26/2/2013

Nara (3) — 14e jour (3 et retour à Kyōto)

Classé dans: — Brigitte @ 18:12:13

            Au-delà du Kasuga Taisha ont été érigés nombre de sanctuaires auxiliaires… La végétation nous offre de splendides et vibrantes couleurs. Nous nous dirigeons vers les jardins Isuien.

    Nara Kasuga Taisha 11

    Nara Kasuga Taisha 12

    Nara Kasuga Taisha 13

    Nara Kasuga Taisha 14

    Nara Kasuga Taisha 15

    Nara Kasuga Taisha 16

                        Nous arrivons dans ce jardin aux couleurs magnifiques, qui va nous permettre de faire un adieu enchanteur aux beautés de Nara, avant de reprendre le train, à la gare, assez proche.

     Nara, jardin Isuien 1

     Nara, jardin Isuien 2

     Nara, jardin Isuien 3

     Nara, jardin Isuien 4

     Nara, jardin Isuien 5

      Nara, jardin Isuien 6

      Nara, jardin Isuien 7

      Nara, jardin Isuien 8

      Nara, jardin Isuien 9

      Nara, jardin Isuien 10

      Nara, jardin Isuien 11

      Nara, jardin Isuien 12

      Nara, jardin Isuien 13

      Nara, jardin Isuien 14

                      En rentrant, nous faisons un tour, avant de retrouver notre ryokan, dans l’un de ces établissements de jeux, bruyants au possible, dans lequel les jeunes… et les moins jeunes vont s’abrutir, le soir…

     Kyoto jeux 1

                                Kyoto jeux 2

     Kyoto jeux 3

                               Kyoto jeux 4

           Si vous voulez avoir une (très petite) idée du bruit infernal de ces salles, vous pouvez cliquer sur l’image précédente ou ici, pour regarder une courte vidéo que vous pouvez, bien sûr, mettre en plein écran, avec le son au maximum !     :-)

                    Sur ce, je nous souhaite une bonne nuit. Demain, une autre journée (la dernière) à Kyōto…

                                                                                Brigitte

Nara (2) — 14e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 14:02:12

    Nara Todai-ji 1

                    Le Todai-ji (東大寺, Tôdai, « Grand Temple oriental ») est l’un des temples les plus célèbres du Japon et d’une grande importance historique. En 743, l’empereur Shomu ordonna la construction d’un ambitieux bâtiment permettant d’accueillir ce qui devait être la plus colossale statue de bronze du monde : le grand Bouddha de Nara. La statue fut consacrée en 752.

Le Todai-ji est le siège de la secte Kegon, qui fut introduite au Japon 735. Dès sa construction, il eut pour vocation « la protection du pays et la prospérité de la nation ». C’était le temple principal de tous les temples bouddhistes provinciaux du Japon. Et sa puissance grandit tellement que la capitale fut transférée de Nara à Nagaoka en 784, afin de réduire l’influence du temple sur les affaires gouvernementales.

Le pavillon principal, Daibutsu-den, qui contient l’une des plus grandes statues en bronze de Bouddha du Japon, est considéré comme l’édifice en bois le plus grand du monde, avec ses 48,5 m de hauteur sur 57 m de large, bien que la reconstruction actuelle de 1692, n’ait permis au temple de ne garder que les deux tiers de sa taille initiale…

Sur le parvis, est érigée une très belle lanterne en bronze, octogonale, de 752, décorée de bosatsu musiciens.

                                         Nara Todai-ji 2

    Nara Todai-ji 3

    Nara Todai-ji 4

                   À l’intérieur du bâtiment, on peut admirer la grande statue en bronze doré du Daibutsu Vairocana, le Bouddha cosmique, assis sur une fleur de lotus, en état d’illumination. Sa taille monumentale (15 m) et son poids (250 t) en font le plus grand Bouddha en bronze du monde. La main du Bouddha a la taille d’un homme ! La statue est flanquée de deux Bodhisattvas.

