30/6/2006

Ouessant… déjà !…

Classé dans: — Brigitte @ 14:53:22

C’était la panique, aujourd’hui, parmi les passagers : notre vieil ordinateur était out ! :-(  
À force de bricolage, il a repris vie et j’envoie vite, vite, ce message avant sa mort prochaine !…

« Qui voit Ouessant, voit son sang »… Nous voilà, donc, au large de l’île d’Ouessant
(49°10′04 de latitude Nord et 4°31′19 de longitude Ouest) dont vous voyez une vue satellite :

          île d'Ouessant (vue satellite)

Je vois… la fin du voyage et sens l’air iodé de la Bretagne. :-) . Ouessant est une île depuis les temps préhistoriques. À la fin de la dernière ère glaciaire, elle était déjà séparée du continent. Les éléments d’occupation les plus anciens remontent à 1 500 av. J.-C !

          île d'Ouessant

D’une forme semblable à une pince de crabe, elle est la 7e île française par la taille. Située à 20 km au large de la côte ouest du Finistère, longue de 8 km et large de 4, elle est la terre la plus occidentale de la France métropolitaine si l’on excepte l’îlot de Nividic à quelques encablures.
Cette île est séparée de l’archipel de Molène par le passage du Fromveur, un bras de mer présentant des courants marins puissants (8 à 10 nœuds) qui résultent de l’existence d’une faille locale de 60 m de profondeur.
Entourée de plusieurs îlots, Ouessant marque traditionnellement l’entrée sud de la Manche (l’entrée nord étant constituée par les îles Sorlingues).

Autrement, la photo que j’avais un peu rapidement présentée comme étant “notre dernier drink” le dimanche 25 (post du 27)… ne représentait pas — on le sait, maintenant ;-) — le dernier  pot qu’il nous aura été donné de prendre ensemble. En fait, il y a eu un autre pot hier soir et, ce soir, j’invite, à mon tour, tout le monde pour mon dernier pot… ;-)
Il convient de fêter joyeusement la fin !

En fin de compte, nous arrivons samedi … heu !… demain, donc !…                     Brigitte

29/6/2006

Atlantic again !…

Classé dans: — Brigitte @ 06:33:08

Nous ne devions rester que quelques heures à Algeciras et être de retour pour 16  heures. Algeciras n’étant pas une ville extraordinaire  ,  je me suis empressée de prendre un bus pour me rendre à Gibraltar.
Trois autres passagers m’ont accompagnée. Le trajet a duré 40 minutes, la route traversant de part en part de très nombreux chantiers d’immeubles en construction, pas très beaux. :-( Nous avons passé allègrement la frontière et fait le tour de cette ville fort sympathique. Nous avons apprécié le charme désuet typiquement british de ce rocher britannique à la pointe de l’Espagne.

gibraltar ancien

Cela m’a rappelé mon enfance, lorsque, du Maroc, nous traversions le détroit pour arriver à Gilbraltar et que nous nous amusions à faire des grimaces aux singes comme aux soldats britanniques impassibles sous leurs bonnets de fourrure. :-)  Les soldats ne sont plus là et je n’ai pas eu le temps d’aller voir les singes. Pour bien visiter Gibraltar, il faut au moins deux jours…. et je me promets de revenir pour un petit week-end.    

Le cargo a pris du retard et nous n’avons quitté Algeciras que fort tard dans la soirée. À nouveau, j’ai été subjuguée par tous les éclairages du port, des immenses grues, des cargos, puis de la ville et enfin de la baie tout entière ! Nous avons dépassé les côtes marocaines, au long desquelles on pouvait apercevoir également tout un chapelet de lumières. Ce matin, nous sommes passés par le golfe de Cadix

cadix ancien

et, à cette heure, nous naviguons au large du Portugal;
(nous nous trouvons exactement à : 39°28′88 Nord et 09°57′03 Ouest). Chaussez, donc, vos bésicles et vous verrez mon bateau  ;-) :

carte Ibérie

                      Brigitte

28/6/2006

Détroit de Gibraltar. Des courants et des vagues…

Classé dans: — Brigitte @ 16:35:08

Parlons un peu, voulez-vous, de ce détroit de Gibraltar, autoroute maritime empruntée à longueur de journée de manière incessante par des navires de tout tonnage. 80 000 cargos passent chaque année dans ses eaux !

Vue satellite détroit Gibraltar

Le paysage actuel du Détroit de Gibraltar est récent, à l’échelle des temps géologiques : il résulte directement du réchauffement climatique qui a succédé à la dernière glaciation. Le niveau de la mer est remonté de 135 m en l’espace de vingt mille ans en submergeant les plateaux continentaux entre 19 000 av. J.-C. et le début de notre ère.
Mais je voudrais, ce soir, vous parler du phénomène impressionnant (et invisible de notre hauteur) des vagues internes :

Carte marine détroit Gibraltar

Ce détroit est la porte étroite des échanges d’eaux qui s’effectuent entre l’Atlantique et la Méditerranée en courants séparés . Le plan d’eau de la Méditerranée est plus bas que celui de l’Atlantique du fait de l’évaporation très importante que subit cette mer. Une couche supérieure d’eau douce et chaude entre vers l’est dans la Méditerranée. En retour, une couche inférieure, plus froide et plus salée se déverse vers l’Ouest dans l’Océan Atlantique.

