7/12/2015

CALCUTTA (Kolkata)…  Fin du voyage

Classé dans: — Brigitte @ 22:46:12

                    Nous voici, donc, de nouveau à Calcutta, pour le retour… Nous faisons une petite promenade de nuit en bateau…

                   Calcutta 1

                    Calcutta 2

                   Déjà les routes poussiéreuses et cabossées ne sont plus qu’un lointain souvenir, mais si intense ! La découpe des hautes montagnes majestueuses de la chaîne himalayenne sur un fond azur nous a suivie depuis Darjeeling jusqu’à Labrang. Darjeeling où, en plongeant le regard à l’intérieur de ma tasse de thé, je revois toutes ces plantations ponctuées de taches rouges, jaunes ou mauves… ces femmes courbées à cueillir les délicates feuilles de thé. Puis ce sont les vieux monastères du Sikkim annoncés par des drapeaux multicolores flottant gaiement au vent, emportant les prières dans l’au-delà. Nous entendons aussi le rythme mélodieux des psalmodies des textes anciens accompagnés des sons graves des cors tibétains, des cymbales, et des tambours…

  Calcutta 3

  Calcutta 5

  Calcutta 4

                    C’est, encore, la surprise, aussi, de pouvoir admirer les danses chaam où les moines danseurs arborent des costumes somptueusement décorés. Leurs masques peints représentant les têtes d’animaux de la mythologie indienne, si compliquée à comprendre pour nos esprits cartésiens, défilaient lentement sous les yeux des assistants.

  Calcutta 6

  Calcutta 7

                  Enfin, ce fut le Bengale où nous avons eu la chance d’être introduites dans une famille de lettrés : raffinement dans les arts de la musique, la poésie et la cuisine bengali aux mille délicates saveurs. Enfin la ville de Kolkata (Calcutta) une des villes les plus fascinantes de l’Inde, où misère et richesse se côtoient sans honte. Nous sommes de simples voyageuses qui essaient de  « visiter » et « comprendre » l’Inde, mais c’est l’Inde qui nous visite et nous absorbe, en nous laissant en prise au rêve de pouvoir retrouver à nouveau sur le sol indien…

  Calcutta 8

                                       À bientôt !…                 Brigitte

3/12/2015

Burdwan et Tarapith Temple

Classé dans: — Brigitte @ 18:09:39

                              Nous sommes attendues chez des amis de Linda, tous versés dans la musique indienne, et professionnels du sitar, instrument indien à cordes pincées, très complexe, sorte de grand luth à long manche, réputé pour sa sonorité vibrante et obsédante. C’est l’instrument de la musique classique de l’Inde du Nord et du Pakistan ; il est accompagné, généralement, de tambours tabla (voir la photo, plus loin, du maître de maison jouant de cet instrument).

                              Linda et lui, il y a trente ans, avaient le même professeur de musique, en Inde. Et ils ont toujours conservé des liens forts. Ses amis habitent une maison fort agréable dans cette ville de Burdwan, au nord de Calcutta. Ville, d’ailleurs, sans intérêt et poussiéreuse à souhait. Nous avons entendu parler du temple de Tarapith et nous avons convenu d’y aller le lendemain par le train.

  Train Burwan 4

                              Aucune place n’était réservée, aussi nous retrouvons-nous dans le compartiment des femmes, sans place attribuée.

                    Train Burwan 1

  Train Burwan 2

Linda grimpe jusqu’au porte-bagages. Moi, plus simplement, je m’installe sur le marchepied du wagon, m’accrochant à la rampe de la porte, les jambes balançant dans le vide… position normale, bien que dangereuse dans ces trains indiens.

                    Train Burwan 3

                              Après trois heures de route, nous arrivons à Rampurhat, puis nous prenons un « rickshaw » qui nous amène jusqu’à Birbhum-Murshidabad (à 8 km), où se situe ce temple de Tarapith. temple tantrique, dans le parc duquel sont effectués des rites de crémation particuliers à cette religion. Ce temple est dédié à la déesse Tara, redoutable aspect tantrique de la Divine Mère hindoue, dont il constitue le centre cultuel le plus important. Dans l’hindouisme, Tara est l’une des dix Mahāvidyā. Elle est associée au crémations. Elle est, de nos jours, une forme de Kâlî, la déesse mère destructrice et créatrice de l’hindouisme ; elle a une fonction salvatrice.

