9/5/2006

Une virée à Espiritu Santo

Classé dans: — Brigitte @ 11:50:41

Nous nous arrêtons pour la nuit sur le trajet d’Honiara (iles Salomon) et j’ai pris le risque de sortir du cargo pour poster ce message et ces images   

Luganville (Espiritu Santo Vanuatu), le 8/05/06

      Faisons, tout d’abord, une petite visite au marché ;-)     Par là :

Marché à Vanuatu

   ou par ici :

Marché à Vanuatu 2

    Ayant entendu parler de villages très primitifs aux Iles Vanuatu, et profitant du chargement de copra sur notre cargo, j’ai entrepris de visiter l’un d’eux que j’avais repéré dans un livre.
Seul le couple d’américains, au demeurant fort sympathique, était intéressé par mon escapade. Nous avons, donc, repéré, dans la seule rue de Luganville, une voiture pick-up à quatre places et, après discussions et négociations, nous voilà partis dans le bush, sur une piste de terre rouge bordée d’une épaisse muraille d’arbres aux formes étranges.
Cette végétation très dense, aux essences tropicales multiples est, parfois, entrecoupée d’immenses plantations de cocotiers qui fournissent ce fameux copra que nous allons transporter.

Marchande d'oranges vanuatu
Nous arrivâmes enfin dans le petit village de Tanafo, lieu de résidence de Jimmy Stevens, leader du mouvement indépendantiste des années 80. Son but était de sauvegarder les us et coutumes des natifs et de lutter contre l’influence européenne. Il a même eu l’appui de Giscard d’Estaing, alors président de notre République. Mort il y a une dizaine d’années, son cercueil trône, intact ( !), dans une des cases.

Invités surprises, nous fûmes très bien accueillis par l’un des fils de J. Stevens, Frankie, chef de ce village. Il me serait trop long de vous relater, ici, l’histoire, les coutumes, le rôle important du porc, de la religion et de leur science médicinale très élaborée…

Femme et enfant à Tanafo
Ce village est encore très primitif, les gens vivant pratiquement nus, vêtus de simples pagnes constitués de feuilles pour les femmes et d’étuis péniens pour les hommes (nambas ) et rien pour les enfants. Mais ces coutumes tendent à disparaître et, déjà, l’on peut voir quelques jeunes hommes en short long et de jeunes femmes en robes aux couleurs vives.
Les belles grandes cases faites de branches séchées de cocotiers sont dispersées dans de petits jardins où enfants, cochons noirs, chiens et poules s’égayent, mais le tout est très propre.
Chaque case possède une cuisine très rudimentaire dans laquelle un chaudron est posé sur des braises à même le sol, la fumée se répandant dans l’unique pièce et s’évacuant péniblement à travers la toiture composée de feuilles de bananier. On peut distinguer des nattes dans un coin et quelques racines qui pendent du plafond, le tout dans une pénombre à laquelle l’œil a du mal à s’habituer.

Nous avons fait des échanges de cadeaux : mes porte-clefs Tour Eiffel et les berlingots pour les enfants ont eu beaucoup de succès et l’on m’a offert de délicieux pamplemousses. Ces personnes ont été très surprises d’apprendre qu’à Paris, il ne poussait pas de cocotiers ! Nous avons fait également une donation à ce village.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans une sorte de “cokerie” où le copra est séché. Après avoir brisé la noix de coco, on entasse les morceaux sur une immense clayette en bois sous laquelle un feu très doux est entretenu, qui les assèche. Puis les morceaux sont broyés et le copra est acheminé jusqu’à notre cargo (2 000 tonnes) et sera livré à Anvers pour être transformé en huile.

Notre route s’est poursuivie jusqu’à une grande baie bordée de petites plages de sable fin et blanc sans personne à l’horizon ! :-)  Arrêt obligatoire pour une petite baignade (eau à 28°C).

