5/3/2013

Ōsaka-Dōtonbori — 19e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 16:01:50

                  Après un bain relaxant dans l’onsen de l’hôtel, nous avons décidé d’aller nous restaurer en visitant, de nuit, le quartier animé de Dōtonbori. C’est, pratiquement, une unique rue, longeant le canal Dōtonbori entre le pont Dōtonboribashi et le pont Nipponbashi du quartier de Namba, à 10 min. de la gare du même nom.

  Cliquer ici pour voir la carte et une visite guidée en images du quartier

                   En 1621, Dōtonbori fut transformée en rue de divertissement d’Ōsaka. Dès 1662, la rue comptait pas moins de six théâtres kabuki et cinq théâtres buraki, ainsi qu’un théâtre de marionnettes unique en son genre.

Au fil des années, la désaffection pour ce genre de divertissements amena les attractions d’origine à fermer et les cinq théâtres restants furent détruits lors du bombardement américain de la ville au cours de la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, les théâtres ont disparu, le quartier est célèbre pour ses magasins, ses restaurants, ses enseignes lumineuses et son animation qui en fait le rendez-vous de la jeunesse.

  Dotonbori 1

                     L’enseigne lumineuse, que l’on voit sur la photo précédente, du confiseur Ezaki Glico, représentant un coureur passant la ligne d’arrivée, est mondialement célèbre. Glico est une marque de confiserie célèbre dans toute l’Asie pour ses “Pocky“, commercialisés sous licenc en Europe son le nom de “Mikado“, par LU.

Pourquoi un coureur, me direz-vous. C’est toute une histoire : en 1919, un monsieur nommé Riichi Ezaki produit ses premiers caramels à base de glycogène. Peu auparavant, ayant vu des enfants jouer avec ardeur, au bord de mer, il s’était imaginé qu’ils tiraient leur énergie du glycogène des huîtres qu’ils consommaient. En 1922, il fonde l’Ezaki Glico Company et, à partir de 1927, commence à mettre des jouets dans les boîtes de friandises pour les enfants.

Depuis la création de l’entreprise jusqu’à ce jour, l’image du coureur courant 300 m symbolise la marque : la valeur énergétique d’un caramel (16 kcal) permet à une personne mesurant 1,65 m et pesant 55 kg de courir 300 m. D’où le slogan : « 300 mètres avec une bouchée ». L’enseigne modifiée, lors d’événements sportifs, est une attraction d’Osaka et un lieu de rendez-vous facile.

  Dotonbori 2

 Dotonbori 3

Dotonbori 4

                      Ōsaka est connue pour sa gastronomie. Ses plats régionaux les plus connus sont l’okonomiyaki — cette sorte de crêpe ou d’omelette, entourant des ingrédients très variables, cuite sur une plaque chauffante, que nous avons déjà rencontrée à Hiroshima, mais qui n’est pas tout à fait la même, ici —, le takoyaki — littéralement “poulpe cuit", variété de beignets contenant des morceaux de poulpe, généralement vendu dans des échoppes pour être consommé à l’extérieur ou emporté —, les udon, nouilles traditionnelles japonaises à la farine de blé tendre, ainsi que les sushis régionaux.

  Dotonbori takoyaki

      La préparation de takoyakis.

  Dotonbori 5

  Dotonbori 6

                Bon… Il est 19h 20 et tout ça me donne faim !… Nous choisissons un petit restaurant sympathique et commençons par des takoyakis :

  Dotonbori 7

                Ensuite, c’est cela que je m’apprête à manger, cuit sur la plaque :

  Dotonbori repas 1

  Dotonbori repas 2

                Je vous avais prévenus que j’avais faim !   :-)             Après quoi, nous reprenons notre promenade nocturne. Les enseignes des restaurants sont, parfois, géantes :

  Dotonbori 8

             Le restaurant… de crabe Kani Doraku et son célèbre crabe géant animé, qui a été copié ailleurs…

  Dotonbori 9

Dotonbori 12

  Dotonbori 10

  Dotonbori 11

               Un petit temple :

  Dotonbori 13

  Dotonbori 14

  Dotonbori 15

  Dotonbori 16

                                     Dotonbori 17

                  21 heures ! Il est temps, pour nous, de regagner notre hôtel-capsule, lire nos mails, consulter les nouvelles… et dormir…

  Osaka lit

Demain, nous partons pour Koya-san.  Bonne nuit !…………… ;-)

Ōsaka (1) — 19e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 12:35:27

                    Nous nous rendons, à présent, à Ōsaka, afin de partir de là, par le train régional, pour la cité religieuse de Koya-san, dont je parlerai, bien sûr, prochainement et qui constituera notre dernière étape, avant le retour à Osaka pour prendre l’avion pour la France.

             Le Shinkansen nous emmène rapidement dans ce port, au bord de la mer intérieure, troisième plus grande ville du Japon, centre commercial et industriel de l’Ouest, pôle majeur pour toutes les techniques novatrices.

