27/5/2022

Danube (20) — Budapest 4 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 23:18:51

                    Après un dîner au restaurant décoré, cette fois, aux couleurs de la Hongrie, que nous allons bientôt quitter :

je monte sur le pont-soleil pour admirer la traversée de la cité illuminée, ce qui me permet de revoir les monuments déjà vus ou visités :

          Les illuminations génèrent des reflets magiques sur les eaux du Danube…

          et, à tout seigneur, tout honneur, le Parlement, dans son entièreté :

                    (vous pouvez voir cette image en grande taille dans une autre fenêtre en cliquant ici)

          Il est, à présent, l’heure d’aller dormir, mais, si vous voulez regarder, ici ou en plein écran, une petite vidéo de cette traversée, je vous l’ai partagée ci-dessous :

Danube (19) — Budapest 3 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:50:24

                    La Grande Synagogue de Budapest est aussi connue sous le nom de “Synagogue Dohány” car elle se trouve dans la rue Dohány. Elle est considérée comme la plus grande d’Europe1 et la seconde du monde par sa capacité d’accueil (3 500 places), et non par sa taille, après le Temple Emanu-El à New York.

                    « L’édifice a été construit [ je cite, ici, Wikipedia ] entre 1854 et 1859 par l’architecte viennois Ludwig Förster dans le style mauresque, inspiré principalement par les modèles musulmans d’Afrique du Nord et d’Espagne (l’Alhambra), selon un plan de Ludwig Förster, avec un style intérieur dû en partie à Frigyes Feszl. Cette synagogue se distingue aussi par les éléments d’aménagements chrétiens notables qu’y a apportés son architecte, lui-même catholique : plan basilical, table de lecture de la Torah (tébah) au fond du bâtiment et non pas au milieu, riche décoration ou encore présence de deux chaires latérales. »

Elle se situe dans le quartier juif de Budapest. Sa façade fait face à l’est, en direction de Jérusalem. Une surface intérieure de 1200 m2, 2964 places assises (1492 hommes, 1472 femmes), 53,1 m de longueur et le point le plus haut est à 43,6 m.

                                

                    Des musiciens célèbres y ont joué de l’orgue, comme Franz Liszt (lors de l’inauguration) et Camille Saint-Saëns. Cette synagogue est, du reste, l’une des rares à posséder un orgue (avec la Grande synagogue de Paris, rue de la Victoire, ou la synagogue espagnole, à Prague). Jouer de la musique étant interdit durant le chabbat, c’est un non-juif, le Shabbes goy, qui joue pendant les cérémonies.

                                

                                

Dans la cour arrière, le Raoul Wallenberg Emlékpark (parc de mémoire)

abrite le mémorial des Martyrs juifs hongrois (600 000 d’entre eux ont été assassinés par les nazis) en même temps qu’un mémorial dédié à Raoul Wallenberg et à d’autres « Justes parmi les nations ».

À côté, et contrairement aux règles religieuses habituelles, on trouve un cimetière dans le jardin de la synagogue. L’édifice se trouve, en effet, dans l’ancien ghetto juif où, pendant la Seconde Guerre Mondiale des milliers de personnes ont perdu la vie. D’où l’obligation était d’enterrer les corps.

On peut, également y admirer l’Arbre de vie, monument dédié aux victimes de la Shoah. Œuvre en métal d’Imre Varga, dévoilée en 1991, ce saule pleureur à la mémoire des 600 000 juifs hongrois tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale fut en partie financé par l’association de l’acteur américain d’origine hongroise Tony Curtis. Les noms de victimes sont écrits sur les feuilles de cet arbre.

                                

                    Après cette visite émouvante et un dernier adieu à cette magnifique synagogue, et avant de retourner au bateau, nous avions l’intention, pour nous reposer de cette journée de marche, de faire un arrête au New-York Café, qui aurait la réputation d’être le plus beau café du monde ! Rien que ça !… Ce fut chose faite.

                             

                                

          La décoration est sublime, en effet :

                                     

                       

          Le temps de se reposer de manière agréable en musique, en dégustant une douceur…

                                

                    En rentrant au port, nous nous recueillons auprès de paisibles statues d’une église paroissiale :

          Le dîner est à 19 heures, et le départ du bateau prévu à 20h 30. Le temps est magnifique. Nous nous réjouissons de pouvoir contempler la cité illuminée que nous longerons en partant (voir le prochain article).

