3/2/2008

HUÉ, ville impériale

Classé dans: — Brigitte @ 19:38:06

                  D’un coup d’aile d’avion nous voici à Hué, située au centre du Vietnam (voir ma carte, au départ du voyage), ancienne capitale où se sont succédé treize empereurs dont le dernier, Bao Dai, mort en exil à Paris en 1997.

                          bicyclette Hué

                                                        À bicyclette sur le chemin

                  La ville est classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO et a longtemps été le siège d’une brillante vie culturelle. Cependant, comme elle a le malheur de se situer sous le 17e parallèle, elle souffrit énormément de la dernière guerre, étant constamment disputée par les belligérants. Il ne reste que 80 édifices des 300 édifiés au cours de son histoire.

                         vendeur au fourneau Hué

                                                    Vendeur et son fourneau, à Hué

       Les empereurs collectionnaient des concubines par dizaines voire par centaines : 50 pour Gia Long, 300 pour Minh Mang, une centaine pour Thien Tij… D’où une progéniture importante (144 enfants pour Minh Mang).
      À ce sujet, on raconte que l’empereur se couchait chaque nuit avec cinq concubines, parfois en même temps, parfois séparément, et que Minh Mang, de tous le plus vigoureux, pouvait féconder trois femmes dans une nuit, grâce à une boisson aphrodisiaque chinoise…     La vie d’empereur est très dure !…
      Au fil des ans, ces enfants ont fait des enfants et ainsi de suite, etc. Bref, vous comprendrez pourquoi, à Hué, la majorité des gens affirment descendre des empereurs et se piquent d’avoir du sang royal.

                          tombeau d'un empereur

       Ces empereurs firent construire leur propre tombeau de leur vivant, selon la philosophie bouddhique « la vraie vie est ailleurs ». Quand je dis « tombeaux ", ce sont, plutôt, de somptueux mausolées, construits dans un site conforme aux études et recommandations des géomanciens. La ville de Hué, comme, d’ailleurs, celle d’Hanoi, a été édifiée selon les principes rigoureux de la géomancie, pagode, palais et citadelles s’élevant à des endroits précis.
       Ces édifices sont entourés de nombreuses pièces d’eau, d’arbres rares et variés, de petites collines, de jardins, etc… Tout est harmonie et de charme rempli et ordonné avec un goût extrême : de la rampe de dragons, le long des escaliers, jusqu’aux tuiles vernissées, en passant par des encadrements finement ciselés et des frises réalisées à partir de fragments de poteries colorées et émaillées. Je n’en finirai pas de décrire ces époustouflants tombeaux dignes des réalisations de Ludwig II de Bavière.

                     Une autre spécialité de Hué : le chapeau conique ! Deux quartiers sont spécialisés dans la fabrication de ces chapeaux qui sont faits à la main. Sur des cerceaux en bambou, on dispose des feuilles de latanier que l’on coud, ensuite, délicatement ensemble. Entre les feuilles, on peut insérer de courts poèmes ou des motifs de paysages qui se découvrent quand on dirige le chapeau vers le soleil. Certains modèles plus luxueux sont brodés à l’intérieur. Ces chapeaux protègent de la pluie mais aussi du soleil…

J’arrête là mes bavardages sur Hué. Il y a aussi la cité impériale, au centre de la ville, mais c’est encore une toute une autre et trop longue histoire à raconter…

                        préparation de la fête du Têt

                                                 Préparation de la fête du Têt

     Au fait, puisque l’on me demande des photos de moi et de mon amie, eh bien nous voilà empereur et impératrice !

     impératrices

                   Eh! oui !... <em>            Bises                         <strong>Brigitte</strong></em>

Hanoi… pour la dernière fois

Classé dans: — Brigitte @ 11:45:00

            Notre dernière matinée libre, avant de partir pour HUÉ, a été consacrée à la visite du musée ethnographique de Hanoi qui dédie cet espace aux 54 ethnies du Vietnam.

            Parmi de très beaux objets anciens, une vitrine a attiré mon attention : une veste confectionnée à partir d’écorce d’arbre, cousue avec une aiguille en bambou et du fil de rotin de l’ethnie des Bru.

                            veste d'écorce

            On présente aussi l’admirable travail d’ethnologie de Georges Condominas qui a rédigé  “Nous avons mangé la forêt…”, à lire impérativement !

                            

             Bon, c’est pas tout ça !… je cours à l’avion ;-)

              À tout à l’heure !…. Brigitte

                                        

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