et j’ai été surprise de voir ces îles dominées par de hautes montagnes sortir tout doucement de la nuit noire et s’entourer d’un mauve suave et d’un bleu turquoise avec encore quelques brillants perdus dans le ciel.
L’air était très doux. Un pilote vêtu d’une belle chemise bariolée et d’un bermuda a grimpé à bord. Un remorqueur peint en jaune et bleu est venu nous guider. Le port de Tahiti n’est pas très grand, quelques cargos à quai et j’ai remarqué aussi de belles grues rouges, jaunes et bleues. Déjà toutes ces couleurs me faisaient entrevoir les images pleines d’exubérance que l’on peut avoir de Tahiti.
Les dockers se sont tout de suite mis au travail et nous, les passagers ,avons pris un taxi pour nous rendre en ville et nous avons fait affaire avec le chauffeur qui nous a proposé de faire le tour de l’île. Il n’y a, du reste, qu’une route circulaire de 130 km; les villages se suivent. On remarque tout au long du trajet ces petites maisons basses et colorées avec jardin et fleurs. Certaines sont très belles et d’autres beaucoup plus modestes mais empreintes d’un charme singulier. On peut apercevoir quelques petites plages de sable noir bordées de cocotiers où les barques des pêcheurs sont posées sur des trépieds.

Vue plage de sable noir

La capitale, Papeete, est le centre économique de l’île, sans cachet particulier, à mon avis. Jacques Chirac a même sa place !
La vie y est très chère. La monnaie est le franc CFP (1 € =119,33 CFP). Les polynésiens sont courtois. Les hommes portent des bermudas et des chemises colorées. Une grande majorité des femmes (vahinés) porte des paréos multicolores, et se pare d’une fleur glissée sous l’oreille. Les polynésiens, aussi bien hommes que femmes, aiment bien manger et leur constitution traduit cette habitude…

Vue de Tahiti

Après ce tour de l’île, mes « collègues » de voyage, fatigués, sont retournés à notre cargo. J’ai préféré me promener dans Papeete, mais les commerces fermant à 16h30 et la ville n’ayant pas un attrait extraordinaire, j’ai regagné à pied le port situé à 40 minutes de la ville, la route traversant des zones industrielles.
J’étais heureuse d’être arrivée « chez moi », accueillie par les ballets de grues qui soulèvent inlassablement ces quantités énormes de farine (36 000 sacs) afin de les déposer sur les camions qui les transportent dans des entrepôts, tandis que les containers se balancent presque gracieusement au-dessus de nos têtes. ;-)
Nous avons été à l’honneur au journal télévisé : nous venons ravitailler l’île en farine! :-)

Sachant que la Gazellebank restait à quai le lendemain, j’ai décidé de passer ma journée sur l’île de Morea, située à 18 kms de Tahiti (30 minutes par le bateau express). Arrivée au débarcadère, on m’a indiqué une plage située à « 10 minutes à pied »… qui se sont allongées en trois-quarts d’heure sous une belle chaleur! :-( J’ai été récompensée de ma marche en découvrant une très belle plage au sable fin et blanc avec des cocotiers comme l’on peut en voir sur les cartes postales.

Plage de Tahiti

Je me suis baignée dans cette mer vert émeraude. L’eau était délicieusement bonne! Puis, je suis revenue sur la route vers 12 heures et, pour me rassasier, j’ai trouvé une « roulotte » où l’on vend des noix de coco fraîches. On creuse un petit trou dans la noix, on boit l’eau de coco puis la noix est cassée et on déguste la chair blanche.
Après ce frugal repas, j’ai attendu le bus local qui fait le tour de l’île. L’île, très belle, est composée de huit vallées. Deux célèbres baies dont celle de Cook encadrent le Mont Rotui. Le bus passe par la seule route ombragée qui est un régal pour les yeux.

