16/1/2012

La NAMIBIE

Classé dans: — Brigitte @ 15:06:45

           La Namibie, pays d’environ 2 millions d’habitants, est l’un des pays les plus arides et les moins peuplés du monde, couvert par deux déserts, le Kalahari à l’Est, le Namib à l’Ouest, avec des plaines côtières assez inhospitalières. C’est sur le plateau central, d’une altitude moyenne de 1000 m et culminant à 2600 m, que sont édifiées les villes. Au nord, le bushveld, boisé, des Kavangos (sociétés matriarcales et chrétiennes, comme celle des Ovambos), et Caprivi. Les 1570 km de côtes sont baignées par l’Océan Atlantique qui draine le courant du Benguela venu de l’Antarctique. Ce courant froid permet une vie aquatique des plus intenses, témoin les otaries que l’on y trouve en grand nombre.

          C’est le sous-sol du pays et, en particulier, ses nombreuses mines d’uranium, d’argent ou de diamants, qui constitue sa principale ressource économique, avec l’industrie de la pêche. Pour le reste, la Namibie est dépendante de l"Afrique du Sud.

         Un peu d’histoire…

          La population, majoritairement bantoue, comprend des minorités blanches (afrikaner et allemande), chinoise et métisse. C’est l’ethnie ovambo, majoritaire au sein des bantous, qui monopolise les postes politiques. Des bochimans (bushmen), de langue khoïsan, constituent une population très minoritaire. À l’origine, en Namibie, le peuple des Bushmen vivait de la chasse et de la pêche. Puis ils furent chassés dans le désert par les Khoïsan, lesquels furent à leur tour repoussés par différentes tribus d’origine bantoue (Ovambos, Herreros), dans la seconde partie du 1er millénaire. Dont, aussi, les Damaras. Ce groupe ethnique de plus de 100.000 personnes, au centre et au sud de la Namibie, pourrait être le premier groupe bantou, venu d’Afrique centrale s’installer en Namibie vers le IXe siècle.

           Repoussés par les vagues migratoires successives de peuples venant du Sud (Namas, Oorlams), mais aussi du nord (Herreros), il furent réduits par ces derniers en esclavage, ce dont les affranchit l’administration coloniale allemande à la fin du XIXe siècle. C’est l’époque des guerres tribales. A la fin du XIXème siècle, les Allemands s’installent en imposant leur protectorat. Des guerres opposent, par la suite, les Allemands à certaines tribus et on assiste à d’affreux massacres (notamment chez les Hereros). Des camps de concentration seront construits à l’instar de ceux réalisés par les Britanniques lors de la seconde guerre des Boers. Avec la Première Guerre mondiale et la défaite du camp allemand, la Namibie, à l’époque appelée Sud-Ouest africain, est confiée par le SDN (Société des Nations), en mandat d’administration à l’Afrique du Sud. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU met fin au mandat. Un régime d’apartheid s’installe. Il faudra attendre presque 50 ans pour que la Namibie accède à son indépendance en 1990 et abolisse l’apartheid.

             Les langues khoïsan sont des langues à « clics », sons claquants faits avec la langue, très étranges quand on écoute les gens les employer. Le sons de ce genre sont, en effet, certes répandus, dans le répertoire vocal humain, mais leur usage comme phonèmes reste l’apanage de ces langues, ou de celles qui ont subi leur influence, comme le xhosa ou le zoulou. Miriam Makeba en avait fait usage, dans son “Click Song“.

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