          Elle est représentée nue, le regard féroce et la langue tirée, portant un long collier descendant parfois jusqu’aux genoux, composé de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva, qui en position de cadavre réclame son indulgence. Son collier composé de crânes représente les 51 lettres du sanscrit.

                    Tarapith 6

                              C’est un lieu de pèlerinage où des milliers de dévots se pressent chaque jour. Ce temple suit des règles tantriques. Beaucoup de sages (sadhus) vivent ici, hommes aux longs cheveux, vêtus de robes rouges, qui sont en quête d’aumônes.

  Tarapith 3

                                Tarapith 2

                           Tarapith 4

                      Tarapith 7

                              Beaucoup de petites boutiques vendent des objets religieux, des images de Tara, Mahakai et même de Bamakhepa, le saint « fou » qui a fait de cet endroit un lieu de culte à la fin du XIX siècle. Tarapith est un temple tout rouge, à l’image de Kali qui est représentée sur fond argenté, bouche grande ouverte rouge, buveuse de sang, la langue tirée.

                    Tarapith 5

                    Nous avons dû nous déchausser pour arpenter les petits bungalows habités par ces sadhus. Nous sommes arrivées au lieu de crémation où l’on venait de déposer un mort nu sur le bûcher. C’est un des rites particuliers à ce temple tantrique.

  Tarapith 2

                    Nous effectuons un long trajet de retour. La campagne est belle, des rizières s’étendant au loin dans la brume de chaleur, les paysans coupent les tiges de riz, les rassemblant en bottes…

  Rampurhat

                    Nous voilà enfin parvenues à destination. Nos hôtes nous attendent et nous ont réservé un délicieux repas indien, plein de saveurs et de couleurs ! :-)
Puis le Maître de maison, célèbre « sitariste », Professeur (Dr) Sabyasachi Sarkhel, directeur de la Visva Bharati University à Santiniketan, nous donne un petit concert de sitar, accompagné de « tablas », sortes de petits tambours qui rythment la musique. Journée assez éprouvante, mais c’est la rançon des voyages intéressants.

  Burdwan Sabyasachi Sarkhel

                       Voir une vidéo en cliquant sur cette ligne.

19/11/2015

DARJEELING (1)

Classé dans: — Brigitte @ 18:04:56

          Darjeeling est une ville de l’État indien du Bengale-Occidental et le centre d’une région portant ce même nom, située dans les contreforts de l’Himalaya, entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude. Darjeeling est le chef-lieu du district de même nom. Son nom vient du tibétain Dorje Ling qui signifie la « cité de la foudre » .

Au XIXe siècle, lorsque l’Inde était sous domination anglaise, les Britanniques de Calcutta prenaient leurs quartiers à Darjeeling pour échapper aux fortes chaleurs des plaines. Darjeeling était, à cette époque, bâtie de cottages, manoirs, églises, tous plus british les uns que les autres ; peu d’Indiens y vivaient, hormis le personnel de maison.

Darjeeling a un côté mystérieux, enveloppée qu’elle est, le plus souvent, dans une petite brume. La nuit tombe très tôt et, déjà, le froid commence à nous saisir. Ce matin, nous avons eu la chance d’apercevoir le  Kanchenjunga (8585 m) (voir photo). Vite à mes pinceaux pour saisir ces instants précieux !… 

          L’après-midi, j’ai « succombé » à la petite promenade en train (surnomé le Toy Train, le train jouet) proposé par l’Indian Railways, sur une distance de 14 kms. Une petite locomotive à vapeur tire péniblement deux wagonnets avec ses voyageurs (dont moi) jusqu’à une petite gare en traversant moult villages, les voies collées à la route. Il y a encore quelques années, la ville de Darjeeling pouvait être atteinte par ce chemin de fer himalayen en provenance de New Jalpaiguri (correspondance avec les trains venant de Calcutta, Delhi, Gauhati), mais le service était irrégulier, car la voie était souvent emportée par des éboulements de terrain, en particulier durant la mousson. Le voyage, très pittoresque, durait 5 à 6 heures pour une distance de 80 kilomètres. Cette ligne est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1999.