sur la route Tahiti

Des fleurs multicolores égayent cette végétation luxuriante qui borde la route. Les indigènes montent et descendent du bus sur simple appel de leur part. Je suis revenue à l’embarcadère pour reprendre le dernier bateau vers 17h. De retour sur le cargo, j’ai appris que celui-ci avait plus de chargement que prévu et que nous resterons un jour de plus!  Peut-être retournerai-je à Moorea car c’est l’île la plus proche, assez sauvage et je n’ai pas tout exploré…
Je ne veux pas charger de manière excessive cette page en photos. Mes autres photos du bateau sont ici  (cliquer sur le mot pour en ouvrir la page)

 À bientôt !   Brigitte  

11/4/2006

ARRIVÉE À TAHITI

Classé dans: — Brigitte @ 22:47:00

Papeete, le 11/04/06

Ma position : Latitude :  17°32.17 S     Longitude :  -149° 34.47 O

Je suis sur le point de débarquer. Nous multiplions les petites fêtes et il y a toujours une nouvelle occasion d’en faire une. Hier soir, les marins ont arrosé la fin du nettoyage d’une énorme cuve qui leur a pris une semaine et m’ont conviée à leur partie. Je m’habitue à la vodka et je suis chaleureusement invitée en Russie ! :-)

J’ai visité la salle des machines; j’ai été très impressionnée par la complexité de ces énormes engins qui s’étagent sur 3 niveaux. Il y règne une température entre 50°C et 75°C, un bruit infernal, des petites échelles brûlantes permettent de passer d’une salle à l’autre.
Je ne peux rien de dire là-dessus car non seulement je n’ai rien compris aux explications de l’Ingénieur en Chef mais, au milieu de ce vacarme d’enfer, je ne voyais que l’articulation de sa bouche… qui s’ouvrait et se fermait comme celle d’un poisson dans son aquarium. ;-) Neuf personnes travaillent à temps complet (ici le temps plein est de 11 heures) dans cette fournaise, 24h/24h !…

Dans la salle des machines

Nous devons lever l’ancre vendredi 14 , avant le week-end de Pâques, car il paraît qu’à Tahiti il est impossible de faire travailler quelqu’un pendant les week-ends et les cargos s’empressent de charger et décharger en semaine ! Bizatous !      Brigitte 

8/4/2006

À dans quelques jours !

Classé dans: — Brigitte @ 23:21:53

yeux bleus

Ça y est!
Il n’y aura plus de satellite pendant trois jours ! Nous arriverons à Tahiti mardi 11 dans la nuit.
J’ai hâte ! :-)

7/4/2006

QUELQUES   IMPRESSIONS  RAPIDES

Classé dans: — Brigitte @ 21:48:26

Ma position :

Latitude : 09-22.4 S    Longitude : 125-28.3 O    Vitesse : 15.96 noeuds

Changement d’heure cette nuit : nous avons 10 heures de décalage avec la France

Voilà les premières impressions que je vous livre après avoir navigué un mois, parcouru 13 500 kms, sans avoir croisé d’autre cargo, ni vu aucun avion avec, pour seul arrêt, le  Canal de Panama…. ;-)

La vie sur un cargo est un hymne à la lenteur et au temps. Mises à part les heures de repas qui ponctuent la journée, les plages horaires intermédiaires sont de vastes étendues qui peuvent être utilisées de mille et une façons. Tout dépend de votre désir, de votre personnalité et des “nourritures spirituelles” auxquelles vous aspirez.

Certains restent étendus sur une chaise longue à somnoler, lire, ou à faire des mots croisés, etc.  D’autres, à la recherche de dépense d’énergie, arpentent le cargo, se promènent sur les ponts, se livrent ici ou là à des petits bavardages, toujours en train de bouger. D’autres, encore, se plongent dans des livres qu’ils dévorent sans lever la tête, perdus dans l’histoire des siècles passés ou bien dans un thriller passionnant. Coupés du monde, sans radio, ni télévision, la seule information quotidienne dont nous disposons est la météo. C’est, donc, une discontinuité idéale pour les artistes rêvant à un paradis imaginaire, les écrivains à la recherche d’un espace hors du temps, les musiciens à l’écoute d’un autre silence ou les poètes en quête d’une inspiration nouvelle… et, aussi, pour tous ceux qui ont décidé de prendre tout simplement le temps de vivre ou d’effectuer un arrêt dans leur existence. Mais personne ne s’ennuie.

