29/5/2022

Danube 24 — Wachau (2) Ybbs

Classé dans: — Brigitte @ 21:04:57

               Au km 2059, nous débarquons dans la petite ville d’Ybbs, que nous visitons.

          Située à l’intersection d’importantes routes commerciales avec le Danube et à la frontière entre le Strudengau et le Nibelungengau, Ybbs occupait déjà une position importante au Moyen Âge. Avec Linz et Klosterneuburg, Ybbs était, en effet, l’une des trois villes à péage les plus importantes. Le bâtiment du péage du vin, l’office du sel et ce qu’on appelle le Passauer Kasten rappellent encore cette époque. La vieille ville historique et pittoresque est située directement sur le Danube - plus proche du fleuve que toute autre ville autrichienne, toutes séparées du fleuve soit par des rues, soit par des structures de protection contre les inondations.

          À Ybbs, en revanche, l’accès sans entrave au Danube a été conservé dans le cadre de la rénovation exemplaire de la vieille ville. Après quelques pas, vous vous trouvez dans la vieille ville avec ses ruelles romantiques et ses recoins. L’hôtel de ville sur la place principale date du XVIIe siècle et a reçu plus tard une façade classique. L’église paroissiale gothique de Saint-Laurent du XVe siècle a préservé, malgré les incendies de la ville un intérieur baroque.

          L’ancienne capitainerie évoque encore aujourd’hui les capitaines de navire qui réglementaient autrefois le trafic sur le Danube. Le plus connu est probablement Matthias Feldmülle. Aujourd’hui, l’ancienne maison du capitaine abrite “l’Atelier sur le Danube“, une plateforme internationale d’art contemporain, qui offre aux artistes autrichiens et internationaux des conditions de travail et des possibilités d’échange uniques. À Ybbs, un musée du vélo situé au 12 Herrengasse mérite également la visite.

          À 16h 30, nous quittons Ybbs pour poursuivre notre route vers Passau, notre point de départ du 16 mai, que nous atteindrons demain matin, 30 mai. Ce sera la fin de notre croisière sur le Danube…

               L’église fortifiée Saint-Michel est une église catholique romaine orientée à l’est avec une tour ouest située dans la paroisse cadastrale de Saint-Michel dans le bourg de Weißenkirchen dans la Wachau en Basse-Autriche. C’est une église filiale de la paroisse de Wösendorf dans le doyenné de Spitz.

                Il est temps d’aller dîner et de passer une dernière nuit sur le navire avant le débarquement qui se fera le lendemain après le petit déjeuner. Nous retrouverons, à Passau, notre voiture qui nous ramènera en France. Mais nous voulons terminer cette visite du Danube en effectuant une halte et une visite de Nüremberg, où nous passerons la nuit…

Danube 23 — Vallée de la Wachau (1)

Classé dans: — Brigitte @ 19:49:42

          La vallée de la Wachau, que nous parcourons, ce matin, est une vallée magnifique, de Basse-Autriche traversée par le Danube et située à environ 80 km à l’ouest de Vienne entre les villes de Krems et Melk. La vallée, longue d’environ 30 km, est un haut lieu touristique d’Autriche. Nous ferons escale à Ybbs, après l’écluse de Melk, que nous atteindrons vers 13 heures.

Entre Melk et Krems, le Danube traverse le Massif de Bohême. C’est ce mélange de Danube et de basses montagnes qui forme la Wachau. Le point culminant est le Jauerling qui atteint 960 m d’altitude. Les reliefs du Nord appartiennent au plateau de granit et de gneiss, qui s’étend sur presque tout le territoire autrichien situé au Nord du Danube, tandis que le Sud de la Wachau est constitué du Dunkelsteinerwald.

Le site de la vallée de la Wachau et inscrit au patrimoine de l’UNESCO.

          Krems (au km 2001) débute la vallée. C’est l’une des plus anciennes villes d’Autriche. La vieille ville de Krems est inscrite au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO depuis l’année 2000. C’est la grande ville de la région.

          Au km 2009, la ville de Dürnstein (la “perle de la Wachau”). Centre historique. C’est ici que fut emprisonné Richard Cœur de Lion. Ruines d’un château du XIIe siècle et abbaye fondée en 1410 dont la tour bleue est un des symboles de la région.

          Au km 2013, nous nous trouvons à Weissenkirchen, avec son célèbre centre historique et son église fortifiée du XIVe siècle. À côté, on peut voir la plus vieille école de Basse-Autriche, où l’on enseigne encore aujourd’hui depuis 600 ans !… C’est, également, la deuxième plus grande région viticole de la Wachau.

          Spitz (km 2019) est le centre de la vallée de la WachauHinterhaus, impostant château du XIIe siècle.

            Le château de Schönbuhel (du XIIe siècle et constamment remanié au cours des siècles) :

          Au km 2036, Melk marque la fin de la vallée. Elle est dominée par le magnifique édifice baroque du monastère bénédictin, édifié au début du XVIIIe siècle sur les plans de Jakob Prandtauer. Elle figure au patrimoine mondial de l’UNESCO.

          Après le déjeuner, nous débarquons à Ybbs (km 2059), que nous visitons.

