19/1/2017

Jour 9 (17 novembre) 2.-Abarqu

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:38

                         Entre Shiraz et Yazd,une halte à Abarqu s’impose. Cette ville fut prospère du Xe au XIVe siècle. Le Gonbad e Ali, sobre mais raffiné mausolée du XIe siècle, qui surplombe la cité, témoigne de cette richesse ancienne. Et un cyprès vieux de 4500-5000 ans, y traverse les millénaires, bien soigné, entouré de nombreuses légendes et toujours vert,bien sûr….

                Mais, avant d’y arriver, situé en bord de route, ce bâtiment nous interpelle…

Abarqu 2016

               Il s’agit, en fait, d’une glacière antique, qui permet, dans ces régions torrides, d’apprécier l’ingéniosité des “techniciens” de l’époque. Un réfrigérateur restauré, vieux de plus de 4000 ans !…

Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

                    Nous arrivons à Abarqu et son jradin au cyprès toujours vert, vieux de 4000 ans :

                                   Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

           Le Gonbad e Âli :

                    Ce monument funéraire est situé à 3 km à l’est d’Abarqu, sur une colline près de la route reliant Abarqu à Yazd. Ce dôme est l’un des monuments les mieux conservés de la période seldjoukide. Le monument fut construit entièrement en pierre sur une plate-forme carrée située à 2 mètres au-dessus du niveau de la terre. Les pierres ont été placées les unes sur les autres, en utilisant un mélange de plâtre et de sable. Le dôme forme un octogone tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. À la suite de la construction de ce monument, le plan octogonal devint la forme la plus utilisée dans la construction de dômes en Iran.

Contrairement aux dômes à base cylindrique, le plan des dômes à base octogonale permet aux architectes d’ajouter plus d’ornements. Dans ce type de dôme, les façades latérales sont très simples, sans aucun élément décoratif. La décoration du monument se réduit à deux séries d’épigraphies calligraphiées en écriture coufique, l’une au-dessus de l’entrée et l’autre au-dessous de trois séries de mogharnas (ou muqarnas : éléments en forme d’alvéoles en encorbellement ou de stalactites dans les constructions islamiques) sous la base de la coupole.

Abarqu 2016

Abarqu 2016

Abarqu 2016

                                   Abarqu 2016

          Un très beau point de vue, depuis le monument…

Abarqu 2016

                    Nous arrivons à Yazd où nous faisons étape.

Jour 9 (17 novembre) 1.-Pasargades

Classé dans: — Brigitte @ 10:24:13

                    Ce matin, nous partons vers Yazd, pour une route de 440 km. Nous faisons, d’abord, une halte à Pasargades (au patrimoine de l’Unesco), du grec ancien Πασαργαδών / Pasargadốn, cité antique bâtie à 1 900 mètres d’altitude dans le Zagros et à 40 km de Persépolis, dans l’actuelle province du Fārs en Iran. Elle fut la première capitale historique de l’Empire perse, bâtie, en l’an 550 avant notre ère, par le roi achéménide Cyrus II. Selon l’auteur grec Strabon (XV, 3, 8) :

« La grande vénération de Cyrus pour Pasargades venait de ce qu’il avait livré sur l’emplacement de cette ville la dernière bataille dans laquelle Astyage le Mède avait été vaincu, bataille décisive qui avait transporté entre ses mains l’empire de l’Asie. C’était même pour consacrer à tout jamais le souvenir de cet événement qu’avait été fondé et bâti le palais de Pasargades. »

                    Cependant, cette interprétation semble douteuse : la bataille de Pasargades n’est pas la dernière de la guerre contre les Mèdes, et les indices archéologiques indiquent une fondation ultérieure de la ville, après la conquête de Sardes (vers 546 av. J.-C.). Pour Hérodote (I, 125), le choix du site s’explique, plutôt, parce que Pasargades est le berceau de l’une des trois tribus perses, celle dont est issu le clan des Achéménides.

                    Pasargades reste la capitale jusqu’au règne de Darius Ier qui déplace son siège à Persépolis. Nous y admirons les vestiges imposants d’une terrasse, dite ” le trône de la mère de Salomon “, dont la fonction était sans doute la même que celle des terrasses de Persépolis aux époques ultérieures, les vestiges d’un temple du Feu, d’un palais et, surtout, l’émouvant tombeau de Cyrus.

Pasargades 2016

Pasargades 2016

                  Le monument le plus important de la cité est, en effet, la tombe de Cyrus le Grand, décrite de manière contradictoire par les auteurs anciens. La chambre funéraire, coiffée d’un toit à double pente, mesure 3,17 m de long, 2,11 m de large et 2,11 m de haut et possède deux entrées. Elle est érigée au sommet d’un podium à six degrés.

          Quand Alexandre le Grand conquit et détruisit Persépolis, il visita la tombe de Cyrus. Il ordonna à l’un de ses soldats, Aristobulus, d’entrer dans le monument. Celui-ci y trouva un lit en or, une table montée avec des verres et des boissons, un cercueil en or et de nombreux bijoux et ornements sertis de pierres précieuses. Sur la tombe, on pouvait lire :

« Passant, Je suis Cyrus le Grand, J’ai donné aux Perses un Empire et J’ai régné sur l’Asie,
Alors ne jalouse pas ma tombe. »

Nous visitons les ruines deux palais royaux — le palais P, datant probablement du règne de Darius, et le palais S, bâti sous Cyrus.

Pasargades 2016

                                   Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Enfin, le site contient un jardin royal et de nombreux autres jardins, les plus anciens représentants du concept de « paradis » perse (pairi-daeza).

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

Pasargades 2016

                                   Pasargades 2016

Pasargades 2016

Dans l’après-midi, sur la grande route caravanière qui reliait la Méditerranée à la Chine par les Indes, nous découvrirons Abarqu, qui fut prospère du Xe au XIVe siècle.

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