                                       Nara Todai-ji 5

     Nara Todai-ji 6

                                 Nara Todai-ji 7

L’un des piliers de la salle présente un trou, à sa base, de la taille d’une narine du Bouddha. Il est dit qu’à ceux qui peuvent se glisser dans cette orifice, il sera accordé… le paradis ? non : l’illumination dans leur prochaine vie.

Beaucoup s’y essaient… Peu y parviennent… Aux innocents les mains pleines ! :-)

     Nara Todai-ji 8

Vous pouvez cliquer sur l’image ou ici, pour regarder une petite vidéo des tentatives… infructueuse et fructueuse.

                                 Nara Todai-ji 9

                    À l’extérieur, les moines tiennent boutique d’images saintes et d’ex-voto :

     Nara Todai-ji 10

                    Par une allée bordée de centaines de lanternes, parmi lesquelles se faufilent les daims, omniprésents, dans la ville :

     Nara Kasuga Taisha 1

     Nara Kasuga Taisha 2

nous nous dirigeons vers le sanctuaire Kasuga Taisha, l’un des plus célèbres de Nara, créé en même temps que la capitale, au VIIIe siècle, par la famille Fujiwara, clan familial le plus puissant du Japon pendant la majeure partie des périodes Nara et Heian. Vers le Xe siècle, il fut affilié au temple Kofuku-ji, affiliation qui se prolongea jusqu’à ce qu’en 1868 le shintoïsme fut séparé du bouddhisme par la restauration Meiji.

     Nara Kasuga Taisha 3

     Nara Kasuga Taisha 4

                                       Nara Kasuga Taisha 5

Le temple est célèbre pour ses lanternes, présents des fidèles. Des centaines de lanternes sont pendues le long des bâtiments et les allées sont bordées de lanternes de pierre. Toutes les lanternes sont allumées deux fois l’an : au début de février et à la mi-août.

      Nara Kasuga Taisha 6

      Nara Kasuga Taisha 7

      Nara Kasuga Taisha 8

      Nara Kasuga Taisha 9

      Nara Kasuga Taisha 10

                   Les plaques de vœux, qui seront, sans doute, brûlées lors d’une prochaine cérémonie…

           La visite de Nara n’est pas terminée… Il nous reste des petits temples et des jardins…     Brigitte

NARA (1) — 14e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 09:50:56

        Aujourd’hui, nous partons, en train, pour Nara, à 42 km au sud de Kyōto. Cela nous permet d’admirer encore l’architecture de la gare de Kyōto :

 gare de Kyoto entrée train Kyoto

     Ah ! Tiens !… cette entrée dans le train semble réservée aux femmes uniquement !…   

                      Un peu d’histoire…

C’est sur le sol de Nara, à l’extrémité de la route de la soie, que fut fondée l’ancienne Heijo-kyo, qui devint et resta la première capitale fixe du royaume, de 710 à 784. Avec elle se mit en place un état puissant et centralisé, catalyseur de l’identité nationale. Le bouddhisme, importé de Chine et de Corée, put s’y enraciner et fleurir sous le patronage des souverains successifs dont quatre impératrices. Avant 710, on était contraint de déplacer la capitale à la fin de chaque règne en raison des interdits shintoïstes concernant la mort.Après le décès du souverain les palais, frappés d’impureté, devaient, en effet, être détruits et reconstruits ailleurs.

Pour pallier cet inconvénient, et peut-être aussi parce que l’influence grandissante du bouddhisme avait effacé les antiques tabous. l’impératrice Gemmei promulgua, en 707, peu après son accession au trône, un édit ordonnant la construction d’une capitale permanente.

Les grands temples des règnes précédents, tels le Kofuku-ji et le Yakoshi-ji y furent déplacés, et d’autres, comme le Todai-ji, y étaient créés. La ville, construite, à l’image de Chang’an, capitale chinoise des Han, puis des Tang, selon un plan géométrique, qui sera, plus tard, celui de Kyoto, représentait un quadrilatère d’environ 2.500 hectares pour une population de 100.000 habitants. Avec le soutien des empereurs, le bouddhisme s’y épanouit, initiant un essor artistique et culturel sans précédent. En témoigne l’édification, de 747 à 752, de la grande statue de Bouddha en bronze, la plus grande du monde, du Todai-ji.. Pendant 74 ans (de 710 à 784), Nara est la capitale du Japon. Cette époque, connue sous le nom de période de Nara, peut être considéré comme le premier âge d’or du pays.