28/5/2022

Danube (22) — Bratislava 2 (Slovaquie)

Classé dans: — Brigitte @ 20:32:30

                         Nous poursuivons la visite de Bratislava (alias Presbourg). Nous avons encore beaucoup à faire et à voir…

La bibliothèque du Centre slovaque, où l’on peut s’installer pour lire ou se reposer, et, même rechercher un livre, dans les rayons, à l’aide d’une échelle obligeamment installée ! ;-)

Les petites rues toujours animées :

Un pub irlandais très connu et bien achalandé :

Des statues bizarres et pittoresques, qui parsèment la ville, comme ce Cumil, représentant un homme sortant d’un égout… :

Et voilà que nous pouvons faire une halte pour nous restaurer l’esprit et l’estomac dans cette pâtisserie-musée très connue : la “Konditorei Kormuth” :

L’intérieur est meublé de meubles anciens originaux du 16ème au 19ème siècle et décoré de peintures anciennes. On n’y peut entrer que pour consommer, mais, pour la somme de 10 euros, on peut déguster une boisson et un gâteau délicieux :

                  

                            

                            

Après cet halte réconfortante, nous reprenons notre chemin dans les rues vivantes de cette capitale :

… pour nous rendre à la cathédrale Saint-Martin, que nous n’avions pas pu visiter, jusqu’à présent, parce qu’elle était occupée par une cérémonie de mariage :

Au sommet de la Tour de la cathédrale est posée une réplique dorée à l’or fin de la couronne de Saint Étienne, premier roi de Hongrie.

                 Autrefois, les services religieux avaient lieu au château de Bratislava. Mais, lorsque sa sécurité fut menacée, l’église fut déplacée hors du château (en 1221). Au fur et à mesure que la ville se développait, on entreprit la construction d’une église plus importante – c’était en 1311. La construction fut interrompue par la guerre, mais la cathédrale fut finalement consacrée en 1452, bien que les travaux se poursuivirent beaucoup plus longtemps. La cathédrale fut également l’église de couronnement des rois et reines de Hongrie. Onze rois et reines et huit de leurs époux y furent couronnés entre 1563 et 1830.

                              

                                      

                              

À 18h 30, il nous faut être de nouveau sur notre navire, où nous attend un beau coucher de soleil, qui accompagne un dîner de gala :

                    Nous sommes, à présent, en Autriche. Demain, nous nous dirigerons vers YBBS, à travers la magnifique vallée de la Wachau, l’une des vallées fluviales les plus enchanteresses d’Europe…

Danube (21) — Bratislava 1 (Slovaquie)

Classé dans: — Brigitte @ 19:59:00

                                 Aujourd’hui samedi 28 mai, notre navire continue sa route sur le chemin du retour et nous arrivons à Bratislava à 13h 30. Il nous faut attendre jusque vers 14h 30 que l’on nous permette de débarquer, mais, par chance, le port est tout près du centre ville et de la vieille ville. Nous aurons toute l’après-midi pour visiter.

Comme on le voit, sur la carte, Bratislava est située à la frontière de l’Autriche et de la Hongrie, sur les rives du Danube. C’est la seule capitale nationale qui jouxte deux pays voisins. Cela lui confère une position stratégique et une richesse culturelle. Bratislava est aussi proche de Vienne, capitale de l’Autriche, éloignée d’environ 60 km. Les deux villes sont reliées par un service régulier de bateaux et de trains.

                                Bratislava a une histoire riche et mouvementée, qui remonte à l’Antiquité. Fondée par les Romains, sous le nom de “Posonium“, elle a été le lieu de passage de nombreuses civilisations, comme les Celtes, les Romains, les Slaves, les Hongrois, les Habsbourg, les Ottomans, la France de Napoléon et les Tchécoslovaques. Elle se nomma, tour à tour, Pozsony, Preßburg (Presbourg), Presporok, elle fut la capitale du royaume de Hongrie du XVIe au XVIIIe siècle et vit le couronnement de onze rois et reines hongrois entre 1563 et 1830. Elle a, également, été le siège du parlement hongrois entre 1848 et 1849, et le centre du mouvement national slovaque au XIXe siècle. Elle a fait partie de la Tchécoslovaquie entre 1918 et 1992, sauf pendant la Seconde Guerre mondiale où elle fut annexée par l’Allemagne nazie, et elle est, actuellement, devenue la capitale de la Slovaquie indépendante en 1993.

C’est dans l’harmonieux centre historique, sur la rive nord du Danube, que se dévoile le charme de Bratislava. Il fait bon flâner dans ses ruelles piétonnes ponctuées de places ombragées, de belles églises et de palais baroques ou rococo dans lesquels sont aménagés les principaux musées de la ville.

                                Non loin de l’embarcadère, nous admirons le magnifique bâtiment de la Reduta, l’un des bâtiments historiques les plus célèbres et les plus beaux de la ville, construit dans un style éclectique. Construit entre 1913 et 1919, il est le siège de l’Orchestre Philharmonique Slovaque.

                               Nos pas nous mènent, un peu plus loin, sur la place Hviezdoslavovo námestie (littéralement place Hviezdoslav). C’est l’une des places les plus connues de Bratislava, située dans la vieille ville, entre le nouveau pont et le Théâtre national slovaque.