En effet, les eaux froides et à forte salinité sont plus denses ; elles ont, ainsi, tendance à s’enfoncer dans les profondeurs de l’océan. Les eaux douces et chaudes, au contraire, tendent à remonter vers la surface. Ainsi se créent des courants de densité (verticaux); une frontière de densité sépare les couches à une profondeur d’environ 100 m. Les vues de satellites (NASA) nous montrent bien ce phénomène, à l’origine de vagues internes:

vagues internes détroit Gibraltar

          Comme le trafic de voitures sur une route, l’écoulement de l’eau se resserre dans les deux directions en raison de son passage obligé au-dessus d’une barrière peu profonde: le seuil de Camarinal . Ce qui déclenche des vagues internes qui, bien que se produisant à grande profondeur et n’ayant pour résultantes que de très petites vagues en surface, sont observables par satellite.
Elles se forment entre les couches d’eau de différentes densités, étant associées à des cisaillements de vélocité (vitesses différentes voire opposées des couches). Les oscillations peuvent se produire si l’eau est déplacée verticalement; les vagues internes les plus importantes sont celles qui sont associées à des oscillations de marées le long des marges continentales. Sur l’image suivante, les vagues internes se manifestent à la surface de l’océan comme des motifs curvilignes répétitifs à quelques kilomètres à l’est du détroit de Gibraltar. De grandes quantités d’eau de l’océan Atlantique pénètrent dans la mer Méditerranée durant la marée haute et les tempêtes….

vagues internes 2 détroit Gibraltar

     Bonsoir ! ;-) Brigitte

27/6/2006

Algeciras, Espagne… et Suez, encore !

Classé dans: — Brigitte @ 12:30:13

Algeciras, España.    Latitude :  36°07′16′’ Nord     Longitude :  5°28′04′’ Ouest

Carte Algésiras

           Port d'Algésiras

                                Vue du port d’Algésiras

Nous sommes arrivés en Espagne cette nuit à 2h 30 et c’était magnifique de voir toute cette baie illuminée, Gibraltar à tribord et Algéciras à bâbord. Les cargos brillaient de tous leurs feux et cette vue est l’un des points forts de mon voyage. Nous avons quelques heures devant nous et je m’empresse d’envoyer ce petit texte, avec, comme promis, des photos du canal de Suez par lequel je suis passée, l’autre jour :

Entrée du Canal de Suez

                                Entrée du Canal de Suez

Oasis au bord du Canal de Suez

                                Oasis au bord du Canal de Suez

Pont d'El Quantara

                                Pont d’El Quantara, sur le canal

      Voici, aussi, la photo souvenir de notre dernier drink, sur le cargo :

Le dernier drink de Brigitte

                                Brigitte et les garçons   :-)

Comme on le voit, je suis bien entourée par le Capitaine, le Commissaire de bord et un cadet officier.

Sinon, rien de spécial à signaler. Pour diverses raisons, une passagère est descendue à Singapour, l’un de nos militaires à Suez, deux autres passagers à Algésiras et il y a eu un renouvellement de quelques membres de l’équipage; certains sont repartis vers d’autres destinations et d’autres sont venus les remplacer. Nous ne sommes plus que cinq  passagers. Je me rends compte que je n’ai pas eu le temps d’effectuer tout ce que j’avais prévu de réaliser; mon emploi du temps du début a été transformé au fil des jours et des événements du voyage… et il faudrait que je refasse un deuxième périple pour terminer mes projets…

Pour terminer, une photo du lever de soleil sur le port d’Algésiras, à l’arrivée, ce matin :

Lever de soleil sur Algeciras

                                Lever de soleil sur Algeciras

Demain, je vous parlerai, peut-être, du détroit de Gibraltar et puis…
                 Brigitte

Rouille…

Classé dans: — Brigitte @ 02:30:29

       Rouille 1

       Mais non !… ;-) Ce n’est pas un tableau abstrait ! C’est une image de rouille mélangée à un peu de peinture  !

  Du reste, voici quelques photos de rouille prises çà et là, au cours de mes pérégrinations sur mon navire :

            Rouille 2

       Rouille 3

                  Rouille 4

                  Rouille 5

      Bon, c’est pas tout ça!… Il est 2h 30, nous sommes en Espagne et je dois retourner sur le pont ! Vous m’excuserez bien !… ;-)
               Brigitte

25/6/2006

Mare nostrum… et centième !

Classé dans: — Brigitte @ 16:27:36

Notre cargo poursuit sa route et j’ai pu apercevoir le Cap Bon en Tunisie et les côtes algériennes.

Du reste, vous pouvez aisément suivre mon itinéraire sur la carte extrêmement documentée qui nous permet de nous diriger en ces lieux exotiques ;-)

carte de la méditerranée antique

Mardi matin, nous faisons escale à Algeciras, cité españole qui me permettra, sans doute, d’envoyer quelques photos de la traversée du Canal de Suez sur le blog… enfin, si je le juge encore utile à ce moment ! ;-)

Mais… je ne sais pas si Vous avez remarqué mais c’est, aujourd’hui mon centième “post”, sur ce blog! Ça se fête, vous ne croyez pas ?

Eh bien, mes amis, cela va se fêter, puisque ce soir, pour la dernière fois, et selon la coutume de tous les dimanches soirs, les anglais nous offrent un pot et une tenue de “ville” est de rigeur !
;-) Non, mais!… On n’allait pas laisser passer ça!
           Brigitte

23/6/2006

Réminiscences colorées

Classé dans: — Brigitte @ 18:30:40

Le temps se rapproche et me fuit,
L’air est plus doux, la mer paisible
Effleure les flancs insensibles
Du navire qui la poursuit.