                                                                                                

Danube (18) — Budapest 2 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:40:49

                    J’entreprends, donc, de rendre une visite au Palais de Budavár (ou Château de Buda), situé sur la colline de Buda.

La construction du Palais de Budavár débute au XIIIe siècle, sous le règne du roi Béla IV de Hongrie. Au siècle suivant, le roi Sigismond de Luxembourg agrandit nettement le palais et consolide ses fortifications. Au XVe siècle, Matthias Ier de Hongrie ajoute à son tour sa pierre à l’édifice en faisant construire un palais renaissance adjacent au château existant déjà.

Aux XVIe et XVIIe siècles, le Palais de Budavár est endommagé à plusieurs reprises et presque complètement détruit lors des affrontements opposant l’Empire ottoman au Royaume de Hongrie puis à la Maison de Habsbourg. Mais l’édifice est entièrement reconstruit dans le style baroque au XVIIIe siècle, sous le règne de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, puis brièvement converti en université avant de devenir la résidence du Palatin de Hongrie (le plus haut dignitaire du royaume après le roi).

          Pendant la Révolution hongroise de 1848, le Palais de Budavár est détruit dans un incendie. Il est par la suite reconstruit, cette fois-ci dans le style néo-classique.

Cependant, lors de la Seconde Guerre mondiale, le Château de Buda est détruit pour la troisième fois. Il est reconstruit dans les années 1960, mais cette reconstruction est aujourd’hui très critiquée par les spécialistes. Si les volumes en sont reconstruits, ses riches ornements et ses statues ne sont pas reconstitués, et sa coupole, ancienne pièce maîtresse du palais, n’est pas refaite à l’identique, mais remplacée par une version aux courbes modernes. De nouvelles rénovations sont à l’ordre du jour pour corriger les erreurs commises dans les années 1960 et rendre au Palais de Budavár sa splendeur d’antan !

Il n’est malheureusement pas possible de pénétrer dans le Palais de Budavár de Budapest. Mais la visite est intéressante, ne fût-ce que pour la vue que l’on a, de la colline, sur le Parlement, le Danube et la ville de Pest.

            Le Turul : oiseau perché sur le portail du Palais de Budavár, face au Danube. Dans la mythologie hongroise, le Turul est un oiseau mythique proche de l’aigle ou du faucon, et, selon la légende, c’est lui qui aurait mené le peuple Magyar (les ancêtres des Hongrois) dans le bassin des Carpates.

          La statue équestre du Prince Eugène de Savoie, face à l’entrée principale du Palais : considéré comme l’un des plus grands généraux de son époque, il s’est illustré dans la guerre opposant l’Empire ottoman aux armées autrichiennes. Réalisée par l’artiste József Róna, la statue est à l’origine une commande de la ville de Senta, en Serbie. Cette dernière ne pouvant finalement pas se permettre de la payer, la statue a trouvé sa place devant le Château de Buda.

          La fontaine du roi Matthias : située dans la cour ouest du Palais de Budavár, cette fontaine monumentale de style néo-baroque est l’œuvre de l’artiste hongrois Alajos Stróbl. Elle représente une partie de chasse menée par le roi Matthias Ier, représenté arc en main, un cerf mort à ses pieds. Sur les rochers en contrebas, son lieutenant souffle dans sa corne, tandis qu’un autre chasseur se repose. Trois chiens complètent la partie centrale de la fontaine.

          Ilonka (à droite) et Galeotto Marzio (un chroniqueur italien qui vivait à la cour du roi Matthias, à gauche), encadrent la fontaine de chaque côté.

                              

                                        

Et encore une statue de 4 m du sculpteur Statue de György Vastagh Jr :

Une vue du Parlement :

                    J’ai traversé le Danube et me dirige, en effet, vers le Parlement, dans l’intention de rejoindre le bus, afin de visiter la Grande synagogue de Budapest, la plus grande d’Europe.

Nous passons devant le Musée ethnographique de Budapest.

Il est situé sur la place Lajos Kossuth,

où a été érigé un monument en hommage au chef de la révolution hongroise. Il converse avec les autres membres du gouvernement provisoire de 1848-1849 constitué avant la répression de l’Autriche, aidée par la Russie. En fait, ces gens se livrèrent une lutte acharnée… et le monument n’est pas l’original, mais une copie de l’œuvre réalisée entre 1906 et 1914.