Petite plage à Espiritu Santo

Nous sommes revenus à notre cargo, en passant par le « trou bleu » petite retenue d’eau bleu turquoise où, à nouveau, nous n’avons pas hésité à faire un plongeon dans cette eau douce de rivière translucide.

trou bleu à Espiritu Santo

Notre cargo avait terminé de charger sa cargaison. Devant partir plus tôt que prévu, mon couple d’américains et moi-même avons eu juste le temps, pour clore en beauté cette journée enrichissante et inoubliable, d’aller déguster, en ville, une langouste grillée (une pour chacun, évidemment ! :-)   ) qui a été un régal.

     Prochain arrêt : Honiara, Capitale des Iles Salomon       Brigitte

5 Comments

  1. L’écriture de tes commentaires colorés est aussi précise que tes peintures. Parions que celle-ci te servira à te remémorer, lors d’une mise sur toile à ton retour, certains détails pour affiner tes représentations. Vraiment, tu as dû te sentir au bout du monde en allant rendre visite à ces aborigènes, puis de vivre des moments privilégiés avec eux, lors du contact oral tout comme dans l’échange de petits cadeaux. Tu nous a fait saliver avec cette langouste grillée et dégustée sur place. Aurais-tu trouvé l’Eden? Car tes photos nous montrent des paysages à la végétation verdoyante et luxuriante agrémentés d’eau de couleur turquoise, c’est vraiment paradisiaque! Il est intéressant de voir tes photos avec la population locale et son marché où sont mises en vente de grandes racines, sont-ce des souches de palmier ou cocotier? Maintenant, nous attendons ta prochaine étape pour avoir quelques images nous faisant découvrir les îles Salomon, autre belle escale de rêve à venir. Bises des Geoli.

    Comment par Les Geoli — 9/5/2006 @ 22:08:42

  2. A chaque étape son lot de découvertes, et la lecture de tes aventures est un vrai régal, et les photos nous apportent une part de l’émotion qui doit être très forte en partageant quelques moments avec ces peuples et devant ces paysages… inoubliables! Un reportage très intéressant qui donne très envie d’en savoir encore plus et , (rêvons…), de prendre un jour la même route! Alors, j’attends tes prochaines escales pour que le festival de couleurs et de beautés continue d’entretenir les rêves!! Bises de Marie-Claire

    Comment par Marie-Claire — 10/5/2006 @ 09:35:55

  3. Bonjour Brigitte, je n’écris pas toujours, mais je lis fidèlement et avec enthousiasme tes reportages colorés du bout du monde. Tu me fais rêver ! je pense à la joie que tu dois vivre en traversant ces lieux, ces époques, et j’en suis très heureuse. je t’embrasse, agnès

    Comment par Agnès — 10/5/2006 @ 17:00:54

  4. Chère Brigitte, pas asseez futée jusaqu’à présent pour envoyer un “commentaire” j’espère y arriver maintenant ! En revanche je suis avec émerveillement tes descriptions colorées qui communiquent si bien ta joie de découvrir l’autre côté de la planète. Tu avances un tout petit peu vers nous (vers la Normandie bien arrosée), heureusement pour toi, pas trop vite. Je t’embrasse, Monique L.

    Comment par Monique L — 10/5/2006 @ 21:53:07

  5. CHERE BRIGITTE Ton site est merveilleux Tes photographies de qualité Mais sur certaines de celles-ci nous t’avons guère reconnue, et particulièrement celle à TANAFO ou tu poses pour la photographie les seins nus (il est évident qu’en cette tenue je ne t’ai jamais vu ! !) il est vraie aussi qu’en plus tu es très bronzée ; d’ailleurs ont ne voudraient te vexer mais évites de te laisser aller nous t’avions connue si belle à ton départ !!! Ta silhouette a bien changée ! Quelle chance de rentrer avant neuf mois !!!!! Ne te vexes pas Brigitte nous t’aimons beaucoup ! ! ! Jacques et aussi Colette

    Comment par coquerel colette et jacques — 12/5/2006 @ 18:56:35

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