Il me faudra bien revenir,
Il n’est plus l’heure des dentelles
Mais me restent mes aquarelles
Qui exaltent les souvenirs…

                Forêt humide en Papouasie

                                 Forêt humide

  Un marché à Lae

                                  Un marché à Lae

Je n’ai plus de goutte d’eau à envoyer : la précédente était la dernière. ;-)
Cela me fait tout drôle, voire un tantinet bizarre, depuis que nous avons traversé le canal de Suez et que nous naviguons en Méditerranée, de ne plus ressentir cette moiteur de peau que donnent la chaleur et l’humidité.
J’ai, même, remis ma polaire, le soir, pour admirer les étoiles. En effet, à la nuit tombée, il fait quelque peu frisquet et le vent est un peu piquant quand on veut dormir sur le pont.

En revanche, les après-midi sont agréables et je m’imagine les gens sur les bateaux de croisière goûter ce climat tempéré…
Mais ici, pas d’amusements; nous n’avons que le ronronnement des moteurs, enfin du moteur car, sur les deux moteurs en service, l’un d’eux est à nouveau défectueux! :-( La vitesse a été réduite et nous allons installer un nouveau moteur à Algésiras que nous n’atteindrons, donc, que lundi soir en raison de cet incident.

À l’heure où j’écris, notre position est : Latitude :  36°28′41 Nord et 14°06′ de longitude Est.
Nous nous trouvons entre le Sud de la Sicile et l’ile de Malte, mais les côtes sont trop lointaines pour que je puisse, même en clignant des yeux ;-) , apercevoir un bout de terre. Seuls quelques cargos se détachent au loin sur l’horizon. <br Demain, nous passerons le Cap Bon, en Tunisie.

Je regrette déjà toutes mes petites îles où nous accostions. Nous avons changé d’heure : nous vivons, à présent, à la même heure que l’Europe (snif, snif !… cela sent le retour ). Comment vais-je appréhender la « civilisation », après quatre mois de silence, calme, paix et sérénité ?
        Brigitte

21/6/2006

Canal de Suez

Classé dans: — Brigitte @ 09:40:17

       goutte de temps

 Ma position à cette heure, en mer Méditerranée (nous venons de passer la ville d’Alexandrie) :
   Latitude :  32°24′87 Nord,      Longitude :  29°32′73 Est

Nous sommes arrivés à l’entrée du Canal de Suez ce mardi 20 juin, à 3 heures du matin, après avoir traversé le Golfe d’Aden, puis la mer Rouge. Une multitude de cargos étaient déjà en attente pour le passage, tout illuminés de leurs feux variés et colorés.
Au reste, la réglementation exige que les navires en transit soient pourvus d’un projecteur agréé, lequel, placé à la proue, permet d’éclairer, si besoin, les berges, dans le cas où un vent de sable réduirait la visibilité.

Le Canal de Suez est un canal long de 163 km qui relie Port-Saïd, port égyptien donnant sur la Méditerranée, à Suez qui s’ouvre sur la mer Rouge. Avant son creusement, les marchandises devaient être transportées par terre entre la Méditerranée et la mer Rouge. Dans l’Antiquité, un canal indirect par le Nil reliait les deux mers. À l’époque de Napoléon on disait que le niveau de la mer Rouge dépassait de dix mètres celui de la Méditerranée.

Comme le canal ne peut être utilisé qu’avec des bateaux pourvus d’un moteur et qu’en 1860 seulement 5 % des navires fonctionnaient à la vapeur, sa construction fut un pari. Dans la décennie suivante, les marines marchandes s’équipèrent en masse.

       Canal de Suez autrefois

Débutée en avril 1859, la construction du canal de Suez par la compagnie de Ferdinand de Lesseps se termina en 1867 mais son inauguration eut lieu le 17 novembre 1869 en présence de l’impératrice Eugénie.
Ismaïl Pacha, Khédive ou vice-roi d’Égypte ambitionne, alors, de donner à l’Égypte l’image d’une grande nation à l’égal de celles d’Occident. L’achèvement du percement du canal de Suez et la souveraineté de l’Égypte lui ouvrent des perspectives. Il fait construire un théâtre au Caire inauguré en même temps que l’achèvement du canal de Suez, le 1er novembre 1869, avec Rigoletto  dirigé par Emmanuel Muzio, l’ami et l’ancien élève de Giuseppe Verdi . Le khédive commande également à Verdi l’opéra Aïda  qui ne sera joué qu’en décembre 1871.

Au moment de l’inauguration du canal, L’Égypte possédait 44% des actions et 21 000 français se partageaient le reste. Un peu plus tard, la dette extérieure de l’Égypte contraignit celle-ci à vendre ses parts à prix d’aubaine au Royaume-Uni qui assurait ainsi sa route des Indes. Des troupes britanniques s’installèrent sur les rives du canal pour le protéger en 1882 et remplacèrent l’empire Ottoman comme tuteur du pays.
Après l’indépendance de l’Inde, le poids stratégique du canal change: il n’est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole…

canal de Suez

Contrairement au Canal de Panama, encore, nous avons eu plus de chance et l’attente n’a été que de quelques heures. Le passage se fait par convoi de 10 cargos sur une seule voie. Plus de 65 cargos transitent chaque jour par le canal et c’est la première source financière de l’Égypte, avec les revenus du pétrole et du tourisme.
La traversée a duré 12 heures. A bâbord, à l’entrée du canal, nous avons pu apercevoir la ville de Suez, construite de bâtiments modernes et neufs. Des arbres et jardins rafraîchissent cette ville située aux portes du désert. Notre cargo a poursuivi sa route en longeant une “oasis” de plusieurs kilomètres où palmiers et jardins cultivés contrastent avec les montagnes arides en arrière-plan. Sur la rive gauche, le paysage varie entre des mini-canyons, des dunes de sable , des oasis bien verdoyantes, de nouvelles villes en pleine construction. A tribord, le Sinaï n’est que désert…

