25/2/2013

KYOTO (6) — 13e jour (3) Daitaku-ji et Gion

Classé dans: — Brigitte @ 18:01:38

                    Après nous être un tantinet restaurés, nous entreprenons la visite du Daitoku-ji, vaste complexe monastique, érigé par le prêtre Daito Kohushi, à la demande de l’empereur Go Daigo (1288-1339) dont l’immense enceinte verdoyante abrite 22 temples et leurs jardins, sur les 60 temples d’origine, dont quatre seulement sont ouverts au public.

     Daitoku-ji 1

     Daitoku-ji 2

    Je citerai le Daisen in, qui contient trois jardins secs, et, surtout des fusuma (portes coulissantes, peintes par Soami, dont j’ai déjà parlé : paysages de saison, fleurs, oiseaux, travaux agricoles, photographies interdites…  

    Et le Zuihō-in, fondé en 1535 par Otomo Sorin, qui aurait été un daimyo chrétien, et dont le jardin de la Croix témoigne de la conversion. le jardin sec fut dessiné par Mirei Shimegori, dans les années 1960.

      Daitoku-ji 3

      Daitoku-ji 4

     Daitoku-ji 5

     Daitoku-ji 6

     Daitoku-ji 7

      Un magnifique chemin arboré conduit, enfin, au Koto-in.

      Daitoku-ji 8

      Daitoku-ji 9

      Daitoku-ji 10

                             Il se fait tard. Nous rejoignons notre quartier de Gion en passant par les rues animées, le long de la rivière :

      Kyoto 16

      Kyoto 17

                            De jeunes mariés en tenue d’apparat se promènent avec leurs amis :

                            Kyoto 18

                            Kyoto 19

       Kyoto 20

                            Nous rentrons, la nuit tombe…

       Kyoto 21

       Kyoto 22

       Kyoto 23

                 Bonsoir !… Demain, nous partons visiter la ville de Nara

                                                         Brigitte

KYOTO (5) — 13e jour (2) Ryoan-ji et lac Kyoyo-chi

Classé dans: — Brigitte @ 15:02:54

                   Le temple Ryoan-ji

        Ce temple est un des plus fameux temples Zen du Japon, et est inscrit au Patrimoine mondial, en raison de son jardin sec (kare sansui), qui serait l’œuvre du maître Soami (1472-1523), le plus célèbre des jardins zen, dont l’interprétation, qui a fait couler des flots d’encre, reste toujours aussi difficile et génératrice de mystère.

        Nous pénétrons dans l’enceinte de ce temple du dragon paisible, par les magnifiques jardins qui entourent le lac Kyoyo-chi, dont les abords, merveilleux en toute saison, s’enflamment à l’automne en infinies nuances et séduisants reflets…

    Ryoan-ji 1

    Ryoan-ji 2

    Ryoan-ji 3

    Ryoan-ji 3

    Ryoan-ji Panorama

            ==>    … et vous pouvez, également, cliquer sur l’image précédente, ou bien sur ces mots pour voir ce panorama en plein écran, en musique, zoomer et vous déplacer en cliquant sur les boutons ad hoc, ou en utilisant la roulette de votre souris.

       À présent, entrons dans le temple, pour contempler son jardin, qui invite à la méditation :

     Ryoan-ji 5

                  Au travers de son étonnante simplicité et de l’harmonie qu’il dégage, ce jardin témoigne des principes de la méditation zen. De dimensions plutôt modestes, il est rectangulaire (30 m d’est en ouest sur 10 m) et entouré de trois murs d’argile. Quinze rochers répartis en 5 groupes, soigneusement disposés sur un fond de mousse semblent flotter sur une mer de graviers soigneusement ratissés. Qu’a voulu représenter l’artiste ? On a, de tout point, une vue ininterrompue sur le jardin, mais il est impossible, de quelque endroit où l’on se place, de voir plus de quatorze pierres à la fois ! L’interprétation se heurte à une énigme irrationnelle, un koan, comme aiment à en manipuler les adeptes de la secte zen Rinzai à laquelle appartient ce temple, une énigme que l’on installe dans son esprit et qu’on va laisser mûrir jusqu’à l’apparition de l’évidence : « Une illusion peut-elle exister ? »…

    Ryoan-ji jardin zen

    Contigu au jardin sec, on trouve un jardin humide composé d’un bosquet d’arbres abritant un parterre de mousses vertes en toutes saisons, symbole de la vie qui ne cesse de croître et de se maintenir.

