6/8/2008

LEH — Les monastères — ALCHI

Classé dans: — Brigitte @ 13:35:41

                            Tout d’abord, commençons par une carte de la région, pour nous y retrouver :

                             Carte des temples Leh
                                                             Environs de Leh

ALCHI,  l’un de mes temples préférés, situé dans une oasis, à 74 km de Leh, pratiquement inconnu des étrangers avant 1974..

Au milieu d’un paysage lunaire apparaît, soudain, au détour de la route, le petit village d’Alchi qui compte autant de chortens (sorte de petits édifices religieux, peint à la chaux, contenant des reliques d’un saint) que de maisons.

                              Chortens
                                                              Chortens dans le lointain

                              Un chorten
                                                               Un chorten

Le monastère, fondé au XIème siècle, est composé de cinq temples et on peut y admirer des bois sculptés polychromes et des fresques murales superbes. Ces fresques, d’une finesse remarquable, illustrent parfaitement le style Cachemiri bouddhiste avant l’invasion musulmane au XIVe siècle. À l’intérieur deux salles renferment les plus beaux exemples d’art indo-tibétain du monde. Les représentations du Bouddha et de ses réincarnations y ondulent avec beaucoup de charme.

                              Vieux moulins à prières
                                                               Vieux moulins à prières

Les pierres mani, typiques du Tibet et du Ladakh, sont des pierres gravées d’inscriptions, aux environs des villes, près des villages, au sommet des côteaux, sur les chemins. D’aucuns pensent que l’origine de ces pierres-mani serait le résultat d’une doctrine syncrétiste de la religion Ben et du bouddhisme. Il semble qu’au début, un certain adepte aurait posé au bord d’un chemin en dehors d’un village une pierre gravée et que, par la suite, des villageois en auraient rajouté d’autres. Le plus gigantesque tas de pierres mani rassemble, au Tibet, quelque 2 milliards de pierres avec un volume de 10 000 m3. Sur certaines de ces pierres sont gravés des sortes de mantras ou des passages de soutras, alors que, sur d’autres on a gravé des images ou représentent des sculptures. En général, les textes sont bien tracés et les sculptures peintes en couleurs vives sont d’une grande finesse. Ces dernières ont le plus souvent été réalisées par des artisans. Elles peuvent être de toutes tailles. Une fois gravées ou sculptées, ces pierres sont sacralisées.

                               pierre mani 2

Pour réaliser ces images, les graveurs ont utilisé les techniques de bas-relief ou de sculpture en ronde-bosse. Ces oeuvres ont des formes élégantes et des styles variés selon les motifs. Les plus récentes gravures ont des traits très fins qui font ressortir leurs effets décoratifs. En évoquant en même temps la vie profane et les croyances religieuses, ces pierres mani sont uniques en leur genre. Elles ont souvent été sous-estimées. Outre leur signification religieuse, elles ont une valeur historique et artistique.

                               pierre mani 1
                                                                Pierres mani

Il est agréable de se promener dans les petites ruelles étroites d’Alchi baignées d’ombre et de lumière.

                                                                             Brigitte

LEH, capitale du LADAKH

Classé dans: — Brigitte @ 10:47:14

Après avoir traversé, en partant de Keylong les hauts plateaux désertiques empreints de la main de Dieu, l’arrivée à Leh, un endroit « humain » est un véritable soulagement.
Leh se niche dans une vallée qui étire son long ruban vert au nord de l’Indus, contrastant avec les ocres et les gris des pentes himalayennes.

                           vallée à Leh

Des abricotiers et des petits jardins agrémentent cette ville. Jusqu’en 1947, la cité entretenait d’étroits liens commerciaux avec l’Asie centrale, les caravanes de yaks en partaient et franchissaient le Karakoram pour rejoindre Yarkand et Kashgar.

                           yak à Leh
                                                                   Un yack

Aujourd’hui, la présence massive de militaires rappelle la proximité des frontières sensibles avec le Pakistan et la Chine.

                          Présence militaire à Leh
                                                                   Présence militaire à Leh

Cette ville est dominée par un palais qui fut la demeure de la famille royale avant son exil en 1930. Des petites rues donnent sur l’artère principale, bordée de nombreuses échoppes.

                          commerçantes à Leh
                                                                   Commerçantes à Leh

                           porteur d'eau à Leh
                                                                   Porteur d’eu à Leh

Leh est un excellent point de départ pour effectuer des treks et visiter les magnifiques monastères environnants. Pour visiter ces monastères éparpillés le long de la vallée et parfois éloignés, le plus pratique est de louer une jeep en partageant les frais avec d’autres participants.

Je ne vais pas décrire ici tous les monastères que j’ai pu visiter. S’ils paraissent semblables à première vue, ils présentent tous une vraie diversité suivant leur implantation, l’époque de leur fondation ou leurs orientations spirituelles. Je fais un choix difficile en citant ceux que j’ai particulièrement aimé : Alchi, Thiksé, Hemis et Lamayuru.. Nous en parlerons dans un prochain article… mais…

                                                       Portrait d'homme à Leh                                                                                              Portrait d’homme à Leh

                      …Avant que nous ne nous aventurions dans ces monastères, que l’on me permette de faire un bref rappel sur le bouddhisme ladakhi.

Celui-ci fut introduit au Ladakh au Xème siècle. La majorité des Ladakhis sont bouddhistes lamaïstes, divisés en deux écoles : les Bonnets rouges et les Bonnets jaunes ou Gelukpa. Les lamas jouent un rôle important : rôle religieux strict, rôle d’enseignement et rôle social (notamment dans la préparation des médicaments selon les règles de la médecine tibétaine). Ils sont également impliqués dans l’activité économique du pays. Les moinillons entrent dès l’âge de 3 ou 4 ans dans les monastères. Ils vont étudier durant 30 ou 40 ans avant de devenir des lamas. Ces études concernent la connaissance bouddhiste, la physique, la chimie, la médecine des plantes….

                     Dans la plupart des monastères visités, l’atmosphère est sombre, imprégnée de parfums d’encens et d’odeurs de beurre ou d’huile. Le long des murs, des casiers abritent les livres sacrés. Une petite pièce à l’arrière, encore plus sombre, abrite le bouddha du présent et, souvent, des fresques représentant une pléiade de petits bouddhas (1000) qui ont chacun une signification différente. Quelques personnages tantriques aux visages grimaçants à l’entrée de cette pièce… pour chasser les mauvais esprits. Dans tous ces monastères on peut assister à une puja (offrandes ou prières).

                      À suivre…                                    Brigitte

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