canal Suez actuel

  De part et d’autre des rives, sur les 170 km qui constituent le canal, des camps militaires sont implantés, avec des guérites de surveillance tous les 300m environ. Des barges, transportant véhicules et personnes d’une rive à l’autre, se faufilent habilement dans l’intervalle du passage de deux cargos. Des petites embarcations de pêcheurs, certaines avec des voiles de fortune, vont et viennent.
Des routes neuves longent le canal et j’ai même vu un train ! A mi-chemin du canal, un magnifique pont édifié il y a deux ans par les japonais relie le contient africain et le continent asiatique. Quel beau symbole ! Mais je n’ai vu qu’un camion circuler sur cette oeuvre d’art. Nous avons atteint Port Saïd vers 20 heures, avec un très beau coucher de soleil rougeoyant comme on peut en voir dans les peintures orientalistes.

Nous avons dit au revoir au canal de Suez et bonjour à la mer Méditerranée.
Il a fait assez chaud, surtout l’après-midi, et il était presque impossible de rester à demeure sur le pont brûlant. J’ai, quand même, pu trouver un petit coin d’ombre (chaude aussi ! :-( ) pour faire mes photos que vous verrez lors de mon prochain arrêt : Algeciras (Espagne) dans quatre jours… en principe !
        Brigitte

18/6/2006

En Mer Rouge

Classé dans: — Brigitte @ 10:09:55

      Nous sommes en pleine Mer Rouge. Ma situation exacte, en ce moment précis où j’écris:   Latitude : 20°49′82 Nord,      Longitude :  38°33′90 Est
Attendez que je reprenne ma carte ! …enfin, celle du bateau, enfin, celle du capitaine  ;-)
Oui ! C’est exactement là:   

Gazelle en Mer Rouge

Pour plus de précisions, nous sommes à 42 miles nautiques de l’Arabie Saoudite, à 75 miles nautiques du Soudan et à 637 miles nautiques de Suez, au-dessus d’une profondeur liquide de 940 m. Nous naviguons à 330 degrés, à la vitesse de 16.2 miles nautiques.
Voilà pour les “mordus” de chiffres. Mais ils vont être très vite déçus car je vous avouerai en confidence que, dans le moment où j’écris ces coordonnées, tout a déjà changé !…    …comme quoi tout n’est qu’impermamence en ce monde incertain !…

En résumé, nous passerons la frontière soudano-égyptienne vers 14 heures aujourd’hui et atteindrons la ville de Suez, donc le début du canal, demain matin. J’ai hâte de pouvoir comparer son fonctionnement à celui du canal de Panama. Le temps est brumeux, la mer calme, une chaleur moite et humide nous alanguit.
Par bonheur, la climatisation a pu être réparée. J’ai pu observer, depuis mon navire, de joyeux marsouins qui s’ébattaient allègrement en sautant dans l’eau, quelques mouettes tournoyer autour de la proue, des barques de pêcheurs en ombres chinoises et, au loin, de gros cargos containers surgissant tout doucement, mais sûrement de la brume de chaleur…
J’ai aperçu, hier, les côtes du Sud-Yémen et les lueurs du port d’Aden. Parfois, au loin, un phare…

Actuellement, nous ne pouvons distinguer les côtes, trop lointaines.
C’est dimanche et, comme tous les dimanches, chez les anglais, nous bénéficierons d’un apéritif maison, ce soir, avant un repas amélioré. Un peu de vin (ici, c’est la cuvée St Emilion ) est toujours le bienvenu surtout pour nous les francais ;-)
           Brigitte

14/6/2006

Rien de nouveau, encore…

Classé dans: — Brigitte @ 15:11:41

       Mais je suis là,
Oui, LÀ, précisément, dans le coin tout à gauche… et même un peu plus loin :   

carte ancienne mer d'Arabie

       … enfin, à peu de chose près ! ;-)

  Toujours rien de neuf, à part un oiseau blanc que j’ai vu voler au loin (peut-être une mouette ?). La climatisation est à nouveau en panne et tout le monde souffre de la chaleur insupportable du cargo. Dehors, il y a trop de vent et c’est intenable aussi !
    Les vagues sont assez hautes. Moi, je vais toujours bien et m’adapte à ces différentes situations. Cependant, en ce moment, dans la pièce où se trouve l’ordinateur, je transpire a grosses gouttes et j’en envoie, du reste, une par ce post… qui risque bien de tacher ma carte ;-).

Demain, nous verrons peut-être un bout de terre et je réécrirai alors… sans doute !
        Brigitte

13/6/2006

Rien de neuf à l’horizon !

Classé dans: — Brigitte @ 08:55:09

       À l’Ouest, rien de nouveau… à l’est non plus, du reste…

Ah! si ! Nous avons changé d’heure et avons, à présent, trois heures de décalage avec l’heure française.

Le cargo est reparti hier soir, tout est réparé… jusqu’à la prochaine fois. ;-)
C’est un cargo formidable, très solide, aux ressources multiples, notamment pour ce qui est des différentes cargaisons qu’il peut transporter (de l’huile de palme jusqu’aux chars d’assaut !…) mais, parfois, il se trouve à bout de souffle. Cependant, l’équipe russe connaît son boulot et travaille sans relâche ! Hier soir, ces hommes étaient « fatigués » et peu d’entre eux, hélas, ont participé au BBC.

Nous sommes, donc, toujours dans la mer d’Arabie, ou d’Oman, comme on voudra, enfin, dans l’Océan Indien, plus précisément à 10°35′47 de latitude Nord et 65°22′72 de longitude Est. Je ne vous mens pas, je suis exactement LÀ !…:

Brigitte en mer d'Arabie

… enfin, à l’heure où je poste, du moins.