                                Darjeelin toy train

                              Le mécanicien du Toy train

  Darjeelin toy train

                              Un porteur de bagages

  Darjeelin toy train

                              Brigitte dans le Toy train

          Le thé

     La région est particulièrement connue pour son thé. Le thé de Darjeeling est considéré, depuis le XIXe siècle, comme l’un des plus appréciés des thés noirs, en particulier en Grande-Bretagne et dans les pays qui faisaient partie de l’Empire britannique.

     La contrefaçon et le marché noir sont un sérieux problème pour le marché du thé. Le volume de thé actuellement vendu dans le monde sous l’appellation de Darjeeling dépasse les 40 000 tonnes, alors que la production annuelle de la région de Darjeeling elle-même est estimée à seulement 8 000 à 11 000 tonnes, ce incluant la consommation locale. Pour faire face à cette situation, le Tea Board of India gère le Darjeeling certification mark and logo.

          L’institut Chakpori de médecine tibétaine

     Après l’invasion chinoise du Tibet, et la destruction de l’Institut Chakpori de médecine tibétaine par l’armée chinoise, l’institut a été refondé à Darjeeling en Inde et forme des médecins tibétains. On y enseigne et on y développe aujourd’hui la « médecine tibétaine en exil ».

16/11/2015

KOLKATA (CALCUTTA)

Classé dans: — Brigitte @ 09:45:35

                                INDE - NOVEMBRE 2016

          Me revoilà, donc, en Inde, meurtrie par les terribles évènements survenus à Paris, la veille… Mais  la  meilleure façon de réagir n’est-elle pas de les ignorer… en continuant la vie ?… :-(

          J’atterris dans cette atmosphère encore étouffante, chaude et humide de ce mois de novembre. La pollution nous prend à la gorge et, tout de suite, nous sommes dans l’ambiance de cette mégapole qu’est Kolkata (Calcutta).

           J’ai, déjà, décrit abondamment cette ville lors de mon voyage en Inde en 2009.     Cliquez ici pour lire ce que j’avais écrit.

          Le taxi se fraye difficilement mais adroitement un passage entre tous ces engins à moteur, de la simple moto pétaradante au bus brinquebalant, perdus dans la fureur des klaxons et le grouillement des passants. Comme le le disais, précédemment, je suis accompagnée d’une amie, Linda, de San Diego, et nous nous sommes rejointes à l’aéroport. Je l’avais rencontrée, lors d’un de mes derniers voyage en Inde, au Ladakh     (voir mon blog sur ce voyage en cliquant ici).

          Des amis indiens de Linda nous accueillent le lendemain de notre arrivée, ce qui nous permet de goûter une journée relaxante après ce long voyage. Ils nous accompagnent à la Gare de Sealdah. Là aussi, toute une vie inextricable se déroule, et les trains « déversent » leur monde infini. Nous avions effectué une réservation depuis la France, avec difficulté, sur le site du chemin de fer indien (irctc.co.in). Et nous voilà, finalement, dans ce train qui nous emmène à Siliguri. De là, nous devrons louer une jeep commune pour Darjeeling   (4 heures de route).

          Notre voyage commence enfin !… :-)

18/2/2009

KOLKATA (CALCUTTA)  2

Classé dans: — Brigitte @ 14:30:00

                         En sortant du train (c’est la gare la plus grande d’Asie), j’ai pris le ferry pour me rendre sur l’autre rive où se trouve le centre ville et admiré au passage la superbe vue sur le pont Howrah. Quelle fut ma première surprise de voir, certes une grande ville, mais de larges avenues bordées d’arbres et d’immeubles de style colonial.

       Howrah Train Station

                                                     Howrah Train Station

        Howrah Bridge

                                      Howrah Bridge, une des curiosités fameuses de Calcutta

        Batiment style colonial anglais

                                      Bâtiment de style colonial anglais

         La Poste

                                             La Poste

         St Paul's Cathedral

                                          St Paul’s Cathedral

Inaugurée en 1847, elle était la première “église épiscopale” d’Orient. Elle mesure 82 m de long su r27 m de large. La tour d’origine, d’une hauteur de 61 m fut détruite dans un tremblement de terre en 1897. Reconstruite, elle disparut de nouveau en 1934 dans un autre tremblement de terre. On la reconstruisit en 1938 sur le modèle de la Bell Harry Tower de la Cathédrale de Canterburry. À l’intérieur on peut voir de magnifiques vitraux, de très beaux bancs en bois sculptés et, sur les murs, deux splendides fresques florentines .

