8/8/2008

Le Lac de PANGONG

Classé dans: — Brigitte @ 23:48:29

Le lac de Pangong  (ou Pangong Tsotso signifiant “lac” en ladakhi)

Pour parvenir au lac de Pangong… il ne faut pas souffrir du mal de dos, du mal de voiture ni de la faim !    Avec notre jeep, sur des routes caillouteuses et sinueuses à souhait, nous mettons près de 5 heures pour parcourir 130 km… sans le moindre village,

                             vers le lac Pangong

                             route du lac Pangong
                                                            route vers le lac Pangong

en passant par le col de Chang (5 289 m). Le troisième col le plus haut du monde  [ les deux autres étant le Taglang La (2e), que nous avons emprunté pour nous rendre à Leh ;-)… et le premier, bien sûr, le Khardung La ].

                             Chang La

Seuls les postes de police indiquent une présence humaine. Mais nous sommes récompensés par la beauté du lac.

                                                 lac Pangong 1

C’est l’un des plus grands lacs d’Asie (134 km). Il s’étend de l’Inde au Tibet à une altitude de 4 250 m.

                              Lac Pangong 2

Bien que salées, ses eaux sont gelées, en hiver. Il atteint 5 km en son point le plus large et les deux-tiers de sa longueur sont en territoire chinois. Ses eaux turquoise, profondes et chatoyantes, se détachent sur un fond de montagnes brunes aux sommets enneigés.

                               lac Pangong 3

Je reste sans voix, en contemplation devant cette nature magnifique à laquelle prêtent vie les ombres mouvantes des nuages.

                                lac pangong 4

De l’autre côté, le Tibet… Je rentre, un peu fatiguée mais heureuse, à Leh avec, en perspective, la route de Srinagar, en bus. :

                               Brigitte part pour le Cachemire
                                                                    Brigitte part pour le Cachemire

                                  À bientôt !… peut-être !   ;-)                                     Brigitte

Vallée de la Nubra

Classé dans: — Brigitte @ 21:58:32

Blottie au pied du grand Karakoram, isolée du reste du Ladakh, la vallée de la Nubra  est située à 150 km, environ, au nord de Leh. Pour l’atteindre, à partir de Leh, on grimpe en jeep sur la plus haute route carrossable du monde en passant par le col du Khardung — ou Khardung La (la  signifiant col en Tibétain) — à 5 359 m, selon les différentes mesures GPS et les relevés topographiques russes, mais, localement, on revendique 5 602 m (18 380 pieds). ;-)

                           col de Khardung

Le col est à 37 km de route de Leh et permet de rejoindre les vallées de la Shyock   et de la Nubra. Ouvert toute l’année, grâce à la faible fréquence des chutes de neige, en raison de la sécheresse de l’air, il est maintenu et contrôlé par l’Armée et ne permet la circulation que depuis 1988 et à la circulation civile (surveillée) que depuis 1994. Historiquement, ce col a vu des milliers de chevaux et de chameaux l’emprunter au cours des siècles (plus de 10 000 par an) car il se trouvait le point de passage des caravanes reliant Leh à Yarkand et Kashgar, en Asie Centrale, la vallée de la Nubra étant une étape sur la route de la soie.

Depuis le col, le panorama sur la chaîne du Zanskar est grandiose ! On jouit, de là haut, d’une vue exceptionnelle et l’on ne peut que s’extasier devant la démesure de ces chaînes de montagnes aux parois variant de l’ocre au mauve surmontées de leurs sommets enneigés. Puis on descend tout doucement vers la vallée au fond de laquelle serpente un long ruban vert d’oasis.

                             vallée Nubra 1

                             vallée Nubra 2

Point le plus au nord de l’Inde, à 2500 km du cap Comorin,  extrémité sud du pays, cette vallée est très fertile et produit en abondance céréales, fruits, pommes et abricots. En effet, véritable bout du monde, restée fermée jusqu’il y a peu, cette large vallée à fond plat est à 3 000m au-dessus du niveau de la mer, soit 500 m de moins que la vallée de l’Indus à Leh. Les températures y sont, par conséquent, plus élevées, elle bénéficie d’un climat plus clément que le reste du Ladakh, plus verte, les cultures y sont plus riches et la population plus nombreuse dans les villages et monastères. La vie quotidienne y est celle du Tibet.

                              Vallée Nubra 3

Son surnom de ” Vallée Interdite” est lié au fait que l’armée en a interdit tout accès jusqu’en 1995. En effet, il lui a fallu arrêter l’armée chinoise à l’est, laquelle, après avoir envahi le Tibet, a aussi envahi les hauts plateaux ladakhis du Chang Tang; et il faut bloquer, à l’ouest, l’armée pakistanaise qui, après avoir envahi le Baltistan,  occupe la vallée de la Shyok et le glacier du Siachen, dans la haute vallée de la Nubra.

                               Vallée Nubra 4

Je reste quelque temps à Hunder,  dernier village que l’on peut visiter, la frontière chinoise n’étant pas très loin. Ce coin charmant est reposant, entouré d’arbres et de ruisseaux qui chantent. J’ai grimpé à 5 h du matin, pour admirer le lever de soleil sur une « gompa » (monastère bouddhique tibétain), accrochée au flanc de la montagne. Un vieux moine me précède sur le petit sentier rocailleux. Il va ouvrir le monastère, balayer, nettoyer les lampes à huile en psalmodiant des prières. Moment unique.