Ce qui peut paraître, aussi, surprenant, dans ce voyage où l’horizon se limite à un cercle parfait, sans rien en vue… c’est qu’en fait, il y a tout ! Rien n’est statique et tout est mouvance. Nos journées peuvent être émaillées de paysages magiques : des baleines surprises en train de faire des effets d’eau, des dauphins espiègles qui accompagnent allègrement le navire un certain moment, des milliers de poissons volants aux ailes translucides dont certains, tentant de happer le soleil, viennent, hélas, atterrir à vos pieds, ou différentes espèces d’oiseaux faisant leur petite virée autour du cargo en chasse d’un petit morceau de nourriture. Les couchers et levers de soleil sont à chaque fois différents et splendides; parfois, le ciel s’embrase de teintes du rose pâle au jaune flamboyant. La mer, très coquette, varie, elle aussi, ses couleurs : d’un bleu profond outremer, elle peut se parer bientôt d’une robe de soie émeraude agrémentée des bijoux que lui composent de légères petites vagues mousseuses…

Nous passons allègrement les fuseaux horaires et l’Équateur est déjà là… puis dépassé ! Le cargo poursuit sa route… à 40 Kms/heure… continuant son tour du monde avec sa cargaison variée… le temps de rêver encore un peu…

 P.S. :  Hier soir nous avons fêté l’anniversaire de l’Ingénieur en chef. J’en ai profité pour lui redemander de visiter la salle des machines. Il m’a promis qu’il me ferait faire un tour demain, mais m’a dit que c’était insupportable là-dedans et que je le regretterai. On verra bien ! :-)    Brigitte 

5/4/2006

QUELQUES  IMPROMPTUS

Classé dans: — Brigitte @ 23:38:48

Voilà encore quelques impromptus : Ma position:

Lat. : 04 deg 052.1′ S   Long. : 113 deg 09.1′ W   Vitesse : 16.14

bateau en mer

Les journées ne sont pas toujours rythmées comme je l’ai décrit précédemment, excepté pour les heures de repas. Tous les 10 jours, nous sommes conviés à pratiquer des exercices de sauvetage. Bardés de gros gilets jaunes, passagers et équipage sont répartis en deux groupes, l’un descendant à babord, l’autre à tribord, jusqu’au bateau de survie… qui me paraît, d’ailleurs… un peu rouillé… mais il a de beaux restes de peinture rouge/orangée ! À ma question de savoir pourquoi ce bateau n’était jamais descendu, on m’a bredouillé qu’on ferait des essais à Papeete, dans le port, en toute tranquillité. Mais s’il arrive quelque chose en pleine mer, sans “tranquillité" ?… D’autre part, une des passagères, assez forte, m’a affirmé qu’il lui serait impossible de rentrer par le petit sas de ce bateau et elle éprouvait quelques inquiétudes. Incha Allah !

Ce matin, le Commissaire de bord, David, nous a proposé une visite des cuisines et frigos. Celles-ci sont vastes et propres. Les deux cuisinières s’affairaient déjà à préparer la fameuse et délicieuse “russian soup". Puis David nous a fait descendre dans les salles réfrigérées où est stockée la nourriture pour 3 mois. Tous les aliments sont méticuleusement rangés par catégories et affectés au réfrigérateur adéquat.

Voilà les quantités des principaux produits consommés lors du précédent voyage, pour 35 personnes et une durée de 103 jours : 9 000 oeufs 1 360 litres de lait 900 kg de boeuf 150 kg de poisson 1 470 kg de pommes de terre 350 kg de fromage. Tout cela, pour la somme de 22 000 £, avec, comme prix de revient par personne et par jour : 4,65 £ (pour Dylan ?  ;-) ) En revanche, je n’ai pas pu obtenir de chiffres concernant la consommation de bière…  Top secret !