         Victoria Memorial Hall

                                          Victoria Memorial Hall

Construit à partir de 1906 à l’instigation du vice-roi, Lord Curzon, en mémoire de la reine Victoria, il allie architecture britannique et moghole.

         Calcutta Writer's Building

                                             Writer’s Building

Construit en 1780 pour abriter les avoués et les clercs de la Compagnie des Indes, il abrita ensuite le Collège de Fort William puis devint un siège administratif. Aujourd’hui il est le siège du Secrétariat d’État. Sa façade de style corinthien ne fut ajoutée qu’en 1889. Des statues ornent le parapet du toit.

         Circulation à Calcutta

                                      Circulation à Calcutta

                         Un peu d’histoire : Kolkata  (Calcutta), capitale de l’État indien du Bengale-Occidental, a été fondée en 1686 par les Anglais au bord de la rivière Hooghly, une ramification du Gange. Son rôle politique s’accrut au fur et à mesure de la progression des conquêtes jusqu’en 1912, date du transfert du siège du gouvernement à Dehli. La Partition (1947) eut des effets ravageurs, poussant plusieurs millions de personnes à se réfugier à Kolkata. Puis, à nouveau en 1971, avec la création du Bengladesh, un autre afflux de population viendra grossir les bidonvilles. Calcutta, rebaptisée Kolkota  en 2000, est aujourd’hui une ville riche et dynamique grâce à sa vitalité, son extraordinaire capacité d’adaptation et la créativité de ses habitants, même si la misère et la surpopulation demeurent des problèmes majeurs…. 14 millions d’habitants avec une densité de 24 760 habitants au km² !

           Gens déjeunant dans la rue

                                        Gens déjeunant dans la rue

                        Portrait d'homme Calcutta

                                               Portrait d’homme - Calcutta

            Vendeur de fleurs (pour offrandes)

                                        Vendeur de fleurs (pour offrandes)

                         Il est vrai que je suis importunée par des enfants ou des mendiants, que beaucoup d’immeubles sont délabrés, certains endroits très sales, que la pollution est à couper au couteau… mais comme dans toutes les grandes villes indiennes !… Je vais vous faire découvrir un autre petit aspect de Kolkota, loin des clichés que l’on peut avoir sur cette ville. Je vais vous emmener voir des temples, des musées, des jardins en plein cœur de la ville… là ou l’on entend piailler les oiseaux sans arrêt. Il ne faut pas oublier aussi que Kolkota est la capitale culturelle de la nation. J’ai rencontré un nombre incroyable de grandes librairies. Sri Aurobindo  et Rabîndranâth Tagore (prix Nobel de littérature 1913)  ou Satyajit Ray,  pour ne citer qu’eux, sont d’ici. Des spectacles de musique, de danse et théâtre se déroulent dans cette ville… en fait très tonique.

            Kumartuli, quartier des sculpteurs

                                    Kumartuli, quartier des sculpteurs

                        L’histoire de ce quartier de Kumars (potiers) est ancienne; c’est, en effet, en 1606 que se déroule la première puja selon la société asiatique de Calcutta. Aujourd’hui 250 artistes réalisent quelque 12 000 idoles par an, sculptures qui s’exportent partout dans le monde (Grande-Bretagne, Canada, Australie, Europe de l’Est).