                               La place porte le nom de Pavol Országh Hviezdoslav, poète slovaque (1849-1921), dont on voit la statue plus grande que nature. Cette place existait dans le Royaume de Hongrie depuis 1000 ans. De nombreuses maisons médiévales y ont été construites. Les bâtiments les plus remarquables sont le cloître Notre-Dame et l’actuel Théâtre national slovaque, qui se trouvent dans la partie est de la place. Auparavant, les nobles les plus importants envoyaient leurs filles étudier dans ce cloître, par exemple : Pálffy, Forgách, Harrach, Lichtenstein.

(Au fond, l’ambassade des USA)

Le 17 mars 1848, le leader national hongrois Lajos Kossuth proclama depuis le balcon de l’hôtel Zöldfa (littéralement : Arbre vert) “La Hongrie renaît” à la foule rassemblée sur cette place, Ferdinand V ayant signé la veille les lois de mars au Palais du Primat. La salle de pratique de la première école de fanfare hongroise fonctionnait également ici. Lajos Kossuth, Francois-Joseph, Albert Einstein et Alfred Nobel ont également séjourné dans cet hôtel, qui est, aujourd’hui l’hôtel Carlton.

En 1911, la sculpture de Sándor Petőfi, poète inspirateur du nationalisme hongrois et de la révolution de 1848, fut érigée en face de l’actuel Théâtre national slovaque. Après l’occupation de la ville par l’armée tchécoslovaque en 1918, elle fut attaquée sans succès à la dynamite. Elle a été retirée, depuis. Cette place a subi d’importantes reconstructions à la fin du XXe siècle. Avant la reconstruction, elle ressemblait à un petit parc urbain ; à présent, c’est une belles promenade. Le 24 février 2005, le président américain George W. Bush a prononcé un discours public sur la place Hviezdoslav, lors de sa visite à Bratislava pour le sommet slovaque de 2005 en présence du président russe Vladimir Poutine.

Un peu plus loin, nous nous dirigeons vers une des plus jolies curiosités de cette cité : L’Église Sainte-Elisabeth, ou Église bleue. Baptisée en l’honneur d’une princesse hongroise, cette église populaire est un étonnant sanctuaire de style Sécession (Art nouveau hongrois) bâti dans les années 1910. En dehors de ces couleurs inhabituelles, on peut admirer ses mosaïques, notamment celle du portail qui conte un miracle de la sainte.

                                   

                                   

            Un peu plus loin, l’église et le monastère Sainte-Élisabeth de Hongrie

                                   

                Élisabeth de Hongrie ou Élisabeth de Thuringe (Presbourg, 7 juillet 1207 - Marbourg, 17 novembre 1231) est une souveraine de Thuringe membre du Tiers-Ordre franciscain et reconnue comme sainte par l’Église catholique. Sa fête est fixée au 17 novembre. L’ordre Teutonique fait construire une église gothique destinée à recevoir ses reliques. Celles-ci attirent des foules nombreuses faisant de Marbourg un grand centre de pèlerinage de l’Occident chrétien. Des franciscains allemands font découvrir à la jeune landgravine l’esprit de François d’Assise et elle décide alors de renoncer à une vie de luxe et de frivolité pour se mettre au service des pauvres. Sa piété la fait juger extravagante voire indigne par la cour et notamment sa belle-mère, la landgravine Sophie…

Le miracle des roses : On raconte qu’elle portait secrètement du pain aux pauvres d’Eisenach, à pied et seule, ce que réprouvait son mari. Un jour, la rencontrant sur son chemin, celui-ci, contrarié, lui demanda ce qu’elle cachait ainsi sous son manteau. Elle lui répondit d’abord que c’étaient des roses, puis, se rétractant, elle lui avoua, pour finir, que c’était du pain. Mais, lorsque son mari lui ordonna alors d’ouvrir son manteau, il n’y trouva que des roses…

                                   

La rue Michalská est l’une des plus anciennes et célèbres de Bratislava. Elle traverse l’axe nord-sud de la vielle ville. Cet itinéraire très fréquenté, bordé de boutiques de luxe, joue le rôle d’un corso urbain où il est bon de flâner. Les maisons, autrefois maisons marchandes, sont pour la plupart de style Renaissance. L’impressionnante porte St-Michel, symbole de Bratislava, est la seule des quatre portes des remparts ayant été conservée.

Le musée de la ville de Bratislava, sur la place primatiale :

Le palais Primatial (qui abrite, désormais, la mairie de la cité) :

C’est dans ce palais à la séduisante façade néoclassique, construit en 1778-1781, qu’après la bataille d’Austerlitz, l’empereur Napoléon Ier signa avec l’empereur François Ier d’Autriche la paix de Presbourg en décembre 1805. La rue de Presbourg à Paris célèbre ce souvenir. Le palais renferme un véritable trésor : de somptueuses tapisseries qu’on estime réalisées en 1619-1688 à Londres.