             Il est midi. Pour nous restaurer, nous hésitons entre les divers “paniers-repas", pas très chers, très frais, et appétissants proposés dans les gares et trains japonais… joliment présentés dans des boîtes originales :

panier-repas train

             En définitive, notre repas sera celui-ci :

  Repas Osaka

                      Située à l’embouchure de la rivière Yodo qui vient se jeter dans la baie d’Osaka, la ville dispose d’un réseau de canaux qui s’entrecroisent sous ses rues animées et qui ont joué un rôle important dans son essor vers la prospérité. Les quartiers les plus animés sont ceux autour des gares d’Umeda et de Namba. À Umeda, on peut se promener dans de nombreuses galeries souterraines du plus grand modernisme où se pressent toujours visiteurs et acheteurs.

                     Capitale du pays sous le règne du trente-sixième empereur, Kôtoku (597-654), de 645 à 745, la ville s’enorgueillit d’un palais, aujourd’hui disparu, et d’un château, Ōsaka-jō , construit en 1586, et qui fut, jadis, le plus important du Japon. Tout au long de la période féodale et jusqu’au XXe siècle, elle a élaboré sa réputation commerçante d’abord sur la fabrication de textiles, en particulier ses cotonnades, puis sur sa créativité industrielle. Véritable « place du marché du pays », comme disent les Japonais, elle représente le berceau de l’industrie pharmaceutique japonaise et la porte d’entrée d’importants groupes étrangers qui souhaitent s’implanter dans l’archipel. Osaka se flatte de compter une forte concentration de chercheurs.

                     Nous sommes le 26 novembre ; c’est un lundi, et, hélas, le musée national des Beaux-Arts, riche de milliers d’œuvres, gravures, sculptures, peintures et photographies est fermé le lundi. Et le ciel est gris…

Nous allons, donc, visiter le Musée d’Histoire d’Osaka, à la façade tout en courbes, carrelée de losanges de grès, ornée d’une fente de baies vitrées, et reliée par une bulle de verre au building adjacent de la NHK. Il est fermé le mardi, mais pas le lundi.

La visite débute par le dixième et dernier et étage de l’édifice, d’où l’on a un beau panorama sur la ville et le château d’Osaka, malheureusement brouillé par les reflets sur les vitres, particulièrement gênants par ce temps gris, et que je me suis efforcée d’éliminer…

  Osaka 1

  Osaka 2

  Osaka 3

               L’Histoire est, ici, véritablement mise en scène grâce à des reproductions grandeur nature de la salle principale (Daikokuden) du palais d’autrefois et des maquettes d’une grande précision. Les mannequins en tenue de Cour ou les piliers rouges évoquant le palais de Naniwa permettent d’imaginer les cérémonies d’une époque révolue…

  Osaka 4

  Osaka 5

  Osaka 6

                 En changeant d’étage, d’autres vues de la ville et du château :

  Osaka 7

  Osaka 8

                  Et des œuvres picturales anciennes, tapisseries et illustrations :

  Osaka 9

  Osaka 10

  Osaka 11

  Osaka 12

  Osaka 13

                                    Osaka 14

                  Nous rentrons à notre hôtel pour nous préparer pour le soir, avant d’aller dîner quelque part en ville, dans un quartier animé.

Nous avons voulu faire l’expérience, ici, et cette fois, de dormir dans un hôtel capsule, un « hôtel » typiquement japonais qui a la particularité d’optimiser au maximum l’espace d’occupation et dont les chambres se limitent à une simple cabine-lit.

  Osaka 15

Dès que l’on pénètre dans la réception, on nous demande d’ôter nos chaussures, placées dans un casier, et des chaussons nous sont proposés. Les bagages sont mis dans un vestiaire personnel à l’entrée de l’hôtel. Dans ce vestiaire, on a à disposition un pyjama-kimono, une serviette et un petit nécessaire basique de toilette.

Les hôtels capsule ont une structure et une organisation bien particulières. Les cabines de ces hôtels se constituent donc d’un tube généralement en plastique ou en fibre de verre, ont une surface moyenne de deux mètres sur un pour une hauteur d’un mètre vingt-cinq et sont équipées d’une télévision, d’un système d’air conditionné, d’un réveil et d’une radio. Les capsules sont superposées par groupe de deux et alignées le long d’un couloir. La taille des hôtels est variable et ils peuvent proposer d’une cinquantaine à plus de sept cents capsules. Quand aux sanitaires, ils sont communs, mais nombreux, un « onsen » (dans celui où nous avons été) nous attend, bain normal et bain bouillonnant. À côté, de nombreux lavabos, avec tout le nécessaire de toilette, rasoirs, dentifrices, laques, etc.

  Osaka 16

Homme et femmes sont séparés. L’étage des capsules des femmes était “défendu” par une porte fermée à clé. Un restaurant, une petite salle de jeux, Internet sont mis à notre disposition pour un prix modique. Certains hôtels permettent même de louer une capsule dans la journée pour faire une petite sieste, ce qui s’avère fort pratique pour les hommes d’affaires ou les touristes fatigués.

  Osaka 17

  Osaka 18

Bon… Nous n’avons, donc, pas à nous préoccuper de notre lit… Nous allons sortir pour nous restaurer et visiter Osaka la nuit… Ce qui fera l’objet du post suivant…

Réalisé avec WordPress