           Céramique temple Pareshnath

                                    Céramique du temple jaïn de Pareshnath

           Maison de Rabindranath Tagore

                                    Maison de Rabindranath Tagore

            Buste de Rabindranath Tagore

                                    Buste de Rabindranath Tagore

                                  Sculpture à l'Indian Museum

                                                           Sculpture à l’Indian Museum

            Maiden Park

                                     Maiden Park, au centre ville

             Maiden Park cricket

                                  Maiden Park, joueurs de cricket

             Parc Rabindra Sarovar

                                  Parc Rabindra Sarovar

             Racines banian Calcutta

                           Racines du plus gros banian du jardin botanique

              Soir Rabindra Sarovar

                           Soir tombant, dans le parc Rabindra Sarovar

             Et, maintenant… à Puri !…. ;-) À bientôt !…                          Brigitte

17/2/2009

CALCUTTA (Kolkata)…  Entracte - Une journée de Brigitte

Classé dans: — Brigitte @ 15:03:27

                Réservons-nous, à présent, un petit entracte, je vais vous raconter

                     Une journée type de Brigitte en Inde

…avec quelques images, bien sûr…

                     En voyage, il est bon ton de se lever tôt; en même temps que le soleil, par exemple. L’énergie est présente, les douces couleurs du matin révèlent les reliefs qu’écrase le soleil de midi, les gens sont encore drogués de sommeil. À cette heure matinale, musées et boutiques sont fermés, seuls les temples et jardins sourient au voyageur.

                     Souvent aussi, le temps est long, pour se rendre à un point donné. Il est, donc, nécessaire de s’y prendre tôt. Mes visites sont “programmées” d’avance, mais mon plan, tout de même assez souple, permet un changement de dernière minute… Dans un voyage comme celui-ci, il faut prévoir l’imprévu ! ;-)

                     Armée de mon appareil photo et d’un carnet de croquis, je visite, je parle aux gens, je réponds aussi à leurs questions. Parfois l’échange est très sommaire, mais, dans d’autres cas, surtout quand la langue n’est plus un obstacle, c’est vraiment intéressant…

                     Encore aujourd’hui, dans un bus local, j’ai échangé, avec un étudiant de Chandernagor, des propos sur tout et sur rien et sur nos manières de vivre différentes. Le temps passe vite, l’après-midi est déjà là… Parfois, je mange quelques fruits ou, si cela se trouve, je m’assois dans une “gargote", à l’extérieur, afin de déjeuner comme les gens de la rue et, aussi, pour pouvoir leur parler, discuter avec eux de leur vie. C’est souvent bien meilleur (et moins cher) que dans les restos pour touristes où je ne vais qu’exceptionnellement. ;-)

                     Mon exploration continue jusqu’en fin d’après midi. En principe, je rentre dès que le soleil se couche, d’une part, pour des questions de sécurité et, d’autre part, parce que, à nouveau, je suis très occupée. Je dois écrire pour ce “blog” que vous lisez, reprendre mes notes de voyage pour l’historique, etc., arranger mes photos… enfin tout cela prend du temps ! Un peu de lecture avant de me laisser aller dans les bras de Morphée. Le temps s’écoule si vite, alors remplissons-le le mieux possible !…

P.S. : Tout va bien; je n’ai mal ni au ventre, ni à la tête, ni chaud, ni froid… Seules mes jambes me tiraillent à force de monter et descendre les hautes marches…

                    Et, maintenant, quelques photos diverses :

                               dans le train

                                                               Dans le train

        Bimbeloterie

                                                Bimbeloterie

         Publicité

                                                Publicité

                                Sacs en cuir

                                                                Sacs en cuir

          Publicité 2

                                                Encore une pub !

                                 Quincaillerie

                                                                Quincaillerie

          Fards

                                                 Fards

          Sacs en Inde

                                                Encore des sacs

           Tabac Inde

                                                Un petit manque ? (Tabac)

                               Enfants Inde

                                                                    Enfants

                               Une mère et son fils

                                                                    Une mère et son fils

            Le pied d'une jeune beauté

                                                 Le pied d’une jeune beauté

            Tasses de terre cuite

                                                 Tasses de terre cuite

                                 Sarina

                                                                    Sarina

                   À bientot pour la suite !….. Bizatous !                          Brigitte

13/2/2009

VANARASI  (BÉNARÈS)

Classé dans: — Brigitte @ 06:00:00

                         Bénarès… Arrivée à 4h30 du matin par le train, j’ai demandé à être déposée dans la vieille ville où se trouve ma “Guest house“, petit hôtel aux chambres simples. J’ai fini le trajet à pied, mon rickshaw ne pouvant se faufiler dans ce dédale invraissemblable de petites ruelles minuscules, sans lumière, et peu engageantes à cette heure si matinale. Quelqu’un m’a conduite tout de même à ma destination et je l’en remercie.