La place principale (Hlavne namestie)

C’est l’ancienne place du marché. En son centre s’élève une fontaine Renaissance que fit construire le roi Maximilien II en 1572. L’édifice le plus impressionnant reste l’ancien hôtel de ville avec sa grande tour. La place est le point de rendez-vous des habitants de la ville qui en été viennent y chercher un peu de fraîcheur. En hiver, elle accueille le marché de Noël où il fait bon flâner sous les effluves de vin chaud et de pains d’épices. L’Ambassade de France donne sur cette place.

Au fond, le Wild Elephants Hostel (« Meilleure auberge pour faire la fête » (sic) :-)

(suite et fin de Bratislava dans le prochain article)

27/5/2022

Danube (20) — Budapest 4 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 23:18:51

                    Après un dîner au restaurant décoré, cette fois, aux couleurs de la Hongrie, que nous allons bientôt quitter :

je monte sur le pont-soleil pour admirer la traversée de la cité illuminée, ce qui me permet de revoir les monuments déjà vus ou visités :

          Les illuminations génèrent des reflets magiques sur les eaux du Danube…

          et, à tout seigneur, tout honneur, le Parlement, dans son entièreté :

                    (vous pouvez voir cette image en grande taille dans une autre fenêtre en cliquant ici)

          Il est, à présent, l’heure d’aller dormir, mais, si vous voulez regarder, ici ou en plein écran, une petite vidéo de cette traversée, je vous l’ai partagée ci-dessous :

Danube (19) — Budapest 3 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:50:24

                    La Grande Synagogue de Budapest est aussi connue sous le nom de “Synagogue Dohány” car elle se trouve dans la rue Dohány. Elle est considérée comme la plus grande d’Europe1 et la seconde du monde par sa capacité d’accueil (3 500 places), et non par sa taille, après le Temple Emanu-El à New York.

                    « L’édifice a été construit [ je cite, ici, Wikipedia ] entre 1854 et 1859 par l’architecte viennois Ludwig Förster dans le style mauresque, inspiré principalement par les modèles musulmans d’Afrique du Nord et d’Espagne (l’Alhambra), selon un plan de Ludwig Förster, avec un style intérieur dû en partie à Frigyes Feszl. Cette synagogue se distingue aussi par les éléments d’aménagements chrétiens notables qu’y a apportés son architecte, lui-même catholique : plan basilical, table de lecture de la Torah (tébah) au fond du bâtiment et non pas au milieu, riche décoration ou encore présence de deux chaires latérales. »

Elle se situe dans le quartier juif de Budapest. Sa façade fait face à l’est, en direction de Jérusalem. Une surface intérieure de 1200 m2, 2964 places assises (1492 hommes, 1472 femmes), 53,1 m de longueur et le point le plus haut est à 43,6 m.

                                

                    Des musiciens célèbres y ont joué de l’orgue, comme Franz Liszt (lors de l’inauguration) et Camille Saint-Saëns. Cette synagogue est, du reste, l’une des rares à posséder un orgue (avec la Grande synagogue de Paris, rue de la Victoire, ou la synagogue espagnole, à Prague). Jouer de la musique étant interdit durant le chabbat, c’est un non-juif, le Shabbes goy, qui joue pendant les cérémonies.

                                

                                

Dans la cour arrière, le Raoul Wallenberg Emlékpark (parc de mémoire)

abrite le mémorial des Martyrs juifs hongrois (600 000 d’entre eux ont été assassinés par les nazis) en même temps qu’un mémorial dédié à Raoul Wallenberg et à d’autres « Justes parmi les nations ».

À côté, et contrairement aux règles religieuses habituelles, on trouve un cimetière dans le jardin de la synagogue. L’édifice se trouve, en effet, dans l’ancien ghetto juif où, pendant la Seconde Guerre Mondiale des milliers de personnes ont perdu la vie. D’où l’obligation était d’enterrer les corps.

On peut, également y admirer l’Arbre de vie, monument dédié aux victimes de la Shoah. Œuvre en métal d’Imre Varga, dévoilée en 1991, ce saule pleureur à la mémoire des 600 000 juifs hongrois tués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale fut en partie financé par l’association de l’acteur américain d’origine hongroise Tony Curtis. Les noms de victimes sont écrits sur les feuilles de cet arbre.

                                

                    Après cette visite émouvante et un dernier adieu à cette magnifique synagogue, et avant de retourner au bateau, nous avions l’intention, pour nous reposer de cette journée de marche, de faire un arrête au New-York Café, qui aurait la réputation d’être le plus beau café du monde ! Rien que ça !… Ce fut chose faite.

                             

                                

          La décoration est sublime, en effet :

                                     

                       

          Le temps de se reposer de manière agréable en musique, en dégustant une douceur…

                                

                    En rentrant au port, nous nous recueillons auprès de paisibles statues d’une église paroissiale :

          Le dîner est à 19 heures, et le départ du bateau prévu à 20h 30. Le temps est magnifique. Nous nous réjouissons de pouvoir contempler la cité illuminée que nous longerons en partant (voir le prochain article).

                                                                                                

Danube (18) — Budapest 2 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:40:49

                    J’entreprends, donc, de rendre une visite au Palais de Budavár (ou Château de Buda), situé sur la colline de Buda.