Nous sommes, ici, à quelques minutes à pied du Parlement.

                    Au XIXe siècle, Pest et Buda deviennent Budapest. À l’époque, il n’y a encore aucun monument symbolisant la nouvelle ville. Ce sont les mots « Notre nation n’a pas de maison » prononcés par le poète hongrois Mihály Voromarty qui ont présidé à la construction d’un bâtiment hongrois à l’image de la capitale. Après un concours lancé par l’empereur François-Joseph et le premier ministre de la Hongrie, l’architecte Imre Steindhl ressort gagnant et lance la construction du Parlement de Budapest en 1882. On raconte que, si ce Parlement est construit face au Château royal, c’est pour revendiquer l’indépendance naissante de la Hongrie, face à l’Empire….

Il s’agit d’un vaste bâtiment, inauguré au début du XXe siècle, situé sur la rive orientale du Danube. La construction, qui dura 17 ans, mêle deux styles artistiques : byzantin et néo-gothique. Le bâtiment était censé être achevé en 1896, mais il ne verra le jour qu’en 1902. Il aura fallu 1000 ouvriers, 40 millions de briques, 40 kg d’or et un demi-million de pierres semi-précieuses pour bâtir le deuxième plus haut bâtiment de Budapest.

Depuis 1902, il est le siège de l’Assemblée nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires ainsi que la Bibliothèque de l’Assemblée nationale de Hongrie. Cet édifice, dont les volumes s’organisent autour du dôme central, possède une façade néo-gothique, mais un plan au sol qui suit des conventions baroques. En 2010, il s’agissait encore du plus grand bâtiment de Hongrie et d’un des plus grands parlements d’Europe avec 18 000 m². 242 statues décorent la façade, et représentent des souverains de Transylvanie, héros militaires, rois, ducs…

La synagogue n’ouvrant qu’à 14 heures, nous prenons un peu de repos dans l’entrée du Parlement

Pour voir la photo précédente (du Parlement) en très grande taille dans une autre fenêtre, vous pouvez cliquer ici.

Je décrirai la synagogue dans le prochain article..

                                                                

Danube (17) — Budapest 1 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:25:12

          En ce vendredi 27 mai, nous faisons escale à Budapest, dont je vais, à présent relater la visite.

          Mais j’ai déjà beaucoup parlé de Budapest, lors de notre voyage d’aller, le 18 mai, quand nous avons traversé en bateau cette capitale. Je ne reviendrai, donc, pas sur les détails déjà écrits, afin d’en ajouter d’autres, aujourd’hui. Je renvoie mes lecteurs à l’article Danube (5) - de l’Autriche à la Hongrie, qu’ils pourront retrouver en cliquant sur le lien (ce qui ouvrira une nouvelle page avec l’article que l’on peut, par conséquent, consulter en même temps que celui-ci).

          Adoncques, sur le chemin du retour, notre navire accoste à Budapest, que nous ne quitterons que vers 20h 30, ce qui nous donnera beaucoup de temps pour nous promener et visiter la ville.

En arrivant, vers 8 heures, nous retrouvons et saluons le Pont de la Liberté que nous avions pu admirer il y a neuf jours.

Et la statue de la Liberté, également, qui s’élève fièrement sur les hauteurs :

          Dès le débarquement, je file à l’Office de tourisme le plus proche, afin de me faire conseiller sur le moyen le plus simple et le plus efficace de visiter la cité. Deux dames pas très sympathiques, que, visiblement, notre venue gênait dans leurs papotages, me répondent que je n’ai qu’à aller voir « là-bas » (un geste vague qui montre l’autre côté de la place), pour acheter un billet pour le bus touristique.

Le bus touristique de Budapest est, en effet, une manière pratique de parcourir cette ville. On peut monter et descendre à n’importe lequel de ses arrêts pour explorer la ville comme l’on veut.