                        Ma guest house se situe sur une des “ghâts” sorte de grandes marches au bord du Gange. En attendant midi pour prendre possession de mon “chez moi", je me promène et vois le doux lever du soleil sur la mère “Gange” . Des couleurs pastels roses et vertes se reflètent sur l’eau encore endormie d’où s’élève une légère brume de chaleur. Je marche le long du fleuve pour me trouver, sans m’y être vraiment préparée, au Manikarnika Ghât, haut lieu des crémations. Je suis pourtant une “dure à cuire", mais le choc du spectacle m’a saisie !   Une dizaine de bûchers laissaient crépiter leurs flammes. Quelques civières à même la terre attendaient un bûcher libre. Des “Doms“, hommes de caste inférieure, armés de grands bâtons remuaient les bûchers déjà avancés pour replacer un bras ou une jambe égarés et déjà bien noircis par le feu… les chiens errants en quête de nourriture n’étant pas très loin.

Une autre civière arrive… le cadavre est enveloppé dans un linceul de couleur différente selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Cette civière, portée par les membres mâles de la famille du défunt qui récitent les prières adéquates, est ensuite immergée dans le Gange, pour le dernier bain du défunt, puis déposée sur le bûcher, la quantité de bois nécessaire étant d’environ 200 kg par personne. Un rituel s’ensuit. Du camphre et du beurre ainsi que d’autres produits sont éparpillés sur le mort. Le fils aîné tourne autour du bûcher à cinq reprises dans le sens contraire des aiguilles d’une montre pour symboliser le retour du corps vers les cinq éléments d’origine grâce au feu. La famille achète le feu sacré (le même feu, jamais éteint depuis plusieurs milliers d’années) et allume le bûcher. Le corps met environ trois heures pour se consumer, puis les cendres sont jetées dans le Gange.
Des rôdeurs viennent récupérer l’or des cadavres (dents, bijoux). Des stèles de satis, évoquent le sacrifice des veuves qui se faisaient brûler vives en même temps que leur époux. L’explosion du crâne symbolise la libération de l’âme du défunt. 200 cadavres sont ainsi incinérés chaque jour. Les photos sont interdites… Revenons à Varanasi.

                    Vanarasi

Bénarès,  Kali,  et puis Varanasi,  la ville change de nom mais reste éternelle et égale à elle-même. C’est la ville la plus vieille du monde, avec les mêmes rites immuables perpétués depuis des âges immémoriaux. Ici, plus que jamais ailleurs en Inde, j’ai éprouvé la puissance de la religion et la ferveur inébranlable qui anime les croyants !

                      Repos sur le ghât

                                                     Repos sur le ghât

                       Chaque année plus d’un million de pélerins viennent à Varanasi  tout comme le musulman va à la Mecque. Le bonheur suprême pour un hindou est de venir mourir ici pour en finir avec le cycle des réincarnations et atteindre le nirvāna.

                       Pèlerins à Bénarès

                                                            Pèlerins à Bénarès

Des hindous de toutes les parties de l’Inde se rendent ici, sur les bords du Gange. Des ethnies différentes se côtoient, vêtues des vêtements spécifiques de leur région et toutes ces couleurs chatoyantes rendent cette ville très vivante au pays des morts…

                                               Petit matin à Vararasi

                                                                                Petit matin à Vanarasi

                         Tôt le matin, hommes et femmes viennent faire leurs ablutions dans la “mère Gange”  pour se purifier de tous leurs péchés sans se préoccuper des touristes curieux ou des voisins. Puis, toute une vie s’organise sur les ghâts (les marches qui recouvrent les rives des cours d’eau ou les berges des bassins et permettent de descendre au contact de l’eau). Sous de grands parasols se développe toute une vie sociale, religieuse et commercante.

                          Commerçants et TV

                                                       Commerçants et leur TV

                         Il y a des masseurs, des vendeurs de fleurs, de cartes postales…

                          marchand de fleurs

                                                       Marchand de fleurs

Des sages méditent, font leur yoga ou jouent de la flûte. D’autres “prêtres” préparent la “puja“, offrande à un dieu. Quelques musiciens et chanteurs accompagnent ces rites.