La construction du Palais de Budavár débute au XIIIe siècle, sous le règne du roi Béla IV de Hongrie. Au siècle suivant, le roi Sigismond de Luxembourg agrandit nettement le palais et consolide ses fortifications. Au XVe siècle, Matthias Ier de Hongrie ajoute à son tour sa pierre à l’édifice en faisant construire un palais renaissance adjacent au château existant déjà.

Aux XVIe et XVIIe siècles, le Palais de Budavár est endommagé à plusieurs reprises et presque complètement détruit lors des affrontements opposant l’Empire ottoman au Royaume de Hongrie puis à la Maison de Habsbourg. Mais l’édifice est entièrement reconstruit dans le style baroque au XVIIIe siècle, sous le règne de la reine Marie-Thérèse d’Autriche, puis brièvement converti en université avant de devenir la résidence du Palatin de Hongrie (le plus haut dignitaire du royaume après le roi).

          Pendant la Révolution hongroise de 1848, le Palais de Budavár est détruit dans un incendie. Il est par la suite reconstruit, cette fois-ci dans le style néo-classique.

Cependant, lors de la Seconde Guerre mondiale, le Château de Buda est détruit pour la troisième fois. Il est reconstruit dans les années 1960, mais cette reconstruction est aujourd’hui très critiquée par les spécialistes. Si les volumes en sont reconstruits, ses riches ornements et ses statues ne sont pas reconstitués, et sa coupole, ancienne pièce maîtresse du palais, n’est pas refaite à l’identique, mais remplacée par une version aux courbes modernes. De nouvelles rénovations sont à l’ordre du jour pour corriger les erreurs commises dans les années 1960 et rendre au Palais de Budavár sa splendeur d’antan !

Il n’est malheureusement pas possible de pénétrer dans le Palais de Budavár de Budapest. Mais la visite est intéressante, ne fût-ce que pour la vue que l’on a, de la colline, sur le Parlement, le Danube et la ville de Pest.

            Le Turul : oiseau perché sur le portail du Palais de Budavár, face au Danube. Dans la mythologie hongroise, le Turul est un oiseau mythique proche de l’aigle ou du faucon, et, selon la légende, c’est lui qui aurait mené le peuple Magyar (les ancêtres des Hongrois) dans le bassin des Carpates.

          La statue équestre du Prince Eugène de Savoie, face à l’entrée principale du Palais : considéré comme l’un des plus grands généraux de son époque, il s’est illustré dans la guerre opposant l’Empire ottoman aux armées autrichiennes. Réalisée par l’artiste József Róna, la statue est à l’origine une commande de la ville de Senta, en Serbie. Cette dernière ne pouvant finalement pas se permettre de la payer, la statue a trouvé sa place devant le Château de Buda.

          La fontaine du roi Matthias : située dans la cour ouest du Palais de Budavár, cette fontaine monumentale de style néo-baroque est l’œuvre de l’artiste hongrois Alajos Stróbl. Elle représente une partie de chasse menée par le roi Matthias Ier, représenté arc en main, un cerf mort à ses pieds. Sur les rochers en contrebas, son lieutenant souffle dans sa corne, tandis qu’un autre chasseur se repose. Trois chiens complètent la partie centrale de la fontaine.

          Ilonka (à droite) et Galeotto Marzio (un chroniqueur italien qui vivait à la cour du roi Matthias, à gauche), encadrent la fontaine de chaque côté.

                              

                                        

Et encore une statue de 4 m du sculpteur Statue de György Vastagh Jr :

Une vue du Parlement :

                    J’ai traversé le Danube et me dirige, en effet, vers le Parlement, dans l’intention de rejoindre le bus, afin de visiter la Grande synagogue de Budapest, la plus grande d’Europe.

Nous passons devant le Musée ethnographique de Budapest.

Il est situé sur la place Lajos Kossuth,

où a été érigé un monument en hommage au chef de la révolution hongroise. Il converse avec les autres membres du gouvernement provisoire de 1848-1849 constitué avant la répression de l’Autriche, aidée par la Russie. En fait, ces gens se livrèrent une lutte acharnée… et le monument n’est pas l’original, mais une copie de l’œuvre réalisée entre 1906 et 1914.

Nous sommes, ici, à quelques minutes à pied du Parlement.

                    Au XIXe siècle, Pest et Buda deviennent Budapest. À l’époque, il n’y a encore aucun monument symbolisant la nouvelle ville. Ce sont les mots « Notre nation n’a pas de maison » prononcés par le poète hongrois Mihály Voromarty qui ont présidé à la construction d’un bâtiment hongrois à l’image de la capitale. Après un concours lancé par l’empereur François-Joseph et le premier ministre de la Hongrie, l’architecte Imre Steindhl ressort gagnant et lance la construction du Parlement de Budapest en 1882. On raconte que, si ce Parlement est construit face au Château royal, c’est pour revendiquer l’indépendance naissante de la Hongrie, face à l’Empire….