                                                                Moine à Hunder
                                                                                       Moine à Hunder

Petit paysage insolite près de Hunder : une mer de sable et des chameaux de Bactriane (à deux bosses). Ce sont les derniers chameaux que l’on peut voir, les descendants des dernières caravanes bloquées par la fermeture des frontières. On les utilise à des fins de portage dans les activités agricoles mais aussi à des fins touristiques. On se croirait dans les déserts d’Asie Centrale, n’étaient, dans le lointain, les sommets enneigés…

                                 Chameau à Hunder
                                                               Chameau de Bactriane à Hunder

                               À suivre…    Brigitte

LEH — Les monastères — THIKSE et HEMIS

Classé dans: — Brigitte @ 13:37:16

                  voir carte deux articles plus bas (Alchi)

           THIKSE,  monastère construit au XVème siècle, au sommet d’une colline rocheuse, surplombe la vallée.

                         monastère de Thikse

Dans la cour principale à droite de l’entrée, le sanctuaire dédié à Matreya a été consacré par le Dalai Lama en 1980. On découvre un énorme Maitreya  (Bouddha du futur) (**) polychrome, haut de 12 m. Et l’on se laisse séduire par le sourire empreint de sagesse de l’immense tête dorée de la statue.

(**) [ maitreya = amical, bienveillant, en sanscrit . Il y a environ deux mille six cents ans, Gautama Bouddha aurait prophétisé qu’au début de l’ère nouvelle viendrait dans le monde un grand instructeur, un Bouddha comme lui, du nom de Maitreya, qui inspirerait à l’humanité la création d’un âge d’or, d’une brillante civilisation fondée, selon lui, sur la justice et la vérité. La croyance en l’avènement de Maitreya, qui serait le prochain Bouddha à venir lorsque le Dharma, l’enseignement du Bouddha Shakyamuni, aura disparu, est partagée par les courants theravāda et mahāyāna du bouddhisme. ]

                           Thikse bouddhas

                          De très vieilles fresques décorent les murs de ce monastère dont l’une, intéressante, reprend de manière imagée l’un des fondements de l’enseignement bouddhique : la Roue de la vie, qui embrasse la totalité de l’existence conditionnée, aussi étendue que le cosmos. : un monstre, symbolisant l’impermanence, tient entre ses griffes et ses crocs une grande roue dont le moyeu est occupé par trois animaux incarnant les défauts majeurs de l’être humain la Haine (symbolisée par le serpent), le Désir (par le pigeon- ou le coq) et l’Ignorance (par le porc noir). Ils forment un cercle, chacun tenant la queue de l’autre. Les scènes de la jante illustrent la chaîne des douze causes et celles des cinq quartiers (souvent six) les cinq(six) voies de la transmigration : les deux du haut représentent les hommes, les dieux et les guerriers ou asuras alors que ceux du bas incarnent les destinées douloureuses de l’Enfer dont les prétas et les animaux, prisonniers de leur ignorance.

                            roue de la vie

L’essentiel de l’enseignement du Bouddha peut, en effet, se résumer ainsi : toute existence est pénible, car elle est inéluctablement sujette à la maladie, la vieillesse, à toutes sortes de souffrances… et se termine toujours par la mort, même celle des dieux. Il est, donc, indispensable de renoncer au désir de renaître et s’employer à briser l’enchaînement des vies successives et, pour cela, rompre tous les liens qui retiennent l’être dans le cycle des transmigrations : samsāra : ceux de l’ignorance, du désir et de la haine, ceux de l’illusion et des passions diverses. On ne peut y parvenir que par l’exercice d’une morale rigoureuse et la pratique de méditations et d’exercices qui purifient l’esprit pour lui permettre enfin d’atteindre la délivrance définitive de toute renaissance et une sérénité inébranlable appelée nirvāna (littéralement extinction des erreurs et des passions).

         Thikse et tangka
                                                                                                                                                                 Un tangka à Thikse

                              Drapeaux de prières
                                                                 Drapeaux de prières

        Le monastère de HEMIS   fut, quant à lui, fondé au XVIIème siècle. Situé à 48 kms de Leh sur l’autre rive du fleuve Singee Tsangpo (Indus), le monastère de Hemis est adossé au flanc d’une colline au fond d’une gorge profonde au centre d’une oasis où poussent saules et peupliers. Hemis est le plus grand monastère Drukhpa du Ladakh. Monastère le plus accessible, le plus célèbre et le plus visité. Hemis possède une vaste cour sur laquelle donnent de jolies vérandas de bois sculpté.

                          monastère de Hemis

Il a la particularité de posséder le plus grand thangka du Laddakh (long de plus de 12m et haut de quatre étages), brodé et orné de perles, qui n’est déroulé qu’une fois tous les 12 ans, c’est-à-dire qu’à présent, il ne le sera pas avant 2016. Il est célèbre aussi grâce à la fête lamaïque, Tse-Chu, qui s’y déroule en juillet. Elle célèbre la naissance de Padmasambhava, qui introduisit le bouddhisme au Tibet vers le VIIe siècle ap. J.-C.. C’est un lieu de pèlerinage important pour les Bouddhistes ladakhis qui doivent s’y rendre au moins une fois dans leur vie.

                           À suivre…. si vous voulez ! ;-)                         Brigitte

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