3/8/2015

Arita — 3e jour (2)

Classé dans: — Brigitte @ 12:48:27

          Nous voici, donc, à Arita ; c’est depuis cette petite ville de potiers que s’est développée toute la richesse de cette région, grâce à l’art des porcelaines.

          Nous allons pouvoir visiter les ateliers où travaillent les artistes, des fours, et de célèbres magasins qui vendent des objets de grande valeur…

  Arita 01

          Ici, encore, et à deux reprises, comme je vais le conter, nous avons pu goûter, avec une certaine admiration, l’hospitalité et la gentillesse japonaises. En effet, comme nous nous adressions à la gérante d’un magasin de porcelaines, pour qu’elle nous indique le chemin à suivre afin de nous rendre dans une fabrique célèbre que nous voulions visiter, celle-ci a commencé par nous offrir un café :

  Arita magasin_café

Puis, alors que nous ne lui demandions rien, et cherchions notre chemin sur le plan de la ville, elle nous a proposé de nous emmener dans sa voiture et, sans même attendre notre réponse, est allée sortir sa voiture et, abandonnant son magasin ouvert, nous a emmenés jusqu’à la porte de notre lieu de destination. :-)

Ces gens sont d’une amabilité étonnante ; nous l’avions éprouvée, lors de notre précédent voyage, et nous devions nous en féliciter de nouveau, un peu plus tard, le même jour…

    Le magasin de l’entreprise en question, célèbre à juste titre, présente des pièces somptueuses :

  Arita vase porcelaine 1

          Oui, vous avez bien lu : 1 million, 260.000 yens pour ce vase… soit 10.000 de nos euros…

          Mais celui-ci est quatre fois plus cher ! ;-)

                          Arita vase porcelaine 2

  Arita vase porcelaine 3

  Arita vase porcelaine 4

  Arita potiers 1

          Intéressons-nous, à présent, quelques instants aux artistes qui réalisent ces pièces magnifiques :

  Imari 13

  Arita potiers 2

  Imari 14

 Imari 15 vidéo

          Vous pouvez cliquer sur l’image précédente pour contempler en vidéo le travail des potiers. :-)

          Nous visitons, également, les fours…

  Arita fours 1

  Arita fours 2

  … avant de repartir. Nous avons, tout de même, un train à prendre pour Nagasaki ! Marchant d’un bon pas, nous avions, bien entendu, laissé nos bagages en consigne à la gare. Le problème c’est que les nuages menaçants, jusque-là, commencent à lâcher leur eau. Bon, ce n’est pas terrible, parce que l’atmosphère est douce… Mais la gare semble loin… Nous tâchons de nous orienter et finissons par entrer dans une imprimerie pour nous assurer de notre chemin auprès de l’imprimeur, seul dans sa boutique, qui nous répond que nous sommes à 4 km de la gare ! :-(

Devant mon air pour le moins dépité (marcher pendant trois quarts d’heure sous la bruine ne me sourit guère), il n’hésite qu’un instant, puis abandonne son travail et nous déclare qu’il va nous emmener à la gare dans sa voiture. Nous le remercions chaleureusement, et acceptons, bien sûr, quelque peu gênés, mais avec délices. Ici encore, il nous accompagne en laissant son magasin ouvert…

En deux jours, trois personnes nous ont proposé spontanément de nous voiturer !… Nous n’en revenons pas.

Nous quittons Arita pour Nagasaki.

  Arita 2

Imari — 3e jour (1)

Classé dans: — Brigitte @ 08:45:41

          Nous prenons, donc, le train, à 8h 30, pour Imari  (伊万里), puis Arita  (有田町), avant de nous rendre à Nagasaki  (長崎市).

  Karatsu 19 gare pour Imari

  Imari train

          Je donnerai, dans un prochain article, une carte détaillée du périple que nous avons effectué dans cette île de Kyūshū.

          Imari  est une cité portuaire, blottie au fond d’une baie, au nord-ouest de Kyūshū. La ville est célèbre pour avoir donné son nom à un décor de porcelaine, un style de céramique qui a toujours eu un grand succès, depuis le XVIIe siècle, où, en 1616, un Coréen, installé dans la région d’Arita, eut l’idée d’exploiter le gisement de kaolin proche. Grâce à la maîtrise qu’il avait des fours à haute température, il réussit à obtenir la fusion du kaolin, vers 1400°C, ce qui lui permit de concurrencer la porcelaine importée de Chine.

         La cité d’Imari prospéra, donc, dès le XVIIe siècle grâce aux exportations des porcelaines en Occident (principalement par les Hollandais), qui étaient fabriquées dans la région d’Arita.

          Le style Imari se reconnaît à ses trois couleurs dominantes (mais elles ne sont pas les seules) : le bleu de cobalt, le rouge tirant sur le safran, et le fond blanc de la porcelaine, le tout étant rehaussé par l’or. Ce style et ses couleurs ont inspiré, dans le courant du XVIIe et du XVIIIe siècle, les artistes européens, d’abord pour les faïences, comme à Delft, puis la porcelaine, comme à Dresde, en Saxe, et un peu plus tard à Vienne. Ils sont adoptés plus tardivement en France (Bayeux, Isigny, Paris, et même Limoges).

          Deux autres styles, qui ont été moins utilisés en Europe, étaient réservés aux gens de la cour du shôgun : les styles Kakiémon et Nabeshima.

  Imari 1

  Imari 2

  Imari 3

          Nous admirons les porcelaines vendues dans les très nombreux magasins, nous arrêtant dans les plus beaux :

  Imari 4 porcelaine 1

  Imari 5 porcelaine 2

                                           Imari 6 porcelaine 3

  Imari 7 porcelaine 4

          Pour donner une idée du prix que vous voyez affiché, l’euro valait, alors, 125 yens (¥, ou 円, en japonais)… Mais nous verrons des porcelaines bien plus chères à Arita ! ;-)

  Imari 8

  Imari 9

  Imari 10

  Imari 11

  Imari 12

                Imari 15 céramique 8

  Imari rue

  Imari 16

             Imari céramiques

                                Imari porcelaines

  Imari maison

          La ville vit, également, beaucoup du tourisme et se sert de sa célébrité. Des porcelaines monumentales ornent les coins des rues, ou certains ponts :

  Imari 18 pont porcelaine

                              Imari 19

  Imari 20

          C’est pas tout ça !… Il est temps de reprendre notre train pour Arita ! ;-)

                                         Imari 21

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