Il s’agit d’un vaste bâtiment, inauguré au début du XXe siècle, situé sur la rive orientale du Danube. La construction, qui dura 17 ans, mêle deux styles artistiques : byzantin et néo-gothique. Le bâtiment était censé être achevé en 1896, mais il ne verra le jour qu’en 1902. Il aura fallu 1000 ouvriers, 40 millions de briques, 40 kg d’or et un demi-million de pierres semi-précieuses pour bâtir le deuxième plus haut bâtiment de Budapest.

Depuis 1902, il est le siège de l’Assemblée nationale de Hongrie et héberge à ce titre les services parlementaires ainsi que la Bibliothèque de l’Assemblée nationale de Hongrie. Cet édifice, dont les volumes s’organisent autour du dôme central, possède une façade néo-gothique, mais un plan au sol qui suit des conventions baroques. En 2010, il s’agissait encore du plus grand bâtiment de Hongrie et d’un des plus grands parlements d’Europe avec 18 000 m². 242 statues décorent la façade, et représentent des souverains de Transylvanie, héros militaires, rois, ducs…

La synagogue n’ouvrant qu’à 14 heures, nous prenons un peu de repos dans l’entrée du Parlement

Pour voir la photo précédente (du Parlement) en très grande taille dans une autre fenêtre, vous pouvez cliquer ici.

Je décrirai la synagogue dans le prochain article..

                                                                

Danube (17) — Budapest 1 (Hongrie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:25:12

          En ce vendredi 27 mai, nous faisons escale à Budapest, dont je vais, à présent relater la visite.

          Mais j’ai déjà beaucoup parlé de Budapest, lors de notre voyage d’aller, le 18 mai, quand nous avons traversé en bateau cette capitale. Je ne reviendrai, donc, pas sur les détails déjà écrits, afin d’en ajouter d’autres, aujourd’hui. Je renvoie mes lecteurs à l’article Danube (5) - de l’Autriche à la Hongrie, qu’ils pourront retrouver en cliquant sur le lien (ce qui ouvrira une nouvelle page avec l’article que l’on peut, par conséquent, consulter en même temps que celui-ci).

          Adoncques, sur le chemin du retour, notre navire accoste à Budapest, que nous ne quitterons que vers 20h 30, ce qui nous donnera beaucoup de temps pour nous promener et visiter la ville.

En arrivant, vers 8 heures, nous retrouvons et saluons le Pont de la Liberté que nous avions pu admirer il y a neuf jours.

Et la statue de la Liberté, également, qui s’élève fièrement sur les hauteurs :

          Dès le débarquement, je file à l’Office de tourisme le plus proche, afin de me faire conseiller sur le moyen le plus simple et le plus efficace de visiter la cité. Deux dames pas très sympathiques, que, visiblement, notre venue gênait dans leurs papotages, me répondent que je n’ai qu’à aller voir « là-bas » (un geste vague qui montre l’autre côté de la place), pour acheter un billet pour le bus touristique.

Le bus touristique de Budapest est, en effet, une manière pratique de parcourir cette ville. On peut monter et descendre à n’importe lequel de ses arrêts pour explorer la ville comme l’on veut.

Le circuit de ce véhicule décapotable à deux étages, jaune ou rouge, , qui se fait toujours dans le même sens, compte 22 arrêts. Muni d’un plan de la ville, on peut, alors, choisir judicieusement ses étapes, afin de visiter les principaux lieux d’intérêt. Pendant le trajet, on peut, à l’aide d’écouteurs, entendre les commentaires dans la langue de son choix. Le seul inconvénient est le temps d’attente aux arrêts, qui est très variable. Une petite croisière d’une heure sur le Danube est comprise dans le prix de la journée, mais elle doit se faire à l’heure où nous devrons rentre pour le dîner. Et, aussi bien, nous la ferons à bord de notre bateau ! :-)

          À tout seigneur tout honneur, je désire commencer par la Basilique Saint-Étienne, le roi de Hongrie que j’ai déjà évoqué le 18 mai et qui apporta la foi chrétienne en Hongrie. Nous passons, sur la place Deák Ferenc devant le fabuleux palais Art nouveau, conçu par József Kollár et Sámuel Révész.

                                

Cependant, son bastion était autrefois une tour qui se dressait sous un dôme. Le bâtiment a été gravement endommagé pendant la Seconde Guerre mondiale et, une fois réparé, sa décoration la plus étonnante n’a jamais été reconstruite. cette tour est abondamment décorée à chaque fête de Noël.

L’hôtel Ritz-Carlton :

                                

Et nous voilà devant la Basilique Saint-Étienne.

C’est le plus grand édifice religieux de Hongrie. On dit que cette basilique permet d’accueillir plus de 8 500 personnes en son sein. Son nom en hongrois est Szent István-bazilika.

Elle a été consacrée à Saint-Étienne, le premier roi de Hongrie (975-1038), qui a créé la Hongrie en lui apportant la foi chrétienne. Il fut canonisé en 1083. À l’intérieur de l’église est conservée l’une des reliques sacrées les plus importantes du pays : sa main droite, que nous verrons tout à l’heure.

La base de l’édifice mesure 55 mètres de large sur 87 mètres de longueur, cependant que sa coupole est à 96 mètres de hauteur. Il est, avec le Parlement le bâtiment le plus haut de Budapest. Sa construction, commencée en 1851 et terminée en 1905, s’est poursuivie durant plus d’un demi-siècle ; elle fut retardée par l’effondrement de la coupole en 1868. C’est l’empereur François-Joseph 1er qui l’inaugura.