Je guette les éventuels poissons volants, baleines, dauphins ou marsouins… mais rien à l’horizon, même pas l’ombre d’un aileron de requin ! Quelques cargos au loin, très loin, de minuscules points blancs voguant presque immobiles. Hier soir, la lune était pleine et c’était un spectacle magnifique, avec ses reflets sur l’Océan. Nous atteindrons le Canal de Suez, en principe, le 19 juin.          Brigitte

12/6/2006

Bloqués en pleine mer !…

Classé dans: — Brigitte @ 05:04:43

Nous avons dépassé les Iles Maldives cette nuit. Nous sommes en pleine mer d’Arabie… en panne !…

Pour la seconde fois en deux jours, le “tuyau” qui relie le fuel aux machines du cargo est défectueux :-(
Nous avons hissé les deux bouées noires signifiant que nous sommes à l’arrêt. C’est étrange d’entendre, soudain, ce silence assourdissant sur mon cargo.

Ce soir, un BBC est prévu, le dernier du voyage : il faut remonter le moral des troupes !

Nous avons recu un telex nous recommandant la prudence, encore, à l’encontre des pirates qui sévissent dans le golfe d’Aden. On a signalé, cette semaine, plusieurs cas d’attaques de cargos et des consignes ont été données (naviguer à plus de 20 miles des côtes…, bouclage des portes, pression au maximum dans les tuyaux à incendie — pour arroser les voyous…). Le capitaine n’a pas l’air d’être trop préoccupé par ce problème  
              Brigitte

10/6/2006

En mer… et sous la chaleur

Classé dans: — Brigitte @ 12:22:54

Ici, rien de nouveau. Nous traversons l’Océan Indien… ;-)

J’ai réalisé un petit schéma de ma route depuis Port Klang jusqu’à Suez, en passant par le détroit de Malacca, afin que tout soit plus clair :

Voyage Océan Indien

Nous naviguons, en ce moment, au large (12 kms) de Sri Lanka (05°48′69 de latitude Nord et 08°37′41 de longitude Est), et je peux apercevoir, au loin, une bande de montagnes et des vagues assez hautes qui viennent s’échouer sur une longue plage, ainsi qu’un phare…

Cette carte vous indiquera ma position de manière plus… visuelle ;-) :

La Gazelle à Ceylan

La climatisation ne fonctionne, actuellement, pas sur le bateau (une grève des pédaleurs ? ) et il fait une chaleur étouffante, les douches sont brûlantes ! :-(  
On a ouvert les portes et certains passagers sont indisposés par ce manque d’air…

Dès qu’il y a du nouveau, j’enverrai, peut-être, un mot mais en ce moment, c’est le calme plat…
Bizz…        Brigitte

8/6/2006

Poésie d’une nuit océane…

Classé dans: — Brigitte @ 13:50:08

Me voici dans l’Océan Indien. Nous avons quitté toute cette zone dangereuse du détroit de Malacca et les mesures de sécurité du cargo ont été levées. Pas de scoop, rien n’est arrivé   . J’ai, tout de même, passé une nuit très intéressante, ne craignant pas les pirates. ;-)

Hier soir, il faisait un temps superbe, doux, et j’ai décidé de dormir sur le pont, comme cela m’arrive de temps en temps, afin d’admirer tout le spectacle qui s’offre, alors, à mes yeux.
Je me suis placée à l’avant du pont supérieur, installée dans une chaise longue, emmitouflée dans ma couverture. De là, je peux voir et entendre le cargo fendre les vagues blanches dans la nuit pas tout à fait noire : la lune aux trois-quarts pleine embrumait d’une molle “clarté” le noir profond du ciel nocturne.
Les étoiles étaient superbes; certaines brillaient de tous leurs feux, d’autres n’émettaient qu’un faible scintillement… comme dans tous les ciels du monde…
J’ai reconnu quelques constellations et, comme dans les jeux pour enfants, je me suis plu à les relier autrement entre elles et à construire une multitude de dessins différents. J’ai pu ainsi tracer une ville, des cheminées, des animaux, quelques visages très caractéristiques, des fleurs étranges auxquelles je donnais des noms biscornus…

             Aquarelle reflets

                                   Reflets

Sinon, nous avons croisé une multitude de cargos certains très imposants. Je sais que nous croisons un cargo quand je vois sa lumière rouge de babord et que nous le dépassons quand j’aperçois sa lumière verte de tribord. Des bateaux de pêche, qui émettaient une forte lumière afin d’attirer les poissons, flottaient, çà et là, épars, sur cette mer sombre, immobiles et patients.
J’ai pu contempler le « coucher de lune », très tard, puis, petit a petit, la disparition de tous les dessins éphémères que j’avais esquissés dans le ciel à partir de mes étoiles, avant de voir apparaitre tout doucement, le soleil…
Voilà l’une des nuits folles que je vis sur mon cargo ! ;-)

Comme je l’ai dit, nous avons quitté l’Indonésie, avons croisé au large des Iles Nicobar — qui forment, avec les îles Andaman, un archipel (et un État indien) composé d’un chapelet de 223 îles situées en plein milieu du golfe du Bengale à proximité de Sumatra et de la Birmanie. Leur surface est vallonnée et couverte de forêts. Le plus haut point est Saddle Peak au Nord d’ Andaman, qui culmine à 732 m.
Le nom Andaman provient de Handuman, la forme malaise du nom du dieu hindou Hanuman.
La découverte de ces îles remonte au IXème siècle. Le premier visiteur occidental a été Marco Polo qui l’appela « île des chasseurs de tête ».
Les Marathes ont intégré les îles à l’Inde au cours du XVIIe siècle. Le mot Nicobar  vient du malais et signifie « pays des gens nus »; la visite de ces dernières îles (22) est interdite aux non-indiens. 6 000 personnes (sur 42 000) ont péri dans le tremblement de terre du 26 décembre 2004 —