PS : Actuellement, je ne peux pas mettre de photos sur mon blog (que j’enverrai, sans doute, de Papeete), n’ayant pas accès à Internet et ne pouvant recevoir et envoyer que des courriels par un système spécial cargo. Un ami, Pierre Mérouze, a la patience de recopier et d’arranger les petits textes que je lui envoie par courriels. En effet, dactylographiant sur une vieille machine anglaise, je ne dispose ni de l’accentuation, ni de vérificateur d’orthographe… Je tiens déjà à l’en remercier chaleureusement.

Voilà, mon blog a du succès et mes collègues anglais ainsi que le Capitaine, me voyant monopoliser l’ordinateur, veulent le voir aussi, à leur retour ! :-)

La prochaine fois, je donnerai, je pense, quelques impressions générales sur le voyage en cargo.  Brigitte 

4/4/2006

PASSAGE de l’ÉQUATEUR !

Classé dans: — Brigitte @ 17:52:11

Ma position: Lat:00 degrés 03.72 N, Long:99 degrés 53.82 W, Vitesse : 16.2

Aujourd’hui, fait notable : nous avons franchi la ligne de l’Équateur à 12 heures ! Puis, un peu plus tard, nous avons été appelés, toutes sirènes hurlantes, pour une cérémonie. Je craignais un peu pour moi car tout le monde à bord savait que je n’avais pas eu mon “baptême ", mais j’ai été graciée !

Après avoir calmé la mer, le Capitaine, déguisé en Dieu Neptune, trident à la main, a fait solennellement son entrée sur le pont arrière accompagné d’Amphitrite (une des serveuses russes). (J’ai remarqué que Neptune avait apposé sur sa couronne sa marque de bière préférée). Des marins, déguisés en sortes de diables dansaient autour de lui et Zeus (je suppose) a fait son apparition, terrifiant !… :-(

Trois chaises étaient installées et les marins ont déposé « de force » deux sous-officiers et une cadette qui n’avaient jamais passé l’Équateur. Zeus a lu les sentences infligées aux accusés et, avec l’accord de Neptune, nos trois protagonistes ont subi une sorte de bizutage avec toutes sortes d’horreurs à l’anglaise. :-(  Le plus difficile à supporter pour ces jeunes gens fut le dernier acte : cheveux en partie rasés !

La jeune fille Lora a échappé à la dernière torture. À la fin de la cérémonie, j’ai été appelée auprès de Neptune qui m’a remis un beau diplôme plastifié; mais, en signe de soumission, comme les autres, j’ai dû lui baiser le bout de son pied enduit de confiture ! Enfin, en soirée, il y eut un barbecue et tout le monde a été très heureux de se retrouver. Ce fut, aussi, l’occasion pour les marins russes de boire un coup, mais ils restent toujours très courtois et corrects.

Notre voyage sur l’Océan se poursuit et nous atteindrons Papeete dans 8 jours. Si je le peux, j’enverrai quelques photos de Neptune, il est vraiment trop rigolo, ce Capitaine ! Brigitte, toujours là !

2/4/2006

UNE DE MES JOURNÉES SUR L’OCÉAN

Classé dans: — Brigitte @ 21:46:51

Ma position: Lat:02 degrés 29.53 N, Long:93 degrés 06.47 W, Vitesse : 19.2

Nous allons passer l’équateur demain !… on prépare un baptême pour ceux qui ne l’ont pas passé en bateau, comme moi ! J’espère qu’"ils” ne vont pas me raser la tête ! :-(

La vie à bord s’est bien organisée et voilà bientôt 3 semaines que nous naviguons. Chacun vaque à ses différentes occupations. Nous nous retrouvons pour les repas pris rapidement et cette vie indépendante me convient parfaitement.