L’intérieur est magnifique : murs en marbre, décorés de mosaïques, de tableaux, de sculptures des plus grands artistes hongrois, et de très beaux vitraux.

                                

Des épisodes de la vie du roi sont représentés derrière le maître-autel, orné au centre d’une effigie d’István, taillée dans le marbre par Alajos Stróbl.

La châsse contenant la main du roi :

Sur le tableau qui se trouve derrière, composé par Gyula Benczúr, le roi István, resté sans héritier, dédie la Hongrie à la Vierge, en la faisant Patrona Hugariae, la protectrice du pays. La relique a subi bien des vicissitudes avant de revenir ici :

Nous nous trouvons, à présent, devant l’Académie hongroise des Sciences :

Non loin d’elle se dresse le buste de Gabor Szarvas (1832-95), un linguiste membre de cette académie, qui a œuvré pour préserver la pureté de la langue hongroise. Il créa, en 1872, la revue « Magyar Nyelvor afin de lutter contre l’usage incorrect des formes de mots dans la langue, les néologismes et les emprunts aux langues étrangères. Il publia, également, des articles sur l’étymologie. Ce buste est l’œuvre du sculpteur Jankovits Gyula qui représente une femme tentant de couronner le savant.

               Nous passons sur la Place des Héros, l’une des places les plus importantes de Budapest. Ses statues ont été érigées en l’honneur des chefs des septs tribus fondatrices de Hongrie. On y voit le monument commémoratif du millénaire

dont la construction, de 1896 à 1922, s’inscrit dans une série de grands travaux célébrant les mille ans d’installation des Magyars dans la plaine des Carpates en 896. Il est formé d’une imposante colonne de 36 mètres de hauteur surmontée d’une statue de l’archange Gabriel constituant le monument aux morts de la guerre de la libération de 1848-1849. Le soubassement s’orne d’une statue équestre du chef Árpád entouré des six autres chefs de tribu de l’Honfoglalás : Tétény, Ond et Kond puis Tas, Huba et Előd.

Pour voir l’image en plus grande taille dans une nouvelle fenêtre, cliquez ici.

Puis ce sont les Thermes, et l’hôtel Gellert :

                    Nous nous dirigeons vers le Palais royal de Buda. Non loin de là, le musée d’histoire militaire, devant lequel se dressent d’impressionnantes sculptures de 4 m de hauteur représentant des combattants de la Première Guerre mondiale :

                   Et nous voilà à l’entrée du château de Buda. Il va falloir monter sur la colline :

(voir l’article suivant)

                                                                

26/5/2022

Danube (16) — Batina (Croatie)

Classé dans: — Brigitte @ 22:56:38

          En cette matinée du jeudi 26 mai, nous voguons en Croatie et faisons une courte escale, à l’heure du petit-déjeuner, dans la petite ville d’Aljmas, afin de permettre aux autorités croates de venir vérifier les papiers, puis aux passagers qui veulent visiter Osijek de débarquer.

          Nous continuons, ensuite, sur 40 km, notre route vers la petite ville de Batina que nous atteindrons à 12 h :

           Un pont sur le Danube construit en 1974 relie Batina à la ville serbe de Bezdan. À la convergence des frontières croate, serbe et hongroise, Batina est le siège d’un imposant mémorial datant de l’ère communiste, œuvre du célèbre sculpteur croate Antun Augustinčić ; il commémore une victoire majeure des forces soviétiques sur les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. La vue sur le Danube y est splendide.

          Nous avons à peu près 1 heure avant le déjeuner (fixé à 13 h 30, aujourd’hui). Nous débarquons pour monter, en marche rapide, jusqu’au monument, situé sur une colline qui domine la ville.

          La vue sur la ville et le Danube que nous avons, depuis ce sommet, est, en effet, magnifique.

          Après la visite d’un charmant cimetière, avec vue sur les flots,

         nous redescendons. Après tout, il est temps de se rafraîchir avant d’aller déjeuner.

          Notre navire repart aussitôt pour le port de Mohács, en Hongrie. Demain, nous visiterons, en effet, Budapest !… :-)

          Au restaurant, c’est, aujourd’hui, le drapeau croate, qui est déployé. Et, le soir, nous admirons, au cours du dîner, un beau coucher de soleil sur le Danube :

           Mais la soirée n’est pas terminée pour autant. L’on nous a réservé une surprise musicale…

En effet, après le repas, vers 21 heures, nous sommes conviés à un spectacle de Jazz et Dixieland :

          Je vous quitte, pour ce soir, en vous invitant à en écouter quelques extraits dans la vidéo suivante :

25/5/2022

Danube (15) — Novi Sad (Serbie) 2

Classé dans: — Brigitte @ 23:30:33

          Dans le centre de Novi Sad, de l’autre côté de Trg slobode (la « place de la Liberté ») se dresse l’Église du Nom-de-Marie  :

                                

Cette église, la plus vaste de Novi Sad, les habitants l’appellent « la cathédrale », bien que la paroisse relève du diocèse de Subotica, ville qui abrite la cathédrale catholique diocésaine. Après le traité de Karlowitz de 1699 qui concluait la Grande guerre turque, Novi Sad devint une possession des Habsbourgs. La paroisse catholique locale fut organisée en 1702, et une église fut construite en 1719 à l’emplacement de l’église actuelle ; l’église fut dédiée à Marie, secours des Chrétiens, en mémoire de la victoire de la Sainte-Ligue lors de la bataille de Vienne contre les Ottomans (1693), et renommée peu après «  église du Nom-de-Marie ».

