Route de KEYLONG à LEH
475 km
Cette route, qui mène à Leh est la deuxième route la plus haute du monde et culmine à 5 328m au col de Taglang, entre Sarchu et Leh.
Elle ne peut se pratiquer qu’en été, quand les cols sont dégagés et les ponts réinstallés, étant couverte de neige le reste de l’année. C’est l’une des plus belles routes au monde que j’ai pu faire. Les paysages s’offrent bruts et sauvages, changeant à chaque instant, les couleurs des montagnes passant du mauve sombre à l’ocre clair.
Parfois, des sortes de colonnes érodées, accrochées aux flancs des montagnes, font penser à des villes détruites, hantées qu’elles sont seulement de quelques vautours.
On n’y voit âme qui vive, hormis quelques nomades khampa conduisant des troupeaux de yacks ou des ouvriers de Bihar, couverts de goudron, s’efforçant de maintenir en état cette route.
Troupeau de yacks
Des postes militaires sont aussi installés pour contrôle.
Nous en profitons pour prendre une tasse de thé. Le parcours se fait sur deux jours; une famille de nomades nous accueille dans sa vaste yourte.
Malgré un point de feu, il fait froid et sec et je ne parviens pas à me réchauffer. On nous offre du thé salé au beurre rance. Je finis péniblement ma tasse mais, à peine l’ai-je terminée qu’immédiatement nos hôtes m’en reversent une autre fournée : malheur ! il ne me fallait pas finir mon breuvage, ceci signifiant, pour eux, que j’en désirais une autre lampée !
C’est la seule fois de mon voyage où j’ai été un peu malade. Sous la yourte, tout est propre et net. Un coin cuisine à l’entrée, un coin rangement et, tout autour, disposés en rond, des matelas pourvu d’épaisses couvertures. Un bidon où rougissent des braises de charbons nous réchauffe à grand peine. Nous mangeons des sortes de gros raviolis cuits dans une espèce de bouillon, accompagnés de chapati (sorte de pain plat). Je grelotte toute la nuit, malgré mes 7 couches de vêtements et les épaisses couvertures qui pèsent lourd sur moi…
Au matin, nous repartons dès le lever du soleil, les yeux un peu fatigués par cette nuit froide. Nous continuons à parcourir cette belle route. Je pousse des « ho » et des « ha » d’extase devant ces paysages empreints d’une beauté divine. Le poste de radio de la jeep égrène les enseignements du Dalaï Lama que le Dr Norbu écoute religieusement.
Passage d’une rivière
Parfois des passages difficiles bloquent les véhicules, mais dans ces paysages inoubliables, c’est un délice d’attendre et presque une méditation….
À suivre…. Brigitte
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