Le matin, avant le petit-déjeuner de 7h 30 (traditionnel breakfast anglais), je monte sur le pont supérieur pour sentir le vent du matin, voir l’horizon et surtout… recompter les containers au cas où l’un d’eux serait tombé à la mer (je plaisante !). Ma matinée est consacrée aux « travaux pratiques », sortes de “devoirs” que je me suis imposé : exercices de dessins comme le portrait, actuellement, ou travaux sur les images avec Photoshop ® que j’essaie d’utiliser. Je me suis trouvé un coin, à bâbord, ou j’étale toutes mes affaires qui vont de la petite bouteille d’encre au gros tube de peinture. Un moment important de la matinée est la pratique du sport.

Dans la journée, j’ai plusieurs rendez-vous dont celui de 10 heures avec ma “collègue” de voyage, Hannelore, pour faire nos parties de ping-pong endiablées, car les balles vont parfois dans tous les sens; le cargo bouge ! Puis je descends au niveau -1 où se trouve une petite salle de gym. Mais, à part les haltères et autres machines que l’équipage russe aux gros bras utilise, seuls le vélo et le rameur sont à ma portée ! Je termine ma matinée par une petite séance de yoga. Il est déjà midi : l’heure du lunch avec toasts, fromages, salades et thé qui nous attend ; le repas important, chez les anglais, est celui du soir.

Après cette petite interruption revigorante, mon autre rendez-vous, plutôt informel, celui-là, à 13 heures avec Staniva ®, serveuse russe. Je lui apprends l’anglais et le français et elle essaie de m’apprendre le russe. Mon premier “professeur", la jolie Vera, une de ses collègues, s’est vite ennuyée à pratiquer les langues et préfère lisser ses longs cils et faire onduler sa belle chevelure en faisant un léger et spécial petit mouvement de tête, tout en avancant son buste… mais avec beaucoup de finesse et pas du tout vulgaire.

Puis, je consacre la suite de l’après-midi, toujours à bâbord, à la peinture et plus spécialement à mon carnet de voyage que je bichonne. À 16 heures, un autre rendez-vous avec Hannelore pour le ping-pong, puis une petite séance de gym dans la salle des tortures. Attenante à cette salle, une petite piscine, que nous avons fait nettoyer, repeindre et remplir. Un vieux sauna est toujours en fonction et c’est agréable de passer de l’un à l’autre, habitude typiquement nordique. La piscine est remplie d’eau de mer, changée tous les deux jours. Commme elle est située au-dessus de la salle des machines, son eau est chaude à point ! Par conséquent, je me baigne dans l’Océan Pacifique tous les jours, sans risque d’être avalée par des requins ! ;-) L’heure passe et il est déjà 18 heures : tout le monde se retrouve au lounge pour le drink rituel que personne ne manque, surtout pas le capitaine et les officiers ! Les conversations sont vives et animées, mais je ne comprends pas toujours l’humour anglais et j’en profite pour faire des croquis qui intéressent certains des convives, qui les commentent avec beaucoup d’indulgence ;-).

Après le repas, qui se termine à 19h 30, il fait déjà nuit noire depuis longtemps. Je me promène sur les différents ponts et je rentre finir “mes devoirs". Parfois, pour me reposer enfin (!), je regarde un film en vidéo… mais les films, ici, sont des films pour hommes, souvent américains avec beaucoup de violence. Je préfère, donc, lire; actuellement, je suis plongée dans la mythologie grecque et peut-être pourrais-je voir Protée délaissant ses troupeaux et sortant de la mer ou le vieux Triton soufflant dans sa trompe en forme de conque…

Bon dimanche !… nous venons de changer d’heure et avons, à présent, 8 heures de décalage avec la France.

A bientôt, plein de Bzzzzzzzz  Brigitte

1/4/2006

TOUT BLEU tout autour

Classé dans: — Brigitte @ 14:15:38

Je n’ai pas le temps d’écrire un petit mot sur ma journée… ce sera dans quelques jours: on m’attend pour faire les exercices de sauvetage, bardée de mon gros gilet rouge qui tient chaud ! Bizzzz

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