Le circuit de ce véhicule décapotable à deux étages, jaune ou rouge, , qui se fait toujours dans le même sens, compte 22 arrêts. Muni d’un plan de la ville, on peut, alors, choisir judicieusement ses étapes, afin de visiter les principaux lieux d’intérêt. Pendant le trajet, on peut, à l’aide d’écouteurs, entendre les commentaires dans la langue de son choix. Le seul inconvénient est le temps d’attente aux arrêts, qui est très variable. Une petite croisière d’une heure sur le Danube est comprise dans le prix de la journée, mais elle doit se faire à l’heure où nous devrons rentre pour le dîner. Et, aussi bien, nous la ferons à bord de notre bateau ! :-)

          À tout seigneur tout honneur, je désire commencer par la Basilique Saint-Étienne, le roi de Hongrie que j’ai déjà évoqué le 18 mai et qui apporta la foi chrétienne en Hongrie. Nous passons, sur la place Deák Ferenc devant le fabuleux palais Art nouveau, conçu par József Kollár et Sámuel Révész.

                                

Cependant, son bastion était autrefois une tour qui se dressait sous un dôme. Le bâtiment a été gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale et, une fois réparé, sa décoration la plus étonnante n’a jamais été reconstruite. cette tour est abondamment décorée à chaque fête de Noël.

L’hôtel Ritz-Carlton :

                                

Et nous voilà devant la Basilique Saint-Étienne.

C’est le plus grand édifice religieux de Hongrie. On dit que cette basilique permet d’accueillir plus de 8 500 personnes en son sein. Son nom en hongrois est Szent István-bazilika.

Elle a été consacrée à Saint-Étienne, le premier roi de Hongrie (975-1038), qui a créé la Hongrie en lui apportant la foi chrétienne. Il fut canonisé en 1083. À l’intérieur de l’église est conservée l’une des reliques sacrées les plus importantes du pays : sa main droite, que nous verrons tout à l’heure.

La base de l’édifice mesure 55 mètres de large sur 87 mètres de longueur, cependant que sa coupole est à 96 mètres de hauteur. Il est, avec le Parlement le bâtiment le plus haut de Budapest. Sa construction, commencée en 1851 et terminée en 1905, s’est poursuivie durant plus d’un demi-siècle ; elle fut retardée par l’effondrement de la coupole en 1868. C’est l’empereur François-Joseph 1er qui l’inaugura.

L’intérieur est magnifique : murs en marbre, décorés de mosaïques, de tableaux, de sculptures des plus grands artistes hongrois, et de très beaux vitraux.

                                

Des épisodes de la vie du roi sont représentés derrière le maître-autel, orné au centre d’une effigie d’István, taillée dans le marbre par Alajos Stróbl.

La châsse contenant la main du roi :

Sur le tableau qui se trouve derrière, composé par Gyula Benczúr, le roi István, resté sans héritier, dédie la Hongrie à la Vierge, en la faisant Patrona Hugariae, la protectrice du pays. La relique a subi bien des vicissitudes avant de revenir ici :

Nous nous trouvons, à présent, devant l’Académie hongroise des Sciences :

Non loin d’elle se dresse le buste de Gabor Szarvas (1832-95), un linguiste membre de cette académie, qui a œuvré pour préserver la pureté de la langue hongroise. Il créa, en 1872, la revue « Magyar Nyelvor afin de lutter contre l’usage incorrect des formes de mots dans la langue, les néologismes et les emprunts aux langues étrangères. Il publia, également, des articles sur l’étymologie. Ce buste est l’œuvre du sculpteur Jankovits Gyula qui représente une femme tentant de couronner le savant.

               Nous passons sur la Place des Héros, l’une des places les plus importantes de Budapest. Ses statues ont été érigées en l’honneur des chefs des septs tribus fondatrices de Hongrie. On y voit le monument commémoratif du millénaire

dont la construction, de 1896 à 1922, s’inscrit dans une série de grands travaux célébrant les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine des Carpates en 896. Il est formé d’une imposante colonne de 36 mètres de hauteur surmontée d’une statue de l’archange Gabriel constituant le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849. Le soubassement s’orne d’une statue équestre du chef Árpád entouré des six autres chefs de tribu de l’Honfoglalás : Tétény, Ond et Kond puis Tas, Huba et Előd.

Pour voir l’image en plus grande taille dans une nouvelle fenêtre, cliquez ici.

Puis ce sont les Thermes, et l’hôtel Gellert :

                    Nous nous dirigeons vers le Palais royal de Buda. Non loin de là, le musée d’histoire militaire, devant lequel se dressent d’impressionnantes sculptures de 4 m de hauteur représentant des combattants de la Première Guerre mondiale :

                   Et nous voilà à l’entrée du château de Buda. Il va falloir monter sur la colline :

(voir l’article suivant)

                                                                

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