            Arrivés à Nara, nous nous dirigeons vers le temple Kofuku-ji. Édifiés en 669 au sud de Kyoto, ce temple, appartenant à la puissante famille Fujiwara, fut transféré à Nara en 710, et s’est agrandi au fur et à mesure que cette famille prenait de l’influence.. Entre les VIIe et XIIe siècles, il s’étendait sur près de 12.000 m2 et comptait pas moins de 175 bâtiments Sur le plan architectural, c’est l’un des rares édifices bouddhistes qui a conservé son style d’origine purement japonais sans influence chinoise. La pagode de cinq étages, fine et légère, fut plusieurs fois brûlée mais renaquit, à chaque fois, de ses cendres :

                           Nara pagode

Avec ses 50 m de haut, elle est la deuxième plus haute pagode du Japon, après celle du To-ji de Kyōto dont je vous ai déjà parlé.

    Kofuku-ji 1

    kofuku-ji 2

Le Kokuhokan, ancien réfectoire des moines, sert de salle du trésor. Celle-ci recèle plusieurs statues très anciennes. Parmi celles-ci, une tête de bouddha en bronze de 685, reste d’une ancienne statue, dont les yeux étroits et fendus traduisent l’influence chinoise :

                          Kofuku-ji 3

Plus loin, une statue de la déesse Kannon aux mille bras, en bois laqué et doré d’époque Kamakura (XIIe siècle) rivalise de beauté avec un extraordinaire Ashura ( gardien de la Loi) à trois têtes du VIIIe siècle, en chanvre laqué et aux 6 bras longs et fins. ( voir ci-dessus ; évidemment, toutes les photos sont interdites…   ).

                                  kofuku-ji 4

               Nous sortons. Des daims se promènent librement dans les grandes allées de la ville et de son parc et harcèlent les promeneurs afin qu’ils leur donnent quelque nourriture. En fait, ce sont des cerfs Sika (cervus nippon), plus petits que les daims européens. Considérés comme des messagers des dieux du sanctuaire Kasuga, ils sont classés trésors nationaux.

   Nara 1

                                  Nara 2

   Nara 3

   Les couleurs du parc sont magnifiques, bien sûr !

    Nara 4

    Nara 5

              Sous l’œil vigilant des daims,

     Nara 7

nous franchissons la porte Nandai-mon, la majestueuse porte du Sud à cinq travées et double toit qui nous mène au temple Todai-ji :

    Nara 8

Deux imposantes statues en bois, classées, avec la porte, trésors nationaux, représentent les deux féroces gardiens Ni-oh. Comme à l’entrée de tous les temples bouddhiques du Japon (nous les avons déjà évoqués, ailleurs), ils sont là pour s’opposer aux forces du mal. Mais encore…

La statue de droite, « Misshaku Kongō » a la bouche ouverte, symbolisant la première syllabe, en sanscrit, qui se prononce « a », et qui est aussi le premier cri que l’on pousse en naissant. La statue de gauche, « Naraen Kongō », ferme sa bouche, au contraire, symbolisant, lui, la syllabe « Uum », qui est le dernier son que l’on émet. Ainsi, ces deux divinités symbolisent-elles le commencement et la fin de toutes choses ; la contraction des deux sons [Aum] évoque, du reste, « l’absolu » en sanscrit, syllabe sacrée reprise dans le Om ou Aum du bouddhisme. Elles représentent toute la création. On dit aussi que le gardien à la bouche ouverte symbolise la puissance exprimée, alors que celui à la bouche fermée incarne la puissance latente

                                 Nara 9

                          Nara 10

     Nara 11

     Nara 12

     Nara 6

            Et je vous conterai le Todai-ji dans le prochain article… :-)

                                     À suivre…                                     Brigitte

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