…et nous dirigeons tout doucement au Sud de Sri Lanka, mais je réécrirai, peut-être, d’ici là !
   Brigitte

  P.S.  L’agent des douanes m’a bien rapporté des fruits exotiques, à défaut de me donner mon passeport ! Je me régale de litchis frais, rambutans, un énorme ananas, entre autres, et d’autres fruits à l’écorce brune et très sucrés… mais dont je ne connais pas le nom. Cela change des pommes et poires insipides du cargo qui sortent des réfrigérateurs. ;-)
  Nous changeons d’heure, aujourd’hui, et avons, à présent, cinq heures de différence avec la France !

6/6/2006

Port Klang (Port Kelang), Malaysia…

Classé dans: — Brigitte @ 11:34:17

Port Klang ( Pelabuhan Klang, en malais ) est le port principal de Malaisie. Il est situé dans le district de Klang ( état du Selangor)

carte de Port Klang

          Si le détroit de Malacca est le passage le plus court entre la Chine et l’Inde, il est également une mer intérieure au sein d’un monde habité, mettant en contact deux côtes, celle de l’île de Sumatra (Indonésie) et celle de la péninsule malaise. L’originalité de cet ensemble spatial est d’être à la fois une zone d’échanges et de transit majeure du commerce international, à laquelle les pays riverains ont toujours été profondément intégrés, et une région à part entière, modelée, en dépit des frontières, par des relations commerciales et culturelles étroites entre les deux rives.
Pour le gouvernement malaisien, la dépendance et la suprématie de Singapour — pour ce qui est du trafic maritime, et qui satisfait d’autres états de la région (notamment la côte orientale de Sumatra et la Thaïlande méridionale) — sont politiquement inacceptables et toute sa politique de modernisation des infrastructures portuaires a pour objet de détourner vers ses ports une partie des échanges maritimes de la Cité-État.
Ainsi, au cours de ces dix dernières années, Port Klang, le plus grand port de Malaisie, situé à environ 50 km au sud-ouest de Kuala Lumpur, s’est affirmé comme un nouveau pôle du trafic maritime régional, parvenant, grâce à la qualité de son infrastructure, à doubler son trafic de conteneurs entre 1995 et 2000, se hissant à la 14e place mondiale en 2000 alors qu’il n’en était qu’à la 21e seulement deux ans auparavant…
Il a, actuellement, une capacité de 80 millions de tonnes de cargaison et couvre, à lui seul, env. 37% du trafic commercial des ports de Malaisie. 11 000 navires y accostent tous les ans ! Le port a des relations commerciales avec plus de 120 pays et des rapport d’affaires avec plus de 500 ports dans le monde, tirant parti de son emplacement géographique privilégié.

Port Klang

          Nous nous sommes, donc, arrêtés à Port Klang, dans un port ultra moderne, où l’orchestration des grues automatiques qui chargent et déchargent les containers est fascinante; réalisée par DEUX hommes seulement !… En revanche, les ordinateurs de notre grue ont dû être mal réglés, me semble-t-il, ;-) car non seulement nous avons pu observer une mauvaise distribution des containers, mais encore la belle grande grue bleue flambant neuve est tombée en panne ! :-(
          Il nous a, donc, fallu changer de quai et tout recommencer !… D’où un retard d’une journée ! ( C’est un peu bête ! J’aurai pu rester a Kuala Lumpur !) .
          Après cela, nous sommes retournés au large, en attente d’un quai, pour charger, par un pipeline, de l’huile de palme ultra pure à raison de 180 tonnes à l’heure : nous restons 10 heures, donc: 1 800 tonnes (800 Livres sterling la tonne !). Après chargement, un gaz (de l’azote) sera appliqué pour garder intacte cette précieuse cargaison.
Ce port de Klang (en réalité trois ports — voir ma carte) est situé dans l’estuaire d’une rivière, dans une sorte de brume-pollution où l’air chaud est irrespirable…

C’est notre avant-dernier port, avant Algeciras  en Espagne… dans 15 jours à 3 semaines…

Nous quitterons cette nuit Port Klang et aborderons le nord de Sumatra par ce détroit de Malacca
détroit de Malacca qui présente de grands risques de piraterie. Un tiers du trafic mondial est contraint d’y circuler, comme je l’ai expliqué plus haut, entre Singapour l’opulente et Sumatra, l’indonésienne, à la dérive… On y déplore plus d’une centaine d’attaques par an !… :-(

Les Etats-Unis avaient proposé, en 2004, le déploiement d’une force internationale. Ceci avait provoqué une levée de boucliers de l’Indonésie et de la Malaisie qui jugent ces mesures semblables à de l’ingérence. Toutes deux revendiquent, en effet, des eaux territoriales sur 12 milles… alors que le détroit n’en fait que 20 et il a fallu attendre 1982 et la Convention de Montego Bay pour que la Malaisie et l’Indonésie soient contraints d’adopter le régime du “passage en transit” et de respecter le libre passage des navires sur une voie navigable internationale.
Ce détroit est un véritable enjeu stratégique. Il constitue, en fait, le point de rencontre des lignes transocéaniques entre l’Océan Indien et le Pacifique, des lignes intra-asiatiques et du transport de marchandises réalisant des tours du monde est-ouest…. comme… Brigitte 