                                

En 1739, après la reconquête de Belgrade par les Turcs, de nombreux catholiques riches vinrent s’établir à Novi Sad, et l’église originelle fut démolie pour permettre la construction d’une seconde église au même endroit. En 1849, au moment de la révolution hongroise, l’église, comme beaucoup d’autres bâtiments de Novi Sad, fut gravement endommagée par le bombardement de la forteresse de Petrovaradin et son clocher fut détruit. En 1891, le conseil municipal prit la décision de démolir cette seconde église et d’en construire une troisième entièrement nouvelle ; l’architecte hongrois György Molnár dessina le nouvel édifice en 1892, en travaillant gratuitement pour la ville, et le bâtiment fut achevé en novembre 1893 ; le clocher surmonté d’une croix d’or fut terminé quant à lui en 1894.

L’église, de style néo-gothique, mesure 52 m de long sur 25 m de large et est constituée d’une triple nef. À l’extérieur, elle possède un portail à deux vantaux surmonté d’un blason en relief portant l’inscription « Crux amore  ». Le toit, qui s’élève à 22 m, est décoré de tuiles de céramique émaillée.

Nous assistons, à l’intérieur, à une cérémonie où le prêtre, agenouillé seul aux pieds d’une statue de Marie, récite un rosaire au micro, tandis que des choristes accompagnent, dans la nef, sa prière par leurs champs.

                                

L’intérieur de l’église possède quatre autels. L’autel de la Résurrection de Jésus, un autel dédié au tombeau du Christ, le maître-autel, situé sous l’abside avec une grande icône représentant la Mère de Dieu avec les rois hongrois canonisés Istvan et Laszlo, et un autel dédié à saint Florian. Dans une niche sous le chœur est placé un buste de Molnár György, l’architecte de ce magnifique bâtiment.

                                

          Le chemin de croix en bas-reliefs :

                                

          Nous sortons, en passant devant la statue impressionnante de Laza Kostić (1841-1910), considéré comme l’un des plus grands écrivains du romantisme serbe. Monument de 3 m de haut, érigé à l’occasion du 170e anniversaire de sa naissance. Il a fréquenté le lycée de la ville et y a été professeur, avant d’être avocat, notaire, voire président de tribunal.

                                

          J’arrive enfin devant la Galerie de la Matica Srpska

La Matica Srpska est l’institution scientifique et culturelle la plus ancienne du peuple serbe. Elle a été fondée en 1826 à Pest et transférée en 1864 à Novi Sad, la ville la plus importante de la région de Voïvodine, qui faisait alors partie de l’Empire d’Autriche. En raison de sa valeur patrimoniale, culturelle et architecturale, le bâtiment qui accueille l’institution est inscrit sur la liste des monuments culturels protégés de la République de Serbie.

Ce musée, le plus important pour l’art pictural serbe, propose une approche assez complète de la peinture nationale des XVIIIe et XIXe siècles. La galerie n’expose qu’une petite partie des 7 000 pièces stockées dans ses caves : tableaux, sculptures, dessins. On ne peut, donc, y admirer que des œuvres des deux derniers siècles de la période XVIe-XIXe siècle dont dispose le musée. Les œuvres exposées rendent bien compte du processus complexe d’européisation de l’art pictural serbe depuis les grandes migrations de 1690 jusqu’à la création de la Yougoslavie en 1918. La section consacrée au XXe siècle offre une bonne illustration de l’art visuel en Voïvodine.

Par bonheur, la galerie ferme tard. J’ai le temps de la visiter avant de retourner au bateau pour dîner. Quelques exemples de tableaux, pour le plaisir des yeux :

                                

                                

          Il est temps, à présent, de retourner au port… Un petit coup d’œil à la citadelle, sous le soleil :

          Après le dîner, nous ressortons, pour visiter Novi Sad by night ;-) en nous promenant dans la ville illuminée, toujours très vivante et animée.

          Peinture murale

Le palais épiscopal est magnifique, la nuit :

          Des rues et places très vivantes et des terrasses de restaurants et cafés bien remplies :

          Les monuments sont brillamment éclairés, aussi :

                                

          Et, voilà. Il est temps de rentrer. Les autorités serbes vont venir faire les opérations d’usage, puisque nous quittons la Serbie et retournons dans l’Union européenne par la Croatie : le navire appareille, en effet, pour Aljmas que nous atteindrons au réveil. Nous disons, sur le pont, dernier au revoir à la charmante cité de Novi Sad , avec sa citadelle de Petrovaradin et son pont de Žeželj tout éclairés :

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