10/8/2019

Kakunodate - Les samouraïs

Classé dans: — Brigitte @ 21:14:45

             Je ne pouvais pas passer dans le Nord du Japon (Akita) sans aller visiter la ville de Kakunodate 角館, le fief des samouraïs.

          

                           On dénombre plus de 80 demeures, dont une bonne dizaine sont entièrement d’époque (XVème siècle) bien entretenues entourées d’un beau jardin aux essences multiples.

Certaines sont transformées en musée (famille Aoyagike). Ces maisons sont habitées et conservées depuis l’époque Edo(1603-1868) et n’ont pas été influencées par l’occidentalisation voulue à l’époque Meiji (1868-1912)

La ville a donc gardé la même allure depuis 400 ans, avec ses ruelles tranquilles, son quartier résidentiel au charme mystérieux. En 1620, le Daimyô (gouverneur féodal du XIIe au XIXe siècle) Ashina ordonne de construire une citadelle au nord de la plaine de Senboku, un lieu entouré de montagnes, idéal pour rester protégé. Pourtant en 1656, la famille Satake s’empare de la citadelle, gardant le pouvoir durant 200 ans. Un bienfait car Kakunodate connaitra, alors, une grande prospérité, devenant le centre politique, économique et culturel de la région du Senboku.

                       Uchimachi  est le quartier des maisons de samouraïs, jalousement gardées par les descendants des fameux guerriers qui nous ouvrent leur porte, gratuitement. La ville est coupée en deux par une grande place appelée Hiyoke. C’est une nécessité adoptée depuis longtemps afin de protéger des incendies les quartiers de maisons en bois des commerçants et des samouraïs.

                        

                        

                

                                  

                           

                        

                        

                        

                        

Au bord de la rivière Hinokinai, un long tunnel de cerisiers, ou somei yoshino, s’étend sur plus de deux kilomètres depuis 1934. Ils ont été plantés pour fêter la naissance de l’empereur du Japon Akihito, qui vient d’abdiquer pour laisser le pouvoir à son fils. Début mai, sous les branches de cerisiers aux fleurs roses, les bords de la rivière offrent, ainsi, un spectacle enchanteur. C’est ce qui a fait surnommé cette ville « la petite Kyoto du Tohoku »

                Kakunodate est, donc, connue pour la magnificence de ses cerisiers et ses maisons de samouraïs, mais également pour le travail du kaba-zaiku : objets réalisés en écorce de cerisier polie, excessivement chers ! . L’écorce est d’abord nettoyée et traitée pour la rendre lisse et uniforme. Le bois de l’arbre lui-même est découpé dans la forme souhaitée, puis l’écorce est ensuite ré-appliquée en usant de la sève du bois comme adhésif. Le processus d’application consiste à utiliser une petite truelle métallique chauffée au feu. Chaque surface nécessitant une procédure distincte, ce travail prend beaucoup de temps…

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