Tout est prévu pour faire face aux pirates… j’ai préparé mon appareil photo… scoop peut-être ?…

Voilà quelques mots sur ma situation actuelle. Je n’ai pas pu envoyer les photos de Kuala Lumpur, l’immigration malaisienne ne m’ayant pas permis de redescendre cet après-midi, malgré mon insistance. Ils sont très stricts sur les entrées et sorties des gens. J’ai donné, tout de même, des sous à l’officier de l’immigration qui va me rapporter des fruits exotiques… :-)…. à défaut de pouvoir les acheter moi-même.
                           À bientôt !… peut-être !… Brigitte

5/6/2006

Port Kelang, Malaisie

Classé dans: — Brigitte @ 05:32:54

Ma position :  Latitude : 3° 00 Nord     Longitude :  101° 21 Est

      Nous sommes arrivés à Port Kelang pour deux jours mais le cargo doit retourner au large pour un jour et j’en ai profité, avec l’accord du Capitaine, pour effectuer une escapade à Kuala Lumpur (70 km de Port Kelang), avec permission de “découcher" !!!… ;-)

  carte Kuala lumpur

Le couple d’américains est de la partie… Nous avons loué un taxi et, après avoir réservé un hôtel, nous sommes rendus à Kuala Lumpur, à 3°09′ de latitude Nord, et 101°49′ de longitude Est (voir ma carte)…

      La capitale de la Malaisie, est une ville relativement récente (120 ans) d’environ 2 millions d’habitants, la plus peuplée du pays. Elle est située à environ 35 km de la côte ouest de la péninsule. C’est une ville magnifique, avec des immeubles ou des gratte-ciel qui dépassent toute imagination de créativité et de conception dans un très beau site. Les Britanniques ont laissé de beaux bâtiments de style british, très bien entretenus. Par exemple, l’ancienne gare, transformée en hôtel, est devenue un véritable palais à l’architecture orientale…

Nous avons vu les “twin towers” locales, les tours jumelles Petronas  où les magasins aux enseignes de marques connues (Cartier, Vuitton, Chanel etc…) se côtoient harmonieusement. Plus hautes que l’Empire State Building, elles ont été pendant plusieurs mois les tours les plus hautes du monde, après la destruction du World Trade Center, avant d’être détrônées par une tour de télécommunications à Shanghaï.

            Tours Petronas, à Kuala Lumpur

Les restaurants aux cuisines diverses sont bondés mais j’ai préféré aller déjeuner dans une boutique-restaurant dans la rue, choisir un plat de coquillages grillés pour quelques centimes de notre monnaie…

Bon, là, plus le temps de parler de Kuala Lumpur ! Je me dépêche d’envoyer mes photos et mon texte pour Singapour, car ma connexion Internet va bientôt se terminer et des gens attendent…
    Brigitte….  

3/6/2006

Visite de Singapour en images

Classé dans: — Brigitte @ 20:18:43

         Le 3/06/06

   Nous avons un jour de libre pour visiter Singapour et, sans perdre une minute (le port est assez loin du Centre), je saute dans un bus, puis dans le MRT  (métro de Singapour)

décorations du métro à Singapour

pour aller visiter le magnifique jardin botanique qui contient toute une variété d’arbres exotiques et, en autres, un jardin d’orchidées unique au monde.

orchidées à Singapour

                  jardin botanique de Singapour

Puis je prends un autre bus pour aller voir « Little India », quartier de la communauté indienne de Singapour où je retrouve tous les parfums et les couleurs de l’Inde ! ;-)

           Brigitte au jardin botanique de Singapour

                                           Brigitte au jardin botanique de Singapour

Je reviens sur mes pas pour visiter le centre ville où de magnifiques immeubles et gratte-ciel à l’architecture audacieuse abritent des centres commerciaux, des écoles, des ministères, université, écoles d’art…

                  Centre ville Singapour

                                           Centre ville à Singapour

J’ai été impressionnée par le nombre de beaux magasins, la foule qui s’y presse, acheteurs et vendeurs faisant affaire à longueur de journée. Certains centres commerciaux occupent des gratte-ciel entiers et sont ouverts 24 heures sur 24 avec d’immenses rayons de marchandises… de quoi rendre fou les assoiffés de shopping !

J’ai fait un tour dans le quartier chinois où les premiers immigrants chinois se sont installés. Mosquées, temples, marchés, parcs, boutiques attirent toute une foule de gens.

quartier chinois et temple indou Singapour

                       Temple indou                             et      quartier chinois           

J’ai terminé ma visite en me rendant en téléphérique sur l’ile de Sentosa où l’on a installé un immense parc d’attraction parmi les collines et les arbres.
   C’est ici, que l’on peut voir le vrai Merlion, créature mi-poisson, mi-lion, symbole de Singapour :

                  Singalour le Merlion

J’ai assisté, la nuit tombée, à un très beau spectacle son et lumières de jeux d’eaux. Un peu fatiguée, j’ai, finalement, repris un bus qui m’a ramenée à mon cargo, sans oublier, cependant, de me restaurer dans une des petites boutiques-restaurants qui offrent des plats à base de poissons et fruits de mer.

Singapour m’a laissé l’image d’une belle ville, propre, claire et nette, alliant avec subtilité la modernité occidentale et l’âme asiatique. Les larges avenues sont ombragées, la circulation paraît aisée et tout semble pensé et réalisé pour le confort du citoyen.