     Ryoan-ji 6

     Ryoan-ji 7

               À l’intérieur du temple,

     Ryoan-ji 9

             la maquette du jardin sec

     Ryoan-ji 8

             Encore des jardins…

     Ryoan-ji 10

     Ryoan-ji 11

     Ryoan-ji 12

     Ryoan-ji 11

             Il est temps d’aller déjeuner. Tout à l’heure, d’autres merveilles…

                                                     Brigitte

KYOTO (4) — 13e jour (1) Pavillon d’Or

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:26

                                              Le Kinkakuji (Le Pavillon d’or)

                      Nous ne nous étions pas risqués à nous rendre le dimanche au Pavillon d’Or, parce que l’on avait avertis que la foule y est, alors, innombrable et pressante. Nous y sommes allés, ce mardi. C’est, sans doute, le monument le plus célèbre du Japon. Il est, bien sûr, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Construit par le shogun Ashikaga Yoshimitsu en 1397, qui en fit sa résidence pour sa retraite et en fit dessiner le jardin qui l’entoure, l’endroit ne devint un temple qu’après sa mort. Il est très connu pour son paysage plein de luminosité. Au XIVe siècle, Yoshimitsu envisageait de recommencer l’import-export avec la Chine. La Chine étant le plus grand pays d’Asie, il pensait qu’il devait construire un bâtiment pour montrer son prestige, afin de rétablir des relations égales. C’est pourquoi il fit construire ce pavillon, recouvert de feuilles d’or, qui fascina ses invités, l’Empereur comme bien d’autres grandes personnalités chinoises. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple zen de l’école Rinzai. Mais, entrons dans le sanctuaire…

    Kinkaku-ji 1

    Kinkaku-ji 2

                                     Kinkaku-ji 3

    Kinkaku-ji 4

                    Le Pavillon d’or se dresse face à l’étang de Kyoko-chi dans lequel il se mire, entouré de jardins inspirés par le jardin du Temple des mousses, dont j’ai parlé précédemment, dans mon article sur Arashiyama.

     Kinkaku-ji 5

     Kinkaku-ji 6

     Kinkaku-ji 7

     Kinkaku-ji 8

     Kinkaku-ji 9

                     Les feuilles mortes sont soigneusement balayées… Le pavillon est un bâtiment élégant qui regroupe, en toute harmonie, trois types d’architecture différents : le premier niveau épouse le style Shinden-zukuri des palais de l’époque Heian. Le premier étage, le style Buke-zukuri des maisons de samouraï, relevé comme un sabre, et le second étage est de style Karayō, celui des temples zen.

      Kinkaku-ji 10

      Kinkaku-ji 11

                    Pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477), tous les bâtiments furent incendiés et seul le pavillon d’or fut épargné. Le jardin a, cependant, gardé son aspect de l’époque. Sur le toit du pavillon, on peut voir une représentation de phénix qui symbolise la prospérité de Yoshimitsu. Le phénix est un oiseau mythologique qui peut renaître plusieurs fois de ses cendres.

                                       Kinkaku-ji 12

                    En 1950, le pavillon fut entièrement brûlé par un jeune moine, affligé de bégaiement ainsi que d’une grande laideur et obsédé par la beauté de ce temple. Il fut arrêté par la police et sa mère qui habitait loin de Kyoto était venue le voir, mais, à son retour chez elle, sans doute pour assumer une responsabilité, sentiment extrêmement important chez les japonais dont il serait trop long de parler sur ce blog, elle se donna la mort…

                                      Kinkaku-ji 14

Le supérieur du temple de cette époque, Murakami Jikai, fit un voyage dans tout le pays pour demander des aumônes pour permettre la reconstruction du Pavillon d’or. Le Japon était encore pauvre, alors, mais beaucoup de gens n’ont pas hésité à effectuer des offrandes et le pavillon fût reconstruit à l’identique en 1955. Cette histoire a inspiré le célèbre roman de Mishima (Le pavillon d’Or). En 1987, il est rénové et reçoit une couche cinq fois plus épaisse, de feuilles d’or, laquelle aurait été enduite d’un vernis-laque à base d’urushiol (l’huile produite par le sumac vénéneux), afin de préserver la couche d’or contre les intempéries.

       Kinkaku-ji 13

              La matinée n’est pas terminée ; nous quittons ces beautés et d’autres nous attendent..                             Brigitte

Réalisé avec WordPress