                                                    dévot

                                                                                 Un dévot

                     sadhu 1    sadhu2

                                                                                Sadhus

                        Vanarasi est célèbre aussi pour son artisanat : saris de soie brodée, enluminures…

                       tissage de la soie

                                                        Tissage de la soie

                        Manikarnika Ghât est le ghât des crémations où se trouve le puit sacré de Shiva dans lequel sont jetés chaque jour des tonnes de fruits et de fleurs en offrande aux dieux. La ville est dédiée à Shiva et ses adorateurs se reconnaissent aux trois traits blancs tracés sur le front. Des bûchers sont dressés le long du ghât et brûlent en permanence. Une crémation coûte une centaine de roupies et le bois s’achète aux vendeurs situés autour du ghât.

                       Bûchers au loin

                                                       Bûchers au loin

Le bois le plus précieux pour les crémations est le bois de santal qui coûte cent roupies le kg (2€) et il en faut 350 kg pour une crémation. Le bois le moins cher est à cinq roupies mais il brûle beaucoup moins bien et le corps n’est alors pas entièrement consumé; ce qui reste est jeté dans le Gange.

                       Bois en attente de crémation

                                                       Bois en attente de crémation

                                               Fleurs pour offrandes

                                                                                          Fleurs pour offrandes

                       Le soir, à la tombée de la nuit, la Puja est tout aussi saisissante. Sur une des ghâts s’élèvent les chants sacrés tandis que prend lieu l’offrande de la lumière au fleuve.

                                                invocation au soleil

                                                                                         Invocation au soleil

Cinq prêtres officient, tournés vers le Gange, accompagnés d’un groupe de musiciens. Des dizaines de petites bougies, posées sur l’eau, créent, alors, une atmosphère irréelle. On peut aller voir aussi la Puja du fleuve, en louant une barque.

                      Puja du soir

                                              Puja du soir

                      spectateurs de la puja

                                              spectateurs de la Puja

                      L’on est saisi par cette ambiance qui nous transporte au-delà de nous-mêmes, dans un lieu où la vie et la mort s’entremêlent dans un sentiment d’éternité, faisant, soudain, paraître vaines les petites réalités de notre existence… On ne quitte pas Varanasi sans une certaine émotion.

Laissons parler Pierre Loti : “Il est des villes — telle Bénarès — encore tellement imprégnées de prière, malgré l’invasion du doute moderne, que l’on y est plus qu’ailleurs libéré d’entraves charnelle et plus près de l’infini“.

                       Lumière du soir

                                             Lumière du soir

                         J’ai pu me joindre à un groupe pour pratiquer le yoga, le soleil se levant tout doucement sur le Gange.

                        Lever du soleil sur le Gange

                                              Lever du soleil sur le Gange

                        Je suis aussi allée écouter un concert de cithare et de tablas, sui allée au musée…

                                          Statue

                                                                      Statue du musée Kala Bhavan

J’ai flâné dans les rues, réalisé de petits dessins, regardé les vaches sacrées, les gens avec leurs petits métiers enfin goûté à n’en plus finir toute cette atmosphère prenante de Varanasi (Bénarès) que l’on quitte à regret mais pour un au revoir seulement, j’espère…  Je pars dans quelques heures pour Calcutta, quelque peu triste de quitter Varanasi où je commencais a connaître du monde et à faire ma petite vie au bord du Gange….

             Je rappelle que vous pouvez voir l’animation de mon voyage (en flash) ici (Cliquez)

                          À bientôt !… Bizatous !…                                             Brigitte

2/2/2009

Départ  pour  l’Inde

Classé dans: — Brigitte @ 20:00:00

                        Je pars demain, mardi 3 février en  Inde  longer la vallée du Gange, pendant trois semaines.

                Voici le parcours que je vais faire :

              voyage Inde 2009

Paris-Delhi  (avion), départ par train pour Gwalior, Gwalior-Orcha, Orcha-Khajuraho, Khajuraho-Bénarès (Varanasi), train de nuit pour Calcutta, Calccutta-Bhubaneswar (Orissa) par avion ou train, Bhubaneswar-Puri, Konarak (à 1 heure de bus de Puri), Raghurajpur, Bhubaneswar-Dehli, Dehli-Paris.

Vous pouvez voir l’animation de ce voyage (en flash) ici  (Cliquez)

             En principe, je dois rentrer à Paris le 26 février

            Bizatous !…                                                Brigitte

                                                               fee_Brig 2009  

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