Les gens sont charmants et ils sont prêts non seulement à vous aider, si vous êtes embarrassé, mais n’hésitent pas à vous accompagner un bout de chemin afin d’être certains que vous êtes sur la bonne voie. :-)

                  rue à Singapour

                                           Une rue de Singapour

Demain, nous partons pour Port Kelang  en Malaisie  et, ce soir, je dis un au revoir à la belle Singapour, qui brille à nouveau de ses mille feux !… Les multiples cargos de toutes sortes qui nous entourent font une féerie de ce spectacle nocturne…
   Brigitte

2/6/2006

Singapour !

Classé dans: — Brigitte @ 08:16:17

Ma position : Latitude : 01°13 00 Nord Longitude : 103°49 62 Est

Il est 5h 30 du matin. Nous venons d’arriver dans la baie de Singapour, l’un des plus petits pays au monde. Nous sommes environnés de centaines de cargos illuminés, la plupart à l’ancre, qui attendent un quai pour accoster. Singapour a le plus fort trafic au monde, plus que Hambourg ! Nous pouvons contempler d’énormes porte-containers, gaziers ou tankers.

La ville de Singapour est une île reliée par 2 ponts à la péninsule malaise. Elle est séparée du continent asiatique par le détroit de Johore, large de 640 à 914 mètres, et n’est reliée à la Malaisie que par une digue de 1056 mètres de long. Singapour elle-même est entourée de 63 petits îlots dont la plupart sont inhabités. J’ai cru voir une île bouger, mais c’était un immense porte-containers qui se déplaçait silencieusement dans la nuit encore d’encre, toute parsemée d’étoiles… et notre cargo donne l’impression d’être une barque à côté de ces monstres !
                   Attente au port à Singapour

                           Attente au port dans la baie de Singapour

En attendant la visite de Singapour voici quelques petits faits sur cette ville :

En 1824, le premier recensement révéla une population de 10 683 personnes. Lors du recensement effectué en 2 000, on dénombrait 4,2 millions d’habitants !

La symbolique du drapeau national : le rouge symbolise la fraternité universelle et l’égalité des hommes, tandis que le blanc représente la pureté et la vertu. Le croissant de lune représente une jeune nation en ascension et les cinq étoiles symbolisent les idéaux de démocratie, de paix, de progrès, de justice et d’égalité.

Singapour a quatre langues officielles : l’anglais, le malais, le tamoul et le chinois.

           carte de Singapour
           singapour carte 2

La forme des immeubles de Suntec City, au centre ville, évoque la paume de la main, symbole d’un « feng shui » positif .

La fleur nationale de Singapour est une orchidée.

Le Merlion, créature mi-poisson, mi-lion est un symbole approprié pour Singapour. Le « Singa » (lion) représente l’animal qu’un prince de Sumatra aperçut et qui ressemblait à un lion, alors que le poisson constitue un hommage à l’histoire de Singapour, alors appelé « Temasek », l’ancien port maritime.

Le Singlish, est un patois de Singapour, mélange d’anglais et de quelques expressions chinoises, malaises et même tamil. Bien que l’anglais soit la langue officielle des affaires et la plus couramment utilisée à Singapour, l’hymne national est chanté en Malais.

Le chewing-gum y est interdit depuis 1992 pour des raisons de propreté. Jeter un papier est un délit qui peut entraîner une amende ou une peine de prison. En 1996, un adolescent américain qui s’était livré à des actes de vandalisme dans le métro de Singapour a été condamné à être battu à coups de canne…

Singapour est une escale pour des milliers d’oiseaux migrateurs qui empruntent la route de l’Est asiatique.

La réserve naturelle de Bukit Timah, abrite plus de variétés d’arbres que tout le continent Nord-américain.

La plus grande fontaine, le plus haut sommet naturel, le meilleur aéroport etc… pour ne citer que quelques records parmi des centaines d’autres.

Singapour possède plus de 3000 kms de routes.

8 habitants sur 10 possèdent un téléphone portable. Les entreprises de télécommunications ouvrent de nouvelles lignes au rythme de 30 000 à 40 000 par mois….

Voilà… parmi des milliers ;-)

Avant de nous permettre de gagner le port de Singapour, une barge est venue accoster notre cargo pour récupérer provisoirement la cargaison de produits dangereux (explosifs, armes et munitions) que nous transportons. En effet, le port de Singapour n’accepte pas les cargos transportant ce genre de produits. Donc, pour l’instant, je peux voir la ville briller de ses mille feux mais… de loin seulement….

Cependant… quelques heures plus tard…

Me voilà enfin à Singapour où je vis à 100 à l’heure, sautant d’un bus dans le MRT (MÉTRO) et réciproquement, en admirant les magnifiques buldings à l’archirecture audacieuse.
Je reviens du jardin botanique où j’ai pu contempler plus d’un millier d’orchidées rares et autant d’espèces d’arbres variées à souhait. J’ai facilement trouvé un café Internet pour adresser ce texte et ces images; ca marche, c’est rapide, c’est propre !… :-) On revient à la civilisation ! ;-)

Nous repartons demain matin mais nous nous arrêterons dans un autre port en Malaisie où j’enverrai les photos prises à Singapour. Brigitte

1/6/2006

Images de Bintulu

Classé dans: — Brigitte @ 01:30:14

À Bintulu, l’hôtel avait des problèmes de connexion et j’ai eu toutes les peines du monde à accéder à Internet. Ce n’est pas précisément une très belle ville, loin s’en faut, mais je vous envoie, cependant, quelques images 

Port de pêche de Bintulu

                                                       Port de pêche à Bintulu

Mosquée à Bintulu

                                                      Mosquée à Bintulu

coucher de soleil à Bintulu

                                                       Coucher de soleil à Bintulu

              Prochaine étape……  Singapour 

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